Richard ne détestait pas sa vie. On ne pouvait pas dire ça. Il avait un avenir qu'il imaginait brillant dans une grande équipe de Quidditch, il avait trouvé en Alix une amitié imprévue, il était enfin réconcilié avec Astrid et il vivait avec présentement avec Carys, ce qui lui permettait à le fois de bien manger, d'être en bonne compagnie et de satisfaire des besoins qu'il considérait comme vitaux. Malheureusement, il y avait plusieurs nuages à son bonheur et le plus grand était pour le moment son travail aux horoscopes dans un journal féminin bien connu.

Richard détestait ce travail. Il ne pouvait plus supporter ces bureaux remplis de paperasses qui semblaient s'empiler à l'infini, ces gens qui s'extasiaient sur des nouvelles sans intérêt ou qui comme lui traînaient avec des airs d'âmes en peine dans les locaux poussiéreux qu'on leur avait désigné. Il ne pouvait plus non plus supporter ce café immonde qu'on leur servait dans les machines, ni les réprimandes de cette dragonne de patronne et encore moins cette odeur de tabac froid qui flottait sans cesse dans l'air. Ça polluait ses poumons impeccables de grand sportif.

Aussi au moment de rentrer, il avait toujours le sourire sur le visage, mais le dos raide et le visage fatigué. Carys était le rayon de soleil de sa vie tant qu'on ne parlait pas de son travail. Car son travail aussi, il le désapprouvait. Éleveuse de dragon ? Vraiment ? Il devait se retenir de se montrer méprisant quand elle en parlait, car il ne voulait pas la blesser, mais le simple fait qu'elle veuille s'occuper de ce genre de bestiole le faisait doucement rire. Elle n'était pas taillée pour ça et quand bien même elle le serait, ce n'était pas le genre de métier qu'il souhaitait la voir appliquer. C'était bien trop dangereux. Dieu seul savait ce qui pouvait se produire au contact de ces fichus dragons.

Il fit tourner les clefs dans la serrure de chez eux une fois devant la porte et poussa celle-ci pour rentrer. L'odeur de leur maison était bien meilleure que celle de son lieu de travail, mais bien plus que sa maison, l'odeur qu'il appréciait le plus était celle de la jeune femme qui vint se lover dans ses bras en l'embrassant quelques secondes après.

-Salut, répondit-il avec un sourire également après l'avoir embrassé.

Il la lâcha cependant ensuite pour aller s'affaler sur le canapé comme il rêvait de le faire depuis qu'il avait quitté son lit. Il n'en pouvait plus de faire des horoscopes à longueur de journée. Il était à deux doigts de s'acheter un banjo, cette histoire le rendait fou.

-Tu sais pas à quel point je suis content de rentrer. J'en ai marre, je vais quitter ce boulot.

Il disait ça environs tous les jours dès qu'il rentrait chez eux. Il rêvait de le quitter mais pour ça il devait être sélectionné dans une équipe de Quidditch de haut niveau, sinon il n'aurait pas de quoi payer les factures et c'était hors de question de laisser Carys le faire avec son argent obtenu avec des cendres et des créatures démoniaques.

-Tu devrais quitter le tiens aussi. Ou alors changer de patron. J'en peux plus de ses beuglantes à quatre heure du matin, la prochaine fois je te jure que je vais aller lui faire passer l'envie de hurler pendant mes derniers heures de sommeil.

En plus, les beuglantes, quand on ne les ouvre pas, elles s'enflamment. Hors à quatre heure du matin, tout le monde dort, donc personne n'ouvre ce fichu courrier et c'est tout le lit qui se met à cramer. Il ne lui avait pas encore cassé les dents juste parce que Carys avait réussi à le convaincre que ce n'était pas une bonne idée.

-Et toi ta journée ?

Richard confirma. Toutes les journées étaient dures avec son travail, sauf celles où il partait s'entraîner le soir avec son équipe. Pour le moment il n'avait pas encore le niveau professionnel, mais il s'investissait à fond pour l'atteindre, n'hésitant pas à dormir sur l'épaule d'Alix au travail parce qu'il s'était trop entraîné la veille. Il aimait bien travailler avec Alix, ils partageaient la même passion et souhaitaient tous les deux s'enfuir des locaux miteux des employés sous payés de Sorcière Hebdo.

Il passa sa main dans les cheveux de Carys lorsqu'elle vint s'asseoir par terre à côté de lui, la regardant d'un air sérieux. Le patron de Carys était un être insupportable à ses yeux et qu'elle essaye encore de gagner son approbation restait encore un phénomène mystérieux pour l'ex-serpentard. Un type comme ça méritait qu'on lui fasse manger ses beuglantes par le mauvais orifice. Après l'explosion, bien sûr.

Quand elle lui parla de devoir probablement quitter son travail, il retira sa main des cheveux de Carys et se redressa sur ses coudes, de l'espoir plein les yeux.

-Vraiment ?

En vérité il n'attendait que ça. Ce travail était bien trop dangereux pour elle et il ne pourrait jamais vivre tranquille tant qu'elle fréquentait toujours son maudit patron abusif. Cependant, cette histoire de gros changements sur des années à venir le fit froncer les sourcils. De quoi elle parlait ? Elle venait de gagner à la loterie magique ? Ils n'auraient plus besoin de travailler ? Ils allaient déménager dans un villa avec piscine et terrain de Quidditch personnel ?

Lorsqu'elle lui annonça la nouvelle pour le test de grossesse, Richard sentit une moue renfrogner prendre place sur son visage. Pourtant ils avaient fait attention, comment avait-elle pu se retrouver enceinte ? En revanche il ne voyait pas pourquoi ça devrait causer des changements sur les années à venir, elle allait juste faire le nécessaire pour ne plus être enceinte et puis tout retournerait dans l'ordre.

-Ah. Tu as prit rendez-vous à l'hôpital pour... régler le problème ?

Il s'assit de façon plus conventionnelle sur le canapé et passa une main dans ses propres cheveux qu'il avait de nouveau laissé pousser, mais d'un seul côté cette fois. Il n'était pas prêt à être père, il n'était pas encore joueur de Quidditch, il n'avait pas encore assez profité de sa jeunesse et des moments d'intimité avec Carys et Carys et lui n'avaient pas encore les moyens de s'occuper correctement d'un bébé. Sans parler du manque de maturité flagrant dont ils faisaient tous les deux preuve encore quelques fois. Ils étaient à peine diplomé après tout, en plus le quartier était miteux et leur appartement avait beau être leur « maison » il n'était pas non plus éligible pour élever un rejeton Morgan. Il voulait mieux pour son enfant.

Soudainement, il eut un gros gros doute. Il regarda Carys avec un air suspicieux.

-Tu es consciente qu'on ne peut pas le garder, n'est-ce pas ?

Carys aurait été capable de le vouloir.

Richard ferma les yeux avec force lorsqu'elle lui dit qu'elle n'avait pas réglé le problème et qu'elle ne le voulait pas. Peut-être que quand il les ouvrirait à nouveau, il serait encore au travail, se réveillant d'un long cauchemar très traumatisant. Pour une fois il aurait voulu y être, à ce travail. Ne pas le quitter. Y rester toute la nuit s'il le fallait à inventer un horoscope pour n'importe laquelle de ces mégères qui lui envoyait des demandes personnalisées. Comme quoi la divination c'était n'importe quoi, il n'avait même pas réussi à voir ça arriver.

Il ouvrit les yeux lorsqu'il sentit sa main dans les siennes et chercha les mots pour lui exprimer un refus ferme et définitif sans la blesser. Désolé chérie, mais c'était hors de question ? Mon amour je t'aime mais je veux que tu te débarrasses du parasite ? Comment dire à une femme déterminée à garder son bébé que ce n'était pas une option envisageable ?

En plus de ça, elle lui liait les mains. En disant qu'elle le laissait la quitter s'il ne voulait pas du bébé, elle passait naturellement pour la victime et lui pour le grand méchant homme macho et lâche qui abandonnerait tout le monde s'il décidait de se casser alors qu'en vérité ça serait bien fait pour elle de vouloir un enfant à un moment aussi peu approprié. Dieu du ciel, mais s'il l'avait eu à Poudlard ? Aurait-elle voulu le garder aussi ? Jusqu'où s'étendait la limite de son inconscience ? Il se leva et commença à faire les cent pas dans la pièce.

-Non, Carys, c'est hors de question. On ne peut pas garder cet enfant.

Il se planta devant elle et crois les bras.

-Écoute moi, tu me connais, tu sais que je veux des enfants et encore plus que toi, mais maintenant ? Non, absolument pas. Ce n'est pas le moment. On n'est même pas financièrement stables bon sang ! Et puis où tu veux le mettre ? Comment tu veux le gérer ? Tu le laisseras où quand il sera né et qu'on devra travailler parce qu'on a pas les moyens de le garder avec un seul salaire ?

Il recommença à faire les cent pas avec un air nerveux et inquiet, mais en vérité, il était en colère, furieux que Carys essaye de lui imposer une telle chose.

-Tu veux le laisser à tes parents ? Tu crois que c'est une option ? Comment vont réagir les miens hein ? Et le reste de ma famille ? Tu veux vraiment que notre bébé ne nous voit jamais parce qu'on devra avoir cinq job différents pour qu'il survive correctement ? À peine on rentrera qu'on sera trop fatigué pour nous en occuper correctement à part en le nourrissant et en le mettant au lit, puis on ira nous même nous coucher et le lendemain rebelote, on s'en débarrasse auprès de quelqu'un puis on va au travail et ne le voit jamais ! Ce n'est pas ce que je veux pour mon enfant. C'est ce que tu imagines pour lui toi ?

Il essayait de lui montrer que ce n'était vraiment vraiment pas raisonnable d'avoir un bébé dès maintenant.

-Et puis, on a que dix-huit ans Carys ! On aura des enfants, pleins d'enfants ! Mais pas maintenant, on ne peut pas. Tu ne peux pas le garder. Je ne peux pas te laisser faire ça.

Rechercher un autre emploi plus stable, Richard faillit se mettre à rire. Alors c'était ça le prix à payer pour qu'elle abandonne cette stupide idée d'aller élever des dragons ? Un enfant à même pas vingt ans ? C'était tellement impensable comme idée, tellement hors de question. Comment pouvait elle ne serait-ce que l'envisager ? Est-ce qu'il ne lui suffisait pas pour le moment ? Fallait-il vraiment qu'ils aient à subir ça maintenant ?

-Non, non, Carys, il n'y a pas de bonne solution. Je ne pense pas qu'à moi en disant ça, mais aussi à toi et au bébé. Il ne grandira pas dans un environnement sain, je refuse de lui infliger ça et toi tu devrais refuser ça aussi.

Il ne voulait pas avoir un enfant si c'était pour le laisser dans les bras de quelqu'un d'autre toute la journée, pour qu'il ne puisse en profiter que le soir, lorsque le bébé sera endormi ou en train de hurler à quatre heures du matin en écho avec une énième beuglante reçue de la part d'un mécréant qui patauge dans la bouse à longueur de journée. Non, c'était hors de question. Il fallait du calme et de la présence pour élever correctement un enfant et pour le moment, ni elle, ni lui ne pouvait apporter ces deux indispensables éléments.

Est-ce qu'il voulait qu'elle avorte ? Évidemment qu'il le voulait ! Est-ce qu'elle l'avait écouté ou bien elle avait fait semblant ? Il ne lui laissait pas le choix là, s'acharner contre son avis n'avait aucun sens, tout comme la décision de garder l'enfant. Rien n'avait de sens là-dedans.

-Oui exactement ! Je veux que tu avortes ! On ne peut pas se permettre d'avoir un bébé ! Surtout pas maintenant ! Ce n'est pas une question de ne voir que les mauvais côté c'est simplement qu'il n'y en a AUCUN de bon ! Je ne veux pas juste « m'en sortir » avec un enfant, non, si j'ai un enfant, je veux qu'il puisse avoir un père et une mère présent ou du moins qui ne détestent pas totalement leur quotidien, qui ne font pas de métier absolument dingue ou qui ne reçoivent pas de beuglante à quatre heure du matin !

Pourquoi est-ce qu'elle ne pouvait pas se mettre dans le crâne qu'avoir un enfant serait carrément la pire idée qu'elle puisse avoir en ce moment à part décider de faire un stage de survie dans la fosse aux Magyars à pointe ? Il brandit un indexe plein d'autorité vers Carys avant de reprendre la parole.

-Non, c'est du tout vu, c'est déjà décidé, je ne veux pas de cet enfant. Pas maintenant. Moi aussi j'ai mon mot à dire là-dessus, c'est aussi mon bébé, mon avenir, mon sang. Je n'aime pas devoir te demander ça parce que je t'aime, mais je dois me montrer raisonnable pour deux car pour le moment tu ne l'es absolument pas. Tu refuses de me laisser le choix là-dessus, tu essayes de m'imposer cet enfant, sauf que je ne peux pas te laisser faire ça.

Dieu du ciel, il se demandait vraiment ce qu'il lui passait par la tête. Il soupira et se passa une main dans les cheveux avant d'aller dans le coin de la pièce qui leur servait de cuisine pour se servir un verre d'eau. Il n'aurait pas craché sur quelque chose d'un peu plus fort, mais pour le moment il avait envie de jeter le verre contre un mur, ce n'était pas le moment de prendre quelque chose qui lui ferait perdre le contrôle.

Richard regarda le fond de son verre pendant un long moment avec insistance, essayant d'imaginer sa vie avec un enfant alors qu'ils n'avaient même pas un travail acceptable. Ils ne pourraient pas travailler tous les deux, dans le cas où ils garderaient l'enfant et Richard ne comptait pas abandonner son rêve aussi tôt parce que sa petite amie avait décidé pour lui de mener à terme une grossesse non désirée.

Il reposa son verre et retourna dans le salon. Il n'était pas bien loin, ce salon, leur appartement était tout petit. On pouvait dire que le luxe ou la taille ne comptait pas puisqu'ils aimeraient leur enfant, il n'empêche que l'amour ne remplace pas le confort. Or Richard voulait que ses enfants grandissent dans le confort, pas dans un vieil appartement miteux en plein milieu d'un quartier qui ne lui disait rien qui vaille. Soudainement il envia Garfield. Il avait la belle vie à Poudlard, ce Poufsouffle. Loin de ce genre de problème.

Il resta à regarder Carys avec les bras croisés, aussi silencieux qu'elle pour le moment. Son esprit dériva sur sa future carrière qu'il aura du mal à gérer avec un bambin. Garfield avait son petit talent au Quidditch également, nul doute qu'il pourrait faire partie d'une bonne équipe plus tard. Mais qu'il puisse y arriver alors que Richard restait à la maison à élever des enfants ? Non, hors de question. En plus de ça, Garfield ferait un joueur bien plus populaire que lui. Après tout, il était plus modeste, il était aussi plus sympathique que Richard et surtout, il était déjà très apprécié à Poudlard, contrairement à Richard qui restait un peu en marge.

Richard décroisa les bras et vint s'asseoir à côté de Carys lorsqu'elle lui dit qu'elle l'aimait. Elle tremblait et il n'aimait pas la voir comme ça, il passa un bras autour de ses épaules et posa sa main sur l'une des siennes qu'il trouva glacée. Garfield n'aurait jamais mit quelqu'un qu'il aimait dans cet état, c'était un type bien.

-Bien sûr que je le sais et tu sais que je t'aime aussi, répondit-il d'une voix qu'il voulait douce.

Ce n'était vraiment pas le fond du problème, son refus de garder cet enfant n'avait rien à voir avec ce qu'il ressentait pour Carys. C'était simplement qu'ils ne pouvaient pas se permettre d'avoir un bébé aussi tôt dans leur vie. Il se demanda si Garfield aurait laissé sa petite amie garder l'enfant. Sans doute que oui. Peut-être était-il quelqu'un de meilleur que Richard finalement ? L'ancien Serpentard n'était pas sûr de pouvoir supporter cette idée.

Lorsque Carys commença à pleurer, Richard craqua et l'attira sur ses genoux pour la serrer contre lui. Il détestait qu'elle pleure, sans compter qu'il était sûr que Garfield était assez sensible pour ne pas faire pleurer les personnes qu'il aimait. Il se sentait d'autant plus minable qu'il imaginait Garfield totalement brillant dans ses relations avec les autres.

-Écoute, je continue de penser que c'est pas une bonne idée, mais on peut encore un peu y réfléchir d'accord ? Il se décida à se tempérer un peu. Lui faire comprendre sur le long terme que ce n'était pas une bonne idée, essayer de la convaincre. Il ne pouvait malheureusement pas la forcer à avorter. Ça me rend triste aussi de penser que cette solution est la plus raisonnable pour le moment, surtout que tu sais que je veux des enfants.

Il caressa ses cheveux et ferma les yeux. Elle se rendrait bien compte lorsqu'ils pèseraient le pour et le contre que ça n'était pas une bonne idée.

-En attendant on devrait éviter d'en parler aux autres, d'accord ? Je ne veux pas qu'ils influencent notre jugement, c'est une décision qui nous revient personnellement.

Ce n'est pas le problème des autres, bien qu'ils seraient sans doute de son côté. Dans le cas contraire, il ne voulait pas passer pour le salaud qui voulait faire avorter sa copine par la force.

Richard garda Carys dans ses bras encore un long moment et lui rendit son baiser. Il était satisfait qu'elle accepte son compromis, mais il restait fermement opposé à l'idée de garder ce bébé. Que penserait sa famille en apprenant qu'il avait mit une fille enceinte ? Il s'allongea sur le canapé en pensant avec amertume que ça ne les étonnerait même pas. Ils le pensaient sans doute déjà assez irresponsable pour ça et sans doute n'avaient-ils pas totalement tord. Les faits étaient là après tout, il avait effectivement mis Carys enceinte.

Il glissa ses mains derrière sa nuque en cherchant comment lui prouver que le garder étaient la pire idée du monde. Il ne connaissait malheureusement personne qui avait eu des enfants aussi tôt, donc il ne pourrait pas lui montrer la situation, mais il avait des collègues à son bureau qui avaient des enfants et qui vivaient dans la misère à cause du maigre salaire qu'ils touchaient. Sorcière Hebdo ne payait pas bien ses employés. Il pourrait l'emmener le voir plus tard, voir la façon dont ils géraient leurs enfants et les difficultés qu'ils rencontraient. Richard ne voulait pas avoir à faire grandir ses enfants dans un tel environnement.

Cependant il se sentait mal vis-à-vis de Carys. Il s'était un peu emporté contre elle dans la panique alors qu'il ne voulait pas s'énerver. Carys ne pouvait pas lui en vouloir pour ça, ce qu'elle lui avait annoncé était beaucoup trop gros. Richard chercha un moyen de se faire pardonner, retournant plusieurs idées dans sa tête en les évaluant pour savoir laquelle serait la meilleure, puis il se leva et alla dans la cuisine où Carys préparait le repas.

Il sourit et s'approcha d'elle avant de l'enlacer par derrière, l'interrompant dans ce qu'elle faisait pour lui faire un tendre câlin. Il l'embrassa sur la joue et laissa aller sa tête contre la sienne.

-Je suis désolé de m'être emporté, dit-il doucement.

Il ne s'était pas encore excusé pour ça, il ne pensait pas avoir besoin de le faire puisqu'il pensait avoir raison, mais là il devait l'amadouer un peu pour qu'elle arrête de se sentir aussi mal, donc il était prêt à faire quelques concessions.

-Tu te rappelles du bal de fin d'année de l'année dernière ?

C'était la première fois qu'ils étaient sortis officiellement ensemble, au bras l'un de l'autre, à la vue de tous. Richard s'en souvenait pour deux dans le cas où elle l'aurait oublié.

-Cette année, il y en aura un aussi et il est ouvert à ceux qui ne sont plus à Poudlard aussi...

Merci Alix d'être resté en contact avec tous ces Poufsouffles inutiles qui lui avaient fait passer l'info. Elle le lui avait retransmis et c'est comme ça qu'il avait été au courant.

-Tu voudrais y aller avec moi ? Ça nous ferait du bien, ça nous rappellera des souvenirs.

Il sourit et embrassa Carys dans le cou.

-J'espère que cette fois on ne se fera pas transformer à nouveau.