Spoiler:

La plus longue minute de ta vie.

Carte 5:

Calvin avait les doigts qui le démangeaient. Il aimait la magie, énormément. Forcément, c'était une partie de lui, mais la dernière fois qu'il avait fait de la magie sans baguette, c'était le jour où il avait obtenu toutes ces cicatrices. Il était alors dans un état d'urgence, la magie était venue le sauver un peu contre son gré, sans qu'il ne la demande. Cette fois c'était différent, il allait devoir l'appeler à lui, la forcer à intervenir.

Il n'était pas le premier à passer et la plupart des élèves semblait aussi stressés que lui. Il y avait un peu de tout, des réussites, des échecs, des gens qui volaient, des balles qui volaient... Son optimal au dernier devoir devrait lui permettre de compenser s'il échouait ici et de toute façon Viridus trafiquait les bulletins de ses élèves à la fin de l'année pour les faire passer, mais il aimerait bien avoir la fierté d'avoir réussi par lui-même.

Son tour vint bien trop vite. Il s'avança comme un automate vers le point où ils devait être pour attirer la balle, son stress visiblement uniquement dans la raideur dont il faisait preuve, puis il tendit le bras vers la balle en la regardant avec un mélange de volonté et de panique. Il avait l'impression qu'un né Moldu aurait pu lui conseiller de faire appel à la Force, peu importe ce que c'était, mais il ne la maîtrisait pas du tout.

Accio !

Le sortilège sembla fonctionner dans un premier temps, puis plus du tout. La balle fonça vers le lustre, renversa des bougies qui allèrent s'écraser sur la tête des élèves, puis s'amusa à zigzaguer un peu partout avant de se poser dans sa main tendue comme un chien un peu trop content de revoir son maître après avoir détruit la maison.

Bon. Au moins il avait la balle dans sa main. Il toussota avec un regard d'excuse envers les autres élèves, puis il laissa sa place à quelqu'un d'autre. Avec un peu de chance, il aurait un Acceptable.

« Ludovic avait réprimé un frisson lorsqu’il était rentré dans la salle de classe de monsieur Emerald. Non car quand il avait vu la pièce totalement aménagée pour un cours pratique, il avait soudainement eu envie de fuir et ce genre très loin. Ô souvenirs.
Son dernier cours pratique avec le directeur de maison des verts ne s’était pas très bien passé, il avait été le seul élève à se retrouver à moitié désarticulé, et le tout restait ancré dans son esprit comme un souvenir particulièrement douloureux. Bref.

Aussi s’était-il mis dans la file dans un grognement informe, se disant qu’on ne pouvait pas être assez malchanceux pour se foirer deux fois de suite et qu’il n’était pas si mauvais avec la magie quand même ? N’est-ce pas.

En attendant, le blond avait le cerveau à moitié retourné — surtout que la nana en face de lui venait de faire un sans faute assez flagrant. Une serpentarde, en plus. C’était presque si Ludovic n’entendait pas le ronronnement content du professeur de sortilège. Soit. Déglutissant difficilement, la carcasse s’avança et fit face aux balles. Bon.

Restant immobile, il tâcha de faire le vide dans son esprit avant de lâcher un accio mental qu’il espérait d’assez puissant. Genre convenable.
Genre qu’il y ait un effet quoi.

Et effet il y eût.
Pas besoin de lever la main, pour Ludovic — pas besoin de bouger un cil ni même de cligner des yeux.

La balle partit tel un boulet de canon vers le sorcier qui n’eût le temps de finir de penser son informulé qu’il était déjà à terre. Une énorme marque rouge entre les deux yeux, littéralement assomé par le mini-cognard qui venait de lui exploser le front.
Et le sol avait achevé le travail, lui explosant la boite crânienne.

Viridus risquait de lui vouer un culte pour ses diverses incapacités, sérieusement.
Tout devint noir après cette dernière quoique glorieuse pensée.

Spoiler:

J'ouvris la porte de la salle de sortilèges. Il y avait déjà plusieurs élèves dans la salle de classe. Je remarquais Pete, Thomas, une serpentarde aux cheveux bleus que je ne connaissais pas, Kalev et un Gryffondor que je ne connaissais pas ainsi qu'un autre Serpentard. Tous avaient déjà fini leur tour et ils m'attendaient en me regardant. J'étais un peu gêné. Je m'approchai du professeur pour connaître la leçon du jour. Je devais lancer un Accio sans baguette et sans prononcer un seul mot. Je ne devais pas parler. Hum je n'avais jamais lancé un sort sans baguette...
Je levais ma main vers la balle posée sur la table comme si elle allait facilement se placer dans ma main. Hum si c'était aussi facile...J'attendis quelques instants et soudain, la vis bouger. Mais au lieu d'aller dans ma main, celle-ci partit rapidement vers le lustre, renversa quelques chandelles (heureusement elles étaient éteintes), puis termina son chemin dans ma main.
J'espérais que le professeur ne me mette pas une mauvaise note pour ça.

Spoiler:

Aujourd'hui, cours de sortilèges — et surtout, cours pratique. Le transplanage n'avait pas été son fort même si elle avait plus ou moins atterrit proche de la cible — dans les bras de Garfield. Mais soit, ce n'était pas le sujet. Aujourd'hui les élèves devaient lancer un accio sans baguettes et informulé. Hmmm... Comment faisait-on encore? Evelynn était complètement perdue malgré qu'elle se plaça dans la fil instinctivement. Les personnes devant elles avaient eu des résultats fort différents: une balle volante très lentement, une personne volante?, ... Plus les personnes passaient, plus elle se rapprochait de son tour et plus son cœur battait fort. Eventuellement, ce fut son tour.

Elle prit une grande inspiration, mit toute sa concentration sur la balle cette fois-ci et finit par réciter le sort dans sa tête. ET BAM. Sa balle avait décidé de ne pas prendre le trajet direct vers elle — zigzaguant de gauche à droite, heurtant le lustre et ses bougies éteintes.

« Déso – Désolée! »

Oh zut. Ce n'était le sort le plus propre qu'elle pouvait envoyer... Au moins, elle n'avait blesser personnes, c'était une bonne chose.

Elle alla s'asseoir avec les autres élèves, ceux qui avaient déjà réalisé l'exercice — la mine un peu grise.

« Et elle était là, Elise — pliée en deux alors qu’elle devait attirer une fichue balle à elle. Il fallait toujours que les cours pratiques se fassent quand quelque chose n’allait pas. Et c’était un peu bête lorsqu’on savait que les cours de sortilèges étaient ses favoris.

Enfin.

Essuyant du revers de son poignet la sueur perlant sur ses tempes, la blonde s’avança après qu’un de ses bons amis préfets fut euh. Nettoyé. Le pauvre s’était pris une des sphères en pleine tronche quelques minutes plus tôt, le mettant k.o sans plus de cérémonie. Amen. Il était allé la voir alors qu’elle s’était retrouvée à l’infirmerie pendant un bon moment après l’avant dernier match de la saison — celui contre les verts. Alors elle irait, ouais — Ludovic n’avait jamais été un mauvais garçon. Huhu.

Adressant une œillade assez incertaine au professeur, la préfète-en-chef se dirigea vers l’espace pratique. Tâchant de faire bonne mesure, comme par exemple ne pas se compresser le ventre de ses deux bras entiers, hein. Se redressant tant bien que mal, la cervelle en purée alors que son visage essayait d’être impassible, la blonde plongea dans l’informulé ; ouvrant le creux de sa paume pour que la balle rose qu’elle avait sélectionnée vienne à elle.

Fail. Le machin lui arriva comme un cognard en plein dans le bide, finissant d’achever ses douleurs déjà bien entamées. Manquant de vomir, elle fit quelques pas de côté avant d'aller s’écraser pitoyablement plus loin sur le côté, visage livide.

Un peu plus et elle en aurait pleuré.
Frustration.

Spoiler:

Jazzie, tu étais en forme et tu avais la pêche pour le cours de sortilèges. Cette fois-ci, au moins, tu seras coté et attribué cette même côte. Et comme la dernière fois, c'était un cours pratique, même si tu n'avais pas apprécié de perdre 20 cm d'une de tes couettes et par dessus tout, te faire gronder par le petit professeur même pas capable de redevenir grand et sexy. Pff. Enfin soit, aujourd'hui tu ne t'étais pas inviter et tu devais faire un accio informulé.

Tu ne te plaças pas directement dans la fil pour pouvoir regarder les autres élèves. D'abord il y avait eu Pete, par merlin. Pete. Même si sa balle était très lente, tu pouvais le regarder plus longtemps. C'était une bonne chose même s'il aurait pu t'accio toi et te faire un câlin mais forcément ce n'était pas le but et il ne voulait pas avoir un piètre.

Puis c'était le tour d'un serdaigle, Thomas, blond, mignon, et un peu bavard mais le mignon gagnait par dessus tout. Et c'était surtout le moment de te faire emporter par celui-ci, enfin, que tu te mettes devant lui en essayant de l'arrêté, en vain. Tu te retrouvas par terre, en dessous de Thomas et c'était vachement... hmmm... comment dire... plaisant? Non, non, Jazzie, reprends toi! Pete McAllister! Ludovic James Dave! Enfin, Jazzie... tu pouvais rajouter un garçon de plus sur qui fantasmer héhéhé.

« Pas de problème! Non t'inquiète, juste un peu de poussières sur mon derrière sinon rien! »

Enfin, tu te releva après avoir rigolé quelques temps avec Thomas, il fallait quand même que tu fasses l'exercice. Tu te mis dans la fil et tu fut rapidement devant. Ok. C'était le moment de briller et de gagner des points. Tu te concentra très fort sur la balle que tu devais attirer sauf que rater, tes yeux étaient des yeux baladeurs et puis tu pensais très fort à Thomas parce que tu l'avais vu de près et qu'il était encore plus beau de près comme Pete. Forcément, ce n'était pas la balle que tu avais attiré, c'était une cravate — celle de Thomas qui se trouvait juste assis derrière la balle.  Tu lui fis presque un câlin. Ton sort avait cessé de faire effet lorsqu'il fut à quelques centimètres de toi. Et vraisemblablement, tu avais tiré vachement fort...

« Oh! Pardon! Je pensais pas que j'allais te tirer comme ça! Je pensais même pas que j'allais te tirer d'ailleurs! Pardon encore! Si tu veux pour me faire pardonner, je t'offre un gâteau au club d'hôtes! »

Oui, ce n'était pas le meilleur des cadeaux mais voilà. Tu le trainas avec toi pour sortir de la zone d'exercice pour continuer à parler de tout et de n'importe quoi, surtout.

Spoiler: