Le préfet fayot se frottait les mains.
Sa grandeur et sa toute puissance avaient été requises pour participer au tournoi de duel de Poudlard - évidemment, ils ne pouvaient pas se passer de lui. C'est un carnet sous le bras (pour les retenues, les points en moins, la routine), la baguette sous l'autre et ses superbes lunettes rectangulaires que son magnifique nez de préfet qu'il se présenta sur l'estrade dans le silence le plus absolu.

Il balaya la foule d'un regard, prêt à retirer des points à la moindre insolence - il avait très envie de chanter sa chanson pour s'annoncer mais il se retint. Il posa son carnet par terre, replaça ses lunettes avec son majeur et salua son adversaire.

En vérité, il ne savait même pas son nom.

Fayot secoua sa chevelure aux reflets de la plus belle des nuits d'été et s'apprêta à éviter le sortilège - il n'en eut même pas besoin puisqu'il ne fonctionna pas correctement.

Il ricana comme une hyène.

« Hinhin, c'était nul ça. »

Et la posture fière, il brandit son inébranlable bras et s'écria.

« Pointus Minus ! »

Aka le fameux sortilège qui permet de siphonner les sabliers.

Quoi ? Comment était-ce possible, sa baguette refusait de lui obéir ? Fayot devint rouge, puis bleu, lorsqu'il vit le sablier de sa maison préférée descendre rapidement.
Il était furieux - mais il reprit vite son calme, ce n'était pas la première fois qu'il retirait des points aux Serdaigles, même si ils étaient les plus sages.

Et puis le sortilège de l'imbécile d'en face le toucha de plein fouet et il se retrouva affublé d'un débardeur rose à étoiles, d'une jupe à volants violets, d'une paire de bottines blanches et d'un boa bleu Serdaigle.

« AAAAAAAH. »

Rien d'autre ne put sortir de sa bouche, ni insultes, ni menaces - la veine de sa tempe se mit à palpiter et, rejetant son boa autour de son cou, il s'écria en visant l'uniforme de Gryffondor.

« Cracbadaboum, misérable ! »

Arg, encore raté, il se sentait de plus en plus agacé, et il commençait vraiment à ne plus pouvoir se piffer le Gryffondor - et sa maison.

Il eut un soupir dédaigneux quand il lui relança sa réplique - il allait payer, par le pouvoir du Fayot suprême, ce crime ne resterait pas impuni ! Et vite, d'ailleurs, puisque le sortilège qu'il lui lança se retourna contre lui.

Le fayot laissa s'échapper son rire de hyène alors qu'il était déguisé en chanteur rockabilly et qu'il commençait son déhanché.

« C'est toi le nul. »

Répartie fayote - check.
Il avait terriblement envie de chanter sa chanson, mais pour ça, il fallait qu'il gagne. Alors, rabaissant un peu sa jupe à volants (pas pratique ces choses), il pointa sa baguette avec la fermeté de son ego.

« Furunculus ! »