Richard se releva rapidement. Sa jambe était touchée, ça lui faisait mal, mais son arrogance n'avait en rien diminué.

-Typique des Gryffondor ça. Les règles sont pour les autres. Vous les suivez quand ça vous arrange. Même leur préfets sont irrespectueux envers les règlements et après vous vous pavanez comme les maîtres de l'école. Accio !

Ses yeux lançaient des éclairs, mais il avait visé Carys. Il n'aimait pas hurler à travers une pièce pour parler.

Carys pesta quand le sort rata. Elle rendit son regard à Richard. De quel droit est-ce qu'il parlait des Gryffondors comme ça.

« De quel droit tu juges Gryffondor de cette façon ? Un duel est un duel, je lance ce que je veux comme sort, t'aurais pu être à Serdaigle ou à Poufsouffle que je te l'aurai lancé quand même, préfète ou pas ! »

Elle se releva, tâchant de ne pas prêter attention à sa nudité, en colère pour de bon.

« Incedio ! »

Richard fronça les sourcils. Ce qu'elle disait n'avait aucun sens, à aucun moment il n'avait parlé de lui. Ça ne dépendait en rien de sa maison, mais bien de celle de Carys.

-Et toi de quel droit t'essaye de me tuer, hein ? lança-t-il alors que les flammes venaient de le rater. T'as pas assez morflé dans le duel avec Ben ? Tu trouves que ce qu'il a fait est bien ? Alors pourquoi est-ce que tu fais comme lui, tu m'expliques ? Tu ne fais que me prouver que j'ai raison en agissant comme ça !

Les Gryffondors étaient des gens dangereux, sans savoir vivre, sans respect que ce soit pour les autres ou pour eux-même et Carys en était le parfait exemple. Elle essayait de lui faire du mal. Manque de respect pour lui. Elle faisait exactement comme le type qui l'avait envoyé à l'infirmerie. Manque de respect pour elle. Le pire c'est qu'elle n'assumait même pas.

-Paparazzus !

Carys roula des yeux.

« Te tuer ? Pitié, c'est qu'une explosion digne d'un Puffapode ! »

Elle tilta à la mention de son duel avec Ben et se toucha instinctivement l'épaule. Parfois elle avait encore l'impression de sentir les cicatrices sur elle.

« Il m'a attaqué hors duel, c'est différent. Je prouve rien du tout, c'est toi qui fait l'idiot en critiquant ma maison. »

A peine eut-elle fini sa phrase qu'un appareil photo apparu devant elle, et elle en fut tellement surprise qu'elle tomba par terre. Elle rougit furieusement quand le flash la mitrailla et elle pesta en visant l'appareil.

« Expulso ! »

Richard grogna de dépit devant l'explosion de son appareil. Tant pis, il en ferait d'autres.

-Et le feu c'était pour faire griller des chamallow ? ironisa-t-il.

Mauvaise foi en plus. Il détestait les Gryffondors. Il détestait tout ce qui était lié aux Gryffondor. Quelque part, il détestait Carys aussi, mais jamais bien longtemps.

-Oh et puis, laissons tomber tout ça. Vient me faire un câlin, tu veux ? Accio !

Carys croisa les bras.

« Oui, t'avais l'air d'avoir froid, sans tes vêtements. »

Elle fronça les sourcils.

« Te faire un câlin ? Alors là tu peux toujours rêver, je- »

L'instant d'après, elle se retrouva collée à Richard, et elle était tellement embarrassée et morte de honte qu'elle ne sut pas comment réagir, hésitant entre hurler, le repousser, se sentir offensée ou humiliée, probablement tout ça à la fois. Et en plus ils étaient nus comme des vers, inutile de dire à quel point tout ceci était gênant.

« L-Lâche-moi ! Ascensio ! »

Richard fut soudainement attiré de force vers Carys en même temps qu'elle et se trouva collée à elle. Au contraire de Carys, un sourire satisfait naquit sur ses lèvres et il glissa un bras autour de sa taille nue.

-Pourquoi ? On est pas bien là ? dit-il avec un regard qui prouvait qu'il se délectait de la situation.

Il ricana lorsqu'elle loupa son sort et se pencha à son oreille.

-Depuis le temps que je rêve de t'avoir nue contre moi, autant en profiter un peu, non ?

Il embrassa son oreille, puis son cou alors que sa main descendait lentement le long de son dos.

-Orchideus !

Carys avait le visage en feu, comme tout le reste de son corps en fait. Richard profitait totalement de la situation, encore plus quand sa tentative pour l'éloigner rata.

Elle cru se liquéfier d'embarras quand il se pencha vers son oreille avant de l'embrasser et descendre dans son cou. Elle détourna le regard ailleurs en cherchant à l'éloigner, tout ça était trop perturbant. Elle savait à quel point c'était un obsédé sexuel, qu'il avait des sentiments pour elle, et le revoir avec des cheveux courts lui faisait penser à l'époque où elle était folle amoureuse de lui.

Rien de bon en somme.

« J'suis allergique aux fleurs. Incarcerem ! »