Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Tu es une méchante fille. #Garfield

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Dim 23 Mar - 22:12


Tu es une méchante fille..

Tu avais fuit jusqu'ici, là où il était sensé y avoir les licornes. Elles étaient toujours là. Mais ce n'était plus les mêmes licornes. Parce que ces licornes-là n'étaient pas magiques. Ces licornes-là te rappelaient juste à quel point tu avais été bête. C'était un rêve. Un bête rêve que tu as pris trop au sérieux. Un rêve que tu n'aurais jamais du croire, car sans ce rêve rien ne serait arrivé. Garfield ne serait pas devenu méchant et tu aurais pu terminer ta vie entière en étant persuadée d'être une gentille personne. Sauf que tu étais méchante, Jodie. Tu étais coupable. Parce que c'était dans ta nature, tu ne pouvais pas faire semblant d'être gentille. C'est ça qui te hantait, pas vrai ? Chaque nuit, chaque seconde de ta vie inutile, tu as souri. Parce que tu en avais envie. Ridicule. De toutes façons, personne ne voulait de ton sourire. Parce que personne n'aimait les méchantes filles. Et c'est ce que tu étais.

Tes jambes frêles tremblent. Chacun de tes pas t'es un supplice, ils te sont tous douloureux, tellement douloureux. Ton cœur en miettes se tasse, se réduit, se détruit. Tu avances, la porte se referme. Tes yeux se perde dans ce pays trop rose. Dans ces licornes trop joyeuses. Tu pleures. Encore. C'est bête. Les licornes, la moquette, le papier-peint, tout était bête. Parce que tout n'était que le fruit de ton imagination d'enfant. Tout était le résultat de tes songes sucrés dans lesquels tu t'étais enfermée trop longtemps. Jodie, méchante Jodie, vilaine Jodie, tu ne méritais pas tout ça. Pourtant Poudlard avait décidé de te rendre tes peluches et ton pays magique. Je suis bête. Tu te laisses tomber, les peluches amortissant ta chute. Meurs. Tu restes là, la tête dans le coton. Meurs. Tu aurais voulu crier toute ta peine. MEURS. Tu aurais voulu t'étouffer là et disparaître. J'ai peur.
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Dim 23 Mar - 22:38
Garfield avait encore merdé, ça devenait une habitude. Quand il avait rouvert un oeil, évidemment, Jodie était partie. Il avait été prêt à enterrer sa culpabilité bien loin et à ne pas bouger d'un poil, parce qu'il commençait doucement à en avoir marre de se prendre la tête pour des bêtises, mais voilà. Elle avait oublié son carnet. Sans son carnet, elle était encore plus muette que d'habitude. Il avait soupiré, ramassé sa robe de sorcier pleine d'herbe, son sac à dos, et il avait glissé le carnet dans sa poche. Il fallait qu'il lui rende, même si là tout de suite, il n'en avait pas forcément envie.

Trois bons quarts d'heure plus tard, il fixait avec méfiance la porte de la salle sur demande. Il avait été voir dans la salle commune, envoyé Alix en reconnaissance dans le dortoir des filles, zyeuté le dortoir des garçons au cas où, il était passé par la cuisine, l'infirmerie, la bibliothèque, la moitié des salles de classe, les toilettes des filles, les toilettes des garçons – parce que voilà, tout le monde a des besoins - , la salle de duels... Il était devenu un peu vert quand il avait envisagé le club d'hôtes. Il avait regardé jusque dans le placard du concierge.

La porte n'était plus rose, mais elle ne lui inspirait pas confiance. Parce qu'elle était apparue pendant qu'il cherchait quelqu'un. Est-ce qu'elle serait là ? Rassemblant son courage, il tourna la poignée... Pour se retrouver au pays des licornes. Le décor le fit sourire, le fait que la porte disparaisse derrière lui pour se fondre dans le ciel... Un peu moins. Et effectivement, au milieu de toutes les licornes en peluche, dans la fausse herbe, il y avait un petit bout de fille aux cheveux roses.

« Hey... »

Subitement, il était gêné, et il n'osait pas trop s'approcher. Il faisait un peu tache dans la pièce si enfantine.

« T'as oublié ton carnet. »

Il montra l'objet, sans trop savoir quoi faire d'autre. Il passa sa main libre dans ses cheveux, un tic qu'il avait décidément quand il était mal à l'aise.

« Je... suis désolé. J'aurais pas dû dire ça tout à l'heure. »
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Dim 23 Mar - 22:54


Tu es une méchante fille..

Tes larmes s'enfouissent dans le coton tandis que tu entends la porte s'ouvrir. Une seule personne aurait put entrer. C'était Garfield. Tu restas là, en l'écoutant, bien que tu faisais la sourde. Tu es restée là, sans un geste de longues minutes. De longues et pesantes minutes. Tu voulais qu'il parte. Qu'il te laisse seule. Parce que tu ne voulais pas qu'il redevienne méchant par ta faute. Alors tu espérais que si tu ne répondais pas, peut-être qu'il partirait. Mais en fait c'était dans ta nature, de ne pas répondre, alors forcément.. Bah il était toujours là. Tu ravalas ta salive avant de te retourner et t'asseoir sur le tas de peluches, craintive. En fait tu avais l'air fâchée. Mais il n'en était rien. Ou alors pas contre lui. Tu étais fâchée contre toi. D'avoir été méchante.

Tu le dévisages sans un geste pendant plusieurs secondes avant de te pencher et de lui prendre le carnet des mains. Tu le regardes, des pensées à toi trop encombrantes s'inscrivant dessus. Tu arraches une page. Puis une autre. Et tu jettes le carnet à côté. C'était ton carnet, il n'était rien qu'à toi.. Et tu n'avais plus aucune envie d'être là, de respirer, d'être coupable de la méchanceté des autres. Alors le carnet n'avait plus non plus de raison de vivre.

Tes yeux exprimaient non pas de la haine mais réellement un appel au secours. Même si tu t'en cachais, même si tu étais décidée à t'effacer, ta détresse était plus qu'évidente. Tu te mordis les lèvres, les yeux évitant à tout prix Garfield. Tu ne pouvais pas être en sa compagnie. Il allait encore devenir méchant. Tu n'avais pas envie que ce soit comme ça. Tu rageais, intérieurement, que Poudlard n'était pas d'accord avec toi. Parce que la porte avait disparu. Alors fallait bien que tu lui parles, pas vrai ? Tu sors ta baguette et use de Flambios. Tu ne toucherais plus ce carnet.

A cause de moi, tu as été méchant. Ça veut dire que j'ai été une méchante fille. Alors il faut que tu m'oublies et que tu ne me parles plus jamais. Sinon tu vas encore être méchant et ce sera encore ma faute.

Et tu effaces tes lettres, les sourcils froncés, le regard baissé, la tête inclinée, ton dos courbé. Toi qui d'habitude te tenait si bien, avec ton si joli sourire.. Tu avais juste l'air d'une fleur fanée.
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Dim 23 Mar - 23:15
Il avait vachement envie de se masser les tempes. Sérieusement ? Elle se sentait coupable parce que lui avait été méchant ? Il avait intérêt à marcher sur des oeufs avec cette fille, en fait. Elle avait l'air de pouvoir se casser en petits morceaux au moindre faux pas, et Garfield était maladroit. Bon. Trouver un moyen de réparer ça.

« Pas question. Je reste là. Et je te parle. Tu verras, ça me rend pas méchant. »


Garfield largua son sac par terre sans y faire beaucoup attention, puis il s'assit en tailleur, appuyant son dos sur l'endroit où on devinait vaguement la porte dans le papier-peint à nuages, pour être bien sûr qu'il n'y ait pas de sortie possible sans lui passer sur le corps. Non. Mauvaise pensée.

Il attrapa une licorne pour jouer avec distraitement tout en racontant sa vie, puisqu'il fallait qu'il parle.

« Tu sais que les licornes n'approchent pas les garçons, en fait ? C'est complètement injuste, une licorne, ça décide comme ça que les garçons ça vaut pas la peine. Du coup en peluche elles sont mieux, parce que je peux les approcher aussi. Le cours de soin aux créatures magiques est toujours nul quand c'est sur les licornes. D'ailleurs, je t'ai dit que je me suis fait coller en soin aux créatures magiques ? J'ai dû nettoyer de la bouse. »

De sombrals. Mais ce n'était sans doute pas la créature à mentionner à ce moment là. Il fit danser la licorne sur son genoux en lui agitant les pattes, comme si c'était un chanteur de boysband ridicule.

« Je me suis même vautré dans la bouse. J'ai glissé. C'est super sympa après, ça pue dans les douches pendant des siècles, parce qu'apparemment ça reste dans les tuyaux. Du coup tous les autres me détestent. D'habitude quand je me plante, je pue pas autant, j'ai juste un bras pété. Paraît que c'est plus sympa que de sentir le crottin. Perso je trouve que la bouse ça fait moins mal. »

Il avait de quoi continuer pendant des heures et des heures. Elle finirait bien par voir qu'une conversation ne posait pas de problème.
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Dim 23 Mar - 23:40


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Tu restes figée, là. Tu l'observes, le détailles, le regardes, le dévisage parfois mais sans jamais le défier. Ton regard passif était juste déstabilisant. Tu plisses les yeux et puis baisse le regard. Non. Tu ne devais pas le regarder. Tu ne devais pas lui donner cette attention. Peut-être que si toi, tu l'ignorais, il finirait par t'oublier ? Tu étais bête, en fait. Tu retrousses tes lèvres, écoutes ses histoires avec attention, sans forcément le lui montrer. Tu papillonnes des yeux, passes ta langue sur tes lèvres et t'empêche de sourire. Non vraiment, tu étais triste. Tu ne voulais pas sourire et lui faire croire qu'il avait gagné. Après l'avoir regardé de longues minutes, doucement, tu lèves ta baguette. Flambios.

Pourquoi est-ce que tu es revenu ? Tu aurais pu laisser mon carnet dans la salle commune. Tu aurais pu m'oublier.

Tu n'avais aucune envie... Mais alors vraiment aucune envie de parler de bouse et de licornes. Parce que tu n'avais pas envie d'éviter le sujet. S'il était là, ce n'était pas pour parler de bouse.
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Dim 23 Mar - 23:59
Il était sûr d'avoir vu l'ombre d'un sourire. C'est qu'il était peut-être dans la bonne voie, qui sait. Garfield haussa les épaules. C'étaient des questions faciles, celles-là.

« Bah c'est galère sans ton carnet. Et je suis allé dans la salle commune. J'ai envoyé une fille voir dans le dortoir. J'ai été voir dans le dortoir des garçons, aussi, au cas où. Et la cuisine, l'infirmerie, la bibliothèque, les toilettes, et un paquet d'autres endroits parce que je te trouvais pas. » Ce n'était peut-être pas nécessaire de mentionner la pause pipi. « Donc une fois que je suis arrivé ici c'était un peu con de me retaper la salle commune. Surtout que honnêtement, y a toujours bien un gland pour faire une blague, on te l'aurait planqué quelque part. »

La licorne en peluche apprenait péniblement le moonwalk, après le chacha. Finalement, il allait peut-être la garder, celle-là. Et la transformer en coussin quand il ne jouerait pas avec, histoire de préserver un peu l'honneur quand même. Enfin quoique, une licorne à paillettes dans un dortoir Poufsouffle, même chez les garçons, ça ne faisait pas trop tache. S'il la planquait bien sous la couette, personne ne la verrait.

« Et on oublie pas ses amis, sauf circonstances exceptionnelles. J'ai pas d'amnésie, donc j'suis là. » Il leva la licorne. « T'as une idée de nom pour celle-là ? »

Garfield avait juste envie de la voir sourire, et de voir partir ces vilaines larmes dont il était la cause. Alors il s'appliquait vraiment. C'était déjà pas mal de s'asseoir au milieu d'une centaine de peluches roses, mais en plus, il montrait sa volonté d'en adopter une. Les miracles arrivent.
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Lun 24 Mar - 0:09


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Tu reposes ton regard sur lui. Vraiment ? Tout ce chemin pour te trouver ? Tu ravalas ta salive, soutenant ta fierté comme tu le pouvais. Il ne pouvait pas gagner. Tu ne devais pas sourire. Parce qu'il devait t'oublier et que s'il était revenu c'était pour ton sourire. Pas pour tes larmes. Alors tu serras les dents, étendis tes jambes au sol, ton dos toujours courbé. Tu maudissais ce jour où tu avais perdu ta voix, puissamment. Tu aurais voulu lui dire, plutôt que de lui écrire.. Tu aurais sincèrement voulu lui dire.. Que putain.. Il fallait qu'il l'appelle

Jodie.

Juste pour te prouver que tu étais quelqu'un, juste pour te prouver que ce n'était pas par égoïsme qu'il était revenu, juste pour te prouver que toi aussi.. T'avais le droit d'exister, t'avais le droit d'être là, devant lui, à le regarder, que tu avais le droit de pas toujours être gentille, que tu avais le droit d'être bête et que tu avais le droit de faire des erreurs. Parce que tu étais Jodie. Et qu'il était Garfield. C'était la seule raison.
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Lun 24 Mar - 0:20
Après réflexion, il n'allait peut-être pas planquer Jodie sous sa couette. LA LICORNE. Évidemment. Toujours est-il que ça le fit sourire. Il finit par s'approcher à quatre pattes, pour s'asseoir juste devant son amie, et lui tendre la patte avant de la licorne, comme si elle voulait lui serrer la main. Ouais, il avait l'air con, mais c'était pas grave.

« Jodie, je te présente Jodie Licorne. Elle est enchantée de te rencontrer. Par contre elle est un peu triste aujourd'hui, je sais pas trop pourquoi. Peut-être que ça fait trop longtemps depuis le dernier arc-en-ciel. »

Garfield fit faire à la licorne un petit coucou avec son sabot, et lui fit aller frotter sa crinière rose contre la joue de Jodie l'humaine, comme si c'était plutôt un chat en peluche. Essuyer ses larmes avec une crinière de licorne, ça avait tout de même un certain swag. Il sourit prudemment, scrutant ses moindres réactions, parce qu'il ne voulait pas mal faire. Et puis il parla à la licorne.

« Faut pas que tu pleures, Jodie. Les larmes de licorne c'est super précieux, après je me ferais fouetter par le professeur Mantis. Déjà qu'elle m'aime pas comme ça parce que je fais exploser ses chaudrons, je vais pas en rajouter. »

Si on lui avait dit qu'il se retrouverait à jouer à la marionnette avec une peluche juste pour essayer de faire sourire quelqu'un, il n'y aurait pas cru. Ou peut-être à moitié, en fait. Il avait joué au con, il assumait, et puis voilà.
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Lun 24 Mar - 0:49


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Tu le regardes. Pourquoi il venait vers toi ? Tu inspires un grand coup, les yeux le fixant, sans pouvoir regarder autre part. Il t'arracha à nouveau un sourire. Un vrai sourire. Et à force de faire le clown devant toi, il t'avait même provoqué un souffle, semblant se rapprocher du rire, sans doute. Tu retrousses tes lèvres, laisse la gentille Jodie licorne essuyer tes larmes, sans faner l'étirement de tes lèvres. Tu l'observes parler à la licorne et rougit doucement. Pourquoi ? Tu ne savais pas. Mais cette sensation était agréable, alors tu ne te battrais pas contre; tu voulais, au contraire, la préserver.

Hésitante, tu lèves une main, attrape la licorne, en regardant Garfield. Peut-être pour lui demander la permission sans vraiment attendre de réponse. Tu places la licorne face à toi, la regarde, un peu de tristesse parcourant tes yeux. Tristesse qui s'enfuit rapidement lorsque les étoiles habituelles qui habitaient tes pupilles vinrent repeupler ton monde imaginaire. Tu poses alors la licorne sur tes genoux tandis que tu regardes à nouveau Garfield. Dans les yeux. Et ce moment silencieux aurait put durer des heures, si tu l'avais décidé ainsi. Parce que ton regard était vivant. Parce que ton regard était parlant. Il pouvait exprimer bien plus de choses que n'importe qui avec sa langue.

Tu souris.
Tu lui souris.

Mouvement de baguette.

J'ai le droit d'être méchante ?
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Lun 24 Mar - 1:02
« Hé là ! »

On lui piquait sa licorne en pleine action. Mais lorsqu'il tourna son air indigné vers Jodie, son expression changea très vite, parce qu'il avait réussi, et qu'elle souriait. Enfin. Garfield sourit à son tour, avec un soulagement presque palpable. Ses yeux n'exprimaient plus cette tristesse qu'il s'était efforcé si fort d'effacer.

« Tu sais que ça vaudrait une photo ? Ou un tableau. Jodie, Jodie et les autres licornes. »

En effet, la scène qu'il avait sous les yeux était vachement mignonne. Il avait toujours aimé les trucs mignons, alors il allait se concentrer et essayer de s'en rappeler nettement le plus longtemps possible. Elle fit un mouvement de la baguette, pour lui parler. Il lui avait donné une voix dans sa tête, une petite voix de fée clochette, alors il arrivait presque à oublier qu'il n'y avait que lui qui s'exprimait à voix haute.

En voyant les mots s'afficher, il plissa les yeux, un peu méfiant.

« Être méchante ? Tu vas me dire que j'ai l'air super con à parler à une licorne en pluche, c'est ça ? » Il porta une main à son coeur, s'effondrant en arrière comme s'il avait une crise cardiaque. « Je le savais. Le ridicule est en train de me ronger lentement... Argh... Vas-y, dis-moi, sois méchante ! »

Puisque faire l'andouille fonctionnait, pourquoi pas hein. Alangui comme une diva dans un tapis de peluches roses... Heureusement qu'il n'y avait pas de caméra dans la salle, sérieusement.
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Lun 24 Mar - 2:20


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Un tableau. Cette idée te fit sourire; ça voulait forcément dire qu'il appréciait la vue qu'il avait. Le mieux ? Tu en faisais partie. Alors cette unique pensée te remplissait d'une joie incomparable. Parce qu'il était bête, qu'il était doux, qu'il était gentil, qu'il était compréhensif. Parce qu'il était Garfield. Tu ne comprenais pas trop pourquoi c'était important. Mais ça l'était, et c'était tout ce qui comptait. Parce qu'il restait lui-même. Maladroit, certes.. Mais il était vrai. Et toi, ça t'avait mis des paillettes plein les yeux.

A ta question il recommença à faire l'idiot. Chacun de ses gestes, de ses mots, chacun de ses battements de cils t'avaient arraché une mime de rire. Une presque-voix, ne demandant qu'à sortir. Un souffle de bonheur, tout simplement. Tu hésitas une seconde. Laissas un moment de silence. Pas une lettre, pas une flamme. Tu laisses ta baguette au sol, la déposant lentement. A quatre pattes, sur tes genoux, tu avances pour te retrouver au-dessus de lui et, comme une impression de déjà vu, tu t'assieds sur le bas de son ventre. Tes yeux le regardent et tu esquisses un sourire.

Tu te penches, tes cheveux caressant sa joue au passage. Tu déposes un baiser sucré sur ses lèvres, définissant toute ta personne. Ta force comme ta faiblesse, ta beauté comme ta laideur, ta tendresse et tes pleurs.. Mais surtout tout ton bonheur. Cette fois n'était pas comme cette nuit-là parce que personne n'était venue te murmurer de le faire. Parce que ce n'était pas pour qu'il arrête de te tirer la tête. Il n'y avait pas Wendy, Juliet ou John. Il y avait juste toi.. mais aussi lui. Et c'était ça, qui était important. Parce qu'il était Garfield. Et toi Jodie.
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Lun 24 Mar - 14:24
Dés qu'elle s'était approchée, Garfield avait su qu'il était dans la bouse de dragon jusqu'au cou. Mais bon, en ce moment, il lui semblait qu'il y passait sa vie, entre toutes les conneries qu'il avait fait ces derniers temps. Il avait une sensation de déjà-vu, même si cette fois l'herbe au sol était synthétique, et que le ciel bleu n'était qu'un plafond peint avec de gros nuages blancs dignes d'un cartoon. Avec un gros soleil qui souriait comme un smiley dans un coin de la pièce. Bizarrement, Jodie cadrait complètement dans le décor. Princesse Bonbon du Royaume des Licornes Roses à Paillettes, son titre officiel. Et lui, il était le larbin du coin, parfaitement soumis aux moindres désirs de madame, parce qu'il s'avérait qu'elle n'avait qu'à sourire comme ça et il perdait complètement le peu de moyens qu'il avait à la base.

Il savait qu'il ne devrait pas, que ça faisait de lui le dernier des salauds, qu'il devrait l'éjecter aussi vite parce qu'une espèce d'alarme n'arrêtait pas de retentir dans sa tête avec une voix bizarre. Genre « VIIII-CTORIAAA - VIIII-CTORIAAA », avec le R bien roulé comme par une perruche parlante en colère. Et que si sa soeur apprenait quel genre de jeu bizarre il jouait, elle allait probablement le balancer du haut de la tour d'Astronomie sans autre forme de procès. Enfin quoique... Les Andersem semblaient avoir un don pour les histoires sentimentales compliquées, entre les garçons qui étaient d'une fidélité toute relative et la fille qui était dans les ennuis jusqu'au cou pour être sortie avec un membre du personnel de Poudlard. Voilà, il n'avait qu'à dire que c'était une maladie familiale et... Ses pensées déraillaient complètement, en fait, pendant qu'elle se penchait vers lui. Court-circuit entre les neurones, il pensait à n'importe quoi pour essayer de ne pas disjoncter. Par exemple, les histoires de fesses de son frère et de sa soeur, dont il était au courant parce que le premier s'en vantait et que la deuxième s'était fait chopper. Il fallait avouer que ça aurait été con de faire une surchauffe là tout de suite et de tomber dans les pommes. C'était pas très viril, déjà, et en plus il manquerait ce qui s'annonçait comme un feu d'artifice. Plein de paillettes, évidemment. Ooooh la belle rose.

Jodie sentait bon, et elle était toute douce. C'était complètement hypnotisant, et dés qu'il eut croisé son regard si proche, il s'arrêta de penser pendant un moment, ce qui était un exploit dans un tel état de confusion. Elle déposa ses lèvres sur les siennes, et il eut un soupir de bien-être léger comme une plume avant de répondre à son baiser. Il essayait de s'accrocher au fait que ça allait lui retomber sur le nez façon boomerang à pleine vitesse, mais ce n'était pas simple, et il était faible... Alors il lâcha prise, comme d'habitude, parce qu'il était d'une faiblesse maladive, dans le fond, et qu'elle était trop persuasive. Il ne comprenait pas bien pourquoi elle faisait ça, alors qu'ils n'étaient pas ensemble, qu'il n'y avait rien de particulier entre eux à la base...

Il glissa une main dans la nuque de Jodie, entremêlant ses doigts dans les cheveux roses, l'autre main sagement dans le bas du dos de la jeune fille, et il la pressa contre lui, pour s'enivrer un peu plus encore de sa présence. Pour prolonger un baiser qu'il aurait dû refuser en premier lieu. Il était bien, dans une espèce de cocon de douceur et de chaleur, et elle était beaucoup trop à sa place sur lui. Elle était sucrée, et il avait l'impression de s'enfoncer dans un nuage de barbapapa. Sucrée, douce, aérienne, et... Absolument collante. Il pourrait se débattre, mais il ne ferait que s'emprisonner un peu plus dans cet étrange charme. Il était complètement foutu, même s'il n'était qu'au début de la prise de conscience de cet état de fait.

Garfield finit par rompre le baiser en tirant très, très doucement sur les cheveux qu'il avait entre les doigts, pour pouvoir regarder Jodie. Elle était beaucoup trop jolie, maintenant qu'elle souriait, et qu'elle avait des étoiles de retour dans les yeux. C'était valorisant de se dire que c'était grâce à lui que ce sourire était revenu, même s'il avait été la cause de leur disparition en premier lieu.

« Tu sais que c'était pas méchant, hein ? C'était vachement, vachement loin d'être méchant. »

Encore une fois, il avait la voix enraillée, comme s'il venait de passer un siècle à crier, mais il était juste perturbé. Encore et toujours perturbé. Cette fille était toxique, une drogue douce, et il était joyeusement en train d'ignorer toutes les recommandations de sa maman sur le sujet. Il se sentait affreusement coupable de ne pas se sentir coupable, c'était une sensation assez particulière. Jodie était étalée sur lui, et ça ne l'aurait pas dérangé d'être pour toujours le coussin de Mademoiselle. Un coussin très heureux, vraiment. Un peu trop heureux, en fait.

Il ferma les yeux une seconde, histoire de cacher un regard qui devenait un peu vitreux, et il prit une longue inspiration pour essayer de se réoxygéner le cerveau principal, parce qu'il était le genre de garçons qui n'ont pas assez de sang dans les veines pour alimenter les deux organes de réflexion en même temps. Concentratioooon. Elle était beaucoup trop proche, en fait, et qu'il avait quinze ans, rappelons-le, et pour couronner le tout, ils étaient dans un endroit à l'abri des regards. Il avait un peu honte, parce qu'il n'était plus trop en accord avec l'adorable décor, avec le nombre de pensées sales qui lui traversaient l'esprit chaque seconde, un mélange bizarre de multiples situations comprenant des bisous, la petite main de Jodie dans la sienne, et un pyjama horriblement peu couvrant. Il fallait qu'il essaye de revenir dans l'état d'esprit licornes et bonbons, c'était mieux pour tout le monde. Il pressa une main sur son front, comme si ça l'aidait à se concentrer sur autre chose. Enfin... Forcément, avoir une main sur son propre front plutôt que dans le creux des reins d'une fille, ça aide.

Pense à Lovecraft en bikini. En bikini jaune. Avec des pois turquoise. Et des lunettes de soleil en forme de coeurs, et une petite ombrelle chinoise. Perturbant, mais pas suffisant. Voyons voir. Quelque chose de vraiment très, très horrible sans en devenir suffisamment dégoûtant pour qu'il n'ose plus aller en cours pendant une semaine. Oui, son pouvoir d'auto-suggestion était efficace à ce point-là. Enfin, sur les idées immondes. Lovecraft en bikini qui danse la macarena avec la vieille Oudie en tutu vert fluo. Et Bradbury en combinaison de plongée avec des palmes et un tuba. Et Mantis. Ah non pas Mantis, elle est sexy aussi, c'pas un bon plan. Avec Emerald qui jongle déguisé en bouffon, plutôt. Avec un chapeau à grelots et un petit short en velours au dessus de ses collants. C'est mieux. Au milieu de la grande salle. Sur la table des profs. Non, sur la table des Serpentards, voir leur tronche en dessous c'est encore pire. Pendant le petit déjeuner et... Oh je vais vomir. Non, je dois pas vomir, ce serait dégueu et Jodie me détesterait à tout jamais, c'est pas le but. Est-ce que la salle sur demande peut faire apparaître une machine à laver, au cas où ? Ou les licornes en peluche sont autonettoyantes ? Une douche ce serait vachement bien aussi, dans le cas où je gerbe... Non en fait c'est pas une bonne idée du tout. Du tout du tout du tout du tout. T'as une baguette magique, espèce de débile. Et puis tu vas pas gerber. Je te l'interdis. Oh je débloque complètement, y a plus qu'à passer la camisole et c'est bon, je suis fichu. Merlin. Y a des asiles pour sorciers ?

C'était un film merveilleux qu'il se faisait, et il aurait pu exploser de rire s'il n'avait pas eu autant peur des professeurs qui apparaissaient l'un après l'autre dans la scène. Mais comme on pouvait le constater, le corps enseignant de Poudlard était parfaitement utile dans ce genre de situations, c'était déjà quelque chose de bien. Enfin, outre le fait qu'ils s'évertuaient à lui apprendre des trucs, évidemment, parce que ça, c'était totalement optionnel. Il préférait ne plus être capable de regarder Lovecraft en face – de toutes façons, est-ce qu'il avait un jour regardé Lovecraft en face ? Pas sûr. - que de laisser croire à Jodie qu'il était un pervers. Parce qu'il n'était pas un pervers, tout le monde le sait, évidemment. Ou alors il le cachait vachement bien, c'était peut-être une possibilité. Il faudrait qu'il se renseigne pour ne jamais, jamais tomber sur une fille qui puisse lire dans les pensées, ce genre de dons causerait sa perte. Surtout si la fille en question était jolie.

Il rouvrit les yeux, parce que ça avait marché. Merci Merlin. Il papillonna des cils, avant de sourire d'un air embarrassé, les joues légèrement rosies. Au moins, il n'était pas rouge comme une tomate trop mûre ou en train de s'étouffer comme une andouille, et il pouvait expliquer le problème. Enfin, métaphoriser le problème, parce que cette pièce et cette fille étaient trop innocents pour ce genre de paroles ou de réalités. Il fallait qu'il s'accroche à cette idée, et fermement, histoire de chasser aussi les fourmis qu'il avait dans les doigts.

« Désolé, j'ai eu, euh, enfin. Je suis. Comment dire ? Honoré de tant d'amour. Ému. Voilà, c'est ça. »

Ému ? D'où est-ce que ça venait, cette explication à la con ? Il ne s'améliorait pas, c'était le moins qu'on puisse dire. Il espérait vraiment qu'elle n'avait pas remarqué son moment de faiblesse, parce que sinon, il était encore dans une merde plus noire qu'auparavant, si c'était seulement possible – il en doutait un peu. Enfin quoique. Plus il la regardait, plus il se trouvait horrible d'avoir ce genre de pensées qui lui traversaient l'esprit, parce qu'elle avait l'air tellement innocente, tellement mignonne... Mais ça non plus, c'était pas de sa faute, elle le cherchait, merde ! Et depuis un bout de temps. C'était à cause de ce moment qui avait changé un peu trop de trucs, où elle était venue le réveiller et où il avait cru que c'était un rêve. Un soir où elle avait fichtrement mal choisi son pyjama. D'ailleurs, il se demandait comment étaient ses autres pyjamas, s'ils étaient tous comme celui qu'il avait pu voir, et... STOP. Oh Merlin, et si elle avait remarqué et qu'elle lui demandait d'expliquer... ? Son carnet et sa baguette étaient loin, elle ne pouvait pas parler. Pour une fois, c'était vachement cool, en fait.

Vraiment, ces derniers temps, son subconscient se prenait pour un playboy et tout le reste de son esprit pour un elfe de maison, avec l'impulsion brusque qu'il avait d'aller se taper la tête dans le mur le plus proche. Mais il aurait abîmé le mur, c'était trop con. Garfield Skye Andersem, spécialiste pour se trouver des excuses un peu bidon mais toujours parfaitement convaincantes pour son propre cerveau de loque sans volonté. Et il avait de plus en plus d'entraînement, parce qu'il avait quand même trouvé au moins une trentaine d'excuses jusque là pour resté étalé sous une jolie fille qui, rappelons-le, n'était pas sa petite amie. Parce que sa petite amie, elle s'appelait Victoria, et elle n'avait en aucun cas les cheveux roses. Et s'il lui suggérait de faire une teinture ? Non, ce serait encore plus confus, et encore beaucoup plus salaud. Garfield allait avoir quelques comptes à régler avec sa conscience. Et, bizarrement, sa conscience prenait généralement la forme d'Alix avec des petites ailes et une très grosse batte. Il soupira.

Après tout, s'il la repoussait maintenant, ça allait anéantir toutes ses actions réussies jusque là pour la faire sourire, hein ? Personne ne voulait ça. Alors il se redressa sur un coude, et tendit sa main libre pour repousser doucement derrière le dos de Jodie les cheveux roses qui tombaient en cascade sur lui. Oh et puis flûte... Il s'assit en la déplaçant sur ses genoux plutôt que sur son ventre où elle était étalée auparavant. Encore une drôle d'impression de déjà-vu, et encore une position compromettante. Mais cette fois-ci, il n'y avait pas la moindre chance d'y avoir un témoin. Enfin, c'était ce qu'il déduisait à partir du fonctionnement de la salle sur demande. Il y avait peu de chances que quelqu'un les cherche avec autant d'acharnement qu'il n'avait mis à retrouver Jodie un peu plus tôt. A sa connaissance, personne ne le cherchait en urgence... Et il n'avait pas envie que quiconque cherche après Jodie. Surtout pas un autre garçon, ça, ce serait vraiment inacceptable. D'où est-ce que ça vient, ça?

Garfield secoua la tête. Il était embrouillé, décidément. Il était aussi partagé entre l'envie de continuer sur cette voie dangereuse et celle de changer de sujet, et c'était un choix presque déchirant... Mais Garfield était un gentil garçon, alors il allait faire de son mieux pour pouvoir continuer à dire que tout ça n'était pas de sa faute. Il était un peu lâche, aussi, en fait.

Il se dandina pour extirper sa baguette magique de sa poche arrière, où il la rangeait toujours malgré qu'un sorcier paranoïaque lui ait un jour dit que c'était l'un des meilleurs moyens de se retrouver amputé d'une fesse. S'il avait envie de discuter – ou besoin de discuter, histoire de ne pas faire autre chose de plus regrettable – il avait besoin de quelque chose. Lancer un sort lui permit d'arrêter de penser au fait que se dandiner avait peut-être encore rapproché Jodie de lui, comme si elle n'était pas encore assez près.

« Accio carnet ! » L'objet vola, pour percuter Garfield en plein dans le nez. Un autre sorcier – du genre professoral, petit et hargneux – lui avait un jour dit de ne pas faire de magie quand il n'était pas concentré, aussi. Il se frotta le nez en grommelant, puis ramassa le carnet tombé au sol pour le tendre à Jodie avec son sourire le plus encourageant.

C'était vraiment frustrant de ne pas pouvoir lui parler. Quand elle écrivait, ça allait encore, avec la jolie voix qu'il parvenait presque à entendre dans sa tête, mais si elle n'avait aucun moyen de se faire comprendre, c'était plus difficile, malgré qu'elle ait des yeux incroyablement expressifs, dans lesquels il pourrait très certainement se perdre complètement.

Et maintenant, il fallait trouver un sujet de conversation, plutôt de d'avoir le regard qui naviguait de ses yeux à ses lèvres. Il aurait été beaucoup mieux de la regarder juste dans les yeux, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'hasarder des coups d'oeil vers sa bouche. Encore un truc qui était rose, et d'un aguichant rose provoquer par le frottement de baisers. Il déglutit un peu trop bruyamment. Il en aurait bien encore accentué un peu la couleur, mais c'était affreusement mal. Concentration, on a dit.

« Donc. C'était pas méchant. Enfin, ça aurait pas été méchant non plus de me dire que j'avais l'air con, parce que c'était vrai. » Il eut un grand sourire de gamin amusé. « Enfin. Tout va bien, alors, maintenant ? Plus de problème ? »

S'il avait voulu, il aurait pu rajouter « on est amis ? »... Mais il allait avoir beaucoup de mal à faire rentrer Jodie dans cette catégorie, alors qu'il le fallait absolument pour le plus grand bien. Il passa un bras autour de la taille de la jeune fille, l'autre main allant lui caresser la joue et lui déposa un bisou sur le bout du nez. Mais si, mais si, c'était amical. Pas du tout trop intime, c'est pas vrai. Ce qu'il n'avait pas capté dans ce flot de pensées absolument imbuvable – la joueuse vous présente ses plus humbles excuses et pointe du doigt l'immonde Fayot et les horribles tasses qui l'ont forcée, y a pas que Fifi qui a de bonnes excuses – c'est qu'il s'était trouvé soulagé cinq minutes plus tôt que Jodie n'ait pas son carnet, au cas où elle avait remarqué son écart de pensée. Et voilà qu'il lui mettait l'objet en question dans les mains, avec pleiiin de bonne volonté. Crétin distrait.

Ce fut à ce moment-là que le château décida d'être gentil et de faire diversion. Ou peut-être qu'il décida d'être chiant, tout dépend du point de vue, hein, parce que Garfield n'avait pas vraiment besoin de sa gentillesse, là tout de suite. Sauf peut-être s'il pouvait lui trouver un moyen de se sortir de là sans froisser Jodie, ou de lui faire comprendre que là c'était cool mais que dans la salle commune il fallait éviter, comme il avait essayé de le faire tout à l'heure sans succès. Mais ce ne fut pas ce que la salle sur demande décida de faire, pas du tout, cette espèce de mêle-tout, cette sal(l)e traîtresse. Elle changea plutôt le décor de manière assez bizarre, car la peinture sur les murs se mit soudain à bouger, comme le décor d'un spectacle de marionnettes. Le soleil descendit sur le mur de gauche, pendant qu'un croissant de lune avec un horrible petit sourire satisfait dessiné dessus montait à droite. La couleur des murs et du plafond s'assombrit jusqu'à devenir un bleu profond, celui d'un ciel nocturne, alors que la luminosité baissait. Paradoxalement, alors que les nuages disparaissaient, de petites loupiotes très brillantes s'allumèrent au plafond, en suivant des dessins qu'il avait appris à reconnaître en cours ; des étoiles et des constellations. On était en plein après-midi, qu'est-ce que la salle trafiquait ? Garfield passa une main dans ses cheveux, encore gêné. Il fit bientôt fort sombre, et il se produisit un truc auquel il ne s'attendait pas du tout. Toutes les licornes se mirent à briller d'une lueur rose pastel. Et des licornes, il y en avait un paquet. Il n'auraient plus manqué que les licornes se mettent à chanter. Shalalala n'aie pas peur, ne pense qu'au bonheur, oui vas-y, embrasse-la.

Il observa le bazar avec la bouche ouverte, complètement ébahi avant d'éclater d'un rire incrédule.
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Lun 24 Mar - 18:24


Tu es une méchante fille..

Une de tes mains vient caresser sa joue, de ta paume si douce, faisant de lui, ton tien pendant que l'autre main s'accroche à son épaule, tendrement. Tes joues prennent une teinte rose que tu ne te connaissais pas, alors qu'une chaleur douce et enivrante te maintient contre lui, encore.. encore. Ton petit cœur bat vite, sans que tu comprennes pourquoi. Souvent, ça arrivait que tu sois heureuse et qu'alors, ça te donnait envie de sautiller. Tu le faisais, bien entendu. C'était plus rare mais il y avait aussi des moments de gêne qui occupaient ta vie et dans ces situations-là, il y avait ce même « symptôme du rythme cardiaque effréné », comme tu l'appelais. Ça ne voulait pas dire que tu prenais ça comme une maladie, c'était juste plus amusant d'en faire un drame. Sauf que là.. Là.. Pourquoi est-ce que là, tu avais ton doux cœur d'enfant qui te déchirait presque la poitrine ? Pourquoi est-ce que là, ce n'était plus de l'euphorie ou de la joie qui faisait frémir tes membres ? Pourquoi est-ce que là, tout ton corps, tous tes organes, le moindre de tes muscles, pourquoi avaient-ils tous décidé de t'offrir ce frisson délicieux et beaucoup trop bref à ce moment précis, avec cette personne précise, dans cette salle précise ? Le mieux ? C'est que tu adorais ça. Cette sensation de plénitude qui t'habitait aurait pu durer une éternité que jamais tu ne t'en serais lassée. Peut-être justement parce que c'était une éternité pleine. Ces quelques secondes accrochée à ses lèvres étaient ton éternité. Votre éternité. La dernière seconde tomba lorsqu'il quitta ce contact divin.

Douloureux. Pourquoi ? Aucune idée. Ton cerveau avait oublié de réfléchir, de se mettre en route. Tu étais juste là, à ressentir tout le bonheur que ton corps te hurlait, à entendre ta voix d'antan qui te contait toute l'émotion qui t'habitait. Ta jolie voix te manquait tant. Il y avait tellement de choses que tu aurais voulu lui dire, lui murmurer. Tant de mots étouffés dans tes pensées, tant de mots qui auraient du caresser d'un souffle le creux de son oreille. Pour la première fois depuis longtemps, tu regrettais amèrement d'avoir été amoureuse de Jack. Parce que sans ça, tu aurais eu ta voix mais de la même manière, sans ça, tu n'aurais pas été la même et peut-être que tu n'aurais pas aimé Garfield comme tu l'aimais aujourd'hui. Il n'y avait pas de mots qui pouvaient exprimer ça. Aucunes lettres, peu importe leur alignement, n'étaient capables de décrire la si plaisante caresse qui avait frôlé ton âme. La si délicieuse seconde d'éternité qui t'avait unie à son être avait été trop brève. Tu t'étonnais toi-même de ces songes dans lesquels tu te plongeais. Tu commençais même à croire qu'il avait transmuté certains de tes neurones, que c'était peut-être pour ça que ces rêves dans lesquels tu tombais telle une goutte d'eau dans un puits demeuraient des rêves, osés mais jolis.

Il releva ta tête, tes paupières se levèrent doucement, au même rythme que tu levais le menton, lentement. Tu le regardes de dessous tes longs cils, passivement, bien que, sans mentir, tu aurais voulu une seconde de plus. Tes neurones ne marchaient plus, tu le regardais simplement, sans pensées, tu l'observais, le détaillais et ça te plaisait. Ton corps frémissait, tes oreilles se délectaient de son souffle montant. Méchante. Pourtant, la dernière fois que tu l'avais embrassé, ça avait été méchant, parce que ça lui avait fait du mal ? Les papillons dans tes yeux et l'éclat de ton sourire ne te quittèrent pas, parce que ses mots te réchauffaient ton âme déjà confortée dans son idée d'aimer. Tes yeux se lèvent vers les siens, se plongent dans ses pupilles pleines, se perdent dans tout ce qui l'habitait, dans tout ce qu'il était. Tu souffles, la chaleur passant sur tes lèvres brûlantes, caressant les siennes par la même occasion. Le bout de tes doigts passe alors sur ses clavicules, passe ta paume de main sur son épaule et s'y accrochant ensuite. Tu inspires, expires, chacun de ses gestes te ravit et ne fait que justifier peu à peu la couleur de tes joues et ton sourire exquis demeurant maître de tes lèvres. C'était une seconde de plus ajoutée à ton éternité. Autour de toi, il n'y avait plus rien, plus rien d'autre que du coton, lui.. et toi.

Il ferme les yeux. Tu l'observes. De quoi voulait-il se convaincre ? Ton cerveau ne marche pas, tes neurones ne s'activent plus. Déjà peu nombreux, il fallait en plus qu'ils te fassent la tête. C'était agréable, finalement. Ne pas devoir se poser de questions, juste le regarder parce que tu avais envie de le regarder, juste l'observer parce que le moindre de ses souffles en inspirait un des tiens, parce que le moindre ses spasmes divins était justement divin. C'est presque si tes oreilles n'avaient pas capté ce qu'il avait dit. Zappées, ses paroles étaient passées par une oreille, ressortie par l'autre, parce que tu ne savais plus. Tu ne savais plus rien du tout. Tu aurais même pu te croire capable de parler, de chanter, de lui murmurer dans le creux de son oreille l'hymne qui faisait danser ton âme. Tu aurais voulu entendre la musique dans son cœur, danser dessus, comme si plus rien n'existait, parce que plus rien n'existait, parce que tu aurais voulu qu'il y ai une chanson à ton nom gravée en lui. Tu aurais voulu que sa vie t'atteigne au même titre que la sienne t'avait atteinte.

Tu baisses doucement les paupières, tes cils caressant le haut de tes joues, lorsqu'il passe sa main dans tes cheveux. Douce sensation. Ses mains te prennent, te relèves et tu te laisses faire, continue son mouvement pour finir assise au bord de ses genoux, une jambe de chaque côté de son corps. Lorsqu'il prit sa baguette, c'est automatiquement que tu glissas sur ses cuisses, te retrouvant corps contre corps avec lui, tes jambes l'entourant presque par derrière. Tu rougis. Pourquoi est-ce que tes joues chauffaient ? Avant, ça n'était jamais arrivé, que tu te mettes dans ce genre d'état, même pas avec Jack -ceci dit, tu n'avais jamais été assise sur lui. Tes neurones ne contrôlaient plus rien, c'est comme si tes muscles réagissaient seuls, qu'instinctivement, comme un automatisme ancré dans ton corps, tu avais passé tes bras autour de lui. Comme ça, tu avais l'air de ne pas vouloir qu'il s'échappe et c'était vrai, tu ne voulais pas qu'il parte, mais tu n'avais pas cette crainte. Le bout de tes ongles vinrent effleurer son dos, dans toute sa longueur, toute sa colonne vertébrale. Tu le caressais du bout des doigts, le frôlait tant ta délicatesse était présente.

Il n'y avait aucune raison. Aucune raison à rien, aucune raison à tout. Il n'y avait que ton univers imaginaire qui hantait tes pensées. Univers dont il faisait partie, dont il était une des pièces indispensables et parfois, malheureusement, manquantes. Tu levas les yeux et plissas les paupières d'un rien lorsque tu remarquas ton carnet planté au milieu de son visage. Un doux souffle mimant un rire t'échappa tandis que, à la vue de son sourire, tu battais des cils comme un papillon battait des ailes. Tu retrousses ta lèvre inférieure en levant la main vers le carnet que tu attrapes du bout des doigts. Tu l'ouvres, habilement, le laisse à la vue de Garfield. Des jolies courbes se dessinent, plus gracieuses que d'habitudes, plus jolies et.. plus roses. Elles étaient lisibles, malgré la blancheur de papier.

Merci.

Pourquoi est-ce que tu écrivais en rose, tout à coup ? Même toi, tu ne savais pas. Tu ne faisais rien de particulier, en plus, pourtant. Ton esprit avait décidé tout seul que cette fois, la couleur devait changer. Peut-être qu'il l'avait toujours décidé, finalement. Sauf qu'avant, ça n'avait jamais été différent. Alors forcément, la couleur était restée la même. Ton cahier avait toujours été en harmonie avec tout ton être, autant ton esprit que ton cœur, car si ton écriture avait toujours été la même, ça n'aurait pas été ton écriture, mais bien celle du carnet. Ton sourire demeurait malgré qu'il s'adaptait à chacun des battements de ton cœur, à chaque fois il devenait plus intense, plus sucré, plus toi.  Plus Jodie.

Tu remarques son regard penchant vers tes lèvres. Ça voulait dire qu'il avait aimé ? Tu entre-ouvres la bouche, malgré tes lèvres étirées, montrant le bout de tes dents blanches, les yeux pétillants de bonheur. Vraiment, tu étais heureuse d'être là, tu étais heureuse qu'il soit là, qu'il te regarde et même s'il ne l'acceptait pas, te convoite. Parce que c'était à ça que tu aspirais, à cet instant. Qu'il te désire. Plus que n'importe qui, plus que n'importe quoi. Tu t'en voulais de penser ça, parce que Garfield n'était pas à toi, même si tu le souhaitais plus que tout. Tu n'étais pas possessive et encore moins jalouse, tu ne savais pas ce que ça voulait dire. Dans ton cœur d'enfant grandissante, tu étais juste aimante. Et il était exclusif. Parce qu'il était lui. Que tu avais envie que lui il t'emmène danser, toi, pas juste parce que tu avais les cheveux roses ou des jolies lèvres sucrées mais parce que tu étais toi. Tu aurais voulu qu'il te regarde parce que tu étais Jodie. C'était égoïste, mais c'était ça, la vérité. Toi aussi, parfois, tu voulais être égoïste, et c'était tout à fait légitime, pour une fois.

Problème ? Il n'y en avait pas vraiment. Sauf peut-être le fait qu'il n'était pas à toi, qu'il n'était sans doute pas dans la même harmonie que toi, que tu te sentais comme ça, dans un état de bonheur pur et que tu voulais l'y trouver. Le trouver dans ton jardin secret, pouvoir lui tendre la main en lui souriant, lui dire de venir avec toi pour que toute la nuit, toute la journée, et toutes les nuits, toutes les journées, vous puissiez être à deux, les pieds nus dans l'herbe mouillée, à danser vos peines et votre joie. C'était un problème parce qu'il n'était pas à toi. C'était ça, le problème. Mais tu ne le lui dirais pas, pas comme ça, parce que tu avais peur qu'il te rejette. Alors tu resterais là, peut-être même des heures, vous resteriez là, jusqu'à ce qu'il t'attrape, te rattrape, te ramène contre lui. Tu voulais juste qu'il te tienne la main, te dise que tout allait bien, qu'il te regarde, qu'il t'aime.

C'était un bête rêve, plus délicat et agréable que la vieille dame aux licornes mais ça restait un rêve. Les rêves amenaient des problèmes, tu ne voulais pas lui apporter de problèmes. Pas à lui, pas maintenant, plus jamais. Tu n'étais pas faite pour ça et peut-être que ça aurait été méchant. Tu ne serais pas méchante, tu ne serais plus méchante. Parce qu'il était lui, parce qu'il était là.. Et qu'en fait, il te regardait.

Son bras autour de ta taille te sortit de tes rêves naïfs tandis que tes pupilles remontent vers lui de dessous tes longs cils noirs. Tu lèves ta main et la pose sur la sienne caressant sa joue, pour la garder un moment contre toi. L'autre tenait le carnet, tranquillement. Tu fermes les yeux, profite de sa douceur un instant. Une seconde de plus dans ton éternité. Ton sourire demeure et tes couleurs roses sur tes joues s'intensifient. Douce sensation. Tes cils se relèvent au même titre que tes paupières en remarquant que Poudlard décidait de t'aimer, aujourd'hui. Tu souris, d'un sourire franc et amusé. Tu regardas le décor de tes yeux pétillants de vie et d'amour tandis que l'école avait choisi la nuit pour votre décor de cette après-midi. Contradictoire, mais très agréable.

Ton émerveillement grandit tandis que tu te lèves des genoux -ou en tous cas de son bassin, plutôt- de Garfield. Tu lui prends les mains et le lève, lui aussi. Ton sourire s'élargit, la tête dirigée vers le plafond. Tes yeux se mouillent. L'émotion, sans doute. Tu fermes les yeux, permettant à une larme de s'enfuir, coulant le long de ta joue tandis que dans une de tes mains, tu avais gardé celle de Garfield. Tu sautilles un peu sur place. En serrant doucement sa main, tu fais une pirouette, levant son bras au-dessus de ta tête avant de te retrouver à nouveau contre lui. Sauf que vous étiez debout, cette fois. Tu lèves la tête. Même avec ses deux ans de moins que toi, il était terriblement plus grand. Tu lui souris, essuyant la larme sur ta joue avant de le lâcher et commencer à explorer la pièce de tous ses recoins. Chaque endroit était important, parce que chaque endroit était différent.

Tu t'étais mise à danser. C'était plus un jogging gracieux qu'une danse, mais tu étais belle comme ça. Parce que tu étais toi, parce que tu ne t'en cachais pas.. Et parce que tu étais heureuse. Ton corps te disait juste de faire comme ça. En faisant une dernière pirouette, un peu plus près de Garfield, tu passas ton carnet sur ta poitrine avant de le remettre à côté de toi, l'ouvrant à une page aléatoire. Tes courbes roses réapparaissent, toute ta joie calquée sur le papier blanc. Aucune poussière ne vint l'embêter, il était parfait. Comme ce moment qui aurait du durer beaucoup plus longtemps. Une seconde de plus dans ton éternité. Ce n'était pas de la honte, que tu ressentais, actuellement. Plutôt une sorte de gêne justifiée par le seul fait qu'il était là. Et que c'était lui. Parce que si ça avait été quelqu'un d'autre, tu n'aurais pas eu à danser ta joie.

C'est bête, ce que je fais, non ? Tu souris, tes joues gardant leur teinte rose. Tu l'acceptes ? De partager cette nuit avec moi ?

C'était l'après-midi. Tu étais bien au courant, mais c'était tellement plus beau, dit comme ça. Parce que ça voulait dire que la nuit pouvait durer le temps qu'elle devait durer. La nuit durerait le temps que Poudlard aurait décidé. C'était ça qui était beau, parce que Poudlard avait décidé de t'accorder cette faveur de faire tomber la lune sur votre nuit. La beauté de ce moment était incomparable, au même titre que ton visage heureux. C'était la première fois que tu étais vraiment heureuse, la première fois que tu étais heureuse en connaissant la raison, la première fois que ton bonheur était expliqué et assumé. La première fois que ton bonheur n'était pas rien qu'un sourire mais toute une histoire. Tu aimais ce bonheur, plus que tout au monde. Tu ne voulais pas qu'il te quitte, qu'il se déchire ou brûle. Tu voulais qu'il reste auprès de toi, encore pour aujourd'hui, pour cette nuit et pour n'importe quelle autre.. Au même titre que Garfield. Tu serres doucement ton cahier entre tes mains, hésitant sur les mots qui apparaissaient plus lentement que les précédents.

J'ai peur que ce soit un rêve et qu'il se brise. Comme celui avec la vieille dame. Je n'allais pas mourir et pourtant, j'y croyais fort. Ici aussi, j'y crois fort..

Est-ce que Garfield disparaîtrait ? Ou est-ce qu'il partirait, comme il était parti, la première fois ? Tu te demandais encore si tu étais réveillée ou si il allait décider de tout briser, en quelques paroles. C'était ça, qu'il avait fait, c'était ça, la raison pour laquelle tu étais venue jusqu'ici. Parce qu'il t'avait blessée, pour une raison que tu ignorais et que tu continuerais sans doute d'ignorer encore longtemps. Tu ne voulais pas savoir. Tu voulais juste qu'il reste, peu importe ce qui se passerait après. Tu voulais juste que cette fois-ci soit ton éternité. Les secondes rassemblées de ton bonheur, les heures entières à le regarder ne pouvaient être que réelles. Tu l'avais décidé, parce qu'il ne pouvait pas être de ton imaginaire. Tu n'aurais jamais pu imaginer que ton cœur battrait si fort.

Tu le regardes, laisse ton carnet entre les licornes. Tu n'avais pas besoin de ça. Il était resté ouvert, à côté de vous. Tu approches ta main de la sienne, tu la lui attrapes, la caresse du bout des doigts avant de mêler tes doigts au sien. Tu souris. Tes cils le pointent, tes yeux l'observent. Ton être le réclame, ton âme l'attire. Tu avances d'un pas, te retrouve à quelques millimètres de lui. Tes doigts passent dans le tissu de son t-shirt. Tu n'étais pas triste. Juste inquiète que tout ceci n'était qu'un de tes songes, un rêve dont tu t'extirperais une fois que le réveil sonnerait. Vraiment. Tu n'aurais pas pu espérer une éternité plus enivrante.  

Tes pensées s'entremêlaient, se battaient à l'intérieur de ta tête. Quelques mots apparaissent automatiquement sur le papier, à côté de vous. Tu le regardes, discrètement et essaies de les faire disparaître, rapidement. En vain. Ton cahier avait donc décidé de te trahir. Tu ravalas ta salive, les couleurs de tes joues s'intensifiant plus encore qu'avant. Décidément, tu ne contrôlais plus rien. Ni ton cerveau, ni ton corps et encore moins ton cahier. Ton cœur avait décidé de te faire craquer.

Je t'aime.
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Ligue des sorciers
Les shorts c'est le bien



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Lun 24 Mar - 20:15
La couleur de l'écriture était rose. Garfield avait du mal à enregistrer l'idée, parce qu'il l'avait toujours vue écrire en noir. Un simple « merci » tracé tout en rondeur lui avait fait savoir que tout allait bien, effectivement, même si les joues de Jodie étaient rouges. Il se demandait vaguement si c'était de la gêne ou autre chose, mais il avait décidé d'ignorer la question, c'était beaucoup plus sûr.

Le décor avait changé, de toutes façons, et l'humeur aussi. Sans trop comprendre comment parce qu'il était un peu trop perdu dans ses pensées et dans ses idées de vengeance envers cette stupide salle dont il comprenait très bien ce qu'elle essayait de faire, Garfield s'était retrouvé debout, à regarder Jodie explorer l'endroit d'un pas dansant. Lui, il ne savait pas danser, alors il restait planté là comme un con, juste à bouger le bras comme un parent qui fait danser sa petite fille, en la regardant d'un air attendri presque pareil. Presque. Parce qu'il ne confondait pas Jodie avec une enfant, il était douloureusement conscient de l'âge – et des courbes – qu'elle avait.

« C'est pas bête, c'est mignon. »

C'était vrai. Il hésita un instant. C'était pas une nuit, mais elle avait l'air de le savoir, au vu des mots qui s'affichèrent ensuite. Un rêve... Ouais, c'était un peu ça, un drôle de truc un peu hors du temps grâce à l'horloge interne de la salle sur demande qui pétait un plomb. Il sourit.

« On peut pas savoir avant que ce soit fini, si c'est un rêve. Le truc avec la vieille dame... » Il hésita encore, ayant détesté la fin de l'aventure, justement, et essayant de mettre ça de côté. « C'est toujours mieux de l'avoir fait, même si c'était pas vrai à la fin, parce que si ça l'avait été, tu serais morte. Et puis, on aurait pas trouvé le pays des licornes. »

Il n'était pas tout à fait sûr d'être clair, mais bon. On verrait bien la suite. A force de se mettre dans des situations tordues, il allait commencer à se fier à l'instant présent. Carpe Diem, pour l'instant tout va, croisons les doigts !

Le carnet finit abandonné entre deux licornes lumineuses, et Garfield se dit qu'il allait avoir du mal à retrouver la sienne, dans tout cet étalage. Une pensée fugace et débile, le genre de trucs qui lui passent apparemment par la tête quand Jodie se rapproche, parce qu'il cherche à penser à autre chose. Il se pencha un peu, pour déposer un baiser sur sa tempe, respirer l'odeur de ses cheveux, parce qu'il avait du mal à faire autrement... Puis ses yeux se posèrent sur le carnet, juste à côté d'eux. Il sourit encore, un peu tristement.

« Moi aussi. »

Il ne savait pas trop, en fait, selon sa propre définition de l'amour, il était confus, il aurait besoin de pas mal de temps pour se remettre la tête à l'endroit, du temps où il n'y a pas d'adorables choses roses qui s'évertuent à l'empêcher de réfléchir. Mais il avait bien compris tout à l'heure, quand ils avaient commencé à se disputer – plus ou moins – dans le parc ; Jodie aimait tout le monde, c'était pas lui en particulier, c'était juste le monde entier. Peut-être lui un peu plus, parce qu'il était proche d'elle, là tout de suite c'était le moins qu'on puisse dire, mais pas comme ce devrait être le cas quand on dit ça, normalement. Il s'interdit de penser autre chose, de toutes façons. Trop dangereux, encore.
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Lun 24 Mar - 20:30


Tu es une méchante fille..

« Moi aussi. »

Tu te figes. Fallait-il vraiment revoir tous tes jugements ? C'était impossible, parce que Garfield il ne pouvait pas, parce qu'il était Garfield, que tu étais Jodie, parce que tout ça n'avait pas de sens. Ou peut-être que si ? Tu étais confuse. La bouche entre-ouverte, tu restais là, les yeux immobiles, l'air perplexe. Tes jambes se paralysent. Les courbes sur la cahier commençaient à trembler. Lentement, sans changer son expression, ton visage se tourner vers lui, remarquant le mouvement étrange que tes lettres faisaient. Tu lèves la tête vers Garfield, le regarde un moment. Tu aurais eu vingt-mille questions chiantes à dire et même si tu avais eu ta voix, tu ne les aurais pas dites. Parce que tu ne briserais pas ce doux silence qui te portait. Un sourire se dessine petit à petit sur tes lèvres.

En fait c'était obligé d'être un rêve, non ? Parce que dans la réalité, quand la fille elle dit au garçon qu'il l'aime, quand la fille c'était Jodie, le garçon il la rejetait. C'était ça, l'histoire. Parce qu'il n'y avait pas de caméra ou de scénariste avec un béret noir et une moustache. C'était impossible que ça devienne une histoire comme dans un rêve. Parce que dans la vraie vie, les enfants, ils n'étaient pas écoutés, ils étaient juste foutus à l'école, le cul sur la chaise à écouter les mêmes conneries toute leur vie. Tu te bénissais d'être une sorcière, un instant. Tes yeux s'humidifient mais pas une seule larme ne coule. Parce que tu l'avais décidé.

Tu serras doucement sa main dans la sienne, ses jointures sous tes doigts. Tu l'attires contre toi, pose ta tête sur son torse, en ravalant ta salive. Tu ne te rendais même plus compte de ce que tu écrivais. Vraiment, ton cahier était un traître.

Avec toi je suis heureuse.

Connard de carnet.
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