Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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J'aime pas l'amour, c'est compliqué. [Fifi]

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Serdaigle



Sloan T. Holmes
Sloan T. Holmes
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Jeu 13 Nov - 0:04
Pas d’entraînement aujourd’hui. C’était bien rare de la voir ailleurs qu’à se préparer à tâter du cognard, mais elle était totalement passive allongée sur le lit. - à croire qu’elle se ferait réprimander pour feignantise - Sloan n’était absolument pas contre une sieste. Enfin les filles en bas parlaient souvent de leur relation fusionnelle avec leur matelas à Poudlard qui était tellement différent de celui de leur chez-elles. Par contre, Sloan ne ressentait qu’un profond ennui. En se redressant, la bleue examina la pièce sur trois cent soixante degrés tel un radar en pleine tentative de concentration (ah bah oui la chosification permet au radar d’avoir un poil de sérieux). Le lit d’à côté entouré des rideaux lui rappelait des souvenirs qu’elle aurait préféré ne pas avoir en tête et elle s’écrasa à nouveau contre son oreiller. En fait c’était un des oreillers à la housse datant de l’après-guerre moldue, ceux de sa Grand-Mère. C’était chaque année en avant parmi ses multiples babioles et l’un des rares raccords à force de s’être habituée à Poudlard.

Tilt. Donc plaquant les mains contre sa figure, elle retira ses mains, piquée de curiosité et se précipita à l’armoire, l’ouvrant d’un coup sec. Il lui semblait qu’il restait quelques sujets indésirables enfermés là-dedans, aussi elle dégagea les linges et les chaussettes… étrangement très nombreuses, se retrouvant avec un capharnaüm monstre à ses pieds. Non Sloan, tu n’es pas plus ordonnée qu’en première année, en fait tu es pire ! Après deux écharpes tricotées, une vieille barre anglaise aux fruits et un grigri qui semblait avoir appartenu à Noah, elle soupira, réalisant soudain que la forme au fond du pauvre meuble n’était autre que…

“Hector !” s’exclama-t-elle tout en extirpant l’espadon en peluche de son cachot. A quoi pensait-elle. C’était juste une peluche. La peluche de Victoria certes, mais à ce stade, la Holmes fronça les sourcils et se réceptionna, ridiculement sur le ventre et encore une fois sur le lit, l’espadon abandonné sous son poids. “Ahhhhh Victoria tu crains !”

A cette heure-ci, peu probable qu’on cherche à la tirer hors des dortoirs, mais à dire vrai elle ne comprenait pas bien ce qu’elle fichait encore ici. Sloan enfila un vêtement plus chaud, son cardigan jaune, en fait, laissant le bazar tout seul devant l’armoire et embarquant le poisson, le… oh peu importe avec elle.
Victoria lui amenait plein d’endroits en tête, mais si ce n’est son sourire, elle n’était pas bien décidée à se fixer sur quelque chose de bien précis. Alors elle descendit, étage après étage, quelques regards sur elle. Pendant ce temps la jeune fille dodelinait Hector en main, cherchant la solution à son dilemme. La petite histoire c’est qu’elle a ramené l’espadon-morse-requin-phoque, mince chez Grand-Mère et qu’il a fini par être lavé. Puis complètement décoloré à la sortie de la machine, elle avait échangé le désespoir avec sa grand-maman. A la rentrée, ça s’enchaîna avec; aucune trace d’une quelconque Victoria Sovany et elle n’eut pas d’autre courage que de le fiche au placard, son si “précieux” Hector !

Elle ne savait pas qui était la plus égoïste des deux, mais de fil en aiguille, Sloan se retrouva devant les vestiaires. Lui échappa un long soupir avant qu’elle se laisse tomber sur un banc à l’extérieur, dévisageant avec une passion si ardente… Et bien Hector. Je te déteste, Hector.
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Garfield S. Andersem
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Lun 1 Déc - 23:41
Garfield avait, lui, un entraînement ce jour-là. Il était le dernier dans le vestiaire. Ce n'était pas vraiment qu'il veuille traîner, c'était plutôt qu'il s'était encore crashé au dernier atterrissage, finissant étalé sur la pelouse. A vrai dire, s'il s'était contenté de tomber comme une fleur sur ladite pelouse, ça aurait encore pu aller, mais non. Il avait suivi la vitesse de son balai, créant une tranchée au milieu du terrain avec son élan, et ressortant avec de très seyants brins d'herbe entre les dents. Heureusement que c'était pas un match contre Serdaigle hein.

Outre un sourire qui n'aurait sûrement pas déplu à Gertrude, il s'était évidemment couvert de boue à tel point que le jaune de sa tenue de sport était difficilement visible sous le marron. Alors oui, on pouvait dire que le temps supplémentaire sous la douche n'était pas un luxe.

Il avait probablement fini de vider l'eau chaude, mais au moins, il était propre. Dingue comme la crasse s'infiltre partout quand on la percute à grande vitesse. Il avait lancé un sortilège de nettoyage vite fait sur les fringues abandonnées par terre, mais il faudrait probablement les laver quand même pour faire partir l'odeur de sous-bois qui s'en dégageait. Garfield les regarda en plissant le nez avant de les fourrer dans son sac en secouant la tête. Il commençait à se demander s'il préférait être sale ou avoir mal, en fait. Il avait tellement l'habitude de la deuxième solution que, quand il finissait par ressembler à une fosse sceptique, il avait du mal, et ça arrivait de plus en plus souvent ; Merlin seul savait pourquoi.

Il finit par sortir des vestiaires, et se dit que c'était sans doute une bonne idée d'aller vérifier l'état de la pelouse, quelque fois que les Serpentards – prochains à réserver le terrain – aient la mauvaise idées d'aller se plaindre de la tranchée en plein milieu à leur directeur de maison. Garfield n'avait pas trop envie de la remblayer avec une petite cuillère.

Le destin voulut que quelqu'un de bien intentionné ait déjà réparé les pauvres brins d'herbe à coup de sortilèges bien placés. Il pariait sur Wesley, d'ailleurs, Wesley pensait à tout, à éviter les punitions, à ranger ce qui doit être rangé, et à ne pas briser le coeur des hippies défenseurs des brins d'herbes. Non pas que ces bêtes-là prolifèrent particulièrement à Poufsouffle, hem. Il eut un soupir de soulagement, et tourna les talons.

Le problème dans le fait de se retourner, c'est que parfois, on voit un truc auquel on ne s'attend pas et qui était pourtant juste derrière. Là, c'était derrière, un peu sur la gauche, le long du terrain, contre le mur des vestiaires. Son soupir se transforma en toux étranglée. Ce n'était pas tant la fille, le problème – quoique, dans le cas du pauvre Fifi, les filles étaient souvent des problèmes. Non, le vrai souci, c'était le... truc. Requin. Pingouin aquatique. Dauphin. Anguille. Le truc, quoi. Une vague de culpabilité montait, menaçant de l'étrangler sur place. Il n'était même pas foutu de retenir le nom d'un bête truc, un poisson en peluche. Mais franchement, qui sur cette planète a envie de câliner un poisson ?

C'était pas de sa faute s'il n'avait pas retenu, c'était parce que la peluche était bizarre, voilà. Vraiment pas de sa faute, hein, il pouvait complètement ignorer le triple noeud que faisait son estomac. Il ne se sentait pas du tout comme une pauvre merde. Ou peut-être un peu. Mais bon, il avait l'habitude.

Il hésita, pendant un bon moment. Il parlait rarement à Sloan et, là, elle regardait la peluche comme si elle voulait y mettre le feu avec ses yeux. Il se dandina un peu, sur un pied, sur l'autre. Et puis au final, il vint se laisser tomber sur le banc à côté d'elle.

« Euh, salut ? »


On entendait le point d'interrogation. Celui qui voulait dire « si tu veux, je m'en vais » ou, avec un très bon détecteur Fifi-anglais, « je te parle parce que tu n'as pas de batte en main, surtout ne va pas en chercher une ». Parce que bon, elle visait bien, il était au courant. Et elle avait pas mal de raisons d'avoir envie de lui décoller la tête des épaules. Mais il se sentait tellement mal tout d'un coup que ça n'avait plus d'importance, même s'il avait peur d'elle, dans le fond. Il avait peur d'elle, de Jazzie, de Calypso. Parce qu'il était terrifié de croiser leur regard, et de voir dans une étincelle de colère le reflet de la douleur qu'il avait infligée.
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Sloan T. Holmes
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Dim 7 Déc - 17:46
Hector était une des fascinations les moins explicables de Sloan Temperance Holmes, sans doute parce que la moitié de sa vie à Poudlard, elle l’avait vu comme un requin et pas un espadon, par Merlin. La culpabilité commençait à remonter dangereusement dans sa gorge, et la créature bourrée de ouate entre ses mains n’arrangeait en rien la situation. (En réalité, elle attendait la solennelle libération, quand on lui enverrait un signe assez conséquent pour qu’elle puisse enfin le réduire convenablement en pièces) Aussi, lorsqu’une voix traversa les déboires de son analyse pertinente sur Hector l’espadon en peluche, Sloan sursauta et tourna mécanique le reste de son corps pour trouver un Gardfield tombé lui aussi par hasard au milieu du grand doute existentiel de la journée.
Pourtant ses mains avaient fini par resserrer leur prise sur l’animal, mais il n’y avaient qu’elles pour prendre une décision. La bleue adressa un regard plus clair que les autres au poufsouffle perturbateur et le visage rougi au possible par endroits, elle pouvait sentir son menton trembler comme celui d’un tibétain en pleine tempête de neige.

Ses sourcils grimpèrent, temps record sur son petit front, pendant qu’elle comprenait que malgré l’aspect parfait du terrain, c’était bien les jaunes qui se faisaient laminer pour cause d’intensivité Alixienne aujourd’hui. Leur tour de se manger l’herbe et la boue, leur tour de rigoler-souffrir en même temps avant le prochain grand match et son expression se calma.
Elle ignorait si c’était à cause du silence étrange entre eux deux, ou si le vent était assez présent pour la remettre en place. Ou si c’était pour Victoria, et juste Victoria. Depuis plusieurs semaines elle n’y pensait plus, les filles de l’équipe tentaient de la réconforter un peu, et c’était la première fois depuis un bout qu’elle acceptait les épaules proches. Simplement si son cerveau tournait braqué entre colère et incompréhension, voir Garfield ne fit aucune des deux boucles dans sa tête. Non elle le regarda fixement comme elle regardait ceux qu’elle voulait percer d’un regard, sans pour autant chercher à y arriver, puisque Sherlock demeurait au placard.

« Salut Garfield. » dit-elle.

L’air si propre du Garfield était une chose, et ses petites lunettes si caractéristiques en étaient une autre, mais elle réalisa ce jour-là qu’à part quelques sourires satisfaits au final d’un match, elle ne lui avait pas franchement adressé la parole. Sloan se rappelle très bien de l’inondation et de Victoria, très enchantée lui apprenant qu’ils sortaient ensemble l'année d'avant. Sloan venait de rompre, mais ça n’avait pas vraiment d’importance, parce que son amie était si heureuse. Que ça, comme la véritable nature d’Hector était une de ses fascinations. Comment nous, aspirant tous à être heureux, parvenons à connaître des exceptions où le bonheur est finalement là, et qu’il ne vient pas spécialement de nous ? Ce qu’elle peut aimer les gens heureux… Victoria était vraiment quelqu’un de très heureux. Penser à elle, au passé est dévastateur, mais elle ne trahit qu’un faible sourire, amical destiné à Garfield.

« Il était dans l’armoire, et j’avais complètement oublié. »
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Garfield S. Andersem
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Lun 8 Déc - 21:06
Sloan l'appelait par son prénom. Cool. C'était un meilleur signe qu'un quelconque petit nom affectueux. Du genre « connard » ou « bouse de dragon ». Il n'avait jamais autant apprécié la sonorité de ce prénom. Garfield. Très joli.

Comme dans tous les moments plus ou moins stressants, il délirait complètement mais, heureusement, il parvenait à arrêter toutes les idées stupides - « T'as adopté le requin ? » alors qu'il voyait très bien que ce n'était pas un requin, maintenant qu'il y faisait attention - avant qu'elles ne dépassent sa pensée. Yay.

Son regard se fixa d'ailleurs sur le truc marin en peluche, sans qu'il ne parvienne à l'identifier réellement. Il ne se rappelait pas du nom, et ça nouait douloureusement sa gorge. Il aurait peut-être dû y faire attention quand il était temps. Il avait pris les choses à la légère. Avoir une copine ça faisait bien, même s'il n'était pas plus intéressé que ça ; ç'avait été une amourette d'école primaire, au final, sauf que les amourettes d'école primaire ne se finissent pas comme ça, et que retenir les noms de peluches aurait été beaucoup plus facile s'il avait effectivement eu huit ans.

« Tu devrais pas lui envoyer ? »

Victoria devait être paumée sans ce machin, elle qui le traînait partout.

« Comment ça se fait que c'est toi qui l'as, d'ailleurs ? »

L'armoire de Sloan n'était pas à Poufsouffle, maintenant qu'il y pensait, comment diable le truc avait-il atterri là alors qu'il n'était pas sensé quitter sa maîtresse d'une nageoire ? ... Et est-ce que cette expression utilisée comme ça impliquait juste les nageoires du truc, ou est-ce qu'il transformait ladite maîtresse en sirène ? ... Heureusement, vraiment, que Garfield ne pensait pas à voix haute. Les considérations linguistiques saugrenues auraient été déplacées. Il s'éclaircit la gorge, essayant à grand peine d'arrêter d'étouffer sous sa honte.

« Dis... Est-ce que... tu te rappelles de ce que c'est ? Comme animal j'veux dire. »

Peut-être que le savoir et le retenir à tout jamais l'apaiserait. Ou alors il pouvait utiliser ça comme excuse pour écrire à Victoria, tiens. Salut, je t'ai brisé le coeur mais euh, tu me rappelles l'espèce et le nom de ta peluche ? Ça m'aidera à me sentir mieux, tu comprends.
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Sloan T. Holmes
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Lun 15 Déc - 18:22
« J’imagine qu’aucune chouette en voulait, alors. »

C’est une blague, évidemment, elle l’aurait envoyé de chez Grand-Mère, si ça devait fuir aux Seychelles, avec la bête en faux coton (probablement). Bon sang, qui vendrait une peluche si peu pratique à trimbaler !
Garfield et Sloan s’offraient une paire de fesses de distance. De sorte qu’aucun des deux ne finisse par geindre sur l’autre. C’était facile quand ça en venait à Victoria, sauf qu’il y avait deux raisons. Pour Sloan, c’était de ne pas savoir pourquoi elle était partie sans rien dire, aussi simple que ça. Un genre de vide, étrange et amicalement barricadé dans un coin, pour ne pas blesser de trop. Et Garfield. Sloan, elle avait prévenu Victoria, les garçons, c’est imprévisible, c’est un peu idiot, comme les filles. Alors il ne fallait pas attendre beaucoup de lui. Sloan psychotait sur le départ de Victoria. Elle ne serait quand même pas partie à cause d’un garçon ? Ce serait stupide, ce serait insensé, surtout Poudlard ! Puisqu’elle ne laissait pas de lettre, le suspens restait là, planté devant son ancien lit chez les jaunes, et personne ne saurait probablement jamais ce qui advint de la petite brune à la peau caramel des Seychelles.

« Je n’ai pas réussi à lui rendre avant qu’elle reparte. »

Envolée ! Holmes avait bien son adresse, mais tout l’été, le cran lui avait manqué. Pour revenir à la question de Garfield, au lieu de chercher à la contacter, la fille passa l’été à dévisager son ami non-identifié. L’atrocité dans la buanderie ne révéla jamais sa double identité, hélas.
Sloan était une active dans le trafic d’objets suspects, comme les haribos édition limitée, ou les derniers comics collector du mois de Juin, les chaussettes à pompons, ce genre de choses tout à fait controversées à Poudlard. A côté, les kits de verrues, c’était totalement de la gnognotte.

La brune posa Hector entre eux deux, regardant ailleurs, une minute. Elle n’avait pas droit à des conversations normales, il fallait toujours que ça aborde des sujets catastrophe, mais les deux masses de non-talent dans le social qu’étaient Andersem et Holmes suffisaient à contre-balancer, et au final, elle ne fuyait pas le sujet qui fâche, en fait, elle comptait clarifier les choses, laisser ça au passé, histoire de pouvoir avancer.

« C'est un requin, tu crois ? »

Ah mais, totalement, Holmes.

« Et si tu comptais lui écrire, elle ne m’a jamais dit si elle t’en voulait. En fait, à ton propos, elle a toujours été très discrète. Comme si elle te chérissait, à sa façon. »
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Garfield S. Andersem
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Sam 27 Déc - 21:22
Elle n'avait pas réussi à lui rendre – ça ressemblait fort à une fuite. Garfield se tortilla légèrement, mal à l'aise. Il n'était pas spécialement dans l'ambiance qui lui permettait de saisir l'humour, alors il commençait à se dire que c'était assez affreux qu'elle n'ait pas réussi à l'envoyer. Ce qui était bien, par contre, c'était que Sloan n'avait pas l'air de l'accuser de quoi que ce soit. C'était bien la première tiens.

Il s'efforçait de regarder la peluche pour ne pas croiser son regard, mais ce fut assez difficile quand elle-même arrêta de fixer le truc. Soudainement, les gradins étaient absolument fascinants.

« Il doit lui manquer. Elle l'avait toujours avec elle. »

D'habitude, quand il n'arrivait pas à regarder une fille dans les yeux, ce n'était pas pour des raisons déprimantes ; la peluche posée entre eux commençait à avoir l'air d'un mur mais... Sloan se montrait amicale, et Garfield s'en voulait. Une bonne raison de tenir une conversation, aussi bizarre soit-elle. Peut-être que ça le rachetait un peu, peut-être pas. Dans tous les cas, il s'appliquait à ne pas prononcer de nom. L'un sonnerait bizarre dans sa bouche, comme s'il avait perdu le droit de le dire, et l'autre... Il aurait fallu qu'il s'en rappelle avant d'essayer.

D'ailleurs, il n'était apparemment pas le seul à avoir oublié des trucs. Il attrapa la peluche précautionneusement, dans la peur stupide de l’abîmer – comme tout ce qu'il touchait.

« ... C'pas un requin. » Il se reprit immédiatement, comme s'il venait de l'insulter. « Enfin euh, je veux dire, c'est juste que ça se voit avec le, euh, truc, là. Le nez. »

Bon sang, c'était difficile. Il sentait sa nuque et ses joues commencer à chauffer ; il rougissait facilement, un inconvénient de sa rousseur d'origine. Un jour, il parviendrait à avoir une conversation avec quelqu'un sans être mal à l'aise à un moment ou un autre. Un jour peut-être.

Pour le coup, ça ne s'arrangeait pas, avec ce que Sloan lui racontait. Il chipotait avec les nageoires du truc histoire de faire quelque chose de ses mains, ce qui rendait ledit truc vaguement dansant. Au moins, lui n'avait pas l'air perturbé par son abandon – forcément, c'était une peluche. Il s'éclaircit la gorge avant de parler.

« Je sais pas trop si c'est une bonne idée de lui écrire. J'ai... peut-être un peu merdé. »


Le silence après l'aveu est toujours lourd ; celui-là plana un instant avant que Garfield ne décide de s'enfoncer tout seul.

« Ok, j'ai carrément merdé, sur toute la ligne. Du coup même si je lui écris elle risque de brûler la lettre à vue, et le hibou avec. Enfin. Elle t'a probablement raconté. »

C'était peut-être pour ça qu'elle lui parlait, en fait, peut-être qu'elle ne savait pas. Les choses auraient été plus facile si elle aussi le détestait, plus logique. Que quelqu'un d'autre que lui-même lui en veuille, quelqu'un de présent... ça allégerait le poids de la culpabilité.
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Sloan T. Holmes
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Lun 29 Déc - 0:55
Oui. Il doit lui manquer. Elle n’a pas réfléchi, toutes ces années, à la peluche qu’elle emmenait dans ses bras, qui était sauvée avant que la baguette tombe, dans un faux mouvement lors d’un duel. Elle ne s’est jamais demandé ce qu’il pouvait signifier, pour la fille aux couettes. Si le sentiment de compagnie d’un fichu animal en peluche suffisait à la faire être qui elle était. Car elle était fascinante, Victoria, sur tous les points, elle avait bien ce talent. Victoria, c’est au passé qu’elle en parle, comme si, en ayant rempli la capsule temporelle, des années plutôt, on avait retrouvé toute sa vie dans une petite boîte à goûter moldue, déposée au milieu des babioles. Y aurait plein de photos, de la poufsouffle aux yeux cognac, avec un Hector, au fond qui fait de l’œil à la solitude d’un objet défait de son propriétaire. D’ailleurs, Sloan n’a jamais remarqué d’étiquette, sur Hector, même pas les initiales de la brune, brodées quelque part. Non rien qu’un truc pas-du-tout requin, là gratos, pour les narguer tous les deux sur leur autel prédestiné à la honte. Mais écoutez, ça fait un peu pitié, on se tente au jeu de la mélancolie, ça appuie le côté dramatique.

Les embarrassées mèches sombres de Sloan retombèrent dociles sur le côté, alors qu’elle penchait la tête, essayant de ne pas penser à son amie, partie. C’était difficile, d’aborder le sujet. Des questions dont on aimerait discuter avec des adultes, parce qu’elles s’éloignent de l’usuel Poudlard, ne sont pas pleines de poussière magique, ne hantent pas nos placards comme des squelettes d’Halloween, ne nous tétanisent pas sous eau telles des sirènes agacées. Elles sont très humaines ces questions, elles sont de ces indésirables, qu’il faut amener avec habilité, ne pas trop se faire voir, avec celles-ci. On évite de se chambouler, on se repose, sur un banc près des vestiaires pour les avaler, encore. L’énième fois, depuis que Victoria Sovany a passé les portes de Poudlard pour la dernière fois.

“Comme Cyrano de Bergerac ?”

Non, elle était complètement à la ramasse. Qu’est-ce-qu’elle avait aussi, à répondre au tac au tac. C’est pas simple de parler d’Hector ! Non c’est carrément difficile… et puis ça pique les yeux aussi. Est-ce-que même il fallait chercher des références pourries comme ça. Ah ce qu’elle pouvait se sentir bête, là tout de suite. On dirait deux gosses de maternelle, totalement désemparés pour quelqu’un qu’est même plus à Poudlard… franchement.

Elle laisse Hector se faire attraper sans relever les yeux, trop occupés aux mains de Garfield. Sa délicatesse, inavouée et mâchée derrière le charabia verbal habituel de jeune homme tétanisé à l’idée de faire mal vient la redresser. Il faut l’écouter, parce que le plus important est de comprendre si Hector est ou non un requin, c’est bien trop important pour penser à autre chose. Lui est très lent, avec les mots, il tourne difficilement ses phrases, mais elles font sourire Holmes, d’un élan sincère de légèreté, un peu enfantin, sans doute.

“Non tu crois ?” fait-elle en forçant un peu la voix. “Je peux rien te reprocher, de ce côté-ci. Je sais que t’es gentil, comme gars.” Silence. “Rien que par les échos de Wes, mais bon il pouvait pas supporter Rick donc tsss.”

Ah mais c’est vrai que Richard était plus là non plus. C’est marrant d’un coup, on se croirait presque aux hospices, à parler des soldats tombés… ahah. Rick, un soldat. Pendant le silence de Garfield, qui fut grandement productif pour Holmes, d’ailleurs, il y eut comme une tendre impression de soulagement, à pas être la seule brebis égarée.

“Oui… pas mal de choses. J’ai beaucoup ri, je dois dire. Mais c’est Victoria, elle aime les explosions, même dans ses récits. Elle était triste… et puis heureuse. Et. C’est Victoria, quoi, Garfield.” Sloan prend Hector d’entre les mains du jaune. “Peu importe ce qu’est Hector. Hector c’est le passé, maintenant.” Elle caresse passivement les nageoires de l’animal. “Je devrais t’en vouloir. Mais c’est pas ta faute… ça je sais. Victoria est fière. Elle ne va pas flancher pour une fille comme Jodie !”

Sloan rit et passe une main contre la joue du faux requin toujours pas crédible. "J'parie qu'elle dirait un truc comme... Ehhhh Garfield, t'as des goûts désastreux pour les filles !"
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Mar 13 Jan - 23:28
Cyrano de Bergerac ? Sloan était vachement bien à Serdaigle. Garfield s'abstint de justesse de la regarder comme si une deuxième tête lui avait poussé. A la place, il écoutait. Et il s'abstenait aussi de poser des questions. Hector était une espèce de bâton de parole au club des imbéciles anonymes, apparemment. Est-ce qu'être gentil excusait tout ? Il n'en était pas vraiment persuadé.

Il avait l'impression qu'il rétrécissait au fur et à mesure qu'elle racontait. Oui, elle aurait dû lui en vouloir. Elle allait peut-être commencé, au vu de la logorrhée qu'il sentait monter.

Il n'avait parlé à personne, parce que le moins de gens possible devaient savoir. Pas tellement pour lui, mais plutôt pour que Victoria et Jodie n'en subissent pas les conséquences. C'était une chose de passer pour le dernier des connards parce qu'il l'avait mérité, et une autre de laisser les deux filles concernées être regardées comme celle-qui-n'a-pas-su-garder-son-petit-ami et celle-qui-a-volé-ledit-petit-ami. Comme si on pouvait voler quelqu'un, ou garder de force quelqu'un qui a envie de partir. Mais il avait beau ne pas comprendre pourquoi, ça se passerait comme ça. Parce qu'on rit dans le dos de la fille trompée, qu'on pointe du doigt vers la deuxième en chuchotant, et qu'on adresse des clins d'oeil malicieux au garçon. Comme si ce n'était pas de sa faute, comme s'il avait le droit d'être faible.

Il n'avait jamais rien dit, mais elle savait tout, n'est-ce pas ? Ou peut-être pas tout, en fait. Il pouvait combler les blancs, et il pouvait sans doute avoir confiance. Si pas, ce ne serait qu'une énième erreur de jugement.

« Ouais, je sais. »

Il sourit un peu, parce que c'était complètement ridicule d'avoir mal parce qu'on avait fait mal, n'est-ce pas ? La culpabilité est acide. Il croisa les bras comme s'il avait mal au ventre.

« Mais c'est de ma faute. Je vois pas pourquoi ce serait elle. Je veux dire, c'est pas parce que je suis un mec que j'ai pas le droit de dire non. J'ai juste pas des nerfs en acier, et Jodie se rend pas compte de ce qu'elle fait, elle vit pas sur la même planète. J'ai essayé d'expliquer, j'ai essayé de pas la voir, mais qu'est-ce que tu voulais que je fasse quand elle passait son temps à me chercher ? Je suis même pas sûr qu'elle faisait exprès. Elle est juste... toxique, je sais pas, elle met un parfum à l'amortentia ou une merde du genre, J'EN SAIS RIEN. »

Il ferma les yeux. Les garçons ne pleurent pas, surtout pas pour des histoires de coeur, alors lui se mettait en colère.

« J'ai jamais vraiment aimé Victoria. Enfin si, mais, pas comme ça, enfin, comme j'aurais dû, j'ai accepté de sortir avec elle plus pour lui faire plaisir qu'autre chose. C'était encore plus facile, y avait une faille, une excuse, un truc fragile. Je sais même pas ce que c'est d'être amoureux au final, je sais juste que je l'étais pas, mais que quand une fille décide de s'installer sur mes genoux, ouais, j'ai du mal à gérer, parce que mon cerveau répond plus correctement. »

L'abcès était crevé, il fallait que tout sorte. Il posa ses coudes sur ses genoux, glissant les doigts sous ses lunettes pour presser ses yeux. Il était fatigué.

« Mais elle est complètement folle, tu sais ? Elle parle pas, et c'est psychologique, c'est pas une maladie, rien. Je sais même plus combien de fois je l'ai récupérée avec des bleus partout. Ton pote là, Richard, il tapait dessus pour se défouler, et elle le laissait faire. Il l'a payé cher, mais bordel. »

Bon ok, peut-être qu'il ne devait pas tout dire. Astrid était encore là, et la manière dont Richard avait payé était un peu extrême.

« J'ai planté Jodie dans un couloir quand elle m'a demandé si j'étais jaloux en voyant les blessures, si je voulais la frapper moi-même. Je lui ai pas parlé depuis, mais c'était trop tard. »


Ne pas parler, c'était facile ; il suffisait de ne pas lire. Garfield était lâche. Un éclat de rire nerveux lui échappa.

« Enfin, au moins, c'est terminé, d'une manière ou d'une autre. Mais c'était ma faute, même si personne n'a envie de le voir comme ça, parce que forcément, il faut toujours une salope dans l'histoire, alors ça peut pas être moi hein. Moi, je peux passer à autre chose, c'est pas ma faute. »

Tout ça aurait presque valu un fou rire sur l'absurdité même du concept, pourtant si commun.

« Et je suis encore pire que ça, parce que je le prends, ce droit de passer à autre chose, alors que je devrais pas. Mais, par Merlin, qu'est-ce que je fais attention ! Je veux plus jamais ça. Je veux plus jamais faire de mal à quelqu'un, et le pire, c'est que je sais que ça arrivera encore. Sûrement pas comme ça, mais je vais merder. »

Question confiance en lui, on ne pouvait pas dire que c'était la joie pour Garfield, ces temps-ci. Mais, au moins, ça faisait un bien fou de recracher tout ce venin qu'il gardait depuis des mois.
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Sloan T. Holmes
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Sam 24 Jan - 19:33
Jodie était une fille bien. Jodie était peut être le sujet de grands désespoirs avec Victoria, l’année passée, mais Sloan parvenait à peine à donner son ressenti. Elle n’avait jamais eu ce problème de tromperie, ou quoi (enfin presque, enfin si, mais c’était fictif et ça a été démenti par sa propre personne, ça la perturbe encore d’ailleurs). Mettez-vous à la place de deux filles qui se prennent d’un éperdu besoin de prendre à Garfield ses lunettes pour l’admirer de plus près. Il rougirait sans doute. L’image était assez niaise et la jeune fille retint un long soupir. Temperance ajoutait ça juste parce que le jeune homme appréhendait de ses joues claires et enclenchées par endroits des réactions nerveuses. Pouvait-elle lui en vouloir ? Depuis les vacances, elle se baladait entre les rumeurs qui trainaient sur elle et son ordinateur. L’une, qui se dissippait de plus en plus était son histoire d’amour cachée toutes ces années avec Wesley. Elle en riait bien sûr, toutes ces années elle était occupée au bras de Noah a convoiter toutes les jolies têtes de Poudlard pour écrire un bouquin plein de révélations sur sa promotion à elle… au final ça lui était passé sous le nez, comme les ragots, les petits messages planqués dans son bureau, pour lui dire “bien joué ! deux à la fois, c’est fort !”. Alors, non, non. Elle était loin de mieux valoir que Garfield. Elle était sans doute pire et elle s’était simplement tue, elle n’avait écrit aucune lettre d’excuse à Noah pendant les vacances, elle avait préféré la compagnie de Kurby sur son écran à celle d’un stylo bic qui se refusait à présenter le centre du problème.


Résoudre la plus grosse énigme jamais sortie de sa propre bouche s’avérait être un enfer. C’était plus facile de draguer des garçons pour de rire et d’avoir quelques informations flash à noter dans un carnet en fuyant la petite salle un rictus planté sur le visage comme une pique. Aujourd’hui, elle ne flirtait plus. Elle étudiait et elle traumatisait, le tout à la fois mesdames et messieurs !
Au fond, ce n’est pas ce qui la dérangeait, Hector. Elle pense surtout au changement. Pas aux légumes cultivés par Gertrude cette année ou aux balais laissés au placard pour arthrose, (de l'arthrose pour des balais, sérieusement, Holmes ?) non, c’est que tout va très vite. Sloan se souvient avoir été au même endroit, sur ce même banc, l’année passée, montée de son mètre soixante-cinq à peine à secouer les bras parce qu’elle avait été prise dans l’équipe. Quand la vie était un défi, elle était deux fois plus amusante, c’est vrai. On peut le dire, on pourrait écrire des dizaines d’essais sur les bons côtés de l’aventure. Aujourd’hui, la norme prenait un sacré coup. Le baton de parole pouvait filer se marrer en Alaska, Sloan était à la fois psy et patient, mais ça elle s’y attendait un peu. Sloan pensait aux fois où, songeant à en venir à toute cette histoire avec Garfield, elle finissait par se dérober, s’éclipsant au détour d’un couloir - un de ses seuls et uniques talents, elle en profitait beaucoup trop - Mais rassurez-vous, pour la énième fois dans cette histoire, Sloan n’avait pas regardé les Gremlins après minuit.

Non ce n’était pas un Gremlin, c’était Garfield. Garfield, Gremlin, vous me direz, on pourrait le surnommer Gizmo directement pour être si agité et calme en même temps. Ah il est soudain comme une boule de sentiments retournée dans tous les sens et Sloan fixe un point sur le mur d’en face, en espérant que ça aide au moins un minimum. Avouons, on a fuit une conversation du genre au moins douze fois déjà, une fois de plus, qu’est-ce-que ça ferait ?
Garfield a gardé Hector, Hector est un témoin potentiel et il faut l’éliminer de la liste des balances potentielles. Si jamais on entendait cette conversation terrible… ce serait encore plus terrible, oui, c’est ça le truc.

J’ai du mal a gérer parce que mon cerveau répond plus correctement. Les médicomages ont déjà pensé à soigner ça, dites ? La maladresse sentimentale ? Ce serait vachement utile, si, ça sauverait des vies par paquets de douze, on vous l’assure tout de suite. Un rire nerveux habita le fond de sa gorge avant de remonter, impatient. Sloan ne prit pas la peine de le retenir, c’était tellement vrai après tout. On ne lui avait jamais autant dit en face, de façon véridique, même avec un certain fond suicidaire, on lui avait jamais laissé tant d’honnêteté dans les mains. Qu’est-ce-qu’on fait sinon sourire.
La main de la bleue frotta sa joue très fort. Oh Richard. Quel enfoiré, quel enfoiré. Allez-y, c’est difficile de la faire monter dans les aigus comme ça, non continuez, faudrait voir ce que ça donne le tube à essai quand ça déborde… Oh c’est déjà arrivé peut-être. Avec Wesley c’est une chose, qu’est-ce-qu’elle donnerait pas pour ne pas être au courant de ce qui passe les lèvres de Garfield, qu’est-ce-qu’elle donnerait pas pour abandonner son syndrome Sherlock. A force elle va pas se remettre, elle a vraiment pas le cuirassé mental de Garfield.

Ah s’il pouvait comprendre comme elle se sent ridicule, là, maintenant, tout de suite.
“J’ai merdé sur des kilomètres. Des kilomètres.”

Puis ça tient à un petit rien de faire du mal, suffit d’avoir été chez Absynthe un peu en panique, à attraper la mauvaise fiole, ça part vite en mandragore infernale, ça fait effet papillon fois dix-neuf, c’est assez horrible pour être dit comme ça, oui.

“J’ai demandé au seul garçon à qui il ne faut pas demander de sortir… de sortir avec moi.” A tourner la tête vers les gradins pour laisser retomber le détail à un Garfield qui est déjà renversé par terre telle une tour LEGO ravagée, on espère se distraire. “Il m’a rejetée.”
Fallait pas le dire, maintenant y a toute l’impression d’avoir fait un fichu cauchemar qui t’a rappelé que c’était vrai. Bienvenue au bureau des malheurs.
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Sam 31 Jan - 22:31
Sloan commençait à parler à son tour, et Garfield lâcha un soupir de soulagement. C'était fou comme quelques mots le faisaient se sentir moins seul. Ce genre de dilemmes moraux dépassait de très loin les habituelles surenchères de catastrophes. Beaucoup de gens essayaient de raconter des trucs pires que ceux des autres, dans ce genre de conversations. Là... Ce n'était pas un concours d'anecdotes, c'était juste mettre en commun deux tas de purin pour s'entraider à les nettoyer. Bizarrement, ça lui rappelait la retenue qu'il avait décrochée en copiant sur Evelynn en Soins aux Créatures Magiques. Ouais, c'était à peu près ça.

Bon, après, il ne savait pas trop de quelle ampleur était le tas de bouse perso de Sloan, mais à vue de nez, ça puait. Ahah. Enfin en même temps, en merdant sur des kilomètres, quand on rassemblait le produit, hein.

Visiblement le cerveau de Garfield avait cramé quelque part entre le moment où il avait inconsciemment décidé de vider son sac à cette pauvre fille qui n'avait rien demandé à personne et le moment où elle lui rendait la pareille. Il n'était pas sûr d'être la bonne personne pour ça, pour écouter. Il avait envie de l'aider, certes, un peu pour s'excuser d'avoir lâché sa bombe comme ça – okay, les métaphores sont de pire en pire – et un peu parce qu'aider quelqu'un était cathartique, mais bon.

Elle avait choisi la mauvaise personne. Il était bien placé pour savoir que ça pouvait arriver, même si ce n'était pas vraiment un choix du coeur dans son cas à lui. Elle s'était fait jeter. Il pouvait assez bien imaginer l'effet que ça faisait, parce qu'il se passait toujours ce petit film-là, en se disant que ça allait finir par arriver quand tout ce qu'il venait de balancer en vrac se répandrait partout dans l'école.

Sloan regardait les gradins, visiblement mal à l'aise, et Garfield ne savait pas quoi faire. Il s'éclaircit la gorge au bout d'un petit moment. Et il lui tendit Hector.

« Tu veux en parler ? »


... Visiblement oui, tête de noix. Essaye autre chose.

« Enfin, je veux dire. Je viens de te balancer une tonne de crottin parce que j'avais besoin d'en parler. Tu peux y aller si t'as besoin de te défouler. »

Il n'était pas loin de lui proposer de servir de punching ball si elle avait envie de se défouler littéralement, parce qu'elle avait l'air d'en avoir besoin, et qu'il l'aurait bien mérité, mais fallait pas pousser bobonne dans les orties non plus.

« Enfin je t'oblige pas, hein. Mais, crois-moi, ça fait un bien fou. Je t'ai raconté la moitié de ma vie, alors tu peux être sûre que je dirai rien à personne, après tout. »

Il remua Hector un peu, l'incitant à le prendre et à se décharger un peu de tout ce qui lui encombrait l'esprit. Ce n'était même pas qu'il voulait savoir, c'était plutôt qu'elle avait l'air d'avoir mal. Elle avait peut-être juste besoin d'un pote. Et être un bon pote, c'était dans ses cordes, après tout ; Poufsouffle un jour, Poufsouffle toujours.
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Sloan T. Holmes
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Lun 2 Fév - 1:47
La bombabouse a priori étalée sur plusieurs nationales, on pouvait supposer qu’elle n’avait pas quitté le placard avant un moment bien précis. - celui-là - Quel est le comble pour une fille sans meilleure amie ? Confier ses soucis à l’ex petit-ami de sa meilleure amie ? Une brillante idée, par Sloan Temperance Holmes, seize ans, névrosée, partiellement abîmée, les yeux qui piquent à la moindre chose personnelle dévoilée… ça irait vite. Oui, ça pourrait, mais entre une Sloan et un Garfield, l’addition ne manque pas de salé. En fait combinés, l’effet était démentiel. Le silence apportait un minimum de crédit, mais l’embarras faisait renifler la bleue qui s’était soudain tue. De vive voix, ça n’était pas sorti, pas une fois. C’était comme la trahison de sa propre gorge, en plus moche que dans son imagination. Elle s’était peut être fait le film, une fois ou deux d’un de ses grands secrets dévoilés par elle-même au monde entier.

- la fois où elle avait mangé toutes les chocogrenouilles que lui avait donné la dame Confiseries à elle toute seule au lieu d’en donner aux autres enfants du compartiment - ou bien celle où elle s’est retrouvée enfermée dans les toilettes pour filles parce qu’elle avait essayé de faire une entrée fracassante de Sloan La Capricieuse et que Mimi Geignarde n’arrêtait plus de chouiner sur son seul et unique, terrible amour perdu par des yeux rouges.
Mais rien de tout ça n’avait choisi de se défaire des couches solides de souvenirs entassés sur des années - en fait, si ça remontait à un bout de temps aujourd’hui. - C’était difficile, c’était honteusement, inexplicablement difficile de dire tout ça sans le nier par un ferme “FAUX” résonnant dans un coin de son farouche ego à présent envolé aux quatre coins de la surface planétaire. -
Elle était faible et incapable, c’était le plus affligeant, ça lui donnait envie de se raser le crane telle une Britney désemparée sauf qu’elle n’aurait pas à se battre pour la garde des enfants.

Parce qu’il n’y avait pas d’enfants, il n’y en avait plus - oui quittons l’idéal où on reste des gosses impétueux et indécis, elle grandissait. Elle grandissait et elle oubliait, les joies de la timidité répétée, les petits gestes de la main pour dire bonjour, les peluches qui tenaient compagnie la nuit. Sloan savait ce qu’elle voulait et ce n’est pas Hector, officiel bâton de parole qui allait pouvoir le nier.
L’idée de se confier la terrifiait, elle était persuadée qu’elle n’aidait personne en leur racontant des choses, la dernière fois, elle avait même fait pleurer Wendy… Difficile de la convaincre que ses discours aidaient les gens. D’ailleurs Garfield finissait chaque minute avec des airs de gyrophare, il s’allumerait à tout moment dans une panique indécente. Ce serait de sa faute, mais là tout de suite, eux, assis sur un stupide banc c’est la chose la plus normale qui semble lui arriver. Depuis des semaines.

"Je sais."

Elle ne voulait pas être si brève, ou froide, ou quoi. Sauf qu’il débitait mot sur mot à une vitesse qui fit lever les yeux de Holmes sur lui, puis ils retombèrent au sol à ses précisions. Il en était venu à lui dire des choses très justes, très claires, elle pensait que ça lui ajouterait beaucoup trop sur les épaules. Sloan ne voulait pas le voir se répugner d’elle comme les autres, s’outrer à ses remarques ou se cambrer comme un petit animal en gélatine. Non elle voulait qu’ils comprennent ensemble ce qu’était précisément Hector, c’était égoïste mais vital. Garfield la calmait, la canalisait, sans raison apparente.

"J’ai envie de continuer à être avec lui… après Poudlard. Il ne fait que parler de Poudlard. On dirait que le monde s’arrêtera de tourner après Poudlard, et il va simplement. S’envoler très loin de moi… et ça me cloue sur place. Je veux juste apprendre à le détester. Je sais que c’est bizarre, dit comme ça, mais il me sauve toujours la mise et il ne devrait pas. Il me fait ressentir tout ces trucs débiles et tristes et je ne veux pas être triste. Tu comprends, je ne peux pas."

Mais comment est-ce-que tu veux qu'il comprenne...

"Moi au fond je veux juste que Wesley s'en aille et qu'il ne revienne pas."

...c'est aussi simple que ça.
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Garfield S. Andersem
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Jeu 12 Fév - 20:57
Sloan avait eu l'air plutôt revêche au point de départ, mais elle commençait à raconter quand même, les yeux rivés au sol. Pour une fois, Garfield n'avait pas trop de mal à se concentrer sur ce qu'on lui disait, c'était une grande première. Chaque mot avait du sens - plus ou moins - et il ne nageait pas en plein bug mental. Enfin, pas encore.

Le problème était un garçon. Il l'avait déjà compris un peu plus tôt, et il n'avait aucune idée de l'identité du coupable. Pas qu'il veuille savoir, en fait. C'était certainement un Serdaigle. Enfin, s'ils n'étaient pas tous gay, ça restait à prouver. Enfin, c'était peut-être justement ça, le souci, en fait. Les gens dans ce château avaient une affreuse tendance à préférer sortir avec des gens du même sexe. Peut-être que Jazzie faisait des rituels vaudous - sans doute avec Summer, en fait - ou peut-être que c'était juste une question de dortoirs. Ouais, non, il ne voulait pas savoir.

A l'entendre, on aurait dit que c'était quelqu'un de plus âgé qu'elle ; inconsciemment, Garfield cherchait quand même, même s'il restait à une bonne année-lumière de la vérité. Il pouvait comprendre, en soi. Il s'était vaguement posé la question au sujet de Jodie, même si ça n'avait jamais été sérieux vu la situation. Et il en était arrivé à une conclusion plutôt brutale, mais réaliste - c'était déjà ça, il se connaissait un minimum. Une relation longue distance dans le monde magique, ce n'était à peu près possible qu'à Poudlard. Dés qu'on en sortait, il y avait le transplanage, et la poudre de cheminette, et tous ces trucs-là qui faisaient qu'on pouvait retrouver sa moitié en dix minutes chrono. A l'école, il fallait attendre les vacances pour des raisons de sécurité. Ou supplier l'autre de se pointer à Pré-au-Lard certains week-ends, c'était pathétique. Entretenir une relation par hiboux interposés, c'était tout sauf facile. Garfield avait déjà merdé avec sa copine dans la même salle commune, alors à moins de tomber sur son âme soeur - et encore -, il savait que ce genre de plans n'était pas une bonne idée.

Il allait le dire, essayer de défendre monsieur mystère par solidarité masculine, mais il s'avéra brusquement que Sloan avait décidé que l'anonymat ne convenait pas.

"Oh."

Garfield aurait définitivement préféré ne pas savoir.

"J'aurais dû le voir venir, je dois être un peu bouché."

Le prix de l'euphémisme du jour lui revenait sans conteste. Le prix du mec le plus bouché, par contre, était clairement remis en jeu, parce qu'il doutait que Wes ait pour habitude de briser volontairement le coeur des gens. Même s'il aurait bien voulu s'effacer la mémoire pour ne pas être au courant et ne pas passer son temps futur à regarder Wesley en se demandant ce qu'il se passait dans sa tête, il fallait bien avouer que les choses prenaient une autre dimension.

"Tu t'es demandé si... Enfin. Il est peut-être juste mort de trouille."

Garfield n'était pas psychologue, mais c'était son pote, et ses potes étaient souvent des gens morts de trouille. Tout le groupe faisait joyeusement semblant que tout allait bien. Tout était parfait quand Alix et Light s'enfonçaient mutuellement dans une déprime sans fond avant de se mettre ensemble. On continuait à blaguer, même quand Kalev faisait une sieste deux fois plus longue que d'habitude parce qu'il avait eu du mal à dormir la nuit. Quand quelqu'un voulait en parler, ils étaient là les uns pour les autres, mais on ne harcelait pas ceux qui voulaient garder leurs problèmes pour eux. Il était certain que tout le monde avait remarqué que lui-même avait un paquet de fumier à traîné, et qu'Alix avait probablement eu envie de lui coller deux baffes, mais on l'avait laissé gérer. C'était peut-être pareil pour Wes.

"Vous êtes amis. Les couples ça dure pas toujours, et après c'est pas toujours possible de revenir à l'amitié, c'est déjà un truc qui coince. Enfin tu vois bien que j'ai toujours pas réussi à écrire à Victoria, et on s'entendait pas trop mal avant. Si ça marche pas, tu le perds, et l'amour c'est vachement compliqué à faire marcher. Enfin je crois que c'est plus facile quand tu pars sur l'intention de draguer quelqu'un plutôt que quand l'amour arrive après, parce que si c'est ton pote, tu risques de le perdre."

Il se passa une main dans les cheveux, regrettant Hector qui lui aurait donné un truc pour s'occuper les mains. Il parlait en regardant le vide, c'était plus facile.

"Je sais pas s'il ressent des trucs pour toi. Aucune idée, en fait. On parle plus de Mario Kart que de filles. Mais moi à sa place j'aurais carrément la frousse. Déjà comme ça, c'est chaud. Mais en plus faut quitter Poudlard, ça veut dire passer un an à distance vu que t'es en cinquième là. Et y a pas internet dans ce foutu château, faut faire du dressage de piafs, et des stupides lettres comme au siècle passé. A la limite, partager un rêve, mais c'est jamais pareil parce que t'as un stupide dragon qui vient se poser au milieu du bazar et-"

Ouais, non, le dragon elle allait pas comprendre. Reprenons.

"C'est déjà pas simple de garder ses amis quand ils sont loin. On voit bien avec Kalev, on a plus Alix qui nous secoue à cinq heures du mat pour faire un jogging. Ça te donne l'impression de courir après un fantôme d'y aller tout seul ou juste à deux, elle est pas là. Et pourtant je suis loin d'avoir des sentiments pour Lix, j'tiens à la vie. J'ose même pas imaginer ce sentiment-là avec LA personne la plus importante."

Il parlait beaucoup, et il n'était même pas sûr d'être de bon conseil. C'était difficile à expliquer, encore plus à quelqu'un qui avait l'air affreusement amoureuse.

"Enfin... Tu dis que tu veux qu'il parte. Mais tu ferais quoi, s'il se barrait vraiment ? Parce que... Loin des yeux, loin du coeur, je te jure que c'est du caca en boîte, ça marche pas."
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Sloan T. Holmes
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Mer 18 Fév - 15:01
Parfois, vous vous tentez à l’anonymat et ensuite, vous vous rappelez le secret médical, ça vous rassure, n’est-ce-pas ? Garfield serait un psychiatre de génie, si il n’était pas si dépendant d’une peluche pour partager la parole entre les membres du club. Ils s’amusaient bien, j’imagine, parfois. C’était les neurones de Sloan qui fonctionnaient mal et lui faisaient dire n’importe quoi, comme avouer des choses sur Wesley à un de ses amis les plus proches… Et imaginez si ça avait été face à Drew, on ne payait pas cher de sa peau. Il y a des jours, comme ça où on aurait mieux fait de rester au lit tranquillement à se torturer l’esprit sur ce qu’on a pas réussi à dire face à face, c’est tout de même moins dangereux, c’est clair. Au lieu de ça on tente le côté suicidaire des aveux à moitié étranglés à la sortie des mots, puis elle se torturait la petite, c’était rare. Holmes s’acharnait sur l’espadon.
C’est le truc qu’avait été calmar avant, et puis pas narval, d’abord baleine et araignée de mer. Terrible sa mémoire, terrible son amitié pour Victoria. Cette fille était impossible, elle méritait tout sauf une épaule sur laquelle pleurer, mais elle l’avait. Et puis Garfield, encore une fois, doué par des maladresses intempestives ne réalisait pas que tout prenait sens, malheureusement pas comme on aurait aimé voir les choses tourner ce jour-là. Et elle se détachait de son statut tragique, pour le moment, pour parler de Wesley; son meilleur ami.


“Je ne sais pas s’il a peur de quoi que ce soit. Je pense que ce n’est pas son truc. Sortir avec quelqu’un.”

Dans le sens suivant : Sloan Temperance Holmes ne chercherait jamais la fin heureuse. Vraiment n’importe qui aurait à ce niveau essayé de rattraper l’affaire ou se serait expliqué clairement sur ses sentiments, parce que franchement c’était n’importe quoi. Mais il fallait croire que les mots de Andersem ne prenaient pas le bon chemin dans sa tête, l’éternel drame se poursuivait et n’avait pas l’effet escompté. Non c’était davantage un des effets secondaires d’une pilule qui passe mal et qui se loge n’importe où dans le chaos qui lui sert d’organisme. Si bien que la bleue se sent ramollir, elle entend de moins en moins ce qui se passe, elle ne suit plus le monologue, elle aimerait mais c’est impossible. Trop de claques verbales à la fois, pas des plus tendres, on essaie de s’accrocher mais à ce moment, la calamité sur pattes s’effondre, elle qui n’était déjà plus grand chose. Holmes est un chaton trempé au milieu des vestiaires réfugiée près du matou totem (Wesley adore les chats, pense-t-elle. Est-ce-qu’il aura un chat, après Poudlard ?), celui qui surveille les autres. A une époque, elle aurait croisé Alix, comme le dit Garfield, peut-être qu’elle se serait mieux expliquée, peut-être que tout serait sorti d’une traite. Mais aujourd’hui, tout de suite elle avait l’impression tout sauf thérapeutique de trahir son acolyte, de lui planter un couteau dans son grand dos d’asperge comme dans les films, dans une violence pas possible. Ah elle ne pouvait plus mentir, elle était piégée.
Elle n’avait rien vu venir mais soudainement tout semblait s’acharner contre ce qu’elle estimait fondé et défini dans sa vie ridicule de cinquième année en plein milieu de son envol final vers le monde des adultes. Oui bien entendu, Mario Kart, quoi d’autre ! Leur plus grande histoire d’amour, un circuit, des peaux de bananes et des cubes magiques…

“Mais j’imagine que tomber amoureux ce n’est pas programmable sur la durée hm. J’aurai dû faire plus de recherches.”

Elle annonçait ça comme une maladie, à laquelle elle aurait en vain cherché un remède miracle, sans pour autant trouver de solution. Au final tout se reliait. Sloan était soudain à la phase terminale et elle disparaissait sous un regard à moitié vide. Regardant Hector elle chercha un peu de réconfort mais n’en récolta pas du tout. Elle avait trop semé de pagaille. Encore une fois elle était ancrée à ses jambes pleines de ressenti qui lui paraissaient incapables de soulever le poids de son buste, elle voudrait s’offusquer, se dérober, peu importe, échapper à cette fatalité. Sloan, Sloan où es-tu passée ? Mais il continue, il parle d’amour et non pas d’amitié, elle est au courant, elle le sait ça.

“Quand je lui ai dit que je l’aimais, c’était comme à un frère, je le disais pour le rassurer, Garfield, qu’est-ce-que tu vas penser ?”

Mais le flot d’informations continuait et sa désillusion se dévoilait, sa faiblesse aussi, la plus classique au monde; son affection infinie pour Wesley Eugene Jefferson. (objet de ses démons, accessoirement)
Souvenir d’Alix et de Light qui, s’enlaçant indéfiniment dans leurs enveloppes provisoires et disparaissant le sourire infatigable aux lèvres repassaient dans sa tête, avec un mal de crâne significatif. Le cerveau est un enfoiré, pas vrai ? Il joue même sur les images passées pour vous faire reculer.

“Ce n’est pas de l’amortentia, ça. Ce n’est pas comme embrasser Evelynn par accident ! C’est aimer quelqu’un, Garfield ! C’est sérieux ce que tu dis là ! S’il partait je ferai avec. Tout le monde part un jour.”

Tu l’aimes. C’est une confirmation inévitable, hein ?
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Lun 23 Fév - 18:07
Garfield essayait de déterminer si Sloan était en fait pire que lui ou pas. La conclusion de ses observations semblait être qu'ils se valaient largement, et qu'ils étaient probablement faits pour chanter du Kiho en choeur un de ces jours si les choses tournaient mal. Avec son petit esprit parfois étriqué, il se demandait ce qu'elle fichait à Serdaigle, parce qu'il avait l'impression de voir Wendy en plus grande, plus hétérosexuelle et plus paumée encore. Bon, ok, Wendy avec une batte était une vision très perturbante, mais soit.

Elle luttait un peu moins que Wendy, paradoxalement. Elle se contredisait, même Fifi la quiche parvenait à trouver les failles de son discours. Il commençait à entrevoir l'ampleur de son tas de purin, et à ressentir une sympathie sans bornes. Peut-être que, d'ailleurs, Sloan était condamnée à ne pas être vue comme une fille par les blaireaux mâles, parce qu'il avait juste envie de lui taper sur l'épaule virilement. Sloan, c'était Mulan, en fait. Peut-être que si Wesley la voyait à poil, il capterait. Mais c'était quand même un peu trop se mêler des affaires des autres que d'envisager ce genre de plans tordus, alors non, même si la joueuse a vachement envie de tester.

"Ouais, ouais, comme à un fr-"

Il avait bloqué sur la première partie de la phrase, parce qu'il était programmé pour prendre en compte une chose à la fois, dans le bon ordre. Le temps que l'information importante arrive au cerveau, il avait commencé à répondre, avant de bloquer sur les mots. Wait, what ?

Garfield se tourna vers Sloan, les yeux plissés, méfiant. Il avait sûrement mal entendu, hallucination auditive, et... Et rien du tout, parce que toutes les phrases tenaient ensemble dans un discours logique, et de l'amortentia... Non de dieu, la saleté de clafoutis qui lui avait valu de se faire agresser dans un couloir par une fille complètement folle.

Il ferma la bouche, puis la rouvrit, sans parvenir à sortir un son. Non parce que lui, vous voyez, il avait tout juste réussi à garder la main de l'autre cinglée hors de son pantalon en prétextant attendre le mariage, alors il y avait de quoi se poser des questions sur la nature de l'accident. Il se sentit rougir, d'une belle couleur tomate, alors qu'il s'éclaircissait la gorge.

"... Quand tu sors des trucs pareils un petit avertissement avant ce serait bien, hein."


... Non, pas la partie sur le fait d'aimer quelqu'un, ça il avait compris, merci bien. Il y avait peu de gens qui parlaient aussi ouvertement de ce qui s'était produit en février. Lui-même l'avait gardé pour lui, par respect pour Felicity, qui s'était avérée quelqu'un de relativement normal - en dehors des miaulements, ça c'était tout de même bizarre - par la suite. Ce n'avait pas été l'envie de se vanter qui lui avait manqué, pour le coup, mais ça restait traumatisant et vachement honteux pour elle, donc il n'avait rien dit à personne.

"Tu... Tu..."

Le grand retour du tutu, offert gracieusement par le Fifi perturbé. Il déglutit et réessaya.

"T'as embrassé Evelynn ? A, euh, la Saint Valentin ?"


En fait Sloan se faisait très, très bien passer pour un mec. Et Garfield, lui, ne pouvait pas s'empêcher de se dire que les commentaires d'Evelynn sur lui-en-fille au Bumblebee Day étaient plus que bizarres. Est-ce qu'elle préférait les filles ? Il avait un peu de mal à y croire. Ou alors quand elle rougissait près de lui c'était juste parce qu'il l'embêtait. Il baissa les yeux, penaud. A croire que tout le monde dans cette école était gay ; habituellement, il faisait de gros efforts pour être tolérant, ce qui lui était difficile, mais là... Il l'avait un peu en travers de la gorge, tout de même. Il ne s'était pas rendu compte que le fait qu'il pense tout de suite à la Saint Valentin laisse entendre qu'il avait été impliqué d'une manière ou d'une autre dans cet énorme cataclysme.
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Serdaigle



Sloan T. Holmes
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Lun 2 Mar - 23:02
Ici il manquerait bien un bulletin des scores et un arbitre, histoire de voir qui fait le plus de gaffes, et avec les deux talents plantés droit sur leur banc de la honte, ce serait encore dur à évaluer. Ils comptabiliseraient sans doute le record de Poudlard, quoique nombre de compétiteurs ont su faire aussi bien voire pire. Sloan se relève, un moment, une bouffée de chaleur la prenant, c’est-à-dire qu’enchaîner les confessions sur un bûcher imaginaire est éprouvant. Son rictus de névrosée se dresse lentement, alors qu’il vient de l’interrompre et elle, se situe dorénavant dans les cachots sur l’échelle de son estime personnelle. C’est vrai qu’on ne parle pas beaucoup des incidents passés, mais si celui-ci était profondément enterré dans les prudences de Sloan, c’était ressorti juste comme l’information suivante était rentrée : ne parle pas de ce malheureux épisode à qui que ce soit, il n’y a pas de raison, c’est presque aussi embêtant que de se retrouver habillée en tenue de latex en plein duel décisif. Du genre tournoi. Et qu’est-ce-que fait notre pas douée nationale ? Elle l’ouvre évidemment.

Secouant les mains d’un manque d’adresse qu’on ne lui reproche d’habitude pas (vantons les mérites de T. Holmes tant qu’elle vit encore), Sloan peine à trouver ses mots et un arc-en-ciel lui monte aux joues, c’est l’improvisation qui lui a toujours fait défaut. Vous savez à partir de là on se demande si elle va se mettre à crier pour rien, ou fuir à toutes jambes, faire un sourire à s’en déchirer le faciès, c’est une situation “délicate” ou le “code violet” sous couverture sherlockienne. Sauf que Garfield, à ce moment précis se révèle être un spectacle bien trop divertissant, elle l’écoute, l’écoute encore, jusqu’à ce qu’il aie son hypothèse. Ou bien son petit espoir, son élan de désespoir rattaché aux têtes assumées gays dans l’école. Ce à quoi Sloan répond d’un de ces rires désagréables, oui cet Hinhinhin de sorcière caractéristique qui lui vaudrait bien un Oscar si elle remplaçait Meryl Streep dans Into the woods rien qu’une seconde. Le rire dépassé, le rire qui dans un souffle se solde d’un doigt levé en l’air et d’un corps à la verticale pour ne pas céder au ridicule ambient. Il vient tout de même de lui empêcher une crise de panique, ce qui mériterait presque une accolade bien virile.

“Garfield. C’était un accident.”

Bien entendu, elle s’abstient, roulant d’un accent britannique étouffé par l’hilarité inconvenante, elle lui donne alors Hector, persuadée que la scène n’est pas si ignoble dans sa tête. Bon, ça non plus elle n’en parlera pas, elle voit déjà l’œil allumé par la flamme du “je t’avais prévenue” de Wesley. Alors là voilà qui s’assoit, silencieuse et sage, ou presque car elle n’est pas si sage, elle ne sait pas tenir en place. Les genoux d’Holmes remuent contre le bois plaqué, ses mains tapotent au bord de leur assise, puis elle réfléchit à sa réponse, s’accommodant de principes moldus et donc, avec le maximum de tact qu’elle aura dans cette pauvre vie de catastrophe ambulante, elle reprit.

“C’était une journée très contraignante pour… tout le monde. Evelynn et moi comprises.” Elle ne précisa pas que c’était leur premier baiser, qu’elle lui avait littéralement sauté au visage, ç’aurait été le coup de grâce, d’autant plus que le film passait presque au dessus de la tête du poufsouffle. “Ahah Merlin, tu sais tu me rassures un peu.” Hector avait le nez dans la pelouse. “Et. Oui je préviendrais. Promis.” Sloan replace ses cheveux, en se souvenant les avoir au bord des yeux, elle se souvient être une fille. Elle ne psychote pas tout à fait, c'est le mode survie pour le moment sur cran de sûreté qui la fait sourire, amusée. "Mais tu l'as emmenée au Bumblebee Day. Mon charme légendaire ne l'a donc pas fait changer de cap entre temps."
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