Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Maudits couloirs ! — ft. Louis

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Lun 5 Mai - 19:18



Il le savait, il le savait ! Il s'était levé du mauvais pied ! Un élève avait renversé son jus de citrouille en le percutant alors qu'il quittait la Grande Salle le matin, quelqu'un avait emprunté le livre qu'il voulait lire depuis une semaine, et maintenant il se retrouvait ballotté à travers le château à cause des escaliers et des couloirs !

Il devait être au sixième, voir septième étage ? Milo avait toujours été quelqu'un de casanier, la salle commune des Serpentard lui convenait très bien quand il était jeune et il n'a jamais vraiment visité les étages les plus haut. Il croisa un groupe d'élèves de Gryffondor au détour d'un couloir et aperçu le tableau de la Grosse Dame, l'entrée de leur salle commune, et décida de faire demi-tour pour emprunter un autre couloir.

Il eut à peine fait trois pas qu'il se souvint de quel couloir il s'agissait ; il était dans le couloir enneigé. Il l'avait emprunté quelques fois en cherchant la Salle sur Demande, et s'en remémora la route avec un sourire, se disant que maintenant, il pourrait bien en avoir besoin... A certaines occasions.

Il ramena sa cape noire sur son torse en réprimant un frisson, levant les yeux en admirant les flocons qui tombaient du plafond magique du couloir, les fenêtres du couloir laissant pourtant entrer la lumière d'un beau ciel de printemps. Il se dit alors qu'un tel contraste était amusant, voir même plaisant. Le nez en l'air, et perdu dans ses pensées, il ne vit pas arriver un petit garçon et le percuta de plein fouet, le forçant à baisser le regard. Tiens ? Un Serpentard ? Ici ?

— Oh, pardon. Ça va ? Tu t'es perdu ?
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Mar 6 Mai - 14:36
Le petit déjeuner de Louis s’était bien mal passé, ce matin-là. Tout avait commencé par un commentaire désobligeant sur son dernier devoir de vol, dans lequel il avait maintenu des lignes et des lignes que le Quidditch était u sport bien trop dangereux pour continuer à être pratiqué, qu’il fallait moderniser cette discipline ou l’abolir mais, qu’en l’état, les blessures et les morts étaient beaucoup trop fréquentes. Dans le monde moldu, on ne pratiquait pas de compétitions aussi dangereuses. En temps normal, ses camarades de maison aurait certainement laissé couler : le problème, c’était qu’aujourd’hui se déroulait un des matchs de Serpentard. Alors après quelques éclats de voix, et un verre de jus de citrouille renversé sur un grand de sixième année, Louis avait quitté la Grande Salle puis monté les escaliers deux à deux sans trop savoir où il allait, refoulant les larmes dans ses yeux. Il y pouvait quoi, lui, si son frère était mort à cause de la magie, et si il voulait épargner les autres de mourir de la même façon ? C’était de la gentillesse et personne ne s’en rendait compte.

Louis avait fini pour déboucher dans les plus hauts étages du château. Il s’aventurait rarement dans les coins, à moins que ses cours ne l’exigent. Le jeune Serpentard refusait d’utiliser sa baguette, mais ne séchait pas ses cours pour autant. Il continuait d’avancer dans les dédales, passant devant des tableaux pour certains encore endormis, puis il lui apparut que la température baissait brusquement. Il tourna à l’angle d’un couloir pour découvrir des monticules de neige qui n’avaient rien à faire là en cette saison. Il frissonna, et s’approcha d’une fenêtre. C’était un endroit bien original, tout de même. Il y avait sans doute de la magie derrière tout ça. De la magie qui pour une fois ne faisait sans doute pas de mal. Pas comme le Quidditch, ou les cours de sortilèges. Il s’approcha d’une fenêtre et posa sa main sur la vitre pour contempler le parc, en contrebas. Ce qu’on était haut ! Ce que tout était petit, vu d’ici ! Puis il fut percuté par quelqu’un.

Le petit Serpentard leva le nez pour croiser… oh, et bien, le garde-chasse. L’air bougon, Louis serra les dents. Il n’aimmait pas beaucoup cet homme. Il avait entendu une rumeur comme quoi il avait travaillé au ministère, comme son frère. Peut-être qu’il était la cause de sa mort. Il n’en savait rien. Le fait étant juste que Louis ne l’aimait pas du tout.

- Je suis pas perdu. Il n’y a que les idiots qui se perdent. Non vraiment, Poudlard, ce n’était pas siiiii grand que ça. Et j’irai bien mieux si les gens comprenaient que la magie n’apporte que du mal. Mais vous devez pas comprendre non plus puisque vous venez du ministère.

Louis lui jeta son regard le plus noir et croisa les bras, boudeur. Oui, vraiment, comme si un employé du ministère pouvait y comprendre quelque chose, aux dangers de la magie.
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Mar 6 Mai - 22:28

— Je suis pas perdu. Il n’y a que les idiots qui se perdent. Et j’irai bien mieux si les gens comprenaient que la magie n’apporte que du mal. Mais vous devez pas comprendre non plus puisque vous venez du ministère.

Ah. Oui. Ce garçon, ce devait être le petit O'Connor. Milo avait en effet vaguement connu son frère, lui-même Auror de son temps. Il était mort en mission, mais Milo n'avait pas cherché à savoir comment, ils n'étaient pas si proches que ça. Le gardien des clés resta plusieurs secondes à cligner des yeux, cherchant quoi répondre à une telle réplique.

— O'Connor, c'est ça ? Tu as une dent contre la magie à cause de la mort de ton frère ? Il marqua une pause pour ne pas le brusquer, se tournant légèrement sur le côté pour observer le couloir enneigé. — Regarde autour de toi. Crois-tu vraiment que la magie ne se résume qu'à ça ? Causer le malheur ?

Il lui tourna complètement le dos pour faire quelques pas vers les fenêtres du couloir, son regard se perdant quelques instants vers la Forêt Interdite sans attendre réellement de réponse du garçon. Il voulait juste laisser germer la question dans l'esprit de l'enfant. Il avait un peu pitié, en vérité. Avec quelqu'un de plus grand, il se serait montré moins compatissant, mais Louis n'était encore qu'un enfant. C'était normal de sa part de réagir ainsi, Milo ne pourrait jamais le lui blâmer. Et, quelque part, il n'avait pas complètement tord ; la magie, c'est dangereux. Mais il voulait essayer de lui faire prendre conscience qu'elle n'était pas mauvaise, et qu'il y avait là une nuance qu'il ne devait pas ignorer. Même s'il était en deuil...

— Ma petite sœur, Lyla, avait à peine un an ou deux de plus que toi lorsqu'elle est morte dans la Forêt Interdite. Son regard s'assombri légèrement. — Elle est entrée en collision avec une horde de centaures au galop et sa tête a heurté une grosse pierre. Ils l'ont à peine remarquée, une crise avait éclaté contre une meute adverse et il faisait nuit.

Il se tut et releva un peu ses mains pour les fixer, comme rongé par la culpabilité, s'il ne restait pas stoïque. Au bout d'un moment, il se tourna de nouveau vers le jeune Serpentard.

— J'étais en mission à l'étranger quand c'est arrivé. Tu sais, elle aurait pu être renversée par une voiture, ç'aurait été pareil. C'était un accident. La magie n'y était en rien dans tout ça. Au contraire... Il eut un sourire amer, et pencha la tête légèrement.
— Si quelqu'un aurait été là, à ses côtés, ont aurait pu lui apporter les premiers soins grâce à la magie.

Il s'approcha du garçon et posa sa main sur son épaule en le fixant avec compassion. Il devait vraiment changer d'attitude. Il ne pouvait pas continuer comme ça.

— Tu comprends ?
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Mer 7 Mai - 17:29
Louis se sentait très petit, à côté du garde-chasse. Il n'aimait pas ça. Il aurait préféré être grand, et pouvoir lui tenir tête sans avoir à lever les yeux si haut ; comme un adulte, avec force et volonté. Là, il n'appréciait pas franchement que cet homme le reconnaisse si vite, lui et son problème relationnel avec la magie. Sa réputation de petit cancre traînait donc jusqu'au fond du parc ? Les sourcils froncés, le petit Serpentard lui jeta son regard le plus noir.

- La question, c'est pas de savoir si la magie cause que du malheur, cracha l'enfant. C'est qu'elle en cause tout court, et beaucoup, beaucoup plus qu'elle fait de bien. Vous savez ce qu'on apprend, en sortilèges ? En défense contre les forces du mal ? Vous devez savoir, vous êtes adultes ; ce sont pas des choses qui soignent, qui aident.

C'était des sortilèges et des enchantements qui se montraient vite dangereux, que les étudiants utilisaient au club des duels sans réfléchir. Des sortilèges qui brûlaient, mouillaient, aveuglaient, plongeaient dans la pénombre, tailladaient... bien sûr, ils n'étaient pas tous mauvais, Louis en avait conscience. Mademoiselle Euphrasie avait de l'or dans les mains, et ce couloir était plutôt joli à regarder, mais c'était tellement... rien, en comparaison de tout ce qu'il y avait de mauvais. Tellement rien.

Louis écouta l'histoire du garde-chasse sans se séparer de sa moue furieuse et bouchée, de ses bras croisés dans une attitude de rage refoulée, de ses joues gonflées d'agacement. Il préférait regarder dehors, par la fenêtre givrée, plutôt que de croiser le regard de l'adulte, dont il ne pourrait rien tirer, de toute façon. Il venait du ministère, il ne pouvait pas comprendre. Même son histoire ne tenait pas la route ! Comment pouvait-il rester à Poudlard, au milieu de la magie, puisque sa petite soeur était morte à cause de ça ?!
Alors le jeune garçon imagina sa propre petite soeur, là-bas, dans la forêt interdite. Elle en était capable. Elle aimait tellement ça, la magie, et les élèves avaient une telle mauvaise influence, et elle était à Gryffondor, avec les "ardis"... il déglutit d'angoisse. Il faudrait qu'il touche discrètement un mot ou deux à Ginkgo. Il pourrait peut-être la surveiller un peu pour lui...

- Je déteste les créatures autant que la magie, vociféra le garçon. C'est peut-être l'une d'entre elle qui a tué mon frère, j'en sais rien. De toute façon, quoi que que ce soit, qui que ce soit, j'espère qu'elle mourra aussi, cette personne ou cette chose.

Louis exprimait rarement sa haine, sa colère, cette envie de vengeance, de justice. Il était si jeune ! Tout était trop compliqué et il ne comprenait rien ; et ne voulait surtout pas comprendre. C'était tellement plus facile, de haïr la magie de tout son coeur. Sans cette haine, il lui restait quoi ? Il lui apparut l'image d'un vide immense, et Louis serra ses frêles petits points.

- Votre soeur, aussi... si elle était pas allée dans la forêt, elle serait pas morte. Si cette forêt et ses créatures n'existait pas, il n'y aurait pas de danger !

Vraiment, c'était stupide d'avoir érigé le château dans un endroit aussi dangereux. Et puis, il y pouvait quoi lui, si il n'y avait eut personne pour la soigner ? Il pouvait dire pareil de son frère, d'abord. Pourquoi personne ne l'avait soigné non plus ? Hein, pourquoi ? Si la magie, c'était si génial, pourquoi elle ne l'avait pas sauvé ? Louis refoula de petites larmes au coin de ses yeux plissés. Il ne pleurerait pas devant quelqu'un comme cet adulte. Il le détestait. Il aurait dû sauver son frère ! Il en avait sûrement les moyens, lui !
Louis savait que dans le monde moldu aussi, il y avait des dangers, mais c'était plus facile de l'ignorer, de vivre avec des oeillères. Il avait besoin d'en vouloir à quelqu'un, à quelque chose. Il avait besoin de ce gros noeud de haine pour avancer, parce qu'il avait sa soeur à protéger, lui, il ne pouvait pas baisser les bras. Et il devait sourire pour ses parents, aussi. A eux, il devait leur prouver que son frère, ce n'était qu'un accident... mais au fond de lui, c'était une injustice.

- Pourquoi c'est toujours à moi de comprendre ? finit par grogner Louis. Pourquoi c'est pas aux autres de comprendre qu'à utiliser la magie sans réfléchir, ils mourront comme des idiots ?

Louis renifla, plutôt bruyamment. Il ne voulait pas pleurer. C'était parce qu'il faisait froid. Juste le froid...
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Ven 13 Juin - 19:27

— La question, c'est pas de savoir si la magie cause que du malheur. C'est qu'elle en cause tout court, et beaucoup, beaucoup plus qu'elle fait de bien. Vous savez ce qu'on apprend, en sortilèges ? En défense contre les forces du mal ? Vous devez savoir, vous êtes adulte ; ce sont pas des choses qui soignent, qui aident.

Il n'avait pas entièrement tort. Milo le savait bien, il avait eu affaire aux fameux Sortilèges Impardonnables au fil de sa carrière. Il connaissait les horreurs qu'Impero engendrait, il se souvenait encore très bien des séquelles mentales que gardaient les victimes d'Endoloris. Et il n'oublierait jamais l'intensité de cet éclair vert, déchirant l'obscurité... l'Avada Kedavra. Une seule fois avait suffit pour que cette image reste gravée dans sa mémoire, un éclair vert qui le poursuivrait toute sa vie, même jusque dans la quiétude des nuits de sa cabane de garde-chasse de Poudlard. Louis parlait de malheurs causés par la magie, mais il n'avait pas idée...

— Je déteste les créatures autant que la magie. C'est peut-être l'une d'entre elle qui a tué mon frère, j'en sais rien. De toute façon, quoi que que ce soit, qui que ce soit, j'espère qu'elle mourra aussi, cette personne ou cette chose.

Louis déversait sa tristesse par une haine aveugle, désespérée, réfutant chaque argument de l'adulte, mais Milo encaissait. Il encaissait, car il ne connaissait que trop bien cette chose qui secouait le garçon de l'intérieur, une sorte de monstre de sentiments divers, qui se disputaient et s'entremêlaient en dégoulinant sur l'humeur du garçon. Lui, il connaissait ce monstre, mais à la différence du jeune Serpentard, son âge et son expérience lui conféraient les moyens de canaliser cette chose, de la contrôler pour pas qu'elle ne vous contrôle. Louis lui, devait sûrement se battre contre tout ces sentiments au jour le jour, et Milo ne pouvait qu'en ressentir de la pitié. Ce n'était qu'un enfant...

— Votre soeur, aussi... si elle était pas allée dans la forêt, elle serait pas morte. Si cette forêt et ses créatures n'existait pas, il n'y aurait pas de danger !

Oui, ce n'était qu'un enfant, et même s'il pouvait se montrer blessant, comme à l'instant, Milo se devait d'encaisser. Un autre aurait gagné un regard noir suivi d'une punition pour une telle remarque mais avec Louis, eh bien, il ne pouvait pas se permettre de se montrer rancunier. Le garde-chasse se contenta de se crisper légèrement, de façon à peine perceptible pour l'enfant, qui semblait de plus en plus désespéré.

— Pourquoi c'est toujours à moi de comprendre ? Pourquoi c'est pas aux autres de comprendre qu'à utiliser la magie sans réfléchir, ils mourront comme des idiots ?

Il l'entendit renifler, et observa à son air qu'il était sur le point de pleurer. Pour toutes les autres raisons du monde, Milo n'aurait pas supporté de voir un gamin pleurnicher, et se serait maudit pour s'être retrouvé face à lui. Mais là, c'était l'exception. Face à la perte d'un être cher, c'était normal de pleurer. Pas comme quelqu'un de sa famille qui n'avait pas versé une seule larme et, au contraire, c'était montré froid et amer... Si lui s'était montré dévasté à la mort de Lyla, un enfant avait bien le droit de pleurer !

Il glissa sa main dans le dos du jeune garçon pour le guider vers un banc enneigé du couloir, l'invitant à s'y asseoir avec lui. Il lui tapotait maladroitement le dos, peu habitué à consoler quelqu'un d'aussi jeune (d'habitude, une bonne bièraubeurre ou un whisky au coin du feu suffit). Comment trouver les mots appropriés, alors qu'il se refusait à tout argument ? Là, ce n'était pas un problème que le temps pourrait effacer, sa haine et son incompréhension étaient bien trop grandes. On ne pouvait pas juste le laisser ruminer son deuil à l'infini, il fallait l'aider. Milo ne pensait pas pouvoir réussir à lui faire changer d'avis avec une simple conversation, mais s'il pouvait mettre un coup de pied dans la fourmilière et peut-être, enclencher en lui les étapes de la guérison, alors ce serait déjà bien. Il devait faire en sorte de ce premier échange laisse une trace dans son cœur, dans sa tête, n'importe où, mais qu'elle lui laisse une trace.

— Là, calme-toi. Tu as raison. C'est vrai, la magie peut s'avérer dangereuse. C'est pour ça, le garde-chasse s'interrompit pour saisir l'enfant et le tourner face à lui, Louis, que vous êtes ici. Pour apprendre à contrôler la magie. Il haussa les épaules avec un petit sourire qui se voulu complice. — Après, libre à toi de finir tes études et de rentrer chez toi pour ne plus en entendre parler. Ton frère avait décidé de devenir Auror lui, et c'était son choix.

Il reprit son sérieux, regardant un instant en l'air les flocons leur tomber dessus, avant d'avoir un geste pour couvrir ses jambes croisées avec sa cape, l'autre main toujours posée sur le garçon. C'est vrai, son frère avait choisi d'être Auror, il savait donc ce que ça impliquait, tout comme Milo et les autres Aurors le savaient. Prendre le risque de mourir en mission. Mettre sa vie en jeu pour le bien du pays, et de la communauté magique. Ils le savaient tous. Tout comme les médecins prêtent serment. C'était une vérité à laquelle ils devaient faire face tout les jours, ils ne pouvaient pas la fuir. Mais s'il y a bien une option que son brillant cerveau n'avait pas prise en compte, c'était qu'en son absence, il ne pourrait pas protéger ceux qui comptaient réellement dans son cœur...

— Moi, je sais maîtriser la magie, elle n'a presque aucun secret pour moi. Et pourtant, j'ai perdu ma sœur. Et je n'y pouvait rien ! Il du se faire violence pour ne pas laisser sa voix trembler, et l'émotion le prendre. — Alors, j'ai fait un nouveau choix. J'ai laissé ma vocation d'Auror au placard, et je me suis juré d'user de mes talents pour vous protéger. La magie... il s'interrompit, cherchant ses mots en regardant dans le vide. — La magie est ce que l'on décide d'en faire, je suppose. Tu as peur qu'elle ne cause le malheur ? Apprends à l'utiliser pour créer la joie, utilise-la pour te défendre, et pour protéger ceux que tu chéris.
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Lun 16 Juin - 21:20
Louis sursauta lorsqu'il sentit la main de l'adulte se glisser dans son dos. Eh ! Qu'est-ce qui lui prenait ? Pourquoi est-ce qu'il était... affectueux ? Il était un sorcier, et un sorcier du Ministère en plus, Louis le détestait. Il ne voulait ni de sa pitié, ni de sa compassion, ni de rien du tout. Et puis, il ne pleurait pas, d'abord. Il faisait juste très froid, dans ce couloir à la noix, alors son nez coulait, et ça lui brûlait les yeux, et il remuait nerveusement les orteils parce ces chaussures n'étaient pas faite pour marcher dans la neige.
Un peu démuni et ne sachant guère comment réagir, Louis alla s'asseoir avec le maudit adulte (le maudit sorcier !) sur le banc, et claqua un peu des dents ; la poudreuse sous ses fesses, ce n'était pas agréable. C'était humide et glacé. Contrôler la magie, quelle idée stupide. Louis se demandait pourquoi il continuait de l'écouter. Ridicule, risible, inacceptable. Que de mots pour définir ce qu'ils pensait de ces... conseils.

- Je veux pas contrôler la magie. Je veux pas l'utiliser ! C'est pas dur à comprendre pourtant, grogna-t-il avec hargne. Je veux pas faire de mal aux autres. Je veux pas devenir quelqu'un qui blesse et qui tue. Et la magie c'est pas normal, c'est bizarre et incontrôlable, on sait jamais quand ça va t'échapper et moi je... je...

J'ai peur. Mais ça, Louis ne pouvait pas le dire. Il ne voulait pas le dire. Il sentait que si ces mots franchissaient un jour le barrage de ses lèvres, tout s'effondrerait. Son monde s'effondrerait. Ses convictions s'effondreraient. Sa haine, sa colère, sa motivation, tout volerait en éclat. Louis ne détestait pas la magie. Louis en avait une peur farouche, inextricable, viscérale et permanente. Peur de l'utiliser, peur que les autres l'utilisent, peur des conséquences, peur de tout. Louis était un trouillard et, en ça, il avait bel et bien sa place à Serpentard.

Louis serra fort ses poings pour retenir ses larmes, ses mots, sa lâcheté. Il avait juste envie de fuir à toutes jambes, là, maintenant, de partir s'enfermer dans les toilettes de Mimi en espérant qu'Andrea viendrait y pleurer aussi, et qu'ils pourraient se consoler ensemble, parler pour se changer les idées. Ils iraient voir Violet et Ginkgo, cet idiot de Ginkgo, et tout irait mieux, rien qu'un peu...

- C'est quoi en fait un aurore... ? finit par demander le garçon d'une voix enraillée.

Il n'avait jamais su. Il était né-moldu, il ne connaissait presque rien des fonctionnements du ministère. Son frère ne lui avait jamais vraiment parlé de tout ça. C'était trop compliqué, pour un garçon de même pas onze ans. Mais aujourd'hui, Louis était plus grand, n'est-ce pas ? En tout en attendant une réponse, il se refusait à regarder l'adulte. Il rivait son regard sur les traces de pas laissées dans la neige.
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