« Elise avait ri, franchement et sans retenue à la remarque de Richard — sa déclaration avait été aussi boiteuse que la sienne, quoique bien plus fournie. Aussi, trop occupée à se dire qu’il fallait tout de même bien qu’ils se séparent, au lieu de rester collés comme deux sardines en boite ; elle ne fit pas attention au sort.
Ou du moins, trop tard.
Bondissant de côté, échappant quelque peu aux prises du blond garçon, la préfète fut touchée à la hanche. — Et là, ce fut le drame.
L’arroseur arrosé, disait-on ? Elle ne senti rien — aucun habit tomber, s’envoler ou s’arracher. Juste une brise douce venant mordre sa nuque et effleurer son bassin. Ah, bon dieu.
Elle était nue. Comme un vers, comme une vitre nettoyée d’une main experte ; telle la tête d’un chauve. « Aaaah Richard. » Laissa-t-elle filtrer. « Je ne sais pas ce qui est le plus sain entre laisser de pauvres premières années me regarder ou me mettre un peu plus près de toi. » Perturbée ? Pas vraiment ; sa voix était à l’accoutumée, ce n’était pas la première fois qu’elle se faisait mettre à nue. Mais tout de même, evanesco habits ? C’était son sort, pas celui d’un autre — cela ne lui était jamais arrivé. Ah Richard, tu paieras. Un sourire fleurit sur ses lèvres : « Je pense que je préfère les bains de foule, tout compte fait. Accio habits. » Et elle s’était remise à sa place initiale ; soit l’hémisphère quasi opposé à celui du Morgan.
Enfin, ce n’était que des broutilles — qui s’en souciait vraiment ?