Pureblood and a Muggle ~ Sloan

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Pureblood

Princess

My blood is blue, it's tried and true 'cause I'm a princess

Delia n'en pouvait plus. Elle avait quitté son compartiment avec un regard méprisant pour le première année qui avait quelques heures plus tôt été la cause indirecte de l'épilation partielle de Douce. Bavard et intenable, il n'arrêtait pas de l'interroger, d'essayer de nouer contact avec elle. Quand il ne s'interrogait pas sur ce qui était arrivé à Douce. Insupportable. Proprement insupportable.
La blonde avait alors récupéré ses affaires, était allée enfiler son uniforme aux couleurs de serpentard puis s'était mise en quête d'un compartiment plus tranquille. Après avoir fait plusieurs wagons, elle dut se rendre à l'évidence. tous étaient clairement occupés. Soupirant, elle rebroussa chemin avant d'en apercevoir un qui avait l'air vide. Un oeil jeté au travers de la vitre la détrompa.
Il n'y a avait qu'une personne, certes mais il n'était pas vide. D'autant plus que ladite personne était Sloan Holmes. Avec un soupir, Delia ouvrit la porte et jeta un oeil à la bleue.

◊Je peux entrer?

I'm worth my weight in gold, 'cause I'm an heiress

Spoiler:

Date d'inscription : 27/01/2014

Elle somnolait. Mais surtout, elle avait faim. Et tout ce qu'elle avait trouvé à faire après les mots-croisés de grand-mère donnés le matin, c'était fixer le siège d'en face. Ciel. Pouvait-on trouver occupation plus excitante. Sloan avait bien essayé de partir à la recherche de Benedict, Evelynn ou Wesley, mais deux choses lui revenaient toujours - un, Wesley restait avec les préfets cette année et Drew était passé deux fois devant son compartiment manquant de rentrer en collision avec sa personne, ce qui la faisait immédiatement retourner à ça place. Deux, la tradition était de ne faire place qu'à Victoria - Mais où était Victoria.

Super. Splendide. Elle allait se jeter de sa barque à l'arrivée. Sloan s'apprêta à se lever, quelques gallions en main "Tiens, une chocogrenouille ça me remonterait le moral", puisqu'il n'y avait qu'elle dans ce petit compartiment qui la déprimait. Elle avait l'impression de s'être faite plaquer, littéralement, ce qui n'était pas si différent de se prendre un vent ou cinq de la part de son ex petit-copain. Mais elle se motiva. Elle adorait le chariot des douceurs, et elle offrirait un truc à la petite chose en perdition qui finirait par rejoindre le siège inoccupé trop près d'elle.

Quand elle revint, elle eut tout juste le temps de se rasseoir. La chose désespérée se présentait à sa porte, il lui en échappa un sourire qu'elle effaça en hochant la tête vainement.

"...Je t'ai acheté une chocogrenouille."

petite chose en perdition, avec un chaton.

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Pureblood

Princess

Millions of galleons in cash money cash flow you got to know

Sloan était bien seule dans le compartiment. Seule et visiblement très occupée à se tourner les pouces. Delia soupira. Dans la liste très clairement hiérarchisée des choses qu'elle se devait de faire ou qui étendraient sa future influence, faire la conversation à une née-moldue aux manières toutes relatives n'était pas une activité très bien classée. Pas que la blonde méprise les Moldus ou les sorciers qui puisaient leurs origines parmi eux. Son monde le faisait. Alors elle se devait de faire bonne figure.

Et puis sérieusement: Holmes? Il y avait longtemps que les deux ne s'étaient pas humiliées en duel ou bien envoyé d'ordures sur leurs lits respectifs mais ça n'était pas exactement comme si elles étaient devenues les meilleures amies du monde depuis.
Et puis la brune savait. Que Delia jouait son rôle. Qu'elle n'était pas heureuse parmi sa classe. Qu'elle ne partageait leurs valeurs que par défaut, par crainte de se retrouver dans des idéaux opposés et d'avoir à se rebeller, à renoncer à rendre son père fier. A rentrer en conflit avec les siens.
La blonde savait que la bleue ne s'abaisserait pas à crier sur tous les toîts que l'héritière Basker n'était dans son esprit pas si loin d'une traître à son sang mais restait cette part de défiance lorsqu'elle parlait à la Serdaigle. Delia voulait rester ignorante, rester stupide, superficielle et guindée, voulait rester dans sa caste de sang-pur, avoir l'estime de son père. Et Sloan était définitivement la mauvaise personne à qui parler pour ça.

"...Je t'ai acheté une chocogrenouille."

Figée un instant à la porte, la blonde hésita puis rentra dans le compartiment et tendit la main vers la friandise.

◊ Merci.

Elle posa la boîte pentagonale sur la banquette face à Sloan, à côté du petit couffin d'où dépassait la petite patte grise de son chaton puis rangea sa malle dans les filets.

Silence. Elle s'assit et ouvrit la boîte. Ignora la carte. Saisit la petite grenouille qui gigotait entre ses mains. Lui cassa délicatement une patte avant qu'elle se mit à grignoter distraitement. Le goût âcre du chocolat trop saturé en lait l'écœurait comme d'habitude mais l'envie de sucre était plus forte. La blonde décrocha une seconde patte puis fixa sa voisine d'en face.

◊ Tu as passé de bonnes vacances?

Chez tes moldus?
Une Delia condescendante l'aurait ajouté. A quelqu'un qu'elle aurait voulu rabaisser. Mais avec Sloan il ne s'agissait pas de ça. Pas besoin des ajouts acides habituels.

Dans son petit panier, Douce, privée de ses poils de manière erratique sur le flanc gauche dormait paisiblement.

And so much more in store this I must confess

Date d'inscription : 27/01/2014

Sloan la regarda faire comme un spectacle, elle examina chaque petit détail au risque de passer pour quelqu'un de dérangé. Elle repassa dans sa tête, lentement, le rapide échange qu'elle avait eu avec la Dame Confiseries. Sloan prenait toujours le temps, peu importe si elle gênait de choisir ses friandises, mais la plupart des fois, notamment les années précédentes, Victoria la pressait avec une singulière animosité, tant Holmes avait le don de tout rallonger, à force de minutes.

La serdaigle n'a pas ce genre de souvenirs avec Basker, cela doit la rendre nostalgique, mais elle se tourne distraitement vers la vue qui perce de la fenêtre. La buée danse et forme une ligne continue contre la vitre, son pouce quitte le verre froid pendant qu'elle détaille, un peu amère les lignes de sa jupe. Et puis elle revient à la blondeur de la serpentard, ses boucles finement coiffées, sans aucun doute le matin.

Est-ce-que c'est comme dans les films ? A-t-elle cette gouvernante aimable et soignée et douée de ses mains ? Hum... L'été revient en flashs bicolores, quelques images, des sourires et des bouts de paysage. La bleue hoche la tête pendant que l'autre arrache délicatement ses pattes à la créature-gourmandise.

"C'était étrange. Je n'aime pas spécialement les vacances."

Un isolement déterminé qui se répète plusieurs semaines chaque année, ce à quoi elle ne s'est jamais vraiment faite après son entrée à Poudlard, se demandant systématiquement ce qui lui plait tant dans l'idée de reprendre le glorieux Poudlard Express sur la voie neuf trois quart parce qu'elle est tellement lasse ce soir. Peut être un peu la déception.

"Tu t'es faite chasser du compartiment parce que tu étais trop pointilleuse sur les personnes autour ou ? Juste comme ça."

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Pure blood wizards and pure blood witches

Delia fixait le vide, le paysage qui défilait à la fenêtre. Il ferait bientôt nuit. Elle contempla sa chocogrenouille d’un air pensif avant de roquer dedans à pleines dents. C’était toujours aussi écœurant. Mais ça faisait du bien.

"C'était étrange. Je n'aime pas spécialement les vacances."

La blonde acquisca. Les états d’âme de la brune sur les vacances l’intéressaient assez peu. Elle-même ne les aimait pas tant que ça. Moins d’enjeux, mais une multitude d’erreurs à ne pas commettre, un niveau de perfection à maintenir perpétuellement. Seule. Définitivement, Poudllard était mieux. Elle avait de quoi s’occuper.

La bleue l’interpella à nouveau.

"Tu t'es faite chasser du compartiment parce que tu étais trop pointilleuse sur les personnes autour ou ? Juste comme ça."

Rictus pendant qu’elle arrache la troisième patte de la grenouille.

◊ Je l’ai cédé à un première année insupportable. Je devais pas être d’humeur à le mettre dehors.

Elle aurait pu le traiter comme elle l’avait fait d’Aurora. Mais bon. Elle avait préféré partir. Marcher un peu l’avait calmée.

All of you mud blood bitches can kiss my britches

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Date d'inscription : 27/01/2014

De toute manière, elle n’a que la tête à regarder dehors, à se sentir mélancolique, c’est un peu classique, ça la démange de se persuader d’arrêter de psychoter sur sa solitude soudaine, mais elle a quelqu’un en face, qui est décidément très distraite par sa grenouille. En fait Sloan n’a pas touché à ses friandises, elle a fini de se tasser au fond de la banquette, et depuis n’a plus bougé. Holmes a sorti du Conan-Doyle, c’est symbolique, comme pour les quatre années précédentes, sauf qu’elle a dû réussir a finir quelques pages avant de le refermer, parce que ça la rendait nostalgique.

Peut être qu’à force elle se comporte comme une vieille, c’est un peu faible mais c’est comme ça. Slo avait vu juste, Delia était l’habituelle Delia, sa conversation n’avait pas changé d’une micro-seconde. Elle se lamentait sur d’autres sorts que le sien, bien entendu, lui déblatérant déjà des misères sur ses camarades pas encore arrivés au château qui lui causent bien du soucis. Holmes, ça lui rappelle les médecins qui parlaient de l’hystérie, dans le passé, “les pauvres, ce n’est pas de leur faute, être si piètres comédiens, tout le monde ne peut pas s’improviser sang-pur, après tout, c’est compliqué ! C’est l’art d’une vie, ça, la pureté du sang”. En Delia, Sloan a toujours vu un rejeton du Professeur Emerald. Elle ne le dira pas parce qu’il n’a pas l’air si horrible que ça, en fin de compte, l’Emerald, mais la hiérarchie chez les sang-purs l’a toujours attristée. Peut être parce qu’ils étaient incapables de se comporter de façon civilisée, malgré l’ethnie variée de Poudlard, et qu’après tout, il n’y a plus rien de mal, à être comme elle née-moldue.

Sloan lui fait un demi-sourire, comme si rien de toute cette histoire comptait vraiment, que pouvait-elle bien en penser, avec seize ans et des poussières magiques sur les épaules, hum ?

“Ou bien, tu découvres les joies de l’amabilité, Basker.”

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