Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Hypnos ❖ Elise

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Jeu 19 Juin - 22:29





ELISE

HYPNOS — UN SI JOLI MENSONGE


Adelheid plaça son point final, déposant sa plume sur le côté, relisant distraitement les dernières lignes de son exposé sur les qualités essentielles de la fleur de Géranium lorsque utilisée dans des potions brassées durant la pleine lune. Une moue insatisfaite emprisonna ses traits alors qu'il roulait son parchemin, le rangeant sans tarder. Il étira ses longues jambes, celles-ci fourmillant après avoir été pliées durant de trop nombreuses minutes. C'était un presque rituel, lorsqu'il en avait l'occasion, il s'enfermait derrière les lourdes tentures de son baldaquin et rédigeait son devoir en cours, à l'abri d bruit et des autres. Il était complètement plongé dans sa bulle, quelques sorts puissants protégeant cette presque intimité. Il soupira doucement, ses longs doigts venant caresser l'arrête de son nez, essayant de se persuader que c'était la chose à faire. Il observa un instant les rideaux d'un bleu velouté entourant son lit, se forçant à tendre une main tremblante pour les écarter.
Il devait faire bonne figure — il devait aller se montrer.

Il se leva, incertain. Maigre figure grignotée par la vive lumière de l'après-midi. Il semblait se fondre dans celle-ci, divinité descendue sur Terre. Ses longues mèches rouges se teintant de soleil, changeant selon l'atmosphère du dortoir. Il attacha ses boucles d'ors rapidement avant de passer un pull informe sur ses épaules, cachant efficacement le moindre centimètre de peau. Il s'avança, terriblement lentement, vers la porte. Vers cette arche qu'il franchissait un peu plus difficilement chaque jour. Il fut tenté de faire marche arrière, de se pelotonner dans ses couvertures, formant un cocon protecteur autour de sa personne. Il eut un petit sourire au coin des lèvres, lécha d'un mouvement bref ses lèvres sèches et enclencha la poignée de la porte.
Un murmure étouffé lui parvint et le prit à la gorge. Sa main se serra contre la clenche en cuivre alors qu'il regarda ses camarades remplir par petits foyers la salle commune. Un pas, puis l'autre, il descendit cet escalier, interminable. Ses doigts agrippant le pan de sa manche, il ne se rendit compte que trop tard qu'il était pied nu, sa plante caressant la douce moquette bleutée. Il souffla une dernière fois pour calmer ses nerfs à vif, remarquant que peu de personne faisait véritablement attention à son arrivée, quelques connaissances qui agitèrent leur main en signe de bonsoir. Deux trois personnes à qui il parlait sur base régulière lui offrirent un sourire en coin.

Il contourna deux fauteuils pour se diriger vers le large sofa qui faisait face à la cheminée, perpétuellement allumée malgré les vingt-cinq degrés affirmés par le thermomètre. Il s'y installa d'un mouvement souple, ramenant ses genoux contre son torse, les faisant passer sous son pull bien trop large, ses orteils s'agrippant au bord du canapé bien usé. Il resta quelques instants à observer les flammes fragiles, vacillantes avant de remarquer un mouvement du coin de l'oeil. Il releva son regard d'un vert douteux — tirant vers le turquoise, vers la silhouette féminine qui se tenait là. Apparition presque mystique. Un sourire presque sincère apparu sur ses lèvres gercées tandis qu'il l'a saluait.


— « Lise. » Le prénom roule sur sa langue, familier. Il ne l'a jamais vraiment appelé Elise, simple réflexe. Le surnom sonnant mieux à ses oreilles d'enfant. « Je ne t'avais pas remarqué »

Nouveau sourire craquelé. Il se décale légèrement, se collant entièrement contre l'accoudoir, lui laissant l'espace nécessaire pour s'asseoir. Son attention retournant aux braises rougeoyantes dans l'antre en face de lui.





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Elise B. Dickney
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Sam 28 Juin - 21:51

« Elise n’était pas un être magnifique.
Ses pas n’étaient pas mesurés, sa présence n’était pas remarquée — Elise n’était qu’une de ces filles parmi tant d’autres. Était-elle seulement bonne Serdaigle ? Méritait-elle son rôle, sa maison et ses fonctions ? Elle ne savait pas, n’avait jamais su et ne cherchait sans doute aucune réponse à ces songes débauchés.
Sans un bruit, elle était là — ne l’était plus.
Bourrasque paisible, la blonde demoiselle descendait les escaliers de son dortoir, ses enjambées souples flottant tout contre les marches de pierre. Que vouliez-vous qu’elle dise ? Un sourire éphémère collé à ses lèvres, elle inclinait la tête quand l’on la saluait d’une voix monotone et routinière.
L’après-midi était pourtant si belle — déjà fanée. Dehors le vent tapait fort, secouant les landes sans aucune pitié. No mercy. Never — et c’était un peu triste, de se dire que déjà ; tous rentraient chez eux. Dans leur tanière ; celle à la couleur et aux teintes de leur maisonnée. Tout était si bien rangé — si ordonné. Qu’avait-elle fait, auparavant ? S’étalant sur son lit ; elle avait flâné, ses idées ballottant propos bruyants, à l’abri des oreilles ; bien ancré dans sa tête — dans son esprit.
Se redressant, elle s’était assise au bureau d’angle ; ouvrant en grand quelques parchemins coriaces, ne tardant pas à la salir et couvrir d’encre sombre. Elle n’avait jamais compris le principe des copies rendues dans un rose fluo ou un jaune adorable — cela appuyait-il le mot plus fortement ?
Ses travaux avancés, son devoir pour monsieur Emerald bouclé ; elle avait esquissé une moue attentive, une camarade venant lui demander conseil. Les minutes avaient roulé, généreusement, sur les lèvres puis dans les bouches ; s’évaporant contre langues trop bavardes.
Soupirant gentiment, la préfète s’était éclipsée ; fuyant sa voisine, retrouvant sa solitude. Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas ça — c’était juste que le temps filait, filait fort et loin ; emportant ses désirs et ses rêves, ses projets d’avenir.
Elise se sentait étouffée ; des fois — par l’emprise qu’avaient les secondes sur sa personne. Enserrant sa gorge, c’était comme si elle ne pouvait plus respirer ; ses songes s’asphyxiaient, sa trachée se contractait ; et la dorée Serdaigle ne pouvait plus bouger.
Enfin — ce n’était pas important.
Elise n’était pas bien importante. Qui se souciait d’elle ?

Jamais vraiment.

Enfilant une robe longue, de soie satinée et d’ourlets délicats ; la sixième année avait laissé s’échapper une expiration lasse — empoignant alors un pull difforme ; elle l’avait passé par dessus sa tête. Ce n’était pas très élégant, mais qui avait son mot à dire ?
Qui sur cette terre pouvait bien perdre son temps d’une telle manière ? Elise ne savait pas — elle se sentait dépossédée.

Elle s’y retrouvait donc — ici, à dévaler dans sa toute grande lenteur les dalles de roc usées ; dans le but de rejoindre la salle commune. Que pourrait-elle bien y faire ? Elle espérait qu’il serait là — ce quelqu’un particulier qui saurait capter son attention et faire former des esquisses sincères sur son visage qu’il n’était bon de voir faner.


« Adel. » Sa voix s’était faite douce, son minois léger. Quelques instants déjà qu’Elise était apparue dans la pièce ; distribuant des moues et des hochements à ceux la remarquant. Ses yeux s’étaient alors posés sur l’individu solitaire ; quasi recroquevillé dans son univers — celui si spécifique et si douloureux qu’elle connaissait si bien.
Le plus connus des inconnus.
C’était si frustrant — aussi s’était-elle approchée ; dans une insonorité qu’elle espérait délicate, ses pieds nus brûlant le sol et glaçant ses mains. Ah, et d’ailleurs — qu’elle aurait voulu les poser tout contre l’être fragile, toucher ses lèvres sèches pour apaiser les craquelures. Qu’elle aurait aimé ; oui, pouvoir enrober d’une poigne une mèche solitaire, échappée aux nœuds savants.

Qu’il était beau, d’espérer — d’espérer à tort ; puis de travers.
Jamais elle ne pourrait, ne pourrait ainsi passer un doigt au creux du cou ; descendre sur la clavicule puis s’arrêter — jamais son âme ne pourrait se liquéfier alors qu’arrivant par derrière ; elle se fondrait tout contre le pan de dos dépassant du fauteuil. C’était tragique — épris d’un désespoir comique ; noyé dans ces eaux d’irréalités. Qu’elle aurait aimé — aimé pouvoir sentir la chaleur de ce corps inatteignable sans soucis ni arrières pensées — sans risquer de briser le personnage ; de couper puis d’arracher les liens qui les unissaient.
Eux deux.
Elle et lui — ou lui et elle.
Ce n’était jamais bien poli de se faire passer en premier.

Elise n’était pas quelqu’un d’égoïste — ou du moins, ne l’était-elle que rarement.
Elle aurait, aurait oui fortement et réellement aimé se faire posséder par un tel péché. Car peut-être ; peut-être qu’ainsi elle n’aurait hésité à passer ses bras par derrière Adelheid, pour blottir de manière vaporeuse sa tête d’or et de nuées. Quelle ironie — de ne pas pouvoir ; de ne jamais pouvoir. De s’être ainsi attachée à un garçon ne pouvant être touché, quand l’on avait cette nécessité viscérale d’effleurer.
De l’effleurer — lui, l’individu inaccessible et sauvage ; la bête impersonnelle au profond nébuleux — lourd, lourd comme un pierre.

Lourd comme cette tour — comme tout Poudlard entier.

« Ce n’est pas grave. » Avait-elle souri quasi en silence aux propos du septième année — et pourquoi disait-elle cela ? Elle avait failli s’excuser, formuler un pardon aux bordures insonores. Cela aurait été stupide — aucun d’eux n’avait besoin de se faire absoudre.
Quoique — ses désirs à elle ; impulsifs de passer menotte quelque part sur le corps de son partenaire étaient peut-être à faire gracier. Elle ne savait pas ; ne s’en était jamais préoccupée.
Mensonges.
Aérienne ; la capitaine avait contourné le sofa, venant s’asseoir aux côtés de son ami — et quel ami, si il s’était décalé pour la laisser se poser ; c’était plus un bond progressif qui semblait le posséder. S’en rendait-il seulement compte ? « Tu vas bien ? »

Elle détestait ce genre d’interrogation.
Avait même entamé un geste du bras ; pour venir effleurer le visage ou encore l’épaule ; le bras d’Adel — elle ne l’avait pas fait, s’était arrêtée quelques instants après le mouvement premier. Son pull lui tenait chaud, la cheminée semblait crépiter fort ; devant eux. Ses jambes s’étaient alors ramenées contre elle et Elise avait hésité à se rapprocher du métamorphomage.
Que cachait-il ?
Elle s’en doutait un peu, à vrai dire — après toutes ces années.
Jamais ; cependant, elle ne pourrait vraiment en parler.
C’était si bête ; si tragique.
Resterait-il à jamais sauvage et fragile ? Fort et pourri dans ses peurs ?
Si étrange — si inaccessible.
Si énervant.

Ce serait bien si il t’arrivait une horreur, que tu doubles ton année et restes un an de plus — « Ca te dirait de sortir avec moi ? » Sourit-elle avec banalité ; son regard perdu dans la toison rougeoyante qui rugissait à petits intervalles réguliers dans la cheminée. Prenant le temps d’une inspiration ; ses orbes nuageux se fixèrent dans comparses : « A la soirée du Bday, j’entends. »

— L’on ne peut pas y aller seul.
Avait-elle failli ajouter.
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Mar 1 Juil - 21:36





ELISE

HYPNOS — UN SI JOLI MENSONGE


Adelheid n’était pas beau — tout au contraire.
Il n’était qu’une monstruosité échappée d’un zoo, une gargouille affreuse gardienne du blason de sa famille, rien de plus. Il n’existait que pour cela. Il ne sortait que pour cette simple raison. Il aurait préféré rester enfermer dans sa tour de solitude, en proie à ses démons aux griffes vicieuses. On l’avait obliger à sortir — c’était ce qu’il devait faire. Pire, c’était son devoir. Héritier. Quel triste terme qui régissait sa vie entière. Il détestait être ici, à la merci de leurs regards et sourires condecsants. Sa maison n’était qu’un mot de plus pour désigner un groupe social auquel il n’appartenait pas, pas vraiment, pas totalement présent. Il agissait, souriait comme si de rien n’était pour aller se briser à l’abri de leurs œillades indiscrètes. Il pensait s’enfuir d’ici dès que l’occasion se présenterait, s’envolant à tire d’ailes vers une nouvelle cage.

Puis elle était apparue — simple enfant, blonde comme les blés. Silhouette informe dans la foule, une personne de plus de qui se méfier. Elle s’était approchée, il ne savait pourquoi, lui laissant le temps, l’observant. Et voilà qu’il était prit dans ses filets, une petite voix murmurant de ne pas la laisser à la fin de l’année. Rester dans cet enfer terrestre quelques temps de plus, profitant de sa présence. Une poignée de secondes à ses côtés effritait ses murailles fortement endommagées avec les années. Oh — il n’était pas détendu. Mais d’un certain côté, dans certains de ses gestes, de ses actes, il se laissait aller. Pas beaucoup. Choses infimes. Choses immenses.

La poigne sur son pull se desserra, ses longs doigts courant doucement sur la surface rêche de son habit. Frissons incontrôlés, il tenta de se calmer. Ce n’était qu’Elise — là était tout le problème. Doux paradoxe, contradiction intrinsèque, propre à sa psyché tordue. Il sentit son poids à ses côtés, s’enfonçant dans le sofa et il ne put s’empêcher de se tendre tel une corde. Dos droit. Epaules figées. Mains à nouveau crispées, ses orteils étant blancs du à la force qu’il mettait dedans pour s’accrocher au dernier rempart de sa réalité — ce canapé défoncé.

« Ce n’est pas grave. »

Paroles salvatrices, arrivant au moment propice. Sans le savoir, la jeune fille calma ses angoisses, rien qu’un peu. Caresse aérienne, touchant à peine la surface de ces profondeurs abyssales. Tellement ancrées en lui qu’Adelheid n’en connaissait pas le fond. Trou noir sans fin, aspirant la moindre étincelle pouvant le sortir de ce gouffre. Un faible sourire s’installa sur ses lèvres, n’atteignant pas ses yeux. Il ne voulait pas lui faire offense. Ce type de rictus était réservé aux autres — ceux qui pensaient, croyaient voir en Adel un jeune homme sympathique et jovial. Pauvres fous. Il ne savait pas sourire, pas vraiment. Ses plissements de lippes cachaient toujours quelque chose, message codé que quelques initiés pouvaient décoder.

Elise était sa majesté des mouches, gravitant autour de ce pot-pourri aux cheveux chatoyants et aux iris chantantes — tragédie lyrique.  Pastiche grotesque.

« Ca te dirait de sortir avec moi ? »

Le sourire d’Adel disparu instantanément à ces mots, fondant — mélisse noirâtre et immonde. Turquoises vides croisèrent celles grisâtre de l’autre. Une peur panique lui serra la gorge, faisant fondre ses entrailles en une bouille informe. Non. Il ne pouvait pas faire ça. Non. Il ne-. Il. Ses yeux s’écarquillèrent légèrement, montrant cette terreur montante qui prenait possession de sa personne. Il secoua doucement la tête, ses ongles perçant le maillage de son pull, s’écharnant sur le tissu sombre de son pantalon. Il se recroquevilla, le dos voûté, des pensées de pure panique naviguant dans son cerveau surmené. Il n’arrivait pas à traiter l’information, à la fois surpris, désespéré, troublé, enfantin. Il amorça un mouvement pour se lever — fuyant la scène de son malheur. Lâche.

« A la soirée du Bday, j’entends. »

Assis.
Il fronça les sourcils, confus. Il pencha sa tête sur le côté, ses yeux d’un bleu profond plongeant dans les prunelles de la jeune fille, y cherchant la moindre bribe de réponse. Rien. Simple brouillard informe, indéchiffrable. Il ne savait pas lire les autres — malgré ses observations, malgré son attention accrue. Il pouvait deviner leurs futures actions, certains de leurs pensées, mais jamais ce qui faisaient d’eux une personne simple et unique. Il n’était pas fin psychologue, trop peu axé sur les autres, sur leurs sentiments, leurs ressentis. Voilà le retour de flamme — incapable de comprendre ce que voulait son — serait-il capable de l’appeler amie ? Il ne saurait le dire, ni même l’affirmer. Préférant rester dans le flou plutôt que d’être confronté à la réalité.

— « Ah. » Onomatopée soufflée, preuve de son trouble interne. « Eh- Je. » bafouille-t’il lamentablement, prit de court.

Il ne sait pas quoi lui répondre, son cerveau refusant d’opérer.  On ne lui a as apprit quoi faire, pauvre enfant esseulé. Ses lèvres sont sèches — comme sa gorge. Les mots mal formulés dans son esprit n’arrivent pas à passer la barrière de sa bouche. Plissement amer. Il passa une main dans ses cheveux, accrochant quelques nœuds au passage, ses ongles raclant son cuir chevelu sans même s’en soucier — prenant à pleine poignée des mèches dorées. Il soupira doucement, presque imperceptiblement, baissant les yeux sur ses orteils parfaitement proportionnés — si parfaits. Illusion mensongère ou bien réalité. Il n’arrive même plus à se situer. Est-il un simple reflet déformé de son propre lui ? Ou bien une simple poupée de cire servant de pantin à un esprit tourmenté ?

Il relève ses iris saphir une nouvelle fois, se décidant à briser ces quelques secondes silencieuses.

— « ..Pourquoi pas ? » finit-il par murmurer, les mots mâchés, à peine prononcés. « Pourrais-tu simplement préciser ? C’est quoi le Bday ? » demande-t’il.

Pauvre fou dans sa tour.
Pauvre enfant isolé.  






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Sam 12 Juil - 15:28
« Je suis contente, alors. » Souffla doucement Elise tout contre ses jambes quand il approuva. Elle avait, en somme, l’impression de ne plus rien avoir à dire ; à présent qu’il avait accepté. C’était presque tragique. Dans cette relation ou seuls les mots semblaient être permis, les silences pouvaient peser lourd — aussi écouta-t-elle d’une oreille distraire la reprise vocale de son ami.

Ah.
Un petit rire sorti de sa gorge, jaillissant hors de ses lèvres humides.

« Une orgie. » Ne put-elle s’empêcher de blaguer, dans un murmure amusé. Enfin ; si elle continuait ainsi, Adelheid allait surement lui claquer entre les mains ; tombant dans un coma sans fin. « Je plaisante, reprit-elle en cours de chemin, au cas ou il l’aurait entendue ; c’est le. Hm. Bumblebee Day ? Tu dois bien connaître, en sept ans passés ici. » Sourit-elle dans ses genoux. « C’est, comment dire ? Chaque année il se passe quelque chose de différent ? Et cette année-ci c’est un peu particulier, c’est une sorte de fête ? De bal ? Enfin avec les rumeurs qui courent ce n’est pas facile de savoir exactement. Mais ca se passera dans la chambre des secrets — et. Enfin ; il faudra s’habiller bien, j’imagine. » Finit-elle par boucler.

Que pouvait-elle ajouter, à présent ?
Elle ne savait pas trop — menait souvent la danse, avec Adel.

Ne le ferait-il donc jamais ? Cette simple pensée la fatigua — si et tant que ses muscles semblèrent devenir plomb. Et que pouvait-elle y faire ? Elle l’avait même dit — à Sloan, qu’elle avait, des fois, l’impression d’avoir perdu son temps. Sept ans. Oui ; sept années passées à ses côtés — sans réellement rien obtenir. Etait-ce possible d’être à ce point formaté dans l’égocentrisme hypersensible ; tant bien même était-il né d’un passé bourru et d’un corps affreux ?

Le laid pouvait être beau — Elise ne comprenait pas, des fois.
Elle ne voulait pas comprendre.
Elle avait envie de prendre à pleines mains le visage d’Adel et de se laisser aller — de lui dire, à haute voix ; ses sombres pensées. Elle avait envie de le bouger, oui ; elle avait envie de l’abandonner. Elle avait envie de lui hurler sa sottise, sa petitesse d’esprit.

Que Merlin ait pitié, Adelheid Lutoslawski — tu es vraiment con. Mais pas si misérable — et pas si laid, se disait-elle ; pour se consoler. Rien n’était plus hideux que l’interne ; l’extérieur n’était pas un si gros souci — ou du moins, ne devrait l’être pour lui. Les enfants étaient certes méchant, il avait du être persécuté ; malmené — comme certains autres.

Mais avait-il une fois songé à regarder par dessus, et à se rendre compte ; qu’à présent, ceux l’entourant n’étaient plus des enfants ? Mais des adultes, des être majeurs qui allaient s’élancer avec imminence dans l’avenir et les études supérieures — des êtres qui allaient trouver un travail, étendre leurs ailes et s’envoler au loin ; trouver quelqu’un.

C’était triste, dans un sens. Très triste, oui.
De se rendre compte qu’à présent ; le seul enfant n’était autre celui à côté d’elle.
Adelheid — Adelheid le persécuté se pensant monstre ; décidant du sort des autres sans même songer une seconde à les connaître vraiment.
Adelheid l’enfant.
Le nouveau né.
Dans un monde qui ; même si il ne s’en rendait pas compte, lui était des plus inconnus.
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