Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Parfois, il suffit du hasard... (with Wawa)

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Poufsouffle
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Ann O'Neil
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Lun 23 Juin - 12:36
Ann avançait dans un couloir. Du plafond tombait d'un lampion un brillant puissant, mis là il y a dix fois dix ans, approuvant l'oscillation d'un candidat aux ASPIC, lui donnant à voir un couloir qui conduisait à la «maison» où habitait Mimi. Pour sûr, on n'avait pas construit ça pour Mimi, d'abord. Mais, sans savoir pourquoi, Mimi avait dit un jour son souhait d'y voir mis son logis. On n'avait jamais dit nib.
Ann allait par là, pour voir Mimi, sans conviction, marchant ainsi qu'un lambin insouciant. Un bout du ciboulot d'Ann lui disait : « Pourquoi Ann ? Pourquoi ? Tu la connais pas, tu n'as pas raison, pour un coup !».
Un bout voisin disait : «Mais il faut y courir, il y a là-bas un futur ami. Ann si tu n'y vas pas, il y aura toujours un trou dans ton cosmos puis dans ta chair.»
La confusion n'aidant pas, Ann avançait dans un couloir. Un mur suintait. Dans lui, il y avait un battant, lourd, fait dans du plomb. Ann arriva à l'avant du battant.
Son ciboulot discutait toujours; un bout pas pour, un bout pour :
«Tu sais pas il y a quoi là !»
«Alors, faut savoir, on y va !»
«Mais non, il y a un trop grand hasard !»
«Bah, Ann a un bras fort long sur ton soi-disant hasard, on craint pas grand-truc.»
Ann mit fin à la discussion, tranchant qui avait raison, puis qui avait tort :

- J'y vais ! Stop la confusion ! Quant à vous, plus un mot !

Son ciboulot la boucla, la laissant agir.
Ann avança d'un pas, rapprochant son corps du battant. Puis, Ann avança aussi son bras droit pour ouvris un truc obstruant sa vision. La main au bout du bras saisit un fil tordu sortant du montant puis tira lui pour voir la maison-à-Mimi.
Noir. Là-bas, aucun brillant tombant d'un lampion afin d'y voir clair. Un vitrail trônait sur un mur, surplombant un lavabo. La voix d'un garçon vint aux tympans d'Ann. Un chant doux garnit un isoloir. Ann s'approcha à grands pas puis murmura :

- Mimi ?

La chanson prit fin aussitôt. La chanson... Un chant d'un garçon ? Mais... pourquoi un garçon ici ? Pourquoi ?
Un mot jaillit du ciboulot : trahison !
Ann grogna sans bruit :

- Pourquoi trahison ? Il pouvait pas savoir !

Ann haussa la voix :

- Pardon pour t'avoir mis dans la situation où nous t'avons confondu, mais nous croyions, moi puis mon ciboulot... Plutôt mon ciboulot puis moi, voir Mimi qui vit ici.

Ann approcha un tympan mais plus aucun bruit. Ann crut qu'il avait disparu alors son ciboulot l'incita à ouvrir l'isoloir.
Ann avança sa main, poussant un montant qui s'appuyait sur un os d'isoloir. Il s'ouvrit, grinçant. Dans l'isoloir, Ann vit un garçon, tout mignon, tout blond.
Ann sursauta, il incarnait un conflit. Son ciboulot lui fournit un point info sur son «copain», qui dormait dans la Maison-à-Salazar. Ann cria :

- McGohan ! Tu fais un coup zarb' ou quoi ?

Sous son air surpris, Ann jubila : McGohan incarnait un typhon mais là il avait surtout l'air sans amis, ainsi qu'Ann. Tout cloisonnait lui puis Ann... sauf l'abandon.
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Serpentard



Waël McGohan
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Lun 23 Juin - 20:14

Lost trust, twenty one grams of soul ; All the sanity I’ve ever owned… gone ; But I’m still breathing ; Through the thunder, and the fire, and the madness ; Just to let you shoot me down again ; But I’m still breathing! ; I feel it in my veins, skin, bones that I’m losing ; You, me, you’re confusing every reason I have left to live

Toi, moi, tu embrouilles toutes les raisons de vivre qu'il me reste
Tu es frustré. Acculé, heurté. Tu t'étais réfugié dans les toilettes, lieu tout à fait pris au hasard. Tu avais tendance à ne pas réfléchir à ce que tu faisais, ni où tu allais. Ces derniers temps l'ennui avait été le moindre de tes problèmes, ainsi que la répétition incessante de ces jours qui se suivent et se ressemblent. Tu ne le supportes plus. Ça ne te lasse plus, ça te tue. Alors tu fuyais ces élèves, et tu rejoignis les toilettes. Un endroit à la hauteur de tes attentes. Froid, impersonnel, inaccueillant, mais désert.
Le désert. Tu n'as jamais souhaité de vide jusqu'ici. Jamais souhaité d'être seul, dans une pièce. Au fond, ce n'est pas ce que tu veux, pas spécialement, non. Tu veux juste être tranquille, que personne ne se sente obligé de te dire ce que tu ne dois pas faire, ou ce que tu dois dire.
Parce que le Feu, quand on l'étouffe, on le tue.
Et tu n'es que feu Waël, tu n'es que typhon de flammes ardentes, désorganisées, rongeant la patience de tous sans jamais se rassasier.
Waël, tu étais ici depuis une bonne vingtaine de minutes. Tu avais consacré la plupart de ton énergie dévorante au massacre de cette salle inhabitée, allant jusqu'à rentrer toutes sortes de papiers dans le lavabo. Tu ne sais pas pourquoi tu avais fait ça, sinon dans l'unique but de te divertir. Divertir divertir divertir. Tu veux échapper à cette routine qui consume ta flamme.
Tu t'étais enfermé dans un des toilettes, puis en était sorti en donnant un grand coup sur la porte. Magistral. Tu t'étais essayé à d'autres, mais tous te faisaient le même effet.
Il te fallait de l'air. L'inhaler à grandes bouffées, crier face au vent.
Tu finis par te mettre à chantonner, à moitié dément, la tête entre tes deux genoux, pour faire passer le temps. Quel temps? Il continuait d'avancer, le temps, de quoi t'ennuyais-tu?
Tu entends des pas dans la salle, te ramenant à la réalité. Le pas pressé d'une fille, certainement de ton âge, à l'allure qu'elle donnait. Ceux-ci se rapprochent et tu les accueillent avec plaisir malgré tout. Etre seul ne t'avais jamais convenu, et tu avais pris tellement de soin à t'entourer malgré ton comportement que tu jugeais ne pas avoir à affronter la solitude.
Tu te fis attentif à la foulure du pas se rapprochant, avant de te rendre compte de l'état que tu devais donner l'air d'avoir. Relevant la tête, hagard, tu te précipitas jusqu'aux lavabos, parvint à en trouver un non bouché ni par Mimi ni par toi, et saisit l'occasion de passer un rapide coup d'eau sur ton visage. Tes pensées se remirent au clair à la façon dont on ouvre les yeux après un long sommeil, et tu continuas de te frotter le visage avec ardeur, quitte à le rendre dorénavant plus rouge que pale. Tu ouvris et fermas plusieurs fois les yeux afin de vérifier que ceux-ci ne se trouvaient pas rouges, et tu te mis à l'oeuvre de raccommoder d'urgence ta robe arborant les couleurs vertes et argent en époussetant.
Tu te retournas à nouveau vers le miroir du lavabo et y découvrit un gamin au visage plutôt pâle striés de marques rouges sur la totalité de son visage, un air dépité et perdu, des cheveux blonds en bataille, chaque mèche optant pour une portion de ton crâne différente que celle qui lui était originellement attribuée, et des yeux de merlans frit, dont l'un plus frotté que l'autre, donnait des signes coquard en fin de vie, avec ces couleurs rougeâtres.
Crédibilité.
Tu gémis en te rendant compte de l'étendue des dégâts que tu avais pu te causer en seulement une vingtaine de minutes, avant de tourner ton regard vers la salle toute entière. Tu n'étais pas si mal en point, finalement.
La jeune Ann O'Neil, que tu connaissais seulement en classe, et revêtant les couleurs de la Maison des.. Travailleurs, fit son apparition à travers la porte. Si tu ne donnais pas l'air d'être au meilleur de ta foce, elle, à ton plus grand désespoir, ne perdait rien de sa superbe, ni de son sourire habituel. Mathématiquement, elle avait donc quelque chose en plus sur toi, par rapport à toi sur elle. Et cela ne plaisait pas tant que ça à ton ego. Même si tu savais pertinemment qu'Ann avait plus tendance à se comporter comme une fille mature pour trois, tu n'aimais pas qu'elle te connaisse. Non, les masques te vont tellement.
Tu reniflas, arborant un air de défi, empruntant à nouveau ton sourire joueur, et quand elle te questionna sur tes motivations à garder ce lieu. Grosso modo. Te sachant plus ou moins fou et toi te confortant dans cette image de toi même, tu lui offris un sourire peu gêné, avant de lui répondre.

▬ Moi? Je ne fais rien du tout, je -

je ne suis même pas actuellement dans les toilettes des filles appartenant à un fantôme aussi hystérique qu'un double de moi dopé aux amphétamines, que j'aurais voulu transformer en vaste orgie pour je ne sais plus quelle raison, je ne suis même pas là, oublie moiii continues-tu dans ton esprit, avant de lui montrer un air ébahi.
Mais que faisais-tu Waël?
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Ann O'Neil
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Mer 25 Juin - 15:24
Ann réprima un sourire. Elle s'était attendue à ce genre de réponse. Cependant, le fait que Waël (oui, elle s'était souvenue du prénom de son camarade, sortant du même coup de son état léthargique) interrompe sa phrase prouvait qu'il n'était pas totalement innocent au bazar qui régnait dans les toilettes. Elle s'appuya nonchalamment sur la porte de la cabine et entreprit de trouver des indices dans le visage de son interlocuteur.
Cette phrase tronquée avait décidément attisé sa curiosité.
Les yeux de la jeune fille s'habituèrent à l'obscurité et elle put ainsi scruter le visage du jeune Serpentard.
Son visage ressemblait à une carte de géographie moldue. On aurait dit qu'il l'avait plaqué sur une grille incandescente. Il arborait une expression de défi, joueur. Comme toujours.
Ann aurait éclaté de rire : son expression contrastait tellement fort avec son visage que c'en était cocasse. Elle parvint néanmoins à n'en rien montrer.
Il avait également les cheveux en bataille et les yeux injectés de sang, ce qui prouvait qu'il avait dû pleurer après sa guerre contre les toilettes.
En fait il était vraiment chou.
«Il faudrait juste lui enlever ses lignes rouges et il pourrait attendrir tous les profs.» pensa-t-elle, elle-même attendrie.

- Waël, tu as pleuré.

Elle sourit.

- Alors tu ne fais pas rien du tout. Tu es enfermé dans les toilettes des filles, tu as une mine affreuse et tu as dévasté les lavabos. Que fais-tu réellement ici ?

Certes, elle aurait pu le dénoncer, lui mettre la honte, le faire coller pour dégradation de matériel. Mais non. Pas son genre. Et puis... On n'envoie pas un oisillon sans défense à Azkaban.
Or, Waël, dans le cas présent, ressemblait très fort à un oisillon.
Ann voulait le protéger. Mais pour cela, il fallait qu'il lui dise ce qu'il fabriquait ici.
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Waël McGohan
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Mer 25 Juin - 23:58

Step one you say we need to talk ; He walks you say sit down it's just a talk ; He smiles politely back at you ; You stare politely right on through ; Some sort of window to your right ; As he goes left and you stay right ; Between the lines of fear and blame ; And you begin to wonder why you came

Tu sens Ann te dévisager avec insistance, à la recherche de réponses. Si ton premier réflexe fut de baisser la tête pour échapper à son regard, au bout de quelques instants tu fis face, te rappelant la haine que tu éprouvais quand d'autres personnes déviaient le regard. Son regard s'était tourné vers les toilettes, puis vers toi, et tu compris qu'il n'était pas la peine d'inventer d'urgence un mensonge. Ne sachant que faire, tu te mets à passer à plusieurs reprises ta main dans tes cheveux, de plus en plus violemment, les aplatissant contre ton crâne et massacrant ce qu'il restait de tes boucles poisseuses et emmêlées.  
Elle continue de t'observer, et quoique tu en montres sa présence, aussi insistante soit-elle, te rassure.
En la regardant, tu vois la persévérance qui éclaire son visage, et tu calcules qu'elle ne lâchera pas l'affaire. Oh non, elle ne fait pas partie de ces personnes en attente de croustillant, à la recherche de celles en détresse, non,  tu ne savais la définir. Aussi parce que tu ne te voyais pas la mettre dans une case, car il n'y avait pas deux personnes semblables à elle dans Poudlard.
Mais en ce moment, tu aurais réellement apprécié qu'elle n'aie pas le regard examinateur de Sherlock Holmes, de plus pointé vers toi.
De toute façon, tu avais toujours préféré Moriarty. Pour les maths et l'hyperactivité, à coup sûr.
Sauf que quand toi, quand tu l'observes, tu sens qu'elle se prépare à te faire affronter la réalité, tandis qu'elle campe sur la porte de la cabine, dominant et de loin ton corps assis à terre dont le visage restait tourné vers le sien.
Et quand la révélation s'impose à toi, tu sais que tu vas devoir faire face à Ann. Qui veut des explications. Elle veut tout expliquer, alors que souvent seulement le résultat compte, comme dans ces nombres que tu observes comme elle te regarde.

▬ Ça a l'air facile, de donner des explications, mais je vais être honnête, je ne sais pas. Je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas.

Waël, toi qui hurle la réponse quand tu la détiens, tu ne sais pas? Comment peux-tu alors qu'il s'agit de toi, de tes larmes, de tes sentiments? Alors tu répètes ces derniers mots dans ta tête, qui apparaissent chacun à leur tour comme une gifle en plein visage, espérant trouver une explication à ton absence de réponses.

Désemparé, tu colles à nouveau ta tête contre la paroi froide du mur, et le carrelage de celle-ci te sonne quelques précieux instants. Réitérant le geste un peu plus fort, tu prêtes enfin l'attention qu'elle mérite à ta camarade, stoppant ton geste. Tu lui souris à nouveau, dans le vague, tandis qu'elle aussi.

Elle a remarqué que tu étais lourdement impliqué dans l'état des toilettes, bien que l'état de ceux-ci n'étaient pas exemplaire à ton arrivée. Mais elle, elle continue de te sourire. C'est rigolo comme les sourires peuvent tout changer. Tu ne pensais pas qu'elle s'en ficherait comme ça, la justicière, de l'état de la salle.

▬ Je sais plus.

Tu n'as jamais su. C'est tout.

Let him know that you know best ; Cause after all you do know best ; Try to slip past his defense ; Without granting innocence ; Lay down a list of what is wrong ; The things you've told him all along ; And pray to God he hears you ; And pray to God he hears you

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Ann O'Neil
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Ven 27 Juin - 14:26
Ann fut soufflée. Elle s'était attendue à n'importe quelle réponse, sauf à ça. Pour elle, Waël avait hérité de toutes les tares de l'univers, sauf de l'hypomnésie et des troubles de la mémoire instantanée. Bon d'accord, il était chou. Ce qui n'était pas une tare, loin de là. Il était son nouvel oisillon, son nouvel orphelin à protéger. Si elle osait et si elle voulait le mettre très, très en colère, elle ne se gênerait pas pour l'appeler «mon petit chou à la crème» et elle se jetterait sur lui pour lui faire un gros câlin. Mais ça ne rentrait pas dans le protocole, même pas dans celui fantomatique et antique qui servait de principale base à celui d'Ann.
Ainsi donc, il ne savait pas... Ou plus. Cela revenait à la même chose, elle n'aurait pas d'infos de sa part.
Il faudrait trouver autre chose, comme... Des indices. Ces fichues toilettes pourraient au moins servir de piste pour retrouver la mémoire de Waël. Elles représentaient le lieu du crime, non ?
Elle se redressa. Waël semblait toujours aussi abattu sauf qu'il était désemparé, en plus. Elle se retourna et marcha vers les lavabos, qu'elle inspecta avec soin. Un seul n'était pas bouché.

- Waël ? Pourquoi as-tu épargné un lavabo ?

C'était complètement illogique de la part d'un arithmancien tel que le jeune Serpentard. Mais Ann, elle, pouvait voir toute la dimension symbolique que pouvait prendre un simple geste tel que celui-ci. Sans doute Waël avait-il inconsciemment jugé utile de laisser un lavabo intact.
La jeune fille l'inspecta plus attentivement que les précédents. Sur le miroir, elle put voir des éclaboussures d'eau. Hmmm... Waël ne l'avait pas épargné, il l'avait juste soumis à une autre forme de violence. A moins qu'il ait dû s'en servir...
Tant de questions sans réponses rendaient Ann très perplexe. Il fallait savoir. Pour Waël et pour elle.
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Waël McGohan
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Jeu 24 Juil - 19:25
This how an angel cries
I blame it on my own sick pride
Blame it on my A.D.D baby


Tu vis qu'Ann était sceptique - forcément, elle ne pouvait pas te croire. Cependant, tu regrettais qu'Ann ne fut pas une fille bernable. Non, elle était celle qui savait voir par delà, par delà les visages pour pénétrer au coeur de l'âùe de tous et briser les faux semblants. Et contrairement à ce que tu attendais de toi-même, tu ne sus te dérober face à son regard investigateur, car à l'intérieur de ses yeux tu trouvais tout ce dont tu avais besoin.

Tu te blotissais contre les murs froids des toilettes, toujours à terre, essouflé par la destruction de la salle, la bouche entrouverte devant le désastre que tu avais causé. Si les soucis n'étaient que superficiels pour la salle, cette démonstration de violence en aurait fait fuir plus d'un. Comment un être aussi petit et adorable aurait pu causer une telle chose, seul, en quelques minutes.

La Poufsouffle commençait à poser son regard tout autour d'elle, et tu pris peur qu'elle ne s'échappe. Tu ne voulais pas être seul, quitte à te dénuder de tous tes lambeaux de dignité confuse et fuyante. Ta respiration s'acceléra quand elle s'approcha de la porte, donnant sur le couloir, donnant sur le monde. Il ne fallait pas qu'elle parte, tu pensais.

Tu ne sais par quel miracle, elle t'entendit. Inspectant dorénavant les lavabos, elle pénétrait à nouveau au coeur de la salle, inspectant les détails de ce vandalisme immonde et repoussant, pouvant observer la violence qui coulait dans tes veines, pour s'en échapper dans des coups de poings inutiles au vu de ta force. C'était d'ailleurs en te sentant inutile que tu la regardais toucher les lavabos brisés et l'eau qui les éclaboussait. Tu laissas pousser un gémissement d'enfant effrayé et las, te rendant compte.
Dorénavant, tu restituais.
Tu étais fou.

- Tu dois me trouver fou, n'est-ce pas? Je pense que je suis fou. Fou comme les gens qu'on enferme dans les asiles, qu'on y laisse pourir en attendant leur mort, tous seuls et violents. Si j'ai laissé un miroir, c'est que je n'avais plus de force. Je suis fou.

Tu pleurais à nouveau, et regardais dans tes yeux mouillés Ann, qui ressemblait tant à un ange que tu lui confiais tes maux par des mots, sans aucune pudeur. Tu la ferais certainement fuir, et tes larmes redoublèrent d'elles-même.

Maybe I should cry for help
Maybe I should kill myself
So blame it on my A.D.D baby.
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Mar 29 Juil - 13:01
Merci pour le poème !


Au gémissement, elle se retourna, aux aguets. Mimi ? Non, Waël. Ann fut soulagée. Jusqu'à ce que Waël parle. «Je pense que je suis fou». Ce devait être effrayant de penser comme ça. Fou. Waël. Non, ce n'était pas possible.
Waël pleurait. Ce devait vraiment être effrayant. Elle eut envie de le serrer dans ses bras, de lui ébouriffer les cheveux, de lui dire qu'elle serait toujours là pour le protéger des autres et de lui-même... Mais elle n'osa pas. Elle avait peur de sa réaction. Alors elle coupa la poire en deux.
La jeune fille se déplaça lentement, comme si elle traquait un petit animal effrayé, vers la cabine des toilettes. Elle s'arrêta juste devant le jeune Serpentard et lui prit les mains.

- Waël... Je te promets que tu n'es pas fou... Un fou ne sait pas qu'il est fou, or toi, tu penses que tu es fou... Donc tu ne l'es pas.

Elle avait l'impression de résoudre un problème mathématique et de parler comme elle parlait à son institutrice détestée, ce qui l'agaça au plus haut point.
Elle passa sa main dans les cheveux blonds de son interlocuteur.

- Waël, s'il-te-plaît... Arrête de pleurer, sinon je vais m'y mettre aussi.

Elle lui redressa le menton et, reprenant ses poignets, l'attira vers elle, les faisant sortir tous les deux de la cabine.
Ils arrivèrent devant le miroir intact.

- Attends-moi ici, je vais faire disparaître ce carnage.

Elle s'éloigna et, à force de sortilèges de réparation, remit l'ensemble des lavabos sur pied. Elle se retrouva à son point de départ. Regarda Waël. Fit couler de l'eau dans ses mains et les passa sur les pommettes de son compagnon.

- Voilà, on ne voit presque plus que tu as pleuré. Est-ce que ça va mieux ?

Avait-elle ajouté timidement. Elle espérait de tout son cœur que la réponse soit oui. Bizarrement, elle détestait le voir dans cet état. Alors que jusqu'il y a une heure, elle ne se souciait pas de lui. Vraiment très étrange.
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Mar 29 Juil - 19:46
Tu l’observais venir à toi avec toute la délicatesse dont tu étais capable, et tu te retenais dorénavant de pleurer, préférant désormais ce silence apaisant entre vous deux. Néanmoins tu accueillis ses paroles avec plaisir, tant sa voix était douce, et te rassurait. Tu soufflais calmement, plusieurs fois, tandis qu’elle te parlait.

Tout aussi tendrement, celle-ci te prit les mains, et tu ne fis rien pour la repousser – tu aurais tout fait pour un contact, pour prouver qu’Ann n’était pas une de ces chimères envoyées par une imagination désespérée. Or elle était bien réelle, en face de toi et prête à t’aider. Tu décidais de ne pas laisser passer ta chance, car tu savais que celles-ci étaient bien rares.

Il était tout de même drôle de penser qu’une bonne trentaine de minutes avant, Ann était une bonne amie trop studieuse, et qu’en ce moment elle était ton seul raccord avec ce qu’il y avait d’agréable dans le monde. Tu ne t’en serais pas douté, mais il s’agissait pour toi d’une excellente nouvelle.
Tu balayas toutes les larmes sur ton visage quand tu appris que celles-ci étaient contagieuses, et continua de renifler encore une minute au moins, pour les stopper.

Ses paroles furent d’abord plutôt confuses dans ton esprit – tu dus certainement lui faire comprendre en lui offrant un regard perdu. Puis tu te rattrapais en comprenant ; c’était des mathématiques, de la démonstration en montrant le contraire. A cet instant, tu te demandais surtout si les fous aimaient eux les nombres. Peut-être devenaient-ils fous de cette façon. Le risquais-tu toi aussi? Toujours était-il qu’Ann, elle, semblait, au vu de son agacement, peu proche des nombres.

Ann te prit les mains pour te mener en dehors de la cabine, qui t’étouffait. Tu haïssais ces murs impersonnels, comme tu haïssais beaucoup de choses. Tu te laissais guider sans montrer aucune réticence, tant tu n’aurais pas voulu accepter quoi que ce soit pour la vexer. C’aurait été raté une grande chance d’être rassuré.

Un miroir avait bel et bien était intact, et tu te postais devant lui pour observer ton visage – tu espérais que tu n’étais pas comme ça quand tu étais dans ton état naturel, car tu n’appréciais pas ce visage là. Pendant ce temps, cette jeune fille remit tout en ordre, ne laissant aucune trace de tes bêtises. Finalement, si quelqu’un arrivait, il ne verrait que des toilettes normales, tant la sorcière était douée.

Puis elle revint, elle évapora toutes les larmes de ton visage. Tu fermais les yeux, apaisé. Tout commençait à aller mieux, et tes anciens soucis te semblaient ridiculement insignifiants. Tu croisais ton regard dans le miroir, désormais semblable aux autres. Elle avait raison, on ne voyait presque plus que tu avais pleuré.

- Merci. Merci d’être restée,  merci d’avoir tout réparé. Je –


Tu marquas une pause, cherchant tes mots. Ceux-ci ne venaient pas tous seuls, et tenir le fil de la conversation, et ceci fut plus dur de jamais en cet instant.

- Je ne savais pas que tu pouvais faire ça.


Tu lui offris un petit sourire, à cette Ann.
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Ven 1 Aoû - 17:52
Merci...
Depuis quand Waël remerciait quelqu'un de vive voix ? Sans doute depuis cet instant-là.
Ann sentit quelque chose se briser entre eux. Le mur qui les séparait depuis trois ans était plus fragile que jamais. Finalement, son ciboulot avait raison. Elle ne regrettait pas d'être venue.
Elle fixa Waël un petit moment, pour graver son visage et cet instant dans sa tête. Elle aurait voulu que ce moment dure éternellement. Mais ce n'était pas possible.
Elle se rappela des rumeurs à son sujet. A propos de Benedict et d'Astrid, deux autres Serpentards qui sortaient ensemble. D'après certaines personnes, Waël était amoureux de Benedict.
Une pensée germa dans son esprit mais elle la chassa aussitôt.
En revanche c'était peut-être à l'origine de l'état de son interlocuteur.
Elle se rendit compte qu'elle avait la bouche sèche. Elle se força quand même à parler, pour rompre ce silence qui devenait gênant.

- De rien. Je ne pouvais pas te laisser comme ça. Tu veux qu'on aille à l'infirmerie ?

Elle grimaça. C'était son endroit détesté entre tous mais elle sentait que Waël avait besoin de se reposer, de mettre les choses au clair dans sa tête.

- Ou je peux te raccompagner à la salle commune des Serpentards, si tu veux. Ou alors je t'emmène en salle d'Arithmancie.

Ann connaissait la passion du blondinet pour cette matière. Elle-même était en profond désaccord avec les nombres. Elle préférait de très loin la grâce et la beauté des runes.

- Il va de toute façon falloir qu'on y aille, du moins moi, j'ai cours. On se retrouve à la bibliothèque dans une heure ? Sauf si tu préfères un autre lieu...

La cloche sonna.

- Désolée, mais là, il faut vraiment que j'y aille. A tout à l'heure !
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Dim 24 Aoû - 3:46
The world is too heavy ; Too big for my shoulders ; Come take this weight off me now ; Thousands of answers ; To one simple question ; Come take this weight off me now.

Quelques instants, secondes qui parurent quelques heures, Ann t’observa. Tu ne pouvais déceler de l’agressivité ou quelque sentiment négatif dans son regard, et aucun de ses mouvements ne semblaient en trahir. Non, il s’agissait juste d’observation, de découverte de l’autre.

Penchant la tête sur le côté, tu fis de même. Tu décelas de l’attention dans ses yeux marron, et une franche volonté d’aider – sentiment plutôt rare à trouver chez un humain pourtant. Mais non, avec la Poufsouffle, tout semble différent, plus innocent. Tu ne sais pas si ton mal-être était fini à tout jamais, mais là, tandis que tu reprenais ton souffle comme si tu avais couru un marathon, tu aurais facilement pensé que c’en était fini, de ces cauchemars éveillés.

Ann t’avait apaisé, il fallait le dire ; tu ne sais toujours pas si tu peux compter sur elle, mais en attendant elle t’en donne l’impression.
Voilà qu’elle te propose ouvertement de t’aider, dorénavant. C’est drôle de voir à quel point l’amitié peut aller vite ; il y a une heure la jaune et noire était une camarade de classe, et là elle se faisait aide pour que tu puisses reprendre pied, naturellement, sans rien demander en échange – utopique, car tu connais l’humain. Pourtant, tu ne trouves même pas l’envie de ne pas lui faire confiance.

Tu tiques un peu quand la rousse énonce l’infirmerie, te rappelant la dispute houleuse que tu y avais connu avec un Serpentard plus jeune que toi. Même si tu le savais parti depuis longtemps, tu n’aimes pas cette sale. Le mot Arithmancie en revanche te réveille, et active toutes tes connexions neuronales – arithmancie, la science des mathématiques enfin accessible dans l’école. Le Graal à ta troisième année, quand tu as pu prendre officiellement l’option. Tes yeux se parent d’un intérêt nouveau ; comment sait-elle? Il est vrai que tes talents sont vantés et surtout par toi-même quand les devoirs d’Arithmancie sont à rendre et que les résultats ne concordent pas au sein de la Maison Serpentard, mais tu n’as jamais offert tes services à un Poufsouffle, d’après tes souvenirs.
Mais avant que tu aies pu dire quoi que ce soit, voilà que la cloche sonne, et qu’Ann s’engouffre après quelques paroles dans le couloir pour rejoindre sa salle de classe.

Toi, tu ne sais même pas si tu as cours.

Oh I'm like a kid who just won't let it go ; Twisting and turning the colours in rows ; I'm so intent to find out what it is ; This is my Rubik's cube ; I know I will figure it out.
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