Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Two good assholes — Lucas Zimmer ♥ [Terminé]

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Elise B. Dickney
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Dim 9 Fév - 1:32
Et t'es tout nu,
Et j'te pollue.
« Quel ennui. Salle vide, sans son ni même quelconque vie. Ah, non. Une blonde avachie sur un canapé. Sa moue est capricieuse, détachée. Le bouquin dans ses mains semble la désintéresser. Il se ferme, s’abat contre sa poitrine, un bâillement se fait réprimer. Que faire, où aller ?  Des bruits de pas. Grognement instinctif, pulsion sadique. Puis plus rien. Elle se redresse, laissant le venu à son silence. Va crever. Contrariété, elle se dérobe à la porte la plus proche. Enfin. Mot bien grand. Dortoir des garçons. Bien. Ainsi soit-il. Dans son dos, les bruits se sont estompés. Soupir. Elle tire sur les cordons de son pull de nuit. Calme masculin qui la rattrape. Sourire de retour. Sortant sa baguette, la demoiselle ensorcelle les rideaux du lit à Diego. Qui aime bien châtie bien. Peut-elle devrait-elle sortir le fouet ? Pupilles qui brillent. Elise avance, s’élance, traçant son chemin — celui de l’habitude. Et il est là. Ce matelas. Elle s’y laisse tomber, en profite pour déranger les draps — ce n’est pas sa faute, vous comprenez. Mal de crâne, la blonde serait-elle mal lunée ? Sarcasme dansant dans sa gorge, s’étouffant avec poignées de sérénité. Contraste.Puis elle pose sa damnée tête tout contre les oreillers, en chat content. On sentirait presque le ronron.

Les rideaux sont à moitié tirés.
Lucas, tu fous quoi ?
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Dim 9 Fév - 12:00

Il monte les escaliers du dortoir, lassé de cette journée. Il sait qu’il ne trouvera pas le repos mais au moins espère-t-il la tranquillité. C’est avec cette douce pensée qu’il entre dans le dortoir des septièmes années et s’avance vers son lit aux rideaux presque fermés pour découvrir sans réelle surprise une certaine blonde étalée avec autant de grâce qu’un chat obèse dans ses draps, sur son matelas. Il ne retient pas un soupir exaspéré. Encore une nuit sans dormir. Enfin c’est une routine de toute façon. Sans un mot il tente presque désespérément de remettre ses draps en ordre en tant que maniaque assumé. Il aime l’ordre et elle est le désordre. Un désordre qui reste la tête dans ses oreillers. Mais quel est ce besoin d’accaparer ses affaires ? C’est presque maladif à ce stade. Excédé par le peu de réaction de cette loque blonde il sort sa baguette et effleure la nuque d’Elise avec le bout, lâchant d’un ton froid :

« Décidément, tu te méfies toujours aussi peu. »

Léger mépris, légère moquerie. Allusion à  un certain examen manqué à cause d’un sort stupide et de trop peu de méfiance. Là, à l’instant un informulé serait intéressant. Cependant il n’a pas envie de jouer à ce jeu-là ici et la pression de sa baguette disparaît alors qu’il la pose sur sa table de chevet. Et la voyant si peu réactive, trouvant ça presque inquiétant, il brise de nouveau le silence.

« Quel est ton tourment ? »

Presque blasé, presque moqueur. Il se change et tente de trouver une place dans son propre lit. C’est que la demoiselle prend de la place.
Le temps passe et tu déranges toujours autant.
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Dim 9 Fév - 12:43
Belle paire,
d'invivables, j'entends.
« Contact presque désagréable sur sa nuque. Puis les mots allant avec, car évidemment, Lucas ne pouvait se permettre de faire les choses à moitié. N’est-ce pas ? Un sourire s’invite sur son visage, mais lové dans les oreillers, c’est comme si il n’était pas là. Invisible. Puis c’est fini. Il est déjà parti, plus loin, encore proche. La blonde étouffe un grognement amorphe, peu enclin à la prise de parole. Question. Moquerie largement indifférente. Qu’il est irritant, terriblement lui. Et comble, le voilà envahissant. A venir dans son propre lit. Arrêt, réalisation du propos. Ricanement interne. Enfin, la demoiselle daigne — dans son immense bonté, à rouler sur le côté. Admire cette place que je t’offre, homme. Les résidus de mauvaise humeur dansent encore dans sa gorge, bien qu’ils soient à présent en confrontation avec l’amusement routinier. Que de divertissements. Elle le toise, à la dérobée, en chat frustré, iris brillants. « Tu peux pas savoir à quel point ce sort est traumatisant. » En réponse à la toute première accusation. Air blasé — séquelle propre au crache limaces. Mais d’un côté, sans lui, on serait resté dans la même année, alors tu vas pas t’en plaindre, hein ? Se retient-elle de lâcher. N’allons pas fâcher. Quant au tourment ? « Hm. C’est chiant. » Elise réprime un bâillement. « Les gens, j’entends. »

Des jours, comme ça, où l’on se sent ermite.
Mais tu comprends bien ça, Lucas.
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Dim 9 Fév - 23:25

Elle s’écarte, enfin, et il s’installe plus confortablement. Presque paisible, presque tranquille. C’est sans compter la masse chaude à côté de lui qui en plus de prendre de la place se met à parler. Le silence c’était sympa aussi. Il ne répond pas à sa première remarque très pertinente, laissant le silence maître des lieux. La deuxième fois que la voix de la blonde résonne, il porte son regard sur elle et répond, un sourire en coin :

« Je ne te le fais pas dire. »

Regard faussement accusateur. J’en ai la preuve sous les yeux et dans mon lit. Enfin, plus sérieusement, Elise qui se lamente ? Ou pire, qui constate une chose déjà acquise depuis longtemps ? Évidemment, les gens sont insupportables, rien de nouveau dans tout ça. Alors pourquoi garde-t-elle cet air passablement blasé ? Il la regarde un instant et puis pose sa main sur le front de la blonde, comme ça, sans prévenir. Non, pas de fièvre pourtant. Poussant un soupir plus consterné que soulagé il retire sa main.

« Mais tu radotes Elise, ça craint. »

Son regard se détourne, fixe tout et rien à la fois. Pensant, sans trop réfléchir pour une fois. Aux gens chiant, à la solitude qu’ils finissent par imposer à ceux qui ne peuvent plus les supporter. C’est fou ce que c’est déprimant. Et parce qu’il n’a pas oublié la blonde à côté de lui, il reprend quand même :

« C’est vrai que c’est consternant. »

Et qu’au fond je te comprends. Mais qu’est-ce qu’on peut y faire ? Ils sont tellement nombreux.
Au final le problème, c’est peut-être pas eux.
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Mer 12 Fév - 16:52
C'est juste
normal.
« Corps inerte réprimant un grognement mitigé face à la paume tendue. Où mets-tu tes pattes, garçon ? Soupir synchronisé à celui du roux, quoique bien plus amical — routine blasée. Nonchalance s’esquissant d’un sourire alors qu’il dévie son regard — moue banale, presque amusée. Et les mots. Avec ces tons de voix immuables, qui ne changeront plus jamais. Souvenir de ce bambin d’une dizaine d’années escaladant comme les autres les escaliers, en direction du foyer. T’étais mignon Zimmer, enfin, avant la mue. Comme quoi, lui aussi avait sa part de Slytherin. « Tu sais Lucas, des fois je me dis que ce serait sympa, le Quidditch. » Elise s’était redressée, balayant ses mèches dorées d’une menotte distraite. « J’aurais bien aimé être dans l’équipe. » A présent en tailleur, toujours proche du mâle, le dos courbé, encore amorphe de la position précédente, la blonde dévisageait l’ombre. Yeux oscillant, revenant vers comparses bicolores : « Tu… » … Serais intéressé, toi ? C’est ta dernière année. « — Me verrais plutôt quoi ? » Les commissures de ses lèvres sont de quelques plis relevées. Sérénité un brin brouillée. Et la voilà qui bascule, bras quasi tendus, son dos heurtant le matelas, aux jambes du ravenclaw. Cheveux éparpillés, en bataille, allant se répandre n’importe comment. « Une belle palette d’absurdes, hein ? » Les gens, les autres, les chiants. « Mais c’est pas plus mal. » Dernières tirades quasi inaudibles, en réponse au sujet précédent. Mais t’as bien fini par avoir l’habitude, non ? Iris fixant le plafond du baldaquin. Une bonne batte à la main, que demander de plus ? Retour au sport volant, changement quasi violent. Hm. Presque envie de mettre les pieds dans tes oreillers. Pause. Mais j’suis bien. Navrée.

Ce n’était pas la fièvre.
Non.
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Mer 12 Fév - 20:55

Il écoute les paroles d’Elise. Suit la conversation qui bifurque, se laisse entraîner dans la valse de ses pensées si changeantes. Il est habitué. Le Quidditch. Sans doute la chose qu’il trouve la plus stupide et inutile. A quoi ça sert de mettre des balles dans des anneaux, sincèrement, quel intérêt ? Le surpassement de soi-même peut-être ? Quelle blague. Il regarde la tête blonde s’affaisser à l’autre pôle de son lit, n’aperçoit alors plus qu’une masse blonde et des jambes négligemment posées à ses côtés. Changement, retour au sujet. A son tour de se redresser et de capter le regard d’Elise. Non parce que j’aime bien tes jambes, mais c’est à toi que je parle.

« En quoi je te verrais ? »

Il fait mine de réfléchir. Elise, elle est agile, imprévisible. Poursuiveuse ? Mais Elise elle est dangereuse. Parfois. Alors batteuse ? L’image d’Elise sur un terrain, batte à la main, lui arrache un sourire.

« En supportrice hystérique. »

Et il se laisse tomber en arrière, sa tête s’affaissant dans son traversin. Le silence plane un instant, calme froid. Quoi, c’est pas ce que tu voulais entendre ? Dommage. Cependant, afin de ne pas effaroucher la blonde, il daigne lâcher :

« En batteuse. Mais j’imagine qu’il n’y a plus de place ? »

Alors pourquoi s’imaginer ? Et d'où vient cet intérêt nouveau?
Besoin de se défouler?
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Jeu 13 Fév - 12:54
J'te dis oui, tu m'dis non
et inversement.

« Il se redresse, force tes yeux à le capter. Désagréable impression qui vient tordre ton ventre. Tu le sais, évidemment, qu’il va jouer, ne serait-ce qu’un instant. C’est ainsi, sa négligence faussement travaillée, ce don de répartie qui laisse temps à la frustration de forer son nid. Mais tu t’en fous. Car il s’agit de Lucas, et entre-nous, vous vous aimez bien, lui et toi. Une routine qui s’est instaurée au fil des années — celle de l’inhabitude. La confiance n’est pas donnée à la légère, mais tant bien même avait-il une once plus tôt posé sa baguette contre ta peau — tu n’avais pas réagis. Et le voilà, à présent qui jouait. Supportrice, hein ? Silence palpable s’installant. En vérité, la demoiselle n’était pas agacée. Ni même effarouchée. Mais c’était ainsi, en réponse à la provocation. Attente passive délogeant la moue placide pour un amusé sourire — presque félin. Après tout, il n’était déjà plus là, le rouquin. Affalé, retombé, les regards s’étaient décroisés. Retour aux choses sérieuses, garçon ? Soupir infime, presque inexistant, celui propre aux images sadiques pavant l’esprit d’Elise. Le mâle voudrait-il échapper aux remontrances ? Soit. La demoiselle ne bouge pas, continue de fixer le vide — ce vide que lui-même doit également contempler. Puis il achève. Elle reprend, plus tard, une main levée, ses iris la scrutant sans aucune minutie — vif détachement. Non, effectivement. « La place a récemment été prise. » Elle bascule un brin son minois, de manière à pouvoir s’accrocher visuellement à un pan de son visage. « Alors c’est trop tard. Sloan, une quatrième année. Et tu sais quoi, Lucas ? » Evidemment, qu’il ne sait pas. Notre femelle déjà l’entend soupirer plus ou moins discrètement. Tu n’y échapperas pas. Comme n’avait sans doute échappé à ses oreilles accoutumées ce petit arrière ton écaillé et dérouté. « Un peu de mon sang en elle. Enfin c’est comme si. Elle a ces choses, un peu éparpillées, qui me ressemblent. » Pupilles finalement englouties par l’indifférence — miroir faux. « Alors je ne m’en fais pas pour elle. » On devait se soucier ? L’intonation avait été basse, à la limite du chuchotis. Puis c’est reparti, elle bifurque vers autre chose. « Et puis hystérique, moi ? Oublie pas qu’on a déjà passé des matchs ensemble. Monsieur-je-reste-assis-quand-tout-le-monde-se-lève-en-hurlant. » Il fallait l’admettre, Dickney était juste normale. Alors tant bien même franchissait-elle les limites du cadre, quasi personne ne s’en rendait compte — qu’attendre d’une fille banale ? Sourire volatile sur ses lèvres. « J’ai... » … l’impression d’avoir changée, depuis ces dernières années. Et quoi de plus commun. Mais. « —  Cependant la possibilité de rejoindre l’équipe en tant que poursuiveuse, tu sais ? » Mais j’me tâte. Et ca s’entendait. Réalisation du bruit absent. Trop de mots, trop de tout. Sans doute. Ou peut-être pas. A vrai dire elle ne savait pas vraiment — ne cherchait pas. Sa paume était toujours là, avec son bras preque tendu — tout comme ses doigts. Alors elle s’en lassa, et laissa retomber le membre entier, qui vint s’étaler plus ou moins délicatement contre les jambes du demi-allemand. Sa seconde menotte derrière le crâne, c’était bien. Oui. Juste bien. Quoique, mâle, tu dois être bon traversin. Sourire funeste qui danse le long de ses idées. Puis qui s’échappe. C’est pas comme si c’était jamais arrivé.

C’était comme une valse, tantôt un pied, tantôt un autre.
Sans musique, juste des gestes — plus ou moins vocaux.
Bon. Avouons.
Surtout vocaux.
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Sam 15 Fév - 22:49

Les mots de la blonde voguent dans le silence. Il ferme les yeux. Ce qu’elle peut parler. Et il ne peut s’empêcher de l’écouter. Commentant certaines phrases d’un soupir. Voilà qu’elle parle  d’une Sloan qui lui ressemble. Pitié, une Elise suffisait, lui aurait-il répliqué, si elle ne continuait pas déjà. La voilà de nouveau lancée et il ne peut s’empêcher de sourire au titre qu’elle lui donne. D’un côté, quel intérêt de se lever alors que la vue est la même quand on est assis ? Et a-t-on besoin de hurler pour se faire entendre ? Le vacarme des matchs l’assourdissait. A croire que les gens aiment ça. Enfin peut-être est-ce pour ça qu’ils débitent des conneries à longueur de journée, ils ne les entendent même plus. Ça reste assez logique, même s’il doute que la réponse soit là. Il se contente d’un grognement étouffé lorsqu’il sent le bras d’Elise s’abattre sur ses jambes. Tout en douceur, bien sûr. Il ne cherche même pas à se débarrasser de ce bras imposé. Il serait presque habitué.

« Eh bien, cours, vole et puis tombe. Éventuellement. Dommage, je ne serais pas là pour admirer ça. »

Ton narquois. Non, il ne l’encourage pas. Depuis quand a-t-elle besoin de lui pour faire ce qu’elle veut après tout ? Et puis tout ça, ce n’est pas son monde, pour lui c’est une autre dimension.

« Désolé, je ne serais pas ton fervent admirateur. »

Quelle tristesse. Mais pas d’inquiétude, il y a bien d’autres chose à admirer. Seulement, il ne faut pas trop lui en demander. Question de goût et de fierté, comprenez. Et puisque le lit est définitivement trop étroit, lui aussi déborde et s’étale un peu sur la blonde. Lui aussi sait envahir. Enfin, dans son propre lit, c’est ironique. Il rouvre les yeux.

« Mais ça t’apportera quoi ? »

Aucune nuance dans le ton. Question sincère.
Tu cours après quoi, Elise ?
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Dim 16 Fév - 4:14
comme un mâle, un vrai.
avec l'épiderme et l'materiel.

« Ils sont là. Si fichtrement eux, si fichtrement rien. Représentant un monde, délimitant un univers — le leur. Ils ne bougent pas, préférant s’affaisser. Au diable les délicatesses. Ce n’est point un jeu d’amour, ni même de séduction. Plus l’hymne de la vieille routine. Deux vieux quoique encore trop jeunes vivotant dans le présent. Ils seraient sur un banc devant des pigeons que ce serait pareil. Presque. Si seulement. A vrai dire, n’étaient-ils pas à l’opposé ? Il suffisait de mieux regarder. Croiser leurs iris. Et comprendre, achever de constater. Vivacité mielleuse, tapie ; aux limites des fourberies. Tel le félin tapi. Blond solaire contre rousseur embrasée. Tableau quasi pitoyable. Encadré de rideaux incomplètement fermés. Belle paire d’inachevés.

Et ce silence.

Elle le dévisage, sans véritablement le voir. Elle Elise. Contre lui Lucas. Et elle l’écoute, car évidemment, il s’est mis à parler, à répondre. Alors elle ne peut faire autrement. Saisissez-vous ? C’est ainsi. L’habitude de ces intonations qui depuis bien longtemps sont comme apprises, retenues, connues. Assimilées, tout simplement. Alors notre blonde reste allongée, sans chercher à osciller, se dandiner. Elle est là, présente et amorphe. En contact. Et il réagit — un peu. En fonction des dires et propos — bien souvent déplacés du germanique.  Des sourires se forment, s’esquissent, se brouillent. Se délavent et se meurent. Certains se changent en grimaces, ou moues indifférentes. Ne reste qu’un minois joueur et blasé. Le plus commun des communs. Tu te refuses en admirateur ? A ce point ?

Et la demoiselle note, note.
En silence, sans un mot.
Quasi distraite.

Et vient la dernière question. Sans réelle modulation. — Et ça fait un peu mal. Un peu bizarre, aussi. Craquement inaudible dans la poitrine, pincement inattentif au cœur. Sans réaction. Négligence délaissée, empalée, possédée. Dickney ne réagit pas, laissant le mâle envahir l’espace, son périmètre. Mais avouons, pourquoi riposterait-elle ? Elle-même empiète déjà de partout. Sur le lit. Sur les draps. Sur lui. A quand la prochaine étape. « Tu seras pas là pour voir le drame alors. La célèbre Elise Dickney se brisant le bras. Ou se tordant un doigt. Devant ainsi renoncer pour un semestre entier à toute pratique musicale. Adieu le piano — ne parlons même pas du violon. » Le ton était calme, placide, rayé d’une moquerie appuyée et veloutée. Ce n’était ni trop poussé, ni pas assez. Un bon milieu à l’humour idéalement placé. Parenthèse à pics pour le deuxième ravenclaw du périmètre. Volte face, bifurcation à trois-cents soixante degrés. Sujet déjà dépassé. « Les chiants sont injustes. Ils nous habituent à leur présence, puis disparaissent. Loin, d’un coup. Sans préavis quelconque. Et toi, tu restes là, comme un con. Comme d’habitude. Sauf qu’après tout, ce n’est plus pareil. Faut bien l’admettre, y’a un vide. » Distance prise dans la voix. Neutralité absolue, vérité transpercée. Tu serais le con de notre histoire, Lucas ? Lèvres pincées une fraction d’instant. Yeux partant à la recherche de comparses — sans doute à cause perdue. T’es dans ta septième année Zimmer. Fais pas le con. Fais pas ce con. Fais pas toute forme de connerie que t’aurais tendance à regretter. Plus tard. Dans un futur certes lointain, mais ça c’est pas nouveau, tu mets toujours longtemps à capter les choses qui sonnent comme de profondes vérités. Bouche close. Insonorité. Elle ne répond pas. A sa dernière question — ne serait-ce pas trop simple ? Ce n’est pas une fuite, un refus. Il s’agit juste d’Elise. Et la percer à jour, ainsi, serait trop aisé. Trop rêvé. « Tu cherches quoi, Lucas ? » Dans ta question. A savoir quoi. Non. Tu vas où, exactement ? Eh. Il te reste moins d’un an. Moins d’un an. Ah. C’était donc ça. Son crâne avait ostensiblement basculé.

Le temps n’attendait définitivement rien ni personne.
Pas même le ptit vieux dans son canapé.
Alors pourquoi pas eux ?
C’était absurde.

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Dim 16 Fév - 16:00

Un vague sourire s’esquisse sur son visage quand elle fait allusion à la musique. Il brûle de lui répondre qu’elle n’aura qu’à jouer avec ses pieds. Il serait temps de démontrer ton talent.  Parce que l’on n’atteint jamais la perfection. Mais les mots qui suivent lui retirent toute envie d’ironiser. De plaisanter. Il n’aime pas l’allusion dans son ton. Encore moins les insinuations. Car il les comprend que trop bien. Il y a ce grondement dans sa gorge face à cette presque accusation. Cette presque menace plus ou moins masquée. Tu joues à quoi Elise ? Il ne répond pas. Il a trop peur d’interpréter. Ou trop peur de comprendre. Mais à la question posée, la réponse fuse, acerbe :

« L’inaccessible, il semblerait. »

C’est vague. C’est tout et rien à la fois. Ça désigne elle, lui, les autres, l’ensemble, le reste. Avant il croyait que l’inaccessible pouvait être atteint. Qu’impossible n’existait pas. Maintenant, perdu sur le chemin qu’il a tracé, il a pris conscience. Malheureusement. Il se rend bien compte que sa quête ne mène à rien. Que ce qui l’attire le détruit. Parce qu’à force de trop chercher on finit par se perdre. Je veux juste comprendre. Il ne bouge pas, ne cherche aucun contact visuel. C’est à peine s’il respire encore. Elle l’entraîne sur de sombres sentiers dans lesquels il ne fait que s’enfoncer. Mais ne faut-il pas continuer à avancer ?
Avancer, toujours avancer, dans l’obscurité de nos pensées.
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Mer 19 Fév - 1:51
Qui
je suis ?

« Ses lèvres frémissent, s’entrouvrent. Elle voudrait répondre, lâcher un râle, soupirer son prénom.  Quelle conne. Mais elle ne peut pas — n’y arrive pas. Sa gorge se resserre et l’étouffe. Elise sait bien qu’elle a commis une bourde. C’est pas la première. Mais ça fait toujours aussi — aussi quoi ? A force de mimer l’air du « rien à foutre », que reste-t-il ? Mal. Et ça fait mal, oui. Comme une pression au cœur, un point dans la poitrine. Le noir dans l’âme. Alors elle ne réplique pas. Laisse ce silence amer consumer esprits et pensées. L’inaccessible, hein ? Tête désarticulée, se tournant vers un côté — celui des jambes. Elle ressasse, se détache. Moue distante, quasi délaissée. Puis l’arrêt. Je ne sais pas quoi te dire, merde. A-t-elle envie de crier, d’un coup. Mais ce serait si simple — si faux. Alors Elise s’abstient, presque sagement. Pas tout à fait. « Lucas. » — Qui détonne ; en suspension dans l’air. Demi râle éphémère. Le ton est calme, l’accent soufflé. Serait-ce peiné ? La demoiselle laisse planer le doute, sans quelconque réaction — temps d’une respiration. Puis elle soupire, distord d’une expiration quasi grossière cette fichue atmosphère. Elle ne veut pas. Qu’il pense à ça. Au reste. A ses démons. La faute à qui ? Elle aurait voulu se taire, n’admet pourtant pas l'once d'un remord. « Je suis… » Désolée. Profondément navrée. « Un peu paumée. » Seule fautive. Bien égarée, bien enfoncée. Ayant continué son chemin, ayant dévié des autres. Ayant pris l’aparté. Ayant contemplé fixement quelques uns plonger. Profond — un peu trop, dans le noir. « Je cours après quoi, hein ? » La voilà qui pointe son regard brouillé vers le rouquin. Il l’évite, elle le recherche. Poursuite contradictoire, bel instant pour plaies mal refermées. Vestiges d’ironies. Ses yeux se voilent, ne serait-ce que d’une nuance ou deux. Elise ne sait pas. Ne sait rien. N’a jamais vraiment voulu savoir. Ignore même qu’un moment plus tôt le jeune germanique posait une question à l’identique. Ou presque. Ils sont ainsi. Elle le maitrise, l’a appris. Reconnaitrait sa voix en pleine cacophonie. « T’es très bien, Lucas. » Pause. « Tu peux le faire, tu vas y arriver. » Déglutissement. « Et ce peut importe ou tu veux aller. » Je serais là. « Ravenclaw restera invaincu. » Humour délavé, goût calciné. Mais on y croit. Il le faut.

Puis, bien plus bas
bien plus froid :

« Suis-je banale ? »

Lucas. Oui, Lucas. Dis-le moi.
Où je vais.

Tétanisme.
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Mer 19 Fév - 18:17

Son esprit est déjà loin, déjà détaché de la réalité. Il se perd dans les méandres de ses pensées, tente d’éprouver sa liberté abyssale. Où ça mène ? A quoi ça sert ? Il aimerait pouvoir être indifférent au but, mais en vérité il ne peut avancer sans raison, il ne peut errer comme certains le font aisément. Aux paroles, une partie revient à la réalité, l’autre dérive toujours. Dans son esprit il y a deux réactions, tangentes en un point, et si éloignées du reste. Parce qu’il y a ce goût amer sur son palais, lorsqu’Elise parle. Garde ta pitié. Tes encouragements ne m’intéressent pas. Pourtant il sait qu’elle met le doigt sur le point essentiel. Il comprend les nuances dans ses phrases. Mais reculé, acculé, il ne les voit que passer, ne veut même pas les saisir ou les accepter. Mais elles resteront gravées quelque part dans ce brouillard, en prédiction d’un climat plus paisible. La dernière question s’impose à lui presque brutalement. Parce que tu as besoin de moi maintenant ? Pourtant, parallèlement il réfléchit à l’interrogation.  Est-ce le fond ou le ton qui a réussi à passer les barrières de son amertume et  à l’intéresser ? Allez savoir, rien ne peut percer les mystères du mécanisme de l’attention. Pas même un siècle de compréhension mutuelle.

« Tu crois que c’est quoi le pire; se perdre ou ne pas savoir où aller ? »

On dit souvent que se perdre signe la fin de notre évolution, mais devant tant de directions à choisir, ne doit-on pas, un instant, réfléchir ? Le voyage fonde l'être, la destination n’en est que le pâle reflet. Mais toi, Elise, t’as déjà eu le choix de ta destination ? D’une façon excentrique on fait nos choix, banalement on suit notre chemin. Alors qu’appelles-tu banalité ? Il n’y a pas de banalité à proprement parler, car sous chaque chose désignée comme commune réside une multitude de facettes différentes. Parlons donc d’originalité.

«  Tu es toi, ça ne te suffit pas ? »

On peut croire à une légère déviation, mais non, il ne répond pas à côté. Elle connaît la réponse, il ne fait que la pousser à la trouver. Etre est un privilège lorsque l’on s’en acquitte avec dignité. Alors, gratte le vernis, brise le masque.
Connais-toi toi-même.
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Elise B. Dickney
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Ven 21 Fév - 22:33
Il
n'y avait pas de quoi être fier.

« Lucas. » Elle ne bouge pas. « Lucas. » Ses lèvres oscillent, dérivant ostensiblement. Ton calme, presque placide. Faussement apaisé. Ses yeux fixent le vide, partant à la dérive. Déchirée. Voix arrachée, jouant un rôle que trop huilé. Et ca fait mal. Incontestablement mal. C’est cuisant — presque humiliant. Que dire, où aller ? Tu veux quoi, Lucas ? Arrêt. Plainte inaudible. Pourquoi tu restes là ? Ici, à ses côtés. Bien callé, présent et détaché. Qu’est-ce que je fous là ? Méprise. Sa poitrine se sert, ses membres la lancent. Et les questions lui reviennent. Doit-elle y répondre ? Le veut-elle seulement ? Tétanisme lent, poison se rependant. Agonie silencieuse, esprit s’arrachant, s’envolant et sombrant. « Ne pas savoir où aller. » Après tout, on est déjà un peu paumé. Lui, elle. Eux. Séparément et dans l’ensemble. Détachés, relâchés, poussés puis acculés. Tyrans de leur propre inconscient. Pitoyable. Pathétique. «» Mots éphémères et fragiles, dépérissant misérablement. Regarde-toi, même pas capable d’aller au bout de tes idées. Inspiration bloquée, expiration forcée. Et elle reste là. N’a pas vraiment le choix. Ainsi posée, ainsi lâchée.

Elle le regarde.

Yeux dérobés, pupilles aux nuances troublées. « Elise Blaze Dickney. Dix-sept ans, sixième année. » Pourquoi tu fais ça ? Gorge nouée, éraillée. Vocalise grisée, banalisée. Jeu cassé, délavé. Et ce mal qui ne cesse pas de croitre. T’es trop conne. « Je sais pas. » Et ça fait peine. Une vérité qui détonne, paraissant peu fouillée. « Putain Lucas. » Et ça sort presque violement — au delà des faiblesses. « Dis-moi. » Sa peau frémit. Sa masse se prépare au mouvement, basculant. « Où on — » est. « Va ? »

Redressée, monticule effondré.

Ses jambes recroquevillées, ses mains au matelas, enfoncées. Son dos courbé, cambré, en arabesque échancrée. Sa tête de côté, ses cheveux brouillés — encombrés. Menottes quasi collées aux genoux du brun, quoiqu’un peu en amont. Niveau cuisses. Et ces globes, ces nuées parsemées chacune d’un iris. Tâche d’obsidienne. « J’ai pas envie. »  Sujet changé, transition brutale — à l’accoutumée. Pas envie de te voir partir. Pas envie d’être en septième année. Non pas envie. Plus envie de grandir. Plus envie de poursuivre. Ah. Evidemment. C’était donc ça. Tu seras plus là. Et tu peux pas savoir, tu peux pas savoir à quel point ça me ronge. Réalisation des ans dévalés côte à côte. L’apprivoisement mutuel — la tolérance bancale. Puis l’amitié. Arrivée un matin, trouvée là, au milieu du chemin. Et ca bloque. Et elle bloque. Elle la blonde. Elle la fille. Elle Elise. Elle renie comme elle eût occulté cette bavure. Ce crache limaces imprévu, inattendu. Tu te méfies toujours aussi peu. Constat du début de soirée qui revient la frapper. Car il a raison. Et ca fait peur. Et elle a peur. Peur de ce qu’il deviendra. Peur pour lui, oui. Mais aussi pour eux. Pour elle. Ca la paralyse — encore et encore.  C’est sans fin. « Ca me fait chier. » Lucas ! Elle a envie d’hurler, se sentant quasi dépossédée. Sentiment de lâcheté. Elise ne veut plus poursuivre, ne veut plus amorcer le moindre geste. Mais elle n’y peut rien — le temps poursuit sa course, et elle le sait bien. Il ne l’attend pas. Ne les attendra jamais.

Tremblements le long de sa bouche,
dévalant sa nuque puis embrassant une épaule.
Frissons.

Deux amis. Et ce mur. « C’est injuste. » Elle le regarde, fureur contenue. « Pourquoi dois-tu partir avant ? » Pourquoi je suis pas là, avec toi ? Pas qu’elle l’aime — ou plutôt, pas dans ce certain sens. Mais car elle tient à lui. Car elle a fini par sentir dans son ventre, dans ses tripes qu’il n’était pas qu’une connaissance. Qu’il était quelqu’un d’essentiel. L’ami parmi les autres. Sentimentalisme de merde. Et ca lui donne la nausée. Car elle se sent fragile. Car elle se situe dans l’inconnu. Car il pourrait la remballer, car il pourrait l’envoyer chier. Car c’est ainsi. Car ils vivent tous les deux dans un naturel trompé. Car ils admettent si mal cette acclimatation réciproque qu’ils se retrouvent dévorés de l’intérieur, ne pouvant plus s’accrocher à ce qu’ils veulent. Car ils ont fini par ne plus avoir le choix. Car ils ont finalement été forcés à voir, là, qu’un lendemain allait se faire, même pour quelques instants, sans l’un. Sans l’autre. Blocage. « Il va se passer quoi, Lucas ? » Amertume collant au palais, sensation de précipitation.

Je veux bien briser les masques,
mais pas les nôtres.


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Dim 23 Fév - 14:07

Pourquoi ? Il n’y a même pas besoin d’ajouter une suite à cette question, nul besoin de l’étendre plus car ce serait cantonner une seule interrogation à une infinité qui défile sans cesse dans son esprit. Pourquoi ? Comment ? Comme s’il y avait une solution. Quand on est deux il n’y en a jamais une unique mais plusieurs dérivées, parfois divergentes. Si je te donne une réponse, l’accepteras-tu, Elise ? On est nulle part, on va nulle part, parce qu’on veut tout et qu’on finit par rien avoir. C’est comme ça, c’est ainsi, une vérité que l’on ne peut fuir. Qu’il suffit d’affronter. Mais si seulement il suffisait. Elle se redresse, il l’observe, voit dans ses yeux un sentiment qu’il ne connait que trop bien et pourtant qui reste refoulé. Et il comprend, chaque nuance, chaque parole qui ne font pas que se fracasser contre son être, parce qu’il les ressent, pas qu’à moitié, entièrement. Elle frissonne, il serre les mâchoires. Instinctivement, une réplique surgit dans son esprit. Arrête, tu vas me faire chialer. Ironie servant de protection, pour couper court à cette discussion. Ce serait couper court à tout, à eux. Pourquoi se défiler, maintenant ? Le peut-il vraiment de toute façon ? Cette atmosphère l’écrase, l’écrase parce qu’il tente d’y résister. Car Lucas ne croit pas au destin, parce qu’il ne croit pas à la fatalité. Tout peut changer, car on est maître de nos pensées.
Injuste ? Non ça lui paraît normal. Si on en est là c’est à cause de toi. Ou grâce à toi.  Mais ressortir la vieille rancœur est inutile, c’est une idée vouée à l’échec. Il le sait, alors se tait, s’efface presque. Parce qu’il est indécis, déstabilisé. Parce que face à elle cela arrive souvent. Un peu trop. Reste la suite en suspens. Cracher son venin et piétiner des années d’équilibre précaire d’une phrase ? Impossible, il ne veut pas. Ne veut pas la voir comme ça. Son corps soudainement animé se redresse, à hauteur de la blonde. Les mots ne franchissent pas ses lèvres, alors en silence, il la serre contre lui. Étreinte purement amicale. Et puis il soupire.

« L’avenir n’est pas une fatalité. »

Alors, ne te mets pas dans cet état. Il y a des gens qui disparaissent parfois,  ne donnant plus de nouvelles. Laissant en suspens une amitié pour on ne sait quelle raison. Mais je ne suis pas de ceux-là, Elise.

« Je t’enverrai des beuglantes pour te rappeler mon existence. »

Il sourit à cette idée farfelue. Tente de détendre l’atmosphère, pas qu’il prenne la discussion à la légère. Au contraire, il y répond, parce qu’au fond même si ça fait mal d’y penser, il n’est pas inquiet. Parce qu’il a confiance en elle. Et il ne pense pas avoir tort sur ce point. Parce que c’est sa manière de dire que même si ça ne sera pas pareil, ça ne sera pas forcément moins bien, que face à un avenir incertain il n’y a qu’une chose à faire.
Imposer ce qu’il y a d’acquis, le graver sur notre peau, l’ancrer dans notre âme.  
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Lun 3 Mar - 19:34
Comme deux doigts
on s'quitte pas.

« Lucas, je… » Plainte inaudible, enrouée et émiettée. Interrompue, aussi. Par qui ? Par lui. Car il est là. Son corps s’enclenchant, louvoyant et arrivant, la prenant. Elle Elise. Qui ne bouge pas, ne comprend pas. J’en peux plus. Ses paupières se referment, ses pores frémissent. Je veux plus. Sa tête bascule contre le rouquin. J’ai froid. Et elle tremble. C’est pitoyable, désagréable. Bien trop humiliant. Puis il parle. Et ça fait mal. Alors Elise oscille, réalise qu’elle n’est pas seule. Là, ces bras. Qui la tirent, la rattachent au présent. C’est cuisant, c’est brûlant. Et il poursuit, insérant l’espoir dans l’humour. Alors elle sourit, avec petitesse, bien fébrile. A-t-elle seulement droit au choix ? Bouge ton cul, Dickney. Inspiration. Arrête ça.

« Une beuglante, hein ? »

C’est ténu, mais bien présent. Après tout, peut-elle ignorer une telle proposition ? « Genre tu serais prêt à m’envoyer un truc gueulard et barbare ? » Respiration encore chancelante, une main vient essuyer des brins de larmes — à peine nés. Déjà effacés. « Jte pensais plus raffiné, tu sais. » Touche moqueuse, quoique non prononcée. « Je te préviens d’avance, ma chouette a mauvais caractère. » Moue blasée, alors qu’elle se renfrogne. « Je l’ai trouvée abandonnée dans une rue de Pré-au-Lard, l’ai recueillie et nourrie. Mais rien à faire, elle est totalement ingrate. » Et ça coule, ne peut plus s’arrêter — l’eau a été remplacée. « Mais évidemment, je mets ma main à couper qu’elle t’aimera bien. » Entre gros difficiles. « Après quelques coups de becs, hein. Sinon c’est pas marrant. » Ta gueule Elise.

Silence.

C’est chaud — l’étreinte. Et tant bien même pourrait-elle s’y défaire, rien ne bouge. Encore un peu. Histoire d’être sûre ; certaine qu’elle ne s’effondrera pas. « Désolée. » Son minois se redresse, essaie d’attraper le regard, l’attention du rouquin. « C’est… » Comme si je portais nos fardeaux, Lucas. Alors ça flanche un peu, des fois. De temps à autre. « …Les hormones qui travaillent, tu comprends ? » Rire quasi inaudible, plus ricané qu’affranchi. Puis, d’un sourire — narquoise : « Eh. T’es propre, au moins ? » Non car tu comprends, j’veux pas puer ta saleté. Et malgré le volte face émotionnel, ça fait toujours un peu mal. Douleur irrépressible, quoique calmée. Forcée et brutalisée. Il n'oubliera pas. Non. Apaisement momentané, peut-être éternel — quoique il ne faut jamais trop rêver. « Le présent me suffit, pour l’instant. » Murmure décalé. Ouais bon. Maintenant tu peux me virer.

J’te pardonnerai.
Comme tu m’as un jour acceptée.  

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