Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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[BUMBYDAY] La danse des maladresses — Camille ♥

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Ludovic J. Dave
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Mer 9 Juil - 20:59

« Ludovic était pressé — pressé et acculé de toutes parts. On le bousculait, lui demandant où était passé tel habit ; telle cravate et pourquoi pas tel soucis. Tout disparaissait, s’enchainait et déambulait, les garçons tiraient sur leur col, fébriles ; alors que les filles semblaient au bord de l’évanouissement.

Fallait-il en faire tant ? Il ne s’agissait que d’une fête, non ? — certes, la dernière. Sa dernière à lui ; après sept années. Il en avait vu, avant ; de toutes les couleurs, de toutes les variétés — il fallait dire que cette notion de soirée l’avait un peu perturbé.

Ayant quitté la salle commune empestant déjà de parfums étranges et de cris divers ; le blond préfet était parti s’isoler dans son dortoir — celui des septièmes années était sans doute le plus calme. Le plus tendu, aussi, dans un sens — peut-être bien même le plus nostalgique. Il y avait ceux qui pensaient au lendemain inexistant et ceux qui songeaient à leur dernière fois ; leur dernier attroupement et aux souvenirs à se faire, aux joies à graver, là, profondément dans le cœur.  

Ludovic n’était pas très doué, avec ce genre de choses — pour lui, à l’instant précis, c’était surtout une question de vêtement qui brouillait ses pensées et engloutissait l’espace tout entier de son esprit. Devait-il mettre ce costume, ou plutôt cet habit ? Sa malle en était pleine, à vrai dire, de tissus divers — il aimait ça, les pulls ; les jeans, les hauts et les belles étoffes. Ses frères avant aussi ; ses parents tout autant — l’on pouvait le dire, à présent, c’était un trait familial ; affiné par les ainés. Aussi décida-t-il d’opter pour une simplicité pétillante.

L’instant se devait être bon, joyeux et mémorable — au diable les amertumes et les tristesses. D’un sourire, le blond garçon empoigna le costume, lançant un sortilège de repassage instantané ; pour l’avoir bien droit sur son corps — Camille l’aurait sans doute tué, si il ne l’avait pas fait ; se disait-il.

Cela le faisait sourire — en coin, puis entièrement.

Pensif, il caressa de sa paume le haut de costume noir à l’intérieur doré ; presque solaire — c’était bien plus amusant ainsi. Le posant sur son lit, il se déshabilla ; enfilant une chemise d’un jaune heureux rayée horizontalement par de fins traits noirs. Il se sentait bien dedans à vrai dire — il avait oublié la douceur du tissu ; son amplitude quelque peu négligée mais très au poil. Une élégance peu travaillée. C’était exactement cela — cela qu’il cherchait, dans un sens.
Un rire lui échappa — au loin Charlie se retourna, il se sentit un peu bête ; puis lui adressa un signe de main.

Le reste enfilé ; une ceinture blanche enroulée sur ses hanches et les boutons de manchettes argentés positionnés, la carcasse qui n’en était plus vraiment une poussa un soupir — avant de s’approcher d’un miroir.

Il fallait qu’il fasse quelque chose à ses cheveux.
Oui.
Non ?

Grimace.
Il ne voulait pas laisser son cadet les toucher — ni quiconque.
Passant une main virtuose dans ses crins ; il laissa s’échapper un souffle — cela semblait virer à l’habitude. Tu te fais vieux, Dave, tu te fais vieux. S’adressa-t-il sans plus de sympathie. Bon. Quoi faire. Et comment ; surtout.
En arrière ? Non — il ne portait pas l’accoutrement d’hivers ; celui avec la chemise bleue. Herm. Un coup d’œil à la montre qu’il avait mis pour l’occasion — histoire de surveiller sa marge de temps, vous voyez, les prin. Euh. Bref. Descendant en trombe à l’étage du dessous, Ludovic alla trouver Edgar. L’un sautant à la gorge de l’autre ; le grand se retrouva à coiffer le brun — mondes à l’envers. « Fais moi un truc classe, mais pas trop, faut pas qu'il ait l'impression que... Fais. Fais un truc normal... Ludo, j'suis dans la merde. » Que braillait son ami, et étrangement ; cela le détendit plus que tout autre chose. Riant, il emmêla ses doigts dans la toison chocolatée du sixième année ; redressant puis rabaissant les cheveux, ébouriffant certaines parties — « Tu seras parfait, tu es déjà bien beau ; le chat. » Sourit-il finalement à son ami alors qu’il se redressait de son siège ; prêt à partir. Et c’était étrange de rassurer quelqu’un quand on était venu voir ce dernier pour des conseils et des commentaires apaisants. Riant pour rien, comme un gamin ; Ludovic se pencha vers la glace, éparpillant ses mèches de manière rapide et contrôlée. Il finit par lancer un sortilège d’imperméabilité à sa tenue et à sa crinière dorée ; faisant pareil pour la chose stressée qui déjà s’éloignait — si tête en l’air. Attendri et calmé, l’animal se redressa ; remettant droit son habit. Bon. Tout allait bien aller. Et puis pourquoi se rendait-il si nerveux ? Il allait voir Camille. Camille son cadet. Son ami. La chose collante aux senteurs méditerranéennes ; respirant le soleil et envahissant les sens d’une simple présence — et beaucoup de paroles.

Ah — il y était.
Devant le dortoir des cinquièmes années. Bon.
Bon.
Bon bon bon. Oui. Inspirant un coup, il s’avança dans la salle ; droit, retenant sa main de son autre poigne ; qui désirait déjà aller désordonner sa coiffure tout aussi classe que négligée. Réprimant un fou rire peu commun ; le préfet héla : « Camille ? Tu es là, enfin ; tu es prêt ? »

Pourquoi était-il si nerveux ?
Bordel.
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Jeu 10 Juil - 23:15
Camille avait soufflé bruyamment sur une mèche de cheveux qui lui était retombée sur le visage. Plusieurs fois, les yeux fixés vers le plafond, la posture nonchalante. Il ne savait pas comment dompter sa crinière de paille, qu'il avait toujours eu des difficultés à en faire quelque chose de plus ou moins correct. Sa main fit un tour dans ses épis, avant qu'il ne se décide à leur jeter un sort. Il le fallait, pour Ludovic qui faisait l'effort monstre de le supporter pour aller à cette foutue fête qui ne devait pas l'enthousiasmer autant que lui.
Quoique Camille était plus enthousiasmé à l'idée d'y aller avec Ludovic que d'aller à la fête en elle-même. Il roula des yeux en pensant à son propre comportement et rangea sa baguette une fois qu'il trouva la coupe idéale. Il avait simplement fait un effet de barrette ; avec une raie sur le côté, la partie gauche de ses cheveux était plaquée et le reste demeurait décoiffé.

Il s'admira une dernière fois depuis le rebord de son lit, se mordillant la lèvre. Il était digne d'être le serveur qui distribuait les collations aux autres élèves avec ce costume à la noix. C'était un habit classique, avec une chemise blanche surmontée par un gilet noir sans manches et une cravate de la même couleur.
Franchement, il ne s'était pas foulé sur ce coup.

Une voix qu'il reconnaissait bien et dont la sonorité lui faisait effet d'une mélodie dont on ne se lassait pas l'interpella. Un énorme sourire vint illuminer ses lèvres.

Ludoviiiiic. Oui, je suis prêt ! Toujours prêt pour l'aventuuuure.

Il sauta à pieds joints sur le sol, réajustant sa cravate qui n'était pas mieux nouée qu'à l'accoutumée. Toujours son apparence un peu indolente, et ses manières pas si classes que ça. Pourtant il était déjà plus présentable que dans son uniforme de Gryffondor.
S'approchant, il fit un regard séducteur à Ludovic, ouvrant les bras comme s'il admirait quelque chose.

Poh poh poh. Tu es.

Ses pas s'arrêtèrent juste devant son aîné dont l'apparence avait, comment dire en toute honnêteté. Fait l'effet d'une flèche de Cupidon dans le cœur de Camille.
Il était complètement béat.

Je vais être super cliché. Mais tu es. Ma-gni-fique. Subliiiiime. chantonna-t-il en imitant ces ridicules stylistes français qu'on retrouvait dans les films, avec leur intonation théâtrale.

Il s'était retenu à grande peine de sauter dans les bras de l'autre préfet, maintenant qu'il faisait de son mieux pour ne pas le regarder comme si c'était un steak appétissant.
Oh. Mais il n'était pas coiffé, ce parjure. Pour un évènement pareil, alors que lui avait essayé d'apprivoiser sa chevelure folle. Le Français gonfla ses joues.

T'es pas coiffé. Si je touche tu me tues ? Oui ? Bon.

S'il essayait quoique ce soit, Ludovic allait encore grogner comme un pitbull et ils n'avaient pas besoin de ça. Mais c'était tellement tentant, il voulait tellement plonger ses doigts dans cette fichue chevelure et l'arranger. La plaquer en arrière, qu'il soit encore plus beau et qu'il soit encore plus béat.
Il se résigna et leva le poing vers le plafond, tout heureux.

Allons-yyyy ! déclara-t-il dans son anglais incroyablement laid.

Il s'avança d'un pas militaire, attendant que son cavalier le rejoigne.
Il regretta qu'ils y aillent en amis et lorgna imperceptiblement sur les mains de l'autre blond qu'il aurait voulu tenir. Plus tard, si Ludovic voulait déconner, probablement. Ça lui suffirait largement, même s'ils le faisaient pour rire.
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Jeu 10 Juil - 23:59

« Il y avait eu un bruit — des tons de voix, et puis Camille.
Il y avait eu un rire, aussi, le sien ? Ludovic n’avait jamais vraiment su. Il s’était surtout retrouvé livide face à une boule d’énergie coutumière. Tu es con. Tu es con Ludovic oui tu es con. Que tu es con ; continua-t-il de s’adresser mentalement avant d’exploser de rire — il ne savait même pas pourquoi il riait.
Ah, si ; Camille. Evidemment. Tous ces mots français qui se déversaient dans ses oreilles, malmenant son cerveau et titillant ses sens. Aussi, écoutant son cadet trépigner et palabrer ; le préfet se calma quelque peu — se concentrer sur les paroles était une bien bonne idée, et puis ; tout semblait si normal, à présent. « Tu rêves — enfin je veux dire. »

Un deux. Connexions, oui, non ? Arrêt. Le français était déjà devant lui.

On respire, on tourne sept fois sa langue dans sa bouche — ou du moins spirituellement, on recommence. « Je me suis coiffé, tu sais ? Enfin. Bon. Je pouvais pas faire un truc formel avec ce que je porte — tu aurais préféré autre chose ? » Il eût envie de mourir sur place, de recommencer la scène depuis le début. Il se sentait tout d’un coup bien grand et maladroit — étrangement cette réalisation de son corps et de sa stature le rendit plus formel et plus en place. Comme une statue, comme un Silas. Rien n’allait plus.

L’absurdité de sa propre pensée le fit sourire — il se sentait déjà beaucoup mieux. « Bref. J’ai l’impression d’avoir le cerveau sans dessus dessous tu m’excuseras. Avec cette agitation partout, j’ai les nerfs en pelotte. Enfin. Bon. C’est. » Lafindel’annéeetjesuisendernièreetjesuisenfintucomprends. Non, Camille ne comprendrait rien. Lui-même avait du mal. Il n’était même plus marrant. Ô comble, ô désespoir. Il ne pouvait même pas toucher ses cheveux — la syncope était proche. « On y va ? T’es tout aussi — enfin ça te va bien. » Sourire, en français s’il vous plait. La grande carcasse blonde se mit définitivement en marche, faisant rouler les rotules en avant. Voilà, il y arrivait, c’était très bien — presque habituel.
Ce fut à la hauteur de Camille qu’un autre problème fit surface.

Ou devait-il poser ses mains ?
Définitivement. Nul. Part.
A croire qu’ils avaient échangé les rôles.
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Sam 12 Juil - 22:20
Les dortoirs étaient agités. La salle commune était agitée. Les couloirs étaient agités. Et lui était agité. Il marchait en rythme, comme une danse, les mains jointes derrière le dos. D'abord la pointe, puis doucement le talon touchaient le sol et ses chaussures de cuir claquaient contre la pierre.
Son oreille était toujours attentive, elle suivait toujours les sons de la voix de Ludovic, qui perçaient à travers le brouhaha.

Tu sais, c'est pas compliqué les cheveux en arrière. T'es nul. railla-t-il en se tournant vers lui, une moue sur le visage. Enfin non, t'es pas nul, t'es toujours subliiiiime comme ça.

C'était vrai. Pour lui, même Ludovic avec des épis sur la tête au petit matin, ça lui était égal. Oh, il avait toujours envie de se foutre de sa gueule dans ces cas-là, par exemple en les ébouriffant encore plus. Mais il avait déjà évité de justesse la défenestration en essayant ça.
Ludovic l'avait jeté hors du lit sans ménagement.

Ses joues se foncèrent d'une teinte cramoisie, puisque l'autre le complimentait. Maladroitement, pas autant que lui. C'était toujours quelque chose, ça lui allait bien. Ça le gênait un peu, mais il ne le montra pas, il était comme ça, il ne pouvait pas se contenter d'un timide remerciement.
Alors il ricana doucement.

Hinhinhin, merciii.

Ils se dirigeaient vers la Grande Salle, évitant les autres silhouettes qui s'y précipitaient. Camille semblait plus les guider eux deux, s'éloignant à chaque fois plus loin de Ludovic qu'il laissait derrière lui.
Il avait une pensée égoïste, qui lui disait qu'ils n'avaient pas à marcher côte à côte si ce n'était pas pour se tenir la main comme des mariés. Cette pensée se transforma vite en bêtise dans sa tête, alors il ralentit.

T'es nerveux ? J'arrête de parler français si tu veux. fit-il remarquer. OOOH. On est à la Grande Salle !

Camille n'avait rien remarqué, il n'avait pas vu la nervosité de Ludovic et n'avait pas deviné ses préoccupations. Il se contentait de ses sourires et de sa voix. Lui parlait trop et ça écrasait tout, jusqu'à son attention.
Il sautilla à pieds joints tout en s'exclamant d'excitation et agrippant soudainement le bras du deuxième Gryffondor pour le tirer avec lui vers l'entrée.
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Dim 13 Juil - 14:24
« Tu peux parler comme tu veux — c’est pas comme si j’avais pas l’habitude de t’entendre parler en français, tu sais. » Ricana Ludovic dans toute sa maladresse verbale alors que son cadet venait voler son bras. Et c’était bien, se disait-il — bien mieux d’être ainsi accroché à Camille que de le voir se trimbaler quelques mètres en amont de sa personne. La proximité ne l’avait jamais gêné — et ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait s’en émouvoir ; bien au contraire. « Ca fait un bail que j’ai pas pris de portoloin ; t’en as déjà pris ? Enfin tu me diras, tu as du en prendre un pour venir le continent, non ? hm. » Marmonna-t-il en quasi monologue, plus stupide qu’à l’accoutumée — mais qui s’en souciait ? Il s’agissait de Ludovic, après tout. Aussi, gardant l’emprise de Camille à son bras, le garçon explosa de rire quand il vit certains accoutrements. « Tu parles de mes cheveux, mais regarde Sandy ; j’hallucine ou il est en robe ? » Le capitaine de l’équipe s’était bien dégradé depuis qu’il avait fait la rencontre d’Emmet — pas que notre préfet s’en souciait ; mais des fois il se demandait si la baisse de niveau de leur équipe n’était pas due à la négligence de Lindon. Enfin ; continuant de ricaner, Ludovic s’approcha avec son partenaire du portoloin — « Autant qu’on le touche en m— » Oui bon c’était chiant, aussi se détacha-t-il de l’emprise de Chevalier ; avant de saisir da main et de la poser en même temps tout contre l’objet magique.

Ah ; à présent, ils y étaient.
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Dim 13 Juil - 18:09
T'as dit quoi ? Po-Portojoint ? C'est quoi ?

Il avait articulé sa phrase en haussant un sourcil, confus. Ce n'était pas le premier objet qu'on lui avait appris à prononcer en anglais et parfois, il écoutait Ludovic parler, d'autres fois, ça lui passait au dessus de la tête. Son sort de traduction n'était pas lancé, il entraînait son oreille à l'accent presque aristocratique du Royaume-Uni. Qu'il, ne le nions pas, trouvait assez drôle. Il avait l'impression qu'ils avaient une patate chaude dans la bouche.
Les bras enroulés autour de celui de Ludovic, il avait balayé la foule du regard, celui-ci se posant sur la babiole utilisée pour les transférer jusqu'à la Chambre des Secrets. Ah, c'était donc ça.

Ooh, faut prendre ça pour y alleeeer. Je croyais qu'on irait à pied ou un truc du genre. J'en ai pris un pour venir ici, pratique pour rentrer chez mes grands-parents pendant les vacances, héhé.

Un éclat de rire. Celui de Ludovic qui le fit sourire, même s'il ne comprit pas au début. Il entendit le nom « Sandy » et fit pivoter sa tête vers. Quelque chose qu'il n'avait pas reconnu lorsqu'ils venaient d'entrer. Aussitôt, il pinça les lèvres quelques secondes avant de suivre les hurlements hilares de son cavalier.

Non, je rêve pas, c'est vraiment lui ? Mais il fabrique quoi là-dedans putain ?

Camille pouffa encore un peu, à moitié plié en deux, avant de se taire quand Ludovic s'empara de sa main pour qu'ils touchent le portoloin en même temps. La seconde d'après, il ne sut dire si la sensation étrange dans son estomac était dû à leur interaction physique ou à la téléportation.
Il oublia bien vite ses préoccupations quand ses yeux repérèrent le buffet.

NOURRITURE. s'exclama-t-il, sans lâcher la main de Dave, avant de l'entraîner de force avec lui.

Camille n'était pas un goinfre, il avait même un appétit des plus normaux. Cependant, il n'avait absolument rien avalé avant la fête et son estomac criait famine, l'odeur alléchante lui titillant les narines.

C'est tout mouillé iciiii. T'as protégé tes cheveux avec un sort toi ? demanda-t-il avant de s'emparer d'une main d'un petit sandwich qu'il enfourna sans plus de cérémonie dans sa bouche. 'en veux ? poursuivit le Français avec la bouche pleine, alors qu'il prenait un deuxième qu'il dirigea vers les lèvres de Ludovic.

C'était de la pure taquinerie, sachant qu'il aurait très bien pu se servir tout seul et Camille ne cacha pas son sourire mesquin.
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Dim 13 Juil - 18:24
« Il y avait eu un cri — une exclamation tout aussi furieuse qu’exaltée et un geste grossièrement esquissé. Ludovic n’avait pas bien compris, s’était laissé tirer ; trébuchant presque sous l’impulsion. Quoi que oui ? Ah. Les neurones se connectaient alors que son compagnon reprenait parole ; s’emparant tout en même temps d’un sandwich semblant minuscule parmi ses confrères. Il était vrai qu’ils n’avaient pas encore mangé — aussi le blond préfet redécouvrit sa faim alors que son cadet enfournait sans plus de cérémonie l’aliment dans sa bouche ; bafouillant plus ou moins galamment une question en même temps. « Tsk. » Grogna l’intéressé, empoignant sans plus de cérémonie la nourriture de que lui tendait Camille — « Je peux me servir tout seul, tu sais hm ? Enfin, merci — et oui, j’ai euh. Je me suis lancé un sortilège d’imperméabilité, et aussi sur mes vêtements ; au cas ou un maladroit dans ton genre ne finirait par renverser une quelconque boisson sur — enfin. Bref. » Il n’avait pas pensé à ça ; en fait — l’idée venait juste de se former dans son esprit. Chevalier n’était pas si maladroit, mais bon ; l’exaspération du geste précédent empli de narquoiserie le rendait un peu bougon. « Enfin j’ai toujours ma baguette sur moi tu sais — donc si tu n’as pas, enfin je peux… » Faillit-il s’étouffer tant il n’arrivait pas à s’exprimer. Il n’avait décidément pas les idées claires, ce soir ; ravalant sa frustration il passa une main dans ses cheveux.

Oh et puis merde, hein.
Non mais.
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Dim 13 Juil - 21:24
Le sandwich lui fut retiré de la main et il observa Ludovic le manger de lui-même, avec un air peu déçu. D'une oreille distraite, il se servit d'autres aliments, écoutant les remarques bougonnes de son camarade qui l'insultait en plus de ça. Enfin, il l'insultait ? Il n'avait aucune idée du sens de l'adjectif que l'autre venait d'utiliser.

Mangeeer. marmonna-t-il avec les joues gonflées de nourriture, goûtant à tout pour soulager sa fringale. Ch'est quoi « malad'oit » déjà ?

Il le fixa d'un air curieux, mais à la fois absent ; les voix s'entrechoquaient autour d'eux, certains criant plus que lui quand il avait trouvé le buffet et la musique démarrait dans le fond, écrasant le flot.
Enfin, il n'avait pas fait attention, et il remarqua enfin. Quand il n'y eut plus rien dans la main qui tenait précédemment celle de Ludovic. Celui-ci butait à chaque mot, incapable de terminer ses phrases de manière correcte. Il arrêta de mâcher et fit lentement pivoter sa nuque vers le deuxième préfet, la nourriture coincée dans un coin de sa bouche.
Il sentit un vide.

Ludo. T'es pas dans ton assiette, nan ? C'est rare de t'entendre bafouiller à ce point.

Il déglutit.
Sur ces derniers mots, il regarda de tous les côtés en se mordillant la lèvre, réfléchissant à une solution. Quelques secondes s'écoulèrent et il alla verser le contenu d'une carafe de jus de citrouille dans un verre, qu'il tendit ensuite à Dave.

Tiens ! Bois un peu de jus !
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Mar 15 Juil - 0:09
« Maladroit. Tu sais c'est — quand tu trébuches, ou que tu renverses quelque chose sans faire exprès. Ou que tu tentes de rassurer quelqu'un mais que tu t'emmêles un peu et que tu n'es pas habile. » Sourire, le préfet empoigne le jus de citrouille : « Merci. Et je vais bien, t'inquiète. » Petit blanc, le voilà pensif; sa main faisant pression sur le récipient, avant de le porter à ses lèvres. « Disons que c'est toutes ces agitations au dortoir des septièmes années qui ont du un peu me remuer ; enfin c'est rien d'important. Tu les aurais vus, on aurait dit qu'ils allaient tous se faire exécuter dans la seconde — un mélange de stress et encore de stress. Enfin bon. » Et il ne put s'empêcher de rire un peu, lui, lui Ludovic ; tout aussi vieux que ses confrères de dortoir. Il se sentait si âgé, dans l'instant, dans ses mots — il ne comprenait pas vraiment, ressentait juste une sorte d'imminence pressée quoique un peu amère. Et ça le dérangeait, dans un sens, de réaliser qu'il n'y aurait pas d'autre année; qu'il n'y aurait plus d'autre année.

C'était si absurde — il se sentait si bien dans cet établissement. « Dis Cam' tu voudrais faire quoi après Poudlard ? » Simple curiosité. Ouioui. Rire. Il était presque détendu, maintenant. Sentiment de routine.
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Mar 15 Juil - 14:04
Camille se trépignait sur place, écoutant la musique qui rebondissait contre les murs en pierre de la chambre. Il écoutait toujours. De manière évasive certes, mais il faisait toujours attention à ce que Ludovic parle. Quelque chose se serra un peu quand il comprit les mots de Dave qui dégustait à présent sa boisson. Il parlait déjà du futur, de l'après-Poudlard et même si le Français avait encore deux ans devant lui, l'autre allait partir sous ses yeux. Sur le coup, il n'avait même pas fait attention à l'explication par rapport au mot qu'il ne connaissait pas.

Après Poudlard ? Hmmm. Travailler dans une animalerie ! Avec pleeeeein de chats. Ou alors monter un groupe. Tu sais. De musique. Pam pam pam. chantonna Camille en claquant ses doigts au rythme de ses onomatopées.

Il tapa dans ses mains deux fois, se dandinant un peu avant de se rapprocher de son partenaire.

Ludo, toi c'est ta dernière année, non ? Tu veux faire quoi toi ?

Dernière année oui, Ludovic allait quitter Poudlard, faire une formation sûrement et ils n'auraient probablement pas gardé contact. C'était souvent comme ça, il ne se sentait pas si proche de lui, au final.
Bien. Ce n'était pas dramatique, ça lui apprendrait un peu à avoir le béguin pour un élève plus âgé, ça finissait toujours mal.
Mais autant lui dire un peu le fond de sa pensée. C'était lui qui n'était plus si détendu maintenant, malgré son sourire.

Est-ce que tu stresses parce que tu vas bientôt partir ? Faut dire que ça m'angoisse un peu moi aussi, hé.
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Mar 22 Juil - 22:48
« Ludovic avait écouté Camille — il avait souri, aussi, à l’entente de ses volontés ; de ses projets d’avenir. Il avait encore le temps après tout ; et c’était un peu étrange de se dire que lui ne l’avait plus — alors que son camarade en avait encore tant. « Des chats — ça t’irait tellement bien. Enfin, les laisser partir c’est autre chose, j’imagine. Vendre une vie ; la laisser filer. » Le ton s’était fait trainant sur la fin, souriant sur les prémices. C’était un peu comme eux, dans un sens ; l’un allait céder l’autre à quelque chose de différent. Se remémorant les derniers propos de son cadet, le préfet continua, reprenant l’esquisse habituelle : « Moi je hm. Je ne sais pas trop — et ne te moque pas, hein. Enfin je pense m’orienter vers la médicomagie ? C’est encore assez flou, mais comme le dit je ne sais qui ; j’ai toute la vie ! » Pour voir, apprendre ; expérimenter. Pour se remettre de Poudlard, passer ces sept années au rang de souvenirs. Allait-il garder contact avec Edgar, avec Charlie ? Allait-il continuer à fréquenter Camille ? Pourquoi s’était-il seulement entiché de plus jeunes ? Pourquoi n’avait-il pas gardé à l’esprit que son blond camarade était moins âgé — si peu âgé. Étrangement, il avait toujours fait la part des choses ; n’avait jamais considéré Edgar comme un égal, un total ; aussi bien s’étaient-ils entendus et continueraient-ils de s’entendre. Avec son benjamin ; c’était un peu différent — il s’était habitué à sa présence, comme une sorte de deuxième peau, en quelque sorte. « C’est un peu bête à dire mais je ne me sens pas très prêt à quitter Poudlard. Je ne réalise pas que dans quelques jours ; tout cela sera derrière moi — un amas de souvenirs. Que ferais-je quand ce sera le cas ? Enfin ; ce n’est pas très important. Je t’enverrai une guelante emplie de toutes mes amitiés. » Finit-il par rire, poussant amicalement Chevalier.

L’humour était toujours le meilleur ami des lâches — aussi le blond préfet se promit-il de ne pas faillir. Si quelqu’un devait lâcher prise, ce serait un autre ; pas lui. Et si Camille angoissait de le voir partir, Ludovic réalisait peu à peu que lui angoissait de le voir rester — de les voir rester ; tous, quasi. Ses connaissances, ses existences.
Il se servit un cookie. « Tu veux ? »
Évidemment.
Rire.
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Mar 29 Juil - 22:05
Il avait toujours cette espèce de nœud dans le ventre. Mais le sourire persistait sur ses lèvres et il couvait Ludovic du regard, un verre de jus dans la main, le faisant tourner pour jouer avec le liquide.

Médicomagie ! répéta-t-il avec un sourire ravi. Médico... mage ! J'adore comment ça sonne. Tu soigneras mes bobos, d'accord ? D'accord ?

Il lâcha un petit hennissement, reculant un peu quand Ludovic le poussa et manquant de renverser du jus de citrouille sur lui. Ils se comportaient comme d'habitude ; les mêmes rires, les mêmes gestes d'affection, les mêmes conversations enfantines. Ils parlaient de l'avenir et Camille ne sut pas à ce moment s'ils étaient vraiment sérieux. Il ne pensait pas que ça se finirait si vite toutes ces années à ne se soucier de presque rien. Il aurait voulu être soulagé d'entendre Ludovic dire qu'il n'était pas encore prêt à quitter l'école. Ça n'allait pas l'empêcher de partir, à moins qu'il rate ses examens, ce qu'il en doutait fort.

C'est important. Tu penseras à moi hein. Moi je penserai fort à toi. Hé. Je sais pas si ça me rassure la beuglante avec ta voix. T'oserais vraiment m'envoyer ça ? C'est méchaaaant.

Il fit une petite moue de chien battu, toujours dans le ton de la plaisanterie.
En vérité, ça ne le rassurait pas du tout de se dire qu'ils allaient bientôt ne correspondre par lettres. Tout ça, ça allait se terminer. Camille ne le verrait plus se lever le matin avec des épis sur la tête, le jeter hors du lit, aller courir sur le terrain. Et il ne serait plus en train de faire le rémora, en le cherchant le soir et n'irait plus squatter son lit comme maintenant. Bientôt il serait tout seul dans le dortoir des Gryffondors, même avec Kalev toujours dans les parages.

Ses yeux suivirent le cookie que prit Ludovic et sans prévenir, il mordit dedans.

Oui, merchi ! Ch'est délichieux.

Il afficha un grand sourire nigaud, quelques miettes autour des lèvres. Il se souciait peu du geste, toujours aussi intrusif. Ludovic allait partir, alors il en profitait. Il en profitait pour l'embêter comme il l'avait toujours fait cette année, riant des airs agacés de l'autre préfet.
Il réfléchit, avalant le gâteau et fixa son aîné. Il soupira doucement, presque imperceptiblement.
Il aurait voulu le serrer dans ses bras.

Tu viens, on va danser ! s'exclama-t-il soudainement en montrant du pouce la foule, comme si ses pensées avaient été balayées en une fraction de seconde.

Camille avait tant de choses à dire, avec sa franchise, sa bonne humeur, sa crainte la plus moindre d'avoir honte. Mais devant Ludovic il n'y arrivait pas. Il avait envie de le garder pour lui, ses peines. Il voulait juste sourire comme il le faisait les autres jours et continuer à lui parler comme si ça n'allait jamais changer. Ah. Si seulement.
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Lun 4 Aoû - 11:27
« J’aime bien les beuglantes — va savoir pourquoi. » Avait répliqué avec simplicité Ludovic entre deux sourires. Le temps passait si vite, déjà son cadet lui proposait une danse, pointant la piste avec une énergie à la fois nouvelle et commune. « Danser, vraiment ? Comme tous les autres ? » L’avait-il taquiné dans un élan spontané ; après tout, Camille n’était-il pas unique en son genre ? Ses désirs indépendants de toute logique avaient fini par ne plus surprendre le blond préfet — mais tout de même. Il aurait voulu, sans doute, continuer à parler — c’était si rare, de converser de la sorte. Les gens n’en prenaient plus la peine, se contentant de rire et de s’accompagner ; pensant ainsi isoler la solitude même. Et pourtant, c’était en agissant ainsi qu’ils la nourrissaient et l’emplissaient ; car dans cette volonté du superficiel, ils se rendaient inaptes à la compréhension, devenant des incompris ; les plus connus des inconnus. Tristesse.

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Sursaut, du bruit et de l’eau en masse — Ludovic gigota, sentant la pluie passer outre ses sortilèges. Lançant un regard d’incompréhension à Chevalier, il passa une main dans ses cheveux. Et quels cheveux. S’emmêlant les doigts au possible, il ne parvint à les retirer de sa masse capillaire ; baissant son regard, il découvrit un tout nouvel accoutrement et un buste assez conséquent pour lui faire comprendre toute l’étendue du problème. « C’est quoi ce bordel ? » Maugréa-t-il, nerveux ; avant de laisser s’échapper un rire tout aussi bref que sec. Ils avaient tous changé de sexe — et d’habits, par la même occasion. Vaste blague. Blasé au possible, le préfet jaugea sa robe jaune et noire ; ses talons dorés assortis à cette cascade capillaire aux tendances ondulées qui lui remémoraient son enfance.

Il n’osa pas redresser le regard ; affronter la nouvelle apparence de Camille.
Il avait un très mauvais pressentiment.
Soupir.
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Jeu 7 Aoû - 22:13
D'abord il n'avait pas compris. En réalité, il ne comprit pas non plus après coup. Après avoir senti ses vêtements et ses cheveux se tremper sans vraiment se tremper, il était resté tout à fait immobile, l'air un peu ahuri. Il sentit quelque chose à la texture soyeuse lui chatouiller les bras sur toute leur longueur et au même moment, sa tête s'alourdir, comme si on y avait posé une perruque. Il avait plus froid que d'habitude, c'est comme si ses vêtement s'étaient allégés, non ils avaient disparu.
Il ne sentait qu'un léger morceau de tissu lui enrouler le buste et la taille. Un tissu noir. Une robe.

Mais que. Il cligna plusieurs fois des yeux.

Il n'y avait plus de Ludovic devant lui. Ludovic sur qui il passait son temps à baver, à regarder souvent avec des yeux rêveurs, comme un idiot amoureux transi. Ce qu'il était un peu. Mais là. C'était une fille qui se tenait devant ses yeux, avec de longs cheveux blonds ondulés qui lui tombaient en cascade sur le dos et vêtue d'une robe aux mêmes couleurs que le costume de son cavalier.
Ils n'avaient pas bougé et il ne mit pas longtemps à comprendre. Il fixa sa poitrine pour le moins généreuse et la seconde d'après, avait les yeux sur Ludovic maintenant devenue fille. Certes très agréable à regarder, mais elles ne pourraient jamais l'attirer.

Oh.

On aurait dit qu'il venait de sortir d'un téléfilm américain avec sa nouvelle voix. Il grimaça un peu et prit entre ses doigts une de ses nouvelles couettes, l'enroulant autour de son poignet, un peu par amusement.

Ludovic ? appela-t-il finalement, grimaçant une nouvelle fois en entendant le son inédit qui sortait de sa bouche. Il avait l'impression qu'avoir avalé de l'hélium.

Je. Il déglutit. On est des filles ? Mais. Qu'est-ce qui se passe ?

Camille n'osa pas faire de pas, quand bien même il avait l'habitude de se pavaner dans la salle commune avec les talons de ses amies. Celles qu'il portait actuellement étaient vraiment fines et en plus ils marchaient sur un sol pas très stable. Il allait sûrement se coincer dans un trou ou quelque chose du genre.
Il se mit à trembler un peu, par nervosité. Ça lui paraissait extrêmement étrange d'avoir perdu ses attributs masculins et pire, que son cavalier ne les aient plus lui-même ; mais sur qui allait-il donc fantasmer ?

C'est une blague ? Pourquoi ça arrive maintenant ? Je me coltine déjà Rhea et son maquillage, j'avais pas besoin de la paire de seins avec. Vise-moi le bonnet, mais elle avait quoi cette flotte. Et en plus j'ai la robe courte et les talons aiguilles.

Sans vraiment faire attention, il s'était tripoté la poitrine, juste pour voir. Ce n'était pas comme s'il allait être gêné par une telle attitude. Il regarda autour de lui, constatant que tout le monde avait apparemment subi le même sort, certains réagissant beaucoup moins calmement qu'eux. Il souffla, une bouffée de soulagement remontant dans ses poumons. Ça n'allait probablement pas durer alors, il allait le prendre comme quelque chose d'amusant, comme d'habitude.
Il tenta un sourire, curieux quand même de savoir s'il avait beaucoup changé maintenant qu'il était une fille.

Ludovic, t'es plutôt jolie sous cette forme, mais je te préfère définitivement en garçon. Hé. On fait quoi ? Je sais pas si je peux encore danser comme ça, c'est déjà très désagréable de marcher.

Sa posture était quand même loin d'être délicate à l'instant.

Héhéhé. Ludovic, tu es jolie. finit-il par sortir en anglais, ricanant doucement, juste pour l'embêter.

Allez, ça n'allait pas durer.
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Ludovic J. Dave
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Mar 19 Aoû - 15:00
« Ludovic avait mal à la tête. C’était lent, quasi vicieux — chaud, presque poisseux. Il connaissait ces sensations, les maitrisait, dans un sens, tant elles lui étaient familières. Il y avait tout d’abord cette impression de pesanteur, comme si tout l’air du monde s’abattait sur ses épaules ; enserrant son corps, fracassant son crâne. Puis il y avait ces intestins grignotés, cet estomac ligoté ; assailli de pierres et de plomb — aussi, dans ce corps fébrile, il ne se sentait pas bien. Vraiment pas bien. Tâchant de faire bonne figure, luttant contre la migraine venant ; il esquissa un sourire se voulant naturel avant de redresser la tête.

Oh.
Camille.

Enfin Camille sans être Camille. Camille en plus féminine — Camille en femme, tout simplement. Avec les seins, les cils ; les cheveux — tout le ramassis, tous les attrais. Un peu comme lui. Et cette réalisation ne fut qu’une roue en bousculant une autre, lui faisant prendre conscience de manière bien plus réelle et concrète sa propre condition. Alors il l’écouta parler, venant poser sa paume tout contre le buffet, un peu déstabilisé. Ca y était, entre les babillages rapides de son compagnon et ses formes toutes aussi éthérées que pesantes sur certains côtés ; il les sentaient, ses torsions crâniennes. C’était fatiguant. Cette blague puérile d’il ne savait trop qui ; ce changement élaboré et tout ce qu’il entrainait avec. Ses oreilles lui semblaient bien plus lourdes, avec ces sortes de boucles qui pendouillaient ; et les cris des uns et des autres pauvres petits énergumènes perdus ne faisaient rien pour arranger le tout. Soupir, profond. Posant plus ou moins ses fesses sur le buffet, passant une main sur son crâne ; il répondit à Chevalier : « Je ne sais pas de qui est cette farce, mais c’est la plus débile de l’année. Sans compter celle de la saint valentin, évidemment. » Monsieur, ou plutôt ; mademoiselle était de mauvaise humeur. Ses traits s’étaient tirés en une moue contrariée, sa voix déformée faisant perdre toute once de crédibilité.

Et pourtant —

Il aurait aimé, dans un sens ; sourire plus gentiment à Camille — ricaner un peu de ces changements, de ces nouveautés ridicules comme amusantes. Au loin Kalev dansait, heureux comme peu — et peut-être auraient-ils du tous êtres les mêmes. Sans doute aurait-il du, lui, tirer la joue de son cadet, lui dire à quel point ses tonalités aigues ne faisaient que caricaturer un peu plus sa propre personne ; son habitude de toujours parler — un peu trop, aussi ; quelques fois. Sans arrêt. « Ah et, évite te de tripoter les seins ; c’est assez embarrassant, tu sais ? » Compléta-t-il les joues rosies, alors qu’il s’était redressé puis avancé d’un pas hésitant ; ses chevilles hurlant d’angoisse à chaque pas renouvelé. Sa main s’était posée toute contre l’épaule du français ; s’appuyant plus qu’autre chose. « Je me sens pas bien, j’ai mal à la tête. » Rien de bien étonnant, il avait toujours eu des migraines, plus ou moins fortes, selon les situations. Cela passait toujours — mais cette fois, ses sens perturbés ; c’était comme si il vivait la remontée du jus de citrouille et des biscuits préalablement ingérés. En direct.



Merde. Merde merde merde. Les larmes aux yeux sous le goût âcre du suc que l’on refoule, le blond préfet tenta de se précipiter vers les toilettes ; se propulsant inconsciemment de par sa main posée sur l’épaule de Camille — « T’excuseras la politesse et la délicatesse mais j’ai envie de gerb— » Et il s’étala. De tout son long. Par terre.

Il aurait voulu s’enfouir au plus profond des enfers.
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