Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
poufsouffle
1189 pts
serpentard
918 pts
serdaigle
661 pts
gryffondor
612 pts

l'unité
203 pts
ligue des sorciers
223 pts

Caesius ▬ fondatrice retirée
Viridus ▬ administratrice
Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
Flavian ▬ modératrice



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
Pack Gigabyte Ecran PC Gamer 27″ LED M27Q ...
Voir le deal
749 €

Partagez

Holiday in the hell ▬ Falvie

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant

Invité



Anonymous
Invité


Holiday in the hell ▬ Falvie Vide

MessageHoliday in the hell ▬ Falvie Empty
Ven 21 Fév - 17:16



Holiday in the hell

Falvie ▬ Upsilon




Tu la revois plantée devant toi. Fuyant ton regard. Elle sentait la détresse à plein nez. Elle était sur le point de craquer. Là devant toi. Mais, tu n'as pas bougé. T'es resté à ta place, maintenant une distance que tu n'avais pas le droit de franchir. Tu te l'interdisais. C'aurait été tellement facile de t'avancer, t'envoyer chier tous ces codes et toutes les restrictions que tu avais toi-même mis en place. Tu voyais bien qu'elle n'était pas dans son état normal. Comme le matin qui avait précédé cette journée. Un pas. Une étreinte et elle aurait fondue dans tes bras. Écrasant son masque, éclatant son bouclier l'espace d'un instant. Laissant rouler sur ses joues pâles des perles salées et amer. Et tout ça, avant de rebâtir sa carapace. Et faire comme si de rien n'était.

Tu as voulus creuser. En savoir plus. Tu touchais la vérité du bout des doigts. Tu n'es pas un idiot, tu as très bien compris que tu tirais sur une corde sensible. Et tu voulais savoir quoi, pourquoi. Ce qui se cachait là-dessous. Tu te serais acharné dessus. Pour comprendre. Parce que ça la concernait elle. Et que ça troublait son humeur, son comportement. Tu voulais savoir. Quitte à manquer de délicatesse. Délicatesse que d’habitude, tu t’efforces à feindre quand tu pars charmer une élève. Mais, ce matin là, cette tendresse, ce regard sincèrement inquiet que tu lui as adressé, ton étreinte rassurante qui d'ordinaire t'aurais donné la nausée, tout ça, c'était pas forcé. C'était presque... naturel. Normal. Mais, nouveau. Et déstabilisant.

« Et si tu t'occupais de tes problèmes avant de vouloir des miens ? »

Oui Ash. Pourquoi tu t'occuperais pas de tes problèmes plutôt ? De cette envie de vouloir l'accaparer. De ce besoin de vouloir la contrôler. De cette frustration, cette colère qui s'empare de toi  quand l'idée d'avoir un rival t’effleure. Et même moins. Tout ces regards tournés vers elle, ces regards envieux, quand ça n'est pas le tien, ça t’énerve. Et ça ne devrait pas. Tu serais tristement capable de l'enfermer. Une pièce. Une cage. A l'abri des autres. Mais, pas de toi. Et ça non plus, ça ne devrait pas se produire. Y penser est même limite.  

Tu entends encore sa voix, passive, dénudée de tout sentiment. Peut-être juste une lassitude profonde. Comme si elle baissait les bras. Alors c'était si important que ça. Si grave. Ses mots ne faisaient que confirmer ce que tu savais déjà. Mais, pourtant tu restais encore loin de tout savoir. Tu étais resté droit quand elle avait secoué la tête. Tu n'avais pas bougé quand elle s'était avancée. « J'ai cours. » Tu entends encore ses deux mots qui t'avaient presque giflés tant ils étaient... improbables. Alors c'est ça. Elle fuit. Mais, elle quitte la scène en passant par la grande porte, s'avançant tête basse alors qu'elle te dépassait. C'est comme si le moment c'était passé au ralentit. Toi, toujours les pieds plantés dans le sol, droit et elle, t'effleurant presque sans oser te lancer un regard. Et tu avais fais pareil, créant un courant d'air glacial au moment où elle quittait ton champs de vision.

Rattrapes la.
Tu peux encore le faire.
Retournes toi. Attrapes lui le bras. Et demande lui une réponse... ou console la. Laisses la tarir ses larmes sur ton épaules ou laisses la te frapper, si c'est ça qui la calmera. Mais, le bruit claquant de la porte t'informe déjà qu'il est trop tard. La journée sera longue maintenant. Et sûrement teintée d'incompréhensions. Que feras-tu pour passer ton dimanche ?

~~


Ça fait maintenant treize jours. Treize putains de jours qu'elle t'évite. Au début, tu pensais que c'était la faute à pas de chance. Que le hasard ne te mettait pas sur sa route. Mais, depuis quelques temps déjà, t'as compris. C'est évident ; elle t'évite. Elle tourne à l'angle d'un couloir, se porte absente à certains cours. Ou t'ignore simplement quand elle n'a pas d'autre choix. Et son comportement t'as blessé. Tu n'affichais rien, ne laissais rien transparaître. Tu lui as même facilité la tâche un jour, en l'esquivant. De blessé tu es passé à vexé. Et même si l'envie de la chopper au détour d'un couloir t'avais souvent atteint, tu n'en avais rien fait. Ça te rongeait et tu te laissais faire en silence, tentant de combler le manque par une autre. Mais, c'était différent. Trop différent. Et te voilà maintenant en train de marcher vers Pré-au-lard, foulant le sol de tes godasses que tu as pris le soin d'astiquer simplement par ennuie.

Tu espères profiter de ces quelques jours de vacances pour t'éloigner de tout ça. Emportant quelques vêtements dans un sac, tu avais prévenu que tu irais passer quelque temps dans les environs, à l’extérieur du château. Et quoi de mieux que La tête de sanglier pour être en paix ? Cet endroit à peine fréquentable. Justement, le risque d'y croiser quelqu'un est infime. De toute façon, tu ne prévois pas de rester attablé comme l'un de ces ivrognes, attendant qu'on les foute dehors à coup de balais magique. Tu te vois plutôt calfeutré dans ta chambre, révisant tes sorts à défaut de trouver autre chose. A moins d'éprouver le courage d'aller faire de temps en temps les boutiques.

Ton emplois du temps est encore flou dans ta tête lorsque tes mains ouvrent la porte de ton futur foyer provisoire. Tu n'as pas fais un pas à l'intérieur que déjà, tu sens l'ambiance pesante. Tous ces regards tournés vers toi. Étonnés de voir un élève s'aventurer ici. Tu les ignores cependant. Royalement. Et tu t'engages vers le comptoir, hésitant entre demander ta chambre ou t'attarder un peu en commandant une boisson. Tu optes pour la seconde option, tournant cependant le dos au comptoir pour y poser tes coudes et ainsi admirer le lieu. Plus personne ne fait attention à toi. Et à vrai dire, tu ne t'en plains pas. T'as pas envie qu'on te suive, qu'on te pose des questions. T'es venu ici pour être tranquille et...

… e t …

Oh bordel...

Tu bloques. Ton sourire s'efface. Tu reconnais cette chevelure rose. Tu la reconnaîtrais entre mille. Mais qu'est-ce qu'elle fou là ? Dans un endroit pareil ? Non... Attends. Ce ne sont pas tes affaires. A elle de voir ce qu'elle trouve plaisant à fréquenter un endroit comme celui-là... Emplit de personnes bizarres et peut-être même malfamées. C'est son problème. Traces ta route. Mais, voilà. C'est plus fort que toi. L'occasion rêver de pouvoir mettre les choses au clair se présente à toi. Et tu ne veux pas la laisser filer. Alors tu quittes le comptoir en avançant tranquillement vers sa table. Et sans rien dire, tu t'imposes, t'asseyant sur la chaise en face d'elle. Que vas-tu lui dire ? Tu as encore cet arrière goût amer dans la bouche. Te montrer... agréable sera difficile.

« Hollyn. » Tu prononces son nom, savourant l'effet musical que tu y rajoutes. Tu croises les jambes, posant les coudes sur la table et tu joins les mains pour y laisser ton menton. « J'avais presque oublié que tu existais. » Tu appuies volontairement le troisième mot, adoptant une attitude nonchalante. Tu cherches à la faire réagir, à lui remémorer votre dernière discussion. Tu pues le mensonge à plein nez; t'as pas arrêté de penser à elle. Mais là n'est pas le problème. Du moins, pas pour l'instant.    





CE GIF M A FAIT RIRE. OK. MOVMOV.
By pandora

Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


Holiday in the hell ▬ Falvie Vide

MessageHoliday in the hell ▬ Falvie Empty
Ven 21 Fév - 18:36

Tu ne savais pas trop ce qui t'avais guidé vers la tête de sanglier. Tu n'avais jamais été une grande maniaque, mais le fait de voir de la saleté partout te répugnait, et si jeter des sorts sur les cafards pouvait être drôle, l'occupation se révélait lassante à la longue. Les araignées y pullulaient certes – bon point – mais les blattes aussi, sans parler de toute la populace louche et souvent puante qui venait s'amasser dans la taverne cradingue. Quel lieu charmant pour un diner en tête à tête.

La tête dans une main, l'autre posée sur un livre de cours que tu tentais de mémoriser sans grand succès, tu laissais tes pensées te guider, puisque les discipliner semblait chose impossible pour l'instant. C'est vrai, les deux dernières semaines avaient été... Peu communes. Passées à éviter un certain brun, à esquiver ses potentiels amis qui pourraient lui demander pourquoi tu ne squattais étrangement plus son lit, foudroyant celles qui en profitaient pour se glisser dans le vide que tu avais laissé dans le creux de ses bras. Ce n'était pas comme si vous aviez rompu, puisqu'il n'y avait tout bonnement rien eu. Mais tout de même. Tu ne pensais qu'à lui, il te fallait bien l'avouer, et quand tu avais pu l'observer à la dérobée, tu avais noté son attitude désintéressée de tout, et surtout la fadeur de ses prunelles, peut-être bien ternies par ton absence.
Mais tu te faisais des idées.

Aussi étrange et irritant que cela puisse paraître, il te manquait. Cruellement. Et tu étais incapable de définir pourquoi ou même comment. Cette façon de le chercher, de ricocher sur ses sourires, ses répliques acides que tu t'empressais de briser via les tiennes, sa présence, tout simplement. Tout te ramenait à la vision que tu avais eu de ses yeux, iris flamboyants. Sous l'impulsion du désir, cette passion soudaine, torride et inassouvie qui avait transformé deux pâles pupilles en torrents de lave. Mais penser à son regard te faisait indubitablement songer à la scène dans l'infirmerie, et ta peau frémissait à l'idée de ses doigts qui avaient parcouru ton épiderme en de prestes caresses inachevées. Et l'insatisfaction revenait, lancinante, tenace. Mais comment te plaindre de telles réminiscences ? Tu n'avais pas oublié. Ce mélange de sentiments, cet ouragan d'émotions avaient formé une tempête si violente au sein de ton corps qu'ils en avaient marqué ton encéphale au fer chaud, imprégnant la matière molle d'un ressenti si brulant qu'il était devenu incapable de l'effacer.

Tu n'avais pas non plus oublié la scène dans la serre de botanique, mais tu avais tiré un trait dessus, décrétant que s'il te fallait certes, prendre des distances avec le brun, il était hors de question de le fuir indéfinie ment pour affronter la réalité qu'il voulait imposer. Les circonstances n'avaient pas été optimales, et tu avais presque craqué face à lui, face à ces démons nocturnes qui hantent tes paupières et se révèlent à chaque fois que tu fermes les yeux. Le tsunami hormonal qu'il avait sciemment provoqué t'avait affaibli, et c'était un peu pour cela que tu t'étais isolée de tout, afin de compléter le processus de régénération et de manière à lui présenter un bouclier de béton armé la prochaine fois qu'il aborderait le sujet.

La chambre que tu avais loué le jour même était certainement l'endroit le plus inconfortable où tu avais été, mais elle était propre – la notion restait relative – et bien isolée par quelques sorts de protection contre les intrusions sonores et... plus ou moins vivantes. Tu ne l'avais pas encore étrenné, mais il ne te tardait pas vraiment de le faire – le grand lit à baldaquin d'un certain Gryffondor valait tous les plumards défoncés de n'importe quelle taverne, minable ou pas d'ailleurs. Poussant un soupir exaspéré par tant de niaiseries de ta part, tu secouais la tête, tournant la page de ton livre de sorts alors que la chaise en face de toi se faisait tirer sans la moindre délicatesse.

« C'est occupé » grinçais-tu sans même lever les yeux, resserrant les doigts autour de ta baguette. Le coin était trop mal famé pour vouloir faire connaissance. « J'attends quelqu' » « Hollyn. » … un. Combien de chances pour que la personne que tu faisais mime d'attendre se présente à ta table ? Aucune. Quoi que... A présent, tu avais des doutes. « Que... » T'étais trop surprise pour être outrée. Pour l'instant. « J'avais presque oublié que tu existais. » ha ha ha ha !! Quelle bonne blague, connard. Mais pour le coup, t'étais trop occupée à feindre le désinterêt le plus total pour vouloir lui enfoncer ta baguette dans l’œil. Ou la fourchette rouillée qui agonisait sur la table qu'à côté, histoire de lui refiler le tétanos. « Tu devrais continuer, alors. »

Tu daignai enfin relever la tête, survolant son regard comme tes lèvres l'auraient fait avec les siennes avant de t'y ancrer, retrouvant le plaisir addictif de se fondre dans l'encre de ses pupilles. Et le mieux dans tout ça, c'est que tu pouvais le faire sans frémir d'un cil, sans rougir d'un ton, sans montrer même une once du plaisir vorace que tu prenais à le retrouver. « Qu'est ce que tu fous là ? » Et le mieux dans tout ça, c'est que tu n'étais même pas agressive. Comme si tu étais à la terrasse d'un café et que tu venais de croiser un vieil ami d'enfance. Ou un amant. C'était un mélange d'amusement et de provocation. Du jeu, encore. « C'est pas franchement luxueux. » Hein, princesse ? C'est pas ton genre. Ouais, et toi Falvie, tu foutais quoi ici, hein ? T'aurais pu être chez toi dans un petit palace doré à ton image, à jouer au piano comme le petit ange que tu n'es pas, à t'alanguir dans un luxe éclatant en jouant aux échecs avec tes prétendants. Mais non. Au lieu de nourrir ton dragon avec la montagne d'or de tes parents, tu te roules dans la fange avec extase. Bravo, beau projet de vie.

T'avais envie de croire qu'il te cherchait. Qu'il te pistait, même. Mais c'était un pur délire d'adolescente en pleine puberté. Pourtant, si ta présence était incongrue, la sienne l'était tout autant. Pourquoi ne pas loger aux Trois balais ? Pourquoi ici, dans ce rade pourri ? Pourquoi maintenant ? Voulait-il s'isoler lui aussi ? Tu basculais contre le dossier de ta chaise, étirant ton dos raide sur le dossier. En fait, il pouvait être venu ici pour se saouler comme pour bouffer des cafards, tu t'en foutais pas mal. T'avais eu ton shot hebdomadaire. Et le mieux dans tout ça, c'est que le rouge n'avait pas l'air de vouloir partir tout de suite. Amen.
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


Holiday in the hell ▬ Falvie Vide

MessageHoliday in the hell ▬ Falvie Empty
Sam 22 Fév - 0:21



Holiday in the hell

Falvie ▬ Upsilon




Nan franchement. De tous les endroits que tu connais, tu n'aurais jamais imaginé retrouver Falvie ici. Dans un endroit pareil, grouillants d'insectes répugnants quoique plus intelligents que les spécimens humains le fréquentant. Ho non. Tu l'aurais plutôt vu chez elle, assise sur son lit assortit à la couleur de ses cheveux. Dans une énorme chambre, tapis, dressing égalant celui d'une diva et même un cheval à bascule grandeur nature remplissant à peine l'espace. Oui voilà, le genre fifille à ses parents. Pourquoi n'y est-t-elle pas d'ailleurs ? Cet endroit n'a rien à envier à son potentiel palace. Ah. Attends. Elle ne s'entend pas très bien avec ses géniteurs. Tu ne lui as jamais parlé de ta famille et tu ignores presque tout de la sienne ; seulement ce petit problème entre parents. Tu as obtenus ses infos malencontreusement. Et pour une fois, c'est vrai. Passant dans un couloir il y a de ça plusieurs semaine, t'avais réussi à capté deux, trois bribes de conversation. Mais, jamais tu n'as abordé le sujet.

Tu gardes ton expression d'indifférence alors que tu entends sa surprise. Elle s'attendait pas à te voir là. Toi non plus d'ailleurs. Quelle douce coïncidence. Tes yeux ne s'attardent pas sur elle, préférant s'intéresser au bouquin. Elle révise ? Ici ? Bon, d'accord, t'avais prévu de faire pareil mais, là-haut. Dans ta chambre. Pas dans le salon. On est si vite captivé par un livre qu'on ne pourrait pas voir quelqu'un arriver. Et elle en fait le parfait exemple. Heureusement pour elle que c'est toi qui es venu t'imposer et non pas un quelconque ivrogne s'intéressant aux jeunes élèves. Certes, elle aurait certainement sortit sa baguette. Farouche comme elle est, elle ne se laisserait pas faire. Mais tout de même. Tu finis par la chercher, te préparant mentalement à une agression de sa part. Agression... ouai. Enfin, quelque chose du genre. Mais, elle reste calme, à ton plus grand étonnement.

« Tu devrais continuer, alors. »

Elle relève la tête au même moment que toi. Et son regard glisse vers le tien, provoquant un léger frisson sur ta nuque. Il te faut bien deux secondes pour arrêter l'élan de nostalgie menaçant tes pupilles. Tu pourrais te perdre là, dans ses yeux. Les mêmes qui t'ont incendiés y pas trois semaines. Les mêmes qui se sont baissés ce jour là, dans les serres, libérant un flot de larmes que tu n'as pas pu voir. Ce sont ceux-là qui te défi aujourd'hui. Comme autrefois. Un sourire s'étire enfin sur tes lèvres alors que tu ricanes doucement.

« Tu m'as...  manqué...  l'air en forme. »

L'ignorer, l'oublier, c'était peut-être la chose la plus raisonnable à faire. Mais, t'avais beau essayer, chaque nuit, durant le temps de l'inondation, tu restais éveillé, attendant presque de la voir débarquer. Après tout, ne t'avait-elle pas dit qu'elle irait squatter ton lit pour compenser ? Pour compenser les deux baisers qu'elle t'avait donné avant que tu ne fonces vers elle, rejetant l'idée te remettre à plus tard ce que tu pouvais faire à l'instant présent. Mais, elle n'était jamais venue. Et tu te sens misérable pour ça. Pour toutes ces nuits où tu ne trouvais pas le sommeil, mordu par cette boule au vendre. L'espoir et la résignation en même temps.

Et voilà qu'aujourd'hui tu la retrouves ici. Elle n'a plus rien à voir avec le chaton blessé qui s'était tenu devant toi. Elle est redevenue tigre, remettant en place une barrière de glace que tu avais réussi à faire fondre. Cette attitude, ce regard qu'elle aborde sans ciller, cette impétuosité que tu sens maintenant chez elle, ça te ramène au bon vieux temps. Celui où il n'y avait rien. A part une confrontation perpétuelle. C'est presque comme si vous repartiez de zéro. Presque. Car tu ne peux pas oublier tout ce qui s'est passé. Ni dans le dortoir, ni dans les serres, ni à l'infirmerie. Surtout, à l'infirmerie. C'est beau de vouloir faire comme si tout allait bien. Mais, ça ne durera pas. La réalité finira par vous rattraper.

« Qu'est ce que tu fous là ? » Tiens, cette question te brûlais également les lèvres. Faut croire qu'elle a été plus rapide. « C'est pas franchement luxueux. » Tu lèves les yeux au ciel, inspirant par la bouche avant de te redresser pour mieux t'affaler sur ta chaise. Et tu croises les bras. T'as plusieurs options. Esquiver. Répondre par un sarcasme. Ou bien te contenter d'être franc. Pour une fois. « J'ai eu peur. J'ai cru que tu trouvais l'endroit agréable. Mais, non. Il te reste un peu de jugeote on dirait. » Elle s'affale à son tour sur son dossier et tu ne peux détacher ton regard d'elle. Son corps se tend alors qu'elle s'étire sous tes yeux, te fascinant presque par le mouvement de ses muscles. Tu chasses rapidement tes idées mal convenues en secouant la tête. Puis tu tu reprends, ton regard rivé vers la fenêtre.

« J'avais envie d'un endroit tranquille pour les vacances. Sans élèves bruyants, sans profs, sans règles. » Tu hausses les épaules. « Luxueux ou pas, c'est le seul endroit où je peux trouver tout ce que je demande. » Et évidement, ton regard glisse lentement vers le sien. Parce qu’inconsciemment, tu l'inclus dedans. Et tu viens tout juste de t'en rendre compte. Tes yeux se sont baissés, parcourant le haut de son corps avant de s’arrêter sur le livre. Tu décroises les bras, sortant de tes pensées pour de nouveau lever la tête. « Je te retourne la question, qu'est-ce que tu fous là ? Y a d'autres endroits pour réviser. »





MOVMOVSURTAFACE.
By pandora

Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


Holiday in the hell ▬ Falvie Vide

MessageHoliday in the hell ▬ Falvie Empty
Sam 22 Fév - 10:13

Aussi étrange que cela puisse paraître, tu révisais de façon plus assidue et concrète au milieu du brouhaha uniforme des conversations et autres bruits annexes. A Poudlard, tu n'avais jamais révisé dans ta chambre, et très rarement à la bibliothèque ; l'été, tu passais ta vie dans le parc, les oreilles pleines du doux bruit des arbres agités par le vent et les rires insouciants des premières années, et l'hiver c'était la salle commune, assise dans un coin près de la grande fenêtre donnant sur le lac, percevant comme à travers un voile, le murmure de secrets partagés. Tu n'avais d'ailleurs jamais beaucoup révisé, puisque très studieuse en cours, leur contenu étant l'une des rares choses que tu n'oubliais jamais. Mais cette fois-là, te noyer dans le travail t'avais semblé être une bonne idée, et la tête de sanglier restait un pub moins bondé que les autres, où tu n'aurais peut-être pas pu trouver une table.

« Tu m'as l'air en forme. » Tu le fixes, interloquée, avant de réprimer à grand mal un ricanement. « Cette phrase de vieux amants qui se croisent, j'te jure... » Tu secoues la tête, mais ton sourire persiste. Ouais, c'est ça. Un couple séparé qui se croise, et qui ont fini par cicatriser. Un peu de tendresse demeure, mais pas mal de distance aussi. Ils veulent tout savoir sans oser le dire, réprimant la question fatale du ''Alors, par qui m'as tu remplacé ?'' Si tu devais croiser Upsilon dix ans plus tard, ce serait la même chose qu'en ce moment. Un échange d'une apparente politesse, des sourires presque narquois et beaucoup d'interrogations réprimées. « T'aurais pu faire mieux. »

Tu refuses de penser à ce même futur qui se projette devant tes yeux. Tu ne veux rien imaginer, rien savoir. Tu ne veux même pas de chemin tracé, gouvernée par la peur de tout oublier un jour ou l'autre. Si tu te trouvais un mari exemplaire pour l'oublier un beau matin ? Et si, pire encore, tu te réveillais après vingt ans de mariage à être la femme parfaite, en ayant tellement changé que tu ne te reconnaitrais plus ? Si un jour, la Falvie de maintenant supplantait celle qu'il pourrait y avoir, pour découvrir que sa vie est un échec, ou qu'elle n'est plus qu'un clone parmi tant d'autres ? C'est pour ça que tu ne veux pas te projeter. Tu iras où tes pas te mèneront. Avec ou sans souvenirs.

«  J'ai eu peur. J'ai cru que tu trouvais l'endroit agréable. Mais, non. Il te reste un peu de jugeote on dirait. » Tu hausses un sourcil. Tu aurais pu aimer. A vrai dire, ça ne te dérangeait pas plus que ça. Tant que le lit n'était pas farci de puces et que le sort anti insectes et nuisances marchait, il n'y avait pas de quoi crier au loup. Et le premier qui s'approchait pour te proposer un plan à trois, tu le transformais en méchoui, pour le plus grand bonheur de tous les dépressifs avachis ici, en quête d'un peu d'animation. « J'avais envie d'un endroit tranquille pour les vacances. Sans élèves bruyants, sans profs, sans règles.» Sans règles. Sans préfet fayot. Tu ne pouvais qu'approuver. « Luxueux ou pas, c'est le seul endroit où je peux trouver tout ce que je demande. » Ouais enfin. Y'avait surement une autre taverne dans le coin qui distribuait les mêmes services, mais eh. Tu n'allais pas de plaindre qu'il ait atterri ici.

Il se redresse et plante son regard dans le tien : « Je te retourne la question, qu'est-ce que tu fous là ? Y a d'autres endroits pour réviser. » Ouais. Très bonne question. Pour arrêter de penser à toi en m’ensevelissant sous le savoir, trésor. Pour calmer ces putains d'hormones qui me flinguent toute concentration si j'ai le malheur de lever les yeux sur un brun. Réviser, tu pouvais le faire partout. Mais t'isoler du monde, sans risque de tomber sur un élève de Poudlard, il n'y avait qu'ici que tu pouvais le faire. « Cétait complet aux Trois Balais, et trop bruyant ailleurs. Un événement doit se préparer j'imagine... » Mentis-tu effrontément, regardant à travers la fenêtre à ta gauche, donnant sur une rue totalement déserte. « C'est bien ici aussi. Y'a de quoi bosser les métamorphoses à partir d'insectes » tu tournes la tête de l'autre côté, fixant le bar et son lot de loques alcolisées « et autres sortilèges intéressants. » Des cobayes volontaires – ou presque – qui pouvait rêver mieux ? Toi, la serpentard sans morale, tu n'avais aucun problème de conscience à rendre des personnes aveugles ou amoureuses si c'était pour avoir une bonne note dans la matière travaillée. Du coup, c'était un peu normal si personne ne t'avait encore approché. Des choses étranges arrivaient à ceux qui prenaient une bière dans ta sphère d'influence.

Tu releves la tête, croisant les jambes sous la petite table. Tu ne pouvais le nier, le fait qu'il soit là te ravissait. Le fait qu'il soit là en dehors de Poudlard te ravissait vraiment. Parce que, fallait être stupide pour penser qu'il allait juste squatter ta table histoire de te voler un peu de temps, puis irait suivre sa routine habituelle sans se laisser influencer par ta présence. Ouais, fallait être stupide pour penser ça, ou fallait s'appeler Falvie. Peut-être que tu imaginais trop de choses. Peut-être qu'il avait fini par avoir ce qu'il voulait – créer une véritable dépendance chez toi – et continuerait de vivre sa vie en t'excluant de la sienne. Tout était possible. Mais voilà, il était là à présent. Te bouffant du regard. Et dire que toi, tu étais venue pour bosser...

« Mais maintenant que t'es là, c'est foutu. »

Tu réalises trop tard tout ce que tes mots peuvent impliquer.
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


Holiday in the hell ▬ Falvie Vide

MessageHoliday in the hell ▬ Falvie Empty
Sam 22 Fév - 16:04



Holiday in the hell

Falvie ▬ Upsilon




Bien sur qu'elle avait l'air en forme. Envolée celle qui tu avais vu au bord du gouffre. Celle qui se fissurait sous tes yeux. En deux semaines, elle avait largement eut le temps de s'en remettre. Et peut-être même mieux que toi. Ah ce que tu regrettes cette marche entre vous. Comme si elle avait déjà passer l'éponge, faisant place nette alors que toi, t'avais encore des restes. Des miettes dont tu n'arrivais pas vraiment à te débarrasser. Heureusement, que t'es du genre à mentir et à feindre certaines expressions. Camouflant un flot d'émotion trop... dramatiques pour en afficher d'autres plus froides. Si avec d'autres tu parviens à garder une certaine indifférence à long terme, avec elle, c'est plus difficile. Tes yeux te trahissent, et tes gestes aussi parfois.

« Cette phrase de vieux amants qui se croisent, j'te jure... »
Tu tiques. Amants ?
« Tu vas chercher loin. »

Ah ouai, les mots aussi. Apprends à te contenir un peu plus parce qu'elle, elle ne te fera pas de cadeaux. Ton corps tendu se détend. Pas la peine de se braquer pour si peu. Pour rien, en fait. Parce qu'il n'y avait rien eu. A ton plus grand malheur. « T'aurais pu faire mieux. » Ouai, mais c'était pas ta faute si on vous avait dérang... Ho. Non attends, elle ne parle pas de ça. Juste de ta politesse et de ta façon de lui dire bonjour. Tu ne relèves pas cette fois, te contentant de mastiquer de l'air avant de répondre à sa question. Et pour une fois, tu te montres honnête. Ou presque. C'est vrai, t'as besoin de t'éloigner du château. Mais, aussi, et ça tu te gardes bien de le dire, pour essayer de l'oublier. Là, dans un endroit où t'étais sûr d'être en paix. Pour pas être hanté par tous ces lieux de Poudlard, où tes yeux se fatiguaient à imaginer sa présence. Mais, bon. C'est raté. Dire qu'elle était là avant toi. En plus...

« C'était complet aux Trois Balais, et trop bruyant ailleurs. Un événement doit se préparer j'imagine... »

Vraiment ? Tu hausses un sourcil. T'avais pas remarqué une quelconque agitation susceptible de cacher un événement. Bon, faut dire aussi que tu ne t'y étais pas attardé non plus. Les Trois Balais est un pub beaucoup fréquenté que la Tête de Sanglier. Évidemment. Donc l'endroit était vite rayé de ta liste. Quant aux autres lieux... en fait, t'avais pas cherché plus loin une fois ta destination choisis. Ce qui fut rapide d'ailleurs. M'enfin bon. Tu vas pas te plaindre de sa présence. Quelque soit cet événement dont elle parle, tu bénis leurs organisateurs en silence. « C'est bien ici aussi. Y'a de quoi bosser les métamorphoses à partir d'insectes » Pour sûr. Les insectes, c'est pas ce qui manque ici. T'esquisses un sourire en l'écoutant. Tu viens bel et bien de retrouver ta Falvie. « et autres sortilèges intéressants. »

Elle tourne la tête et tu suis le mouvement, t'intéressant également à la ribambelle d'ivrognes faisant tinter leur argent. T’expire bruyamment, te retenant de rire, amusé. C'est tout à fait son genre de balancer des sortilèges sur deux, trois cobayes. T'as pas de mal à l'imaginer le faire. A lala... Falvie... Tu secoues la tête, fermant les yeux. Si seulement tu pouvais toi aussi te montrer aussi détaché. Un petit effort. Aller. T'auras tout le loisir de ressasser encore et encore une fois seul dans ta chambre. Tu ouvres les yeux lorsqu'elle croise les jambes, attirant bien entendu ton attention. Ah tiens. Tu crois avoir vu le tissu d'une jupe et peut-être même la couleur de son genoux. Tes sourcils se froncent malgré toi mais, tu rejettes rapidement le flot de contrariétés impliqués dans ce simple mouvement. La conclusion est simple ; t'es pas guéris. Pas du tout.

« Mais maintenant que t'es là, c'est foutu. »

Ton regard remonte vers le sien et tes traits se détendent peu à peu. Quoi ? Qu'est-ce qui est foutu ? Son envie d'expérimenter des sortilèges ? En quoi ta présence pourrait la gêner ? T'es pas là pour lui interdire quoique ce soit. Pour lui rappeler la bonne étique de Poudlard. Non, franchement ça, tu t'en balances. T'aurais même pu l'aider dans ses démarches. Alors c'est quoi ? Maintenant que t'es là, elle va devoir chambouler tout son emploi du temps pour t'y encrer ? Oh. Ça c'est une idée. Une bonne idée. Ça contrarie également tes plans mais, en vérité ça ne te déplaît pas tant que ça. A moins qu'elle ne décide de partir, ici, elle n'aura pas d'endroit où se cacher. Aucune possibilité de t'éviter. Sauf si elle se barricade dans sa chambre mais, ça, ce n'est qu'un détail.

« Tu m'en vois désolé. »
Ça sonne tellement faux dans ta bouche mais, tu t'en fous. Tu souris, ravi de cette nouvelle perspective. Celle d'accaparer son temps. Tu sais pas encore comment mais, ça ne saurait tarder. Tu la toises sans ciller pendant quelques seconde, profitant de ses pupilles qui t'ont fait défaut pendant plusieurs jours. Puis tu décroises les jambes. Tu te redresses avant de taper sur tes cuisses, te donnant assez d'aplomb pour te mettre debout. « Je te dérange pas plus longtemps alors. » Ajustant ta robe de sorcier – que tu ne tarderas pas à troquer contre une tenue plus décontractée – tu reprends ton sac avant de pivoter vers le comptoir. Tu t'avances, arrivant à sa hauteur. Inclinant légèrement la tête, tu t'approches de son oreille. « Bonnes révisions. » Nouvel arc qui étire tes lèvres. Puis tu te redresses, partant enfin demander ta chambre. « La 9 mon pti' bonhomme. Pas la 6. La 6, c'est celle de la jeune fille là bas. »

Aaah... Que tu lui aurais volontiers fracasser le crane contre son comptoir. Annoncer à haute voix le numéro de sa chambre à elle. Avec tous ces gignoles aux alentours. Tu les vois déjà se retourner pour voir la fille en question. Tu les parcours du regard, dédaigneux, mâchoire crispée. Tu choppes le morceau en bronze tendu et tu pars t'engager vers l'étage destiné aux chambres. Avançant d'un pas décidé, tu dépasses rapidement la porte numéro 9 pour t'arrêter devant la 6. Tu tentes d'ouvrir la porte mais, évidemment c'est grâce au sortilège d'Alohomora que tu parviens à entrer dans la chambre. Tu fais un petit tour d'inspection, remarquant la présence d'insectes gisant par terre. Tu grimaces, contournant les bestioles pour aller tester le lit. Il semble étonnement dépasser tes espérances. Certes pas aussi confortable que le tiens mais, beaucoup moins dur que ce que t'avais pu imaginer. Il ne te reste plus qu'à t'installer, faire comme si cette chambre était la tienne. Après tout, le 9 et 6 peuvent facilement être confondus.





MOVMOV ♥
By pandora

Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


Holiday in the hell ▬ Falvie Vide

MessageHoliday in the hell ▬ Falvie Empty
Sam 22 Fév - 17:31

Tu t'insultes mentalement. Ah bah bravo. Non mais vraiment, bravo. Dans le genre évident, tu venais de franchir une toute nouvelle étape. Ne restait plus qu'à t'accrocher un panneau « Je pense à toi H24 » pour compléter ta panoplie. Génial. Heureusement, il ne semble pas tiquer – son esprit divague moins que celui d'une fille, ou alors moins vite. Tu ne scrutes, vaguement stressée à l'idée de le voir se fendre d'un sourire, et craignant qu'il ne susurre qu'il ne pensait pas avoir eu un tel impact sur toi. Ben si. Mais ça, c'était la version officieuse. L'officielle, c'était... Que tu l'aimais bien ? Juste bien. Le niveau au-dessus de la tolérance dans ta sphère d'influence. Oh et puis merde, les gens pensaient ce qu'ils voulaient. Lui compris.

« Tu m'en vois désolé. » Ouais, autant que tu l'étais toi. C'est à dire, pas du tout. Tes lèvres frémissent sans se fendre d'un sourire ; il te fixe sans ciller, intensément, comme cherchant à lire à travers ton être. Pourtant c'est trop tard, ton bouclier est restauré et remis en place derrière l'âtre de tes pupilles charbonneuses. La tour de Pise a manqué de se caser la gueule une fois. Pas deux. Même si y'avait foutrement aucun rapport et que t'avais pas un vingtième de sang italien. « Je te dérange pas plus longtemps alors. » Il se relève et tu le suis des yeux, décontenancée. Ravalant le « Déjà ?! » qui te brûle la langue. Non, il n'a pas le droit. C'est injuste. Il ne peut pas arriver et partir déjà, te laissant avec une impression de vide. T'es frustrée, incroyablement et définitivement frustrée, mais tu ne vas pas le rattraper sous un prétexte foireux, d'autant plus que le premier qui te viendrait en tête serait de l'aide pour les cours. Sauf que t'as de très bonnes notes, parfois même de très très bonnes. Ce ne serait pas crédible l'ombre d'une seconde, alors tu le suis des yeux avant de revenir sur ton bouquin, désappointée.

Tu n'as pas le temps de lire une ligne que tu sens des lèvres sur l'arc cartilagineux de tn oreille, t'arrachant un frisson difficile à cacher. Enflure. T'as un don inné pour l'insulter tout le temps ouais. Et acquis pour le maudire dans ton sommeil. Des années d'expérience. « Bonnes révisions. » Merci, c'est gentil d'agiter mes hormones pour que je ne puisse absolument pas réviser. Quelle délicate attention. « Mh. » Tu l'entends s'éloigner à pas élastiques, rapidement suivi par la voix du... Barman slash tavernier slash ours qui uvrait au comptoir. « La 9 mon pti' bonhomme. Pas la 6. La 6, c'est celle de la jeune fille là bas. » Oh tu ne t'inquiétais pas du tout pour les éventuelles intrusions ; arrogante comme tu étais, t'étais certaine de pouvoir maitriser tous les rebuts de ce rade pourri, sans imaginer un seul instant que parmi tous ces débris pouvait se cacher un futur mage noir, ou un simple pervers armé de connaissances affutées en immobilisation éclair. Ben non. T'étais dédaigneuse et inconsciente en plus que ça. Par contre, tu avais le numéro de la chambre d'Upsilon, ce qui n'était pas pour te déplaire. Tu pourrais t'incruster chez lui à six heures du matin et en éclatant sa porte avec toute la délicatesse du monde, et fouiller dans son sac parce que t'avais besoin d'un stylo. Des prétextes comme ça, t'en avais plein. C'était une vraie vocation.

Restant à ta table, tu passais un moment indéterminé à essayer de te concentrer sans parvenir à retenir la moindre formule, obnubilée par le Gryffondor. Loin de toi il occupait déjà tes pensées, mais à présent qu'il dormait à quelques portes de la tienne, il n'y avait plus la moindre place pour autre chose. Lorsque enfin, tu relèves les yeux, il n'y a plus personne dans la salle principale, et tu es la seule silhouette présente, éclairée par la lumière des bougies et non celle du jour. Poussant un soupir, tu te redresses en fermant le livre, soufflant sur les flammes du chandelier qui aura diffusé une douce lueur sur la page de ton livre tout au long de la soirée. Tu as gâché une soirée entière de révisions, tes progrès s'accumulent décidément. Grognant à cette idée, tu pousses ta chaise d'un coup de hanches et traverse la pièce désertée pour gagner le couloir où s'alignent les portes des chambres. La tienne est tout au fond, nageant dans l'obscurité, mais tu ne prends pas la peine d'allumer ta baguette, sachant que ta chambre dispose d'une fenêtre donnant sur la rue éclairé. Tu ouvres la porte d'un sort murmuré à mi voix et y pénètre avant de la refermer derrière toi.

La pièce est totalement noire, et des pupilles peinent à s'habituer à l'obscurité. Tu cherches bien la fenêtre, mais un rideau épais de soie est tiré devant, masquant la lumière qu'elle projette. Tu fais la moue mais te débarrasse de ta veste que tu accroches sur le porte manteau repéré à la main, puis tu traverses la pièce pour gagner le lit afin de t'y asseoir et te délester de tes chaussures. Tu tends la main pour vérifier qu'il est bien et... Ta paume se noie dans une touffe poilue. Prise par surprise, tu pousses d'un glapissement suraigu en bondissant en arrière, l'adrénaline noyant ton cerveau en un torrent déchainé. Baguette pointée vers la cible, tu craches un « diffind-... » avant de piler net. Nom d'un troll en tutu, c'est peut-être cet abruti de... « LUMOS ! » Si c'est lui, tu le tues.
Si c'est pas lui, tu le tues quand même.

Une boule de lumière jaillit au bout de ta baguette et avale la noirceur dans laquelle tu étais plongée, dévoilant le rictus incertain du fameux brun. Incertain parce que ta baguette est pointée vers son cou, et qu'elle compte bien y rester. « T'es complétement con ou quoi ?! » Tu serres les dents, et les doigts autour du bois de sorbier. « J'aurais pu.. ! » D'habitude,tu tires et après tu poses les questions au futur cadavre. Aspirant une bouffée d'air, tu cherches à calmer les frémissements incontrôlables qui te dévorent encore, fruit du shot d'adrénaline que tu viens d'essuyer. Après quelques secondes à rester immobile, tu grondes « Donne moi une bonne raison pour ne pas te crever les yeux. » Espèce d'autiste.
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


Holiday in the hell ▬ Falvie Vide

MessageHoliday in the hell ▬ Falvie Empty
Sam 22 Fév - 23:34



Holiday in the hell

Falvie ▬ Upsilon




Tu t'allonges, pépère, croisant les jambes et passant tes bras sous ta tête. Te dandinant de façon à te caler de façon plus ou moins agréable, tu constates une nouvelle fois la qualité de la literie. Non, vraiment, t'aurais pu avoir pire... Et c'est peut-être le cas, puisque ce n'est pas ta chambre, ni ton lit. Mais, tu persistes à vouloir les faire tiens. Tu persistes à vouloir t'imposer. Cette piaule sera la tienne. La numéro 9 n'existe pas et tant pis si tu craches ton argent pour rien. Rien. Façon de parler. Tu t'es incrusté uniquement pour la faire chier elle. Voir peut-être un peu plus que pour l'emmerder. Mais, ça reste à voir. Ton regard fixe le plafond alors que tu laisses tes pensées prendre un tout autre chemin. Combien de jour de vacance de reste-t-il ? Un peu moins d'une semaine. Une semaine. A passé. Ici. Avec Falvie. Ça promet.

Tu pouffes en souriant, roulant sur le lit lorsque tes yeux s'arrête vers la porte. Ayant tout bonnement la flemme de te lever, tu tâtes ta robe à la recherche de ta baguette. Tu l'agites doucement, fermant ainsi la porte sans la faire grincer. Bon, et que vas-tu faire maintenant ? En attendant qu'elle arrive ? Si ça trouve, elle se trompera vraiment et ira se pointer dans ta chambre à toi. Alors tu l'attendra désespérément comme un con jusqu'à tard dans la nuit avant de réaliser que y a un problème. Ouaip. Tout à fait ton genre ça. Finalement, tu te redresses, décidé à retirer ta robe comme tu l'avais prévu un peu plus tôt. D'un Wingardium Leviosa tu rapproches ton sac avant de t'en emparer, l'ouvrant pour y sortir t-shirt et pantalon. A ta taille le pantalon. Cette fois. L'extra large, tu le gardes pour la nuit. Comme d'habitude en fait mais, cette fois, tu penseras à lancer un sort de rétrécissement si jamais tu t'embarque dans une nouvelle courses poursuite.

T'as finalement été obligé de te lever pour t'habiller, abandonnant tes anciens vêtements dans ton sac, et tes chaussures sous le lit – avec les chaussettes. Enfin à l'aise dans tes mouvements, tu t'approches des la vieille commode et y passes un doigts dessus pour y admirer toute la poussière. Tu grimaces. Et tu grimaces encore plus quand tu revois les insectes par terre. Bon. Que tout ça reste bien secret et que personne n'apprenne que tu t'apprêtes à faire un peu de... bah un peu de ménage. Mais, la tâche s'avère moins dure quand on dispose d'une baguette, et tu ne t'en prives pas. Tu termines de dépoussiéré l'endroit, satisfait de ton travail quand tu t'arrêtes, bloqué par une pensée. T'es en train de faire quoi là ? De préparer un petit nid douillet pour Falvie et toi ? Bientôt tu lanceras des Orchideus pour fleurir la pièce ? Parsèment le lit de délicat pétales de roses ? Et t'allumeras des chandelles ? Ouai, histoire de créer une ambiance romantique. Redescends sur terre Upsilon.

Tu secoues la tête, chassant toute ces idées dégoulinantes de... de romantisme, tendresse et autres sentiments nauséeux. Si tu devais refaire la déco alors... tu mettrais des chaînes. Ouai, voilà. Des chaînes. Avec une horrible paillasse. Et du cuire aussi. Beaucoup de cuire. Plus convaincu par cette idée là, tu te diriges vers la fenêtre. Tu l'ouvres, passes ta tête dehors, inspirant un bon coup d'air froid avant de la refermer. Il t'en faudra plus pour chopper un virus mais, si c'est le cas, tu sauras pourquoi. Tu fermes les rideaux, plongeant la pièce dans l'obscurité avant de retourner tester le lit. Tu t'allonges, peut-être un peu angoissé à l'idée qu'elle ne vienne pas. Ou qu'un gros barbu s’incruste à sa place mais, tu finis par fermer les yeux. Et tu te laisses engloutir par le sommeil.

~~

Tu n'entends pas la porte s'ouvrir. Ni le plancher grincer sous ses pas. Tu ne sens pas le matelas s'affaisser sous un poids supplémentaire, ni cette main se fourrant dans ta chevelure en revanche... tu entends très clairement le cri aigu qui te perce brutalement les oreilles et qui te réveil en sursaut. Tu t'accoudes en te redressant péniblement lorsque t'entends sa voix. « diffind-... » T’écarquille les yeux, quand tu comprends ce que ce sort risque de te faire. Mais, elle s'arrête grâce au ciel, t'épargnant une horrible douleur. « LUMOS ! »  Tes yeux se font rapidement agressés par la lumière produite. Un rictus orne tes lèvres alors que tu plisses les paupières, papillonnant pour fuir cette source lumineuse bien trop proche de ta rétine.

« T'es complètement con ou quoi ?! »

Grillé. Non sérieux. Cette remarque est tout à fait déplacée. T'aurais pas pu prévoir qu'elle viendrait t’agresser comme ça. Enfin, si t'aurais pu mais, tu t'étais trop vite endormis pour penser au futur – qui est un bien grand mot. « J'aurais pu.. ! » Quoi ? Qu'aurait-t-elle pu faire, qu'elle regretterait par la suite ? Heen ? Te blesser ? Te faire du mal, physiquement. Ha oui, cette idée t'es délicieuse mais, pour le moment t'es bien trop occuper à te faire agresser pour répliquer.

« Donne moi une bonne raison pour ne pas te crever les yeux. »

Elle grogne. Et tu fais pareil, agrippant son bras. « Vires moi ça de là ! » Tu claques ta langue, agacé. « Ça sert à rien de les crever si tu les brûles avant. » Tu serres son avant-bras, celui-là même dont la main pointe une baguette sur ta gorge. « Ça te ferait juste trop plaisir de le faire. » Ta main se pose brusquement sur sa hanche alors que tu tires son bras agressif et par un mouvement précis, tu la fait basculer sur le lit. Tu la surplombes, une jambe de chaque côté de son corps, le dos courbé la tête baissé vers la sienne. « Tu veux une bonne raison ? J'en ai pas. Crèves les yeux de ce con si tu veux. Il regrettera juste de ne plus pouvoir regarder ce que qu'il a sous les yeux. » Le dos de ton index vient frôler sa joue quand un sourire étire tes lèvres. « Mais, ça, tu t'en fous, non ? » Un bruit sourd provenant du couloir te fait subitement relever la tête. Fronçant les sourcils, tu t'écartes avant de poser les pieds par terre, récupérant au passage ta baguette. Tu t'avances vers la porte avant de jeter un regard en arrière. Tu t'assures de ne pas être dans le champs de vision de Falvie et tu agites ton bois de cèdre pour verrouiller la sortie par un sortilège adapté que même un alohomora ne pourra pas ouvrir. Tu fais mine d'être aux aguets puis tu te tournes vers elle, raclant ta gorge. « Fausse alerte. »





KRRKRR ♥
By pandora

Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


Holiday in the hell ▬ Falvie Vide

MessageHoliday in the hell ▬ Falvie Empty
Dim 23 Fév - 0:38

T'avais pas eu la peur de ta vie, mais presque. Ton cœur en battait encore la chamade et tu aspirais l'air comme un plongeur émergeant après une longue apnée. Tu n'en revenais pas, de ce coup de stress et surtout de l'angoisse qui te vrillait encore les muscles à l'idée d'avoir pu séparer sa tête du reste du corps, ou tracé une balafre profonde en travers de son visage. Un vrai stress post-traumatique. Tu aurais pu le stupéfixier bien sûr, mais ce n'était pas le sort que tu utilisais de façon impulsive. C'était plutôt déprimo en extérieur, ou encore expulso en intérieur, où tu aurais retrouvé son petit corps désarticulé après avoir percuté un mur à pleine vitesse. T'aurais pu le mutiler, l'handicaper, voire même le tuer, et il n'en avait absolument pas conscience. De quoi devenir folle... de rage.

Tu aurais pu te demander pourquoi tant de peurs inutiles à son sujet, mais après avoir pensé à lui pendant quinze jours, la réponse était plus qu'évidente, et tu saturais peut-être un peu. Il avait eu de la chance oui, une vraie chance de Gryffondor, car tu n'étais pas du genre à jauger calmement l'ennemi avant de l'empaler. Non, loin de là. Pantelante, tu le fixais avec animosité, la baguette vibrant sous son cou offert, à deux doigts des veines nourricières. Tu les connaissais par cœur, affectionnant la biologie, et aurais pu rivaliser avec un vampire pour jauger celle qui ponctionnait le plus de sang. Mais pour l'heure, tu n'avais pas ce genre de pensées en tête. « Vires moi ça de là ! » Le voilà qui claque de la langue comme une diva agacée  « Ça sert à rien de les crever si tu les brûles avant. » Sur le coup, tu n'avais pas saisi qu ta baguette devait briller un peu fort pour la belle au bois dormant. « C'est une idée... » siffles-tu entre tes lèvres. Ses doigts se referment sur ton avant-bras, exerçant une pression pour te faire lâcher, et tu luttes encore plus pour ne pas lui céder. Pas cette fois. « Ça te ferait juste trop plaisir de le faire » Un rictus carnassier se pointe, éphémère, alors que tu l'approuves du regard. Ouais. Ce serait adorable sur sa gueule d'ange damné.

Tu n'as pas le temps de réaliser qu'il plaque une main sur l'une de tes hanches que tu bascules déjà en avant. Surprise, tu cherches à retrouver ton équilibre, luttant contre l'attraction de la gravité impérieuse, mais c'est bien contre ton gré que tu vois le matelas se rapprocher. Serrant les dents – et ta baguette – tu t'affales sur le drap que tu avais toi-même changé afin d'éviter de dormir dans ceux d'un quelconque clochard, les cheveux éparpillés autour de toi, et Upsi... Juste au dessus. Position de faiblesse numéro un. Aucun angle d'attaque. Tu soupires bruyamment, ressentant clairement ses genoux qui t'entourent, ses mains qui appuient sur les tiennes pour opprimer tout mouvement offensif, mais son poids demeure plume. Il fait pression, mais n'utilise pas ton corps comme une banquette humaine. Bravo Don Juan. «  Tu veux une bonne raison ? J'en ai pas. Crèves les yeux de ce con si tu veux. Il regrettera juste de ne plus pouvoir regarder ce que qu'il a sous les yeux. » Tu cilles, éberluée. En terme de surprise, tu étais passée par tous les stades ce soir. Et puis quand elle passe, tu renverses la tête sur le drap, fixant le plafond, ne pouvant réprimer les gloussements qui franchissent la barrière de tes lèvres. C'était quoi cette phrase de lover ? Il ne manquait plus que le piano ! « Tu l'as trouvée où celle-là ? » Dans le manuel du parfait petit homme de maison ? C'était mignon, c'était attendrissant, c'était..

BOUM.

… tellement pas lui.
Il aurait pu faire n'importe quoi, dire ce qu'il voulait quand il était agenouillé au-dessus de toi, il pouvait agiter tes hormones ou dégouliner de venin, tu en aurais redemandé. Mais là. Ce n'était pas vraiment lui. Ou alors c'était trop lui, et tu n'arrivais pas à croire ces paroles trop guimauves dans la bouche d'un tel serpent. A nouveau déçue qu'il dégage si vite, tu te redresses à ton tour, le regardant s'éloigner, baguette en main, chevalier des temps modernes pour protéger sa princesse. Ce n'était pas une épée mais tout de même une arme qu'il tenait, il y avait donc quand même quelque chose de … chevaleresque dans son attitude. Croisant les jambes en tailleur, tu ne le quittes pas des yeux, songeant que si ses actes sont mesurés à la seconde près, il tient du génie. A chaque fois, il s'incruste, t'agace, t’aguiche puis dégage brutalement, sans demander son reste, te laissant là, seule... Affamée.

Tenant toujours ta baguette comme une torche, tu le suis des yeux alors qu'il observe le couloir, comme s'il s'agissait d'un amant guettant le mari de sa belle. Il demeure quelque chose d'interdit dans votre relation. Et ce n'est même pas le clivage entre les deux maisons, c'est autre chose. Tu ne sais pas quoi, et t'en a franchement rien à foutre. Tu veux être avec, tu seras avec. Il se retourne justement vers toi, te toisant avec un sourire de conquérant, alors que t'es toujours assise en tailleur sur le lit. « Fausse alerte. » Les commissures de tes lèvres se relèvent un peu... Puis dévoilent un sourire carnassier. Et tu roucoules, faussement reconnaissante : « Ooooh, merci mon trésor ! » Tu papillonnes des paupières, aimante, passionnée, parfaite. Et tu pointes la porte du doigt, celle-là même qu'il vient de fermer : « Et si tu dégageais de là maintenant ? » Toujours aimable, chantante. Aussi enjouée qu'amusée par la situation. Ni toi ni lui n'avez envie de dormir seuls. Mais c'est la règle du jeu implicite. Sans bataille, la conquête n'a que trop peu d’intérêt. « C'est quand même MA chambre » précises-tu dans un ultime élan de sollicitude.
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


Holiday in the hell ▬ Falvie Vide

MessageHoliday in the hell ▬ Falvie Empty
Dim 23 Fév - 11:47



Holiday in the hell

Falvie ▬ Upsilon




Prisonniers. C'est volontairement, après t'être assuré de ne pas te faire prendre en flag, que tu verrouilles la porte, te condamnant à rester ici. Ou la condamnant elle à rester ici, avec toi. Bah au final, le résultat est le même. La dernière fois que tu t'étais retrouvé piégé en sa compagnie, c'était à l'infirmerie. Et tu ne t'en rappel que trop bien. La différence ici, c'est qu'il n'y a pas d'aiguille, pas de seringue, pas d'objets empestant la mort. Et à moins qu'elle ne sorte un engin potentiellement dangereux à tes yeux, tu ne risque pas de craquer. Pas cette fois. Notes également que quoi que vous fassiez, une partie de poker ou de jambe en l'air, vous ne risquez pas d'être dérangés. Du moins, pas par un élève. Ou par qui que ce soit en fait. Le sort que tu as jeté devrait suffire à retenir les potentiels assaillants. Pendant un moment. Quand tu pivotes vers elle, tu ne peux t'empêcher de sourire à l'idée de ce que tu viens de faire. Ce bruit dans le couloir était tombé à pic. Qu'importe ce que c'était.

« Ooooh, merci mon trésor ! »
Elle papillonne, faussement ravie de ton acte héroïque. Elle ignore cependant la vraie raison de ton déplacement. Et ça, c'en est presque jouissif. En tout cas pour le moment. Mais, elle réalisera très bientôt la situation. Sans doute te soupçonnera-t-elle de vous avoir enfermé. Et alors ? Tu plaidera sûrement coupable juste histoire de l'emmerder. « Mais je vous en pries, votre Altesse. »  Tu rentres dans son jeu, l'air réjouit, presque enchanté. Tu te penches légèrement en avant puis tu t'arrêtes dans ton élan. « Oh. Pfff. Quel idiot. J'ai faillis m'incliner. » Tu te redresses, narquois, plissant tes yeux rieurs, un sourire en coin alors que tu la toises. Elle est installée sur le lit, en tailleur et baguette en main et te fixe avec ce même air de femme parfaite. Tu pouffes doucement en inclinant la tête. Ah si elle se voyait, elle en vomirait.

« Et si tu dégageais de là maintenant ? » Ah... quelle charmante femme. D'une délicatesse profonde. Avec des mots intenses et une voix qui charmerait presque les serpents. C'en est presque aussi poignant qu'un "casses toi pauvre con." Ça manque quand même un peu de peps. Et de sincérité. Au final, ça ferait presque peur. Quoiqu'il en soit t'as pas l'intention de partir. Et de toute façon, eh ben tu peux pas. Voilà. Tu relèves la tête, glissant tes yeux sur elle, réprimant ton rire. « C'est quand même MA chambre » Ho, nous y voilà. Tu te mords la lèvre, fronçant les sourcils comme si tu fouillais dans ta mémoire. « T'en es sûre ? » Sans doute que oui mais, tu ne te vois pas dire ''Désolé, je me suis trompé.'' Ce qui serait faux. T'as fais exprès de t'incruster. Comme t'as fais exprès de bloquer la porte. Ah. Tiens. T'aurais peut-être dû faire pareil avec la fenêtre. Elle serait capable de t'envoyer faire un vole plané. Mais, en bon bonhomme que tu es, tu parviendras à dévier le coup, heen ? Évidemment.

« J'étais là avant. » Et ? Quel gosse. T'es plus en primaire. Et même si t'essaies de lui mettre le doute, y a d'autres moyens. Affichant un air désinvolte et haussant les épaules, tu t'approches de la commode que tu as pris le temps de dépoussiérer tout à l'heure. Le bas de ton dos en frôle le bord et tes mains se posent sur la surface en bois. En faisant pression, tu te hisses dessus, repliant une jambe et laissant l'autre dans le vide. Tu te cales contre le mur, ignorant totalement la fille. Ton bras vient s'appuyer sur ton genoux, laissant pendre ta main tenant ta baguette. « Tu veux me foutre dehors ? Fais-le toi-même. » Parce que toi, tu ne bougeras pas. Et tu ne diras pas non plus que tu veux rester.





KRRKRR ♥
By pandora

Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


Holiday in the hell ▬ Falvie Vide

MessageHoliday in the hell ▬ Falvie Empty
Dim 23 Fév - 22:24

« Mais je vous en prie, votre Altesse... »

Ce n'est pas la modestie qui t'étouffe, et lui ne t'aidera pas à réduire cet ego démesuré. Tu sais bien que c'est une simple pièce de théâtre qui vous fait évoluer l'un envers l'autre, où la comédie est de mise mais où les répliques ne sont pas encore écrites. Tout est improvisé sur le tas, mêlant art du spectacle et monde réel. Deux comédiens. C'était un peu ça. Le but restait à deviner où commençait la supercherie. Tu le vois qui s'incline... Enfin presque. « Oh. Pfff. Quel idiot. J'ai failli m'incliner. » Tu fais la moue, faussement déçue « Dommage ! » avant d'ajouter, mutine : « Ça ne t'aurais pas tué. » Le seul truc qui aurait pu le faire, l'unique chose qui pourrait attenter à sa vie, c'est toi. Et tes envies de meurtre viennent aussi vite qu'elles disparaissent. Enfin,, ce critère-là n'était bon que pour le brun. Pour le reste de la populace, tu ne ratais jamais une occasion de te venger.

Après lui avoir fait remarquer qu'il était chez toi, et donc l'avoir prié de dégager au plus vite, tu le vois froncer les sourcils, comme s'il fouillait sa mémoire pour en extraire une donnée qui changerait la donne. Et il questionne, incertain « T'en es sûre ? » comme s'il te caricaturait tout en te provoquant. C'est trop gros pour être vrai et tu ne réagis pas, quoi qu'en aparté, tu ne pouvais t'empêcher de fouiller ton passé. Oui, tu avais vu le numéro neuf sur sa porte, et tu l'avais dépassé. Tu l'avais imaginé couché dans les draps sales, inoffensif, presque adorable, plongé dans le royaume de Morphée. En revanche, au fond du couloir, il faisait si sombre que tu n'avais pas regardé le numéro gravé sur le bois de la porte... Songeuse, tu te mordilles les lèvres, prise en flagrant délit d'inconscience pure, mais un regard preste sur la pièce t'assures que tu ne t'es pas plantée. Tu avais toi-même changé la literie pour éviter tout désagrément. Ton sac était dans un coin. La commode poussiéreuse était à c- euh, la commode plus vraiment poussiéreuse. Tu tournes la tête et lèves un sourcil. Serait-il possible que... Non... Non ?! Upsilon a fait le ménage dans ta chambre ?! La soirée s'annonce décidément très prometteuse.

« J'étais là avant. » Logique imparable en effet. Ses arguments se révèlent être de pire en pire, serait-ce la poussière qui bloque les rouages de son cerveau ? « Suis-je bête... » Tu secoues la tête, contrite, dépliant tes jambes pour poser les pieds à terre. Et tu relèves la tête. « Dommage que je m'en tape, hein ? » Quand tu décidais quelque chose, tu allais jusqu'au bout. Et là, tu faisais une très belle démonstration de « aucun argument ne pourra me convaincre » alors qu'il n'y avait tout simplement aucun débat à tenir. T'étais tout à fait partante pour partager ta chambre. Mais tu avais un rôle à tenir. Question de fierté. Ou de réputation. Ou juste parce que tu aimais bien le faire chier. Tu brandis ton cher et tendre bois de sorbier, et …

« Alohomora ! »

Et rien du tout.
Si tu devais ouvrir la porte avec gloire, ce fut un échec cuisant. Douloureux. Une réaction normale aurait été de jeter à nouveau le sort, mais il était tellement basique et utilisé dans la vie courante que tu ne pouvais pas l'avoir manqué, aussi te dirigeais-tu à grands pas vers la damnée porte, absolument certaine de tes capacités. Du coin de l’œil, tu vois Upsilon se hisser sur ta commode de location, visiblement certain de ne pas quitter la chambre de sitôt. Ce qui était certes, tout à fait probable vu la tournure des événements. «  Tu veux me foutre dehors ? Fais-le toi-même. » Ah. C'était un peu compromis du coup. Juste un peu. Surtout si tu n'arrivais pas à ouvrir la porte. Fronçant les sourcils, tu prends la poignée entre tes mains, et commences à tourner. A tirer. A pousser. A tourner encore. A la secouer sans la moindre logique. « ......... !!!!! » Les jurons se bousculaient dans ta gorge, mais un peu de classe tout de même. Les doigts autour de la clanche, tu foudroies littéralement la damnée porte du regard comme si elle allait couiner et céder sous la pression. Et tu exploses. « C'EST QUOI CE DÉLIRE AVEC LES PORTES BORDEL ?! » Non mais sérieux. L'infirmerie, puis là. Depuis quand tu ne peux plus ouvrir les portes d'un sort, hein ?! Et le point commun dans les deux situations, c'était...

« Qu'est-ce que t'as encore fait ? » Tu te retournes d'un bond, exaspérée. Et détournant ton exaspération sur le Gryffondor qui peine à masquer sa jubilation. « C'est pas la peine de m'enfermer, je s- » WOW TA GUEULE. Ne dis pas des choses que tu pourrais regretter amèrement. On fait boire la majorité des nanas pour qu'elles révèlent leurs petits secrets, toi il te suffit de te frustrer un peu. Et d'avoir un bouillon hormonal en arrière-plan également, certes. Tu reprends contenance à la vitesse de l'éclair, écarquillant les yeux, comme si tu venais avoir la révélation de l'année. « Tu mises sur le syndrome de Stockholm ou quoi ? » Ce fameux cas clinique qui fait état de nanas enlevées ou séquestrées tombant amoureuses de leur geôlier. Tellement romantique. Tordue comme t'étais, ça te plaisait presque. Et comme il était aussi cinglé que toi... Il aurait pu le faire. Mais pourquoi se donner tant de mal ? La preuve qu'il arrivait à toutes les faire tomber dans son filet.

« Très bien, » feintant le désintérêt total, tu te détournes de l'entrée visiblement condamnée, et trouant toujours la pénombre avec ta baguette en guise de torche, tu te diriges vers le lit, chipant au passage ton sac pour récupérer tes affaires et pouvoir te changer. Ne lui adressant pas un seul regard, tu abandonnes tes chaussures d'un mouvement des chevilles et te laisses retomber sur le matelas, ouvrant ton sac à l'abri des regards trop curieux du brun. Du bout des doigts, tu repousses les livres, les sachets de plantes et de poudres plus ou moins toxiques et les autres babioles pour atteindre la pile de vêtements. Pour découvrir avec une désagréable surprise que tu n'avais emporté qu'un seul haut pour dormir. Et pas n'importe lequel. Une chemise. Rayée.
Tiens donc.

Bon. Tu n'allais certainement pas lui faire le divin plaisir de t'exhiber avec SES affaires. Enfin, pas encore. Tu tires donc une tunique blanche des plus simples hors du paquetage, un vêtement sans prétention qui t'arriverait jusqu'à mi-cuisses. Chemise de nuit improvisée, en somme. Tu toises avec un brin de dépit la trousse de toilette dans ton sac qui restera inutilisée : le brossage de dents est à oublier sans eau... Et sans lavabo. Heureusement, seule cette habitude te fait défaut, la douche, tu la prends le matin. Enfin, si à ce moment-là, Monseigneur décide de te laisser accomplir ce rituel sacré. D'ailleurs, en parlant de lui... Tu lui jettes un regard qui hésite entre amusement et ironie. Oh, il veut te garder à sa merci. Très bien. Mais dans ce jeu, vous êtes deux. Et il te dévore des yeux avec un peu trop de... voracité. Espérant sans doute que tu te changerais comme ça, face à lui, l'excluant totalement de tes pensées. Un sourire angélique fleurit sur ton minois de démon ;

« Tu rêves – obscuro ! - trop de pivvilèges tue le privillège. »

Le sort n'est que de courte durée, aussi t'empresses-tu de faire glisser tes vêtements à terre, pour passer la tunique sur ton corps dénudé. Tu n'es pas vraiment pudique, mais pas exhibitionniste non plus – même si tes cavalcades à moitié à poil dans Poudlard tendent à prouver le contraire. Mais là... C'était de cas de force majeure. De... Rage majeure, même. Tu lisses les plis du tissu nacré, ne quittant pas le brun de l’œil. Il tient toujours sa baguette en main mais n'a pas eu le temps de se protéger – tu l'avais joué fourbe en lançant le sort en plein milieu d'une phrase – et le finite incantatem ne marchait que pour le lanceur du sort. En théorie, il ne t'avait donc pas maté en toute impunité. Mais bon, au fond, quelle importance ? C'est pas comme s'il allait s'incruster dans ton lit pendant la nuit, ou celles qui suivraient. Et pas pour faire une partie de poker.

Tu souffles un « nox » pour éteindre la lueur que produit ta baguette et tout redevient totalement noir. Féline, tu te glisses dans le lit, t'enroulant dans les draps frais avec délices, relâchant le sort que tu maintenais sur le Gryffondor. Tes paupières se ferment et tu susurres un « bonne nuiiit ~ » avant de laisser le silence tout engloutir. Comptant les secondes. Laissant filer les minutes. Ah, quel dommage. Tu avais oublié de lui interdire l'accès au lit. Quel stupide...  oubli.
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


Holiday in the hell ▬ Falvie Vide

MessageHoliday in the hell ▬ Falvie Empty
Ven 28 Fév - 10:19



Holiday in the hell

Falvie ▬ Upsilon




T'essayes de la faire douter. T'arrangeant pour ne pas trahir tes pensées. Cette chambre n'est évidement pas la tienne. Tu le sais. Et elle aussi. Du moins, c'était ce qu'elle croyait en entrant dans la pièce, avant de t'agresser avec sa baguette lumineuse. Tu jubiles. Intérieurement. Elle doute. T'en es persuadé. Elle doute l'espace d'un instant, mordant sa lèvre inférieure. Cette lèvre que toi, tu avais mordu quelques jours plus tôt. Entre fièvre et chaleur. Désir et passion. Cette image te revient en tête. Ta nuque te picote. Tu fais craquer ton cou pour tenter de dissiper cette sensation et revenir à l'instant présent. Tu suis son regard. Ah. Zut. T'aurais peut-être dû cacher son sac. C'est con. Ce petit détail là te grille. Et finalement, elle ne doute plus. Tant pis. Mais bon. Ça change pas grand chose ; t'es là et t'y resteras. Ses yeux glissent sur toi et tu soutiens son regard, ignorant le fin sourcil qu'elle arque.

T'étais là avant. Oui. Certes. Mais, elle s'en fout, tu t'en doutes bien. En fait, y a pas mal de choses dont elle n'a rien à foutre. Strictement rien. Tu le sais bien. T'espère juste ne pas faire parti de ces détails qu'elle juge inutiles, inintéressants, fades ou encore ennuyeux. Voilà bien quelque chose de nouveau. Tu ressens l'envie d'être important à ses yeux. Que ta présence ait impact sur elle. Quel qu'il soit. Du moment qu'elle ne t'ignore pas. Vraiment. Elle secoue la tête puis se redresse. Ses chaussures touchent le sol et tu te demandes vaguement ce qu'elle a bien pu faire durant ces deux dernières semaines. Tu prévois de lui demander tôt au tard. Tu la suis du regard, elle se rapproche, levant sa baguette. Alors tu t'écartes, lui laissant toute la place pour s'occuper de la porte. Tu te diriges vers la commode, lui tournant le dos.

« Alohomora ! »

Et un large sourire apparaît sur ton visage. Sourire qu'elle ne voit pas. Oui, vraiment, t'es fier de ton coup. Car la porte ne s'ouvre pas. Et ne s'ouvrira pas. Tes yeux roulent sur le côté quand tu pivotes, t'adossant au meuble alors ton sourire extravagant à disparut. Ses pas se font lourds lorsqu'elle s'approche de la porte. Est-elle en colère ? Non. C'est plus de la frustration que tu lis sur son visage. Une frustration dû à l’échec de ce sort pourtant si simple. Tu te hisses sur la commode, la narguant en haussant les épaules. Tu l'ignores. Pas bien longtemps cependant. Tu la vois forcer sur la poignée. Elle tente de la tourner, de la pousser, tirer, la dardant même d'un regard meurtrier mais, elle ne parvient pas à la faire céder. Et ça l'énerve. Alors que toi, ça te fait rire. Mais, tu restes silencieux.

« C'EST QUOI CE DÉLIRE AVEC LES PORTES BORDEL ?! »
« Wow doucement trésor. Tu vas te casser un ongle. »
« Qu'est-ce que t'as encore fait ? »

Ah. Là, c'est sur toi qu'elle lance son regard furibond. T'accusant directement. Oh mince, aurais-tu laisser des traces ? Des indices ? Ho... voilà qui est fort regrettable. Mais, la situation t'amuse. Énormément. D'ailleurs, tu laisses des signes transparaître sur ton visage. Comme tes yeux hilares ou encore ton sourire en coin. C'est si rare de la voir perdre ses moyens. Enfin. De cette façon du moins. Par deux fois, tu l'avais vu dans un état vulnérable, au bord des larmes, de la crise de nerfs. Mais là... c'est complètement différent. C'est comme si tu prenais plaisir à l'emmerder. A la voir en colère alors que toi, t'es tout à fait calme. Peut-être même trop calme.

« Mais, rien du tout. »
Tu mens. Ça se voit. Ça s'entend. Mais tu t'en fous.
« C'est pas la peine de m'enfermer, je s- » Elle s'arrête. Tu hausses un sourcil.
« Hm ? » Quoi ? Elle quoi ? Serait-ce une autre menace ? S'apprêtait-elle à te dire qu'elle trouverait un autre moyen de te foutre dehors ? T'en sais rien. T'avoues cependant avoir bien voulu connaître la suite. Mais, bon. Son expression change subitement du tout. Comme si elle venait d'être frappée par une révélation évidente qu'elle n'avait pas su comprendre avant. « Tu mises sur le syndrome de Stockholm ou quoi ? »

Quoi ?
Tes sourcils se haussent et tu clignes des yeux. Heen ? Le syndrome de Stockholm ? Sérieusement ?
L'info parvient à ton cerveau et tu ne te retiens pas. Tu pouffes avant d'éclater de rire. Toi. Enfermer des gens – pardon, des demoiselles – dans l'unique but de les faire succomber à ton charme ? Comme si t'avais pas d'autres moyens. Ce serait presque vexant. Tu te calmes, levant les yeux au ciel non pas pas agacement mais, pour réfléchir deux secondes à cette possibilité. Tu dois bien admettre qu'il t'es arrivé de penser à l'enfermer. Quitte à te l'approprier, autant le faire complètement et lui interdire tout contact avec le monde extérieur. Tes lèvres tressaillissent. « Non. Mais, c'est une idée. » Tu reportes tes yeux sur elle et tes mots sonnent comme une promesse silencieuse. Parce que t'en serais bien capable.

« Très bien, » La demoiselle tourne les talons, feintant le désintérêt total alors que toi, tu ne caches pas ton amusement. Tu suis ses mouvements. Apparemment, elle abandonne l'idée de te foutre dehors. Du moins, par la porte. Par la porte ou par n'importe quelle autre issue d'ailleurs. Elle attrape son sac, se débarrasse de ses chaussures avant de poser son fessier sur le lit. Tu restes silencieux, te contenant de la fixer. Elle fouille dedans et tu entends le bruit de flacons et autres ustensiles qu'elle doit trouver sacrés pour les emporter avec elle. T'es persuadé de pouvoir en apprendre plus sur elle rien qu'en fouinant là dedans. Encore faudrait-il que tu le fasses en toute discrétion. Dommage que tu n'y ai pas pensé tout à l'heure. Tu aurais sans doute pu trouver des choses intéressantes. Un vêtement blanc apparaît devant tes yeux. Il attire toute ton attention. Qu'est-ce ? A qui est-ce ? Est-il d'un usage quotidien ? Des interrogations plus futiles les unes que les autres. Mais don l'impact est inévitable.

Tu la vois se lever, tissu en main, prête à se changer. Là. Sous tes yeux. Tu la fixes, la déshabillant sans gène du regard. Il n'y a que toi dans cette chambre. Qu'elle et toi. Et tu seras le seul à profiter de la vue. Penchant légèrement la tête sur le côté, tu te délectes de ta vision, dévorant chaque futurs mouvements, chaque futures parcelles de peau mis à nu. Tes pupilles brillent, ta respiration s'échauffe. Et si tu allais l'aider hm ? L'aider à déboutonner sa chemise. L'aider à faire glisser sa jupe le long de ses jambes ? L'aider à dégrafer sa lingerie ? Aah... qu'elle délicieuse idée. Tu plisses les yeux, savourant cette possibilité. Hélas, au sourire qu'elle t'offre, tu comprends que ce ne sont que des fantasmes.

« Tu rêves. » Tes yeux s'écarquillent lorsque tu réalises ce qui t'attends.
« Obscuro ! »
« Proteg...! » Trop tard.
« Trop de privilèges tue le privilège. »
« Garce. » Siffles-tu.

Ta vision se brouille. Puis c'est le noir complet. Quelle étrange sensation que d'avoir les yeux ouverts et... ne rien voir du tout. C'est encore plus frustrant quand on sait ce qu'on rate. Tu grognes, serrant ta baguette, maudissant ton temps de réaction et maudissant sa fourberie à elle. Madame se la joue pudique. Ou vierge effarouchée. Mais, tu sais bien que c'est juste pour t'emmerder. Juste retour des choses cependant. Chacun son tour. Pourtant, tu ne peux pas t'empêcher de penser que c'est ridicule. T'as vu bien plus y a quelques jours lorsque t'étais dans les toilettes du deuxième étage. Là, t'avais eu du spectacle. Et de longue durée qui plus est. Alors oui, elle te handicape non pas pour préserver son corps mais, pour t'emmerder. Et le moins que l'ont puisse dire, c'est qu'elle le fait bien.

Tu entends le froissement de ses vêtements et tu les visualise très bien s'échouer sur le sol. Maudis sois ce sort à la con. Un jour, c'est ce sera toi qui enverra valser tous ses fringues. Un jour. Ou une nuit. Tu t'avoues vaincu pour cette fois. Que peux-tu faire de toute façon ? Te jeter sur elle, les bras tendus devant toi tel un zombi pour être sur de pas te manger de mur ? Bah. Non. Alors tu attends. Sagement. Trop sagement. Les draps sont rejetés en arrière et t'as pas de mal à l'imaginer se glisser dessous, narquoise. Seule question. Combien de temps vas-tu rester ainsi aveugle ? Elle ne pourra s'en prendre qu'à elle même lorsque tu trébucheras contre elle, faute d'y voir clair. Mais peu à peu, tu réalises que tes yeux peuvent enfin distinguer deux, trois formes. Il te faut un certain temps avant d'être sûr d'avoir récupéré toute ton acuité visuelle. Dommage. T'as raté le meilleur.

« Bonne nuiit. » Tu réprimes un ''Ouai, ouai, c'est ça'' agacé avant de faire glisser ton fessier de la commode, posant tes pieds au sol. Elle veut dormir ? Te laisser comme un con après t'avoir fais languir ? Ok. Très bien. La pièce est sombre, plongée dans l'obscurité mais, tu arrives très nettement à distinguer le lit. D'un pas souple, tu t'approches. Main gauche à droite, main droite à gauche ; tu agrippes les bases de ton t-shirt pour le retirer en le passant par en haut sans t'arrêter. Tu le laisses tomber à terre, hésitant un instant à dé-zipper ton pantalon. Tu n'en fais rien, te contenant de contourner le lit, songeant que tu te vois mal enfiler ton jogging ; ça briserait le charme de la situation. Lentement tu te glisses à ton tour dans le lit alors qu'elle te tourne le dos. Rabattant le drap sur ton corps tu te penches vers elle. Tes cheveux chatouillent son visage, tes lèvres pas très loin de sa joue. T'envoies une de tes mains frôler sa taille, parcourir le creux de son dos avant de glisser vers son ventre. Ton autre main serres toujours ta baguette alors que t'en appuies volontairement le bout du manche contre l'arrière de sa cuisse. Fausse illusion. Effet suggestive de l'état dans lequel elle était à deux doigts de te mettre.

« T'emballes pas trésor, je viens juste te prendre ça. » Tu souris contre son oreille pendant que tes doigts s'enroulent autour de sa baguette. Tu tires dessus. Geste sec qui ne lui laisse pas la possibilité de répliquer. « T'en auras pas besoin pour dormir. » Tu te recules, tenant fermement les deux bouts de bois pour les laisser deux secondes plus tard sur la table de chevet. « T'avises pas de la récupérer ou tu finiras la nuit par terre. » Tu ne crains pas spécialement qu'elle t'agresse en pleine nuit mais, tu préfère la désarmée. Et t'y voyais une façon bien à toi de le faire. Et si en plus ça l'emmerde, c'est que du bonus. Tu te couches finalement, regardant le plafond avant de laisser tes paupières se refermer et Morphée t'accueillir avec douceur.

~~

Lorsque tu ouvres les yeux, tu as la délicieuse vue de voir son visage, tout proche du tiens, apaisé. Sans traces de moqueries, railleries, colère ou autre frustration. Tu papillonnes, chassant les dernières traces de brume qui persistent. Ses paupières son closes, son souffle est régulier. Il n'y a rien de mauvais qui émane d'elle. Rien. Elle a juste l'air vulnérable et tu pourrais en profiter mais, tu ne fais rien. Tu te contentes de la scruter, réalisant avec un peu de temps qu'elle a faufiler une jambe entre les tiennes durant la nuit... ou que tu l'as emprisonner, vas savoir. Tu tournes la tête, te tortillant pour vérifier que les deux baguettes sont toujours là où tu les avais mises. Bien, elles n'ont pas bougées. Tu te retournes vers elle, t'attardant encore quelques secondes avant de glisser hors du lit. Tu attrapes ta baguette, la fourre ta poche et pars ramasser ton t-shirt pour le revêtir. Tu jettes un œil derrière toi puis te diriges vers la porte. Mais, tu t'arrêtes.

Vas-tu la laisser là ? Seule ? Dans cette tenue ? Tu vas prendre le risque de laisser un vieil ivrogne pénétrer dans sa chambre ? Ou pire. Manquer son réveil. Manquer le moment où elle sortira du lit dans cette si charmante tenue. C'est contre tes principes. Mais, tu déverrouilles quand même la porte, pensant que tu as sûrement le temps de descendre avaler quelque chose avant de remonter. Et puis, tu peux toujours lancer un nouveau sort. Tu te promets de faire vite lorsque tu sort de la chambre, fermant l'entrée en agitant ton bois de cèdre. Le sors que tu utilises est cependant moins robuste. Tu descends les marches, arrive dans le salon et constate qu'il est quasi vide. Tant mieux. Tu t'installes sur le tabouret du comptoir, commandant un truc à grignoter ainsi qu'une boisson chaude. Tu régleras la note plus tard.  





TROISPAGESOK.MOV.
By pandora

Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


Holiday in the hell ▬ Falvie Vide

MessageHoliday in the hell ▬ Falvie Empty
Sam 1 Mar - 16:22

Alors que les draps rêches t'entourent de leur bras à la blancheur de linceul, tu ne peux t'empêcher de sourire, paupières closes, en songeant au dialogue qui vient de se dérouler à la vitesse de l'éclair. Baguette en main, tu étais encore debout, tendue, fixant intensément le brun dans l'attente d'une réaction qui te confirmerait sa cécité ; il avait cillé, tourné la tête de droite et de gauche, pour finalement cracher un mot, un seul. Garce. Une insulte qui venait du fond des entrailles, un crachat expulsé violemment, non pas pour exprimer sa haine mais juste... Une profonde frustration d'avoir été piégé aussi facilement. Tu avais souri, et attrapant les pans de ta tunique, tu t'étais inclinée, mutine, ployant l'échine devant ce triste sire, certes juché sur un trône de bois mais incapable d'assister au spectacle que tu lui offrais, et de bon gré. « Enchantée. Moi c'est Falvie. » Tu dégoulinais d'un amusement malsain quoique puéril, jouant à l'énerver, à lui jeter de la poussière au visage pour prendre un peu d'avance dans cette cours sans fin définie, l'attendant un peu plus loin pour repartir, mutine, insaisissable. Et lui, il se prenait au jeu, cavalant sur tes traces, accélérait, tendait les doigts, et tu te laissais faire pour repartir de plus belle. Lorsque lassé, il ralentissait, tu revenais à lui, caracolant à portée des mains tentatrices, l'aguichant juste assez pour qu'il reparte à la chasse. Être le gibier ne te gênait en rien ; le chasseur n'en était pas vraiment un.

Tu ne t'étais pas leurrée un seul instant ; la réplique du brun ne tarderait pas, et tu l'avouais sans contraintes, tu avais hâte d'en découvrir l'étendue. Allait-il te jeter du lit ? S'imposer, faussement menaçant, pour s'emparer de tes lèvres puis de ton corps tout entier ? Allumer la lumière pour continuer le réglage de comptes ? Tu adorais ça. L'attente qui précédait la confrontation. Ton imagination galopait à toute allure, déployant un éventail de probabilités qu'il esquivait toujours avec brio, actant de façon inattendue. Imprévisible. C'était délicieusement additif, ce court laps de temps où tu t'échinais à prévoir ses futures paroles et ses prochains gestes alors qu'il te surprenait toujours. Pourtant, tu continuais quand même. Pensant qu'à force de pratiquer, tu parviendrais à le devancer. Priant pour que cela n'arrive pas trop tôt quand même. L'effet de surprise restait une denrée rare qu'il était le seul à pouvoir t'apporter.

Le grincement de la commode te ramène à la réalité, et tu entends un bruit feutré indiquant qu'Upsilon vient d'en descendre. Un froissement puis la chute d'une chose légère remet ton imagination à l'épreuve. Vient-il de se débarrasser de son t-shirt ? Tu le guettes, tout tes sens tendus dans sa direction, seule la vue faisant défaut, occupée que tu étais à mimer un début de somnolence. Comme si ce qu'il faisait t'importait peu. Du coin de l’œil, tu le vois contourner le lit avant de disparaître derrière ton épaule, à présent invisible. Tu reportes ton regard devant toi, guettant le moindre de ses mouvements grâce aux légers froissements émis par son pantalon. Un mouvement du drap puis le gémissement des ressorts t'apprend qu'il s'incruste dans le lit ; le matelas ne tarde pas à se creuser sous son poids, t'invitant presque à te laisser rouler vers la tentation incarnée.

Moins d'une seconde plus tard, quelques mèches charbonneuses courent sur ta peau accompagnées de son souffle brûlant. Une main s'empresse d'embraser ta peau, glissant sur ta taille, suivant la ligne courbe de ton dos jusqu'aux hanches pour sinuer vers ton ventre, semant encore une traînée de flammes qui irradient tout ton être. Tu ne bouges pas d'un iota, te délectant de ce contact dans l'inertie la plus complète. Faire semblant est devenue une seconde nature pour toi ; toute ta jeunesse ne fut qu'un immense terrain miné où chaque expression de joie ou de colère était punie ; à présent tu maîtrises la neutralité comme s'il te suffisait de pousser un bouton on et pour mettre ton corps en veille. Bien sûr, le mensonge est factice, la façade n'est qu'extérieure. Ca gronde au fond de toi et les influx nerveux te lacèrent la chair, t’enjoignant de le rejoindre. Mais tu ne bouges pas. Feignant l'ennui, voire l'agacement. Devinant qu'un jour, il finirait par te connaître trop bien pour se laisser berner. Craignant qu'il n'apprenne à lire à travers la glace. Et qu'il découvre le feu qu'il provoque au moindre contact. Pauvre chienne en chaleur que tu es.

« T'emballes pas trésor, je viens juste te prendre ça » C'était couru d'avance, il ne pouvait décemment pas s'incruster sans arrière-pensées, sans fomenter un coup fourré afin de rétablir l'équilibre hiérarchique. Tu ne peux t'empêcher de sourire alors qu'il t'arrache la baguette des mains. « T'en auras pas besoin pour dormir.  » D'autres auraient pu en profiter. Mais pas lui. Tu n'avais aucun doute sur ce qui avait pu lui traverser l'esprit, mais il avait ses priorités. D'abord s'assurer qu'il maîtrisait le tour. Affermir son emprise sur tous les critères du plan pour ne pas risquer un échec. S'assurer de bloquer toutes les sorties par lesquelles tu pourrais t'échapper, physiquement ou non. Et après, il plongerait tout entier dans le feu qui le dévorait. Ce n'était même pas le besoin du tacticien qui se devait de tout prévoir ; c'était celui du souverain, du mégalomane ou du fou... Qui voulait tout contrôler. Sa dernière réplique achève de valider ton hypothèse :

« T'avises pas de la récupérer ou tu finiras la nuit par terre »

Il balance les deux précieux bouts de bois sur la table de nuit tout en se reculant légèrement, te rendant le peu d'espace libre qu'il avait occupé. Tu hésites un bref instant sur la conduite à tenir, mais la perspective d'un autre combat à mener ne t'enchante pas réellement, alors tu replies les jambes, serrant le draps entre tes doigts. « Si je récupérais ma baguette, c'est toi qui finirais par terre. » Abruti d'illogique va. La tacticienne, c'était toi. Et il suffisait que tu le laisses croire qu'il te dominait pour en faire ce que tu voulais.

Tu t'endors rapidement, comme à chaque fois quand il est là. Ce n'est pas la romance d'être agglutinés à deux sur un lit d'une place qui te guide, mais peut-être le sentiment primaire d'être en sécurité. Le brun avait prouvé à maintes reprises qu'à présent, il tenait à toi, d'une façon certes farouche, mais bien réelle. Et ça te plaisait, déraisonnement, d'autant plus qu'il n'avait jamais manifesté une telle velléité de possession chez aucune de ses conquêtes. A présent tu le savais, tu étais unique à ses yeux, tout comme il l'était aux tiens. Et la raison en était la même : vous ne ployez pas sous le poids de l'autre, et c'était ce challenge transformé en jeu qui maintenait l'envie de proximité. Tu voulais le lire, pouvoir deviner ses pensées, prévoir ses actions pour les tourner à ton avantage. Il voulait le contrôle, la dominance absolue, cesser toute attitude insolente en toi pour mieux te dompter, pour ne plus devoir se battre pour démontrer qu'il méritait le rôle de chef. Et en même temps... Tu ne voulais pas qu'il change. Et probablement souhaitait-il la même chose. Pour que la balance continue de tanguer. Pour que les rôles ne cessent de s'inverser.

Ton sommeil fut lourd et sans rêves, un coma reposant qui mit tes muscles aux repos et ton cerveau en veille. Habituellement, tu dormais peu et mal, trop occupée à redouter le lendemain ; lorsqu'il était là, il suscitait trop de choses pour que les démons effaceurs de mémoire parviennent à te l'arracher. C'était comme une bouée et leurs griffes n'avaient pas de prise dessus ; ils s'acharnaient ailleurs, réduisant le passé lointain en lambeaux, s'acharnant sur le proche qui ne cédait pas aussi facilement qu'avant. La haine avait toujours fait bouclier et tu n'avais jamais oublié le visage de ceux que tu voulais détruire ; tu te souvenais très bien du visage lisse et boudiné de cette chose qu'on osait appeler ton frère et que tu n'avais vu que quelques jours en six ans. A présent, le désir semblait s'y mettre aussi. Le brun serait sauf, au moins pour quelques mois.

Quand tu ouvres les yeux, le soleil inonde la pièce et te fait un teint de pêche, telle la princesse délicate que tu refuses d'être depuis toujours. La lumière est telle que tu mets un moment à ouvrir les yeux, faisant barrage au soleil à l'aide d'une main afin d'ouvrir les paupières. Alors que tes pupilles se réduisent peu à peu pour s'adapter à la luminosité, tu laisses retomber le bras sur le matelas, constatant avec désappointement que le Gryffondor a disparu. Au moins, on ne pourra dire qu'il s'est taillé dans la nature après s’être repu du désir de luxure qui le possède. Commentant cette constatation d'un grognement étouffé des plus féminins, tu te redresses, chassant les draps froissés d'un mouvement des jambes. Ton premier réflexe est d’attraper ta baguette pour lancer le sort d'ouverture de porte, mais c'est presque sans surprise que tu constates qu'elle est toujours bloquée.

Assise sur le lit, tu fais rouler la baguette entre tes mains, une moue pensive fichée sur le visage. Tu as faim. Envie de te laver. De mettre des habits propres. De profiter du beau temps. De posséder Upsilon de la façon la moins catholique qui soit. Mais tout est relégué au second plan à partir du moment où tu ne peux sortir. Lissant tes cheveux du bout des doigts, tu te diriges vers la fenêtre et deux constatations te frappent. La première, c'est que tu vois très nettement le brun dans la salle à manger du bar grâce aux fenêtres trouant le mur sale. La seconde, c'est que tu es au rez-de-chaussée et que ta fenêtre n'est pas verrouillée. C'est donc sans hésiter que tu l'ouvres en grand, passant une jambe après l'autre pour rejoindre le sol. Le contact froid de la pierre contre tes orteils te fait réaliser qu'une fois de plus, tu te retrouves dehors avec juste un haut et des sous-vêtements, à la merci de tous les regards, et tout ça... Pour suivre Upsilon.
Décidément.

Il est encore tôt heureusement, et personne n'est levé à cette heure. La rue est déserte et tu peux donc te glisser le long du mur, prenant garde à ce que le rouge ne te repère pas à travers les vitres crasseuses de l'établissement. Sans doute attend-il son déjeuner, mais aucun employé ne semble s'activer pour le satisfaire. Heureusement pour lui, et dans un élan de mansuétude, tu arrives pour le sortir de sa solitude et du morne quotidien dans lequel il est engoncé. A petits pas de félin, tu contournes l'établissement pour gagner la porte principale, que tu pousses avec violence. Le battant s'écrase contre le mur opposé dans un boucan infernal, faisant sursauter ta victime alors que tu parais, impériale, auréolée de la lumière qui baigne enfin le rade poussiéreux, vêtue comme un ange annonçant la venue proche du messie – toi, en l’occurrence.

« Apprends-le ; aucune cage n'est assez solide pour me retenir ! »

Et tu salues ton public imaginaire en une glorieuse révérence.


HRP:
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


Holiday in the hell ▬ Falvie Vide

MessageHoliday in the hell ▬ Falvie Empty
Dim 2 Mar - 23:26



Holiday in the hell

Falvie ▬ Upsilon




Tu t'accoudes au bar, te calant un peu plus sur ton tabouret en gigotant presque gracieusement. Tu n'es pas de ceux qui baillent ouvertement, brayant comme un ours le tout en se grattant avec une certaine classe l'arrière train. Mais, tu n'es pas non plus le genre prout prout à te tenir bien droit, bien sapé dès le matin et peigné comme un prince. T'es entre les deux, avec une posture à moité courbée, les coudes sur le comptoir, les cheveux en batailles et … vêtu avec tes fringues de la veille.  Ouai. Tu perds un peu en glamour là. Mais, bon, tu prévois d'aller te changer une fois repu et douché. D'une manière générale, les matins te vont bien. Sauf quand tu dors mal. Ou lorsqu'on te réveil, dégradant immédiatement ton humeur et marquant ton visage de cernes indésirables.

Tu réclames de quoi manger, frottant tes yeux comme un gamin à l'aide de tes pouces. Tu commences à sentir ton estomac gronder, exigeant d'être servit. La faim est une sensation pouvant te rendre irascible si elle perdure. Comme beaucoup de gens, en fait. T'entends au loin la voix d'un type confirmant ta commande alors tu t'affaisses, satisfait. Étouffant un bâillement dans ta main, tu secoues la tête en songeant à ta nuit. Tu souris, te souvenant de ta menace contre Falvie lorsque tu lui avais interdit de reprendre sa baguette. Elle avait répliqué, évidemment, et tu n'avais pas de mal à vous imaginer tous deux roulant par terre, victime de la promesse de l'autre. T'avais quand même répondu par un « C'est ce qu'on verra. » chantonnant, réprimant l'envie puéril de lui pincer les fesses. Et alors tu avais roulé, résistant à l'envie d'enrouler ton bras autour de sa taille, histoire de maintenir cette fameuse distance si difficile à franchir aussi bien pour l'un que pour l'autre. Et puis tu t'étais endormis, serin.

Tu penches la tête sur le côté, te demandant vaguement si elle dort encore et quelle sera sa réaction en découvrant que t'es parti. Tu savoures l'idée que ton absence la frustre. Ne serait-ce qu'un peu. A vrai dire, tu ne sais même pas si elle dormira encore lorsque tu retourneras dans la chambre. Le type intervient soudain, posant sans délicatesse le muffin tant désiré par ton estomac. Tu coupes court à tes pensées en le revoyant venir avec ta boisson chaude. Et tu ne doutes pas un seul instant qu'à ce moment précis, ta prisonnière s'échappe, partant narguer la rue de Pré-au-lard dans sa tenue légère. Tes doigts attrapent le gâteau alors que tu en détaches un morceau, le glissant entre tes lèvres pour le savourer. T'as toujours été comme ça ;  prenant ton temps pour couper, glisser, déguster. Tu ne trouves aucun intérêt à engloutir rapidement un aliment. Bon, on pourra dire que c'est une façon un peu... subtile, pas très masculine de manger mais, tu sais très bien rendre ce moment plus... concupiscents. Et surtout quand tu n'es pas seul.

Tu entends des pas lourds, une chaise qui se tire, un soupir bruyant et une voix grasse hurlant presque de quoi ''s'éclater la bidoche avec une bonne choppe.'' Eh ben. Ça picole matin, midi et soir, visiblement. Merlin soit loué, les relents émanant de ce gus ne parviennent pas à t'atteindre. Tu ignores les quelques autres s'installant ou passant rapidement dans le salon. Tant qu'on vient pas t'emmerder, tu restes calme. T’avale une gorgée de ta boisson, d'abord surpris par sa température, tu souffles dessus avant d'abandonner la tasse au profit d'un autre morceau de muffin. Et t'as bien fais. Un violent bruit te perce les oreilles, te faisant sursauter au point que t'en aurais certainement recraché ta boisson. Tu entends le gus du fond râler et puis, c'est cette voix qui t’interpelle. Celle que tu ne connais que trop bien. Et qui sème le brouillard dans ton esprit. Tu l'avais enfermée non ? Alors comment ? ...

« Apprends-le ; aucune cage n'est assez solide pour me retenir ! »

Tu pivotes, décidé à lui poser la question. Mais lorsque tes yeux se posent sur elle, ils s'écarquillent.  L'effet angélique du soleil levant se reflétant sur sa tenue blanche te passe carrément au dessus. T'es pas subjugué ni rien. La seule chose qui t'interpelle, c'est sa présence. Ici. Dans cet accoutrement. Alors qu'elle vient visiblement de passer par l'extérieur. Là où des gens sont susceptibles de passer, même de bon matin. Tu t'étais juré de modérer ton comportement. D'arrêter de vouloir tout contrôler mais, tu agis subitement, bondissant de ton perchoir pour foncer vers elle, le regard dur, la mâchoire crispée. Aucune cage n'est assez solide pour la retenir heen ? Évidemment. Ce qui lui faudrait à elle, c'est une cellule capitonnée et une camisole de force. Tu attrapes son poignet sans la moindre délicatesse, l'emprisonnant fermement avant de la tirer et de l’entraîne à ta suite. Tu ignores les réflexions débitées par les gus, marchant d'un pas décidé vers le couloir, à l'abri de tous regards. Tu t'arrêtes subitement un peu plus loin, plongé dans l'obscurité du corridor. En un mouvement brusque tu la plaque contre le mur, emprisonnant ses épaules de tes mains. Tu la fusilles du regard, et tu luttes pour le pas crier.

«  Mais t'es complètement inconsciente ?! »

T'es à deux doigts d'exploser. Parce que ça fait deux semaines que tu l'as pas vu. Parce que tu l'as quitté sur une note pas super agréable. Parce que – bordel de merde – t'en as pas dormis pendant des nuits. Et parce qu'elle provoque en toi ces excès de jalousie, et de possessivité excessive que t'as du mal à contrôler. Faute de quoi, tu tentes de lui imposer tes idéaux, sans grands succès. Pour le moment. Le contact sous tes doigts te fait soudainement réagir et tes yeux s'agrandissent alors que tu relâches ses épaules. Tu recules, lui tournes le dos et passe une main frustrée dans tes cheveux.

« Non mais, je rêve. » Tu grinces. « T'es sortie comme ça. » Traduction. Comme ça veut dire ''sans soutif.'' Tu te tourne complètement vers elle, gardant ta distance. Une porte s'ouvre soudainement et un vieillard à l'air moins crasseux que les autres déboules dans le couloirs. Il marmonne un truc sur les jeunes de jours et leur fougueuse passion. Tu réduis l'écart vous séparent une fois le vieux parti, choppant de nouveau son bras pour l'embarquer dans ta chambre. La sienne étant un peu plus loin et tu préfères t'isoler au plus vite. La porte s'ouvre sans délicatesse, tout comme tu la referme de la même manière à l'aide de ton pied. Tu la cloues de nouveau contre le bois, la dardant de ton regard lavande puis tu t'écartes et lui adresse ton profit. Tu soupires, presque exaspéré.

« Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi ? » Et encore une fois, tu passes tes doigts dans ta tignasse brune.





FRRRFRRR ♥
By pandora

Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


Holiday in the hell ▬ Falvie Vide

MessageHoliday in the hell ▬ Falvie Empty
Lun 3 Mar - 21:53

Son expression vaut le détour. Yeux écarquillés, pupilles dilatées, sourcils noyés dans les mèches sombres qui lui barrent le front, il te fixe avec un mélange de rage sourde, de surprise et de... Frustration ? A moins qu'il ne s'agisse de la jalousie que tu lis dans de tels iris agressés par la lumière du jour et ton entrée fracassante ? Sa mâchoire est crispée, ses doigts le sont aussi, recourbés en serres rigides sur le bois du comptoir qu'il grifferait presque jusqu'au sang. Tout son corps ne forme plus qu'un bloc raidi, tendu à son extrême, et tu comptes les secondes qui te séparent de sa réaction prochaine, à la mesure de la tienne. Cette fois, tu as posé le pied sur la ligne blanche de ses frontières, sans pour autant les dépasser. Que va-t-il faire ? Comment va-t-il le prendre ? Il est certain que pour cette fois, il ne risque pas de prendre sur lui et éclater d'un rire forcé.

Tes prunelles flamboyantes de défi sont vissés dans les siennes, alors que tes commissures frémissent à peine. Tu as envie de sourire, la situation t'amuse. Le provoquer est devenu ton passe-temps préféré, l'occupation la plus distrayante que tu n'aies jamais expérimentée. Il est ton expérience et tu es la sienne. Ses émotions envers toi sont démultipliées, prouvant sans détours que tu es le centre d'attentions et d'envies particulières. Te sentir unique ne fait que grossir ton ego et ton envie d'en avoir plus, de contempler tout ce qu'il gagne derrière ses iris d'améthyste.

Il bondit de son siège, délaissant sa commande sous les yeux effarés du barman qui craint peut-être de perdre un éventuel pourboire, qu'il n'aurait de toute façon pas eu, connaissant le brun. La salle n'est plus qu'un mélange flou et brouillé où seul le Gryffondor se détache ; les autres clients, tu t'en fous, encore plus qu'à ton habitude. Tu ne les vois pas, trop occupée à défier ton adversaire d'un rictus corrosif. Viens. Montre-moi de quoi tu es capable. Qu'arrive-t-il à ceux qui ne respectent pas tes règles ?

Il te saisit par le poignet et t’entraîne en son sillage dans un tournoiement de tissus immaculés. Précipitée à sa suite, tu le suis, tes pieds nus traçant un chemin clair dans la moquette de poussière, sur ce paquet qui ne connaît que trop peu le balai. Sa poigne est forte, féroce, ne laissant la place à aucune tentative d'esquive, alors tu le suis sans résister, encore impatiente de savoir ce qu'il fera. T’entraînant dans le couloir toujours sombre, il ne s'arrête que lorsque l'obscurité t'avale entièrement, et n'hésite pas une seule seconde à te plaquer contre le mur, ses doigts refermés sur tes frêles épaules. La scène a un arrière-goût de déjà vu.

« Mais t'es complètement inconsciente ?!  »

Tu plisses les paupières, avançant la tête dans sa direction :

« Tu t'inquiètes pour moi ? »

Ce n'est pas ça, et tu le sais aussi bien que lui. C'est une envie plus sauvage, moins louable. Et tellement délicieuse. Ce besoin de propriété. Il veut te garder sous clé. A son usage personnel. Considérant peut-être même que les yeux autres que les siens sont impurs, n'ayant pas le droit de t'effleurer quelle que soit ta tenue. Et c'est dans cette optique tu as agi, ne prenant pas la peine de passer quelque chose de plus convenable, de moins... Aguichant. D'un mouvement de doigts, tu fais pivoter ta baguette en bois de sorbier pour poser le bout affiné sous son menton. « Totalement inutile. » Ton sourire est empoisonné, dégoulinant de cette condescendance que tu simules. Autant en profiter ; il ne tarderait pas à comprendre qu'au contraire, tu en redemandes à la pelle, de cette surprotection.

Il s'écarte, se soustrayant au contact de ta fidèle alliée, mais pas dans le but d'esquiver tout sortilège ; c'est en suivant son regard – et ses doigts qui s'écartent, comme répugnés – que tu comprends. « Non mais je rêve. » Tu hausses un sourcil, quémandant plus d'explications, qu'il te donne sans hésiter. « T'es sortie comme ça. » Mentalement, tu rebrousses ton historique, cherchant le moment où il t'a vu sans ce damné soutif. Ah, oui. Jamais. Cela ne saurait tarder. « Toutes mes excuses » ... Maître « il faudra me faire un inventaire de ce que je peux porter en public, que je ne me trompe plus. » Et tu te fends d'un sourire, cherchant ce qui pourrait être le pire : le fait qu'il soit capable de le faire... Ou que tu puisses respecter ses choix sans aucun cas de conscience ?

Une porte s'ouvre brutalement et un ancêtre en sort, vous avisant d'un œil blasé. Lui ne semble pas faire partie du commun des mortels qui t'aurait reluqué avec grivoiserie ; il se détourne, crachant quelques mots dans sa barbe que tu ne comprends pas entièrement. Haussant les épaules et le laissant s'éloigner, tu reportes ton attention sur le brun qui ne semble pas apporter autant d'indifférence à cette intervention que toi. Il te choppe à nouveau une fois le vieux parti, et indolente, tu le laisses te guider sans rechigner, trop amusée par la tournure que prend la situation pour rechigner. Tu as à peine le temps d'entrevoir le numéro gravé sur la porte – un neuf écaillé par le temps – qu'il te pousse dans sa chambre, refermant la porte du pied. Il ne te laisse pas deux secondes pour rependre ton équilibre qu'à nouveau tu es contre un mur, plaquée comme une décoration murale new age.

« Tu vas te décider un jour où je vais étrenner tous les murs du rade ? » T'es pas énervée pour un sou, en vérité tout t'amuse grandement, et en particulier son irritation mêlée à une certaine hésitation. Il t'empoigne mais ne fait rien, comme s'il hésitait à agir, ignorant si tu serais encline à de nouvelles expériences corporelles. Ah, que les signaux d'invitation féminins sont discrets... Vraiment trop discrets pour un mâle tel qu'Upsilon Ash. Mais voilà qu'il se détourne, te faisant prisonnière dans son antre. « Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi ? » Il ébouriffe sa tignasse, mais sa réplique est sans appel, le besoin d'agir te dévore.

Tu ébauches l'ombre d'un sourire en coin « j'ai bien une idée... » Tu avances, le rejoignant « mais elle n'est pas très catholique. »  Moue de circonstance. « Tu pourrais... » me prendre sauvagement sur ton lit – ou contre un mur, comme ça t’excite visiblement « ouvrir ma chambre... » coup d’œil en coin, tu glisses tes doigts sur ce torse brûlant à peine couvert par une nappe de tissu « pour que je puisse récupérer certaines choses... » Tu te presses contre lui, tes lèvres courant à la base de son cou, ton souffle attisant sa peau « quitter cette tenue... » ta voix est juste assez forte pour qu'il l'entende distinctement, douce comme du velours, caressante « ... qui visiblement n'est pas satisfaisante... » Tu niches ta tête au creux de son cou, repliant les doigts sur ces abdos qui dessinent la chair dorée « et me laisser prendre une douche parce que franchement, j'attends depuis hier. » conclus-tu, délicieusement perfide, brisant le charme que tu as toi même créée, veuve noire que tu es.  
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


Holiday in the hell ▬ Falvie Vide

MessageHoliday in the hell ▬ Falvie Empty
Mar 4 Mar - 18:57



Holiday in the hell

Falvie ▬ Upsilon




Elle te provoque, te nargue. Ouvertement. Tu le vois à son regard pétillant d'amusement. A sa façon de plisser les yeux. A ces lèvres qui frémissent, retenant un sourire chicaneur, presque satisfait. Tu le sens à sa manière de pointer le bout de sa baguette contre ton menton. Et si elle n'arrête de l'agiter de la sorte devant ton nez, il n'est pas exclu qu'un jour tu l'attrapes pour la briser en deux. Elle ne pardonnera peut-être jamais aussi, cette réalité te retient d'agir de façon impulsive et bête. Et regrettable. Tu l'entends à sa voix, sa façon de railler contre l'inquiétude que tu parais avoir. Mais, c'est bien plus que ça. Et ça commence lentement à te dévorer. Et ça la dévorera aussi. Ce qui est triste, c'est que tu n'y peux rien.

Sa bouche se fend d'un sourire malsain alors que tu t'éloignes, effaré de constater dans quel accoutrement elle est sortie. Tu te répètes, mais ça devrait pas arriver. Tu ne devrait pas ressentir cette frustration ni ce besoin conflictuel de vouloir la soumettre. Tout comme cette envie de contrôle qui deviendrait presque perpétuelle. Elle s'excuse sans vraiment s'excuser. C'est ironique, tu le sais bien. Mais, tu te promets qu'un jour ses mots seront sincères. Lorsqu'elle regrettera à son tour de s'être foutue de toi. « Il faudra me faire un inventaire de ce que je peux porter en public, que je ne me trompe plus. » Tu réponds à son sourire par un regard plein de hargne. « Il faudrait. » Tu acquiesces par ces deux mots, songeant que ça pourrait devenir une priorité mais, pour l'heure t'es encore mal placé pour le faire.

Le passage du vieux vous interrompt. Il marmonne puis s'en va sous ton regard perçant. Bien qu'il eut l'idée de ne pas reluquer la fille, il ne t'inspire aucun sentiments positifs. Mais, et s'il avait posé ses yeux sur elle, comment aurais-tu réagis ? Tu te vois te battre avec un vieillard ? Lever la main ou la baguette vers lui ? Lui chiper sa canne ou lui éclater son dentier ? T'es quand même pas tomber aussi bas. Attends. C'est quoi qui te poses problème finalement ? Le fait que d'autres la regardent ou bien serait-ce la possibilité qu'elle y apporte plus d'importance qu'à toi ? Tu relègues cette interrogation au second plan, songeant qu'à part être légèrement gérontophile, Falvie n'en à rien à foutre de ce fossile sur pattes. Peut-être... mais, les autres ? Tu secoues la tête et l’entraînes dans ta chambre d'un pas lourd où tu la cloues contre la porte. Tu soutiens son regard, fronçant les sourcils, tourmenté par le flux incessant de tes pensées. Elle mérite une sanction, ça t'en es sûr. Mais laquelle ? Et c'est cette question qui te fait hésiter. En réalité, le châtiment corporel te semble le plus adapté mais, tu ne peux te résoudre à franchir cette ligne en levant la main sur elle. Ou sur n'importe quelle autre fille d'ailleurs. Mais, Falvie est une exception. Encore une donnée qui vient s'ajouter et qui t'embrouille. Et finalement tu t'écartes, ne prenant même pas la peine de répondre à sa pique. Même si t'en penses pas moins. Avec moi, tu connaîtras bien plus que les placages aux murs.

Tu fourres tes doigts dans tes cheveux, parlant à haute voix alors que cette question, tu la poses pour toi même. Tu n'attends pas spécialement une réponse de sa part, songeant plutôt à comment toi, tu pourrais résoudre ce problème. Les sortilèges sont trop gentils, trop évidents. Facilement évitables. Du moins, en théorie. Que te reste-t-il alors ? « J'ai bien une idée... » Tes yeux roulent vers elle, méfiants. Allons bon, que va-t-elle trouver encore. Tu reportes ton attention ailleurs, inspirant bruyamment pour te calmer. « mais elle n'est pas très catholique. » Elle vient de franchir la distance vous séparant, attirant évidemment ton attention. Ton regard se veut toujours suspicieux alors qu'elle affiche une moue, continuant sur sa lancée. « Tu pourrais... » Oui ? Quoi ? Oh si elle savait le nombre d'images censurées qui te passent en ce moment par là tête. « ouvrir ma chambre... » Ah... ça pour sortir de l'ordinaire... Quoi ? Elle est pas bien ta piaule ? Y a tout ce qui faut ici pour assouvir tes désirs. Sa main se pose sur ton torse et tu tressailles de manière imperceptible.  « pour que je puisse récupérer certaines choses... » Elle souffle dorénavant sur ta peau, ses lèvres parcourant ton cou pendant que ses doigts s'agrippent à ton t-shirt. Ta tête se reverse légèrement en arrière alors que tu clos presque les yeux, savourant ce délicieux courant électrique qui te parcours l'échine. Elle fait quoi là ? C'est bien la première fois qu'elle fait le premier pas. Sans compter le baiser de l'infirmerie puisque ça, tu le lui avais plus ou moins demandé. Tu réfléchis à peine mais, suffisamment pour trouver une incohérence dans ses paroles. Pourquoi vouloir récupérer ses vêtements si dans 10 minutes tu les enverras valdinguer pour mieux t'envoyer en l'air avec elle ? « quitter cette tenue... » Quelle bonne idée... « ... qui visiblement n'est pas satisfaisante... » Tu l'entends à peine mais, tu sens très bien la prise de ses doigts se raffermir. Tu rouvres les yeux, ta main venant se poser sur la sienne, là contre ta poitrine. Puis, tu cherches son regard. Le tiens est brûlant. Et le sien...

« et me laisser prendre une douche parce que franchement, j'attends depuis hier. »
… Perfide. Pétillant. Elle t'allume. Littéralement. Avant de balancer un jet d'eau glaciale sur ce début de flamme. Tu plisses les yeux, incrédule. Elle brise le charme et anéantis tes fantasmes. Deux fois en deux jours. Va falloir t'y faire. Quoique... pas sûr que cette fois tu te laisses faire. Tant qu'elle n'agite pas son bout de bois contre toi, t'as encore largement de quoi répliquer. Sa Majesté tiens donc terriblement à faire sa toilette. Qu'il en soit ainsi. Ta main agrippe finalement la sienne. Et tu sens la différence de température entre les deux. Qu'importe, bientôt tu l'embraseras. Ton autre main remonte le long de son dos avant que tes doigts ne s'enroulent autour de ses mèches roses. Tu tires dessus, la forçant à basculer la tête de façon à la regarder dans les yeux. T'esquisses un sourire quand tes lèvres s'approchent de ses siennes avant de finalement longer sa mâchoire. « Tu m'explique ce qu'il y a d'indécent dans ta demande ? » A part le fait qu'elle te cherches en te faisant languir, tentant par la suite d'étouffer ta flamme. Tu plaques ton bassin contre le sien, tirant un peu plus sur ses cheveux pour dégager son cou bientôt assaillit par une bouche avide. « Je vais te montrer quelque chose qui n'est pas du tout catholique. »

Tu te redresses lentement, la dardant d'un regard bourré de sous-entendus et de désirs. Tu entrelaces tes doigts avec les siens puis tu relâches ses cheveux. Tu l’entraînes de nouveau avec toi, lui adressant un sourire en coin. Tu quittes ta chambre, t'engouffrant dans le couloirs et remontant les escaliers. Tu trouves rapidement la porte que tu cherches et tu y adosses Falvie avant de l'ouvrir, la faisant pivoter en même temps. Le loquet se tourne sous tes doigts alors que tu recules, tirant à bout de bras les mains serpentard. Tu sais parfaitement ce que tu fais. Tu ne te laisses pas surprendre par le rebord en plastique tu baque à douche que tu enjambes sans difficulté, fixant toujours la verte. Cette salle de bain n'est en rien classieuse et n'encouragerait personne à s'y attarder. Niveau luxure, t'as connus beaucoup mieux. Mais, honnêtement, tu ne t'en préoccupes pas. Tu lui lâches une main, partant à la recherche d'une poignet que tu trouves et que tu tournes. Un filet d'eau tiède s'abat sur vos têtes, imprégnant vos vêtements. Tirant sur sa main, tu l'attires contre ton torse avant l'enlacer sa taille. Ta tête se penche sur le côté, tes lèvres s'arquent d'un fin sourire. « Tu m'en veux pas de m'incruster, j'espère ? »





MOVMOV ♥
By pandora

Revenir en haut Aller en bas




Contenu sponsorisé


Holiday in the hell ▬ Falvie Vide

MessageHoliday in the hell ▬ Falvie Empty
Revenir en haut Aller en bas

Holiday in the hell ▬ Falvie

Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
WIGGENWELD ! :: 
 :: Pré-au-Lard :: La Tête de Sanglier
-
Vote pour WW parce que tu l'aimes ♥