Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Mar 16 Juil - 23:58
Et vous, quels sont vos désirs ?
FEAT.  CAESIUS CARTHAIGH
Cours de merde. Ô non pas que Caesius soit un professeur médiocre incapable de fournir des cours intéressants, loin de là. Seulement la plupart des élèves préféraient discuter de leur dernière sortie nocturne, de la meilleure manière de draguer ou bien ils vantaient les mérites du sort cracbadaboum, parce que c’est fun de déshabiller les filles. Pff, bande de crétins. Du coup Elyrian, plutôt attentive surtout en botanique vu que la matière ne lui déplaisait pas, n’avait pas pu se concentrer correctement et avait dû manquer une bonne moitié du cours – elle aurait bien voulu balancer un Silencio sur les gêneurs mais apparemment ça se fait pas – et avait dû faire avec.  Or elle le trouvait intriguant ce chardon Polymorphe mais elle n’eut d’autre choix que de rédiger un parchemin à son sujet qu’elle jugea médiocre avant de le rendre au professeur, comme tous les autres élèves. Et alors que la fin de la leçon sonnait comme une délivrance aux yeux de certains, la Poufsouffle ne put s’empêcher de rester, attendant tranquillement que les autres sorciers partent, la laissant ainsi seule avec Caesius. Tranquillement, la rouquine coula un regard en sa direction, pensive. Caesius était connu pour son manque d’autorité et son extrême gentillesse, toujours présent pour les élèves, toujours à l’écoute. Et il ne réclamait rien en échange, jamais. Il ne se plaignait pas, n’haussait jamais la voix non plus. C’est ce qui l’énervait, son incapacité à répliquer, ou bien peut-être estimait-il que c’était inutile ? Impossible à savoir étant donné que le professeur en question ne trouvait pas nécessaire de se justifier. Encore moins auprès d’une élève, s’en était presque compréhensible. Qu’importe, désormais seule avec le jeune homme elle s’avança alors vers lui et se posta face à lui, lâchant une première phrase sur un ton tranquille, légèrement moqueur aussi.

« Au milieu de l’année, une demi-heure sera nécessaire pour amener le calme au début du cours. Je suis prête à prendre les paris. »

Fidèle à elle-même, Ely’ avait évidemment signalé une fois de plus la bonté du botaniste, trop gentil et trop effacé pour faire régner l’ordre dans son cours, et en plus ce n’était que le premier. La poufsouffle craignait, autant pour lui que pour elle, que cela devienne de plus en plus compliqué. Mais bon, c’est ce manque d’autorité qui faisait de Caesius un prof apprécié et il fallait admettre qu’en sept ans d’études elle n’avait pas connu énormément de gros problèmes au sein de son cours. Elle savait qu’elle exagérait un peu, mais elle était obligée de le lui signaler. Encore et toujours. De toute manière il ne se justifierait pas, aussi buté qu’elle dans un sens. Qu’importe, de toute manière elle n’était pas là pour juger sa façon d’enseigner, mais bien pour approfondir le sujet qui avait été abordé aujourd’hui. Vrillant son regard d’émeraude sur le chardon, toujours posé sur le bureau, elle s’autorisa un sourire en voyant qu’il ne changea pas de forme : elle ne désirait rien de particulier, ou trop de choses en même temps, ou rien qui ne concernait la plante aussi celle-ci avait-elle conservait sa forme de base. Et de nouveau l’attention de la rousse fut reportée sur l’enseignant.

« Mais j’ai bien aimé le sujet. Je pense que ça devait être particulièrement intéressant pour ceux qui ont cru voir le monstre du Loch Ness d’apprendre que le chardon était à l’origine de ces visions. J’ai pas eu ce plaisir, mais moi j’ai pu voir le bon gros rôti. »

Sourire en coin, amusé. Si la plante lui échappait encore, voir peut être totalement, cela ne la gênait pas outre mesure, appréciant le mystère du chardon. Et cette technique de survie, à prendre d’autres apparences en fonction du désir des gens, elle se serait damnée pour pouvoir l’avoir. Ce serait tellement plus simple, aussi avait-elle décidée que la plante avait une manière de vivre qui relevait du génie bien plus que de la bêtise.
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Jeu 18 Juil - 0:48
Ses tympans, encore tremblants, bourdonnaient.
Le silence avait mis du temps à s'installer – il avait déjà été très peu présent pendant tout son cours. Seul à quelques moments – ceux où il expliquait des choses importantes – il avait réussit à accrocher l'attention de sa classe.
C'était une classe très bruyante ; mais c'était une classe qu'il aimait beaucoup.

Caesius n'avait jamais réussi à imposer l'ordre, la discipline et le mutisme pendant ses cours de botanique – quelque part, il ne le voulait pas vraiment. Il ne faisait pas assez peur pour ça ; son physique était bien trop banal, un peu ridicule, avec son très grand mètre quatre-ving seize, sa maigreur et sa tignasse rousse. Il avait même des tâches de rousseurs, et deux bras maladroits qui étaient bien moins gracieux que des ailes d’hippogriffe. Il ne savait pas hausser la voix – on n'avait jamais entendu d'éclats d'une colère ou d'une froideur soudaine, et encore moins la corde tendue de la sévérité. Il ne savait pas ordonner – c'étaient des demandes, aimables, polies, qui avaient parfois la teinte douce-amère de la supplication.
Mais il ne suppliait pas vraiment. Il attendait juste ; il laissait se faire les choses et vivre les élèves.

Caesius pensait qu'il était important d'être heureux – pour eux.
Et après tout, ça ne le dérangeait pas. L'arc d'un sourire taillant ses lèvres, il rangeait le matériel du cours.

Il aimait bien, Caesius, avoir ses grandes mains remplie et sa tête vide de tout. Dans ces moments là – ces moment de rangement – il avait le sourire flottant sur ses lèvres minces. Il aimait bien avoir le calme dans ses pensées – c'était si rare, si appréciable.
Comme un petit peu de repos.
Mais on ne pouvait pas vraiment dire que c'était du rangement – déplacer les sac de terreau du coin nord-ouest au coin sud-est, ça n'avait franchement rien d'organisé. C'était dans sa tête, que tout s'écoulait, lentement. Il ne se rendait pas compte.
Mais il avait un peu mal aux tympans – ils avaient été vraiment bruyants.

Une petite voix s’immisça dans ce silence nouveau né, mais elle n'avait rien d’agressif. C'était une voix jeune, calme, un peu taquine – elle ne lui vrilla pas les tympans. A son écoute, même, sa bouche se mit à sourire doucement.

« Au milieu de l’année, une demi-heure sera nécessaire pour amener le calme au début du cours. Je suis prête à prendre les paris. »

Dans le coin de son œil bleu, il souriait aussi. Les mains affairées, il la regarda un instant avant de reporter son regard sur les plantes qu'il vérifiait soigneusement. Son sourire s'était affiné.
Il savait très bien qui elle était – comme il voulait si fort connaître tous ses élèves.

« Ils finissent toujours par s'assagir. »

C'était une – rare – élève attentive, de Poufsouffle, qui venait de temps en temps lui parler à la fin de ses cours houleux. Sa présence était apaisante, et son intérêt pour sa matière lui réchauffait à chaque fois le cœur.
Il aimait tellement se sentir utile.
Elyrian était familière avec lui, ce qui ne l'avait jamais dérangé – il n'avait jamais vraiment demandé à ce qu'on le traite comme un véritable adulte. Souvent, elle osait lui dire franchement qu'il manquait cruellement d'autorité.
Il ne trouvait jamais quoi lui répondre ; il souriait juste.
Il pensait qu'il n'y avait pas vraiment de réponse à ça.

« Et puis, ils écoutent, parfois. Il suffit de trouver comment les intéresser. »

Il excusait toujours ses élèves – même les plus arrogants et ceux qui le méprisaient ouvertement. C'était pour lui une évidence – c'était pour d'autres pénible. C'était qu'il avait le pardon facile et la soumission naïve.
Ce n'était pas grave, après tout – ils finissaient toujours par écouter un peu. Il l'avait dit lui même. Il souriait –
Il n'était pas compliqué de comprendre pourquoi beaucoup le trouvaient bête ; il leur offrait son dos nu pour les moqueries.

Les mains maintenant pleines de terre, elle lui parlait de son cours – rien n'aurait pu autant illuminer son visage, même s'il prenait grand soin de ne pas le montrer. La nuque un peu rose – sa peau blanche brûlait vite sous la gêne – il l'écoutait donner son avis sur le chardon. C'est vrai que plus jeune, il aurait aimé voir le monstre du Loch Ness. Mais il n'avait jamais eu l'occasion de croiser une de ces plantes dans sa jeunesse.
Il se redressa, s'essuya son front qui commençait à être humide sous l’effort, et regarda Elyrian.

« Vous deviez avoir très faim alors, pour voir le rôti, rit-il doucement. »

Son rire était aussi passif que l'entièreté de son être mais il était chaleureux.
Mais sa tête fut ailleurs, pendant un instant. Il fut pensif – même un peu rêveur. Il finit par sourire un peu plus en regardant son élève.

« Je crois que j'y ai vu un bon élève, aujourd'hui. »

C'était bien sûr une plaisanterie – quoiqu'un peu un mensonge. Mais c'était si vrai, quelque part, dans son désir d'être écouté et d'apprendre, de partager et de donner.
Il savait, pourtant, qu'il avait de bons élèves ; puisqu'il en avait une juste devant lui.
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Jeu 18 Juil - 1:26
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Et alors qu’elle observait Caesius faire un minimum de tri dans la classe – d’ailleurs elle ne s’avança pas pour l’aider, elle n’avait de toute manière aucune idée de la manière dont il organisait l’espace et serait probablement plus une gêne qu’autre chose – la réponse du professeur lui arriva bien vite. Prévisible. Elle en aurait presque été lassante sauf qu’Elyrian était la première à se répéter, la première à insister, aussi n’allait-elle pas soupirer en voyant que les autres faisaient de même. Les gens butés elle les comprenait en un sens, bien que cela soit parfois fichtrement agaçant. Qu’importe, le sourire de la Poufsouffle s’élargit doucement face à l’optimiste du botaniste. Les élèves qui s’assagissent ? Elle ne le voyait pas de cet œil, pour elle seul un cours particulièrement intéressant pouvait captiver les élèves et empêcher le chahut, pas le temps qui passe ni l’espoir d’une classe meilleure. Loin de là. Mais après tout il était enseignant, peut-être son justificatif était-il vraiment fondé et non pas le fruit de son amour inconsidéré pour chaque étudiant de Poudlard. A sa place elle aurait fini à l’hôpital Ste Mangouste depuis bien longtemps, dans le rayon « j’ai des envies de meurtres incontrôlables ». Mais soit, Caesius était gentil. Et Caesius souriait. Il souriait toujours.

Il rougissait aussi, comme en témoignait les teintes roses que prenait sa nuque à peine abordait-elle le cours d’aujourd’hui. Le sourire de la sorcière s’élargit encore, imperceptiblement, à la fois amusé et sincère, comme touché. Un professeur passionné, c’était là la seule chose à ses yeux vraiment importante : la passion. Elle nous fait faire des miracles, elle permet d’enseigner de manière productive. Un homme passionné captive son auditoire, transmet son savoir sous la forme d’un véritable plaisir. Ce n’était plus une corvée, en tout cas pas à ses yeux. Passionné au point d’être ravi de voir ses élèves s’intéresser en profondeur aux plantes qu’il présentait. Et la plaisanterie qu’il lui lâcha la fit légèrement grimacer, comme si la faim revenait soudainement au simple fait d’évoquer de nouveau le rôti. Ce à quoi elle répliqua, les yeux levés vers le ciel, comme si elle imaginait déjà la scène.

« Du rôti et des chocogrenouilles pour le dessert, avec des souris en sucre. »

Parce que elles étaient rigolotes ces souris, ça fondait sous la langue et ça couinait en même temps. Si au début elle avait trouvé ça perturbant cette sensation de maltraiter entre ses dents un vrai rongeur – la demoiselle avait plutôt été habituée aux friandises moldus durant son enfance – cela lui avait vite plut. Mais qu’importe le sujet n’était pas là, il valait même mieux d’arrêter de parler de nourriture sans quoi elle allait bouffer la première plante qui passait. Et manger une plante c’est déjà con, mais alors une plante magique qui peut te faire du mal, ça l’est encore plus. Mais heureusement Caesius la força, involontairement, à quitter sa rêverie en évoquant son désir à lui. Oh, intéressant ça. Attentive, Elyrian lui jeta un coup d’œil intrigué, que pouvait donc bien vouloir ce cher professeur ? Ah… Des bons élèves, évidemment. Un homme passionné ça veut toujours des bons élèves, attentifs et intéressés. Et si la réponse n’était pas celle qu’avait espérée – à tort – la demoiselle, cela ne l’empêcha pas d’en tirer profit. Prenant place sur un tabouret elle s’empara d’une petite soucoupe – qui devait probablement se mettre sous les pots de petites plantes – qu’elle posa alors devant elle. Elle fit alors glisser ses doigts le long de l’objet, soudainement très concentrée.

« Un bon élève hein ? Hum… Je vois… Je vois une demoiselle, de Poufsouffle ! Elle est hum… Rousse, les yeux verts, intelligente, douée au Quidditch, drôle, belle et tant d’autres qualités que je ne parviens pas à toute les percevoir. Ça correspond à ta description ? »

Ok, dans le genre prétention là on visait haut. Très très haut. Mais qu’importe, elle aimait bien plaisanter avec Caesius, déjà parce qu’elle l’aimait bien, et en plus ça évitait d’évoquer les sujets qui fâchent. Enfin les sujets qui la fâchent elle, parce que lui il s’en moquait pas mal. Bon ça aurait mieux rendu avec une vraie tasse, où elle aurait plongé son œil pour deviner les pensées de son interlocuteur, mais ce n’était pas possible. Sa remarque avait permis au passage d’annoncer subtilement – ou presque – ce qu’elle pensait de la divination : C’est de la merde. Les prédictions et ces conneries elle y croit pas, c’est bien pour ça qu’elle n’avait pas pris cette option d’ailleurs. Plutôt se suicider. Les cours de botanique, c’était bien plus intéréssant, aussi décida-t-elle d’y revenir.

« Et ce Chardon Polymorphe il ne pousse vraiment qu’en écosse ? Ou bien dans d’autres pays, et il serait le fruit d’autres légendes ? »

L’illusion. Encore et toujours ce qui la fascinait. Combien d’autres légendes, combien d’autres histoires auraient été basées sur le mirage que créait cette plante ?
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Jeu 18 Juil - 18:42
Il avait menti, un peu – il n'avait pas vu un bon élève dans ce chardon illusion. Il n'avait pas non plus vu un repas chaud, à la bonne odeur faisant crier le ventre, ou alors un sourire, ou encore une personne – il n'avait rien vu de tout ça. Caesius exprimait rarement ses désirs ; mais, heureusement, il savait maîtriser l'astuce de cette plante maline.
Caesius y avait juste vu un chardon.
C'était triste de se dire, que quelque part, il n'y avait plus beaucoup de magie pour lui.

Il ne savait pas s'il n'avait rien vu parce qu'il connaissait trop bien cette plante, ou si c'était parce qu'il n'avait aucun désir spontané – il n'était pas quelqu'un de spontané. Mais comme il partait du présupposé que, même quelqu'un comme lui possédait des désirs, même des désirs très banals, il se disait que c'était parce qu'il avait réussi à maîtriser cette plante.
Elle ne lui ferait pas d'illusion à partir du moment ou il voulait la voir elle ; ça ne le dérangeait pas, de ne rien voir.

Il se demandait ce qu'il aurait vu s'il se retirait sa bride.
Peut-être qu'il n'avait pas trop menti et que, entre les épines de ses fleurs, Caesius aurait aperçu un bon élève studieux. Un livre ouvert sur la table, ou alors une main levée bien droite, pointant le ciel. Ou alors, un repas – même s'il n'avait pas très faim. S'il avait eu besoin d'eau, il y aurait vu un arrosoir plein – ou peut-être un pichet de jus de citrouille. Il ne le saurait pas.
Il regardait Elyrian en souriant.

Soudain, une violent vague de malaise lui mangea les joues – qu'il était bête ! Elle avait pourtant parlé à quel point elle avait faim, et lui, il la retenait à la fin de ses heures de cours ; c'était si malpoli, et affreusement égoïste.

« Vous devriez aller manger, miss Helm, fit-il comme pour s'excuser. »

Il finir même par fouiller dans ses poches, maladroit, les mains encore un peu sales de terre. Il n'y avait qu'un pauvre crapaud à la menthe qui était là depuis très longtemps – il ressemblait plus à têtard qu'autre chose, maintenant. Caesius grimaça en le regardant ; il ne pouvait décemment par l'offrir à son élève. Il grommela un léger « Désolé » avant de le fourrer à nouveau dans ses grandes poches, maintenant salies de terre.
Il releva son œil gêné quand elle commençait à mimer la divination. Caesius ne put s'empêcher de sourire doucement, et sa gaucherie de le quitter. Il se calma.

« Un bon élève hein ? Hum… Je vois… Je vois une demoiselle, de Poufsouffle ! Elle est hum… Rousse, les yeux verts, intelligente, douée au Quidditch, drôle, belle et tant d’autres qualités que je ne parviens pas à toute les percevoir. Ça correspond à ta description ? »

« Et en plus de ça, très bonne en divination. Je n'ai rien à demander de plus ! »

Il se mit à rire, léger.
Il avait arrêté de ranger la pièce – de toute façon, il n'y avait plus grand chose à ranger. Les chardons étaient rangés dans leur pots, sur une bande de terre, et seraient rempotés ce soir dans le jardin – de quoi ajouter une plante magique à sa collection. Il aimait bien parler avec ses élèves, et avec cette élève là, c'était toujours agréable. Les mains vides, les bras ballants, il ne savait plus quoi en faire. Il finit par s'appuyer contre son bureau, écoutant encore les paroles qui s'échappaient vers lui.
Il aimait tellement quand on l'interrogeait sur son cours.

C'était vrai que lui, il n'avait croisé cette plante que lors de ses excursion près du grand Lac. C'était sa mère qui lui en avait parlé. Elle n'était pas très brillant en magie, sa mère, mais elle aimait bien les plantes. Elle aurait aimé devenir fleuriste.
Il lui sourit.

« Il est très connu en Écosse ce chardon, car le chardon est l'emblème du pays. C'est ce qui fait sa réputation. »

Il prit une pause, l'air un peu ailleur. Il respira, et l'humidité chaude de la serre mouilla ses poumons. Son regard se porta à nouveau sur son élève.

« Mais il pousse ailleurs, surtout sur les bords de routes et les champs. Je pense que beaucoup des mythes et des légendes des moldus sont dues à des choses de notre monde, qu'ils ne comprennent pas. »


Il sembla réfléchir un instant.

« Je crois qu'il est aussi lié à ce qu'ils appellent la dame blanche – qui devait probablement être un fantôme qui passait par là. »

Oui, il lui semblait bien – il ne se trompait pas. Caesius ne se trompait jamais. Il la regardait encore.

« On peut dire que, ce n'est pas le chardon qui créé les mythes. Il ne fait que les propager. Il renforce les croyances, pour faire perdurer les mythes. »

Oui, c'était bien ça – c'était quelque chose de fascinant, comme plante.
Même si pour lui, son astuce était un peu bête – ça le faisait mourir si facilement. Il posa son œil sur Elyrian, espérant de tout cœur que ce complément lui plairait.
Après tout, c'était si rare qu'on s'intéresse à ses cours.
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Jeu 18 Juil - 19:51
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Alors qu’elle rêvassait, visualisant dans sa tête un véritable festin qui la faisait saliver d’avance, elle fut surprise de voir le professeur gêner par ses propos. Avait-elle dit quelque chose qu’il ne fallait pas dire ? Non rien de tout ça, Caesius se laissait juste de nouveau gouverner par sa nature et lui conseillait donc d’aller manger, vu qu’elle semblait en avoir autant envie. La Poufsouffle s’autorisa un énième sourire et se contenta d’hausser les épaules en guise de réponse, il n’avait pas à s’inquiéter pour elle, la rouquine était tout de même assez grande – et suffisamment franche – pour savoir se retirer quand c’était nécessaire. Si sa faim était insupportable, elle s’excuserait puis prendrait congé, le botaniste ne devait pas sentir gêné pour si peu. Et surtout il ne devait pas se sentir coupable, après tout c’était Elyrian qui avait pris la décision de rester à la fin du cours pour parler, ce n’est pas comme si il l’avait retenu de force, elle doutait d’ailleurs qu’il en soit capable. Mais cela n’empêcha pas le professeur de s’excuser, après avoir tenté de lui donner de quoi grignoter, et la demoiselle ne put s’empêcher de secouer la tête, comme désespérée. Mais il y avait toujours ce sourire, conciliant.

Elle alla plus loin en jouant les reines de la divination ce qui eut l’effet escompté, à savoir faire rire le jeune professeur à ses côtés, qui alla même confirmer ses dires. Comment flatter son égo en une étape : aller voir Caesius. Il aura toujours un mot gentil, toujours une inquiétude de trop aussi. Ely’ ne doutait pas du fait que beaucoup d’élèves devaient aller parler de leurs problèmes à l’écossais, ce dernier devait d’ailleurs se sentir utile et intéressant, comme lorsqu’il donnait cours. Cependant la demoiselle n’était pas de ce genre là, pas du genre à se confier même auprès d’un professeur. Encore moins auprès d’un professeur, recevoir des conseils – même si ça part d’une très bonne attention – de la part de personnes plus âgées lui donnait toujours le sentiment d’être une bouse de troll en comparaison, ignorante et capricieuse. Mais au moins pouvait-elle tout de même faire plaisir à l’adulte en question ici présent, en posant de nouvelles questions sur le Chardon qui leur avait été présenté. Ainsi si la plante était surtout réputée en Ecosse, l’on pouvait toutefois la trouver partout et essentiellement au bord des routes. La Poufsouffle fut amusée de voir le professeur se perdre dans l’explication de la légende de la dame blanche, soudainement pas très sûr de lui. La légende elle la connaissait bien, après tout elle était de sang mêlée.

« Oui, on dit que ce sont les fantômes de femmes mortes dans un accident de la route. Et elles viennent hanter les automobilistes. Si le chardon se trouve près des route ça explique tout… » La demoiselle se mit alors à secouer ses mains, d’un geste vif, comme pour chasser toutes ces pensées. « Poudlard retire plus de magie qu’elle n’en procure en fait. »

Le sourire qu’elle continuait d’afficher prouvait bien qu’elle n’était pas en train de faire une dépression quelconque. Mais pendant longtemps, avant son arrivée à l’école, elle avait été persuadée que la magie était quelque chose de formidable, qu’avec elle on pouvait tout faire, que ça lui permettrait de vivre dans un conte de fée. Un monde merveilleux, une chance que n’avaient pas les moldus. La réalité était bien différente car si elle ne regrettait en rien ses capacités de sorcière, cela enlevait en vérité tout l’aspect féérique des choses. Les légendes des moldus, les croyances, toutes ces choses inexplicables qui nous fascinent. Un moldu qui croit aux fées c’est beau, étrange aussi, mais il est heureux d’y croire. Un sorcier qui croit aux fées, c’est normal, il sait qu’elles existent. Et tout le problème et là, en tant que sorcier on connaît la nature des choses. Et cela retirait un peu de l’émerveillement qu’elle pouvait éprouver, bien qu’elle n’en reste pas moins fascinée par toutes ces propriétés magiques. En parlant de magie d’ailleurs, elle coula de nouveau son regard d’émeraude vers Caesius et demanda, innocente.

« Et le prochain cours il portera sur quoi ? Une autre plante polymorphe ? Une qui peut vous étrangler dans votre sommeil ? J'aime bien l'aconit moi. »

Bon, déjà elle doutait d’avoir une réponse. Après tout si Caesius réclamait de nouveaux des devoirs sur les plantes qu’ils montreraient, ce serait de la triche que d’être au courant avant les autres. Elle ne désirait pas être avantagée et savait de toute façon que son interlocuteur ne s’y abaissera pas. Il ne s’agissait pour elle que d’un moyen de faire part de ses envies et de ses goûts. L’aconit elle adorait ça, bon avoir un penchant pour une plante dont le poison était dévastateur, c’était louche mais bon. A chacun ses goûts pas vrai ? De toute manière elle retrouvait cette plante en cours de potion, éventuellement, mais il n'y avait pas grand chose à en dire en botanique. Il y avait tellement d'autres choses intéressantes.
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Sam 20 Juil - 22:28
Le problème avec Caesius, c'était qu'il ne savait pas s'arrêter.
Ce n'était pas vraiment dangereux – c'était tout au plus pénible. Son manque de perception des limites l'amenait juste à créer, de temps à autres, des situations inhabituelles ; comme, par exemple, être tutoyé par la quasi intégralité de ses élèves.
C'était juste qu'il ne rendait pas compte et que, dans son immense retenue, il y lâchait toujours ses sourires avec la plus grand familiarité.

Ruber avait bien raison de lui jeter régulièrement son regard mordant – mais Caesius ne comprenait juste pas.
Il y avait beaucoup de choses que Caesius avait perdu en essayant de devenir quelqu'un de bien. Mais il avait toujours son sourire, et c'était un peu ce qui comptait.
Il l'avait toujours en écoutant son élève compléter la légende. Une de ses commissures tressauta ; il ne s'était pas trompé.
Ce n'était pas non plus comme s'il en avait le droit.

Il ne savait toujours pas que faire des ses paumes trop grandes – l'avant de son tablier était sali de terre, et les poches de son pantalon trop propres. Son bassin s'appuyait nonchalamment contre son bureau et commençait à être endolori. Faire les cent pas serait définitivement incongru lors qu'une discussion aussi tranquille, mais s'assoir probablement trop détendu – il se demandait ce qu'aurait fait un autre professeur dans ce cas là.
Peut-être qu'ils n'auraient déjà pas créé une telle familiarité avec leurs élevés, en premier lieu. Il aspira légèrement sa lèvre inférieure entre ses incisives. Mais il continuait de sourire.

« Poudlard retire plus de magie qu’elle n’en procure en fait. »

Son oreille fut interpelé ; il posa sur Elyrian un œil agité de curiosité.
Quelque part, ce n'était pas comme si c'était un mensonge – surtout pour les élève élevés dans un environnement sans sorcellerie.
Il aurait été le premier à dire que Poudlard lui avait volé la magie ; mais ce n'était pas quelque chose à lancer à un élève. Il savait qu'il fallait y croire – ça avait le goût de l'importance.

« C'est vrai que les explications de la magie pour les non-sorcier lui retirent beaucoup de son charme. »

Il marqua un silence ; il cherchait toujours les mots qu'il fallait. C'était important, ça aussi.

« Mais si Poudlard défait une certaine forme de magie, il en créé une autre - peut-être. Qu'est-ce qui peut-être plus magique qu'un élément que la magie ne peut-expliquer ? »

Il avait sourit – il y croyait, au fond. Il savait qu'il avait, sur deux battements de son cœur, la même passion pour cette connaissance qui lui avait toujours glissé entre les doigts, inépuisable.
Il aurait pû être plus sincère.
Il pensait que la magie faisait aussi du mal ; il n'en montra rien. Il n'y eut pas l'ombre d'un remord la la courbe de son iris – ou plutôt, pas plus que d'habitude.
Ses mains se frottèrent contre son tablier sale pour s'occuper un peu.

« Et le prochain cours il portera sur quoi ? Une autre plante polymorphe ? Une qui peut vous étrangler dans votre sommeil ? J'aime bien l'aconit moi. »

Son enthousiasme décolla ses lèvres pour en dévoiler même ses dents – il ne pouvait retenir ce plaisir qu'il avait à partager ses cours. Parfois, certains élèves feintaient ; il savait pertinemment que c'était une certaine forme de pitié, ou de tolérance.
Ca ne le dérangeait pas ; il aimait beaucoup en parler. Mais là ah ! Il ne pouvait pas dire grand chose, au risque de ruiner un peu la surprise.
Il savait bien que ses cours n'étaient pas les préférés des élèves ; il ne pouvait pas se permettre de tout révéler trop tôt.
Il pourraient être déçu, et Caesius en aurait les échos.

« Ah, quel intérêt – je ne vous cache pas que c'est plaisant. Mais je ne peux pas vous dire grand chose, Miss Helm. Ce serait dévoiler des surprises. »

C'était qu'il n'avait pas envie de se tromper sur ses attentes, aussi – il se serait senti mal. C'était une limite qu'il ne savait pas respecter, non plus.
Mais il continua de lui sourire, plus doucement.

« Pourquoi l'aconit vous plaît-elle ? »

Il espérait qu'il n'était pas trop curieux – il pensait que c'était bien là le fil de la conversation à suivre. C'était peut-être une autre limite, qui sait ; une barrière, un mur.
En tout cas, il semblait que Caesius n'était pas très intuitif pour les repérer.
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Dim 21 Juil - 1:19
Et vous, quels sont vos désirs ?
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Devait-elle se montrer surprise devant les propos de Caesius ? De le voir défendre Poudlard et la magie ? Probablement pas. Peut-être voulait-il juste trouver les mots pour la rassurer, pour donner un sens à sa présence ici malgré tout. Trop soucieux du bien-être de ses élèves, trop soucieux de leurs opinions. Mais il fallait admettre que si ces paroles étaient là pour réconforter, il y avait tout de même une part de vérité dans ce qu’il disait. Et ce n’était pas elle qui irait le contredire, la magie c’était bien, c’était beau aussi. Elle se souviendrait toujours de sa première année, à s’extasier devant tout ce qu’elle ne connaissait pas encore, à s’extasier devant ses propres capacités. Tiens d’ailleurs, s’il acceptait le fait que la magie retire beaucoup de choses aux non sorciers, disait-il cela par simple déduction, ou connaissait-il réellement ce sentiment ? L’avait-il déjà éprouvé ? Aussi Elyrian se permit une question, vrillant son regard émeraude dans celui de son interlocuteur, soudainement sérieuse.

« Vos parents sont moldus ? Ou au moins l’un d’entre eux ? »

Le vouvoiement était revenu, de manière à la fois exceptionnelle et naturelle. La question était sérieuse, privée aussi. Elle ne se voyait pas faire une telle demande de manière simpliste, en prenant le professeur comme un égal. Après tout, le monde entier n’assumait pas ses origines. Peut être que Caesius était de ces gens aux origines moldus et qui en a souffert à une époque. Ou bien inversement, une famille de sang pur qu’il aurait toujours détesté ? La famille était un sujet délicat aux yeux de la rousse, aussi s’y aventurait-elle avec prudence et respect, d’où le vouvoiement. D’où ce timbre de voix qui laissait penser qu’elle ne s’offusquerait pas si on refusait de lui répondre. Elle savait respecter l’intimité des gens, dans la mesure où elle souhaitait qu’on respecte la sienne. Mais en attendant une réponse, autant s’aventurer sur un terrain moins glissant, plus neutre aussi : les plantes. Sur quoi porterait donc le prochain cours ?

Comme prévu la réponse du jeune homme resta évasive, et s’il était flatté de l’intérêt sincère qu’elle lui portait, il était dans l’incapacité de lui répondre. Cela supprimerait la surprise et lui donnerait un avantage sur les autres élèves. Voilà une autre qualité chez l’écossais : s’il était incroyablement gentil et attentionné, au moins l’était-il avec tout le monde, sans distinction. Le favoritisme ne semblait pas faire partit de son vocabulaire. Ô elle ne doutait pas du fait qu’il devait bien être plus proche de certains élèves, mais pas au point de les favoriser dans leur scolarité, cela elle en était persuadée. A tort peut être. Qu’importe. Elle ne put s’empêcher de profiter de l’occasion pour souffler, amusée.

« Elyrian. Mon prénom c’est Elyrian, je te tutoie, tu peux bien en faire de même non ? »

Cela lui semblait logique, presque nécessaire pour ôter une gêne qui, à force, s’installerait peut être. La Poufsouffle serait probablement mal à l’aise à force de tutoyer son professeur, alors que ce dernier maintient un vouvoiement poli. Elle aurait l’impression de lui manquer de respect, or ce n’était absolument pas le cas. Les gens qu’elle n’appréciait pas, elle évitait tout simplement de leur adresser la parole, ou même un regard. Elle ne perdrait pas son temps à les suivre à la fin d’un cours pour engager d’elle-même la conversation. Peu importe. Son amusement se mua bien vite en surprise quand Caesius lui demanda tout simplement pourquoi elle portait un tel intérêt pour l’aconit. En toute honnêteté elle ne s’était pas attendue à ça, pourtant c’était presque logique, ne venait-elle pas d’afficher son affection pour la plante en question ? Il était normal que le professeur rebondisse là-dessus. Cela ne l’empêcha cependant pas d’hésiter une fraction de secondes avant de répondre. Que dire ? Quels mots choisir pour afficher la vérité, sans pour autant trop parler d’elle. Sans trop raconter sa vie, qu’elle tient tellement à préserver du regard des autres. Aussi garda-t-elle le silence un instant, pensive, avant de reprendre calmement, avec quelques hésitations.

« Et bien à cause de ses propriétés. Elle rentre dans la composition de la potion « Tue-Loup ». Les loups-garous ont toujours été un sujet longuement abordé chez moi. Que ce soit dans les légendes moldus, ou la réalité magique. »

Avec une mère qui s’amusait à les chasser, cela semblait presque normal. Mais elle ne souhaitait pas vraiment aborder le sujet, de toute manière Caesius devait bien être au courant de la famille dans laquelle elle évoluait, ou dans tous les cas il avait moyen de trouver les informations de lui-même s’il le désirait tant. Et par pitié, qu’on ne vienne pas lui parler de Twilight, tu parles de loups-garous, film à la con tiens.
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Jeu 25 Juil - 22:16
« Vos parents sont moldus ? Ou au moins l’un d’entre eux ? »

Caesius entrouvrit légèrement ses lèvres, puis les referma. Il eut le temps de prendre une inspiration complète, avant de se dire qu'il y avait peut-être quelque chose qui n'allait pas dans son attitude.
C'était intime – pas tellement, juste un peu trop. C'était un éloignement des goûts personnels, qu'il n'hésitait pas à partager avec ses élèves lorsqu'ils le demandaient. C'était autre chose qu'une question sur les cours, les plantes, Poudlard – la magie. Ça n'avait rien de magie.
Une question, sur sa vie à lui.

Il y eut un de ses battements de cœur qui fut plus fort qu'un autre ; c'était peut-être là la limite qu'on lui avait reprocher de ne pas instaurer.
Mais, ce n'était pas l'étiquette qui déposait, à cet instant, un malaise sur les épaules de Caesius. Caesius n'aimait pas sa vie – Caesius avait de l'amertume plein la bouche, et il l'avalait de force quand on lui demandait de la cracher. Ca le rendait nauséeux. Il n'aimait pas parler de ça – quand bien même il avait toujours dit oui à tout le monde, et en particulier à ses élèves.

Caesius ne savait pas s'imposer.
Pourtant, ce n'était rien – dire que l'on était né-moldu, ou né dans une famille de sorcier. Il n'avait même aucune animosité dans l’œil qu'il portait sur sa situation familiale. Sa mère sorcière, qu'il avait toujours trouvé courageuse, l'avait élevé seule. Il n'avait jamais connu son père. Il n'avait jamais vraiment su s'il était parti parce que sa mère était une sorcière, ou parce qu'elle était tout simplement tombée enceinte. Il n'y pensait pas véritablement – ça ne l'intéressait pas trop.
Ce n'était pas la réponse qui le dérangeait ; c'était la question.

Ses phalanges grattèrent sa nuque ; étrangement froide. Il ne voulait pas la blesser à ne pas répondre – il n'en oubliait pas ses plus grands principes et sa gentillesses obsessionnelle.

« Pas vraiment. »

Il avait soufflé, simplement – ça suffirait. Ce n'était pas un mensonge, ce n'était pas la vérité. C'était toute la complexité qu'il avait à avoir glisser entre ses dents ses deux mots.
Elle lui demanda de l'appeler par son prénom ; cela le fit sourire davantage, et il tailla de nouveau ses lèvres dans un demi-cercle aimable. Il rit même un peu en baissant ses yeux.

« Ah, je ne peux pas vraiment – après, on me tape sur les doigts. »

Une pause, un souffle, un sourire.

« Question de protocole. »

Parce que, dans la bouche de Caesius, le protocole ne s'appliquait qu'à sens unique. Ce n'était pas comme s'il méritait d'être respecté, après tout – Caesius.

Le tue loup – ou aconit – semblait l'intéresser franchement ; il savait bien pourquoi. Caesius était un professeur consciencieux, et c'était un devoir pour lui d'être au courant de toute situation d'élève qui sortait un peu de la normal. Même celles qui étaient parfaitement normales – après tout.
Mais Caesius avait le savoir de ne pas dire les mots qu'il ne fallait pas au mauvais moment ; ainsi, il n'insisterait pas. Il préféra acquiescer, le visage ouvert.
Il sembla réfléchir un instant.

« Les potions vous intéressent-elles pour la même raison ? »

Il ne put retenir une grimace – le sourire narquois de Flavia Mantis se plaqua contre sa rétine. Mais, après tout, c'était sa directrice de maison, et il était improbable qu'elles ne s'entendent pas.
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Ven 26 Juil - 0:23
Et vous, quels sont vos désirs ?
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Elle avait bien sentie que sa question avait dérangé. Un peu. Mais elle espérait qu’il ne se sentirait pas obligé d’y répondre, elle espérait que le message serait passé : elle n’insisterait pas. Jamais. Pas auprès de lui en plus, un professeur qu’elle appréciait et qui savait respecter sa vie privée à elle. Alors ce n’était qu’une question, une curiosité qu’elle s’était permis. Pouvait-on seulement poser ce genre de questions à un enseignant ? Elle l’ignorait, se foutait bien du protocole qui pourrait être attribué à la relation professeur-élève. Elle avait pris la parole, rien de plus, et affrontait désormais le silence. L’absence de réponse. Alors la rousse garda le silence, le prolongea, pas vraiment prompt à revenir sur ses paroles pour rassurer Caesius en lui disant qu’il pouvait oublier, que sa question avait été bête et qu’elle s’excusait. Tout d’abord parce qu’elle s’excusait rarement, et enfin parce qu’elle voulait voir ce qu’il irait lui répondre. La vérité ? Ou bien oserait-il enfin refuser quelque chose – ce serait la première fois qu’elle assiste à cela d’ailleurs – à une élève ? Ce fut donc un sourire aux lèvres, presque satisfaite, qu’elle le vit répondre de manière très vague. Bien. Elle n’insisterait pas.

La rouquine se contenta donc d’un hochement de tête et affirma en plus qu’il pouvait peut être la tutoyer. Offre qu’il refusa, apparemment ça ne se faisait pas, ou alors après il se faisait engueuler. Elle comprenait, elle oubliait parfois que Caesius avait une manière de traiter ses élèves qui n’était pas commune. Il était l’exception, celui qui se rapprochait des autres au lieu de maintenir une sévère distance professionnelle. Comme quoi sa gentillesse était tellement connue qu’elle en oubliait que ce n’était pas forcement normal. Cependant une question la turlupinait aussi, et elle le questionna une nouvelle fois, fronçant un sourcil.

« Et quand moi je te tutoie… Ça génère des problèmes également ? »

Elle ne s’était jamais posé la question. Si le professeur se devait de vouvoyer ses élèves, se faisait-il gronder quand l’inverse n’était pas vrai ? D’autres enseignants ou directeurs de maisons estimaient-ils que Caesius manquait ainsi d’autorité ou bien prenait trop facilement ses aises avec ses élèves quand ceux-ci le tutoyait. Cela posait-il des soucis ? Auquel cas elle était prête à changer sa manière de lui adresser la parole, sans l’ombre d’un doute. Elle ne voulait pas lui attirer des problèmes, aussi infimes soient-ils. Pourquoi voudrait-elle embêter un professeur capable de se contenter d’hocher la tête devant la réserve de la rousse concernant sa vie privée. Il respectait ça, et c’était primordial aux yeux de la Poufsouffle. Intérieurement elle lui fut également reconnaissante de changer de sujet et de nouveau un sourire vint éclairer son visage. Amusée.

« J’aime bien les cours de potions oui mais je ne suis pas très douée. Cela exige bien trop souvent une précision que je ne possède pas malheureusement, alors mon chaudron diverge souvent de ce qui est demandé : une couleur trop claire ou trop foncée, une fumée trop épaisse. Des détails qui coûtent en somme. »

Mais elle n’avait rien contre l’enseignante en question, après tout il s’agissait également de la directrice de sa maison et elle aimait ses petits blaireaux. Elle les valorisait également, aussi Elyrian n’avait pas de raison de se plaindre, loin de là. Cependant sa préférence, comme elle venait de le dire, n’allait pas pour les potions.

« Je préfère la métamorphose. » La demoiselle coula alors un regard vers le chardon, toujours ce sourire aux lèvres. « C’est pour ça aussi que je l’aime bien ce petit bout de plante. »
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Mer 31 Juil - 16:33
« Et quand moi je te tutoie… Ça génère des problèmes également ? »

Il grimaça un peu ; il avait cet étrange manque de contrôle sur les torsions de ses lèvres, même légères. Si ses yeux lui restaient fidèles – doux, souriants, tièdes – sa bouche avait elle cette manie de trahir ses émotions. La surprise lui décollait les lèvres, la peur avalait celle tout en bas, la gêne lui tordait les commissures et la colère l'amincissait en une très fine ligne.
Heureusement, Caesius était rarement en colère ; pour ne pas dire jamais.

Ce n'était pas vraiment que ça générait des problèmes – on ne pouvait pas appeler les haussement de sourcils de Ruber et ses soupirs secs des problèmes. Ca faisait juste flancher les genoux de Caesius et rosir sa nuque ; ce n'était pas la pire gêne qu'il avait jamais étouffé contre ses dents.
Il arrivait souvent que les élèves lui lancent un de ces regard interloqués, quand il se laissait tutoyer. Ce n'était pas vraiment un manque d'autorité – pas vraiment. Il était comme persuader de très bien gérer ses élèves. Il n'aimait pas la sévérité.
C'était de la gentillesse – si simple, si bête.
C'était juste faire tout ce qu'il lui était possible pour mettre ses étudiants le plus à l'aiser ; et s'il devaient le tutoyer pour ça, il avait cette certitude muette, et poutant poignante, que ce serait ce qui les aiderait les mieux pour leurs études.
Pouvoir compter sur un professeur – en somme. Parfois, Caesius ne jouait pas au professer ; il jouait à un peu plus que ça.

C'était peut-être ce qu'on lui reprochait.
Il lui sourit.

« Non, ça ne gêne pas tant que ça – tant que moi-même je ne dis rien. »

Caesius n'était pas le professeur qui disait le plus de choses.
Il posa son regard sur le soleil pêche qui caressait les toits de verre de la serre. Il manqua un soupir.

« C'est vrai que ça peut paraître étrange, mais j'apprécie. »

Un silence, un peu.

« Un peu comme une sorte de confiance. »

Il posa à nouveau son regard sur elle, pour l'écouter parler des potions. Son compte-rendu de ses faiblesses était, malheureusement pour lui, quelque chose de familier. Il avait eut une très mauvaise note à ses ASPIC de potion – mauvaise note pour le garçon qu'il était à l'époque. Ses mains tremblaient, vides de confiance. Il avait fait tomber trois gouttes d’hellébore en trop – il soupira. Il fallait un grand sang froid pour réussir dans l'art des philtres.

Son retour à la métamorphose – et au chardon – étira à nouveau ses lèvres pour qu'elles esquissent un sourire. Parler de ça matière faisait immanquablement gonfler une tendre sphère chaude entre son diaphragme et son estomac.

« Je comprends que vous aimiez cette plante – enfant, elle me fascinait aussi. »

Il ne prit pas garde – quelques gouttes de lui tombèrent. Il lâcha, la mâchoire ouverte, le mot enfant ; comme s'il n'y avait plus de crépitement d'émerveillement pour lui, maintenant.
Ce n'était pas si faux – pas totalement vrai non plus.
Il se reprit, le dos un peu plus raide.

« C'est qu'il y a beaucoup de plantes fascinantes. Certaines se sont développées pour développer des mécanismes qui, étrangement, ressemblent beaucoup aux humains. »

Il ne différenciait pas vraiment les sorciers des moldus – il savait que certains de ses élèves ou collègues prenaient garde à bien faire la distinction. Lui, ça ne l'effleura même pas.

« Et pourtant, rien n'est plus différent d'un humain qu'une plante. »

Il avait conclut en souriant, teintant de ravissement.
Après coup, l'arrière goût d'une amertume lui gonfla la langue ; il y avait quelque chose de trop sensé dans ses dernières paroles.
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Jeu 1 Aoû - 0:04
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Décidément, elle aimait bien observer Caesius. Car si ses prunelles étincelaient de douceur et de gentillesse, donnant l’impression qu’il te couvait d’un regard protecteur, c’était totalement différent avec son sourire. Un sourire qui se muait parfois en grimace, il tiquait, hésitait. Tant de sentiments qui passaient et qu’elle se plaisait à analyser. Cependant la grimace redevint sourire, tandis qu’il lui signalait que le tutoiement ne le gênait pas. Et que cela ne gênait personne d’autre à partir du moment où il ne disait rien. Cela voulait tout dire en vérité. C’était probablement mal vu des autres professeurs, peut-être de certains élèves également. Elle ne comprenait pas, peut-être que lui non plus étant donné qu’il appréciait les élèves le tutoyant, y voyant une marque de confiance gratifiante. Pour Ely’ c’était différent, la confiance avec elle c’était dur à gagner, autant se battre à mains nus avec le saule cogneur, la réussite serait plus grande. Aussi préféra-t-elle donner son point de vue sur la question, sa manière de voir les choses.

« De mon côté le tutoiement est synonyme de respect surtout, de proximité aussi plus que de confiance mais… Oui, une personne que je ne respecte pas, je la vouvoie, parce que c’est froid, c’est lointain. Limité. »

Oui, le tutoiement était plus proche et justifiait par exemple la conversation qu’ils entretenaient jusque-là. Mais qu’importe, le sujet se porta de nouveau sur les cours, ce qu’elle en pensait aussi. Et évidemment tout tourna de nouveau bien vite autour du chardon. Une plante qui, apparemment, avait longtemps fascinée Caesius. Elyrian vit d’ailleurs qu’il venait de se tendre, de se crisper légèrement, à l’évocation de son enfance. Ce n’était pourtant qu’un mot, un simple mot ainsi ajouté à la discussion mais cela semblait avoir de l’importance. Peut-être ne voulait-il pas expliquer pourquoi les capacités de transformation de la plante lui avaient autant plu. Peut-être pour les mêmes raisons qu’elle ? Pour se cacher du monde ? Cela lui semblait improbable, le professeur en question était tellement ouvert, gentil, à l’écoute. Pourtant, n’était-elle pas elle-même capable d’écoute aussi ? Capable de rire, de sourire.

Aussi cet imperceptible changement d’humeur chez Caesius l’intrigua, mais elle n’osa pas en parler ouvertement. Surtout que c’était passager. Alors la rousse se contenta de l’écouter, approuvant d’un signe de tête ses paroles. Les plantes, différentes des hommes, pourtant elles en imitaient le comportement. La Poufsouffle remarqua avec satisfaction, mais sans véritable surprise, que le sorcier qui lui faisait face ne faisait aucune distinction entre les sang purs et les sangs mêlés, ou ceux ayant deux parents moldus. C’était plutôt agréable, elle ne doutait pas que d’autres professeurs avaient une toute autre mentalité sur la question, bien qu’il ne serait pas toléré de le montrer. Le directeur de serpentard devait être anti-moldu, à n’en pas douter. Mais qu’importe, amusée, la demoiselle lâcha alors, sérieuse malgré l’amusement qui faisait étinceler ses prunelles.

« Oui fascinantes… Comme ces plantes qui se courbent et se replient pour cacher ce qu’elles sont vraiment, dans le fond. Cela aussi c’est une forme de protection. Pas vrai ? De ne rien dévoiler, ou alors rarement. »

Au fur et à mesure de ses paroles la voix devint finalement un souffle, plus sérieux qu’amusé en vérité. Et elle ne le lâchait pas du regard, jaugeant ses réactions. Parler de plantes en cet instant était un moyen de définir ses réactions, ses paroles, face à ce qu’elle était dans le fond. Elle était de ces plantes qui fuyaient, se cachaient sous des pétales – ou des ronces, une carapace selon les avis – et pourtant… Que pensait-il de cela, que pensait-il d’elle ? Et aussi elle tentait de voir si, comme elle l’avait supposé quelques minutes plus tôt, lui aussi agissait ainsi. Lui aussi se crispait en évoquant sa vie, même pour des détails infimes que le mot « enfance » qui lui avait échappé. Ou peut-être n’agissait-il ainsi que parce qu’elle était une élève. Ce n’était pas à lui de se confier, de se reposer sur son épaule. Non, ce n’était pas son rôle, aussi pouvait-il estimer qu’il n’avait pas à parler de lui. Cela ne faisait pas partie du contrat après tout. Mais la rousse n’était pas sûre, elle doutait, aussi voulait-elle le vérifier. Mais peut-être que sa manière de faire était déplacé. Elle s’en rendit soudainement compte et haussa les épaules, détournant le regard.

« Enfin, cela parmi tant d’autres mécanismes. »
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Ven 16 Aoû - 23:51
Soudain, il se sentit vulnérable – terriblement vulnérable.
Comme si une bise grise venait de lui mordre la nuque. Il ne frissonnait pas – il n'avait pas mal, il ne souffrait pas. Il avait juste ce galet rond qui remontait dans la gorge, étouffant le passage de l'air – un peu.
Il porta un œil sur son élève. Elle le regardait.
C'était peut-être ça – c'était sûrement ça.
C'était son regard.

C'était son œil vif et bleu – comme lui. Sur ce point, ils avaient tous les deux les palettes de la rousseur sur leur visage. Les joues roses, la peau craie, l’œil d'eau.
Avec cette transparence incontrôlable des pommettes au bout des lèvres – et sûrement un peu plus chez Caesius. Lorsqu'il tourna son regard vers elle, pendant qu'elle parlait – et pendant qu'il parlait aussi – il senti sa pupille inquisitrice lui dessiner des gravures sur ses expressions.
Il ne se contrôlait pas – il ne s'était jamais contrôlé, terriblement translucide, aux regrets visibles à n'importe quelle curiosité.
Il sentait son regard quand il grimaçait.
Il sentait son regard quand il souriait.
Il sentait son regard quand il tournait le sien.
Il ne se sentait pas bien – on lui avait souvent fait ça, mais pas comme ça. Où alors, était-ce maintenant qui n'allait pas – était-il plus faible, plus hâve, Caesius ?
Il se racla la gorge. Il savait qu'elle l'avait remarqué.

Il avait chaud. Même si le soleil tapait sur le verre, brûlant l'air, il avait anormalement chaud. Mais, même s'il se sentait mal, la sueur au front, il fallait qu'il lui réponde. Surtout qu'elle parlait de respect et de tutoiement – ce qu'il n'arrivait pas à faire sortir de sa bouche.
Il lui sourit, il se dit qu'elle le remarqua sûrement.

« Sachez en tout cas, Miss Helm, que mon vouvoiement est très respectueux. »

Son sourire s'étendit jusqu'à ses paupières qui se fermèrent. Il resta une seconde, ainsi, reprenant son souffle – l'air était frais contre son palais. Il rouvrit les yeux.
Elle le regardait toujours de son œil ciel.

Peut-être était-ce lui – peut-être était-ce son imagination, même s'il n'en avait jamais eu beaucoup. Peut-être était-ce le reflet des rayons contre son iris qui lui donnait cette impression de fixation. Peut-être était-ce la chaleur qui lui montait à la tête – quand bien même était-il qu'il était le professeur et que son vouvoiement de le protégeait plus.
Il balança sa tête sur le côté et se gratta machinalement la naissance de sa nuque. Elle était moite.

« Oui fascinantes… Comme ces plantes qui se courbent et se replient pour cacher ce qu’elles sont vraiment, dans le fond. Cela aussi c’est une forme de protection. Pas vrai ? De ne rien dévoiler, ou alors rarement. »

Il respira encore un peu – cette fois, la bouffée était plus chaude.
Il tourna vers lui un regard presque étonné – la fin morte de sa phrase, tenue dans un soupir l'avait surpris. Caesius n'était pas quelqu'un de paranoïaque – ordinairement, il s'en moquerait bien. Il avait cette habitude lasse de ne pas être pris au sérieux, d'être méprisé et parfois, d'être insulté.
Qu'y avait-il alors de si grave dans le fait de se dévoiler ? Il avait un désagréable tremblement dans le ventre. Le reste n'était rien, face à ça – il n'aimait pas ça.
Il y avait peu d'élèves qui avaient la curiosité et l'aplomb nécessaire pour lui dresser un tel regard – Miss Helm était probablement très courageuse, quelque part.
Lui, il baissa le sien. Plus bas.

« Oui, oui – c'est certain. »

Il bafouilla un peu – il n'était même pas sûr des mots qui sortaient de sa bouche. Il était vague, confus, ailleurs. Il avait cette forme collée contre ses épaules qui le dérangeait. Comme une intrusion dans leur discussion.
Il se demanda si elle faisait ça depuis longtemps et si il venait juste de s'en apercevoir.

« Enfin, cela parmi tant d’autres mécanismes. »

Le bourdonnement s'éloigna de ses tympans – il la regarda à nouveau. Son regard était loin maintenant – ailleurs, un peu vers la droite, regardant un massif d'orchidées.
Il pouvait la regarder à sans craintes. Mais il avait toujours se malaise qui lui donnait un goût de terre sur la langue.

Il y eut un grand silence pendant lequel il ne dit rien – trop effleuré peut-être, il ne sut même pas comment rebondir sur son dialogue.
Il avait l'impression de dire tellement tant en parlant d'une plante – si différente, pourtant de l'homme. C'était dérangeant. Il ne la quittait pas du regard.

Soudain, il toussota – il toussa même comme s'il avait un chat dans la gorge, une fois, deux fois. Son esprit semblait lui revenir, de même que son peu de contenance.

« Je suis désolé Miss Helm, je vais devoir vous quitter. Je dois préparer le cours de première année pour demain – ce sera un bon cours, j'espère. »


Il meublait un peu, maladroitement – même s'il croyait ce qu'il disait.
Il plaça ses mains le long de ses cuisses, avec une profonde envie de fuite.
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Dim 18 Aoû - 0:31
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Il y a quelque chose qui n’allait pas. Le professeur qui lui faisait face lui sembla plus distant que jamais, inaccessible malgré les réactions et les tics qui se lisaient sur son visage. Elle eut l’impression qu’il la fuyait, malgré son immobilité, et la rousse se sentie à son tour mal à l’aise. Probablement avait-elle été trop loin, en parlant ainsi de plantes, laissant planer de nombreuses insinuations : sur elle comme sur lui. Peut-être cela le gênait-il. Alors elle regretta ses paroles, quand elle le vit baisser les yeux, quand elle l’entendit approuver ses propos sans grande conviction, butant sur les mots, bafouillant son accord. Merde. Ce fut probablement cela, les quelques regrets qui lui nouaient l’estomac et le regard fuyant, entre autre, de Caesius qui la poussa à se rattraper. Elle évoqua ainsi le fait qu’elle n’avait énoncé qu’un exemple de mécanisme, parmi tant d’autres, tout en détournant le regard, lui laissant ainsi un répit. La gorge nouée, alors qu’elle s’insultait de tous les noms dans son esprit, la Poufsouffle fixa quelques plantes à ses pieds, ne daignant pas rajouter un mot, espérant qu’il s’en chargerait, d’une façon ou d’une autre.

Aussi la demoiselle leva de nouveau les yeux vers lui quand elle le vit tousser à plusieurs reprises. Fronçant les sourcils elle s’apprêtait à le questionner, afin de demander franchement s’il allait bien, mais il la devança. Et ces mots la laissèrent pantoise, quelques secondes. Encore perturbée par les réactions hésitantes du botaniste, elle peinait à le croire sincère dans la préparation de son cours. Devait-il vraiment se pencher sur les leçons qu’il donnerait aux premières années ? Peut-être voulait-il juste se débarrasser, poliment, d'elle. Elle ne le savait pas, le doute persistait.Toutefois cela ne l’empêcha pas de sourire, légèrement, quand elle le vit espérer que le cours en question plairait aux élèves. Caesius avait toujours été soucieux de ça, de plaire aux élèves, de transmettre son savoir dans la bonne humeur. Un bon professeur par conséquent, passionné et soucieux. Alors Elyrian hocha la tête, compréhensive, avant de répondre, toujours l’ombre d’un sourire amusé aux lèvres.

« Ils vont adorer, je n’en doute pas. Bon, dans ce cas je vais aller manger moi, ce bon rôti doit bien m’attendre quelque part. »

Le sourire s’étira, plus complice. Puis la jeune fille décida de s’éloigner pour de bon, récupérant ses affaires ayant servi durant le cours sur le Chardon avant de quitter la serre. Ce fut en tout cas son but premier, mais de nouveau le doute qui l’avait envahi quelques secondes plutôt revint à la charge. Elle n’aimait pas cette sensation. Elle ne voulait pas partir avec l’idée que, peut-être, elle avait mal agit auprès de Caesius. Elle ne voulait pas de ces regrets, de ces doutes, elle ne voulait rien avoir sur la conscience en quittant les serres, aussi se retourna-t-elle à nouveau. Hésitante elle finit par lâcher, fixant le professeur, sérieuse. Bien que sa voix trahissait une pointe de gêne, démontrant qu’elle n’était pas habituée à tenir ce genre de discours.

« Au fait… Si j’ai dis quelque chose qu’il ne fallait pas, ou si je t’ai mis mal à l’aise d’une quelconque manière… J’en suis désolé, ce n’était pas mon but. »

Elle se racla la gorge. Les excuses ce n’était pas son fort, les excuses la tuaient, la gênaient. Ce fut pour cela que, une fois sa tirade prononcée, elle fila sans demander son reste. Soudainement plus légère.
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