Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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il ne disait que oui • berlioz

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Caesius Carthaigh
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Mar 16 Juil - 21:18
C'était l'homme qui ne savait pas dire non.
Parfois, sa bouche se contracter comme s'il voulait cracher la négation. Ses commissures tressautaient légèrement vers le bas, tirés par la gravité de son obligation, et sa lèvre inférieure se cachait sous celle qui lui était supérieure. Au coin de ses yeux, ça se serrait un peu aussi, et ses mâchoires avaient un léger spasme.
Puis, il souriait et il disait : « Oui ».

Caesius ne savait pas dire non – il ne fallait pas non plus prendre ça au pied de la lettre. Pour toutes le demandes qui étaient inconsidérées, absurdes ou dangereuses, bien sûr qu'il osait mettre son veto. Certains de ses élèves avaient essayer d'abuser de lui de cette manière.
Il souriait et il disait : « Non ».
Mais ce n'était pas un vrai non.

Caesius ne savait pas dire non quand il s'agissait d'aider les autres. C'était sa faiblesse, son talon d'Achille – sa lance plantée en plein thorax. Il soulevait toujours son torse en prenant une bouffée d'air avant d'accepter de rendre un service – ça le rendait si heureux, et si malheureux à la fois.
Comme si jamais ce ne serait suffisant – comme si peu importe combien il se donnait, il ne rachèterai jamais ce qu'il avait pu voler.
C'était pour ça qu'il ne disait jamais non.

Dire non, ça faisait de la peine.
Caesius disait non que s'il était en colère ; il était rarement en colère.
Quand il était en colère, il perdait son sourire et mesurait soudain son mètre quatre-vingt dix. Il n'était plus – trop – misérable. Il était grand quand il était en colère.
Caesius avait beaucoup de colère en lui.

Mais ce jour là tout était calme – ses mains, sa gorge, le fond de ses yeux étaient lisse comme le Lac Noir. Il était en train d'arroser les plantes des serres après ses cours lorsqu'il vit la lueur d'un patronus courir vers lui.
Il priait juste pour que ce ne soit pas celui de Flavia.
C'était Flavia qui avait le plus d'imagination – et qui maniait au mieux le chantage. Ce n'était pas qu'il la craignait vraiment – mensonge – mais il avait tendance à être facilement impressionné devant cette grande femme aux longs cheveux noirs. Elle était redoutable et ses services le faisaient trembler.
Une fois, il avait même du lui peigner les cheveux pendant une heure entière.
Il n'avait jamais eu son visage blanc aussi rose – on ne voyait même plus ses tâches de rousseur.

D'immenses plumes d'argent se détachèrent soudain devant la porte vitrée de la serre avant de la traversé. Un soupir de soulagement gonfla la gorge de Caesius – ce n'était pas Flavia mais bien Berlioz qui lui envoyait son patronus. Son message était bref, rapide, naif et amusant comme l'était son propriétaire. Il lui demandait de le rejoindre de suite au Saule Cogneur et, Caesius se demandait bien pourquoi.
S'il aimait les plantes, ce n'était pas sa favorite – un peu trop violente à son goût.

C'est les sourcils un peu froncés qu'il observait le Saule Cogneur. Son œil était anxieux. Les bras balants – pas assez de caractère pour les croiser – il observait Berlioz qui se trouvait bien plus près de l'arbre violent – il aurait aimé lui dire de s'éloigner un peu. Finalement, il fit quelques pas – prudents – et haussa la voix pour que son collègue l'entende.

C'était peut-être le seul avec qui il s'entendait bien.

« Je suis là, Berlioz ! »

Un poing boisé siffla dans l'air, non loin du bibliothécaire. Caesius fronça un peu plus les sourcils.

« Comment je peux t'aider, Berlioz ? »

Dit-il un peu plus fort – il se demandait vraiment ce qu'ils faisaient au pied du saule cogneur et qu'elle était cette si urgente requête.
Mais après tout, même si elle était très naïve – il n'aurait jamais dit non.
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Mar 16 Juil - 23:47



Il ne disait que oui
FEAT. Caesius

Patronus a Pique Nique
Faon gambadait joyeusement autour de lui.

Il n'aimait pas rester à l'intérieur.

C'était étrange a expliquer. Bien que les patronus ne soit pas fait de chair, d'os, de nerf, de muscle et de tout ce qui compose le corps d'un être vivant, la plupart se comportaient comme de vrais mammifères ou autres espèces.

Ainsi Faon n'aimait pas du tout être en intérieur. Cela peinait beaucoup Berlioz, parce que la compagnie de son patronus était toujours très agréable et réconfortante.

Aujourd'hui sans doute un peu plus que les autres jours, parce que Faon était de terriblement bonne humeur, caracolant a ses cotés dressé fièrement sur ses longues et frêles pattes. Il gambadait, se roulait dans l'air, venait brièvement brisé la poudre qui le composait sur les jambes de Berlioz, puis se ré assemblait, galopant un peu en avant, comme un jeune chiot fou.

Berlioz sourit derrière son foulard avant qu'il ne l'appelle et lui transmette son message pour Caesius.

Il appréhendait. Comme toujours...

Les surprises, Berlioz adorait ça... Il aimait bien qu'on le traine dans des endroits improbables, sans qu'il sache ou, pourquoi comment...

Seulement, des surprises, on en faisait peu à Berly. En partie car il connaissait peu de monde, et qu'en plus, la plupart de ses connaissances étaient des élèves, donc forcément, le rapport élève-autorité compromettait ce genre de manifestations. De plus, les gens n'étaient pas très originaux ici... Et beaucoup aimaient leur petit train-train, les vielles habitudes qui s'étaient installées, les manies, tout ça tout ça...

Mais lui, Berlioz, il aimait les surprises...

Et c'est bien connu, on fait ce que l'on souhaiterait nous faire. Inconsciemment, bien évidement, mais c'est sans doute dans l'espoir que l'idée plaise et qu'il y ait un retour d'ascenseur a l'identique...

Et de toute façon, Berlioz aimait bien Caesius. A vrai dire, c'était le seul de ses collègues humains qu'il appréciait, l'Érudit mis a part... Et il avait envie de faire plaisir a Caesius.

Il vit au loin sa fine silhouette se découper sur le ciel agréablement bleu, sans nuage.

C'était une belle journée de printemps, avec une douce chaleur, et juste ce qu'il fallait de vent pour que la température soit idéale.

« Je suis là, Berlioz ! »

Il aimait bien comment Caesius prononcer son nom.

D'ordinaire, ça l'étonnait toujours qu'on l'appelle ainsi, en particulier parce que l'a plupart du temps, c'était des élèves qui s'adressaient à lui, et que c'était des Monsieur de Basiliaque qu'on lui servait. De plus, Berlioz, il ne l'entendait que lors de réprimandes. Quand quelqu'un n'était pas content du travail qu'il avait fourni. C'était plus une mise en garde. Un avertissement.

Quelque chose de désagréable, cracher par une bouche venimeuse, qui ne voulait pas du bien...

« Comment je peux t'aider, Berlioz ?»

Mais là, c'était juste son nom. Prononcer par une jolie voix, toujours calme.

Enfin, toujours. Disons que Berlioz n'avait jamais entendu le Professeur hausser la voix. Et il espérait sincèrement ne jamais l'entendre...

Quand on est aussi calme que Caesius, lorsqu'une tempête se lève, elle doit finir en maelström incontrôlé...

Et il ne tenait vraiment pas à voir ça...

En attendant, il s'était perdu dans ses pensées et avait laissé son ami en plan,avec comme seul compagnie son sourire idiot sur sa face de blond bêta, pendant quelques longues secondes...

Il tendit le panier qu'il avait dans la main en souriant encore plus bêtement...

"Pique nique?"
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Mer 17 Juil - 0:19
Il n'avait pas l'air si en danger que ça – à part s'il y avait un bébé saule cogneur, invisible, qui avait pris Berlioz en otage.
C'était juste que Caesius s'inquiétait un peu trop vite, et un peu trop fort. Mais ça, c'était sûrement parce qu'il tenait à son collègue.

Berlioz était quelqu'un d'innocent, et les innocents l'avaient toujours touché – un coup de poing dans le ventre. Sûrement parce qu'il considérait qu'il ne l'était plus – il était noir dans sa tête, Caesius. Berlioz souriait toujours, lui aussi, un peu comme lui. Mais il y avait une sincérité et une spontanéité si tiède, dans ses élans de joie, que même Caesius en tremblait des mains. Ses lèvres arquées, en comparaison des siennes, n'étaient qu'un parle ersatz de tendresse.
Sa douceur de pourrait jamais être plus rassurante que sa candeur ; il était impossible que l'on déteste Berlioz.

Lui, jamais il ne pourrait le détester – malgré toutes ses excentricités, ses pauses rêveuses et son indolente bêtise. Caesius ne pouvait détester personne, c'est sûr - mais Berlioz encore moins.
Il était bien plus haut que lui – comme pur, intouchable.

Il souriait près du saule cogneur.
Caesius se disait qu'il ne se rendait vraiment, mais alors vraiment pas compte du danger autour de lui. Il lui était arrivé de devoir soigner le saule cogneur lors de certains événements, comme la grande vague de givre il y a deux ans. L'expérience avait été très douloureuse et, pour rien au monde il ne voudrait remettre ça – il avait même faillit aller à l'infirmerie, sa plus grande hantise.
Il frissonna – oh non, il ne voulait pas aller à l'infirmerie, encore moins aujourd'hui.

Il ne voulait pas non plus que Berlioz aille à l'infirmerie. Alors, quand il le regardait avec son air beat, son grand sourire d'enfant tranchant son visage, Caesius fronçait un peu plus les sourcils ; il voulait l'éloigner de l'arbre frappeur.
Mais soudain, alors qu'il s'avançait d'un pas décidé – décidé enfin, c'est Caesius – vers lui, Berlioz bougea. Il brandit devant lui un panier rempli de nourriture.

« Pique-nique ? »

Il avait un grand sourire, plus grand que ceux qu'il avait vu avant.
Caesius se senti si bête, si gêné, et si heureux qu'à la fois qu'il ne put retenir son visage de se courber dans un sourire, lui aussi. Mais, bien loin d'assumé cet éclat de joie, il baissa la tête, se frotta la nuque, et tenta de cacher le bonheur sur sa bouche et la roseur de ses joues.

« Berlioz..., ne put-il s'empêcher de soupirer, son sourire dévoilant progressivement ses dents. »

Ca lui faisait trop de bien pour qu'il mente – mais Caesius savait difficilement accepter le bien, surtout quand il était pour lui.
Il ne savait pas vraiment comment être heureux.
Il finir par relever timidement la tête, et offrir son sourire en coin, caché par un bout de sa joue, à Berlioz. Il eut même un petit rire.

« C'est une très bonne idée, tu sais. Mais tu veux vraiment qu'on pique-nique ici, près d'un arbre qui pourrait nous tuer tous les deux ? »

C'est vrai que ce n'était pas le meilleur des campements – l'arbre semblait agité, aujourd'hui. Mais, il ne voulait pas contrarier Berlioz – surtout pas lui – alors il ajouta précipitamment, ses deux grandes mains balayant la pelouse.

« Mais sinon c'est très bien ici, quand même ! »

Il garderait un œil très nerveux sur l'arbre fou – il n'était pas question que son collègue soit blessé aujourd'hui.
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Mer 17 Juil - 10:35



Il ne disait que oui
FEAT. Caesius

Leon la Grosse Brute
Le panier était lourd et son bras tremblait...

Pourtant, il venait à peine de le brandir.

Ce n'est que là qu'il comprit a quel point les petits elfes de maisons qu'il avait mobilisé pour ce qu'il ce plaisait de nommer "l'événement", avaient bien fait leur travail. Ce panier là, certainement beaucoup plus grand a l'intérieur (TMTC) devait contenir quantité de victuailles et de nourritures, suffisamment pour un régiment... Il ne s'en était pas rendu compte sur le chemin, tout euphorisé qu''il était par la perspective d'un repas avec Ceasius, mais là... Il pesait lourd le petit panier..

Il faudrait qu'il pense a chaleureusement remercier les elfes de maison pour l'avoir tant aidé...!

En attendant, il observa la réaction de son ami. Il n'était pas fin psychologue pour deviner entre les lignes, mais le langage corporel, ça s'apprenait dans les livres. Et avec Caesius, c'était quand même bigrement utile!

Il avait vu un fugace sourire. Un joli sourire, qui avait disparu lorsqu'il avait incliné sa tête vers l'avant, pour se gratter la nuque... Ça, Berly n'avait pas besoin de livre pour savoir que Caesius se sentait gêné...

Flûte...Il n'avait pas du tout envisagé l'hypothèse que son collègue ne voudrait pas manger avec lui... C'était quand même mignon un pique-nique, non?

Il y a des personnes qui disent non quand on leur propose un pique-nique?

Allons! Ne soyons pas ridicule...

Ca n'existe pas...

Les pique-niques, c'est trop bien!

Et puis, de toute façon, Cae venait de relever sa bouille de roux et de lui sourire façon Je-veux-bien-mais-uniquement-parceque-c'est-toi-bébé...

Ou en tout cas, c'est ainsi que Berly l'interpréta...

« C'est une très bonne idée, tu sais. Mais tu veux vraiment qu'on pique-nique ici, près d'un arbre qui pourrait nous tuer tous les deux ? »

Ah... Oui, le saule cogneur...

« Mais sinon c'est très bien ici, quand même !»

Il faisait des grands mouvements de papillon atrophié, comme quand plus petit, il essayait de faire croire a sa mère que c'était Toulouse qui faisait les gaffes... Tellement crédible pour expliquer comment la boite en métal de cookies avait disparu du fin fond du haut de l'étagère... Et qui plus est, qu'on l'avait retrouvé 3 étages plus haut, dans la chambre de Berlioz... Mais ce Chat est terriblement fort et musclé Maman! Toulouse avait acquiescé en miaulant, du haut de sa taille de pomme...

"C'est v-vrai que Léon est i-ici-i..."

Il se tourna vers Cae.

"Oui, je-je l'ai su-surno-mm-mmé Lé-Léon. C'est joli Léon"

Bon, vu la branche qui siffla à ses oreilles, il n'aimait pas Léon l'arbre....

"Bon tan- tant pis... Si Léon te dé-déplait, je tetrou-trouv-trouverais autre ch-chose... Je ne vais pas t'a-t'ape-t'appeler Saule... C'est un peu-peu bête... C'est co-co-comme si tous les livres s'appelaient li-livres... Je ne m'en sorti-r-rais jam-m-ais... On viendrais me dem-dem-and-der le livre Li-Livre, et comme ils se nommeraient t-t-t-t-tous ainsi, je ne saurait jamais du-duqu-duquel on me pa-parle... Hein, qu'est ce que t'en dit, ma grosse brute...?"

Le voila qui parlait à l'arbre... Mais à la façon dont celui ci venait de freiner la cadence de ses tremblements, le Grosse Brute semblait plaisant à ses oreilles... Pour peu qu'il en eut... Des oreilles...

Enfin, revenons à nos moutons...

"Oui, c'est sur qu-qu-qu-qu'il vaut mieux ne pa-pas rester près de Grosse Brute. Il pourrait nous t-t-tuer... Enfin, je veux d-dire... Je ne le lais-laisserait pas nous tuer, mais c'est dans ses c-capacités... Même s'il n'a jamais t-tué personne... Mais grièvement, voir même mort-mortellement blessé d'autres... Mais... Je veux dire... Il ne nous blessera pas...! Je ne le l-laisserait pas faire... Je ne voudrais pas que sur nos pierres tombales on marque qu'on est mort a cause de Gr-Grosse Brute... Ça ne ferait pas très vaillant, hein... Même si ça m'étonnerait que j'ai une mort chevaleresque qui m'attende... Bref, je parle trop... On y va?"

Il parlait toujours trop avec Caesius. Comme s'il avait peur qu'il s'ennuie... Même s'il faisait tout pour que ce ne soit pas le cas... Il s'avança vers le tronc, guidé par la petite lueur qui jaillissait faiblement de sous les racines, évitant les coup de branche devenu plus mou de l'arbre et dégota enfin le nœud. Il appuya vigoureusement dessus, et Grosse Brute cessa sa danse de gourdin... L'arbre s'était figé. Il regarda Caesius, tout fier de lui, et d'un signe de tête, l'invita a le rejoindre.
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Jeu 18 Juil - 15:19
Il aimait écouter Berlioz parler ; c'était le seul qui prenait si soin de ses mots.
Ça ne l'avait jamais dérangé qu'il bute sur les labiales et les dentales – ça ne l'avait jamais dérangé d'attendre, jusqu'à quelques minutes, que Berlioz ait terminé de prononcer correctement chacun de ses mots.
Au contraire ; il trouvait ça très beau.
Berlioz était comme un artisan qui, méticuleux, prenait la peine d'accompagner le mot pour qu'il travers sa bouche. A chaque ni-de-poule, chaque trébuchement, il le relevait, lui tenait la main et l'accompagnait jusqu'au bout de ses lèvres. Il prenait la peine – majestueuse – que chaque mot soit parfaitement prononcé, et sorte entier du rire de sa gorge.
Les mots entrecoupés de Berlioz, hachés par ses sourire et son bégaiement, Caesius les trouvait les plus beaux.

Il avait même remarqué qu'il essayait toujours de bien prononcer son prénom – Caesius en était très touché. Mais même s'il devait s'y reprendre plusieurs fois pour le nommer, Caesius trouvait ça admirable – touchant.

En plus, Berlioz parlait beaucoup. Il parlait tant que ça faisait sourire Caesius ; Berlioz avait cette innocence de soi et cette innocence des autres qui ne le faisait pas se rendre compte du monde tout autour.
Tant mieux – Caesius trouvait le monde autour un peu dur. Berlioz devait rester dans son univers, celui qu'il avait construit avec ses sourires et ses framboises, car c'était un très bel univers.
Un univers sans jugement.

Caesius souriait beaucoup avec Berlioz – trop. Il avait cette manie, adorable, de toujours faire fuser ses mots, ses idées et ses excentricités. Ça l'amusait beaucoup, et il ne pouvait empêcher ses commissures de se courber d'elle-même.
Berlioz avait des étoiles pleins la tête – ça piquait sa chevelure.
Caesius espérait qu'il ne l'ennuyait pas trop, avec ses craintes, sa mesure et sa retenue. Il n'était pas le collègue le plus brillant, amusant, ni même avec une grande éloquence.
Il se contentait juste de sourire et de garder ses bras balants – mais là, il souriait vraiment trop.

Qu'elle idée de donner un nom au saule cogneur ! Caesius ne put retenir son petit rire, comme ça – tout doux.

« Berlioz, je sais très bien que tu nous sauverais tout les deux, confia-t-il amusé. »

Au fond, c'était tellement vrai – il n'en avait pas le moindre doute.
S'il y avait l'un des deux qui pouvaient les sortir d'une situation difficile, c'était bien lui. Il avait toujours été très intelligent, Berlioz – probablement plus que Caesius, même lorsqu'ils étaient ensemble à Serdaigle.
On disait de lui qu'il ne savait pas utiliser son intelligence. Caesius pensait que, si jamais un ami avait besoin de lui, Berlioz serait l'homme le plus intelligent au monde.
On peut faire beaucoup pour les autres.

Mais Caesius écarquilla ses yeux trop bleus quand Berlioz fonça plus près encore de l'arbre violent. Sa bouche s'ouvrit, sèche.

« Atten- »


Puis se referma aussi vite – l'arbre ne bougeait plus.
C'est vrai, il avait entendu la rumeur ; ça voulait donc dire qu'il avait soigné l'arbre furieux, toutes ces années, alors qu'il aurait simplement pu stopper la valse de ses poings ? Caesius eut une forte envie de soupirer contre sa bêtise – et pourtant, il se mit à sourire.
Berlioz était le plus imprévisible d'entre tous.

Il s'avança jusqu'à lui, pour jeter un œil curieux vers les profondeurs du passage. Il n'avait aucune idée de l'endroit où ça pouvait bien mener, mais ça ne lui disait rien de bon.
Mais si Berlioz était là, après tout – c'était Berlioz.

« Tu es imprévisible, Berlioz, soupira-t-il, souriant, la tête se balançant de gauche à droite. »

Il le regarda. Il avait toujours cet air lisse sur le visage, comme si jamais rien ne pouvait le marquer. Il se demandait s'il avait déjà été marqué – s'il avait des cicatrices, quelque part, gravées sur ses côtes. Il jeta un autre coup d’œil vers le passage, puis reporta son attention sur son ami. Il avait les bras fins.
Caesius lui prit le panier des bras.

« J'y vais avec plaisir – à condition que tu me laisses t'aider. »

Caesius n'était pas l'homme le plus muscle de Poudlard, loin de là. Mais il avait pris l'habitude, au milieu des pots et des sac de terre, de soulever des objets d'un poid parfois considérable.
Et la fainéantise de la baguette, il n'aimait pas trop ça. Alors, il tenait le panier dans ses bras, en souriant à Berlioz. Il aimait bien aider – et il aimait bien l'aider, à lui.
Puis, il s'engouffra sous la tête.

Il était assez maladroit, et en plus, il y avait des racines partout. La lumière de l'extérieur éclairait suffisamment le tunnel pour qu'il n'ait pas besoin de sortir sa baguette – pour l'instant. Même s'il pensait que Berlioz aimerait bien faire tout le trajet dans le noir. Ca aurait eut quelque chose d'aventurier.
Il n'osait pas trop avancer, de peur de mettre son pied là où il ne fallait pas, et de casser le précieux panier de Berlioz. Alors, au bout de trois pas, il s'arrêta et se tourna vers son ami.

« On va-t-on comme ça, alors ? »

Prêt à le suivre jusqu'au bout du tunnel – même si, honnêtement, il était assez froussard.
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Jeu 1 Aoû - 10:49



Il ne disait que oui
FEAT. Caesius

Les madames qui crient
Berlioz s'était engouffré après Caesius. C'était désormais lui qui portait le panier de pique-nique!

Ça l'embêtait un peu. Le panier était quand même vachement lourd. Il avait oublié d'y apposer un sort d'allégement...

Et c'était désormais Caesius qui le portait, et il devait certainement avoir mal au bras...

Rha! Il s'en voulait.

Passer son moment de culpabilité, vint celui de l'excitation...

Ils déambulaient, dans un boyau noir, tel des aventuriers, plus ou moins courageux, de ceux qu'il avait vu dans les films, un peu machistes des moldus...

L'intrigue consistait bien souvent a mettre en scène un homme, le plus souvent largement poilu, sans doute signe de virilité ostentatoire dans l'imaginaire moldu, et très musclé aussi, parce que bon, c'est plus pratique, et qu'il est vrai que n'importe quel mortel peut soulever plus de 60 kilos de porte, pour sauve ses amis... (Ah... Les moldus et leur imagination débordante...)

Bref, il s'agissait donc souvent pour le héros de trouver un artefact, issu de civilisation éteinte, qui avait laisser cet ustensile perdu le plus souvent dans les entrailles de la Terre. Et souvent, coïncidence extrême, le grand méchant, ennemi de toujours du héros découvre lui aussi, au même moment l'existence de ce bidule, qui lui donnerait sans doute les pleins pouvoirs sur le monde... C'est vrai, après tout, c'est très probable que ces deux ennemis de toujours et jamais découvrent cet objet, quand bien même, pendant les précédentes années, personne ne se serait soucié de son existence, simultanément et se livre une guerre féroce contre la montre pour le trouver et le garder, pour le mettre dans sa collection de trucs personnels pas très net.
La trame final du film est souvent la même: le héros gagne, le méchant, au bord de la vie et de la mort, sauvé par le héros bien entendu, se repentit, dit a celui ci qu'il l'a toujours aimé, puis se sacrifie dans une catharsis spectaculaire pour sauver le monde, quand bien même ce serait lui qui aurait amorcer le processus de destruction de la Terre, avec force de BOUM! Suite a ca, le héros embrasse la passable héroïne, lui disant qu'elle a fait preuve de beaucoup de courage, alors qu'elle a passé la moitié du film a déchirer ses cordes vocales...

Berlioz se demande si il y aura une fille au bout du tunnel.

"T-tu crois q-q-q-qu'il y aura une f-fille au bout du tunnnnnnel?"

Peu probable...

"Si il y en a une... J'j'aimerai qu'elle ne crie pas trop...c'est souvent ca qui attire les monstres antiques..."

Tu es encore parti trop loin Berlioz!

Il soupire... Sans doute pas de fille. Mais au moins, pas de bruit.

Soudain, il tend le doigts par dessus l'épaule de Caesius.

"'Garde! C'est la! on est a-a-arrivé!"

Dans la pénombre, on devine la forme abstraite d'une porte en bois, sous laquelle on voit passer un fin raie de lumière!

Berlioz est content que les bougies placées dans la salle n'est pas mis le feu à la cabane. C'aurait était dérangeant, et il n'était vraiment pas sur que le directeur apprécie...

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Lun 5 Aoû - 0:58
Si Caesius avait été un homme courageux, il serait allé à Gryffondor ; il était donc à Serdaigle.
Caesius était assez sensible – froussard, par moment, peureux, ont peut dire. Il n'était pas non plus injurieux de dire que, par instant, il y avait une certaine lâcheté dans la manière que Caesius avait de tourner son dos.
Parfois – avant – il abandonnait des gens ; plus encore, des amis. Il y en avait un qui en avait subit le contrecoup, parce que Caesius avait été tellement embrassé par la peur qu'elle lui avait volé sa bouche.
Caesius n'avait jamais reparlé à Absynthe.

Mais s'il était peureux, il n'était pas non plus un couard – il n'allait pas se mettre à sangloter parce qu'il faisait noir autour de lui, et parce qu'un craquement sinistre lui avait léché les vertèbres. Il n'était pas à l'aise, tout simplement ; après, ce n'était pas comme s'il était souvent à l'aise.
On ne pouvait pas voir, dans la pénombre, la pupille de ses yeux sauter d'Est en Ouest.

Le panier était relativement lourd au bout de son poing – il se demandait ce qu'il renfermait, et ce que Berlioz avait bien pu emprunter aux elfes de maisons. Il aurait voulu, de son autre main, sortir sa baguette pour éclairer ce tunnel insondable – mais non. Il avait comme l'impression que Berlioz appréciait, quelque part, au fond de lui, cette atmosphère.
Ça avait un peu le goût de l'aventure.

Dans le noir, le coin de sa bouche s'étira et sourit.

Il parlait peu, parce qu'il n'était pas un grand bavard, mais aussi parce que l'interrogation lui coupait la langue – son esprit était un peu ailleurs, mais si bien concentrer sur l'endroit ou poser ses pieds. Il avait l'habitude de faire des parcours au milieu des plantes. Les racines enchevêtrées ne le génèrent pas, mais il garda quand même un œil averti sur Berlioz – il ne voulait pas qu'il se blesse.
C'est à cet instant qu'il parla, indolent.

« T-tu crois q-q-q-qu'il y aura une f-fille au bout du tunnnnnnel ? »

Son œil s'ouvrir sous l'effet de la surprise, puis Caesius lâcha un petit rire – quelle question surprenante !
Il avait l'habitude que Berlioz partage son esprit nébuleux avec lui ; c'était toujours attendrissant. De sa main libre, il se gratta l'avant-bras droit.

« Je n'espère pas, je ne saurai pas trop quoi en faire. »

Il ne put s'empêcher de sourire à sa propre remarque ; il n'avait jamais su quoi faire avec les femmes. Déjà qu'avec les jeunes filles qui étaient ses élèves, c'était compliqué – alors, une femme, une vraie.
Flavia le faisait suffisamment trembler.

L'autre remarque de Berlioz accentua son sourire – non, il n'y avait pas de fille ici, et encore moins de monstre.
Enfin, il aurait pu le lui dire, si il savait vraiment où ils étaient mais -

Le tunnel s'ouvrit devant lui en perçant un doigt de lumière. Il entendit Berlioz partager son enthousiasme et Caesius, malgré lui, ne put retenir sa curiosité. Une belle lumière d'orangeraie dansait derrière la porte de bois.

« Je peux ? »

Il demandait – c'était plus poli.
Il se permit d'ouvrir la porte. C'était beau. Il y avait des bougies – probablement plus de cinquante – un peu partout sur les meubles d'une cabane. Il lui revint à l'esprit qu'ils devaient être dans la cabane hurlante, mais la douceur des couleurs lui retira toute appréhension. Il se dit que la cabane était en bois et qu'elle pouvait prendre feu d'un moment à un autre.
Bon, après tout, ce n'était pas comme s'il ne maîtrisait pas l'aguamenti.
Il avait un sourire sur ses lèvres. Il se tourna vers Berlioz.

« C'est vraiment très beau Berlioz, je suis soufflé. »

Il se surprit à rire – il le faisait beaucoup rire, ça faisait du bien.

« C'en serait presque romantique ! »

Son léger rire d'amusement arrêta de teinter au bout d'une ou deux secondes. C'était peut-être un peu déplacer, de dire ça. Il piqua le nez vers le sol, son arête rosissant ; ça ne se verrait pas, les couleurs étaient déjà chaudes.
Pour se rattraper de as maladresse, il tendit le panier.

« Où veux-tu que j'installe ça ? »

C'était que, c'était un peu confus pour lui – soit il y avait des planches de bois sale, soit des bougies. Et il n'était pas sûr que Berlioz veuille manger sur l'un, ou sur l'autre.
Et - heureusement - il n'y avait pas l'ombre d'une femme.
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Lun 19 Aoû - 14:10



Il ne disait que oui
FEAT. Caesius

Romantique?


"C'est vraiment très beau Berlioz, je suis soufflé."

en cetinstant,sur Terre, dans le monde des moldus comme dans celui des sorciers, personne n'était plus heureux que Berly...

Sa surprise plaisait a Caesius, et il ne pouvait rien imaginer de mieux!

"C'en serait presque romantique !"

Berlioz le regarda, surpris...

"Où veux-tu que j'installe ça ?"

Il était medusé...

"Comment tu as deviné que c'était un pique nique romantique?"

Ca alors... Caesius était vraiment trop fort pour lui...
Berlioz était sur que s'il pensait a un chiffre dans sa tête, Caesius allait pourvoir le dire a haute voix...

52
52
52
52
52
52
52

Stop Berlioz!

"Enfin, je ... Je veux d-dire...Pas romantique au sens d'am... am... amoureux hein... Je suis pas amoureux de toi.. Enfin, j-je t'aime beaucoup, mais les amoureux homme f-font des choses quand même vachement d-d-dur... Et comme tu fais plus partit de la classe des membres dominant, je serrais dessous et .. Et... Et... Eeeeeeeeeeeeet... Enfin, tu vois quoi..."

Berly s'emberlificotte...

"Bref, quand j-je dis amoureux, Je veux dire... Heu..."

Il avait faim.

"J'ai faim! Enfin, j-je ve-veux pas dire que par amour-r-reux j'ai faim,mais j'ai f-faim..."

Son ventre gargouilla, fidèle soutien probant et validant ses dires!

"Même mon e-estomac le dit.... Tu as f-faim Caesius?"

Il espérait que oui...
Quand son ventre s'en mêlait, il devenait égoïste et n' avait vraiment pas envie d'attendre...

En plus, dans cet espace clos,les odeurs se diffusaient et la pièce commençait a embaumé un succulent mélange de charcuterie, de fromage de chèvre frais et de pain croustillant... Flute, les elfes commençaient a trop bien connaitre Berlioz et ses péchés mignons... Il était même sure qu'ils avaient rajouter un petit bocal de bonbons... Il pourrait les manger avec Caesius comme ca... Enfin, si Caesius aimait ca...
Et de toute façon, même s'il n'aimait pas, il les mangerait quand même... Ce n'est pas tout les jours que Berlioz partage ses bonbons...

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Dim 1 Sep - 20:26

Parfois, Berlioz était gênant – mais il le savait.
Il savait que son esprit papillonnait entre les livres comme il papillonnait entre les idées ; que c'était confus, chaleureux, créature. Que c'était ci, là-bas, partout, ailleurs ; c'était comme ça, dans la tête de Berlioz. C'était ce qui faisait sa sincérité et son innocence – bien plus claire que celle de Caesius et sa naïveté factice. C'était ce qui faisait de Berlioz son ami – et dans plusieurs année, probablement qu'ils seront toujours des amis à manger des pique-nique ensemble.
Mais c'était ce qui faisait parfois de Berlioz un être gênant – oh, c'était amusant !
Mais qu'est-ce que ça faisait rougir Caesius.

« Comment tu as deviné que c'était un pique nique romantique ? »

Caesius buta sur la phrase – comment ?
Et pourtant, ça n'aurait pas dû le surprendre, ni lui faire tourner la nuque si vite qu'un de ses muscles se froissa. Retenant une plainte de douleur, il leva sa paume jusqu'à son cou pour le masser énergiquement – pendant que ses lèvres, entrouverte, suintaient de surprise et d'incompréhension.
La suite fut pire – si pire, et si gênant pour le roux coincé et guindé qu'il aurait pu fondre sur place de chaleur. Il brûlait de gêne.
Décidément, Berlioz était un sacré cas – un sacré ami.

« Enfin, je ... Je veux d-dire...Pas romantique au sens d'am... am... amoureux hein... Je suis pas amoureux de toi.. Enfin, j-je t'aime beaucoup, mais les amoureux homme f-font des choses quand même vachement d-d-dur... Et comme tu fais plus partit de la classe des membres dominant, je serrais dessous et .. Et... Et... Eeeeeeeeeeeeet... Enfin, tu vois quoi... »

Et le pire – le pire, ce fut que Berlioz, avec son problème de lèvres, de langue et de palais, rendait la torture infiniment plus longue pour Caesius et ses joues rouges.
Mais – de quoi parlait-il ?
Au fur et à mesure, son visage se décomposa, et son regard se tourna partout ailleurs du visage de Berlioz – non mais, de quoi parlait-il ?
Parlait-il de... Non, c'était. Mon dieu, il avait si chaud – ce n'était pas qu'il n'avait jamais songé à ce genre de chose – non pas avec Berlioz, avec personne même, mais, à quoi pensait-il ? Non mais – Berlioz, c'était sa faute pour lui faire se tromper ainsi dans ses pensées – il était juste mal à l'aise avec la chose !
La chose – incapable de dire autre chose, lui, le rouquin maladroit. Pourtant, ce n'était pas comme s'il était – argh.
Il voulait s'enfoncer sous le plancher poussiéreux. Il toussa.
Il toussa, au début pour exprimer son malaise, et finalement, ça se transforma en une quinte de toux qui lui brûla la gorge. Il lui fallut une minute entière pour se calmer, là où son souffle s'échappait toujours comme pour se moquer de lui – pathétique. Il se redressa, essoufflé.

« Je – Berlioz, je. J'ai compris, t'en fais pas. »

Sa toux tressauta encore un peu. Il ne le regardait pas.

« Enfin, c'est pas grave – euh – mangeons, viens. »

Et rapidement, pour renouveler l'oxygène et les pensées de son cerveau, les mains de Caesius s'activèrent à installer le repas. Sur le sol, il posa une couverture avec des motifs un peu vieillots – mais ce n'était pas comme s'il avait bon goût. D'un coup de baguette, les aliments s'extirpèrent du panier et s'installèrent d'eux même sur leur présentoir. Caesius les observa d'un regard – il n'avait jamais été spécialement gourmand, comparé à Berlioz. Mais les aliments avaient l'air assez bons – en particulier le fromage qu'il avait toujours beaucoup aimé.
Depuis tout petit, il avait aimé les choses trop sérieuses.

Caesius, moins rouge, se tourna vers son ami – il lui sourit, maladroitement, grimaçant.

« Voilà, tout est prêt – oh, je vois que tu as même pris des sucreries. »

Il savait que son ami en raffolait – mais lui, ce n'était pas véritablement son truc, à part les sucreries à la menthe. Mais, il se forcerait bien – quelques suçacides ne font pas de mal, à part à la langue. Il s'installa sur la couverture en laine. Il n'osa pas se servir avant Berlioz – c'était si malpoli. Toujours engoncé dans les codes, même entre connaissances – et c'était même plus que ça. Une question frappa son crâne.


« Dis-moi, Berlioz – pourquoi ce repas ? Et, ici, il ne se passe rien j'espère ? Enfin, rien de grave. »


Et son anxiété remontait encore à travers sa gorge.
Mais, c'était sûrement la cabane hurlante qui le rendait si nerveux – il avait toujours été un admirable trouillard.

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Lun 2 Sep - 21:44



Il ne disait que oui
FEAT. Caesisus

Un ami

Il toussait. Il toussait beaucoup.

Berlioz savait qu'il aurait dû taper dans son dos, pourtant il ne parvenait plus à bouger.

L'espace de quelques instants, Caesius avait été pareil à sa mère, dans les derniers instants où il l'avait vu... Elle s'occupait, se maintenait hors de portée de lui et de ses mains, elle faisait toujours quelque chose, évitant son contact et surtout, surtout et plus que tout, elle évitait son regard...

Alors il regarda, hébété, Caesius tout ordonner, entre deux quinte de toux. De quelques gestes de baguette lent et calme il dressa le vieux tissu et y posa les mets que les elfes avaient préparés.

« Voilà, tout est prêt - oh, je vois que tu as même pris des sucreries. »

Il souriait.

Il souriait gauchement.

Il souriait faussement.

Comme elle.

Ca ne plaisait pas à Berlioz.

Il le regarda, avec ses yeux vides et creux, redevenu ceux de l'enfant abandonné.

Puis il se reprit.

C'était de sa faute. C'est lui qui avait laissé sa bouche papillonnait avent son cerveau. C'était de sa faute si Caesius s'était senti mal à l'aise... Il ne pouvait pas lui en vouloir.


« Dis-moi, Berlioz - pourquoi ce repas ? Et, ici, il ne se passe rien j'espère ? Enfin, rien de grave. »

Berlioz contempla brièvement les bougies, avant de venir s'asseoir en face de son ami.

Il n'avait plus envie de lui parler de Zelda.

Berlioz n'était encore qu'un petit enfant, craintif des réprimandes et des remontrances, qui se braquait et prenait tout comme une attaque personnelle.

Il avait beau savoir que tout cela était dû à sa gaffe, il venait de se refermer comme une huître teigneuse.

Pourtant, s'il y avait bien quelqu'un à qui il aurait aimé parler de la jeune femme, c'était bien Cae.

Il savait qu'il ne le jugerait pas, ni pour la différence d'age,ni pour son intolérable incompétence avec les sentiments, encore plus ceux qui touchaient aux demoiselles...

Mais Berlioz, Berlioz il avait peur. Il avait peur de lâcher ce petit secret.

Il savait que Caesius n'irait pas le répéter, mais il ne savait pas comment l'aborder, l'accompagner dans le monde et le laisser s'envoler de ses lèvres.

Berlioz n'aimait pas intimement se confier. Les secrets n'étaient jamais aussi bien que coller a notre peau. Bien sûr, tout cela nous engluait dans une toile mauvaise. L'homme n'est pas fait pour garder de trop lourdes confessions.

Comme Berlioz plaignait le prêtre, le pasteur qui devaient chaque jour se baignait dans un bain puant de murmures déchirants le confessionnal, venant s'enfonçait dans sa chair, a jamais suçant son sang, prisonnier qu'il était de son Serment du Silence.

Pourtant, le Bibliothécaire devait en parler à quelqu'un.

Et ce quelqu'un ne pouvait être que Caesius.

Il était le seul en qui il avait confiance.

Et sa susceptibilité légendaire aller devoir se mettre de côté.

"Et b-bien... J'ai un a-am-a-ami..."

Mentir ce n'est pas bien.

Si tu as un ami Berlioz, ça ne peut être que Caesius...
Tu ne peux pas le berner ainsi...

Il lui adressa un sourire plein d'excuse pour ce mensonge éhonté et ses réactions puérils. Mais Caesius était grand,et il allait vite comprendre.

"Un ami est t-tombé amoureux d'une personne qu'il ne d-devrait pas aimer..."


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Lun 30 Sep - 22:29
Il avait senti sa nuque se raidir et la gifle de la culpabilité lui cogner les lèvres. Elles s'étaient amincies en une fine ligne dure.
Personne n'aurait pu rester de basalte devant l’œil moribond de Berlioz ; personne n'aurait pû conserver son sourire quand le sien mourrait au bout d'un souffle.
Il n'avait aucune idée de ce qu'il avait fait de mail. Il n'avait qu'une certitude : il l'avait fait, et il s'en rendait compte trop tard. Le monstre de remord, cruelle dominatrice, lui gonfla la gorge. Il baissa les yeux un instant, puis les releva, brillants.
Il était désolé ; gauche, maladroit. Lui qui, depuis déjà tant d'année, tentait si fort de prendre soin des autres avait l'impression que ses petits, ridicules faux pas avaient l'ampleur de la catastrophe.
Pas comme cette catastrophe – mais avec une amertume si semblable.

Il aurait voulu dire quelque chose – autre chose que son sourire faussement enjoué de celui qui tente d'étouffer la gène qui noie ses joues. Mais, c'était trop tard ; quelle épreuve pénible que celle d'arriver trop tard.
De se rendre compte que, peu importe combien il pourrait trembler, pleurer, crier, rien ne changerait ; rien ne s’effacerait comme avec un simple sortilège.
Il n'était ni sur le point de trembler, de pleurer ou de crier – pas à ce point. Il avait juste le goût de fer sur sa langue lourde, et le regret, et la bêtise, et la colère de son imbécillité.
Pour quelque chose qu'il ne savait pas.

Et pourtant, il ne l'avait pas fuit. Il s'y attendait – le creux de son oreille se préparait à accueillir les mots d'un au revoir précipité, et le bruit des pas qui se jettent lourdement dans l'escalier de bois. Ça n'aurait été qu'une conséquence banale qu'une erreur imprévue ; pourtant, rien.
Berlioz s'approcha de lui, et le cœur de Caesius fit soudain deux fois son poids.
Il leva son œil bleu, délavé vers lui. Il semblait avoir repris quelques couleurs et Caesius, soulagé, laissa son air s'échapper de ses poumons discrètement. Peut-être que ce n'était pas si grave.
Peut-être qu'il avait dramatisé.
Peut-être que Caesius dramatisait toujours – à faire de ses erreurs de lourdes épées de Damoclès. Mais ça – oh non, ça, ça ne lui viendrait jamais à l'esprit.

Il attendit, patiemment, rassuré, que son ami – son ami – prenne la parole. Il avait sur sa peau claire la lueur de la crainte, et la brillance de son œil tremblait de doute.
Va – soit fort, Caesius, ne fuit pas en fondant d'excuses, en courbant la nuque et plissant tes lèvres.


« Et b-bien... J'ai un a-am-a-ami... »

Caesius releva son œil caché derrière une mèche pourpre de ses cheveux, l'interrogation arrondissant ses lèvres – quelle curieuse situation.
Non pas qu'il doutait qu'il ait un ami – véritablement, Berlioz était pour lui une personne si douce et généreuse qu'il ne doutait pas qu'il grouillait au milieu d'un cercle d'ami tout aussi doux et généreux. C'était plutôt cette tournure, cette situation qui éveilla l'attention de Caesius – Berlioz lui parlait rarement des autres. Il avait cette habitude, candide, de vivre dans l'instant présent.
Et puis, son sourire avait l'acidité sucrée d'un mensonge.
A son tour, Caesius ne pu s'empêcher d'arquer ses lèvres quand la vérité lui parut éclatante et translucide. Il ne dirait rien – que la mascarade puis soulager le cœur de son ami.

« Un ami est t-tombé amoureux d'une personne qu'il ne d-devrait pas aimer... »

Ah – c'était donc ça.
Mais, quelle situation – bon sang, Caesius était tellement mauvais quand il était question de s'étaler sur les lignes floues des sentiments amoureux. Il laissa s'installer un petit silence, un peu gênant, un peu timide, pendant lequel il n'osa rien dire ; en vérité, il cherchait des mots.
Alors que c'était son ami qui avait toujours eut cette difficulté à les saisir – là, c'était Caesius qu'ils fuyaient. Pourtant, une pensée, discrète, lui parut évidente ; si évidente qu'elle le fit sourire à nouveau.

« Tu sais, je ne connais pas ton ami – pas du tout, d'ailleurs, ne put-il s'empêcher de taquiner, mais, il me semble qu'il n'y a pas d'amour qui ne devrait pas exister. »

Une pause – ce qu'il disait, soudain, lui paraissait si absurde.
C'était que sa sonnait bien mieux dans sa tête. Il se racla la gorge et reprit et le regardant de son œil bleu.

« Enfin, je veux dire que, si tu – enfin, si ton ami est tombé amoureux de cette personne c'est que. C'est comme ça, non ? »

Un autre silence, il rougit un peu, détourne l’œil.

« Pardon Berlioz, je crois bien que je ne suis pas très habile avec ce genre de choses, je m'exprime mal. »

Et comme pour taire sa bêtise qu'il n'assumait pas – et pourtant, ce qu'il disait était très doux, quoiqu'un peu trop romantique – il attrapa de sa grande main un morceau de fromage et l’engouffra dans sa bouche.
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Mar 22 Oct - 12:09



Il ne disait que oui
FEAT. Caesisus

Pathétique


Il avait vu Caesius sourire. Il avait relevé ses lèvres sous la confidence. Il avait compris.

Il savait que Caesius comprendrait et il sentait quelque chose quitter son corps et le soulagement vint se poser sur ses épaules, douce présence chaleureuse. Il poussa un gros soupir de libération et sentit les larmes lui monter aux yeux. Il renifla discrètement.

Il était heureux de connaître Caesius.

« Tu sais, je ne connais pas ton ami - pas du tout, d'ailleurs, mais, il me semble qu'il n'y a pas d'amour qui ne devrait pas exister. »

Berlioz avait saisi la petite pique et il agrandit encore son sourire, mais ce retint dignement de ne pas pouffer comme une oie... Ce n'était pas sérieux.

« Enfin, je veux dire que, si tu - enfin, si ton ami est tombé amoureux de cette personne c'est que. C'est comme ça, non ? »

Berlioz le regarda longuement.

Il savait qu'il ne mettait pas son ami dans une situation très agréable. Il savait que Caesius n'aimait pas parler de ces choses-là. Caesius était encore plus secret que lui. Il était si rare qu'il lui fasse des confidences et quand ces choses se produisait, il baisait ses yeux et sa bouche se formait sur l'excuse. Pourtant, rien ne faisait plus plaisir à Berlioz que lorsque

Caesius s'ouvrait un peu à lui. Non pas qu'il se réjouisse des déboires de son ami, loin de là, mais il se sentait plus proche de lui et il avait alors l'impression que le Professeur le considérait comme son ami. Mais ces instants de confessions étaient bien rares.

« Pardon Berlioz, je crois bien que je ne suis pas très habile avec ce genre de choses, je m'exprime mal. »

Sur ce, il porta à sa bouche un énorme morceau de fromage et le dévora sans plus de cérémonie, ouvrant le bal des dégustations...

Berlioz laissa échapper un éclat de rire devant les joues gonflées de son collègue et son air penaud avant de secouer la tête.

Il se servit un bonbon.
Ce qu'il y avait de bien avec les pique-nique, c'est que tout était déjà sur la table. Il n'y avait pas besoin de se lever entre l'entrée, le plat de résistance et le dessert. On pouvait manger ce qu'on voulait, quand on le voulait.
Alors, tout naturellement, Berlioz commença par le dessert, en sachant pertinemment que cette histoire se finirait sur de gros maux de ventre. Mais il s'en fichait. Il était avec
Caesius alors il envoyait un peu valdingué les limites.

Il prit alors conscience de ce que son ami avait fait.

« Tu m'as fourni une excuse... Un alibi »

Il sourit tristement.

« Je suis tombé amoureux d'une élève Cae. Et quoi qu'on dise, je sais que ce n'est pas quelque chose de bien. Tomber amoureux en soi, c'est beau, mais la personne peut changer beaucoup de choses.»

Il se trouva soudain un peu pathétique et eut envie de pleurer. Ce qu'il faisait n'était pas bien.
Et au dela de ça, Berlioz avait toujours rêvé d'une petite vie rangée, calme, avec une jolie femme, une gentille belle-famille, un chien, un chat, voir même deux, de charmants enfants, le tout dans une belle maison.

Tout cela était possible avec Zelda évidemment. Mais il ne fallait pas compter sur la belle famille... Celle de Zelda n'allait pas aimer la différence d'age et la sienne... Et bien... L'inquisition avait fait son œuvre et les roux, pour sa chère et tendre mère restait un fléau du démon...
Il sentit les larmes monter et mordit dans son bonbon, provoquant un crac désagréable, qui fit s'enfoncer sa dent dans sa gencive.

« Ce n'est pas juste.




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Mar 22 Oct - 23:31
Il avait les dents collées, et les cœur serré.
C'était surtout le deuxième qui était désagréable ; la naïveté de Berlioz se dissipait comme une brume piquante. Il sentait ses lèvres se durcir et son regard s'endurcir ; probablement que ça devenait très lourd.
Et lui, il était là, la bouche pleine, engluée dans une nourriture qu'il avait gobée pour faire taire ses mots. En vérité, sa bouche était trop vite – trop vide de bon mot.
Et il avait cette peur constante de ne pas dire les bonnes choses.

Alors, pour l'instant, il ferait taire ses phrases et les délaisserait ; il deviendrait une oreille, une épaule. Un de ces hommes qui écoute. Car s'il n'avait jamais su très bien poser ses lèvres et ses mains, Caesius savait, plus qu'entendre, écouter.
Il était important d'écouter un ami.

Il vit ses doigts, dont il avait toujours admiré la finesse, plongée droit des les bonbons. Le crissement du papier effeuilla le silence.
Berlioz avait perdu son sourire mi-coupable, mi-heureux. C'était la tristesse qui tordait mollement sa bouche. Caesius eut envie de baisser les yeux.

« Je suis tombé amoureux d'une élève Cae. »

Ah – le nœud pénible.
Il aurait voulu baisser les yeux, s'il ne le savait pas déjà. Ce n'était pas sa faute – s'il lui en voulait ? C'étaient les indices, disséminés, ci et là, en filigrane.
Il y avait eut ce devoir – oh, c'était ludique, c'était pour les amuser, mais il n'aurait pas cru, il était trop naïf, qu'ils auraient vu entre les épines du chardon les traits délicats d'un amour naissant.
Caesius n'avait jamais été amoureux.
Il s'était confié la tâche de prendre soin de toute et tout le monde – plantes, humains, animaux, même s'il était mal à l'aise avec les derniers. Il y avait certainement de l'amour qui se dégageaient de ses phalanges quand il soignait une fleur, où de ses lèvres quand il souriait à un élève. Un peu d'amour – le même, pour tout le monde.
Ça ne faisait pas de lui un homme amoureux. Il n'avait jamais été un homme amoureux.

Il mâchait, silencieux.

« Et quoi qu'on dise, je sais que ce n'est pas quelque chose de bien. Tomber amoureux en soi, c'est beau, mais la personne peut changer beaucoup de choses. »

Mais quelque part – quelque part, dans les remous de sa sincérité, il n'était pas d'accord. Mais il n'osa rien dire, activant mollement ses mâchoires pour que sa bouche ne se libère jamais.
Il craignait de dire quelque chose qu'il ne fallait pas – puisque après tout, ça lui était si étrange. Il y avait eut si peu de femmes dans sa vie.
Et ça n'avait pas été de l'amour.

Une déchirure brutale le fit presque sursauté – il avait éclaté la sucrerie entre ses molaires. Ça devait mal aller, pensa-t-il avait la gorge gonflée, pour que la candeur de Berlioz se brise sauvagement dans sa bouche.
Il avait l'air malheureux – si malheureux. Et lui, que faisait-il ici ? Ses lèvres étaient lourdes de sang.

« Ce n'est pas juste. »

Il disait si vrai.
Mais, pourtant, Caesius ne trouvait pas ça honteux, ou blasphématoire. Il avait été le premier à toujours franchir la ligne – Ruber en témoignerait. Combien de fois l'avait-il rabroué d'un regard austère après qu'il soit devenu trop proche d'une élève ? Amethyste envers qui il avait développé une affection particulière, protectrice – non, ce n'était pas comme Berlioz.
Peut-être que les choses avaient commencé comme ça.
Il ne trouva pas ça grave – pas grave du tout.
Il n'était pas de bon conseil. Il prit une grande inspiration – il n'avait plus rien pour occuper sa bouche. Il toussa.

« Tu sais, Berlioz- »

Sa voix s'érailla. Il toussa une nouvelle fois, et c'était parce que les mots le fuyaient.

« Tu sais je – je ne suis pas d'accord. Je ne pense pas que ce soit grave d'être tombé amoureux d'une élève. »

Une pause, il déglutit. Sa salive est pâteuse.

« Et puis, tu n'es pas vraiment beaucoup plus âgé qu'elle. »

Il se mordit la lèvre basse, incertaine de cette soudaine confession – il n'avait pas eut l'occasion de lui parler de cette histoire de botanique. Il eut un profond soupir pour dissiper sa gêne, fermant presque les yeux pour s'apaiser.

« Je me dis que, si jamais ça devait m'arriver, grimaça-t-il maladroitement, je me contenterai juste d'attendre. Que, tout simplement, elle ne soit plus à Poudlard. Ils ne pourraient rien te reprocher. »

Il clôt ses lèvres, abaisse ses cils.

« Tu ne fais rien de mal. Rien du tout. »

Sa voix tombe, et puis, soudainement, une légère esquisse taille ses lèvres ; un sourire.

« Je trouve même ça merveilleux. pour toi »

Non, il n'avait jamais été un homme amoureux.
Mais, quand il voyait les joues gonflées de bonheur d'un homme qui aime, Caesius ne pouvait qu'admirer que ça, c'était quelque chose de beau.
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Mer 5 Fév - 7:59
L'amour n'est fait que pour ceux qui s'aiment, pas pour ceux qui voudrait être aimé.





Berlioz ne souriait plus. Au fur et à mesure des paroles de son ami, il se perdait un peu plus dans son raisonnement.
Il ne voulait déjà plus que son aventure avec Zelda cesse. Il allait appréhender ce moment ou elle quitterait l'école et le nombre de question que cela soulèverait. Bien qu'il n'ai jamais vécu de relations suffisamment longue pour s'interroger, il avait lu nombre de livre a l'eau de rose pour savoir ce qui risquait d'arriver.

Et même s'il voyait déjà loin pour lui et la jeune fille, il ne savait pas du tout comment présenter les choses. Et il n'était même pas sur que la demoiselle sache vraiment ce qu'elle voulait.
Les sentiments des filles, à cet âge, sont bien incertains.
Il repensa avec amertume a ces paroles qu'elle lui avait rageusement hurler dessus, devant le Risèd, concernant cet autre qu'elle avait laissé pour lui.

Etait-ce des regrets ? Des remords qui pouvaient ressortir, sinueusement, lors d'une prochaine dispute...?
Berlioz ne le voulait pas.

De plus, il devait dire que les proches de la demoiselle ne l'enchantait guère.
Ce qui lui faisait penser que lors de leur dernière conversation, ils avaient parler de leurs amis, et Zelda avait mentionné une jeune fille, proche de son confident, ce qui avait bien évidemment éveillé la curiosité de Berlioz, tout en le vexant un peu, concernant les confidences inexistantes que Caesius avait pour lui.

Il sourit à son ami.

"Je te suis reconnaissant de ton avis, Cae."

Caesius parvenait toujours a montrer l'autre face des problèmes de Berlioz, et même s'il savait que parmi tout ce qu'il avait dit, il serait impossible pour lui de prendre en compte certaine chose, il était heureux d'avoir pu se confier, et que Caesius ne le juge pas, ni trop durement, ni trop mollement.

Il se coupa un bout de de fromage qu'il étala maladroitement sur une large tranche de pain et mordit vigoureusement dedans.

"J'ai une question qui va sans doute te mettre très mal à l'aise... Mais que je vais quand même poser, parce que comme ma maman me le disait, je suis très doué pour mettre les petons dans la marmite..."

Il espérait cependant ne sincèrement pas offusquer Caesius avec cette interrogation.

"Qui est Améthyste?"

Le visage de son ami prit une subite teinte qui ne l'enchanta guère, et il sentit que la marmite remuait sous ses pieds, de façon fort désagréable.

"Je suis désolé, Cae. Ne te sens pas obligé de répondre. Je ne veux pas te forcer à te confier..."

Il se gratta la nuque, devenu terriblement nerveux, en quelques secondes à peine. Il grogna...
Un rire nerveux s'échappa de sa gorge.

"Je ne suis vraiment pas doué à ce genre de jeux..."

Il lui tendit le jambon, il ne savait même pas pourquoi...
Il baissa la tête et décida de rester immobile.
Un gros soupir vida l'air de ses poumons, et lorsqu'il releva sa frimousse, elle se fendait de part et d'autre d'un sourire, à la fois terriblement sincère et terriblement faux.

"Oublies ce que j'ai dit... Cae, tu penses qu'il serait possible de faire pousser des framboises ici? Enfin, je veux pas dire ici, ici, mais à Poudlard?"
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Caesius Carthaigh
Caesius Carthaigh
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Lun 17 Mar - 15:54
Il craignait d'avoir dérapé.
Il craignait que ses paroles n'aient été qu'une bouffée de vent violent ; juste quelque chose qu'il ne fallait pas. Il craignait s'être fourvoyé, d'en avoir trop dit. Il tendait son œil bleu, caché derrière ses cils, vers le silence de la bouche de Berlioz.
Peut-être lui en voudrait-il – peut-être avait-il été trop familier, peut-être ne le comprenait-il pas assez, peut-être fautait-il.
Il fautait si souvent – sa bouche, comme à chaque fois que l'angoisse le prenait à la gorge, n'était plus qu'une mince ligne dans son visage blanc.

Puis, il arriva un moment, dans ce silence qui ne s'arrêtait plus, ou Berlioz lui rendit son sourire – les milliers de nœuds qui s'étaient enroulés autour de ses côtés se défirent alors.
Caesius respira – tout allait bien. Tout allait bien. Ses joues reprirent des couleurs.

« Je te suis reconnaissant de ton avis, Cae. »

Ses joues rosirent, un peu.
Il été si obsédé à l'idée d'aider les autres – il échouait si souvent. Lorsqu'il pouvait, ne serait-ce que par quelques mots, être utile, ça lui faisait éclater une chaleur dans le ventre.
Il sourit timidement en glissant un morceau de pain sur sa langue.

« J'ai une question qui va sans doute te mettre très mal à l'aise... »

La bouche occupée, Caesius leva deux yeux interrogateurs – il ne voyait pas vraiment ce qui aurait pu le mettre aussi mal. Oh, si, il y avait bien quelque chose.
Mais là il n'était plus question d'être mal à l'aise – ça l'aurait fait vomir. Nerveux, sa mâchoire ralentit sensiblement.

« Qui est Amethyste ?
- Eh bien, une élève de Serpentard, en sixième année, non ? Répondit Caesius avec une banalité affligeante. »

Il restait un petit peu interdit, un petit instant, ne comprenant pas l'intérêt de cette question – enfin, il l'avait déjà vu à la bibliothèque probablement, avec lui sûrement, ou encore sur les registres d'emprunt d'ouvrage.
Il avala sa bouchée.
Non, il ne comprenait définitivement pas les sous-entendus d'une telle interrogation.

Pourtant, il semblait y avoir autre chose – autre chose que de simplement vouloir savoir sa maison où son année. Berlioz semblait confus – ses mots étaient erratiques et ses yeux ne le regardaient plus.
Caesius voulut réfléchir un instant, pour être sûr d'avoir correctement répondu à son ami mais il changea brusquement de sujet.

« Cae, tu penses qu'il serait possible de faire pousser des framboises ici ?
Bien sûr, commença-t-il en reprenant un doux sourire. Je pense que je peux cultiver quelques plants dans ma s- »

Soudain, des cris mi-heureux, mi-effrayés lui parvinrent à travers la cloison des murs – bien sûr ! Ils étaient dans la cabane hurlante, un endroit hautement fréquenté par les élèves qui voulaient tester leur courage.
Les éclats de rire se firent plus proches – Caesius s’inquiéta un peu.

« Pardon Berlioz, je pense que nous ferions mieux d'y aller. Des élèves de Poudlard vont probablement débarquer ici, et je ne saurai pas leur expliquer pourquoi il y a – un pique-nique entre membres du personnel dans la cabane hurlante. »

Il avait les pommettes rougies – il était gêné. Par habitude, il passa sa main dans sa nuque et la massa.

« Mais nous pourrons continuer ça une autre fois, bien sûr. »

Il avait balbutié ça, maladroit, sur un ton d'excuse – on aurait dit un enfant.
C'est vrai que, là, maintenant, ils avaient l'air de deux enfants ; et pourtant, probablement qu'ils arriveraient à se faire grandir mutuellement, un jour.
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