Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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le centaure-homme •

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S.A.U.M.O.N
& créature



Ginkgo
Ginkgo
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le centaure-homme • Vide

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Dim 22 Sep - 19:17




ginkgo  •  centaure  •  adolescent  •  squatteur à poudlard  •  clan de la forêt interdite

Odeur de l'Amortentia ϟ La terre battue, le bois humide et la baie.
Forme de l'épouvantard ϟ En général, lorsqu'il tombe sur un épouvantard, il prend la forme d'un chef centaure, très grand et féroce.
Reflet du miroir du Riséd ϟ Si simple - il se voit lui-même, avec deux jambes, deux vraies jambes.
Peut voir les Sombrals ϟ Bien sûr, il a déjà vu mourir des centaures.
Friandise favorite ϟ Il les découvre actuellement, alors il les aime toutes.
Potion favorite ϟ Il n'en connaît aucune, il connaît juste les baumes de guérison à base de plante.
Créature favorite ϟ Il aime toutes les créatures, sans distinction, avec beaucoup d'enthousiasme.
Plante favorite ϟ Pareillement, il ne fait pas de distinction - elles ont toutes leur utilité.
Un modèle dans la vie ϟ Il se considère comme son propre modèle, même s'il est admiratif des sorciers comme des centaures.
Passe-temps ϟ Squatter Poudlard.


Opinion politique ϟ Les saumons, les truites, les murènes, pas de racisme.
(plus sérieusement, les S.A.U.M.O.N. uisque Ginkgo est pour une tolérance et un amour absolu)


Ginkgo, c'est un entre deux.
C'est un arrière-train d'équidé et un thorax de jeune homme viril (à peu près). C'est des sabots trop poussiéreux et des mains pas assez habiles pour tenir correctement un arc. C'est une chevelure d'aube rose et une queue blonde cendrée parce qu'il n'a pas les bras assez longs pour se la teindre. C'est un sourire qui déchire un visage brun d'un rai de muguet, et puis, le rouge qui roussit les pommettes quand il se vexe. C'est un rire bruyant qui ricoche contre les arbres, et un grondement qui roule dans sa gorge.
C'est un centaure, Ginkgo ; mi-équidé, mi-humain.
C'est un paradoxe, un être déchiré entre deux camps qui se rejettent sans cesse. Et au milieu de tout ça, Ginkgo, il ne rejette personne, et surtout, ne se rejette pas lui-même.
Il se contente juste de rire très fort et de faire des choses très stupides.

Ginkgo, il a toujours été fasciné par l'homme, parce qu'il se retrouvait beaucoup dans ces deux bras, ces deux jambes et cette tête. Enfant centaure, il ne comprenait pas cette frontière, cette tranchée entre le haut de son corps et le bas de son corps.
Il ne comprenait pas pourquoi il parlait et galopait à la fois.
Il ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait pas hennir et marcher à la fois.
Les autres centaures, ses siens, ses mentors, le regardaient avec l’œil humain et noir lourd de remontrance. Alors, l'enfant centaure Gingko ne disait plus rien, et ne parlait plus des hommes.
Il n'a jamais compris l'apartheid violent entre les sabots et les pieds.

Il était très fier, Gingko, de pouvoir trotter, galoper et se cabrer entre les hêtres et les sapins. Il était très fier, aussi, de pouvoir tenir un arc entre ses mains grâce à son pouce opposable -même médiocrement-, et de rire très fort quand il s'amusait.
Il remarqua, un jour, que les autres animaux ne riaient pas, et que certaines créatures non plus.  - ça l'avait rendu malheureux. Une fois, il a essayé d'arracher un sourire à une sirène pas franchement joli, et elle a essayé de le noyer. Probablement que l’appellation de sardine ne lui avait pas plu – allez savoir.

Mais il avait compris une chose, l'adolescent centaure Ginkgo, en quittant son enfance centaure. C'est que si les centaures détestaient les hommes, c'était aussi le cas pour les êtres à deux jambes et deux bras.
C'était comme si leur haine d'être semblables et si différents à la fois obstruait tout jugement. C'était pour ça, qu'ils s'étaient séparés ; les uns avaient les forêts, les autres avaient les châteaux.
Mais Ginkgo n'était pas d'accord avec ça – et puis, Ginkgo, il était tellement étrange. Même s'il était fier de ses coutumes et de ses traditions, il n'était pas plein d'orgueil.

Il ne détestait pas les hommes, et ça, ça ne faisait pas de lui un centaure.

Ginkgo le curieux, Ginkgo l'anormal, Ginkgo le rejeté, Ginko l'homme-centaure – voilà les noms dont l'affublaient les siens en lui jetant des regards emplis de trahison.
C'est pour ça que, lorsqu'il fut assez grand pour ne plus être considéré comme un poulain, ils le frappèrent d'un coup de sabot dans le torse et le rejetèrent de la forêt interdite.

Rien n'aurait pu le meurtrir tant tout en le comblant de joie.

Ginkgo n'a jamais renié ce qu'il était, et d'où il venait.
Mais, secrètement, son plus grand rêve, c'était de courir dans le parc de Poudlard avec deux jambes – deux jambes, rien qu'à lui.
Alors, depuis qu'il a été rejeté, Ginkgo réalise son rêve et squatte Poudlard comme s'il était un humain. Il a établi son campement près du Lac Noir, invitant tous les humains à fumer de la mauve douce avec lui autour d'un feu, à la belle étoile. Il se balade dans le château comme si c'était chez lui, et non – jamais ses sabots ne l'arrêteront ! C'est pour ça qu'il se vautre régulièrement sur le carrelage, tombe dans les escaliers, et appelle au secours parce qu'il a réussi à arriver au sommet de la tour Ouest mais qu'il est resté bloqué. Les élèves sont ses amis – mais pas que, tout le monde  Les adultes, les fantômes, les elfes, les chouettes, les veracrasse, le saule cogneur, et les armures aussi mais souvent elles l'ignorent, il sait pas pourquoi.
Il a énormément de choses à apprendre sur le monde des humains – il fait beaucoup de pas de travers.
C'est juste une catastrophe, Ginkgo - un adolescent comme chaque adolescent humain.
Juste ça – un adolescent.

Et puis, même s'il est un centaure, ça ne l'empêche pas d'avoir ses hormones qui le travaille, et il essaie de séduire un peu tout ce qui lui tombe sous le sabot.
« Hé, jolie croupe mademoiselle ! »
Mais, en général, ça marche très mal, et s'il ne se prend pas de baffe, il récupère les rires. Il est plus de ceux qui attirent les moqueries que la pitié.

C'est pour ça qu'il se vexe, parfois. Parce qu'il est très fier d'être celui qu'il est, celui qui n'a rejeté personne – l'homme-centaure, le centaure-homme. Alors, ça lui bronzait les joues quand les siens ne toléraient pas sa fascination, et ça lui fait ruminer de la colère quand maintenant on rejette ses sabots.
Parce qu'il les déteste tellement, quelque part.

Il voudrait courir, il voudrait s'amuser avec eux, il voudrait être comme eux – aller aux cours  de   magie, porter un uniforme, se teindre les cheveux (déjà fait), apprendre la magie.
Tenir une baguette – oh, il le souffle à peine, trop honteux.
Et puis non, finalement, il se rabroue, change d'avis et déteste ces vulgaires bouts de bois. Parce qu'il sait qu'il ne pourra jamais avoir tout ça.

Il va se contenter de draguer les jolies sorcières, de s'incruster avec la discrétion de ses sabots dans les cours des étages pas trop haut, et surtout, de toujours concilier toutes les différences qui se mêlent autour de lui.
Il a encore beaucoup à apprendre.


Je l'ai rencontrée cette fois là, ses orteils glissant dans l'herbe éteinte de l'automne, ses genoux roulants dans ses rires. Elle avait retiré ses chaussettes hautes et noires, puis ses chaussures d'écolière avant de plonger ses jambes dans l'eau glacée du lac, jusqu'à la rotule. Un frisson l'avait gagnée, la faisant grimacer, puis rire. Elle avait couru pour se réchauffer, et elle avait rit très fort. Elle était toute seule, et personne ne passait autour d'elle avec leurs poitrines colorées et leurs bras recouverts d'une lourde tenture noire.
Moi, je m'étais caché derrière la haie des buissons épineux de la forêt interdite, et je l'avais regardé du moment où elle avait plongé ses jambes dans l'eau glacée du lac jusqu'au moment où elle s'était avachie dans l'herbe éteinte de l'automne.
J'avais très vite stoppé le pas bruyant de mon sabot car je ne voulais pas l'effrayer. Je ne voulais même pas me montrer, en vérité.
Elle devait être très jeune, peut-être une des plus jeune de ce château. Il n'y avait qu'elle – le silence et ma curiosité honteuse.

Je voulais m'approcher davantage – mais, je me souvenais les rugissements de Kène qui m'avait interdit de m'approcher du domaine des humains.
Il racontait, le matin et le soir, autour d'un feu où en pleine cueillette, que les humains étaient mauvais envers les centaures ; qu'ils étaient injuste et rongé d'orgueil, qu'ils ne voyaient en nous que des animaux répandant leurs excréments le long d'un chemin.
Je l'avais toujours cru – moi aussi, je lui avait dit, du haut de ma jeunesse de centaure, moi aussi je déteste les humains, Kène.
C'était sans penser que je me retrouverai un jour subjugué par une jeune humaine, d'un coup – sans pouvoir rien dire.

Par mégarde, je remuai ma queue, trop distrait par ma fascination – elle laboura l'arbuste juste derrière moi et provoqua un bruit si discret qu'elle l'entendrait forcément.
C'est alors qu'elle me vit ; moi, je l'avais vue depuis si longtemps déjà.
Je manquai de tomber sur mon arrière train tellement j'étais ébranlé – Kène me sermonnerait tant pour avoir été vu par un humain, et pire, pour avoir été surpris en train de l'épier ! Je voulais faire marche arrière, repartir en courant, mais j'avais si peur qu'elle aperçoive la luisance de mes sabots.
« Bonjour ! »
Elle avait agité sa main en l'air avec ses cinq doigts écartés – elle me saluait, bien sûr, mais je n'en avais aucune idée. Je plissai les yeux, craintif de recevoir sur les épaules le poids d'un sortilège. Je suis resté immobile un instant, attendant le moment fatal – voilà qui m'apprendrait à m'approcher des humains.
Quand j'ouvris mon œil bois, elle était là, juste devant moi – je manquais de tomber à la renverse.
« Salut, j'ai dit ! Hé, t'es nouveau à Poudlard, toi aussi ? »
C'était plus fort que moi – malgré ma peau de terre, une poudre pourpre s'étala sur mes joues. Je levait mon avant bras pour me cacher derrière, alors que je sentais mon œil devenir brillant – mais, qu'est-ce qu'il m'avait pris de venir ici ?
« Qu'est-ce que tu fais derrière le buisson ? Tu sais, le directeur il a dit qu'on avait pas le droit de venir au bord de la forêt. Elle est interdite, en plus – comme son nom l'indique, la forêt interdite est interdite, récita-t-elle non sans une certaine fierté. Attend, je vais te sortir de là -
Non ! »
C'était un cri, une surprise, mais qui ressemblait davantage à un rugissement. Si elle s'approchait maintenant – si elle franchissait la barrière du buisson, elle ne verrait non plus mon torse ; mais aussi ma basse partie d'équidé.
Je baissai mon avant bras qui ne me cachait plus la bouche, et je courbai la nuque.
« S'il te plaît, n'approche pas. »
Mes cheveux écorce d'arbre tombèrent sur mes épaules. J'étais jeune, à cet instant précis, à peine dans l'enfance centaure, mais ma chevelure, bien trop humaine, était déjà longue. Mes bras pendaient le long de mon buste, je ne dis plus rien, et elle ne bougeait plus.
« Pourquoi t'es torse nu ?
Torse quoi ? »
Je releva mon nez et reniflait un peu – de quoi elle parlait. Alors, elle m'expliqua qu'on avait pas le droit de ne pas porter l'uniforme de sa maison, et que de toute façon, j'allais attraper froid si jamais je ne me couvrais pas davantage, comme sa maman lui avait toujours dit de porter une écharpe quand l'automne arrivait.
Je haussai un sourcil.
« Mais, je ne porte jamais rien, moi. »
Elle a ouvert les yeux un peu plus grand, puis elle s'est mise à rougir, à bégayer, et à tousser le gorge, aussi. J'ai aimé voir ses joues roses d'humaine. Puis, elle s'est enfuie.
J'ai vu ses jambes courir dans l'herbe jaunie par l'automne et ses mains, comme les mienne, saisir ses chaussures et ses chaussettes, puis partir. J'étais encore plus abasourdi.
Je ne le saurai jamais, mais ce jour là, Clara McDowell me prit pour un exhibitionniste.


*


Zène me terrifiait.
Je me souviens que, la première fois que ma mère m'a déposé dans le clan de Zène, je me suis dissimulé derrière son épaisse queue de paille pour me protéger de son regard noir.
Il était très grand, et très obscur. Il avait la peau couleur ébène, et les cheveux des corbeaux. Le long de sa mâchoire, il avait comme une crinière qui l'embrassait, et la pointe de son menton était piquée d'une touffe noire.
Il avait l’œil sombre, et sa queue fouettait l'air comme s'il en était l’empereur.
En vérité, c'était un excellent chef qui protégeait tout le monde, et traitait le moindre des centaures du groupe avec beaucoup d'égalité. Mais moi, j'étais Ginkgo, j'étais né il y a de cela quelques mois, et maintenant que j'étais suffisamment grand, on me donnait au clan des mâles.
C'était comme ça, chez les centaures ; les femme et les hommes vivaient séparément et ne se rencontraient que de rares fois pour donner naissance à une descendance. Moi, j'étais Ginkgo, et je voulais rester auprès de ma mère.
Pour être honnête, Zène était sûrement plus maternel que ma propre mère. Quand elle s'est rendu compte de ma couardise, elle m'a donné un coup de sabot pour me faire déguerpir de sa queue de paille, puis elle a tourné les talons et s'en est allée, galopant.
Moi, j’étais Ginkgo, j'avais peur, mes rotules tremblaient, et je gardai mes mains le long de mon flanc de peur de faire une bêtise avec. Je baissais les yeux.
« Lèvre les yeux. Tu es un centaure. »
Je levais les yeux. Mais, ils tremblaient, comme mes doigts. Il se mit à avancer au pas, tout autour de moi, avec un œil inquisiteur toujours aussi noir. Sa queue semblait furieuse. Je levais les yeux, mais je les plissais pour ne pas pleurer.
« Quel est ton nom ?
Gin- Ginkgo. »
Même moi je n'arrive pas à prononcer correctement le nom que ma mère m'avait choisi. Je déglutis difficilement – et s'il me battait à mort ? Et s'il me mettait devant une épreuve de courage – je n'étais qu'un poulain, juste un poulain.
Je voulais retourner auprès de ma mère.
Soudain, il s'arrêta, gonfla son torse et grogna. Il semblait plus grand encore que la cime des plus hauts arbres de la forêt.
« Bienvenue. »
Il avait soufflé ça, comme une tempête. Et puis, il avait avancé à travers les troncs, et je l'avais suivi – le regard levé, comme un centaure, quoiqu'un peu frêle.


*


Le clan m'apprit tout, et je lui doit tout.
Zène s'occupait très peu de moi. Zène, c'était le chef du clan, c'était celui qui s'occupait de ceux qui devenaient des centaures accomplis et qui leur apprenait l'art de la défense par l'arc. Il y avait tellement de violence dans les sabots de Zène que j'étais très heureux qu'il ne s'occupât pas de mon éducation.
Moi, j'étais Ginkgo, et mes précepteurs c'étaient Fuss et Rhin – principalement. En vérité, je suis passé entre les mains de nombreux précepteurs, mais chacun se désespérait de mon manque d'adresse et de capacité. Finalement, c'étaient deux des plus jeunes, Fuss et Rhin, qui avaient hérité de ma carcasse.
Je craignais tous les centaures, tout en les admirant très forts. Certains disaient même que je ferai mieux de retourner dans le clan des femmes – et moi, je ne demandais que ça en pleurant dans ma couche, chaque nuit d'étoile.
Mais Fuss et Rhin, ils étaient si jeunes et si bons, que très vite je me pris d'affection pour eux et mes tremblements s'effacèrent.
En vérité, ils étaient assez méchants avec moi – toujours à me faire des plaisanteries, à me faire aller dans le endroits les plus dangereux de la forêt pour me voir revenir en couinant. Ça les faisait rire, très fort, et j'aimais beaucoup leur rire. C'était juste pour me taquiner, et je le sentais que, contrairement à Zène, aucun n'avait de violence dans la manière dont il martelait le sol. Ils étaient même plutôt pacifiste, à éviter le conflit.
Ils étaient, néanmoins, stricts sur une seule et unique chose. Comme une interdiction, le tabou sans mot, le secret à ne pas briser, le pas à ne pas franchir – il était interdit d'aller vers les humains, plus particulièrement les sorciers.
Il me racontèrent beaucoup d'histoires, pour m'effrayer – des histoires qui me feraient aimer les acromantulas, des histoires qui me hérissaient les poils des flancs.
J'aimais beaucoup Fuss et Rhin, alors, je décidai que je n'aimerai pas les humains, et qu'ils étaient méchants, et que si Zène en avait piétinés certains qui s'étaient aventurés sur notre territoire, c'était qu'il avait raison.
Et après cette réflexion, je soufflai plein d'orgueil, et je tapais du sabot sur la terre de la forêt ; tout en sachant que, quelque part, je n'y croyais pas trop et que mes jambes tremblaient encore.


*


Finalement, comme tout interdit, je le brisai.
Cette rencontre avec l'enfant aux cheveux blonds, près du lac de la lisière de la forêt, m'ébranla jusqu'aux chevilles de mes pattes. Comme une passion nouvelle, se réveilla en moi une curiosité insatiable de glisser le bout de mon nez entre les troncs pour observer tous ses humains qui vivaient juste à côté de nous.
Juste là, à côté de nous – et pourtant, nous les ignorions, et si nous parlions le même langage, nous n'allâmes pas leur adresser un seul mot.
Et moi, je me demandais pourquoi à part Fuss et Rhin, les centaures riaient si peu, et pourquoi de l'autre côté de la forêt, les humains riaient si forts.

Mais il y avait Brunehilde, et Brunehilde renversait tout.
C'était une femme – une femme dans le clan des centaures, c'était quelque chose qui nous aurait tous fait rugir de colère. Mais, c'était une femme très forte, si forte qu'elle s'était enfuie du clan des femelles pour être traitée comme un mâle, ici, avec la dureté que j'avais toujours craint. Au début, ils s'étaient moqués d'elle – moi, je m'étais caché derrière Fuss et Rhin, comme à chaque événement qui m'effrayait.
Pourtant, elle avait sauté à la gorge de Zène, et si elle n'avait pas gagné, elle avait au moins eut le mérite de montrer la violence de sa détermination. Je pense que c'est ce qui lui a plu, sa violence, cette arracheuse de tronc, cette dévastatrice de racine.
C'est pour ça que, le jour de son arrivé, il en a fait sa protégée. Oh, je n'étais pas jaloux – je pensais que ça relevait davantage d'un profond désir de maltraitance que de prendre le terrible Zène pour maître. Même si on avait à peu près la même vieillesse, qu'on était des poulains grandissants, j'étais loin d'avoir son impétuosité.
Moi, j'étais Ginkgo, et je me cachais toujours derrière mes maîtres.

Pourtant, même si nous étions intrinsèquement différents, de par notre caractère ou notre apparence, Brunehilde ne put s'empêcher de s'emparer de moi – au sens propre du terme.
Elle avait noué ses bras rugueux autour de ma nuque, m'avait serré très fort, presque jusqu'à m'étrangler et elle m'avait dit.
« Nous avons la même vieillesse, alors nous seront compagnons d'apprentissage. »
Moi, je n'avais rien demandé. J'avais juste toussé très fort parce que mon cou était endoloris, et je l'avais regardée partir en tapant fort du sabot.
Il y avait quelque chose de honteux à se dire que, à la même vieillesse, était était plus musclée que moi, avec ses épaules larges et sa chevelure noire volant en éclat. Mais bon – moi, mon air frêle me permettait de rester au camp pendant les promenade trop dangereuses, alors ça m'allait bien.

Mais voilà, Brunehilde était toujours avec moi, me forçant à garder mon flanc près du sien. Nous sommes vite devenus, comme elle l'avait dit, des compagnons d'apprentissage – et c'était tout naturellement qu'elle brillait mille fois plus fort que le soleil à côté de moi. Mais, nous étions aussi devenus, malgré nos différences, amis. Ça me réchauffait le cœur vraiment très fort, parce que Brunehilde était une amie comme les centaures en connaissent peu – pleine d'orgueil, de fierté et de fidélité.
Mais quand Brunehilde était là, je ne pouvais plus aller voir les humains qui faisaient de la magie. Je ne pouvais plus aller écouter le chant de leur rire, comme ceux des oiseaux. Je ne pouvais plus regarder les jambes se planter dans l'eau du lac.
Je devins malheureux.

Elle s'en aperçut très vite ; malgré sa robustesse, Brunehilde avait un instinct de protection propre au clan des femelles. Elle m'ordonna, avec sa poigne digne de Zène, de lui dire ce qui me plongeait dans un tel ennui.
Alors, pris d'une folie soudaine – je me disais qu'elle comprendrait, qu'elle était comme moi, mon amie – je me décidai à lui montrer mon secret. Je la conduisit à la lisière de la forêt, et écartant du plat de ma main un épais buissons, lui montrai le fantastique tableau des humains discutant.
Des humains, discutant, avec leur baguette, jetant des étincelles dans les airs et levant des plumes vers le ciel.
Des sorciers.

Elle devint folle de rage et s'arma de son arc, prête à leur bondir dessus avec toute la fureur de sa férocité.
« Ils t'ont blessé, c'est ça, Ginkgo ? »
J'avais beau essayer de glisser une phrase, de lever mes paumes vers elle, rien ne semblait arrêter cette soudaine ire – et j'avais toujours eu moins de force qu'elle. J'avais si peur, si peur qu'elle se jette sur eux et qu'elle les blesse – eux à qui m'avaient toujours irrésistiblement fasciné, que je me mis à rugir très fort.
« NON BRUNEHILDE ! »
Le cri la stoppa nettement, mais elle expirait toujours un air brûlant de ses narines. Je baissai les yeux ; je savais que j'allais commettre, si ce n'était pas déjà fait, un crime contre nature.
« Brunehilde, je crois que je voudrai être ami avec eux. »
Il y avait eut un silence. Je levai les yeux.
« Tu ne voudrais pas, toi, avec moi, qu'on aille devenir amis avec eux ? Non, Brunehilde ? »
Alors, elle s'était jetée sur moi et m'avait rué de coups.


*


Les bagarres entre centaures étaient prohibées. Quand je rentrai avec la cheville arrière tordue et le visage, et les bras, et le torse tuméfiés de poings et de sabots, les centaures s'emparèrent de Brunhilde pour la châtier.
Mais, elle crachait l'orgueil Brunehilde, et sous le regard divin du clan centaure, elle avoua mon crime.
Devant tous, dans un ultime crachat, elle raconta tout ce que j'avais pu lui raconter – toutes ses journées à les regarder, tous ces désirs inavoués, ces rêves proscrits, cette trahison sale.
Et moi, Ginkgo, mon visage se décomposait, et ma peau brune devenait pâle comme de la neige morte.
Le regard du clan, en cercle, devint dégoût et horreur. Je voyais leur bouche se tordre dans une effusion de rancœur, et certains esquissèrent même un geste pour s'emparer de leurs arcs. Je regardait Brunehilde, intenable.
Zène s’avança vers moi. Mes jambes tremblèrent, et je me penchait en arrière effrayé par cette ombre trop grande.
« Il est trop jeune, Zène, coupa Fuss. »
J'osai un œil vacillant vers mon maître et il tourna le sien. Je tournai mon visage vers mon autre maître, mais il fixait déjà le sol. Zène grogna. J'avais ce goût dans la bouche, de l'amère terreur, comme ce jour où ma mère m'avait abandonnée à ses sabots.  
Alors, la queue de Zène fouettant l'air comme pour la déchirer, il frappa le sol avec toute sa violence, et me tourna le dos.
Depuis ce jour, plus personne ne m'adressa la parole dans le clan de la forêt interdite.


*


Brunehilde non plus.
Mais, ça n'avait rien de surprenant – si cette amie fidèle m'avait dénoncé pour l'orgueil des centaures, alors elle ne prendrait plus la peine d'ouvrir sa bouche en face de moi et de me forcer à rester près d'elle.
J'étais Ginkgo, j'étais seul. Ça ne me dérangeait pas vraiment – en vérité, ça ne me changeait pas de mon apprentissage, sauf que cette fois ils pouvaient m'adresser ouvertement leur déception. Et puis, je ne leur en voulais pas.
Ni à Brunehilde, ni à Fuss et Rhin, ni même à Zène – quoique Zène me terrifiait, et j'évitais toujours de me heurter à son noir regard. J'occupais mon temps à parfaire mon apprentissage bancal. Contrairement à Brunhelide, je me débrouillait mieux dans l'art de l'herbologie et de la divination – là où l'arc et la course étaient pour moi des moments pénibles. Et puis, aussi, je retournai près de la lisière.
J'avais le cœur qui se serrait, l'interdit me mangeant la gorge. J'y retournai chaque jour, pour épier en secret, mes côtes vibrant dans mon thorax d'homme. Tous ces instants volés se gravèrent sur ma peau et sur mon poil, dans mes mains et dans mes sabots.
Une seule pensée me restait sur la langue ; nous étions si semblables, que c'en était déchirant.

Un jour, quelque mois après mon rejet, Brunehilde vint me trouver au bord de la forêt.
Je tremblai, prêt à m'enfuir pour éviter ses coups de furie – mais elle n'était pas gonflée d'animosité. Elle soupira juste, comme déçue de me retrouver ici. Je baissai mes yeux, très bas. On laissa les chants des oiseaux et des sorciers sonner l'air un bon moment.
« Je suis venue te prévenir. »
Je relevai la tête, surpris – cela faisait si longtemps que l'on ne m'avait pas offert une phrase que j'eus envie de sourire très fort.
« Ils vont te bannir, demain dès l'aube. »
L'ébauche de mon sourire mourut dans sa construction et s'effaça lentement de ma bouche. Pourtant, je n'aurai pas dû être surpris. Depuis le début de mon crime, Zène souhaitait me bannir de la forêt, voir même m'arracher la vie.
Je n'aurai pas dû être surpris que ça arrive, que ça arrive si vite. Mes yeux papillonnèrent de haut en bas, incapable de se poser devant la grandeur de Brunehilde. Elle lui ressemblait beaucoup.
« Je suis désolé. »
C'était bête – si humain, si bêtement humain de s'excuser ainsi alors que je n'avais aucun remord. Je me disais juste qu'elle allait me manquer, Brunehilde – Fuss et Rhin, aussi, mais Brunehilde, mon amie, surtout.
« Moi aussi, lâcha-t-elle. »
Je levai les yeux – c'était inattendu.
Mais elle m'avait déjà tourné le dos et s'enfonçait, comme Zène il y a quelques pleines lunes, dans la noirceur des bois.


*


« Salut ma biche, moi c'est Ginkgo. Tu veux voir comme j'ai bien lustré mes sabots ? »
La biche, grande, blonde, les cheveux jusque dans les reins, eut un regard presque désolé pour moi et se pressa de s'éloigner de moi sous le regard outré de son amie.
J'eus presque un soupir, derrière mon grand sourire – ah, mince, j'avais pas du bosser la bonne amorce. Bon, ce n'était pas un drame, j'avais encore toute ma vie pour m'améliorer et pour réussir à séduire, enfin, une de ces humaines aux deux bras et aux deux jambes – splendide.
Las, mais amusé, je me vautrai dans l'herbe verte avec tout le poids de ma carcasse. Je jetai un bref coup d’œil tout autour de moi – les arbres que j'avais replié faisaient un bon abri du soleil, et le lac, à quelques pas, était un rafraîchissement agréable par trop grande chaleur. Finalement, c'était pas si mal ici, et la forêt n'avait rien à envier au territoire des humains.
Mon œil se posa sur le château.
Le château aussi, c'était bien – j'allais traîner la bas quand il faisait trop froid, mais je crois que j'effrayais un peu trop de monde. Une mèche de bois me tomba sur le visage et, les bras derrière la tête, je soufflai pour la dégager. Ma main, machinalement, massa mon torse où brillait une marque brutale de sabot.
Oui, c'était pas si mal ici, même si la forêt me manquait. Les humains étaient, malgré les histoires de Fuss et Rhin, plutôt gentils.
J'avais l'impression qu'ils avaient beaucoup à m'apprendre, là, dans cette bâtisse de pierre. Une jeune fille passa, ses cheveux étaient roses comme les baies du printemps.
Pris d'une illumination soudaine – et brillante – je me levai sur mes quatre fers.
La voilà, la solution, pour être enfin accepté près des humains – demain, dès l'aube, foi de Ginkgo, j'aurai les cheveux roses comme les baies du printemps.
Et un jour, peut-être, qui sait, je trouverai le moyen d'avoir, juste de temps en temps, c'est tout ce que je demande, deux jambes pour courir dans l'herbe comme un enfant.


Avec les membres du personnel ϟ Gikngo, naturellement, craint l'autorité. Alors, c'est plus souvent devant les professeurs, surtout ceux qui font peur, qu'ils s'enfuit en glissant sur ses sabots et les épaules courbées. Mais bon, c'est pas comme si ils étaient très effrayants, les adultes.
Un peu, quand même. Il voudrait juste ne pas se faire rejeter de Poudlard. Pas cette fois.
Avec les créatures du château ϟ Ah, les créatures ici, ce sont ses potos ! Ginkgo a tellement de tolérance à distribuer, tellement d'amour à donner qu'il aime chacun de habitants étrange de ce château. Et puis, il essaie de les faire rire, d'en faire ses amis, de leur montrer qu'ils sont exceptionnels - comme lui !
Avec les élèves ϟ Les élèves, c'est un peu son rêve. Ginkgo est jeune, et s'il était sorcier, il serait étudiant dans l'école de magie. Alors, il les admire énormément, se merveille de leurs sortilèges, souhaiterait être comme eux. Il les drague beaucoup aussi - en fait, il se conduit comme s'il était un élève de Poudlard.
Bon, pas sûr qu'il passe inaperçu.


Pseudo ϟ Pleasance :333.
Et l'âge ϟ Je suis vieille, j'ai vingt aans.
Male, Femelle, où Dumbledore ϟ Centaure !
Comment tu as connu WW ϟ Je sais pas, il est apparut dans mes mains, comme ça, pouf.
Est-ce que tu aimes WW ϟ Du tout.
Est-ce que tu aimes beaucoup WW ϟ NEVER.
Des réclamations ? ϟ PLUS DE ROSE ET PLUS D'AMIS POUR GINKGO.
Personnage sur l'avatar ϟ Tsunami Jousuke de Inazuma Eleven.


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Mar 24 Sep - 11:40
C'est tout beau tout ça. J'te donne juste une maison pour te donner l'impression d'être humain le canasson ... POUFSOUFFLE. Krkr.

BONNE CONTINUATION ♥
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Mer 25 Sep - 19:41
HAAAAN.
UNE MAISON RIEN QUE POUR MOI. JAUNE EN PLUS (pourquoi pas rose, comme mes tiffs ?)
Sinon, j'ai fini ma fiche choixpeau joli mignon chapi chapo ♥.
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Le Choixpeau Magique
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Mer 25 Sep - 20:05


Cher Ginkgo, tu es désormais validé ! Tu peux aller gambader tout nu (mais tu es déjà tout nu) dans les couloirs de Poudlard. Pense à passer dans la Gestion du Sorcier et d'ouvrir ton Passeport Wiggenweld. Au moindre besoin, le staff est à ton service - n'hésite pas à faire appel à nous ♥.

BIENVENUE A POUDLARD !



AAAAAW QU'IL EST MIGNOOON CE BOUT D'CHOU. ♥
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