Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Caesius ✖ Karma Police [TARDIS]

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Absynthe Bridgestone
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Mar 15 Oct - 19:19
Absynthe prenait tranquillement son petit déjeuner dans la Grande Salle, lorsque c'était arrivé. Il avait reposé son toast en hâte, embêté de ne pouvoir finir de manger, mais inquiet de voir tant de gens s'agiter... Il s'était levé, et il ne se souvenait plus très bien ce qui était arrivé ensuite. Il avait voulu rejoindre l'infirmerie, de cela il était certain. Euphrasie saurait forcément ce qui se passait. Elle saurait comment soigner les élèves. Il ferait tout ce qu'il pourrait pour l'aider. Problème : il se sentait mal lui aussi. Il ne sut jamais vraiment comment il réussit à attendre la porte de la Grande Salle. En tout cas, il était dehors. Il s'appuya un instant contre le mur et manqua se casser la figure en le ratant de vingt bons centimètres. Il se rattrapa et regarda son bras, hébété. Depuis quand ne savait-il plus évaluer les distances ? Non, attendez... depuis quand portait-il un uniforme scolaire ? Il regarda ses mains. Il n'avait jamais été aussi pâle. Même malade, c'était impossible. Il passa une main sur son visage pour se frotter les yeux mais rencontra un obstacle : ses lunettes. Sauf qu'Absynthe ne mettait ses lunettes que pour lire, et jamais en dehors de l'infirmerie. Il les enleva, Merlin ! Il n'y voyait rien ! C'était... c'était comme si sa vue appartenait à quelqu'un d'autre.
Ahahah.
Nope.
Les lunettes n'étaient pas les bonnes. Ses mains n'étaient pas les bonnes. Son uniforme n'était... Merlin, il ne portait PAS d'uniforme ! Il courut sur plusieurs mètres pour trouver un miroir, une vitre ou quelque chose pour y voir son reflet. Il y avait un tableau. Absynthe se jeta dessus sans hésiter :

À quoi je ressemble ? assena-t-il, agressant la pauvre vieille dame qui buvait du thé le petit doigt levé - et le renversa sur sa belle robe de sorcière en jurant comme une charretière.

Mais Absynthe n'écoutait pas. Ce n'était pas sa voix.

C'est la dernière fois que vous me faites ce coup-là, Andersem ! râla la vieille du tableau. Je vais en référer au tableau du directeur Dumbledore ! Oui, j'ai des amis haut placés, moi ! Trrrrès haut placé, faites attention, mon petit bonhomme ! Cette robe valait cher, c'est celle que mon défunt Tiphius m'avait offert pour mon mariage l'année où mon chat est décédé et...

Absynthe ne savait même pas qui était ce Dumbymachin. Sûrement un directeur datant du siècle précédent. Une seule chose comptait dans ce flot de paroles aigües et ininterrompues : Andersem. Zelda ? Non, il aurait senti la différence... le cadet, alors. Il était dans la peau de Garfield Andersem.
Ahahah.
NOPE.
Nope nope nope nope nope - Absynthe laissa échapper un petit cri étranglé sur une note un peu plus aigüe que de normale, ce qui le fit sursauter avant de réaliser que c'était parfaitement... normal, justement. Il avait quatorze ans, Merlin. C’ÉTAIT NORMAL. MAIS OUI. BIEN SÛR. Par la barbe de Godric, il fallait qu'il trouve Euphrasie avant de perdre son sang-froid, et vite ! S'emmêlant les pieds dans des jambes trop courtes, il tourna au coin du couloir, repéra un escalier au fond mais... il y avait le couloir glissant entre-deux. Il l'oublia et, emporté dans son élan, s'étala de tout son long. Il aurait dû s'en souvenir, que Garfield Andersem avait un karma tout pourri. Il n'arrêtait pas de le voir à l'infirmerie. Son menton mangea le sol, ses dents claquèrent et Absynthe Bridgestone dans le corps de Garfield Andersem se retrouva à siffler des jurons fleuris, sans cesser de glisser sur le sol en mode étoile, parce que sinon c'est pas drôle. De quoi donner une scène tout à fait ridicule pour rehausser cette journée complètement loufoque, même à Poudlard.

Un instant, alors qu'il dérivait lentement dans le couloir, Absynthe se demanda pourquoi il lui arrivait une chose pareille. La karma police avait dû se tromper de cible, parce que lui, il payait bien ses amendes et tout. Juré.

And for a minute there
I lost myself
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Caesius Carthaigh
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Jeu 24 Oct - 14:24
Caesius n'était pas un collègue très amusant lorsqu'il était à table. En général, il se laissait noyer par le brouhaha des élèves, mais aussi des professeurs. Peu étaient silencieux, et nombreux étaient ceux qui s'enflammaient dans des débats souvent stériles.
Lui, il baissait le nez vers son bol de porridge et ne disait mot. Franchement, même son déjeuner n'était pas marrant – qui mange encore du porridge quand on peut se nourrir de bacon ?

Mais de toute façon, peu importe ce qu'il aurait bien pu manger ce matin là, rien n'y personne n'aurait échappé au drame qui aller se dérouler. En silence, il quitta la table, adressant un hochement de tête et un maigre bonjour à certains collègues – il évita de croiser le regard de Ruber, Anastasie, Flavia, un peu tout le monde, en réalité.
C'était à se demander si il avait une relation normale avec qui que ce soit – ah si, Berlioz, Circé, quoique, la dernière l'effrayait parfois.

Il partait seul. Il était seul, dans le hall d'entrée. Il se disait qu'il devrait passer à son bureau, au premier étage, avant d'aller préparer son cours dans ses serres. Ce jour là, il avait prévu une plante qu'il pensait amusante – mais il avait vite appris qu'il était le seul à trouver certaines plantes amusantes.
Il soupira.
Son soupir lui parut bien aigu, et il se dit qu'il allait sûrement attraper un coup de froid si il ne tombait pas. Heureusement qu'il était plongé dans ses pensées et qu'il ne remarqua pas qu'il avait perdu, dans son cheminement, trente bons centimètres.
Ce ne fut que lorsqu'il arriva devant la porte de son bureau qu'il écarquilla les yeux.
La porte avait poussé pendant le déjeuné ? Pourquoi était-elle si immense ? Il tourna la tête à droite, à gauche, et tout le couloir lui parut démesuré – peut-être avait-il subit un sortilège quelconque. Il fronça les sourcils.

Il n'avait pas idée à quel point il était mignon, à ce moment là, avec cette petite mine renfrognée. Car le professeur de botanique était désormais dans le corps de Violet, demi-vélane de son état.

Il porta la main à la poignée de bronze ronde, quand ses doigts frappèrent son œil. Quelle petite main, gracile et délicate ! Rien à voir avec ses grandes mains de botanistes, couvertes d'écorchures et aux ongles cassés. Il tourna sa main droite, la retourna, l'examina sous toute ses coutures, avant de venir la poser sur son visage.

« Oh ! »

Laissa-t-il échapper.
C'était l'exclamation la plus adorable qu'il n'avait jamais prononcé – juste avant que la panique ne le gagne.
Caesius Carthaigh avait pris l'apparence d'une jeune élève – il n'avait aucune idée du maléfice qui venait de le frapper. Sûrement une mauvaise blague, d'un élève mutin, mais qui faisait tirer à Caesius une tête de troll malade.
Il se précipita dans son bureau, ayant du mal à articuler ses membres, se retenant de toucher la moindre parcelle du corps qu'il habitait – mon dieu, quelle idée, quel malaise ! Il chercha partout une surface dans laquelle il pouvait voir son reflet – il n'avait jamais eu de miroir. La vitre lui sembla un bon compromis.

Il manqua de défaillir.
Mais ça aurait été l'évanouissement le plus mignon qu'il eut jamais fait.

Caesius il -
Caesius était dans le corps de Violet. Oh, il connaissait bien Violet, c'était une élève qu'il appréciait beaucoup, et qui n'hésitait jamais à tout obtenir de lui en utilisant son charme de vélane. Caesius poussa un petit cri aigu, adorable, et plaqua ses mains de fillette à sa bouche.
Caesius dans le corps d'une élève – mais combien d'ennuis ça allait lui attirer ? Une jeune fille en plus – le visage de Violet devin si rouge qu'elle ressemblait à un coquelicot.

Il fallait résoudre ce problème au plus vite.
Caesius se précipita dehors avec ses petites jambes menues, la jupe de l'uniforme volant autour de ses cuisses.
Il portait une jupe – il allait véritablement tourner de l'oeil. Il avançait précipitament, mais de manière maladroite, les bras tendus loin devant lui comme s'il ne voulait pas toucher son corps.
En vérité, c'était là la raison – il ne voulait pas effleurer par mégarde ce corps qui ne lui appartenait pas. Il n'avait qu'une idée en tête – retrouver son élève pour qu'ensemble, le problème soit résolu.
Il était inquiet de ce qu'elle pouvait faire de son corps, aussi.
Et lui, allait-il donner cours ainsi ? Non, ce n'était pas envisageables – tellement de moqueries.
Quoique les élèves masculins écouteraient forcément – il se chassa cette idée de la tête.

Mais, alors qu'il marchait comme un pingouin boiteaux dans les couloirs, il glissa soudain sur ce qui ressemblait à une peau de banane humaine.
Le couloir-qui-glisse, avec un homme-qui-glisse – manquait plus que ça. Sa petite cheville gracile marcha sur l'élève, et Caesius lui tomba dessus, très gauchement, tout en étant très gracieux. Il était allongé de tout son longs sur ce corps qui ressemblait à une étoile de mer jaune – Poufsouffle.

Caesius était rouge, mais si sûr lui ça lui donnait l'impression d'un mauvais coup de soleil, sur le visage de Violet, la gêne était exquise. Il se redressa vivement, tirant sur sa jupe au cas où – il n'avait aucune idée de comment ça marchait – refusant de se relever de peur de brusquer la pudeur de son élève.
Donc, Caesius était assis, à genoux sur l'élève – un coup d’œil l'identifia comme Garfield. C'était un élève qu'il appréciait même s'il provoquait des catastrophes pendant ses cours.

« Je, euh – oh ! »

Il plaqua à nouveau ses paumes à ses lèvres – mais bon sang, c'était quoi cette voix si charmante et si douce ? Il rougit de plus belles, les joues rondes de Violet se teintant de rose. Il avait baissé les yeux, comme à son habitude, mais les longs cils de la vélane le rendait si.
Fragile.
Bon sang.
Il se racla la gorge.

« Je suis désolé je - »

Mais que pouvait-il faire, maintenant ? Rester assis sur Garfield, dans cette situation si embarassante, ou prendre le risque de se lever et de ne pas savoir gérer le corps et la jupe de Violet ?
Une chose était sûre – personne ne saurait que c'était lui, Caesius, qui était dans ce corps.

Spoiler:
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Ven 1 Nov - 17:24
Absynthe dérivait lentement sans pouvoir se relever - sans en avoir envie, en fait - occupé à se morfondre sur son sort, quand il entendit des pas dans sa direction. Ah, génial, quelqu'un allait pouvoir l'aider ! Et le voir dans cette situation particulièrement ridicule... Mais en fait, c'était Garfield ! se rappela-t-il. Et on avait l'habitude de sa maladresse ! Ah, il était sauvé !
Ou pas.
Il n'eut que le temps de discerner un uniforme bleu avant que la personne ne trébuche et s'étale sur lui.

Argh !

Le cri de surprise était nettement moins gracieux et délicat que la nouvelle venue. En fait, ça ressemblait davantage à un petit cri d'agonie. Ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas assommé comme ça. Bon d'accord, le mot "assommer" était peut-être un peu fort pour le poil plume qui lui était tombé dessus. Il se tortilla un peu pour se dégager, voir qui était responsable de son mini-étouffement, et il la reconnut alors.

Je, euh – oh !

Absynthe resta interdit. C'était quoi. C'était quoi ce truc totalement adorable là.

Je suis désolé je -

Absynthe ouvrit la bouche. Chercha ses mots. Ne les trouva pas. Et se rendit compte qu'il rougissait encore plus qu'elle.

Bien sûr, l'assistant de l'infirmière connaissait la petite Violet Jenkins. C'était une demi-Vélane, même lui qui était à côté de la plaque la moitié du temps, il n'avait pas pu passer à côté de ce phénomène-là. Mais pour lui, c'était juste une gamine à la bouille adorable, et sans être d'un naturel démonstratif, il avait envie de sourire quand il la voyait, comme devant un bébé chien ou des petits lapins, parce que tout chez elle était aussi mignon qu'un boursouflet. Et ça s'arrêtait là.
Alors il ne comprenait pas. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi il rougissait comme un fou et cherchait ses mots, paralysé - c'était un peu comme se retrouver devant mademoiselle Euphrasie à l'époque où elle était vivante - et lui ado.

Ah. C'était peut-être ça.

Il ne pouvait pas rester comme ça. Il fallait qu'il dise quelque chose, la situation était trop embarrassante pour qu'il reste là à la dévisager. Absynthe ouvrit la bouche et se força à parler, mais ne put que balbutier quelque chose comme jesuisdésognjdgksgnmnpfff devant son expression gênée et son rougissement absolument adorable et arrrgh. Il avait conscience qu'il était parfaitement ridicule, là tout de suite, mais il ne pouvait PAS détacher son attention de la chose trop mignonne qui était assise à cheval sur lui, là, par terre. Non mais dit comme ça, bien sûr que ça sonne mal, mais il n'avait pas de pensées déplacées, il était juste... eh bien... absorbé. Fasciné. SOUS SON CHARME. Un peu différemment de d'habitude, mais ce devait être parce qu'il était dans le corps d'un adolescent de quatorze ans. Satanées hormones.

Il fallait qu'il se reprenne quand même, parce qu'il se sentirait vraiment mal si quelqu'un débarquait dans le couloir au même moment. Sans compter les occupants des tableaux de ce couloir, qui prenaient toujours un malin plaisir à se moquer des passants qui s'étalaient sous leurs nez peints à longueur de journée - Absynthe pouvait déjà sentir leurs petits regards sournois et pleins de sous-entendus plantés sur lui. Merlin, il allait avoir des problèmes ! Et on allait le renvoyer ! Et il ne pourrait plus aider Euphrasie et... Non, calme-toi. Personne ne l'avait encore reconnu. Il prit sur lui et décida de jouer à fond le rôle de Garfield Andersem. Si l'idée d'être lui-même lui avait traversée l'esprit, elle s'était envolée au moment où Violet Jenkins avait atterri sur lui.

Ah, euh, hum. Tu-tu tu crois que... tu arriverais à te lever ?

Il se demanda si Jenkins et le cadet Andersem se connaissaient... Probablement, ils étaient tous deux en quatrième année si sa mémoire était exacte. Il avait tendance à voir les élèves comme plus jeunes qu'ils ne l'étaient en réalité. Mais il ne savait pas comment la saluer, alors... il allait attendre qu'elle lui réponde, voilà. Il saurait bien, en fonction de son attitude, s'ils étaient censés se connaître ou pas.

Sauf si ce n'était pas vraiment Violet Jenkins, mais ça Absynthe n'y avait même pas pensé. Il était trop perturbé, vous comprenez.
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Caesius Carthaigh
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Dim 3 Nov - 20:10
Caesius n'avait pas eut aussi chaud depuis qu'il s'était fait cracher dessus par un nénuphar des laves. Il se rappelait très bien cette aventure qui, lors des ses années de formation, l'avait forcé au repos pendant un mois complet, sous les moqueries des autres botanistes en formation.

Mais là, c'était tout autre chose. Ce n'était pas un nénuphar des laves et plus grave, plus grave encore, mille fois plus grave, ce n'était pas son corps.
Il était dans le corps d'une adorable adolescente de treize ans qui ne supporterait surement pas d'apprendre que son professeur de botanique l'avait faite tomber sur un adolescent qui avait à peu près le même age.

C'était tellement – embarrassant.
Plus que ses joues, c'était le nez de Violette qui était devenu complètement pourpre. La gène de Caesius était montée jusqu'à ses yeux et les faisaient luire comme des lucioles.

« Ah, euh, hum. Tu-tu tu crois que... tu arriverais à te lever ?
- Non. »

Il avait répondu instantanément, et peut-être un peu plus vite que ce qu'il avait voulu.
A chaque fois que la voix aiguë et cristalline de Violet franchissait sa bouche, Caesius sursautait. Il avait si peu l'habitude d'une telle douceur.

En vérité, s'il refusait de se lever, ce n'était pas pour se prélasser sur le corps de Garfield Andersem – bien que Caesius pensa qu'il pouvait supporter le poids plume de Violet (ça aurait été autre chose si ce géant de Caesius l'aurait écrasé, ça c'est sûr).
S'il ne voulait pas quitter son bateau de sauvetage, c'était parce qu'il n'arrivait pas à coordonner ce corps, et surtout, ces vêtements.
C'est vrai, pensait-il, en rougissant encore plus fort.
Et si jamais il voyait. Enfin, Garfield. Enfin, vous voyez à quoi pense Caesius, hein ? Non, voyons ! Il ne pense pas dans ce sens là, il s'inquiète juste de l'intégrité de Miss Jenkins !
Où est-ce que vous allez chercher des idées pareilles – Caesius à vingt-huit ans.
Vingt-huit ans, et des réactions puériles quand il se retrouver coincé dans le corps d'une grande enfant.

Bien sûr, il ne pouvait pas confesser une telle excuse. Même avec une moue aussi adorable que celle de Violet, ça ne serait pas passé.
Probablement qu'il ruinerait son image pour un bon moment. Il savait déjà qu'elle avait des problèmes avec les autres élèves à cause de son don handicapant.
Le cœur de Caesius se serra un peu. Il devait aider Violet, non l’embarrasser davantage.

« Je - »

Commença-t-il en baissant les yeux.
Violet avait les cils très longs. Caesius savait que, quand elle venait lui demander de faire la fête dans la tour de Serdaigle, elle arrivait toujours à le faire céder en faisant une moue enfantine.
Caesius n'avait jamais fait ça – comment elle s'y prenait déjà ?
Il essaya de rentrer un peu sa tête dans ses épaules, et ramena ses mains jointes devant son ventre. Il tenta ensuite de faire une moue de bébé chat coupable.

Ouais.
Probablement que, s'il avait fait ça dans son vrai corps, il aurait eut l'air d'un gobelin travesti.
Mais là, il n'avait pas de problème. C'était Violet.
Tout était beau et artistique, avec Violet. Tout était tendre et délicat - un peu trop.

« En vérité, soupira-t-il en essayent d'imiter un soupir d'une jeune fille (ça ressemblait plus à un soupir de batteur de Serpentard). Je crois que je me suis foulé la cheville. »

Ouais. Ouais, c'était bien ça.
C'était bien l'excuse la plus minable qu'il ait jamais pu inventer.
Mais, pour sa défense, Caesius était dans le corps d'une fille. Et ça, c'est ce qu'on appelle des circonstances atténuantes.
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Absynthe Bridgestone
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Lun 4 Nov - 22:25
Lorsque Violet eut ce "non" catégorique, il y eut un tout petit, léger éclat de désespoir dans les yeux de Garfield, parce que l'Absynthe à l'intérieur savait ce que cela voulait dire. Se relever dans le couloir-qui-glisse sans aide et sans appui à portée de main était un défi quasiment insurmontable. Il l'avait déjà fait. Un souvenir profondément refoulé par une honte cuisante refaisait surface, et c'est lui qui arracha cette micro-expression à Absynthe-Garfield : il savait qu'il pouvait le faire. Il n'en avait pas envie du tout.
Alors, quand Violet lui dit non, il eut envie de la supplier. Ne m'oblige pas à faire ça. Il déglutit.

Je -

Le pire, c'est qu'Absynthe lui aurait probablement dit qu'elle dramatisait la situation et qu'elle pouvait faire un petit effort, se secouer le derrière et se lever, enfin faire quelque chose pour l'aider, parce qu'il n'était pas une carpette, encore moins une carpette-étoile-de-mer-jaune-glissante, et qu'il n'avait pas toute la journée devant lui. Mais Absynthe n'était pas vraiment Absynthe en cet instant, et il était trop occupé à dévisager l'adorable visage aux adorables expressions de l'adorable Violet.
Tout au fond de lui, le vrai Absynthe pousse un cri de rage impuissante, immédiatement refoulé par son lui-dans-le-corps-de-Garfield-sous-le-charme-de-Violet. Son lui ado, quoi. Il eut tout de même un dernier élan de courage en osant demander, d'une toute petite voix, un peu rauque :

Mais... pourquoi ?

C'est qu'il ne voulait pas la froisser. Elle était si mignonne (nouveau cri de rage) et il n'avait qu'une envie : faire tout ce qu'elle lui demanderait. Il attendit sa réponse le cœur battant, tellement fébrile qu'il aurait pu jouer une scène de déclaration d'amour dans une série télé moldue à l'eau de rose. "Kevin, je t'aime ! - Moi aussi Jennifer ! Marions-nous sur-le-champ !" (le vrai Absynthe n'a plus la force de hurler). Il y avait une petite partie de lui, aussi, qui espérait qu'elle ait une très bonne excuse, car la situation était vraiment délicate, et il n'osait pas... Merlin, il n'osait pas penser à cette solution. Elle lui avait valu les rires goguenards de ses camarades de classe pendant des semaines. Il s'en rappelait encore, même s'il faisait semblant de n'y prêter aucune attention. Même s'il refusait de voir la vérité en face : il avait toujours évité le couloir-qui-glisse, depuis, pour cette unique raison. Ne m'oblige pas à recommencer, Violet. Il y avait forcément une autre solution. Il devait lui dire.

En vérité, fit Violet de sa voix toute mignonne, l'air profondément gêné - mais pas autant qu'Absynthe-Garfield - je crois que je me suis foulé la cheville.
D'accord.

Quelque part tout au fond de lui, Absynthe facepalme violemment.
Cette partie de lui n'ignorait pas que Violet pouvait user et abuser de son charme de Vélane, et qu'à présent qu'il était dans le corps d'un adolescent, il devenait extrêmement vulnérable. Peut-être aurait-il cédé aussi s'il avait été dans son propre corps, il n'en savait rien, n'ayant jamais eu l'occasion de l'expérimenter. Mais pas comme ça, c'était certain. Il avait sa dignité, tout de même. Un peu. Au fond.
Ce qui était sûr, c'est qu'il n'aurait pas affiché cet air de merlan frit. Parce que son lui adolescent ne se rendait absolument compte de rien, et considérait comme normal de faire tout ce que Violet lui disait, parce qu'elle était trop trop mignonne et qu'il ne voulait absolument pas la contrarier.

Je... vais faire de mon mieux.

Mais elle voulait quoi, qu'il s'asseye sur son séant sans prendre appui de ses mains, qu'il la soulève comme une princesse en se relevant sans tomber, et qu'il la dépose délicatement là où le couloir ne glisserait plus ?
Il était dans le corps de Garfield Andersem, pas Hercule.
D'ailleurs, ce garçon n'avait pas beaucoup de muscles, c'est la réflexion qu'Absynthe-adulte se fit en essayant de se servir de ses abdos. L'effort monstrueux que cela lui demanda lui arracha un petit pfff épuisé alors qu'il retombait sur le dos. Non. Il n'y arriverait pas comme ça. Ne restait que LA solution. Mais avant, Absynthe-Garfield se fit un devoir de s'excuser pour sa nullité :

Je-je suis désolé, attends ! Je vais essayer autre chose, euh... surtout ne panique pas.

Il ne voulait vraiment pas la contrarier. Des fois qu'un autre chevalier-servant passe par là et la sauve, l'abandonnant seul dans son malheur, le cœur si jeune et déjà brisé. (Pendez-moi, hurle le vrai Absynthe.) Alors il se servit de la technique dite "du veracrasse" pour se tortiller et se retrouver sur le ventre. T'as la classe ou tu l'as pas. On ne sait pas ce qu'il advint de Violet pendant cette interprétation magistrale, toute en justesse et en délicatesse... sûrement qu'elle ne devait pas bien comprendre le mouvement. Mais Absynthe dans le corps de Garfield préférait se concentrer sur sa performance plutôt que de voir quelle tête faisait la demi-Vélane alors qu'il s'enfonçait dans le ridicule.
À présent à plat ventre, il fallait passer à l’étape deux, il fallait. Il fallait ramper.

Merlin, non.

Il s'était pourtant juré de ne plus jamais jamais JAMAIS ramper dans le couloir-qui-glisse. Il avait eu tellement honte, à l’époque, qu’il avait inventé mille et une excuses pour ne plus avoir à le traverser. Même Caesius n’en avait rien su, c’est dire le niveau de refoulement du machin. Sauf que ce traumatisme n’était pas aussi fort que le charme de Violet.
Alors il rampa. Jusqu’au bout du couloir.
Et là, quelque part tout au fond de lui, Absynthe sentit très distinctement le peu de crédibilité qu’il conservait encore - loin de l’infirmerie - se briser en deux. Comme le cœur de son jeune lui adolescent lorsqu’il comprendrait que ses sentiments pour Violet Jenkins étaient conditionnés par son don de Vélane. C’est ce qu’on appelle un râteau imaginaire, et oui, c'est extrêmement pathétique.
Surtout quand on sait que ce n'était pas vraiment Violet.
Mais laissez-lui un tout petit peu d'amour propre quand même.
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Caesius Carthaigh
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Sam 15 Fév - 13:58
Caesius était dans un état second ; il ne savait même pas pourquoi il avait dit tout ça. Pourquoi il restait aussi passif, pourquoi sa tête n'était emplie que d'une chaleur honteuse qui lui mangeait les joues (des joues qui ne lui appartenaient pas).
Et puis, qu'il devenait vicieux.
Quand même – forcer un pauvre adolescent à le sortir de cette embrouille ! Ce n'était pas très mature de sa part, ni même très professionnel. Depuis le début, il aurait dû lui dire la vérité – il aurait dû lui dire qu'il était Caesius Carthaigh, son professeur, et que pour une raison inconnue il s'était retrouvé dans le corps de Violet Jenkins.
C'était assez plausible, quand on y pensait (magie magie). Ça lui lacérerait davantage sa réputation – mais au point où elle était, après tout. Il ouvrit alors la bouche (de fille), prêt à avouer ce qui lui pesait sur son petit cœur de vélane.

« Écoute je - »

Mais soudain, sa monture bougea.
C'était un peu comme planer sur un tapis volant qui avait des ratés, où peut-être chevaucher une licorne qui ne veut pas de vous sur son dos. Caesius (Violet) écarquilla de grands yeux – qui étaient d'ailleurs, très beaux et expressifs – devant le manège de Garfield.
De quoi se sentir tellement, tellement plus coupable – et gêné.
Non, c'était terminé. Il ne pouvait pas lui avouer qui il était, il ne pouvait pas non plus lui avouer qu'il l'avait forcé à se tortiller sur le sol comme une mandragore dépotée. Ni même qu'il avait usé des dons de vélane de Violet pour parvenir à ses fins.
Le pourpre lui embrassa les joues encore – Caesius, quel lâche fait-il, là. Il n'avait jamais été très courageux, après tout. Sinon, il aurait été à Gryffondor.
Comme quelqu'un qu'il connaissait autrefois, et qui n'aurait jamais eu peur de faire la mandragore dans le couloir-qui-glisse. Caesius détourna le regard.
Pendant tout le reste du trajet (plutôt désagréable), il ne dit plus rien. La petite voix fluette de Violet s'était tue.

Cette expérience n'avait pas que du désagréable ou du honteux. Il comprenait mieux les tourments de Violet – celle qui lui extorquait toujours ce qu'elle voulait. Il voyait comme Garfield ne pouvait pas résister à une moue boudeuse, une petite mine triste, un œil humide.
Il devait être dur d'être Violet, chaque jour, dans les couloirs. Ça avait quelque chose d'incontrôlable ; le goût de la solitude.
Caesius sourit ; s'il la comprenait mieux, peut-être pourrait-il l'aider davantage à l'avenir. Tout n'était pas si catastrophique, sur le dos ondulant de Garfield Andersem.

Soudain, le tapis rampant s'arrêta – et la culpabilité retrouva son chemin jusqu'au pommettes de Caesius.

« Tout va bien ? »

Il avait demandé ça avec une voix préoccupée qui sonnait beaucoup trop attentionnée avec la tonalité de Violet. Sa petite main était venue se poser sur l'omoplate de Garfield, pour s'assurer de son état.
C'était un peu trop tendre et Caesius, dans une grimace, retira immédiatement cette main qui ne lui appartenait pas.
Ils étaient arrivés au bout du couloir-qui-glisse – quel exploit ! Il était franchement impressionné, mais ce n'était pas le moment de louer les prouesses d'un de ses élève alors qu'il l'avait délibérément exploité pour son propre besoin.
C'est alors qu'il comprit que, si sa réputation resterait intacte, ce ne serait pas le cas pour celui de Violet. Elle qui était déjà si seule – non, il ne pouvait pas se le permettre.

Toujours sur le dos de Garfield (on est confortable où on ne l'est pas), Caesius, le lâche, le Serdaigle, retrouva un peu de courage dans les morceaux en vrac de son estomac.

« Je – je dois te dire quelque chose. »

Il se replaça un peu – il avait une vertèbre moins agréable que les autres.

« Je – en vérité, je ne suis pas vraiment Violet. »

Dans quel pétrin il se fichait. La chaleur lui montait de nouveau au front, embrouillant ses pensées – il ne pouvait pas dire qui il était vraiment.

« En fait je suis. Euh. »

Il n'allait pas tourner de l’œil, quand même ? Violet avait une constitution bien plus fragile que la sienne.

« Je suis un changeur de forme. »

Et voilà comment on s'enfonce encore plus profondément dans la bouse de dragon.
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Mar 18 Fév - 22:17
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Absynthe avait exécuté la traversée très machinalement, sans réfléchir, comme si ses membres se rappelaient encore du mouvement - ce qui aurait été encore plus humiliant pour lui s’il se souciait de ces choses-là en ce moment. Au point où il en était... Il avait envie de mourir un tout petit peu dans ce corps qui ne lui appartenait pas, et donc qu’il ne contrôlait pas. Ce même corps qui lui donnait des pensées toutes plus bizarres les unes que les autres (du "je t’aime Violet !" au "TUEZ-MOI") et il ne savait pas si elles venaient de lui ou de Garfield. Il était tellement ailleurs que c’est à peine s’il sentit Violet lui toucher l'épaule, ce qui n’était pas plus mal au final, car qui sait quelle réaction ce geste aurait pu provoquer ("ÉPOUSES-MOI") dans la tête de Garfield-Absynthe, ou Absynthe-Garfield ? Impossible de dire qui dominait à ce moment-là, le corps ou l’esprit.

Je – je dois te dire quelque chose.

La voix de Violet le sortit de sa torpeur. C’est qu’elle était tellement jolie, cette voix ! Envoûtante, dirait Absynthe, persuadé que si la Serdaigle avait dit "lèves-toi et marche", il aurait obéit sans se soucier que son corps n’était plus que douleur après cette traversée fastidieuse.
Les mots de Violet avaient déclenchés l’attention et la curiosité d’Absynthe-Garfield-Absynthe, et pas seulement parce qu’elle avait une voix douce et agréable à l’oreille. L’esprit d’Absynthe tenta de retenir ses pensées vagabondes mais son instinct adolescent reprit le dessus et il ne put s’empêcher d’imaginer ce à quoi faisait référence Violet. Cela ressemblait fort à une déclaration. *MERLIN, NON.* pensa très fort Absynthe, mais son esprit délirait déjà sur des demandes en mariage et tout le tra la la. Ça devenait vraiment n’importe quoi.

Je – en vérité, je ne suis pas vraiment Violet.

Gné ? Pour le coup, les deux partis qui se partageaient le corps de Garfield et l’esprit d’Absynthe furent en accord sur ce point : c’était extrêmement déroutant. Il sentit plus qu’il ne vit la gêne de Violet, et dans sa délicatesse de jeune adolescent enamouré (chut) il lui laissa le temps de s’expliquer. Même si un adulte en lui mourrait d’envie de lui hurler de cracher le morceau car le suspense devenait insupportable.
Absynthe détestait ne rien contrôler à ce point.

Je suis un changeur de forme.

Même Absynthe, qui n’était pas une lumière, trouva cette réponse minable. Mais bon. On ne savait jamais. Il se passait tellement de choses bizarres aujourd’hui... soit.

Tu veux dire... euh... une métamorphomage ? Tu as pris son app...

Son apparence, oui. L’esprit d’Absynthe ne put retenir le cri étranglé qui passa les lèvres de Garfield :

QUOI ?

Il essaya de se retourner mais, la fatigue aidant, resta résolument coincé sur le ventre. C’était vraiment un corps de faiblard, pensa Absynthe dans toute sa mauvaise humeur. En même temps il ne l’avait pas ménagé, ce pauvre Garfield Andersem.

Mais POURQUOI ?

Il aurait aimé que sa voix n’ait pas l’air aussi aigue et étranglée dans sa gorge adolescente, comme si cette nouvelle le touchait non seulement dans sa dignité, mais aussi au plus profond de son être, brisant son petit cœur entre des poumons atrophiés par le manque d’air soudain. Absynthe inspira et expira profondément par les narines pour se calmer. Il n’allait pas. Il n’allait pas frapper quelqu’un dans le corps d’une fille.

Tu viens de briser le cœur d’un adolescent innocent, j’espère que t'es contente !

Contente... Une deuxième révélation le frappa de plein fouet et il inspira/expira si vite cette fois qu’il faillit s’évanouir par hyperventilation.

Si tant est que tu sois bien une fille ?

À ce stade, il était bien en peine de lui révéler que lui-même n’était pas celui qu’il prétendait être. Ça aurait été cool, pourtant. Ça serait bien passé. "Hey, no souci, je ne suis pas Garfield non plus ahaha !" Peut-être même qu’ils auraient été prendre un café en rigolant de cette mésaventure - mais toujours dans leurs faux corps, faut pas déconner, hors de question de révéler sa véritable identité.
Mais la fausse Violet avait heurté les petits sentiments du jeune Absynthe, qui se rendait compte de façon assez brutale qu’il était tombé amoureux de la mauvaise personne.
En même temps il ne connaissait même pas Violet.
Oui mais bon.
Les coups de foudre, ça existe.
Peut-être.
BREF il était blessé dans son p'tit cœur tout mou, c’est tout. Et le Absynthe adulte avait un minimum de compassion pour son jeune lui, pour ne pas passer si vite à autre chose :

Si c’est une plaisanterie dis-le tout de suite, ça m’évitera d’essayer de refouler complètement cette journée de merde dans les jours à venir, grommela Absynthe sur son ton habituel.

Plus question de jouer les ados idiots. Cette fausse Violet ne l’aurait pas une deuxième fois avec ses dons de Vélane !
Quelque chose ne collait pas, pourtant.
Si ce n’était qu’un métamorphomage, "Violet" ne pouvait pas avoir un charme de Vélane. Et peut-être aurait-il eu vent d'un métamorphomage dans cette école puisqu'il avait les dossiers médicaux de tous les élèves.
Voilà les conclusions auxquelles serait parvenu Absynthe s’il n’avait pas été aussi frustré, trop pour réfléchir correctement. Ah la la, les amours adolescents.
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Ven 21 Fév - 20:18
Mais quelle boulette.
Mais quelle boulette de bouse de dragon atrophiée qu'il était, Caesius – il n'aurait pas pu, je sais pas, fermer sa bouche comme il le faisait d'habitude ? S'enfermer dans un mutisme affable histoire de ne pas empirer la situation ? Tout se serait déroulé à merveille – il lui aurait juste suffit de se lever, d'esquisser un boitillement factice, de faire un petit signe de la main avec la petite main de Violet, disparaître au coin du couloir et tout aurait été réglé.
Il n'aurait pas posé d'autre soucis à Garfield Andersem que d'être probablement (certainement, après réflexion) tombé sous le charme d'une semi-vélane..
Il aurait vraiment dû fermer sa bouche.

La révélation fit l'effet d'une bombabouse – il ne manquait plus que les éclats parsemant leurs visages respectifs (même si Violet devait sûrement être toujours présentable avec de la bombabouse sur les cils).
Un changeur de forme – sérieusement ? L'existence de ces créatures n'était même pas vérifiée, il y avait juste une rumeur sur cette créature à Poudlard. Sérieusement – il ferma les yeux avec l'envie forte, très forte de mourir.
Peut-être que s'il se concentrait assez, il arriverait à tomber dans les pommes – non, il ne pouvait pas, ce n'était pas son corps, il devait le surveiller pour le ramener à sa propriétaire. Caesius se contenta donc de juste fermer les yeux et d'encaisser la salve d'indignations.

« QUOI ? »

Il sursauta.

« Mais POURQUOI ? »

Il sursauta encore et couina – un couinement très attendrissant au passage, comme un bébé chaton qui réclame des câlins et des grattouilles sur le dos. Il n'était pas sûr de ce qu'il était en train de se passer dans la tête de Garfield (il avait toujours été très lent dès que les situations se compliquaient), mais il n'arrivait pas à faire autre chose que de plisser les yeux très forts.
Il ne comprenait pas trop pourquoi il le prenait si mal – lui, il aurait été très honoré de rencontrer une créature inconnue.

Ah, Caesius et sa maladresse face à l'amour – encore pire lorsqu'il n'est pas directement concerné.

« Tu viens de briser le cœur d’un adolescent innocent, j’espère que t'es contente ! »

Ah.
Caesius-Violet haussa des sourcils parfaitement dessinés.
AH. Tout s'expliquait. Le rouge l'empourpra des joues aux oreilles – cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas été adolescent, ou penser comme un adolescent sensible aux charme d'une jeune fille qu'il se senti étrangement mal à l'aise.

«  Mais je -
- Si tant est que tu sois bien une fille ? »

Il passa du rouge au blanc – décoloration instantanée.
Une soudaine quinte de toux lui prit la gorge et il balbutia d'une voix fluette.

« B- Bien sûr. »

Il n'avait jamais su mentir correctement – mais de tout façon, le désespoir de la situation venait de lui transpercer le cœur comme un waddiwasi, et il n'avait plus beaucoup d'espoir. Face à son propre ridicule et son manque de conviction, il leva les yeux au ciel.
Bon, il fallait vraiment qu'il trouve un moyen de disparaître, là, tout de suite. La stratégie d'évanouissement lui revint à l'esprit et il se dit qu'elle n'était peut-être pas si mauvaise.

« Si c’est une plaisanterie dis-le tout de suite, ça m’évitera d’essayer de refouler complètement cette journée de merde dans les jours à venir. »

Une petite pointe de culpabilité s'agita entre les côtes de Caesius-Violet. Peut-être l'aimait-il depuis longtemps – peut-être même que Violet appréciait cet adolescent et qu'il venait de gâcher quelque chose de très important pour elle.
Il resta un moment silencieux, à chercher des mots pour s'excuser, comme à son habitude. Une moue de regret pinçait ses lèvres – le visage de Violet avait l'air sur le point de fondre en larmes, alors qu'il était juste en train de réfléchir profondément dans le silence.
Il ne trouvait rien à dire.
La tentation de s'évanouir refit à nouveau surface mais il la refoula pour de bon – il n'allait pas forcer Garfield à le/la porter jusqu'à l'infirmerie. La gêne lui mangeant les joues, il se massa la nuque (geste étonnamment viril pour Violet) et lança d'une petite voix.

« Tu es amoureux d'elle depuis longtemps ? »

Il voulait juste s'en assurer – pour savoir s'il n'avait pas encore tout foiré. Puis il ajouta, incertain.

« Désolé, je n'avais pas l'intention d'être méchant. »

Bouse de dragon.

« Euh - méchante. »

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Mar 25 Fév - 22:13
Absynthe était en proie à une grosse colère. Elle faisait froncer les sourcils de Garfield et serrer sa mâchoire et ses lunettes n’arrêtaient pas de glisser, il les remit en place avec un geste rageur, et faillit se mettre le doigt dans l’œil parce qu’il n’avait pas l’habitude de ce corps. Pourvu qu’il le quitte très vite. Sur le moment, il s’en fichait de laisser là le corps de Garfield dans une position délicate, voire de retrouver le sien dans il ne savait quel état, il voulait juste retrouver sa taille, son visage, ses cheveux, les muscles que Garfield n’avait pas - qui étaient quand même utiles maintenant qu’il s’en rendait compte - des pieds qui ne s’encoublaient pas toutes les deux minutes et des mains qu’il ne se prenait pas dans les yeux, tiens. Il écouta les faibles protestations de l’imposteur de Violet sans se laisser convaincre, fâché comme il l’était.

C’est ça, ouais ! marmonna-t-il lorsque Fausse Violet lui assura être une fille.

Il n’en croyait pas un mot mais à la réflexion, il ne voulait pas penser que ce ne fût pas le cas. "Il y a un garçon en jupette sur mon dos". Ouais, voilà. C’était aussi ridicule qu’il l’avait imaginé. Absynthe Garfield tenta de se retourner pour fusiller Fausse Violet du regard, mais là encore, sans succès. Il était tellement énervé qu’il ne pensa pas à lui dire de quitter son dos. Tellement énervé que lorsque la fausse Violet lui demanda s’il était amoureux d’elle depuis longtemps, il remonta une manche comme s’il regardait l’heure et répondit :

Approximativement dix minutes ?

Sans même réfléchir. Ça semblait louche, pas vrai ? Peut-être pas au point de le trahir, non non. Mais Absynthe était tellement fâché, vexé, blessé dans son amour-propre, qu’il ne réfléchissait plus à ce qui pouvait le trahir ou non.

Désolé, je n'avais pas l'intention d'être méchant.

...

Euh - méchante.

... Il n’allait pas relever. Non il n’allait pas relever. Il refusait de penser qu’un type en jupette était assis sur son dos. Ni qu’il le/la trouvait encore très mignonne.

Raaah !

Il se tortilla sans gêne cette fois, pour virer la fausse Violet de son dos. Dans les faits ça ressemblait plus à un veracrasse qui essaye de se débarrasser d’un petit chaton mignon, mais bon. Absynthe fit de son mieux pour se dégager et se redresser sur son séant.

Foutues hormones à la con !

En vérité, il avait oublié quel rôle il jouait. Même le vrai Absynthe n’aurait pas juré à ce point. Mais Absynthe n’était ni Garfield, ni lui-même. Quelque chose entre les deux. Quelque chose d’un peu plus libre, bizarrement, même s’il était enbousé dans un corps et une situation dont il ne voulait pas.

Je ne fais pas exprès, d’accord ? Je ne contrôle pas ce corps, et toi si tu contrôlais le tien on n’en serait pas l... Attends. Les changeurs de forme peuvent contrôler les dons d... ?

Une expression d’horreur chassa la fureur sur le visage de Garfield.

Tu ne peux pas être un changeur de forme et une demi-vélane.

Mais alors. C’était vraiment Violet ? Il venait de lui crier dessus sans raison ? Non. Non, non, non... *Réfléchis mieux que ça.* ... *Facile à dire si j’ai aussi hérité du cerveau d’Andersem.* C'est Ste-Mangouste qui se moque de la charité. Il se releva précipitamment, manqua de se casser la figure avec ses propres pieds, enfin ceux de Garfield, et pointa un doigt accusateur sur la fausse Violet :

Qui êtes-vous et que faites-vous dans le corps de miss Jenkins ?

Il était prêt à lui sauter dessus pour la/le retenir s’il essayait de s’enfuir,là. C’était de l’usurpation d’identité !
D’accord, il prenait tout cela un tout petit peu trop à cœur.
Ça lui évitait de se rappeler qu’il était aussi concerné.
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Mer 12 Mar - 20:50
Caesius était prétrifié ; c'était la confusion qui embrouillait son esprit qui, en plus d'être incohérent, n'était même pas dans le bon corps. Les rugissements désespérait de Garfield Andersem le frappait net pendant qu'il essayait de rassembler les différents morceaux de la situation.
Et ça, il n'y arrivait absolument pas.
Caesius était assez nul, en vérité.

Sous lui, la monture commença à bouger comme un filet du diable – ça ne l'aurait pas étonné si, une fois libéré, il essayé de l'étrangler. Comprenant que de toute façon, maintenant, tout était bon à jeter aux ordures, il fit de son mieux pour l'aider à se dégager
D'ordinaire, Caesius serait resté un peu pataud. Il aurait eu une moue plate écrasée sur le visage, une bouche raide, des sourcils désolés et peut-être, une main se massant la nuque. Il aurait soupiré des excuses, comme toujours, et baissé les yeux en attendant le contrecoup. Pourtant, peut-être était-ce ce corps de jeune adolescente qui troublait son caractère, il ne dit rien de tout ça.

Caesius se mordit les lèvres dans une moue fatale tellement elle était adorable et, ses joues virant au pourpre, se cacha le bas du visage dans deux petites mains blanches.
Si là, tout de suite, il avait vu son reflet dans un miroir, sûrement aurait-il eu un arrêt cardiaque tellement la honte était fracassante.

Mais voilà ; c'était la fin.
Une fin trop rapide, trop abrupte, qui ne lui avait pas permis de s'échapper comme il le voulait et qui le plongeait dans une situation délicate. Il se retrouvait désormais par terre, tirant farouchement sur la jupe de l'uniforme de son élève, regardant d'un œil intéressé les quelques centimètres qui le séparaient d'un couloir à peu près stable.

En face de lui, un obstacle terrible (un colosse) : Garfield, furibond, au cœur brisé.
Il n'écoutait pas ses jérémiades (il avait déjà beaucoup de mal à se concentrer sur la logique de la situation), cherchant une excuse quelconque pour pouvoir enfin partir (et s'enfermer dans sa chambre jusqu'à ce qu'il trouve une solution à ce problème).
Mais il y eut un soucis – encore.
Encore.

« Tu ne peux pas être un changeur de forme et une demi-vélane. »

L'affirmation de Garfield (qui avait l'air, étrangement, bien sûr de lui pour un élève ordinairement plus lent), l’assomma comme la massue d'un troll forgé dans le tibia de sa propre mère.
Caesius-Violet ouvrit une bouche surprise d'où ne sortait aucun son.

« Non. »

Il secoua la tête.

« Si. »

Voilà, ça c'était mieux – mais, bien évidemment, ça ne réussit pas à calmer la furie de Garfield qui, exploit considérable, réussi à se dresser sur ses deux jambes (comme un homme, un vrai).
Le doigt accusateur qu'il pointa sur Caesius-Violet lui fait échapper un glapissement de surprise.
Non, vraiment, il faisait des bruits étranges dans ce corps. Deux petites mains blanches vinrent se poser sur la tête de Violet, comme pour la protéger.

« Qui êtes-vous et que faites-vous dans le corps de miss Jenkins ? 
- Coui. »

Oui, ceci était le bruit d'un couinement – alliance de la voix de Violet et de l'incapacité à communiquer de Caesius.
Il attendit un instant, dans ce silence, espérant que ce cri de souri et attendri le cœur de ce bourreau – ça n'avait pas l'air de marcher.
Bon ; il était temps de se replier avant que les choses n'empires. Violet se racla la gorge d'une manière très virile.

« Je – je pense que je vais rentrer chez moi. »

Il baissa la tête, l'afflux de sang s'étalant jusque sur l'arrête de son nez.
Puis, évitant le regard de Garfield, Caesius entreprit de parcourir la trentaine de centimètres qui le séparait du prochain couloir à quatre pattes.
Eh oui.
C'est avec une étrange grâce qu'il avança vaillamment, les paumes contre la pierre froide, priant Merlin de ne pas provoquer d'hématomes sur le corps de Violet, prenant bien soin de contourner Garfield et de ne pas passer sous ses jambes (même si ça aurait été le chemin le plus rapide).

Qui aurait cru qu'un jour, Caesius puisse se montrer aussi courageux.

Une fois arrivé au bout (dire qu'il aurait pu faire ça tout seul depuis le début, la honte le pousse dans ses retranchements), il se redressa sur les jambes flageolantes de Violet et épousseta sa jupe plissée. Il releva un visage rougit par l'effort, le souffle un peu coupé, vers Garfield.
Ah oui, il avait oublié qu'il été sensé s'être fait mal à la cheville – bon, au point où il en était. Si il faut il ne remarquerait rien.

C'était la fin ; enfin.
Maintenant, il ne cherchait plus qu'à trouver la bonne phrase – ils disaient quoi déjà ?

« Bon, eh bien euh – bye, buddy ? »

Sûr – ça allait marcher comme des fizwizbiz.
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Lun 17 Mar - 15:46
Violet Qui N'Était Peut-Être Pas Violet réagissait vraiment bizarrement. C'était trop louche pour qu'Absynthe, même énervé, et même dans le corps de Garfield, ne sente pas qu'il y avait anguille sous roche. Il remonta ses lunettes, croisa les bras et tapa du pied, impatient.

Non, si, non, si... on dirait que tu ne sais pas toi-même où tu es commenta-t-il, exaspéré.

Tant par la tournure qu'avaient pris les événements que par l'attitude franchement bizarre de son interlocuteur, qui que ce soit. Un petit couinement adorable plus tard, l'imposteur-enfin-on-sait-plus-très-bien se racla la gorge et déclara qu'il s'en allait. Là, c'était le moment où Absynthe devait se jeter sur lui pour l'arrêter dans sa fuite lâche et indigne, mais ce fut surtout le moment où Fausse-Violet crapahuta courageusement jusqu'à l'autre bout du couloir. Bon. Tu peux lui courir après, mais y'a des chances que tu t'étales encore une fois. En même temps, pourquoi ne l'avait-il/elle pas suivi(e) ? Bonne question. Absynthe s'accorda le temps de la réflexion. Au fond... au fond cet imposteur était aussi paumé que lui. Il soupira. Il devrait peut-être le laisser partir ? S'occuper de ses fesses et en référer à une instance supérieure plus tard ? Euphrasie savait sûrement ce qu'était un changeur de forme exactement. Dans le cas contraire, il y aurait toujours le professeur Bradbury, ou un de ses collègues très intelligent comme l'Erudit, qui pourraient éclairer sa lanterne - et accessoirement s'occuper du problème à sa place. Il n'aurait qu'à dire qu'il avait remarqué un comportement bizarre chez une élève, que c'était peut-être un changeur de forme, mais qu'il n'avait rien fait puisque, petit un, il était au beau milieu du couloir-qui-glisse, et petit deux, il n'était pas sûr à 100% que ce ne soit pas réellement Violet Jenkins. On n'attaquait pas un élève sans défense.
Voilà.
Il s'était laissé emporter par sa frustration et maintenant qu'il s'en rendait compte, il se sentait un peu stupide. Il regarda le corps de Violet se redresser sur ses jambes (intactes, mais ça il n'avait pas tilté) et lisser sa jupe, un peu dépité. Il aurait peut-être dû s'excuser.

Bon, eh bien euh – bye, buddy ?

Facepalme. C'était quoi cette expression ringarde ?

Mais non, c'est pas comme ça qu'ils f... laisse tomber.

Il fit un petit signe de la main, soudain nerveux. N'oublie pas qui tu es. Comme Simba dans le Roi Lion (un truc de Moldus). Il grommela :

C'est ça, à plus. Et fais gaffe à plus prendre l'apparence des élèves comme ça, parce que ça se fait pas !

Il faillit ajouter "la prochaine fois je dirais tout à monsieur Bradbury et tu auras des ennuis", mais ça faisait vraiment trop. En plus il était lui-même dans le corps de quelqu'un d'autre, alors il pouvait comprendre. Un peu. Il jeta un regard derrière lui. Il était toujours coincé dans le couloir-qui-glisse, en fait. Crotte de bouse de dragon. Il tendit la main vers Violet-Changeur-de-forme :

Euh, attends... avant de partir, tu veux bien... m'aider ?

Il était debout maintenant et l'idée de tomber sur les trente centimètres qui le séparaient du bout du couloir, voire pire, de se mettre volontairement à genoux pour ramper en zone sécurisée, lui était insupportable. Ensuite promis, il lui ficherait la paix. Même si c'était un changeur de forme, il ne pouvait pas être foncièrement méchant. Il n'avait rien fait de mal à part utiliser un don qu'il ne maîtrisait pas. En parlant de ça... ah, peut-être que sa théorie était nulle. Il ne voyait vraiment pas ce qu'il pourrait s'agir d'autre, à part un changeur de forme. Ou un métamorphomage. Les deux devaient être capables de prendre les dons des personnes dont ils empruntaient aussi l'apparence, il ne voyait pas d'autre explication. À aucun moment il ne se dit qu'il n'était peut-être pas le seul à se retrouver involontairement dans un corps qui ne lui appartenait pas. Il pensait que le karma avait juste décidé de le punir - juste lui.
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Mar 25 Mar - 20:29
« Mais non, c'est pas comme ça qu'ils f... laisse tomber. »

Les épaules de Violet tombèrent bien bas pendant qu'un petit soupir timide s'échappait de ses lèvres – Caesius était dépité. De toute façon, il ne savait même pas pourquoi il avait pris la peine de faire une salutation pareille – tout ce qu'il essayait depuis le début de cette étrange aventure était voué à l'échec.
La journée s'annonçait catastrophique.

Caesius-Violet leva les yeux au plafond – de toute façon, au point où il en était, puisqu'il était désormais un changeur de forme et qu'il empilait les mensonges sur les mensonges, il ne pouvait pas tomber plus bas, ou raconter plus de bêtise. Avec un détachement qui lui était rare, Caesius décida qu'il n'allait pas s'en faire pour tout l'embarras qu'il avait provoqué. S'il devait angoisser, ce serait plus tard, lorsqu'il serait allongé dans ses draps et qu'il ruminerait sa journée.
Pour l'instant, il avait sauvé l'honneur de Violet, protégé son identité – il n'y avait aucun problème. Dans le pire des cas, les rumeurs d'un changeur de forme se propageraient à Poudlard et ça le ferait sourire doucement.

Le visage de Violet eut un petit sourire qu'il effaça vite quand Garfield lui adressa à nouveau la parole.

« C'est ça, à plus. Et fais gaffe à plus prendre l'apparence des élèves comme ça, parce que ça se fait pas !
- Oui oui, promis, chantonna-t-il, le sourire revenant sur ses lèvres. »

La situation semblait s'être dénouée – Garfield n'avait plus l'air d'être en colère contre Violet, ni même contre le changeur de forme. Peut-être était-il encore un peu dépité, mais Caesius se fit la réflexion qu'après tout, il était un adolescent, et que ça lui arriverait encore souvent.
Il était presque heureux que ça se termine bien ainsi – il pouvait maintenant partir sans s'enfuir (alors que c'était ce qu'il avait prévu, quand même), et aller s'enfermer dans son bureau le temps de trouver une solution à son problème corporel.
Le visage de Violet transformait son soulagement en bonheur.

La mine heureuse, il commença à tourner les talons, réfléchissant au sortilège dont il avait pu être victime lorsque la voix de Garfield l'interpella :

« Euh, attends... avant de partir, tu veux bien... m'aider ? »

Caesius-Violet se retourna dans un magnifique lancé de cheveux – Vélane rpz.
Même si elle avait probablement l'air adorablement mignonne, dans sa tête, c'était un peu le signal d'alarme. Il comptait partir – pas s'attarder. En plus, il n'était pas sûr de pouvoir venir en aider à Garfield – ce corps-ci était bien plus fébrile que son mètre quatre-vingt seize habituel.
Ses lèvres se tordirent et son visage pâlit un peu.

« Tu es sûr que je peux ? J'ai peur de tomber, si j'essaie de te tirer. »

Mais il lui tendait la main, et il connaissait la souffrance du couloir-qui-glisse. Violet ferma les yeux, soupira, un sourire affable se dessina sur sa bouche.
Il ressemblait beaucoup au sourire de Caesius.

« C'est d'accord, mais faisons attention alors. »

Et il lui tendit la main.
C'était la main tendue de Violet à Garfield ; il ignorait, avec ce sourire doux, qu'il tendait sa propre main à son ancien meilleur ami.

« Et, je pense que tu seras d'accord avec moi, mais je pense qu'on ne devrait raconter ce – cette histoire, ce qui vient de nous arriver, à personne. »

Murmura-t-il tout bas.
C'était juste une précaution – juste pour éviter les ennuis à Miss Jenkins, évidemment.
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Absynthe Bridgestone
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Dim 30 Mar - 20:56
Si Caesius était relativement satisfait du bilan de l'épisode "couloir qui glisse", Absynthe avait un peu honte du traitement qu'il avait infligé au corps de Garfield, et à sa réputation par la même occasion. Il espérait que la fausse Violet, quelle que soit sa véritable nature, n'irait pas crier sur tous les toits qu'il s'était lamentablement étalé dans le couloir, avant de ramper avec une fille sur le dos, fille dont il était tombé amoureux pour approximativement dix minutes. Honte intersidérale. Pas pour lui, évidemment, il pensait avant tout à l'adolescent dont il empruntait le corps ! La réputation est importante, à cet âge, les adolescents étaient de petites créatures fragiles au fond...
Bon d'accord, il avait honte pour lui aussi.

Tu es sûr que je peux ? J'ai peur de tomber, si j'essaie de te tirer.

Ne l'oblige pas à te supplier, il est bien assez embêté comme ça. Absynthe se concentra pour donner une petite moue suppliante au visage de Garfield, ce qui était sûrement drôle à voir. En tout cas ça marchait, le changeur de forme semblait avoir pitié de lui. Ça le rassurait, il n'était peut-être pas si méchant que cela. Peut-être qu'il accepterait de passer leur rencontre sous silence. Il se surprit à lui rendre son sourire - il/elle était toujours aussi joli(e) quand il/elle souriait - et grimaça de suite à la pensée. Le changeur de forme lui tendit la main et il la prit sans hésiter, un peu embêté de lui demander ce service après tout ce qui s'était passé - la chute, la colère, tout ça - mais trop embarrassé à l'idée de rester seul en plein milieu du couloir. En plus, il ne savait pas quand ou comment il allait retrouver son corps ; si ça se trouvait Garfield allait récupérer le sien dans cet endroit et serait bien embêté ! Alors Absynthe pouvait bien faire l'effort de lui rendre son enveloppe corporelle dans un bon état, ou pas trop mauvais disons, et dans une situation "normale". Tout en espérant qu'on faisait de même de son côté à lui. En parlant de ça...

Et, je pense que tu seras d'accord avec moi, mais je pense qu'on ne devrait raconter ce – cette histoire, ce qui vient de nous arriver, à personne.

Absynthe-Garfield traversa doucement la distance qui le séparait du fond du couloir en s'aidant de la fausse Violet, conscient qu'il ne devait pas s'appuyer de tout son poids sur elle, ou ils se retrouveraient dans la même situation qu'au début. Et il n'avait pas envie de se remettre à ramper.

Merci ! Oui, je suis... je suis d'accord. Ça restera entre nous.

Qui que nous soyons. Il prit appui sur le mur pour quitter enfin le maudit couloir et soupira de soulagement en sentant ses pieds sur un vrai sol-qui-glisse-pas. Il avait presque oublié ce que cela faisait de faire plus de deux pas sans perdre l'équilibre.

De toute façon, c'était pas... y'a pas grand-chose à dire héhé !

Il fit un vague geste de la main et haussa les épaules, l'air de dire "bof, il s'est rien passé après tout". Il n'avait pas l'air aussi détendu qu'il voulait le faire croire, bien sûr, mais il se dit que le changeur de forme comprendrait. Il mit les mains dans les poches et se dandina d'un pied à l'autre. Booooon. C'était le moment d'y aller. Il ne voyait pas ce qu'il pouvait dire de plus. "Et sinon, c'est une bonne situation ça, changeur de forme ? - Oh vous savez je ne pense pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise situa-" Absynthe hocha vaguement la tête et fit un petit signe de la main :

Bon, bah... désolé pour la scène, j'ai un peu paniqué hein. Bon-bonne journée quand même !

Il tourna les talons et s'enfuit sans demander son reste, trébuchant tous les cinq ou six pas sur ses propres pieds.
Oh oui, ça allait être une excellente journée.
Aha.
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