Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
poufsouffle
1189 pts
serpentard
918 pts
serdaigle
661 pts
gryffondor
612 pts

l'unité
203 pts
ligue des sorciers
223 pts

Caesius ▬ fondatrice retirée
Viridus ▬ administratrice
Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
Flavian ▬ modératrice



 
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What if you didn’t run away, this one time ? #FALVUPSI (terminé)

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Mer 26 Mar - 14:38


Fin de septième année - survolez l'image


Les jours se comptaient d'ici la fin de l'année. Certains pleuraient à l'idée de quitter le château ; d'autres bénissaient le ciel d'enfin prendre leur envol dans leur vie indépendante et morne. Toi, tu ne savais pas encore réellement. Cela faisait quelques semaines qu'un vide pesant s'était installé sur ton être, anéantissant toute pensée, quelle qu'elle soit. Tu n'aimais pas le changement ; tu n'aimais pas la perte des repères, imaginer en refaire d'autres, ailleurs. Tu n'aimais pas faire face à l'inconnu, valise à la main, paupières plissées pour en trouer le brouillard opaque. Ne pas savoir t'angoissait. Te retrouver dans l'incapacité de contrôler ton futur jetait une nappe d'ombre sur ton visage déjà trop apathique, ternissant tes iris d'un voile de crainte. Tu avais peur. De ce qui allait se dévoiler de l'autre côté, des portes qui se fermeraient à tout jamais. Tu avais peur. D'oublier ce que tu ne voulais pas, de retenir ce qu'il fallait oublier.
Ta tête était pleine d'incertitudes.

Upsilon t'avait donné rendez-vous dans le parc au crépuscule ; le couvre-feu était déjà passé depuis longtemps, mais ton patronus envoyé en éclair0eur t'avait appris que la voie était libre ; discrète et vive comme une ombre, tu te coulais le long des murs glacés, ton dos pressé contre la pierre, évitant les animaux des professeurs en constante divagation, fondant ta silhouette menue avec l'obscurité. Il ne te fallut guère longtemps pour déboucher sur l'étendue herbeuse, tes pieds nus folâtrant avec l'herbe humide de rosée. Les chaussons n'avaient jamais été pour toi.
Spectrale, tu traversais le parc d'un pas hâtif avant de te noyer sous les ramures protectrices des arbres de la forêt interdite. L'humus exhalait une odeur délicieuse de sortie interdite, invitant l'imagination à tourner et les langues à se délier. Tes doigts coururent un instant sur l'écorce vermoulue de quelques trucs épais, puis tu te laissais choir sur une énorme racine, patientant après le brun. Tu n'avais aucune idée de la raison qui lui avait fait t'inviter dans les bois à une telle heure ; sans doute aurais-tu eu des centaines d'hypothèses en temps normal. Mais là, c'était différent. Ton cerveau tournait à vide.
A l'image de ton futur proche.
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Mer 26 Mar - 15:36



What if you didn't run, this one time ?

Falvie ▬ Upsilon




Tu les voyais tous. Rire, pleurer. S'embrasser. S'enlacer. Tu les entendais ces promesses. Celles qui implorent de ne jamais se quitter, de garder un contact. Un lien. Et tu voyais déjà l'éclat d'une nostalgie futur briller dans certaines prunelles. Les tiennes étaient ternes, empoisonnées par la fatigue qui se lisait sous tes yeux. Qui aurait pu croire qu'à cause d'une fille, Morphée te tournerait le dos. Il y a quelques années, jamais tu n'aurais pensé cela possible. Tu te voyais libertin. Nullement enchaîné à une quelconque relation. Mais, voilà. Certains plans sont fait pour être capotés. Et le tien en faisait parti.
Certains se posaient la question cruciale du ''que ferais-je demain ? Une fois sorti de l'école ?'' Les chemins étaient diverses, la liste de possibilités longue. Et toi, tu ne savais pas. Jusqu'à maintenant. Le secret de Falvie t'as ouvert les yeux. Tu sais désormais quelle direction prendre. Tu espères juste avoir les épaules assez solides pour supporter tout ça.  

Un coup d’œil sur l’horloge. C'est presque l'heure. Alors tu te lèves, totalement incertain. Tu chancelle, quittant la salle commune des Gryffondor. Tu t'arrêtes une fois dans les escaliers. Deux fois. Trois fois. Hésitant. Ce rendez-vous donner à Falvie t'angoisse. Te stresse. Te rend d'humeur morose. Ton futur se décrira ce soir. Mais, il reste incertain. Brouillé. Et peut-être compromis. Cette idée te bouleverse. Tu l'effaces, la gomme, la fait disparaître.
Tu finis par sortir de l'école, ayant pris toutes les précautions pour ne pas te faire repérer. L'air frais te fait du bien mais, tu ne t'attardes pas. Tu parcours les allées, sentant cette boule de nervosité et d'angoisse croître dans ton estomac. Sensation nouvelle. Tu ne sais pas trop comment gérer la chose. Mais, il est trop tard pour faire demi-tour. Alors tu avances. Tu avances...

Elle est là. Assise sur une ronce, presque par terre. Ses pieds nus frôlant le sol et la boue. La terre morte et les feuilles défraîchies. Cette vision te tire un sourire. Aussi loin que tu te souviennes, elle a toujours préférer se balader sans chaussures quand ça lui était possible. Et même dehors elle reste fidèle à ses envies. Elle ne t'as pas encore vu. Tu en profites alors pour la détailler, essayant de te conforter dans ton choix. Tu te sens soulagé. Elle est là. Ne t'as pas posé de lapin. Mais, c'est insuffisant pour calmer ta nervosité. Tu n'es pas sûr de toi. Et cela faisait longtemps. Ta main s'écrase sur ton visage alors que tu inspires profondément, relâchant tout tes muscles, tentant d'ignorer le sang qui bat à tes tempes comme un avertissement. Ne fais pas ça. Recules. Vas-t-en. Mais, tu t'avances. Et tes pas attirent son attention.
Débarrasse toi de tes angoisses. Remets en place ce masque impassible. Aller, du courage. Dis lui quelque chose. Quelque chose qui te ressemble.

« Tu es en avance. » Ton visage se fend d'un sourire. Contrôle. Rester calme. « Pressée de me voir ? »

Futilités. Mais, il te faut encore un peu de temps pour te lancer. Juste un peu de temps.  





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Mer 26 Mar - 16:07


Fin de septième année - survolez l'image

Le silence n'était brisé que par les rares cris d'animaux, et le feutrement doux des branches d'arbres se balançant de concert, agitées par une brise invisible. Réchauffée d'un simple gilet, tu n'avais pourtant pas froid ; tu n'étais ni une fille de la terre, ni une passionnée de la nature mais elle t'avais toujours semblé plus proche, plus accueillante que les murs froids du château, ou l'écran inexpressif des appareils moldus. Bercée par leur chanson nocturne, tu n'eus pas grand mal à discerner les bruits de foulées en approche ; certainement Upsilon, à moins qu'il ne s'agisse d'un adulte venant la faucher pour quelques heures de colle supplémentaires. Fouillant les environs du regard, tu cherchais à localiser le brun. Il ne devait pas être loin, mais se terrait dans un coin, peut-être à l'observer, à moins qu'il ne fomente un sale coup – où elle finirait inéluctablement vautrée dans les fougères humide, des feuilles plein les cheveux, devenue nymphette des sous-bois pour quelques secondes.

« Tu es en avance. » Un sourire releva les commissures de tes lèvres alors qu'il paraissait, un sourire aux lèvres. Cependant, après des mois et des mois à le côtoyer tous les jours, il ne te fallut pas longtemps pour comprendre que quelque chose clochait. Tout ne s'était pas passé comme prévu, ou le brun avait failli se faire surprendre – toujours était-il qu'il semblait plutôt stressé. « Pressée de me voir ? » Toujours aussi modeste. « Je crois que je te vois assez tous les jours pour faire une overdose, en fait. » Oui, voilà. Tu allais mourir par intoxication Upsilonienne. Surdose. Une belle mort. Si une mort pouvait être qualifiable de belle.

Tu relevais la tête et un sourcil, à présent dévorée par une curiosité justifiée : pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ? « Qu'est-ce que tu voulais ? » Tu embrasais la forêt d'un regard circulaire avant de suggérer, pas franchement emballée : « Envie de nouvelles expériences ? » Non parce que s'il voulait s'envoyer en l'air dans la forêt interdite avant de lui dire adieu à jamais, il aurait pu prévenir. Que tu te prépares mentalement. Ou que tu repousses à plus tard, parce que tu n'étais absolument pas d'humeur badine, loin de là.
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Mer 26 Mar - 19:09



What if you didn't run, this one time ?

Falvie ▬ Upsilon




Elle se retourne. Et pendant un bref instant, tu vacilles, hésitant encore sur tes propres intentions.
Son sourire fait écho au tiens. Mais, il semble plus serein. Moins marqué, crispé par l'angoisse. Tu l'envie pour cette insouciance. Ce calme qui émane d'elle. Elle ne s'attend certainement pas à ce qui va suivre. Et tu faiblis. Craignant sa réaction. Oh si elle savait le torrent qui frappe contre tes tempes. Qui tambourinent contre ta poitrine. « Je crois que je te vois assez tous les jours pour faire une overdose, en fait. »  Mais non. Voilà. Elle ne sait pas et elle plaisante. Son attitude aurait pu te rassurer mais, tu crains que ça ne soit la dernière fois que ses lèvres s'ouvrent pour s'adresser à toi. Tu ne réponds rien alors que d'ordinaire un ''Pas assez à mon goût'' t'aurais échappé. Mais tu te tais et tu t'avances. « Qu'est-ce que tu voulais ? » Curieuse. Elle hausse un sourcil. Soutenir son regard commence déjà à devenir difficile. Alors qu'est-ce que ce sera, après ? Vas-tu baisser les yeux ? Contempler le triste spectacle des feuilles agonisant à ses pieds ? Et t'effondrer, mourir pour les rejoindre ?
C'est tellement... Tellement pas toi.

« Envie de nouvelles expériences ? »
Dans le genre réplique trop bien placée, elle fait mouche. Tu te figes. Oh si elle savait. Mais, non. Encore une fois, elle ne sait pas. Tu entends son sous-entendu. Et tu t'autorises un sourire en coin, secouant la tête. « Tu es insatiable, Hollyn. » S'envoyer en l'air au milieu des arbres à la carrure menaçante et des feuilles mortes, c'est franchement romantique. Mais, aussi plaisante soit cette idée, tu n'es pas là pour ça. Et tu le regretterais presque. Quoique... le ''presque'' tu l'envoies à la poubelle.

Un flot d'images se répercute soudain dans ta tête. Tu revois les bons moments, et les mauvais. Les disputes et les réconciliations – la plus part faites sur l'oreiller. Le nombre de fois où tu l'as désiré rien qu'en la regardant se lever. Rien qu'en croisant son regard. Y avait pas besoin de mots. Cette connexion s'était faite d'elle même. Évidente. Il y avait aussi ton besoin maladif d'avoir une emprise sur elle. Ta jalousie, ta possessivité. L'idée qu'elle puisse voir ailleurs t'étais insupportable. Tu voulais la contrôler. Et aussi loin que puissent remonter tes souvenirs, elle ne s'en était pas vraiment plainte. Et il y avait eu sa maladie. Son aveu. Difficile à avaler. A comprendre. Mais, voilà, tu t'étais fais à l'idée, ressentant en plus, un besoin de protection.
Elle est à toi. A toi. Rien qu'à toi. Et tu voudrais que ça le reste. Pour toujours.


Tu réduis la distance qui vous sépare sans oser prononcer un mot de plus. Tu tends la main, paume ouverte. La sienne vient s'y glisser. Doucement. Et tu refermes ta prise. Ton pouce effleurant sa peau en une caresse éphémère.
Tu l'aide à se mettre debout et elle se plante, devant toi.
Inspiration.
Ton regard se fige dans le sien.
Ton visage est sérieux mais, tiraillé.
Tu as fais ton choix. Pris ta décision. Il est temps de s'armer de courage et d'affronter son regard inquisiteur.
Carpe Diem.

« Épouse-moi. »

Deux mots. Parce que les longs discours mielleux, tu les laissais aux autres.
C'est dit. C'est fait. La bombe est lancée. Mais, elle roule, prête à exploser.
Dans le genre déclaration, on aura vu plus délicat. Plus rose. Plus romantique. Là, ça ressemblait à un ordre.
C'est tellement décalé. Ça ne te ressemble pas. Et pourtant tu es sérieux. L'un âgé de 19 ans, l'autre atteignant les 18 printemps. Mais, si l'évidence est là, pourquoi attendre ?
Tu t'attendais à sa réaction. A son regard changeant. Oui heen... elle ne l'avait pas vu venir. Comment aurait-elle pu ? Toi, le libertin, désirant finalement qu'on lui attache une laisse autour du cou.

« Sept jours. Je t'attendrais ici dans sept jours. A la même heure. Réfléchis. J'attendrais ta réponse. »

Sept jours. Une semaine. Soit, la veille même de cette fin d'année. Histoire de la clôturé en beauté. Ce délais que tu lui accordes n'était pas prévu. Pas du tout. Mais, finalement, tu pensais que pour une fois, tu pourrais lui accorder du temps. Même si tu sais que durant cette semaine, tu allais morfler. Psychologiquement.
Et si après ça, tout allait changer ? Et c'est bien ça qui t'angoisse. Plus que le reste.

Tu déposes tes lèvres sur sa joue, l'embrassant sans aucune brusquerie. C'était tendre. Trop peut-être mais, cruellement approprié. Et tu tournes les talons, disparaissant dans l’obscurité assurée par la nuit et les arbres.

Sept jours.
Sept.

 





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Jeu 27 Mar - 0:39


Fin de septième année - survolez l'image

{ musique swag emotionelle }

La forêt était rassurante – elle l'avait toujours été. Si l'eau et le feu semblaient être des éléments agressifs, sur qui personne ne pouvait compter, la terre avait toujours cette douceur maternelle, cette aura protectrice qui calmait les cœurs les plus ardents et inspirait les poètes en mal de vers. Les plantes étaient le symbole parfait de l'inactivité première, de la torpeur régénératrice que l'ennui ne pliait jamais. Cette foret, même si qualifiée de dangereuse, était aussi calme que tu étais agitée ; la terre étouffait le feu qui crépitait continuellement en toi, et absorbait l'eau tumultueuse qui brassait tant d'idées dans ton crâne, et allumait des tempêtes océaniques au sein de tes iris d'un bleu profond. C'était peut-être pour ça que tu aimais être au milieu des arbres ; ils absorbaient l'ire de ton être tout entier pour la distiller sous la forme d'un parfum vaporeux, nimbant ton corps hérissé d'épines fictives d'un écheveau de coton. Le héron devenait furet. La vipère se muait en orvet. Le tumulte faisait place à l'austérité.
Upsilon avait bien choisi son lieu.

Placée au milieu des pierres glacées du château, entourée de meubles polygonaux aux angles abrupts, aux arrêtes tranchantes, ton être n'aurait pas adopté cette tranquillité d'âme, ce mode de pilotage automatique pendant que l'esprit se régénère. Tes yeux auraient effleuré maintes et maintes fois chaque objet se trouvant dans le sol, lui trouvant mille et une histoires et bien plus d'utilisations insolites. Tu aurais cherché, dévorée par la curiosité, ce qui l'avait fait se décider à te donner rendez-vous, alors que tu te glissais dans ses draps au minimum une nuit par semaine, parfois pour le simple plaisir de coller ton corps au sien, de sentir ses bras t'enlacer, son souffle caresser ta peau. Pour cette impression de félicité qui se dégageait de chaque étreinte, pour le silence soudain sur toute l'étendue herbeuse de son crâne, continuellement ravagée par des bourrasques hurlantes. Non, cette fois il s'agissait là d'un rendez-vous, qui annonçait quelque chose de plus secret, de plus interdit... Ou peut-être de plus officiel.

Il se tenait face à toi, un sourire de façade pendu aux bout des lèvres, les iris pétillants, comme à chaque fois qu'il te voyait. Tu t'étais souvent demandé pourquoi il avait cet éclat soudain dans le regard, cette flamme intense, blanche comme le métal chauffé par les braises, aussi fugace qu'éclatante. Peut-être était-ce le désir. La passion sous la forme d'une dague irisée. Peut-être s'agissait-il également d'une joie malsaine, incomprise de tous, à l'idée d’être tien comme tu étais sienne, qu'il te possédait comme on possède un objet, d'avoir des droits sur toi à l'instar des ordres que tu pouvais lui donner, et dont la seule réponse acceptable était « oui ». L'amour, tu y avais songé sans y croire. L'amour, c'était une utopie, un mot créé sur mesure pour un concept qui rassurait les plus jeunes, enhardissait les adolescents et dépitait les plus vieux. L'amour, ce n'était qu'un mélange de désir purement physique et de tendresse affective. C'était l'attachement envers un corps mais également envers un esprit. C'était trop de choses, banalisées sous l'enveloppe trompeuse de cinq lettres, que chacun pensait trouver au pas de sa porte. L'amour, il te remplissait peut-être, tu n'en savais rien. Il le guidait sans doute, personne ne pourrait jamais l’éclaircir. Mais tu savais une chose, et cette chose-là te suffisait. A ses yeux tu étais unique. Et ce mot seul faisait office de la plus belle déclaration au monde.

« Tu es insatiable, Hollyn »

Tes lèvres tremblèrent sans s'ouvrir sur un sourire, aussi minime puisse-t-il être. A présent, tu la sentais belle et bien, cette tension dans ces muscles, cette angoisse ancrée dans le moindre mouvement de son faciès divin, imprimant sa marque au creux de ses commissures et dans l'ombre d'une paupière, cette boule, énorme, qui devait s’appesantir entre ses côtes et gonfler pour emplir tout l'espace de son œsophage, rendant toute déglutition difficile, voire impossible. Son malaise te traversait comme si un quelconque fil vous avait relié, antenne réseau que tu étais devenue, véritable éponge à émotions qui enflait au mur et à mesure que son trouble augmentait. D'ordinaire, tu n'étais pas sensible à ce genre de manifestations ; à vrai dire, les problèmes sentimentaux de tes pairs t'affectaient aussi peu qu'un chaton se souciait de la fin dans le Tiers-Monde ; cependant, comme avec toutes les choses que tu avais pu partager, avec Upsilon, c'était différent. Tes heures passées à observer le monde se révélaient finalement utiles dans la mesure où tu étais capable de ressortir tes connaissances pour définir si le brun était joyeux sans l'afficher, si une réplique l'avait réellement blessé ou s'il masquait une tristesse intense, une détresse sans nom qu'il ne désirait pas communiquer. Tu analysais pour créer des synthèses, et son sujet d'étude favori, c'était lui. Ce fils élevé chez les rouges – les prétendus ennemis – qui avait certainement une chose importante ou très gênante à te dire. Peut-être même les deux. Et comme n'importe qui, tu souhaitais que la nouvelle soit bonne, ou au moins, « pas trop grave ». Tu le devinais tendu comme un arc sur le point de se rompre, alors tu levais les yeux, adoptant une attitude calme, à l'inverse de la tienne, auditoire poli n'attendant qu'une seule chose : que le rideau se lève et que le présentateur se mette enfin à parler.

Les mots semblent se bousculer dans sa bouche, roulant sur sa langue bombée, collant contre les muqueuses séchées par le stress sans pour autant franchir la barrière de ses lèvres. Ses prunelles incandescentes sont braquées sur toi, projecteur de lumière noire qui semble concentrer une attention brûlante en un seul point, véritable irradiation, tant et si bien que tu ressens comme une brûlure sur ton épiderme offert à ses caprices de délicieux tortionnaire. Chaque seconde qui passe, silencieuse, ne fait qu’appesantir l'ambiance forgée dans l'absence de paroles, et tu devines l'étau se resserrer autour de toi, le poids de la situation s'attarder sur tes frêles épaules pour y peser de plus en plus, comme menaçant. C'en est tel que tu serais à deux doigts de relever le nez pour y découvrir une énorme épée de Damoclès léviter au dessus de sa tête ébouriffée, de la tienne aussi, qui sait. S'agit-il d'un secret si dangereux ? Aurait-il fait quelque chose qui pour une fois, ne se cacherait pas derrière le pardon miséricordieux d'un quelconque adulte ? Tes incisives se plantent dans la chair pale de ta lèvre inférieure, créant une infime douleur qui te ramène au présent. Aussi calme puisse être la forêt, elle ne semble pas capable d'apaiser ton esprit débordant d'imagination, qui se manifeste en théories improbables juque aux hypothèses bien trop nombreuses pour être triées.

Tu vois son bras qui se relève, lentement, pendant qu'il avance encore, raclant du bout de ses semelles le tapis de feuilles mortes, retournant l'humus odorant qui exhale un parfum de printemps, ne te lâchant pas un seul instant du regard. Sa main se tend, et c'est comme une invitation qu'il te propose, te laissant le choix de l'accepter ou non, décidant que ce soir, les choix que tu feraient seraient tiens. Tu ne savais pas à quel point cette remarque pouvait s'avérer vraie. Pas encore. Ta paume caresse la sienne lorsque ta main rejoint celle du bien trop mystérieux brun, docile oiseau de chair dont il s'empare avec délicatesse. Ses doigts se referment et il recule d'un pas, tendant ton bras afin que tu te relèves, donnant encore plus à ce cérémonial des allures d'univers alternatif. Pourquoi ces manières ? Pourquoi ce regard ? Pourquoi ce silence, ce stress, ces non-dits ? … Pourquoi tout ça ? « Parce que » semblait la seule réponse probable. Et puis...

« Epouse-moi. »

Tu attends la suite. Les secondes s’égrènent, s’égarent. Douloureuses. Il n'y en a pas.
Le silence perdure, pendant que l'information fait sa route dans ton crane. Pénètre les circuits nerveux. Transforme le sang en mélasse, alors que ton cerveau embraye dans le vide. Épouse moi. C'est si cliché. Épouse moi. C'est trop surfait. Et pourtant, le dénouement n'arrive pas. Le rire ne clos pas la blague, le sourire n'appuie pas la plaisanterie. Il n'y a rien que ce regard, presque déchirant. Cette question en suspens qui ne parvient pas à frayer sa place dans le mucus gras d'incompréhension totale qui bouche tout ton réseau sanguin. Il n'y a rien, pour l'instant. Rien que cette vrille qui tourne au ralenti, s'approchant peu à peu de sa frêle silhouette. Pour la transpercer dans une mydriase accentuée.

« ... Quoi ? »

Tes articulations sont coulées dans du béton. Tes mâchoires s'actionnent avec difficulté, comme si le cartilage s'était solidifié pour devenir os à part entière. Tes pupilles, dilatées, mangent la totalité de l'iris lapis-lazuli. C'est une plaisanterie. Tu as forcément du mal entendre. Et l'incompréhension dans ton regard se heurte à l'espoir dans le sien. Un mur lisse qui te renvoie ton reflet, les traits tirés, plus livide que jamais. Tes doigts se crispent en un tic nerveux, éraflant la chair d'estafilades superficielles qui ne saignent même pas. Ton corps est à présent tendu, et tout ton être te hurle de partir au galop. De t'enfuir pieds nus dans la forêt interdite s'il le faut, te percer la chair tendre de tes mollets des ronces et des pierres qui ne manqueraient pas de décorer ton chemin d'échappée belle. Chaque respiration te semble laborieuse, comme si l'eau emplissait tes poumons. Ton souffle est court, précipité. Tes dents serrées, tellement qu'elles pourraient presque se briser les unes contre les autres. Tu ne comprends pas. Tu ne LE comprends pas. Cette envie soudaine. Désespérée. Comme si Poudlard était un chapitre dans ton livre, dont il faisait partie et disparaîtrait à la prochaine page tournée. N'était-il pas assez intelligent pour comprendre ? Tu n'avais pas besoin d'anneau, de cérémonie, de bijoux ou même de liens pour rester avec lui ; tu voulais être à ses côtés parce qu'il te ressemblait, parce qu'il partageait la même vision de la vie que toi, parce qu'il était tout ce que tu aimais dans un condensé de mystère et d'érotisme. Parce qu'il avait su se rendre indispensable. Parce que la vie était morne sans lui. Parce qu'il était ta bouée lorsque tu faisais naufrage. Parce que tu ne pouvais pas partir en te disant que tu ne le reverrais plus jamais, que tu ne partagerais plus ses regards amusés et n'entendrait plus son rire cynique mais si tendre en même temps.

« Upsi... »

Mais tu n'avais même pas vingt ans. Tu ne savais pas ce que le futur te réservait – si tu allais tout oublier un jour, à vingt-cinq ans, en te croyant en première année à Poudlard. Tu ne savais pas si lui, hors du circuit scolaire, allait changer de caractère, endurci par la vie d'adulte, oubliant l'insouciance de l'adolescence. S'il allait être différent. Si toi, tu allais l'être. Si tu le supporterais tous les jours, pendant des infinités de semaines composant des infinités de mois pour des infinités d'années... Ou pire, si lui allait te supporter. Si la monogamie lui suffirait. Si il n'irait pas voir ailleurs, et si tu serais capable de lui pardonner, de continuer de le voir, de lui sourire en sachant qu'il t'avait trahi pour une poitrine généreuse ou un sourire trop aguicheur. Tout pouvait changer. Rien n'était fait, au contraire, c'était un véritable renouveau, une naissance mentale et sociale, où tu passais de bourgeon à fleur. Et si tu voulais qu'il soit à tes côtés, tu ne voulais pas avoir ce sac de peur vissé aux épaules pour tes premières années. Tu avais déjà trop d'angoisses à gérer, à cataloguer, à traiter et à masquer aux yeux de tous, et il ne devait définitivement pas en faire partie.

« Sept jours. Je t'attendrais ici dans sept jours. A la même heure. Réfléchis. J'attendrais ta réponse. »

Il avait sans doute senti le refus venir. Et toi, tu n'avais pas encore le courage de lui dire que c'était de la pure folie. Qu'il était encore un gamin qui ne savait rien de la vie. Que tu n'étais pas si facile à vivre qu'il voulait bien se l'imaginer. Que tu vivais dans la peur constante de l'oubli, et que ta peur la plus tenace n'était même plus d'oublier qui tu étais ; c'était de l'oublier Lui. Et là, tu avais peur. De le perdre en refusant. De te perdre en acceptant. Tu avais peur. D'être une de ces pauvres connes qui s'imaginent avoir trouvé l'amour de leur vie pour se leurrer d'une façon tellement pathétique qu'elle n'en était même plus drôle. Tu avais peur. D'être réduite à une vie que tu ne voulais, prisonnière d'un libertin qui les voulait toutes sans pour autant te laisser partir. Tu avais peur. De faire un choix, et de l'assumer toute une vie. De traîner tes regrets comme un boulet à ton pied, et de rester dans le passé en méditant sur des « si j'avais su »

« ... ouais. »

Tu n'as pas besoin de plus de temps. A vrai dire, les arguments sont là et ils sont vrais. Ils pèsent dans la balance alors que de l'autre côté, il n'y a que des a-priori, des théories fumeuses que rien ne peut valider. Mais tu n'oses pas. Tu sens ses lèvres effleurer ta joue, et tu ne bouges pas d'un iota, écrasant ta langue entre deux molaires pour ne surtout pas laisser filtrer la moindre émotion. S'il y en a bien une, omniprésente, c'est la détresse. De le décevoir. De le perdre avec un refus. Et plus que jamais, tu as envie d'être faible, de t’asseoir par terre, de replier tes genoux contre ta poitrine et de pleurer comme une gamine. Il ne le sait pas, mais ce chaste baiser sonne comme un baiser d'adieu. Quelque chose de délicat et d’infiniment triste. Et c'est trop douloureux ; ton corps semble se fissurer à chaque battement de cœur, et tu crains de t'affaisser en une masse informe de poussière éplorée. Des conneries, tu en as dit des tas, tu en a fais tout autant. Le blesser lui, vraiment, n'est arrivé qu'une seule fois. Et tu pensais que ce serait la seule. Que la douleur sourde d'une blessure ouverte, béante, qui ne guérirait jamais, resterait la seule vous séparant. Mais visiblement, il faut que tu en crées une nouvelle. Que tu plonges tes griffes dans ce cœur gonflé d'espoir encensé pour y faire couler tout le refus que tu pourrais transmettre. Et qu'importe si les larmes viennent humidifier la plaie ! Ce sera ton choix, et cela restera ton tribut. Et au fond de toi, tu sais bien qu'il n'oubliera jamais ce soir-là. Celui où il t'a ouvert son cœur et où tu lui a tourné le dos.

– – – – – – – –

Parfois, tu te rappelles encore de ce soir là, et des jours qui ont suivi. Ils se mêlent tous dans une même danse, un mélange uniforme de scènes qui se ressemblent toutes. Si chaque battement de cœur dans la forêt t'es resté avec la même fidélité, les jours suivants, puis les semaines ne se résument qu' à un seul mot : le néant. Tu te rappelles encore avoir quitté la foret interdite, longtemps après qu'Upsilon soit parti. L'aurore pointait à peine lorsque tu avais gagné le château, après avoir passé des heures, silencieuse, statique, assise sur cette même branche basse sur laquelle tu t'étais posée avec insouciance. Et les heures qui défilaient sans que tu ne bouges, témoignant de ta qualité d’être vivant que grâce aux frémissement infimes de tes paupières, humidifiant des yeux secs qui avaient laissé échappé quelques larmes pudiques de frustration. Tes ongles s'étaient enfoncés dans tes paumes et tu avais retrouvé tes mains poisseuses de sang. Cela ne t'avait pas affecté le moins du monde. La douleur physique n'était plus rien comparé à ce que tu avais ressenti, et quelques filets de sang ne possédaient pas assez de pouvoir pour t'arracher à ta désolation intérieure. Tu te souviens très nettement t'être enfermée dans le dortoir des Serpentard pendant les premiers jours de la semaine, désespérément mutique, passant tes jours allongée sur le couvre lit à fixer le plafond. Tu n'avais pas mangé, et tu n'avais même pas éprouvé l'envie de le faire. Mais le dortoir résonnait trop d'une joie empressée que tu ne partageais pas, ou plus, et une nuit, tu t'éais enfermée dans l'une des salles de classes désertées dans les cachots. Tu t'étais allongée par terre, le dos contre le sol glacé, et avait repris ta monotone méditation.

Tu ne te souviens plus vraiment si tu avais pensé, à vrai dire. Avec le recul, tu imagines plutôt que tu avais fixé le plafond pendant cinq ou six jours, prisonnière d'une torpeur qui te préservait de la dévastation. Cela n'avait été bien sûr qu'un prétexte pour ton esprit afin d'éviter le brun. Tu avais eu besoin d'une excuse pour ne pas assumer tes choix, et tu t'étais peut-être convaincue d'être véritablement traumatisée par cette négation qu'il te faudrait bien prononcer. Le soir du rendez-vous... Tu ne t'en souviens pas. Véritablement pas. Et a chaque fois que tu y penses, tu ignores si tu l'as simplement rayé de tes souvenirs, ou si c'est ta maladie qui a rayé cette portion de ton esprit. Ce soir-là, alors qu'il attendait, avais-tu décidé de le fuir pour ne pas affronter sa déception ? Ou le mal t'avait-il rattrapé, et à défaut d'oublier le brun, s'était vengé sur le moment le plus important de ta vie ? Tu étais condamnée à t'en souvenir, et à ignorer ce qui s'était passé ce soir-là. A regretter comme tu l'avais craint. Cependant, une chose était sure : tu n'avais plus jamais revu Upsilon à partir de ce moment là.

« Trésor ? »

Ce baiser tendre sur la joue, avait été le dernier des adieux.

« Falvie ? »

T'arrachant à tes pensées, tu tournes la tête, quittant des yeux le cadre photo suspendu sur le mur nacré. Quelques battements de paupières te remettent les idées en place et tu reviens au présent, là où le soleil passant par la fenêtre te nimbe d'un halo doré. La chaleur engourdit, c'est bien connu. Cette fois, elle t'a mené plus loin que prévu. Relevant la tète, un sourire d'excuse aux lèvres, tu braquais ton regard vers l'homme qui venait de rentrer. Légèrement ébouriffé, un rictus crispé collé aux lèvres, il semblait plutôt nerveux, mais le regard qu'il lui lança lui fit comprendre qu'il était content d'être rentré. Enfin à ses côtés.

« Mon patron vient dîner ce soir... »
« Quoi ? T'aurais du me prévenir plus tôt ! »

Il se retourna pour accrocher son manteau, contrit.

« Tu sais bien que... »
« T'en fais pas. Je vais bien trouver quelque chose à faire. Ou alors tu te débrouilles, c'est ton patron... » suggérais-tu, plissant les yeux, mutine. Oui. Tu pouvais t'asseoir en travers sur un fauteuil, la tête sur un accoudoir et les jambes traînant sur l'autre, et le regarder trimer en se demandant ce que « faire un roux » voulait dire. Oui, tu aurait pu t'en délecter, amusée, lui donnant des ordres arbitraires pendant qu'il te toiserait, faussement rancunier, en t'expliquant à quel point son patron serait ravi d'avaler une croûte noircie et craquante à souhait. Mais après les pensées qui t'avaient traversé l'esprit, tu avais besoin de bouger, de t'occuper à autre chose.
Et puis, Derek n'avait jamais été doué en cuisine.
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Jeu 27 Mar - 13:52



What if you didn't run, this one time ?

Falvie ▬ Upsilon




Souvenir.
Obscurité.
Solitude.


S.O.S



Tu t'en souviens, n'est-ce pas ? De ce jour, cette nuit où tu t'étais décidé. Rien n'avait été facile. Et pourtant... tu t'étais lancé avec un mélange d'espoir et de peur terrifiante. Cela avait marqué ton visage, tirant tes traits en un portait d'homme en détresse. Oui, c'était évident. A tes yeux. Bien qu'à ceux des autres, c'était bête. Ridicule. Horriblement déplacé. Tu aurais pu attendre. Mais, non. C'est ironique. Tu as toujours été du genre patient. Mais, pas avec elle. Jamais avec elle. C'était discret mais, tu avais changé. Un peu. Pas énormément. A qui en vouloir ? A elle ? Pour être aussi unique ? Pour te forcer à agir sans attendre ? Désirable qu'elle était, elle t'aveuglait. Ou à toi ? Parce qu'au final, tu étais faible.
Le résultat est le même.
Tu as tout gâché.


Tu voulais tout partager avec elle. Tes joies et tes peines. Ses joies et ses peines. Partager bien plus qu'un simple lit. Qu'une chemise ou qu'un caleçon qui sait. Être là pour la soutenir. Éloigner sa maladie de son esprit. Coller des poste-it un peu partout, juste pour l'embêter. Et pas parce que tu avais pitié.
Tu voulais l'écouter t'insulter. Répondre par un sourire et la laisser à bout de nerf juste par pur plaisir. Avant de revenir à la charge. L'emprisonner dans ton étreinte. Savourer son parfum. Goûter encore et toujours à la saveur de ses lèvres. Et te réveiller auprès d'elle. La regarder flotter dans un vêtement qui n'était pas le sien.
Tu voulais rire avec elle. Vivre avec elle. Respirer avec elle.


Tu les ressens encore. Ton cœur piétiné. Ta fierté bafoué. Homme déchu parmi les autres. Toutes ces sensations déchirantes. Tout ça...
Quand elle n'est pas venue.
Et tu avais pourtant attendu. Espéré. Là, sur ta souche. Assis au milieu des arbres. Seul. Éperdument seul. Complètement abandonné. Tu avais même pensé – dans la grande confiance que tu lui accordais – que si elle n'était pas encore arrivée, c'était peut-être parce qu'il lui était arrivé quelque chose.
Mais, non.
C'était évident.
Et. Cruel.
Et tu revoyais l'éclat de peur briller dans ses prunelles. L'incompréhension. Et alors tu savais.
Elle n'était pas venue. Par choix.
Et toi, tu comprenais pas. Pas encore. Trop écorché pour mettre en place une seule pensée cohérente qui aurait pu expliquer son choix. Ta confiance avait été traînée. Méprisée. Car, malgré toutes ces promesses silencieuses et ces je t'aime tant attendus, elle n'était pas là. Et attendre ne servirait à rien.
Il y avait cette réplique à la con qui disait '' Tu brilles par son absence.''
Mais, elle, elle t'éteignait à distance.


Tu t'étais levé de cette souche, te dressant seul, presque solennelle au milieu de tout ce décor macabre. Le vent te sifflait aux oreilles comme un rire sardonique. Chaotique. Moqueur. Cruel. Et il te ramenait à la réalité.
L'inspiration fut longue. Poignante. Achevant tout espoir qui étincelait encore un peu. Comme si une lame pourfendait tes poumons et ton palpitant. A cause de cette vérité. Cruelle. Tant elle était claire.
Elle ne viendrait pas. Et toi, tu resteras seul.


La vue brouillée, les lèvres tremblantes, tu n'avais même pas laisser la colère t'emporter. Le chagrin et la détresse l'ayant écarté loin derrière.
Et ta main venait écraser ces quelques perlées salines qui dégringolaient sur tes joues, échappant à tes yeux. Cette couleur lavande qui d'ordinaire imprimait tes iris sillonnait sur tes joues. Marquant ta peau. Abandonnant leur foyer pour y laisser une couleur vide. Terne. Sans vie. Sans rien.
Tu n'avais pas pleuré depuis longtemps.
Et ça faisait mal.
Seigneur... ça faisait terriblement mal.


Upsi...
Tu en aurais presque ricané.
Car même à la toute fin, elle n'avait pas prononcer ton prénom. Pas entièrement.
C'était bête.
Mais, c'était important.
… C'était con.


Après ça, après cette semaine passée à te torturer mentalement, à t'inquiéter du fait de ne plus la voir en cours ni ailleurs, le dernier mot qu'elle avait prononcé, c'était un ''… ouais.'' Hésitant. Troublé. Elle savait peut-être déjà. Détentrice d'un savoir qui l'avait peut-être meurtrit elle aussi.
Inutile de s'étaler.
Tu aurait préféré un ''Oui.''

~~~~~~~~

« ...ieur Ash... ? »

Ta tête reposait dans ta paume. Ton coude sur le bois de ton bureau. Et tu fixait sans vraiment le voir, l'écran d'ordinateur te faisant face. Cette histoire, tu l'avais souvent ressassé. L'oublier était impossible. Tout simplement impossible. Tu te serais volontiers moqué de toi-même. Tu n'étais qu'un ado, elle aussi. Mais, tu était si sûr de ton choix. Si sûr de tes sentiments. Tu l'avais dans la peau. Mais, ce n'était peut-être pas réciproque.

Faut juste que j'oublie cette fille.
Faut juste que j'oublie cette fille.

La sortie de Poudlard fut une épreuve. Une éprouvante épreuve. Car tu savais qu'en franchissant une dernière fois ces portes, tu laisserais derrière toi une partie de toi-même.
Et tu la laisserais, elle.

Faut juste que t'oublies cette fille.

La fille qui t'avais rejeté une première fois.
La fille que tu avais désiré.
Qui avait cédé.
Ton amante.
Ton premier amour.

Oublies cette fille et sois heureux.

C'est en passe. Tu es en voie de guérison.

« Monsieur Ash ? »

« QUOI ?! » Tu aboies, une fois sorti de tes sombres pensées.

La jeune femme sursaute, triture ses doigts, visiblement gênée. Et tu ne fais rien pour l'aider, la toisant d'un regard mauvais.

« Euuh.. Le Dr. Locke m'envoie vous confirmer votre réunion de cet après-midi. »
« Très bien. » Tu conclus, agressif mais net, laissant la pauvre s'en aller en tremblant.

Tu consultes ton agenda, fronce les sourcils en réalisant que tu avais oublié le rendez-vous de ce soir. Tes journées se résumaient à ça. Réunions sur réunions. Ordres sur ordres. Depuis combien de temps n'as-tu pas touché à un bistouri ?
Tu souris. Qui aurais pu croire que tu serais à la tête d'un hôpital racheté par ta propre entreprise, et gérant un service de neurologie. Le gamin terrorisé par les aiguilles n'existe plus.


Il est 20h passé. Et tu te tiens devant cette charmante maison. Appartenant à l'un de tes employés. Tu soupires. T'aurais préféré passer la soirée ailleurs. Avec quelqu'un d'autre qu'un type du boulot.
Mais bon.
Tes pas se traînent jusqu'à la porte d'entrée. Tu desserres ta cravate, passes ta main dans tes cheveux et recourbes les doigts. Et puis, tu toques, serrant dans ton autre main, une bouteille de vin.





... *s'envapleurer*
By pandora

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Jeu 27 Mar - 15:42


Environ sept ans après Poudlard - survolez l'image



Ta vie avait tourné d'une façon que rien n'avait pu prévoir. Était-ce une chute libre ou une ascension fulgurante, tu n'en savais toujours rien, mais ton quotidien te convenait. Tu ne t'étais pas réfugiée dans les bras du premier homme venu, a vrai dire, tu les avais même fui, chroniquement, pendant longtemps. Refusant de faire la même erreur. Cherchant à retrouver celle qui n'avait pas encore connu Charlie, ambitieuse et persuadée de ne jamais s'attacher à un autre être humain qu'elle même. Tu avais essayé de colmater les trop nombreuses brèches avec la haine, puissante, corrosive, mais cela n'avait fait qu'empirer les choses ; au final tu n'avais été que plus triste qu'au départ, définitivement seule.

A vrai dire, c'était lui qui t'avais trouvé. Alors que tu errais au fond de ton être, créature famélique et acariâtre, réfugiée dans le travail pour éviter de trop penser. Tu étais journaliste scientifique, et tu avais du bosser sur un sujet qui méritait des connaissances que tu ne possédais pas entièrement ; on t'avait redirigé vers lui, peut-être volontairement, cet homme à peine plus vieux que toi, chirurgien depuis quelques années et excellant dans son domaine – la neurochirurgie – avec son sourire constant, rassurant, et ses yeux clairs qui n'avaient jamais connu les tempêtes de la vie. Il était serein. Douloureusement serein, persuadé que la vie méritait d'être vécue. Il n'avait rien connu, ou peut-être le cachait-il bien. Des ruptures amoureuses, des déceptions cruelles, des attaques hypocrites, il ne gardait aucune trace. Et c'était rassurant. A son contact, tu avais espéré revenir comme ça, un jour. Celle qui oubliait, véritablement. Qui se moquait du passé pour croquer dans le futur. Après tout, tu étais jeune, fraîche et jolie, mais la vie te paraissait grise avec un goût de cendres froides.

Il n'y avait aucun challenge. Le but n'avait pas été de le séduire, et n'était pas de le garder. Il t'aimait, d'un amour pur, loyal, un amour qui n'avait pas terni et que tu te savais incapable de lui rendre entièrement. Tu aurais aimé être ce genre de filles, ou le devenir. Ces filles qui sont joyeuses naturellement, et qui a vingt comme a quarante ans, sont des épouses parfaites, des amies dévouées et des mères aimantes. Mais tu n'étais pas comme ça. Tu étais née pour hair et pour griffer, pour faire couler le sang et te réjouir de la terreur des autres. Tu étais un monstre, caché sous le lit conjugal, qui pourtant avait cessé de sortir hors de l'ombre. Derek était l'homme idéal ; peut-être pas le tien, mais idéal cependant. Et comme il t'avait réappris à sourire, il te fallait rembourser ta dette, et être pour lui ce qu'il avait été pour toi. La balance était inégale, il le savait aussi bien que toi. Et le fait que cela ne le gène pas le moins du monde était d'autant plus représentatif de la dynamique de couple. Il allait peut-être réussir à te faire changer, au final. A faire tomber les écailles du serpent livide replié sur lui-même en une lente agonie, afin de révéler une autre créature, celle qui se cachait derrière un mépris immense pour soi et une tristesse latente, qui ombrait chaque regard et soulignait le plus petit rictus.
Le chirurgien méritait mieux. Et il n'en voulait pas.
Sa tendresse te rappelait continuellement à quel point tu ne la méritais pas.

« Tu comptes faire quoi ? »

Derek dans toute sa splendeur. Passé maître dans l'art de faire irruption quand les pensés douloureuses s'amalgamaient un peu trop. A croire que tu avais une expression franchement visible sur le visage lors de ces moments-là. Secouant légèrement la tête, tu chassais tes idées noires pour baisser le nez vers ce qui mijotait au bout de ta cuillère en bois. Le fumet t'aguichait délicatement les narines, c'était déjà un point remarquable.

« Euh. De la viande et des légumes. » Si cette chose avait un nom, tu l'ignorais.
« Ce sera parfait. »

Tu devais le détester au fond, avec une intensité douloureuse. Pour être aussi... Lisse. Parfait, justement. Pour être toujours content, et pour laisser la haine ou le mépris glisser sur lui sans que cela ne l'affecte. Peut-être avait-il trop souffert par le passé. Il était aussi mutique que toi à ce sujet lorsqu'il était abordé, alors tu te contentais de suppositions.

« Pourquoi tu l'as invité au fait ? Une promotion ? »

Il se tourna vers toi, une moue contrite peinte sur le visage.

« Ca fait bien six ans que je bosse pour lui, je ne l'ai jamais vu avec la même fille plus de deux jours d'affilée. Une fille blonde l'accompagne parfois mais c'est très rare. Je me suis dit que... »
« T'es vraiment... »

… Mais qu'est-ce qu'il foutait avec toi, bordel ?!
Des coups frappés à la porte te coupèrent net et tu fis volte-face pour t'occuper des derniers préparatifs culinaires. La table était mise, tu étais préparée, habillée simplement, comme pour recevoir un ami et non un patron peut-être millionnaire. Voire plus. Il avait fait la une de quelques numéros de presse témoignant de son succès, mais tu ne t'y étais jamais intéressée, peu encline à collectionner les potins de la petite bourgeoisie.

Dans ton dos, la porte s'ouvrit. La cuisine était attenante au salon, simplement séparée par un bar supportant une dizaine de bouquins et un vase, tu pouvais donc entendre les salutations d'usage pendant que tu coupais le courant sur la plaque thermique. Saisissant le saladier contenant les entrées froides, tu te retournais, affichant le sourire de circonstance.

« Bon- »




UPSILON




ASH.




????!!!


« ...soir »

Il aurait été très théâtral de lâcher le saladier et de l'entendre s'écraser à tes pieds. Mydriase. Arythmie. Apnée. Agonie.
Tu allais mourir.
Tu allais vraiment mourir, là maintenant.
Tu VOULAIS mourir. Plus que jamais.

Te retournant d'une volte face, tu lâchais brutalement le saladier sur le plan de travail avant qui ne te tombe des mains, les doigts gluants, sertis d'une sueur provoquée par le coup de stress. Et la surprise. Agitée de tremblements, tu remerciais le ciel d'avoir un Derek aussi bavard, qui occupait l'attention de.. Putain de bordel de merde ! Mais que ?! COMMENT ? Comment avais-tu pu vivre dans la même ville que lui sans le croiser ? Sans même soupçonner son existence ? Pourquoi Derek l'appelait(-il « mon patron » et non pas « Monsieur Ash? »
C'était...
Tu ne pouvais pas faire face à ça. Vraiment pas.
Et pourtant... Il n'y avait aucune échappatoire. Pas même une fenêtre entre eux et toi pour que tu y plonges – et si tu avais pu, tu l'aurais fait sans la moindre hésitation. Là, tu avais envie de plier les genoux et de t’asseoir par terre, à l'abri du bar en chêne, refusant son regard, reniant son existence.
Et lui ?!
Le savait-il ?!
Etait-il venu uniquement pour te rappeler à quel point tu étais misérable ? Tu n'avais pas besoin de lui pour cette tache, tu t'en sortais très bien seule !

Serrant les dents pour les empêcher de claquer, tu avisais la plaque thermique encore brunante et t'en servis sans réfléchir comme exutoire. Leur tournant toujours le dos, tu y appliquais tes paumes sans hésiter un seul instant, transférant toutes tes pensées vers cette douleur cuisante qui ne faisait qu'enfler. Peu à peu, les soubresauts de ton corps tout entier se calmèrent alors que ton esprit se focalisait sur la douleur et la meilleure façon de l'endurer.
Ton attente te parut infinie, pourtant tu ne laissais la chaleur te mordre que quelques secondes, alors que Derek babillait joyeusement, faisant écho aux monosyllabes d'un Upsilon ennuyé.
Upsilon.
Upsilon.
Upsilon.

Tu déglutis, et la salive sembla rester contre ta langue, refusant de passer la barrière de lithophage contracté par cette avalanche d'émotions. Ta surprise n'avait même pas duré deux minutes ; derrière toi, tu entendais la discussion s'amenuiser, et il était tant que tu fasses ton entrée.
Tu n 'étais pas prête.
Tu ne le serais jamais.
Enfonçant tes dents dans la chair que constituait ta langue, tu attrapais à nouveau le saladier opaque, qui camouflerait parfaitement la brûlure superficielle le temps qu'elle s'estompe, et tu te tournais vers le duo, franchissant la distance qui vous séparait, comme une suppliciée entre dans l'arène.
Oui, tu étais prête. Tu étais préparée à te faire bouffer par le lion. Si ce n'était pas ce soir, ce serait un autre. Un moment où il te choperait à part, devenue cette impie anonyme qu'il allait questionner.  Pour lui demander pourquoi elle n'était pas venue, ce soir là.
Pourquoi elle était avec un autre.
Pourquoi elle ne l'avait pas cherché.
Pourquoi elle ne l'avait pas contacté.
Pourquoi elle l'avait rendu si triste
Pourquoi elle avait foutu sa vie en l'air

Tu relevais la tête. Heurtant ton regard au sien. Priant pour qu'il n'y lise rien. Qu'il ne devine pas que tu avais souffert et regretté. Que tu ne l'avais pas oublié. Pour que la seule chose qu'il y discerne, ce soit ce putain de bonheur transcendant qui t'habitait.

« ... et ma compagne, Falvie. »

Qu'il te coupe la tête.
Qu'il en finisse.
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Ven 28 Mar - 11:09



What if you didn't run, this one time ?

Falvie ▬ Upsilon




Tu ne l'as jamais vraiment aimé. Ce Derek. Employé parmi les autres. Reconnaissable à ses cheveux épais, son nez imposant. Un type discret qui n'osait pas contredire le patron par peur de représailles. C'était peut-être la seule chose que tu arrivais à ne pas détester chez lui. Son côté naïf, serviable. Docile. Oh tu pourrais continuer longtemps, l'affubler d'adjectifs comme fidèle et discipliné. Comme le labrador en fait. Depuis le temps que tu le connais, il ne t'as pas fais une crasse. Restant à ton service. T'offrant chaque matin un sourire rayonnant, te donnant la nausée. Mais, tu répondais. Hypocrite que tu as toujours été. Tu as cependant toujours éviter de faire le premier pas vers lui. Et c'était ce dernier qui t'invitait à boire un verre après le boulot, persistant malgré le fait que tu déclinais, préférant une compagnie plus agréable. Et puis tu avais accepté, comme les rares fois où tu avais cédé, ne supportant plus son assistance au bout d'un moment.

Mais, c'était la première fois que tu te rendais chez lui. Et tu ne connaissais ni l'endroit, ni le quartier. En y repensant, tu ne t'étais jamais vraiment aventuré loin de ta zone d'habitation. Préférant ta ville tranquille. Tu parcourais quelques fois le pays pour des raisons professionnelles. Rarement personnelles. Tu avais évolué dans un monde qui n'était pas le tiens. Répugnant dès ton enfance le monde des moldus. Et voilà qu'avec le temps, tu vivais en synchro avec eux. Sans jamais quitter la magie toute fois, bien trop importante à tes yeux. Ta sortie de Poudlard s'était suivit par des études. Poussées. De médecine. De management. Et tu as gravis les échelons. Un par un. Remplissant ton cerveau par des mots et des termes compliqués, des analyses compliquées. Noyant ton chagrin dans le travail. La réalité était que tu ne t'étais jamais défais de l'influence de Falvie, désirant percer dans la médecine pour un jour, trouver un remède au mal qui la rongeait. Même si elle avait disparut. Où qu'elle soit dans le monde, tu voulais qu'elle bénéficie de cette avancée médicinale que tu pouvais créer.
C'était amusant. Elle t'avait détruit mais, peut-être que sans ça, tu n'en serais pas là aujourd'hui. Tu n'en sais rien.

Les secondes s'écoulaient. Et tu resserrais ta bouteille, priant pour que la soirée ne s'éternise pas. Tu retins de justesse un soupir au moment où la porte s'ouvrit, t'offrant cette magnifique vue de Derek Folden, tout frétillant. Et sans cravate. Tu t'en serais également passé. Si t'avais su. Il t'offre un sourire poli, te salut et t'invite à entrer. Tu hoches la tête, poliment en franchissant le seuil de la porte, retroussant tes lèvres pour avoir l'air plus joyeux. Mais, c'est plutôt la surprise qui se peint doucement sur ton visage. L'odeur émanant de la cuisine emplissant déjà toute la pièce, te surprenant par cette délicate effluve. Tu allais peut-être t'emmerder mais, ce n'est pas ici que tu crèverais de faim. C'est en tendant la bouteille de vin à ton employé que ta tête pivota vers la cuisine. Et, n'écoutant nullement les remerciements du chirurgien, tu plissais les yeux vers cette silhouette à la tignasse rose qui te tournait le dos. Tu aurais juré l'avoir entendu parler. Enfin bon...

« Oh mais, monsieur, il ne fallait pas ! »
T'étais riche bordel. Et il le savait. Acheter une bouteille de vin ou une voiture, c'était exactement la même chose pour toi.
« Ce n'est rien. » Tu souris par obligation pendant qu'il t'expose la valeur du vin, faisant l'écho de tes goûts de luxe évitant toute fois de paraître impoli. Quel tact. On dirait un gosse. Trop bon, trop pur.
Trop con.

Mais, bien vite, ton attention se reporte vers la cuisine. Un bruit ayant attiré ton attention. Derek n'était plus qu'un fond sonore, tu n'avais même pas besoin de lui répondre : il se répondait à lui même.
C'était cette tignasse qui t'intriguait. Elle faisait ressortir en toi tout un lot de sentiments et de souvenirs. Tu écartais l'évidence que tu avais sous les yeux. Ça ne pouvait pas être elle. Impossible. Tu l'aurais su. Tu l'aurais lu dans le dossier de Derek. Ou appris par les ragots de l'hôpital. Il y a tellement de filles qui, aujourd'hui, se teignent les cheveux.
Et pourtant.
Et pourtant...
Il y a ce flot d'images qui se calque très nettement sur cette fille perchée devant ses plaques de cuisson.
Tu connaissais cette chevelure. Mais, tu refusais de la reconnaître.
Tu connaissais les courbes de son corps, pour les avoir maintes et maintes fois parcourus. Laissant ton empreinte dessus. Mais, tu refusais de les reconnaître. Même après toutes ces années, elle n'avait pas vraiment changée.
Mais, non. Mais, non c'était impossible. Elle vivrait dans la même ville que toi ? Serait une connaissance de Derek, un de tes employés ? Et toi, grand PD-G que tu étais, t'étais foutrement pas au courant ?
Tu ris. Intérieurement. T'y avais cru. Là, l'espace d'un instant. Mais, Falvie était loin. Loin de toi. C'était peut-être mieux comme ça. Tu secoues la tête. Idiot.

«... effroyable. Quand je pense que les gens s'acharnent pour persévérer... Le gouvernement ne fait rien pour améliorer les choses. »


« En effet. C'est... effroyable. Comme vous dites. »
Mais de quoi parlait-il ? Tu n'en savais rien. Tu avais loupé plus de la moitié de son discours, trop plongé dans la nostalgie d'antan.
Tu avais mis tellement peu d'entrain dans ta réponse, restant froid et distant comme tu l'as souvent été ces derniers temps, que Derek s'empressa de changer de sujet. Réalisant peut-être un peu tard que tu te foutait du reste du monde et du gouvernement. C'est fascinant pour un chirurgien.

« Par-ci Monsieur. » Tant de politesse... C'est désespérant.
Il t'invite à te diriger vers la table. Dressée avec goût, tu devais l'avouer. Tu contemplais sa mise en place avant de relever la tête sans savoir ce qui t'attendais.
Et tes yeux croisent les siens. S'y implantent.
Ton cœur se gonfle. Tu le sens. Tes yeux s'écarquillent et tu restes interdit. Totalement surp... Totalement choqué.
Quoi ? Comment ? Quand ? Quelle fourberie est-ce là ?
T'aurais été capable de t'étouffer avec de l'air, si seulement t'avais pu respirer. Mais, tu la regardais,  revivant tout. Tout. Sept ans auparavant.
Tu t'étais dis que, peut-être elle t'avais oublié. Oublié le rendez-vous. Oublié ta demande. Mais, c'était trop facile. Une excuse servit sur un plateau d'or. Et aujourd'hui tu avais la preuve que non. Elle ne t'avais pas oublié. Tu le lisais dans ses yeux. C'était infime. Éphémère. Cet éclat luisant. Cette pupille rétractée. Elle te reconnaissait. Et puis il y avait ce courant qui passait entre vous.

« ... et ma compagne, Falvie. »

En un battement de cils, ton visage s’emmure derrière un masque d'indifférence. Froid. Distant. L'étiquette voulait peut-être que tu la salut, que tu lui libère les mains pour en serrer une. Te présenter peut-être ? Mais, tu ne fit rien. Te contentant de laisser le grand Derek Folden s'occuper de cette tâche ingrate. Et tu hochais simplement la tête, ennuyé, avant de lui tourner le dos pour aller t'installer à ta place, suivit de près par l'heureux couple. Sa compagne heen ? Oh cela faisait longtemps que tu n'avait pas sentis pareille frustration. Mais, tu n'en laissais rien apparaître. Le temps forgeait les armures et les masques. Aussi souriais-tu sans jamais que ce sourire n'atteigne tes yeux.

Le plat disposé sur la table, Folden entreprit de démarrer la conversation, saisissant ton assiette pour te servir. Derek parlait. Beaucoup. Et tu l'écoutais, répondant de temps à autre. C'était pénible mais, tu devais bien admettre que sans lui, la soirée aurait été beaucoup plus tendu. Quoique...
Tu ne touchais quasiment pas à ton assiette, l'appétit littéralement coupé. Et t'envoyais bouler toutes ces bonnes manières.

« C'est fabuleux ce que la technologie peut faire de nos jours ! Je me souviens d'un patient atteint de dystonie et qui se plaignait de... »

« Je ne suis pas sûr que les sujets médicaux intéressent votre compagne. » Tu le coupes, sans délicatesse. Il aimait son métier. Tant mieux pour lui. « Nous devrions peut-être l'inclure dans la conversation. » Il était vrai que depuis le début, tu n'avais pas entendu sa voix. Mais, c'était pas une raison pour te montrer si impoli... Ou peut-être que si. « Et que faites vous dans la vie... » Ton regard coule vers elle. Transperçant le temps d'une seconde, détaché par la suite. « Votre nom m'a échappé. » Tes lèvres se retroussent.
Et tout ça sans t'excuser. Bravo.






pardonpourcecacaambulant;;
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Ven 28 Mar - 13:25


Environ sept ans après Poudlard - survolez l'image

Son nom tournait en boucle dans ton esprit. Faisant resurgir tes anciens démons. Upsilon. Upsilon. Upsilon. Quelle était la probabilité pour que cela arrive ? Pour qu'il soit dans la même région que toi ? Puis dans la même ville ? Qu'il se tourne vers la branche médicale ? Qu'il soit le patron de Derek ? Qu'il le connaisse personnellement ? Et qu'il vienne dîner, un soir ? Alors que tu aurais pu être en permanence au journal, comme une fois par semaine, à surveiller l'édition de l'hebdomadaire, une tasse de café brûlant entre les mains, fixant, le regard perdu dans le lointain, l'énorme machine qui vomissait des tas de papiers pliés et liés ? Tu ignorais encore si c'était de la chance ou de la malchance. Pour l'instant, ce n'était qu'une vrille de métal qui te déchirait le ventre, les pales luisantes s'emmêlant dans les viscères qu'elles arrachaient en un lent mouvement de rotation. Hémorragie interne. Hémorragie de souvenirs, aussi.

Le pire, c'était qu'il t'avait reconnu. Il avait peut-être changé, mais il restait le même, fondamentalement le même, dissimulé derrière le même masque que toi. Celui de l'indifférence. Et comme il avait du voir l'éclat dans tes prunelles, tu avais vu le sien. Sombre. Mêlant surprise, jalousie et mépris en même temps. Et ton rôle, ce soir, c'était d'encaisser, sagement. De rester de marbre, drapée dans une dignité feinte, à relever la tête sans sourciller, et à attendre. Pourtant, ce soir semblait le premier de bien d'autres. Tu étais destinée à le revoir, c'était presque obligatoire. Tu le sentais dans chaque parcelle de ton être. Il voulait tes explications, et s'il n'en voulait pas, alors il voudrait se venger. Upsilon Ash n'avait pas brillé par sa miséricorde, autant à Poudlard qu'en tant que patron.

Cette pensée te fit presque automatiquement basculer à la réplique de Derek, quand celui-ci avait précisé la venue du brun, alors même que tu ignorais quel typhon venait d'entrer dans ta vie bien rangée. « Ca fait bien six ans que je bosse pour lui, je ne l'ai jamais vu avec la même fille plus de deux jours d'affilée. Une fille blonde l'accompagne parfois mais c'est très rare. » Et cela ne faisait qu'augmenter ton trouble. Parce que tu ne savais pas. Si tu devais être ravie qu'il ne t'aie pas remplacée. Si tu devais en être peinée. Si tu devais refouler le dégoût que t'inspiraient toutes celles qui avaient partagé ses nuits. Si tu devais haïr cette blondasse coutumière, ou l'en remercier. Mais tu n'étais pas noble. Tu n'avais jamais eu que très peu de qualités, et haïr était plus rassurant. Plus ordinaire. La chaleur de la rage était plus tenace que la légère flamme vacillante de la gratitude. Alors tu les détestais toutes. Et lui plus encore, placé au centre de ton brasier interne.

Il était en face de vous, et tu te maudis pour ce placement de table. Tu aurais du former un triangle plus équitable : lui et son patron en face, et toi, sur un côté, te faisant oublier. Apportant les plats de la cuisine et y restant une demi-heure, assise derrière ce fameux bar à te shoter à l'eau de javel. Mais passer inaperçue ne faisait pas partie de ton contrat, et les deux te le faisant remarquer très clairement. Le regard d'Upsilon sautait bien trop souvent de Derek à toi, inquisiteur, et l'autre faisait de même, fréquemment, devant sentir ton trouble. Sans doute imaginait-il qu'il s'agissait du stress légitime de la femme parfaite, craignant que la maison ne soit pas assez propre, que le repas ne soit pas assez bon, et que l'invité d'honneur ne soit... Pas assez satisfait. Alors que ce dernier toisait son assiette d'un air peu inspiré, tu sentis la main de Derek se poser sur l'une de tes jambes, t'arrachant un douloureux sursaut. Il te couvait d'un regard tranquille, un sourire rassurant collé aux lèvres, où tu pouvais presque y lire « Ne t'en fais pas, il est un peu froid mais pas méchant. » Tu tentais de lui rendre son sourire, sans aucun succès. Le pauvre. S'il savait.
Qu'il nourrissait un requin à sa table.

Seul Derek mangeait, en fait. Piochant dans son assiette, picorant ça et là pendant qu'Upsilon daignait approuver d'un mot ou de quelques syllabes. Ton assiette était garnie d'à peine de quoi nourrir un furet, afin de faire illusion, mais tu n'y avais pas touché, le gosier littéralement verrouillé. Tu te demandais presque si tu serais capable de parler. Si l'un des deux t'adressait la parole, répondrais-tu par un gargouillis infâme, un râle venu d'outre-tombe, révélant mieux que n'importe quel adjectif ton état actuel ? L'ancien Gryffondor n'avait même pas fait semblant lui non plus. Il exécutait la même technique que toi, celle qu'utilisent les anorexiques à un repas de famille. Fourrageant dans l'assiette du bout de la fourchette pour donner l'illusion de piocher dedans, la levant parfois vers la bouche pour la reposer dès que le convive tournait les yeux vers son propre repas. C'était facile. Une petite comédie que vous exécutiez de concert, sans la moindre motivation. C'était à peine si tu avais touché les aliments, maniant ta fourchette pour extérioriser tout ce qui hurlait en toi.

« C'est fabuleux ce que la technologie peut faire de nos jours ! Je me souviens d'un patient atteint de dystonie et qui se plaignait de.. »
« Je ne suis pas sûr que les sujets médicaux intéressent votre compagne. » Eh bien voilà. C'était le début des persécutions. « Nous devrions peut-être l'inclure dans la conversation. » Tu fis un geste vague de la main avant d'abandonner lâchement toute tentative de rébellion. Si, tu aimais les sujets médicaux. Parce que tu vivais avec lui depuis longtemps et qu'il aimait tellement son métier qu'il n'aurait pas pu vivre avec quelqu'un sans lui en parler. Sans se lamenter sur les cas perdus. Sans crier sa joie d'avoir sauvé un gosse. Sans fêter une opération difficile réussie. Il revenait parfois à six heures du matin, éreinté, pale comme un mort, mais contenté par ce qu'il avait fait, maniant le scalpel pendant des heures. Et toi, tu aimais ça. Tu avais toujours aimé apprendre, et la médecine moldue te passionnait. Cette capacité à deviner ce qui se passait à l'intérieur du corps humain sans avoir à l'ouvrir tout en pouvant le faire, et à refermer les blessures graves en un lent travail soigné qui ne lassait personne. C'était fascinant. Et tu connaissais leur langage propre, décomposant leurs « hystérectomie » pour en extraire le sens, fascinée par la langue, par les mots, par tout ce qu'ils impliquaient.

Mais tout ça, tu ne voulais pas le dire. Tu n'aurais pas pu. Tu n'avais ni l'envie ni la force pour argumenter, pour lui prouver que tu étais certainement plus capable qu'un étudiant de licence médecine en ce qui concernait la théorie. Mais même avec dix minutes d'arguments, il aurait quand même cherché. Il voulait gratter sous l'apparence coquille pour y découvrir un morceau de chair nue, et y enfoncer toute sa rancœur. Et toi, tu préférais lui offrir un mur lisse sur lequel il s'égratignerait les poings plutôt que de le laisser entrevoir l'étendue de ces années passées sans lui. Qu'il tape fort, qu'il cherche à enfoncer la porte ! Il n'y parviendrait pas. Pas ce soir. Ce soir, c'était le dîner du patron et de son employé. Rien de moins, et surtout rien de plus.

« Et que faites vous dans la vie.. » Son regard coule sur toi, venimeux. Mais tu l'ignores. Le serpent du duo, c'est toi. « Votre nom m'a échappé. » Il te sous-estime. L'indifférence est ton credo depuis plus longtemps que lui ; quand il courait après les jupes des premières années, tu observais déjà le monde du haut de ton ego. Ne laisser aucune prise est une évidence, une pirouette dont tu t’accommodes sans plus y prêter attention. Ce soir, il ne trouvera rien. Tu ne céderas pas à ses tentatives détestables pour te faire craquer. Plus tard, peut-être – même si il faut l'avouer, la perspective de te trouver seule face à lui te tétanise.

« Falvie. » Comme si il avait oublié. Tu serais presque à deux doigts de lui balancer un sourire dédaigneux. De dégouliner d'un cynisme détestable. Mais tu ne laisses rien passer. « Journaliste. » Et si ce n'est pas une victoire, ce n'est certainement pas une défaite. Tu as répondu à ses questions de façon claire et précise, sur une voix neutre. En DEUX mots. A côté de toi, Derek semble vaguement intrigué par ton attitude, mais tu n'as jamais été bavarde ; aux dîners qu'il pouvait imposer entre amis, c'était lui qui faisait la discussion ; toi tu faisais acte de présence. Tu parlais un peu, mais jamais longtemps. Ce silence avait au moins le don de faire taire tout le monde : quand tu l'ouvrais, les autres se la fermaient. Et c'était un apéritif pour ton ego surdimensionné. C'est donc sans surprise que tu entends Derek enchaîner pour lier le tout, et l'idée que son si charmant patron soit dépité par ton mutisme t'amuserait presque.

« Oui, Falvie est journaliste scientifique et elle excelle dans ce métier ! Elle déniche toujours des sujets formidables, on disait qu'elle sait toujours tout avant tout les autres. Quand ses collèges traitent des intempéries ou analysent les nouveaux décrets pris par le conseil régional, elle piste les scandales que personne ne soupçonne. Celui de l'amiante dans les murs de l'école primaire par exemple, c'est d'elle. »

Derek te couve d'un regard tendre, et toi, tu volettes tranquillement de l'hôte au convive, délicieusement rassurée de ne pas avoir à parler de toi ainsi. A moins qu'Ash ne te pose une question clairement directe comme il vient de le faire, tu peux laisser le chirurgien s'exprimer à ta place et rester dans l'ombre, simple élément du décor. Observatrice, comme toujours.

« Bon, je vais chercher la suite. »

… Okay.
Derek était moins con qu'on voulait bien le croire. Pendant que tu le maudissais sciemment, Upsilon devait le bénir comme un saint. Attrapant le plat, l'impie se barra aussi vite qu'il t'avait lapidé d'exactement six mots, vous laissant seuls à table. Ayant clairement compris que tu ne comptais absolument pas participer à la conversation. Espérant naïvement que son absence allait délier les langues.
L'enflure.

Tu pouvais clairement l'entendre dans ton dos poser le plat sur le plan de travail, et tu l'imaginais aisément verser son contenu dans un bol plus petit pour le concerner au réfrigérateur. Tu l’entendais presque penser « Si je reste assez longtemps, ils finiront bien par parler. » Ha-ha.
Bravo. Bravo Derek.

Tu soutenais le regard de ton adversaire, faisant tourner la fourchette entre tes doigts.
Il avait des tas d'autres armes, tu en étais sûre.
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Ven 28 Mar - 23:06



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Falvie ▬ Upsilon




« Falvie. »
Combien de temps ce prénom t'avait-il hanté ? Combien de nuits avais-tu vu passé sans fermer l’œil à cause de ce simple patronyme ? Combien de fois avais-tu frapper un mur, une table, une quelconque surface ou même un visage lorsque son nom résonnait dans ta tête ? Oh oui, c'était beaucoup plus facile de frapper, de cogner. D'avoir mal. D'avoir mal physiquement. Tes poings ont saigné. Ton estomac s'est soulevé emportant dans son élan son contenu écœurant que tu crachais à tes pieds. Comme elle avait craché sur toi. C'était inutile de te fourvoyer, elle t'avais fait du mal. Beaucoup de mal. En disparaissant. Du jour au lendemain sans donner de nouvelles. C'était de la torture. Tout simplement. Tu savais à l'époque que tu n'étais pas quelqu'un de parfait. Tu doutais même pouvoir te qualifier de « bon ». Mais, tu ne méritais pas ça.

Crier et hurler, extérioriser toute ta détresse de la sorte était impossible. Et c'était tes jointures qui morflaient. Tes lèvres qui saignaient sous l'assaut répété de tes dents, contraignant ta voix à évacuer ta peine. C'était dur de se relever. Mais, tu y es parvenu, choisissant la voie la moins probable. Tout ça pour elle. En un sens, du moins. Et aujourd'hui tu penses avoir tourné la page et voilà qu'elle réapparaît dans ta vie. En parfaite femme d'employé. Tu la haïssais. A cette instant précis tu la haïssais. Tu les haïssais tous. Ta vie n'aurait pas été la même se elle n'en avait pas fait parti. Mais, de quoi te plaint-tu ? Regardes le chemin que tu as parcours depuis sept ans. Tu es riche. PD-G de ta boite. Détendeur d'un somptueux duplexe. Mais... tu es seul. Et même si t'as essayé de trouver du réconfort à droite, à gauche tu restes désespérément seul. Aplatis derrière ton statut. Caché derrière ton masque. Cette page, tu aurais dû la déchiré.

« Journaliste.»

Clair, net, concis. Deux mots. Prénom plus profession. Bienvenue dans la nouvelle vie de Falvie.
Elle soutiens ton regard pendant que tu la toises, plissant les yeux quand tes lèvres s’entrouvrent. Découvrant parfaitement le fait que tu cherchais quelque chose en elle. Un mouvement, une expression, l'apparition soudaine d'une lueur traîtresse sans ses pupilles. Tu voulais la sonder. La faire céder. Plier. Tu ne bougerais pas tant qu'elle n'aurait pas perdu son calme. Le tiens était olympien. Cadeau de tes études de médecin. Tu voulais la voir trembler. Croire qu'après toutes ces années, tu avais un effet sur elle. Et tu te détestais pour ça. Pour faire la connerie d’espérer encore quelque chose d'elle. T'aurais du comprendre depuis le temps ; c'est une cause perdu. Et tu la laisserais volontiers s’empoissonner aux côtés de Derek si tu n'étais pas... Si tu n'étais pas toi. Faible.

« Oui, Falvie est journaliste scientifique et elle excelle dans ce métier ! Elle déniche toujours des sujets formidables, on disait qu'elle sait toujours tout avant tout les autres. Quand ses collèges […] » Tu décroches. Blablablabla. C'est fou le nombre de parasites qui te vrillent les tympans depuis que tu es arrivé.
« Je ne lis pas le journal. » Le ton était cassant. Sec, quand tu tournais la tête vers le toubib, lui offrant un sourire qui ne remontait pas jusqu'à tes yeux. Un sourire glacé. Et tu le haïssais bien plus que tu compatissais à sa vie. A sa vie avec elle. Mais, apparemment, elle l'avait dressé pour parler à sa place. Brave petit labrador. Il pleurait la queue entre les jambes s'il subirait ce que tu as subis. Il tourne la tête vers sa chère et tendre et quand bien même l'envie de lui faire une crasse se fait plus que tentante, tu gardes ton calme. Les couvrant d'un regard vide. Ils étaient à vomir.

« Bon, je vais chercher la suite. »
Excellente idée. Tu pourrais même lui offrir la médaille de la prise de décision la plus censée de l'année. Bravo. Bon toutou. Il s'empare du plat, s'attardant une fraction de seconde sur ton assiette encore trop remplit. Et sur celle de sa compagne, identique à la tienne. Il s'en va pendant que tu sors ton portable, consultant rapidement ta messagerie avant de fourrer dans ta poche, relevant la tête pour planté ton regard dans le sien.... Seigneur... que ces yeux bleus t'avaient manqués... Faible. Mais, tu n'es qu'un homme. Et O comble des surprises, tu avais des sentiments. Qu'à cet instant tu... tentais de refouler. Sans graaaand succès... Bon si. Un peu. Quand même, sinon tu aurais déjà éjecté Derek toi-même pour te retrouver seul face à elle. Mais, le labrador s'était éclipser de lui-même. Pour ton bon plaisir. Tes yeux se baissèrent un instant sur sa fourchette qu'elle faisait machinalement tourner. Stresse ? Peut-être ? Oui, sûrement.

« … Tu n'es pas venue. » Tu brises le silence qui s'était installé, remontant tes yeux vers les siens. La dardant d'un regard... noir. « Tu as disparue. » Tu m'as abandonné. « Je t'avais cru plus courageuse que ça. » J'avais attendu. J'avais mis de côté toute ma fierté. Je t'ai offerts tout ce que j'avais. Et toi... tu... « Pas un mot. » Pas une lettre. « Même pas un patronus. » Rien. « Est-ce que je méritais vraiment tout ça ? » Ta voix était calme mais, tu faiblissais. Tes prunelles prenant une autre lueur que celle d'un type en proie à une violente envie de meurtre.






... mon troooooll TT
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Edit Upsi' .: Viens pas squatter mon poste toi D8 .... non mais, j'étais trop fière de mon troll. omg. /grue
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Sam 29 Mar - 0:39


Environ sept ans après Poudlard - survolez l'image


Derek était adorable. C'était dans sa nature profonde de l'être. Mais à l’instant, tu le détestais. Férocement. Comme tu détestais tout le monde. Comme tu détestais Upsi. Comme tu te détestais, toi. Tu sentais presque sa satisfaction bourdonner à tes oreilles alors qu'il hantait la cuisine, âme aux aguets à l’affût du moindre mot, du plus petit début de conversation. Oh, si il avait été dehors ou à l'autre bout de la maison avec plusieurs portes fermées entre vous et lui, oui, il y aurait eu dialogue. Mais pas celui qu'il imaginait. Celui qu'il espérait. Il n'y aurait pas de « Et donc, un PDG fait quoi de ses journées ? » de « Vous avez une superbe maison ! Combien vaut-elle ? » et encore moins de « Quel plat délicieux, je sentirais presque du romarin, c'est ça ? » Ce serait un tas indénombrable de « Pourquoi » et une rancœur à en briser la table, une rancœur à en faire trembler les murs. Et des deux côtés. La sienne serait légitime. La tienne, beaucoup moins. Tu lui en voulais de t'avoir mis dans cette situation, et tu t'en voulais énormément de ne pas avoir essayé, ne serait-ce qu'une seconde, de désamorcer la bombe Ash.

Ta rancœur venait surtout du fait que tu te sentais coupable. Et pire de tout, parce que tu l'étais. Cette barrière de sentiments négatifs n'étaient qu'un leurre pour ne pas avoir à vomir un flots d'excuses. Un masque que tu agitais devant tes propres yeux pour transformer ta peine en colère, parce qu'il était mille fois plus facile de lui en vouloir que d'assumer tes conneries. En fait, à chaque fois que tu te sentais en position de faiblesse, tu le détestais automatiquement. Aussi férocement que fugacement. Un chalumeau vivant, crachant sa flamme sur un visage précis avant de s'éteindre aussi brutalement qu'il s'était allumé. Alors non, tu ne devais rien montrer. Et surtout, surtout ne pas alimenter ta rage, pour qu'il ne puisse pas y discerner la tonalité minime d'un regret.

Et pourtant tu avais tort. Ce dîner n'était pas celui des chiens de faïence. Ce n'était pas le premier contact, la hargne s'opposant à l'indifférence, le lion rivalisant de fourberie contre le serpent. Ce n'était pas le silence et les regards. L'attente. Les divagations internes. Sans que tu n'aies pu deviner, l'heure tardive avait subitement accéléré : c'était devenu le moment des interrogations. Celui où il te poussait contre le mur, et que tu aurais souhaité pouvoir y rentrer. Fusionner avec la pierre ou le métal pour disparaître totalement. Mais cela n'arriverait jamais.

« … Tu n'es pas venue. » Cette simple phrase compresse ton cœur tout entier. Une tristesse indicible te submerge, te lacérant les poumons de griffes acérées. Sa voix est basse, pesante. Accusatrice. Mais il n'a presque pas besoin de parler. Tu devines les mots avant qu'ils sortent. Tu comprends ses phrases lorsqu'il inspire avant d'assener les premiers coups. « Tu as disparu. » Chaque syllabe est une lame qu'il enfonce entre tes côtes. Il a de la chance ; il y en a bien assez pour te perforer de part en part. Pour l'instant tu ne réponds pas, le laissant te déchirer à loisir, te lapider des expressions les plus tranchantes qui soient. Chaque lettre te blesse aussi sûrement que l'aurait fait la lame d'un rasoir. « Pas un mot. » Tu avais été incapable d'affronter son regard. « Même pas un patronus » Trop effrayée à l'idée de recevoir une réponse blessante, et tu avais gagné. Tu t'étais épargnée pour le blesser plus que tu n'aurais pu le croire. « Est-ce que je méritais vraiment tout ça ? » Mais cette fois, la réponse était évidente. « Non. »

C'était juste plus facile de penser à toi qu'à lui.

Tes mains disparaissent sous la table, les poignets plaqués contre tes jambes, les doigts toujours serrés autour de cette fourchette que tu maltraites. Si seulement tu pouvais la tordre. Lui imprimer des torsions pour lui donner l'allure d'une branche d'ADN. Et tu ne peux même pas bouger. Tu ne peux pas marcher de long en large, agiter ta baguette, mordiller quelque chose, frapper quelqu'un – même lui – avant de lui hurler à la face comme tu étais désolée. Oh oui. Tous les synonymes du cri s'appliquaient à tes envies actuelles. Tu voulais lui aboyer qu'il avait été inconscient, pris par une envie folle et ridicule à son âge. T'époumoner en « j'ai regretté cette lâcheté chaque jour de ma putain de vie ». Hurler à n'en plus finir, argumenter en braillant, poings serrés, martyriser son col trop blanc, ses habits trop bien pliés, casser tout, démolir les murs, les masques, les non-dits.
Exterminer les erreurs du passé. Abandonner les ruines fumantes. Laisser le temps gommer leur contour.
Mais c'était impossible.

Tes yeux s'étaient fixés derrière lui, le traversant sans le reconnaître, comme si tu observais le mur en filigrane alors que les pensées t'assaillaient. Cela t'avait paru durer des heures, mais à peine quelques secondes s'étaient écoulées. Derrière toi, Derek continuait de farfouiller dans les tiroirs, se donnant un mal pitoyable pour ne pas avoir l'air d'écouter – d'où il se trouvait, il ne devait entendre qu'un borborygme infâme. Ton regard s’affûte soudainement, et tu plaques la fourchette sur tes cuisses, cherchant à retrouver un semblant de calme. Sans grand succès. « Non. » Mais c'était ainsi. Tu ne pouvais changer le passé. Tu n'avais pas agi en te disant qu'il le méritait. « J'ai eu peur. » Voilà. C'était dit. Tes aveux étaient crachés, comme une boule visqueuse et tremblotante. Et c'était douloureux, comme le sont les premières fois. Les premiers aveux, les premières excuses. Les premières déceptions, les premières chutes. Tu baises la tête, fixant tes jointures blanchies. Cherchant tes mots avec soin avant de la relever. Tes lèvres s'agitent à peine ; c'est un murmure à peine audible qu'il est le seul à percevoir. « Que je ne suffise pas. Que les choses changent. » Que tu me trompes. Que tu te lasses. Que je le fasse aussi. « ... Et d'oublier. » Un choix lourd de conséquences exprimé en à peine quelques mots. Tu excellais dans ce domaine. Il fallait avouer que ce n'était pas le moment des grands dialogues. « De t'oublier. » De te réveiller un matin pour hurler en le découvrant. Te barrer, drapée d'à peine un drap, en cherchant à savoir où tu étais dans ce foutu château de Poudlard. De perdre connaissance à la vue de ton corps vieilli de dix ans. De le larguer avec une paumée terrorisée dans les bras. Déchiré.
Pour toi, ce choix avait été le bon.
Il était justifié. Mais tu aurais du lui dire.

Tu cilles, attendant sa réaction. Tes doigts cessent de serrer ton exutoire en acier inoxydable ; le pire est passé. Même s'il ne comprend pas, tu auras au moins essayé. Dans un coin de ton esprit, tu songes à ce que disent les gens dans de pareilles situations. « Pardon » ? « Désolé » ? Les mots semblent trop faibles. Trop ordinaires. Trop bateau. Dits et redits à en perdre leur signification, leur importance. Crachés sur tous les tons, vomis à toutes les sauces. Alors tu te fends d'une formule qui te semble tout résumer. « Je n'aurais pas du. » Tu n'attends plus que le « oh » désintéresse, le « intéressant » ironique ou même le « non, tu n'aurais pas du » réfrigérant. Il te semble avoir expulsé toute la pulpe qui est en toi ; tes vestiges traînent sur la table – dans son assiette.
Tu es éreintée.
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Sam 29 Mar - 19:02



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Falvie ▬ Upsilon




Derek n'était pas adorable. Pas pour toi. Pas à tes yeux. Il était chiant. Bavard. Rieur. Imposant. Et depuis toutes ces années, il te crachait son bonheur à la figure. Débarquant tout frais le matin. Toujours pressé de rentrer chez lui chaque soir. Et t'imaginais clairement que c'était pour retrouver quelqu'un. Quelle chance. Toi, quand tu rentrais, tu n'avais que ton duplexe, ton écran plasma, tes livres  et ton piano. Toutes ces choses dépourvues de cœur. Un peu comme toi. Quoi qu'il y avait aussi Caroline. Mais, bon. La comparer à Falvie était juste ridicule. Même si à cet instant précis, tu trouvais plus facile de faire l'éloge de la première. Ce soir, Derek baissait encore plus dans ton estime. Les seules qualités que tu lui connaissais, tu les avait déjà énuméré silencieusement dans ta tête. Alors c'était ça ? C'était ça ce dont elle avait besoin ? D'une vie bien tranquille, bien rangée. Dans une grande maison avec des photos souvenirs disposées un peu partout. Sur la cheminée, sur l'étagère, sur le living et peut-être même sur leur table de nuit. Comme mis en évidence pour qu'à chaque réveil, elle voyait ces clichés, l'informant qu'ici était sa place. Pour ne pas oublier. T'avais envie d'en rire. Si c'était ça, elle était tombé bien bas.

L'absence du toubib était de loin la meilleure chose qu'il ait pu faire ce soir. Te laissant avec elle. La laissant avec toi. Fourbe requin qui ne demandait pas justice, mais qui réclamait vengeance. Autant qu'il tendait la main, désirait y recevoir des réponses. Pourquoi ? Il n'y avait pas uniquement le pourquoi elle n'était pas venue. Il y avait aussi le pourquoi elle n'avait rien dit. Pourquoi elle avait disparu. Sans donner signe de vie. A l'époque tu savais de quoi elle était capable. Sournoise et tentatrice. Elle savait manier les mots et utilisait le désir que tu avais pour elle à ses propres fins. Mais, la blâmer sur ça serait une erreur car toi aussi, tu faisais pareil. Mais, tu ne l'aurais jamais cru capable de ça. De tant de lâcheté alors que toi, tu avais tout mis de côté pour te lancer. Pour te lancer dans le vide, au final. C'était peut-être ça qui vous différenciait. C'était cet écart de courage qui t'avais envoyé à Gryffondor et elle à Serpentard.

Du courage, tu n'en avais pas besoin pour la questionner. C'était juste. Tous ce que tu demanderais ce soir seraient justes. Et c'était à elle de s'armer de ce courage qui lui avait tant fait défaut sept plus tôt. Tu ne serais que là, à croiser les bras, la hargne se lisant dans tes yeux bien plus que sur ton visage. Tu serais là, à te délecter de sa détresse, comme si enfin, elle faisait écho à celle que tu as subis à l'époque. Peut-être que finalement, tu réclamais aussi justice. Qu'elle souffre comme tu as souffert. Là, sous tes yeux. S'effondrant  pendant que toi, tu resterais en haut, l'accablant d'un regard et d'un sourire satisfait. Tu en étais capable. Mais, pour ça, tu devais simplement mettre de côté ce reflux de sentiments positifs qu'elle t'inspirait.

« Non. » Tu ne la lâche pas des yeux.
Aller craches. Craches ce que tu as dire. Ce que tu aurais dû me dire il y a quelques années.

Nan. Évidemment que tu n'avais pas mérité tout ça. Quel homme le mériterait ? Peut-être celui qui trompe, qui va voir ailleurs mais qui revient toujours au même endroit. Convaincu qu'il ne faisait rien de mal, que c'était juste naturel. Comme un chien part renifler le derrière des autres avant de revenir vers sa chienne. Mais, tu n'étais pas un chien. Et tu avais tiré un trait sur tes escapades nocturnes et tes liaisons quand tu avais compris qu'il n'y aurait plus qu'elle... Même avant de comprendre, en fait. Il y avait eu des disputes et à l'époque tu faisais comme elle – ou elle faisait comme toi. Partant se pavaner au bras de quelqu'un d'autre, juste pour le plaisir de voir de la jalousie régner dans les prunelles de l'autre. Rassuré et satisfait de voir que l'un comptait toujours pour l'autre. Mais, c'était tout. Il n'y avait pas eu de faux pas. Juste quelques dérapages bien vite oubliés et pardonnés dans le tourbillon de tous vos sentiments.

Ses mains ont disparus. Les tiennes sont toujours à porter de vue. Son regard part se figé derrière toi, te transperçant sans vraiment le faire. Le tien est braqué sur elle. Pressant. Presque fébrile. La tension monte et elle est plus que palpable. Tu es certain que si tu venais frapper du poing la table, elle sursauterait. Tu aimes et détestes ce silence. Tu l'aimes parce que tu as conscience que c'est toi qui le commande. C'est ta présence qui alourdit l'ambiance. Et tu lis dans son comportement qu'elle est mal à l'aise, qu'elle regrette ou qu'elle aurait préféré fuir encore une fois et que cette fois-ci, elle ne pouvait pas. T'as l'impression de l'avoir coincé. Et ça, c'est bon. Et puis tu le déteste. Parce que tu as attendu tellement longtemps d'avoir des réponses, que son mutisme est frustrant au point que tu pourrais te lever, l'agripper par le col et la secouer. La secouer en lui hurlant dessus. Laissant exploser ta colère contre son visage.

« Non. »
Bien. Vous étiez d'accord.
Ton regard se fait perçant. C'était bon de la voir comme ça. Comme une enfant timide, reconnaissant quelques part ses tords et demandant ton absolution. « J'ai eu peur. » Oh mais bon sang ! Ça aussi tu l'avais compris. Tu l'avais lu, ce soir là dans ses yeux. T'avais vu ses pupilles se rétracter. La surprise sur son visage. L'incompréhension. Et c'était pour ça que tu lui avais accordé cet espèce de délai. Mais, qui au final, était peut-être le seul faux pas dans ta demande. Oui, c'était pas l'absence de bague, de fleurs, de cérémonie à la con qui t'avais fait défaut. C'était ces putains de sept jours que tu lui avais donné. Parce que t'étais trop bête pour croire qu'elle viendrait. Parce que tu lui faisais confiance, tout simplement. « Que je ne suffise pas. Que les choses changent. » Foutaises. Foutaises. FOUTAISES. C'était quoi ça ?! Elle avait donc si peu confiance en toi ? Ou en elle ? Tu croyais pourtant que tout était clair. Tu croyais que c'était limpide. Ton besoin de contrôle. Cette possessivité tout ça. Tout ça. Tu ne l'avais ressentit que pour elle. Cette jalousie. Ce désir. Tu pensais qu'elle avait comprit. Qu'on ne passe pas du libertinage à la monogamie sans une bonne raison. Et tu pensais qu'elle avait comprit que ta bonne raison, c'était elle. Bien sûr que tu étais jeune. Bien sûr que les choses changent. Mais, elle aurait dû t'en parler. Le sujet était bien trop sérieux pour que tu lui ris au nez. Tu l'aurais rassuré. Vous auriez pu vous expliquer. Tout mettre à plat. Arrivé à un compromis, peut-être. «... Et d'oublier. » … Dois-tu en rire ou en pleurer ? Nan, stop. C'était trop facile. Encore une fois, de donner cette excuse à deux balles. Tu savais parfaitement ce qui t'attendais. T'étais prêt à faire avec. « De t'oublier. » Tes narines frémissent. Car c'est la colère qui prédomine dans ton esprit. Dans ta tête. Qui circule dans ton corps, serrant tes poings, crispant ta mâchoire et remplaçant ta couleur lavande par quelque chose de plus noir.

« Tu n'as pensé qu'à toi. »
On était deux dans l'histoire. Ta voix est rauque. Basse. Agressive. Pleine de reproches. Ta phrase est écorchée. Tes mots sont appuyés. Lourds. Tu lui en as voulu et tu lui en veux toujours. D'être là. D'avoir refait sa vie. D'être avec son toutou de labrador. D'être dans cette maison. De l'avoir rendu heureux, lui. « Je n'aurais pas du. » Non. Bien sûr qu'elle n'aurait pas dû. Mais, c'était pas suffisant. Elle n'allait pas s'en sortir avec cette simple phrase qui sonnait comme un pardon. « Je ne me suis pas sentis humilié. » Faux. Mais, elle le savait. C'était juste une façon de parler. Parce qu'il y avait autre chose que l'humiliation. « Je me suis sentis trahis. » Il y avait la trahison. Tu avais donc si peu confiance en nous ? Tu m'as laissé espérer et croire alors que tu savais déjà. Ton timbre n'avait pas changé. Toujours si pesant. Si accusateur.

« Je crois que... »
« Alors, alors. Désolé pour l'attente mais voilà ! » Derek ou l'art d’apparaître quand il ne faut pas. Il te coupe, avec sa bonne humeur. Tu n'as qu'une envie, celle lui faire avaler le plat qu'il tient entre les mains. Et l'étouffer. Avec la porcelaine. « De quoi parliez-vous ? » C'aurait pu être impoli, déplacé. Mais, tu trouvais là un autre moyen de frapper là où ça fait mal. « Des choix judicieux de votre compagne. » Ton regard glisse de nouveau vers elle. Plein de mépris, venimeux, alors que tes lèvres se retroussent quand tes yeux se reportent vers lui. « En matière de cuisine. » Posant le plat au milieu de la table, il vante les mérites et les qualités de celle qui partage sa vie, babillant pendant qu'à nouveau, il te servait.

« Vous ne m'avez pas dit, comment vous vous êtes rencontrés. » Ni quand. Depuis combien de temps ça dure.  Depuis combien de temps se réveille-t-elle tous les matins à ses côtés – du moins lorsqu'il n'est pas en service. Tu veux creuser. Découvrir et déterrer de nouvelles armes.





Rrrrhhh ♥
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Sam 29 Mar - 20:23


Environ sept ans après Poudlard - survolez l'image


Ça ne suffisait pas. C'était évident. Mais tant pis pour lui si cette réponse ne lui convenait pas ; tu n'en avais pas d'autres. Ironique de savoir qu'il refusait la vérité, après avoir avalé sans rechigner des quintaux de mensonges éhontés. C'était quand tu t'ouvrais un minimum qu'il se hérissait ; au final, tu aurais du mentir. Lui narrer monts et merveilles, lui raconter n'importe quoi, l'étouffer avec des salades qui l'auraient contenté. Argumenter en brodant dans du faux. C'était ce qu'il voulait peut-être. Se rassurer avec un écheveau de mensonges. Ou peut-être qu'il aimait juste souffrir. S'il ne t'avait pas encore oublié, c'était la réponse la plus adéquate.

« Tu n'as pensé qu'à toi » Oui merci. C'était de notoriété publique ça. Que tu ne savais conjuguer ta vie qu'au personnel singulier. « Je ne me suis pas sentis humilié. » Bien sur que non. C'était évident. Il s'en était moqué, et il t'avait oublié. Cela se voyait, pas vrai ? « Je me suis sentis trahi. » Et il avait tout à fait raison. Ce n'était rien de moins. Et rien de plus. Tu l'avais laissé en plan comme un détail insignifiant ; il aurait du te haïr pour ça, mais pas comme il le faisait actuellement ; il aurait du tellement te détester qu'il aurait mis un point d'honneur à trouver mieux que toi. A refaire sa vie. A être mille fois plus heureux qu'il n'aurait pu l'être avec toi. Pourquoi ce putain de plan avait échoué ?!

« Je crois que... » … tu m'as déçu au-delà du possible. Que je ne m'en remettrais jamais. Que je n'aurais pas du t'aimer. Que je méritais mieux.
Et il avait tellement raison.

« Alors, alors. Désolé pour l'attente mais voilà ! » Derek et ses idées pourries. De partir quand il ne le fallait pas. De revenir pile au mauvais moment. Sacré clebs. « De quoi parliez-vous ? » Ha-ha.
Des cicatrices que j'ai laissé.

Tu relèves la tête, vidée. Tu as fait ce que tu avais à faire : avouer. Lui veut se battre encore, à l'éclat que tu lis dans ses yeux. Pas toi. Qu'il combattre seul. Qu'il lance les éclairs sur ta forteresse. A présent, tu t'en moquais. Après sept ans, tu venais d'expier. S'il s'attendait à des révélations fracassantes, il pouvait continuer à t'attendre en nourrissant sa hargne à ton égard. D'une certaine manière, cela ne te concernait plus. « « Vous ne m'avez pas dit, comment vous vous êtes rencontrés. / » Parce que cela ne te concerne pas, Upsilon Ash. Parce que t'en a rien à foutre. Parce que tu souffres tellement que tu as besoin de comprendre pourquoi je suis avec lui et pas toi. Parce que tu trouves peut-être une consolation sordide en te faisant encore plus mal en pensant ce que tu aurais pu faire en évitant notre rencontre. Mais c'est comme ça. Et tu n'y changeras rien, même avec tout ton fric et toute ton influence.

« Je sors dix minutes. Mal de crâne. » Tes yeux reprennent un semblant de vie lorsque tu te relèves, savourant ce reversement de pouvoir, et tes lèvres frémissent en un rictus invisible destiné au gryffon. Qu'il se démerde avec ce labrador qui l'exaspère. Qu'il joute seul. Qu'il crève dans son jus, dégoûté d'avoir perdu son os. Tu pivotes, et t'éloignes dans un tournoiement de cheveux pastels. La porte d'entrée se referme sur toi alors qu'ils n'ont pas prononcé un mot, perplexes, peut-être choqués de ta soudaine disparition. Et tant mieux. Faire la vipère est encore la seule chose que tu sais bien faire.

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Dim 30 Mar - 11:59



What if you didn't run, this one time ?

Falvie ▬ Upsilon




Ce dîner s’annonçait chiant. Long. Barbant. Avec ce type que tu voyais quasi quotidiennement au boulot. Et sa face de labrador heureux ne t'aurait certainement pas manqué le temps d'une soirée. Et puis, les choses avaient prit un tout autre aspect... quand elle s'était retournée. T'avais été frappé par un flashback, abasourdis, choqué. Et puis submergé par la colère et l'envie de vengeance – le meurtre, tu le laissais pour plus tard. C'était frustrant de voir que, quelques part, c'était Derek qui menait la barque. Sa présence te forçait à te taire – encore que, tu te permettais quand même des sous-entendus qu'elle seule pouvait comprendre. Et puis tu laissais ta langue se délier, crachant des reproches et des accusation, sur un ton écrasé par la haine. Tu commençais à la voir plier. Et tu voulais poursuivre cette douce et amer torture. Mais, elle avait son chien de garde.

Chien de garde qui ne faisait que vanter les talents de sa maîtresse mais, aussi appétissant soit son plat, tu n'en mangerais pas. Ou très peu. Tu n'avais aucune envie de te forcer pour le bon plaisir de Monsieur et Madame Folden. Tu te contentais simplement de siroter ton verre de vin, celui-là même que tu avais offert en arrivant. Et c'était bien suffisant. La liqueur glissait dans ton gosier. C'était frais. Et tu espérais que ça t'aide à anesthésier tes nerfs. Elle relève la tête, éreintée quand tu demandes à en savoir plus sur eux. Sur eux. Ce pronom te donnait la nausée. La voix de Derek parvient pour la première fois de la soirée à capter ton attention. Tu voulais savoir. Pour analyser. Et aiguiser ta lame sur ces nouvelles données. Mais...

« Je sors dix minutes. Mal de crâne. »
Elle coupe net à tout. A tes pensées. Aux paroles de Folden qui lève des yeux surpris quand elle se met debout. L'étonnement se lit à peine sur ton visage mais, il est perceptible. Alors quoi ? Ça y est ? C'était trop ? T'avais fait déborder le vase ? Trop de tension ? Pas assez de passion ? Tu la suis du coin de l’œil avec une expression neutre, discernant sans vraiment le voir, le frémissement de ses lèvres. C'était peut-être nerveux. Désespéré. Mais, pour toi, ça sonnait comme une invitation. Quitter la table. Sortir de la maison. Pour se réfugier dehors n'allait pas lui permettre de t'échapper. Même au bout du monde, tu pourrais la retrouver. La harceler. La faire trembler. Lui faire regretter.

« Oh, je suis désolé ! Je ne comprends pas ce qui lui prend. » Oh pitié. Que quelqu'un lui attache une muselière, qu'il ferme sa gueule. Évidemment qu'il ne comprenait pas. Tu te retiens de lever les yeux au ciel devant... devant ça. « J'ai du la contrarier. » Tu te lèves à ton tour devant son regard totalement ahuris. Oh tu as fais bien plus que la contrarier. Derek semble penser que tu parles à nouveau de sa cuisine mais, il est loin, si loin du compte. Non, en fait, il est carrément sur une autre planète. Dans un autre univers. Parallèle. Où les poneys roses existent. « Je vais voir et tenter d'arranger les choses. » Qu'il reste au chaud dans son foyer, à baver devant le plat de sa maîtresse. Le ton était sec, ne lui laissant pas la possibilité de te contredire. Qu'il est bon d'être patron parfois.

Tu prends le même chemin qu'elle ouvrant et refermant la porte. Elle est là, quelques mètres plus loin, plus bas. Debout, seule dans la rue, éclairée par le lampadaire. Tu inspires, fourres tes mains dans tes poches en levant la tête, humant l'air de la nuit avant de descendre tranquillement les marches du perron. Tu ne précipiteras pas vers elle. Tu n'iras pas t'excuser d'être aller aussi loin. D'avoir fait monter la tension au point qu'elle sorte prendre l'air, excusant une banale migraine. Ta hargne est encore trop présente pour avoir ne serait-ce qu'un semblant de compassion. Tu t'approches. Elle te tourne toujours le dos. Et puis tu t'arrêtes.
 
« Tu fuis. C'est devenu une habitude. »
C'était calme. Aucune agressivité. Pour une fois.





moins d'une page too QwQ  (et ta manucure je te la ferais tkt ♥)
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Dim 30 Mar - 12:37


Environ sept ans après Poudlard - survolez l'image


L'air frais glisse autour de toi comme s'il faisait partie d'un manteau ; le contraste thermique entre l'intérieur de la maison et la rue faiblement éclairée par les lampadaires ne te gifle même pas ; tu as toujours été glacée, peut-être même jusqu'au cœur. Cyanosée des ongles jusqu'à l'âme. Reptile à sang froid, Serpentard t'allait comme un gant. Il était environ vingt et une heure et tout était calme ; tu voyais les maisons éclairées mais personne n'était dehors. C'était l'heure du film de la soirée, et il n'y avait pas même un chien pour signaler ta présence. Tu n'existais pas, ombre parmi les ombres.
Jusqu'à ce que la porte s'ouvre.

Tu t'en étais doutée, il fallait l'avouer. Il allait te suivre. Comparant Derek à un labrador mais étant lui-même chien. A te suivre. A ne pas lâcher prise. A rester fidèle. Trop fidèle. Tu soupires et t'adosses à une barrière en bois alors que sa voix te parvient, gommée de toute trace d'animosité. Pas pour longtemps. « Tu fuis. C'est devenu une habitude. » Bravo Sherlock. Contrairement à toi, je n'ai pas envie de faire hurler l'acier contre l'acier. « Ouais ouais. Loyauté, courage, machin. Je connais le refrain. » Tu te retournes. « Dommage, je n'ai pas assez d'estime pour en éprouver de la honte. » Avec quel sociopathe s'était-il entiché ? Merde quoi, tu étais parti chez les verts. Cela était pourtant un indice de taille sur le fait que tu n'étais pas digne de confiance. Ou pas longtemps.

Tu l'effleures du regard. L'analysant sans enthousiasme. LA situation te rend incroyablement triste, alors que lui ne cherche qu'à jouer avec toi. Son état te déprime ; le fait qu'il n'ait pas réussi à passer au-dessus de ça. De ta lâcheté, de ta trahison. Qu'il soit encore là à attendre quelque chose. A espérer sans doute. Un miracle. Une révélation. « Qu'est ce que tu veux ? » Parce que c'était ça la vraie question. Pourquoi il te courrait encore après. Pourquoi il n'avait pas prétexté un appel urgent pour se barrer. « J'suis sûre que tu ne le sais même pas toi-même. » T'as l'impression d'être la méchante d'un drama dont le héros, c'est lui. Le pauvre mec qui avait trouvé sa voie avec une nana pas si bien que ça, et que tout le monde plaint. Il s'accroche à la pauvre conne sans voir toutes celles qui le dévorent des yeux sans oser se montrer en plein jour. Il était où le meilleur pote qui devait le guider, hein ?
Ah, oui.
Tu avais brisé ça aussi.

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