Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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i'm only a crack in this castle of glass — Waël

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Serpentard



Waël McGohan
Waël McGohan
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Dim 27 Juil - 18:28
When the sky turns grey ; And everything is screaming ; I would reach inside ; Just to find my heart is beating ; So I bear my skin ; And I count my sins ; And I close my eyes ; And I take it in ; I'm bleeding out ; I'm bleeding out for you ; For you


C’était quand tu avais fermé les yeux pour profiter pleinement du contact de sa paume. Peut-être avant ou même après, quelle importance finalement? Car toujours était-il que tu avais senti sourire Benedict. Tu ne savais pas comment ni pourquoi, il n’y existait aucune raison mathématique ou simplement rationnelle, mais au plus profond de toi-même tu en avais frémi de bonheur.
Il s’agissait d’un doux frisson, qui soulève pourtant des montagnes entières, des frissons qui sans faire mal, sans blesser, emportent loin – vers des Univers meilleurs. Et dans cet Univers, tu savais que ton Ange adoré se trouverait, car il était lui-même la plus belle définition de la perfection. Car s’il existait un dictionnaire fait d’image, il aurait sa place à ce mot. Mais cet objet ne devait pas exister, car les images de toi se trouveraient aux mots bornés, hyperactif, collant, et impulsif – tu serais trop loin de lui pour survivre.
Mais l’imagination de son sourire effaça tous tes tourments, une fois de plus, par miracle, comme l’Ange avait l’habitude de faire. Tu l’imaginais sincère et mince, comme celui d’un soldat éprouvé par une insupportable bataille mais vainqueur. Un sourire que tu reproduis et que tu lui adressas, ouvrant tes yeux larmoyants à nouveau plein d’espoir, cette matière inodore et invisible, mais pourtant existante, qu’il t’insufflait.
Un sourire qui te donnait envie de gagner toutes les batailles à sa place pour en voir des nouveaux posés sur ses lèvres, bien que celui-ci laissait pour toi une trace ineffaçable. Le plus beau sourire que tu aies jamais vu, et sans même le voir.

▬ Personne n’osera jamais essayer de nous séparer. Personne. Parce que sinon je le ferais fuir tellement loin que plus jamais il ne viendrait te tourmenter

Il est une évidence que l’emploi du ‘te’ n’était pas conscient, mais tu avais tellement peur que quelqu’un vienne briser cet instant magique que tu comptais défendre sa protection comme un félin protégerait sa horde. Et dans celle-ci vous étiez deux, et ne seraient jamais plus.

▬ Et moi c’est chaque jour de plus en ta compagnie que je bénis, mon Benedict. Je ne laisserais plus jamais la solitude te faire du mal de la sorte, car chaque morceau de toi est bien trop précieux pour être gâché inutilement.

Tu avais vu les marques sur sa peau que celle-ci avait déposé, et te jurais de ne plus jamais la laisser opérer. Car si ce démon vivait en chacun de nous, il n’aurait plus l’occasion de ressortir chez Benedict. Et pourtant tu savais que celle-ci était fourbe, qu’elle se disséminait parmi toutes les cellules humaines pour l’habiter, comme un parasite sournois absorbant ces sentiments de quiétude et de bonheur pourtant essentiels.

▬ Benedict, tu es à mes yeux la définition même de la perfection, et ce depuis mon entrée ici il y a trois ans. Depuis chaque jour tu touches un peu plus le Ciel, tant ta grandeur est conséquente. C’est toi qui me rends fort, c’est à moi de tout faire pour t’arriver aux chevilles sans ralentir ton ascension maintenant.

Tu saisissais la main moite de Benedict, dont tes cheveux avaient balayé le sang, seulement sur quelques parties. Tu pouvais deviner l’empreinte de ta joue, et de ton oreille, en te référant à l’absence de striures sur le liquide rouge maintenant sec. Peut-être que la Solitude se tapissait dans son bras, et que la seule solution pour que ton tout s’en débarrasse était de se couper à ce niveau. Sa main avait laissé ta joue chaude et endormie – apaisée par ce contact unique entre deux personnes perdues au fond d’elles qui se découvrent et se retournent. Cessant d’observer sa main, tu posais ta manche dessus, celle qui était propre alors que l’autre était sale de son sang de la même façon. Il fallait garder la blessure au chaud, il fallait la cicatriser, il fallait attendre que l’âme et le bras de Benedict soient prêts.
Maintenant la pression délicatement de son bras entre tes petites mains, laissant sortir les doigts de l’aîné pour qu’ils subissent la chaleur de ton souffle, tu relevais la tête les yeux brillants pour lui dire ces mots que tu pensais du fond du coeur.

▬ Il n’y a rien de plus beau qu’une nouvelle peau cicatrisée. Car elle est le signal d’un nouveau départ, d’un miracle de la Nature, qui montre que rien n’est mais que tout devient, elle est une nouvelle chance donner au corps humain de connaître de meilleurs moments dans sa vie. Et que si de temps en temps ces marques laissent des traces, c’est seulement pour rappeler à la personne qui les porte comment elle a su s’en sortir, pour lui rappeler son courage immense d’avoir su faire face. Alors ta blessure je vais la garder au chaud pour que tu puisses te rendre compte qu’elle a cicatrisé, et que tout est réparable et à tout jamais.
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Benedict N. Westeylen
Benedict N. Westeylen
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Ven 1 Aoû - 18:21
(cet ava de la honte décrédibilise totalement le côté dramatique de ce rp.
désespérément.
jean-michel.)


alors on se souviendra que je me suis noyé sans toi

Entre les deux corps alanguis, les souffles font relais, moirés de tendresses, de promesses jalouses et d'apaisement. Sourires sublimes et frissons électriques courent d'une peau sur l'autre, les imprégnant de ce même zéphyr serein - il y a cette même teinte chaude dans leurs regards. Celui de Benedict a d'ailleurs d'étranges clartés, comme bleui par les prunelles de Waël - complète osmose qui ici rend ridicule tout pragmatisme. Pourtant il y a toujours deux silhouettes mangées de nuit, deux chairs virginales et deux cœurs bouffis de sang, d'orgueil ; c'est toujours le blond Waël et le brun Benedict - sanglant Benedict...
Alors quoi, comment donc a pu se déclencher la flamboyante magie qui les a mêlés au cœur du même cataclysme aveuglant, comment le sourire de Benedict a-t-il pu se faire miroir sur la figure ingénue de Waël ? Comment frisson au creux de l'âme trouve-t-il écho contre une main inconnue ? Les interrogations laissent se propager leur désordre dans les pensées de Benedict, pendant que lui laisse s'éterniser dans ses veines le grand frisson qui l'a possédé lorsque Waël a saisi son bras.
Son cœur a des tressautements presque juvéniles - des essoufflements ou des énervements en saccadent sporadiquement le rythme.
Get me out of this place.
Défais-moi de ma solitude ! comble les cavités de mes désespoirs, hurle-moi ton affection, laisse-la gagner mon cœur et l'en gorger, qu'il étouffe par elle  ! plutôt que dans la brûlure de son manque...

Benedict n'est que cœur affolé, après tout.

▬ Personne. Jamais.
Deux mots - le sceau puissant qui les isole et les assemble. La voix aussi s'est écrasée, a écorché son timbre en percutant les larmes contre ses joues - elle est loin, la rassurante solennité, la rauque assurance qu'elle a l'habitude d'insuffler. Leurs conversations sont de perpétuelles inversions des rôles - Benedict déborde de puérilité geignarde autant que Waël sait rasséréner, sait revêtir lorsque la situation l'exige la pesante livrée de l'adulte lénitif. Il y a dans Benedict des éclats du tempérament de Waël et dans Waël des tessons des ardeurs caractéristiques de Benedict - Benedict en Waël et Waël en Benedict ! Leur symbiose est obvie et le contact physique ne sert qu'à l'exacerber - croissez, ô froidures délicieuses, qui vous nichez le long des os, comme des langueurs amoureuses !
Et la respiration du blond enroule ses chaleurs indiscontinues autour de ses doigts tremblants - caresses singulières, que l'on ne remarque pas au premier regard : de celles qui se terrent complaisamment et se dérobent aux yeux inquisiteurs, car Waël et Benedict ne s'imposent qu'à eux-mêmes.

▬ Tu sais, je ne regrette pas ce sang, ni aucune des plaies que j'ai pu me faire - je n'ai pas grande estime pour moi-même dans le fond, même si je peux laisser croire le contraire.
Toujours se détache nettement le moi dans ses propos, la torture permanente de son âme distordue, boursouflée de souffrance et de honte, ainsi que l'instinct qui le pousse à les dénuder devant Waël.
▬ Je ne les regretterai pas, sauf si elles te font du mal. Je ne supporte pas de t'infliger ma douleur, mais je refuse de te la transmettre, je refuse.
Dureté du ton - gravité hiératique retrouvée.
▬ Alors je ne me laisserai plus te faire de mal.
La mâtin se plaque à la mâchoire sa muselière, le tigre de ses dents annihile ses griffes - le démon putride se rend inoffensif pour les yeux célestes d'un ange accessible. L'attention de Waël corrobore tous ses désirs les plus abyssaux - il est criant que le sang qu'il laisse s'expulser de ses veines hurlantes est supplication, quête désespérée d'intérêt.
Pourtant tu souffres aussi mon Waël - et j'en suis la cause, pas vrai. A la racine de ta touchante désolation prospère mon égoïsme houleux, et son cœur est martelé par nos bons sentiments... Pourrai-je asseoir ma domination sur ton âme chagrine, Waël ? Laisser valser entre eux nos tourments, nous éloigner des turpitudes de ce monde ? Oh valsons à la face de la nuit, laissons-la nous enlacer comme une étoffe infinie et maternelle...

▬ Tu sais, je crois qu'elle ne pleure pas, la nuit. Est-ce que tu y as déjà vu des nuages ? Ils sont enfoncés dans le bleu du ciel pour le ternir mais ne peuvent rien contre la noirceur de la nuit.
Encore une singularité - de ces étrangetés propres à Benedict, qui font la pitié ou l'incrédulité des inconnus y assistant bien involontairement. Eh, cette Nature vit ! cette Nature sent ! et le brun se complaît dans l'interprétation passionnée du lyrisme de cette géante tutélaire, inévitable et fastueuse. Peu lui importent les rires que sa romantique naïveté a auparavant engendrés - Waël acceptera, n'est-ce pas.
Waël, tu accepteras tout de moi ? Mes incohérences, mes fièvres théâtrales ? Mes emportements et mes larmes, mes soumissions d'être banal ?

▬ Mais tu es trop grand pour eux alors ils n'oseront pas t'infiltrer. Promis.
Un autre sourire germe sur ses lèvres, mince et contrit - les linéaments du sourire de conquérant qu'il lui  offrira une fois ses ténèbres terrassées.
Et il sait sa guérison en marche - Waël en est l'instigateur.
Free to rise again ; hand in hand against all odds, we'll overcome ! together we are one ; for the first time in this life, don't have to fight to feel alive.
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Waël McGohan
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Mar 26 Aoû - 13:01
Cause you're a sky, cause you're a sky full of stars ; I'm going to give you my heart ; Cause you're a sky, cause you're a sky full of stars ; And cause you light up the path
I don't care, go on and tear me apart ; I don't care if you do ; Cause in a sky, cause in a sky full of stars ; I think I saw you


Tu trouves le regard de Benedict et tut e promets de ne plus jamais le laisser partir. Jamais plus il n’aura à baisser la tête face aux démons qui l’entourent, parce que tu seras là pour le soutenir, là pour les chasser à coups de grands mouvements parasites et de feulements que l’on te reproche chaque journée, et qui s’apaisent miraculeusement à ses côtés – peut-être que l’être brun est ton miracle, qu’il s’agit d’un ange envoyé par ton imagination débordante. Mais pourquoi l’ange souffre-t-il? La vie est inadaptée pour sa splendeur ici. On le ternit, on le tache, on l’ébranle. On ne sait faire que ça – l’humain ne sait faire que ça. Et toi Waël, il te semble être l’humain, face à l’apparition qui connait encore un souffle saccadé – qu’importe, tu te caleras au sien, parce qu’il est mélodie divine, parce qu’il est tout ton espoir à cet instant. Chacune de tes pensées sont tournées vers ce souffle, que tu calcules, que tu ressens.

- Et moi je ne regrette pas non plus. C’est stupide de regretter, parce que chaque chose faite et faite, et qu’on ne pourra jamais revenir dessus. Alors il faut s’en accommoder, voir ce qu’il y a de positif dedans, peut-être même de beau, parce que si les regrets sont là, ils ne changeront jamais rien, ils ne feront qu’empoisonner le souvenir du passé.  Alors je ne veux pas que tu regrettes pour moi. Ce serait souffrir à nouveau.

Ta voix reste celle trop aigue d’un enfant qui n’a jamais mué, appartenant à un petit être aux traits juvéniles et aux mouvements maladroits, mais pour lui tu veux te montrer fort. Car tu seras à jamais tout ce dont il a besoin. Tu t’adapteras pour créer parfaite symétrie malgré ses dissonances, malgré ses courbes – car rien en lui ne sera difformité, bien que tu adapteras les tiennes pour panser les siennes.
Parce que tu ne vis que pour ça.

Waël McGohan ne vit que pour être avec Benedict Westeylen.

Lâchant avec toute la délicatesse dont tu es capable sa manche, tu te relèves ; tu ne veux pas partir, non, loin de toi cette idée ! mais tu veux lui montrer que la nuit n’est pas la seule beauté de la journée. Qu’il suffit de lever les yeux pour en voir, et que cette beauté est toujours sans pareille.

T’avançant doucement vers la fenêtre, ayant pu retenir tes accès de mouvements inutiles pour te lever, les jambes douloureuses d’être restées dans cette position, tu invites Benedict à te rejoindre du regard.

- Il n’y a pas que la nuit qui est belle ; le ciel à ses instants, mais chaque partie de sa course est un reflet de ta magnificence. Il est capricieux, il est imprévisible, mais c’est la première chose vers laquelle on se retourne, parce que c’est notre protection universelle.

Tu te rends compte de la chute du Soleil lorsque tu parles, risquant un œil par la fenêtre de la haute salle. Tu ouvres la fenêtre avec difficulté, laissant entrer un nouvel air frais et revigorant dans la tour, puis retourne à ses côtés, l'encourageant du regard à se lever, mais sans insister - tu ne veux pas brusquer cette troublante sérénité.

- Regarde Benedict, regarde le coucher du soleil, qui arrive avant la nuit ; il arrive qu’il pleure, mais on sait que par delà les nuages il est toujours magnifique, que malgré le gris de sa peine se cache la plus belle des palettes de couleur derrière son voile. Et un jour il sait que son voile se lèvera pour pouvoir en faire profiter tout le monde. Tout le monde, parce que tous les humains du monde peuvent le voir dès qu’il est là, tous se retournent pour le voir tant il est beau. Il est resplendissant même quand il pleure, le crépuscule.

Crépuscule. Ce mot avait toujours eu une consonance de fin à tes yeux d’enfant. Il était le signal de la fin d’une journée, et celle-ci s’était toujours arrêtée là. Tous se couchaient et tu attendais impatiemment leur réveil, pour le début d’une nouvelle journée ; tu détestais que le temps se fige de la sorte, alors que tu voulais continuer de te mouvoir. Mais maintenant ce mot était définitivement plus beau – Benedictien, car il en avait des allures.

Cause you're a sky, cause you're a sky full of stars ; I want to die in your arms, arms ; Cause you get lighter the more it gets dark ; I'm going to give you my heart
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Benedict N. Westeylen
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Dim 31 Aoû - 14:14

precious and fragile things need special handling

L'espoir.
L'espoir a offert à Waël le baiser rougeoyant du crépuscule, et à son tour il tend la main pour le lui inoculer ! lui qui porte le masque graveleux de ses ambitions égoïstes, il lui hurle d'ouvrir les yeux, de trouer la gangue de sang qu'ont fait ses pleurs autour de lui.
Il y a les noirceurs vespérales, Benedict, de celles que l'on atteint aisément – il suffit de patienter pas vrai, et les ténèbres auront conquis vos souffles, auront pénétré vos poumons et votre mentalité. Il est facile de s'entourer de détresse, de se fabriquer des mélancolies – ce n'est que l'élévation qui gagne en difficulté. Il est des bonheurs si inatteignables que l'on leur préfère une continuité commode de désolation – et Benedict était dans cet état d'esprit.
Benedict aurait poursuivi ses offrandes cuisantes à son orgueil, aurait laissé ruisseler autant de sang qu'il en aurait fallu pour se retrouver, dans toutes ses sinuosités. Mais Waël est venu, Waël a vaincu – et Waël lui offre la bénédiction de son contact pour la complétude de son âme.
Relève-toi – relevons-nous. Regarde la fresque qu'on nous a peinte amoureusement ! Regarde ces gerbes d'or, ces éclats solaires qui jettent leur luisant sur les laideurs de ce monde ! Même les Benedict insanes sont beaux quand ils se baignent dans les exhalaisons de ce soleil-là – viens te rendre beau Benedict. Viens me rendre plus beau encore en te plaçant près de moi.
Alors le brun lève la tête vers l'étendue scintillante des cheveux de Waël. Il sera l'épicentre du séisme de ce crépuscule – et lui, Benedict, sera les crevasses haïes qu'il aura creusées, ce cataclysme majestueux. Les stigmates que l'on abhorre, les somptuosités qu'on ne comprend pas parce qu'elles avalent les âmes.

▬ Le positif. Le positif c'est que tu sois venu Waël. Sans toi j'aurais perdu plus de sang, des éclats d'âme et encore un peu de mes illusions. Mais les illusions n'en sont plus si on les veut assez fort...
Il prend un bref appui sur l'épaule du garçon – il a fait barrage contre ses veines pour empêcher leur insurrection de le tuer, il a jugulé ses démons avec le ruisseau caressant de ses mots, il faut bien que son soutien soit physique aussi pour être indéfectible ! Et puis il a des chaleurs charismatiques sur la peau, Waël, il a dans les yeux des hypnoses subtiles qui font muer la volonté et le cœur de Benedict – lui mettant dans les tempes la velléité subite de se relever, une fois du plus, mais avec au bord des lèvres l'espérance, la flamboyante espérance d'une existence qui fasse son épanouissement, qui voie croître ses sourires et ses joies.
Dans cette promesse scintillante, qu'ils viennent d'enfanter, il y a Waël, et il y aura toujours Waël – le petit blond est désormais pour Benedict de ces bienfaiteurs de l'ombre, que seule la mémoire récompense, dans son immuable fidélité.
Le grand est debout désormais, les jambes n'ont plus ces soubresauts dépressifs, qui ont fait sa chute physique – la chute mentale est l'affaire de turpitudes glaciales, de regrets qu'ont grandi les fermentations de sa lâcheté. Il est debout et il a fait de son miracle l'otage de ses regards consumés, la cible de ses murmures timides de gratitude :

▬ Le ciel, on ne le trouve beau que parce qu'on nous a appris à vénérer la hauteur, à la craindre, même, et à détester la bassesse de la terre. Moi je suis comme le ciel, je n'ai de beauté que si l'on m'en trouve, je suis vide de réalité sinon.
Redonne-moi la beauté que tu me vois, Waël. Tu me parles de magnificence, mais te rends-tu compte que tes yeux portent le fard de ton affection inaltérée ? J'espère que tu seras toujours aveugle comme tu l'es maintenant – ta cécité me magnifie, petit ange impétueux ! ta cécité me magnifie et laisse mon orgueil hypertrophié, étouffé par tes louanges délicieuses...
Le regard de Benedict a suivi les tracés toujours très géométriques de celui du blond, à la poursuite de ce crépuscule fuyant, de ses clartés flexueuses. Elles dansent dans leurs iris, avant le néant ténébreux de la nuit insondable ! Et le soleil s'inclinant sur les crocs dressés des montagnes environnant leur refuge a quelque chose de terrifiant – c'est l'évanouissement d'un univers tout entier, d'une lumière et d'une chaleur adorées ; c'est leur guide titanesque à tous qui s'efface sous les poussées tressaillantes de la nuit, la nuit avide des craintes et des sueurs désespérées de leurs âmes.
Benedict laisse glisser ses yeux sur Waël à nouveau, sur sa figure virginale, laissée intacte encore par les forteresses tardives de l'enfance. Et il reprend :

▬ Il est beau le soleil... oui, tu as raison... Il lie les opposés lorsqu'il descend du ciel à la rencontre de la terre, lorsqu'il se fait appeler crépuscule et change sa couleur pour préparer l'union des deux infinis. La majesté du ciel et la noirceur de la terre se confondent dans cet or mouvant, c'est pour ça que le soleil, on l'admire bien plus que le ciel qui le loge. Parce que le soleil, c'est le fruit des amours interdites du ciel et de la terre.
La lenteur de leur conversation laisse des traînées d'or dans le sillage des pupilles de Benedict – les haillons du soleil qui finit de s'étendre contre les noires platitudes de la terre. Waël l'a mené vers un apaisement enjôleur, avec ses tirades pures et ses regards forts comme des bras d'homme. Waël l'a soulagé, a pansé ses plaies avec sa douceur presque féminine, et l'a ramené aux embrassements épiques des deux mondes atemporels.
And all i need is you ; come, please ! I'm falling...
Show me what it's like, to be the last one standing ! Teach me wrong from right, and i'll show you why i can't breathe.
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