Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Je suis comme toi •• Eurydice & Viviane

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Viviane Cabal
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Mer 20 Mai - 20:30
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Le Cercueil était vide.

Vide de clients en tout cas — pas un chat. Viviane se demandait encore pourquoi est-ce qu'elle ne fermait pas tout simplement cet endroit, puisque personne ne venait depuis la mort de son père. C'était plus par respect pour lui et parce qu'elle n'avait aucun autre moyen de gagner de l'argent qu'elle se levait tous les matins pour tourner la pancarte accrochée à la porte.

Il devait y avoir une bonne centaines d'artefacts et babioles de nécromancie qui n'avaient pas été touché depuis des années. Viviane ne savait pas ce qu'ils étaient, ni à quoi ils servaient, mais son père semblait y accorder de l'importance. Et de toute manière... A quoi est-ce que ça pourrait bien lui servir d'autres ? Dans le Cercueil était la seule boutique de nécromancie du Londres magique. Ce n'était plus une magie populaire depuis longtemps, et il n'y avait que les collectionneurs ou les passionnés qui venaient. Parfois les curieux qui avaient de l'argent à dépenser.

Viviane soupira. Passer ses journées derrière un comptoir n'avait rien de productif, ni d'intéressant. Elle avait beau prier tous les jours pour qu'on la tire de son ennui, au final, ce genre de chose n'arrivait que le soir, quand Eliott passait la voir. Merlin pensait sans doute que lui accorder un ami, aussi petit soit-il, c'était déjà pas mal. Il ne fallait pas non plus qu'elle en réclame d'autres pour la distraire en journée...

Si encore elle pouvait parler. Ce serait déjà plus simple si jamais elle voulait changer de métier, ou tout simplement discuter. Une vendeuse qui ne pouvait pas parler, ce n'était pas très utile. Comment expliquer comment tel ou tel objet fonctionnait ? Comment argumenter ? Comment convaincre ? Elle n'osait jamais murmurer plus de trois phrases, et encore, de petites phrases. Sujet, verbe, complément.

Alors elle se contente de regarder les gens passer. Ceux qui entrent déchantent rapidement à cause de son apparence repoussante, et ceux qui passent au-dessus de ça sont rapidement consternés par le fait qu'elle soit incapable de trouver ce qu'ils cherchent dans sa propre boutique. Mais ce n'était pas sa faute, si elle ne savait pas. Personne ne lui avait expliqué. Alors oui, elle n'a jamais demandé, mais elle n'a jamais voulu faire de cette boutique son lieu de travail.

Avachie sur le comptoir, la tête entre les bras, Viviane se mit à rêver. Rêver qu'elle pouvait sortir d'ici et faire ce qu'elle voulait. Parler normalement, agir normalement, vivre normalement tout simplement. Mais ça ne resterai que des rêves.



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Sam 23 Mai - 13:03
Eurydice se sentait beaucoup plus libre qu'avant – cet avant d'il y a quelques mois, non, à peine, quelques semaines seulement, où elle n'osait pas sortir de chez elle, cet avant où elle rasait les murs, emmitouflée dans d'énormes manteaux, terrifiée à l'idée qu'on puisse ne serait-ce que la fixer du regard, cet avant où elle n'osait pas vivre et voir le monde dehors. En un sens, c'était vrai, cet avant était mieux. Eurydice s'était simplement habituée à franchir les limites. Elle ne respectait plus les règles qu'on lui avait imposées pour son bien comme pour celui des autres, et elle savait qu'un jour elle le payerait – mais en attendant, elle était libre.

Eurydice avait commencé ses transgressions par altruisme – ou plutôt, en utilisant la maladie d'Abigaïl, la sœur de son ami Maxwell, pour donner une raison noble à ses actes. Elle avait tout simplement eu envie de sortir dehors, et elle avait continué de sortir au fur et à mesure des jours pour des raisons qui se faisaient de plus en plus éloignées de ce but. Mais la jeune fille n'avait pas oublié ses amis, et il lui arrivait de chercher de l'aide, encore, même s'il était clair qu'elle ne pouvait pas faire grand-chose. Aujourd'hui, elle avait une piste.

Elle avait entendu parler d'une petite boutique de magie et d'artefacts nécromantiques, avec un nom étrange, Dans Ton Cercueil ou quelque chose comme ça. Et si Eurydice ne connaissait pas beaucoup ce genre de magie, elle était prête à découvrir. Même si ça pouvait être dangereux. Même si ce n'était pas forcément très légal. Elle n'était plus à ça près. Et puis elle ne cherchait pas à devenir nécromancienne et de passer sa vie déterrer des vieux secrets qui auraient mieux fait de rester endormis, elle avait juste envie de trouver une solution pour un problème précis. Pas plus. Elle ne risquait probablement pas grand-chose.

Tentait-elle de se convaincre.

Repoussant ses appréhensions avant de pousser la porte du magasin, Eurydice entra dans une petite boutique poussiéreuse et dérangée. Elle avait l'impression d'avoir mis les pieds dans une sorte d'immense bric-à-brac, remplis de vieux souvenirs oubliés. Et puis, à la caisse, une employée, avachie sur le comptoir, et semblant s'ennuyer profondément. Et elle était verte.

Verte comme la couleur d'Eurydice sous son maquillage et son déguisement. La jeune fille qui avait fait quelques pas dans la boutique se figea, dévisageant la vendeuse avec des yeux ronds comme des soucoupes. C'était … une banshee ? Ca ne pouvait être qu'une banshee, personne d'autre au monde n'avait cette couleur-là, mais elle n'était pas sûre, Eurydice, elle n'en avait jamais vu d'autres avant ça, jamais d'autre qu'elle. Et cette vendeuse restait là, à la caisse, avec au fond de ses yeux comme l'envie de s'échapper, une envie qu'Eurydice connaissait si bien.

Eurydice s'était échappée de sa prison dorée. Mais elle avait du se déguiser pour ça, en humaine, en sorcière normale bien propre sur soi, en colorant son visage en brun et en se couvrant autant que possible. Le monde n'était pas tendre envers les banshees. Elles n'y avaient pas de place. Et Eurydice savait qu'elle jouait un jeu dangereux – mais son déguisement avait tenu jusque-là, principalement parce que personne ne prenait le temps de regarder, de faire attention au monde autour de soi, et la petite fille continuait de tenter sa chance. Elle aimait trop sortir pour rester sage. Et elle s'était dit que dans la pénombre de la boutique, elle allait pouvoir rester cachée … mais peut-être qu'elle n'en aurait pas besoin ?

« Vous êtes … une banshee ? » demanda-t-elle stupidement, sans réfléchir un instant. C'était sorti tout seul. D'une petite voix étonnamment douce et discrète, mais rauque et rouillée comme un mal de gorge. La réponse à sa question était évidente – et en plus, elle n'aurait jamais dû la prononcer à haute voix, parce que si jamais cette réponse était non, Eurydice venait de mettre en danger quelqu'un. Eurydice se tut. Eurydice ne parlait jamais. Eurydice n'avait pas parlé depuis des mois. Elle aurait du rester discrète.

Mais l'envie de parler à cette dame avait été trop fort, et avait réussi à sortir l'espace d'un instant. Maintenant la petite fille le réprimait brutalement, en se grondant pour son imprudence, elles ne se connaissaient pas, elle ne la connaissait pas, ce n'était même pas une bonne idée de lui dire qu'elle aussi elle était banshee, parce que peut-être que cette banshee respectait les lois et n'hésiterait pas à la dénoncer à la police ou quelque chose comme ça.

Eurydice se tint sur ses gardes. Ou plutôt, elle continuait de rester immobile comme un petit animal surpris devant les phares du Magicobus.
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Dim 27 Déc - 12:36
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Le tintement de la vieille clochette fit sursauter Viviane. Pour un peu, elle se plaindrait qu'il y ait un client en boutique, ou plutôt une cliente. Un vent de panique souffla, qu'est-ce qu'elle était censée faire ? Ca faisait un moment qu'elle était la propriétaire et pourtant elle ne savait toujours pas gérer les clients. Son carnet devait être là... Quelque part... Ah oui, voilà, juste ici, et son crayon juste là. Parfait.

« Vous êtes... une banshee ? »

Viviane se retint de lâcher un cri.

Quand les clients réalisaient ce détail, soient ils s'enfuyaient en courant soit ils profitaient du moment pour lui poser des questions sur sa nature. Elle n'était pas vraiment une banshee, seulement une hybride, mais pour des nécromanciens elles étaient probablement des créatures fascinantes, des spectres de la mort à portée de main.

Elle secoua la tête et écrivit rapidement sur son carnet. La petite fille semblait surtout surprise, pas vraiment sur le point de fuir, mais c'était mieux de préciser.

Non, je suis seulement une demi-banshee. Qu'est-ce que vous cherchez ?

Il allait falloir une description très précise parce qu'elle a toujours repousser le moment de recenser toutes les vieilles choses qui se trouvaient ici.



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Dim 27 Déc - 13:10
Une banshee! La personne en face d'elle était vraiment une banshee. Eurydice n'en revenait pas. Elle restait figée sur place, avec un air stupide sur le visage, et des yeux grands comme des soucoupes, en laissant le silence s'éterniser jusqu'à en devenir gênant.

"Euh." commença-t-elle, d'une voix toujours un peu croassante, se rendant soudainement compte d'où elle était, et que peut-être que la commerçante se demandait ce qui se passait. Eurydice se mit à tortiller une mèche de ses cheveux, gênée.

"Je cherchais. Euh." Eurydice n'en avait plus rien à faire, là tout de suite. Non, ce n'était pas vrai - elle avait toujours très envie d'aider son meilleur ami. Mais c'était la première fois de sa vie qu'elle rencontrait une autre personne comme elle.

Elle n'avait pas envie de laisser passer cette chance. Eurydice avait tellement de questions qui se bousculaient dans sa tête, et le désir dévorant de pouvoir parler à quelqu'un qui comprenait, même un petit peu, ce qu'était sa vie. C'était tellement inespéré.

"Je voudrais savoir si vous vendiez des objets magiques, pour... soigner des maladies, aider au rétablissement des malades."

La demi-banshee n'avait pas osé poser ses questions. Mais parler, rien que ça, c'était déjà incroyable pour elle.

Viviane était la première personne à avoir entendu sa voir former des paroles, des mots, des phrases.

"Je ne m'y connais pas forcément beaucoup en artefacts nécromantiques. Mais je me disais que vous auriez peut-être de quoi aider une personne qui aurait subi le contrecoup d'un sortilège d'oubliettes raté. Vous avez peut-être de la magie non-conventionnelle, sigils, symboles, formules magiques ou talismans. Je ne cherche pas quelque chose de dangereux, bien entendu. Mais je me disais que je pouvais vous demander votre aide."

Et Eurydice prenait un plaisir sincère, mais amer, à parler. Sa voix se dérouillait petit à petit. Ses phrases étaient élégantes, toutes agréables, soigneusement articulées, comme délicieuses à prononcer, roulant sur sa langue, un plaisir qu'elle ne pouvait jamais se permettre. Elle aurait aimé avoir le plaisir et la chance de parler plus souvent. Elle aurait aimé pouvoir parler à cette banshee en face d'elle. Elle y pensait beaucoup, elle n'osait pas vraiment. Eurydice tortillait toujours une mèche de ses cheveux.
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Sam 9 Jan - 16:54
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LE CERCUEIL

C'était une question technique. Très technique en réalité. Généralement seulement deux personnes sur dix venaient ici en sachant ce qu'elles voulaient acheter, une personne sur dix venait parce qu'elle était perdue, six personnes sur dix parce qu'elles étaient curieuses, et une personne sur dix parce qu'ils avaient entendu parler de la demi-banshee qui s'occupait du magasin.

Si elle comprenait bien, la demoiselle était venue pour tenter de trouver quelque chose capable de guérir d'un sortilège qui a mal tourné. Alors certes, Vivianne ne s'y connaissait pas énormément en nécromancie, mais elle savait que c'était la magie des morts. En l'occurence... Pas vraiment utile à la guérison. Et puis, même si c'était le cas, elle n'était pas au courant et n'avait aucune idée de ce à quoi servait tous ces bouis bouis qui traînaient depuis des années sur ces étagères.

Un peu hésitante, elle se remit à écrire sur son carnet.

Je crois que vous n'êtes pas au bon endroit... Vous devriez plutôt essayer les boutiques de magie blanche...

Un jour, il allait falloir qu'elle regarde dans le bureau de son père voir s'il n'y avait pas des livres qui la renseignerait sur tous les artefacts et étrangetés qui remplissaient son magasin. Pour le moment, c'était encore un endroit interdit pour elle, et elle refusait d'y entrer.

Elle aurait pu aussi chercher elle-même, mais rien n'avait d'étiquettes, et ça lui paraissait bien dangereux de toucher quelque chose qu'elle ne connaissait pas, et encore moins la vendre à une personne qui n'en connaissait pas les effets non plus.



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Lun 18 Jan - 13:05
Non, non! Eurydice sentait sa chance lui échapper des doigts. La vendeuse la regardait d'un air hésitant, avant d'écrire sur son petit carnet qu'elle ne pouvait pas l'aider. Et ça lui faisait un drôle de sentiment dans le ventre, à la jeune fille; parce qu'elle aussi, elle avait été dans cette situation déjà, parce qu'elle avait vécu plein de fois ce qu'elle était en train de regarder maintenant. Une jeune femme verte réduite au silence en train d'écrire sur un carnet qu'elle ne pouvait rien faire. C'était d'autant plus étrange que pour une fois c'était faux, et que la vendeuse pouvait aider Eurydice, sauf qu'Eurydice s'était empêtrée dans un tissu de mensonges - même s'il n'y avait rien pour elle dans les étagères, ce n'était pas grave, parce qu'elle avait surtout envie de pouvoir discuter avec une autre banshee. Mais Eurydice ne s'était pas présentée comme ça. Eurydice n'était pas une banshee, pour la vendeuse, et la vendeuse ne pouvait pas parler à d'autres êtres que des banshees.

"Vous êtes sûre?" tenta-t-elle, d'une voix plus claire maintenant, plus mélodieuse.

"Je pensais qu'avec la nécromancie, on aurait pu tenter de contrôler la maladie. Ca ne me semblait pas bête, comme idée." Sauf que maintenant qu'elle s'entendait parler, maintenant qu'elle s'écoutait plutôt que de rester contemplative devant le son de sa voix, Eurydice se rendait bien compte qu'elle avait l'air à court d'idées. La vendeuse devait probablement se dire ça.

Mais la jeune fille ne baissa pas les bras.

"Est-ce que vous pourriez chercher quelque chose quand même? Est-ce que vous pourriez m'aider un peu? S'il vous plait! Je ne sais même pas comment vous vous appelez."


Et puis elle ajouta, suivant le mouvement précipité de ses paroles - comme un risque à prendre, pour Maxwell, et pour sa soeur: "Je, vous pouvez me le dire, vous n'êtes pas obligée d'écrire."

C'était étrange comment la jeune fille ne laissait rien paraître de son agitation intérieure. Tétanisée sur place, toute émotion cachée dans la pénombre, le maquillage et les vêtements, Eurydice était incapable d'imaginer l'image qu'elle projetait d'elle-même. Elle n'y pensait même pas. Elle ne faisait pas attention.
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Lun 18 Jan - 17:09
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LE CERCUEIL

Sans mauvais jeu de mots, Viviane était sans voix. Ce n'était pas comme si elle pouvait répondre que non, elle ne pouvait pas aider ni chercher de peur qu'un grigri se mette à attirer des fantômes ou invoquer un cadavre. Elle n'y connaissait pas grand chose à la nécromancie, mais elle savait en quoi ça consisait. Ranimer les morts et s'en servir comme pantin. A moins que la personne qu'elle ne veuille aider soit morte, Viviane ne pourrait rien faire pour cette fille. Elle en oublia même la question de la demoiselle quant à son nom, qui à son sens, n'avait pas d'importance.

Je suis désolée, mais je suis certaine de ne pas pouvoir vous aider... La nécromancie influe sur les morts, pas les vivants...

Elle lui aurait bien conseillé de revenir quand on ami serait mort, mais ça lui semblait de mauvais goût et mal avisé. D'autant plus que des mors malades, ça avait peu de chance d'exister.

Viviane cligna des yeux quand la demoiselle lui demander de parler de vive voix. Etait-ce encore un élève de Poudlard qui n'avait jamais vu un spectre de la mort ? Même si elle n'en n'était pas tout à fait un, elle y ressemblait beaucoup... Elle secoua la tête et se mit à écrire à nouveau.

Non, je ne peux pas. Ma voix est dangereuse. Je vous conseille d'aller dans une autre boutique. Désolée.

Mieux valait chasser cette fille, elle aurait pu être une cliente, mais elle n'avait clairement pas ce qu'elle cherchait, et qu'elle insiste pour lui parler commençait à la mettre mal à l'aise. Personne ne devrait vouloir lui parler en toute connaissance de cause. Personne.



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Dim 24 Jan - 17:29
Eurydice avait vraiment l'impression de s'être empêtrée dans un tissu de mensonges, et elle ne savait pas comment s'en sortir. Eurydice avait créé une identité, elle s'était cachée dans un déguisement, et maintenant elle ne savait plus comment s'en débarrasser. Elle avait peur, aussi. Est-ce qu'elle avait détruit d'avance toute chance de pouvoir échanger avec cette personne? Après tout, elles ne se connaissaient pas. Tout ce qu'elles avaient comme point commun c'était d'être des demi-banshees. Peut-être que la vendeuse ne voulait pas avoir affaire avec elle.

Eurydice avait l'impression de passer son temps à prendre des risques. Il fallait qu'elle essaye, pourtant. Ce serait trop bête de renoncer maintenant.

"Je sais que votre voix est dangereuse," plaida-t-elle maladroitement. "La mienne aussi. Je veux dire, je suis comme vous!"

"J'ai un carnet moi aussi!" se précipita-t-elle dans ses explications. Eurydice le sortit.

"Je suis, moi aussi, je suis, euh, maquillée, parce que je suis verte sinon, je suis-" Elle n'arrivait pas à sortir le mot. Elle retroussa ses manches à la place, tirant bêtement sur son manteau comme si ça pouvait l'aider, dévoilant un peu de la verdeur de sa peau.

Eurydice se sentait ridicule comme ça, avec son carnet dans les mains, son manteau dont elle tentait de retrousser les manches, incapable de se forcer à dire explicitement qui elle était, et se réduisant à une gesticulation frénétique pour tenter d'accumuler les preuves, pour pouvoir rester, pour avoir une chance, parce qu'elle ne savait pas quoi faire.

Eurydice n'arrivait pas à finir sa phrase, et sentait son courage s'envoler. "S'il vous plaît. Vous êtes la première personne comme moi que je rencontre. Moi aussi je suis enfermée chez moi la plupart du temps. Je n'ai personne à qui parler. Moi aussi, je suis, voilà, s'il vous plaît..." Moi aussi. Je suis comme toi.
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Sam 5 Mar - 18:47
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LE CERCUEIL

Viviane ne cru pas vraiment la demoiselle quand elle clama avoir une voix dangereuse aussi. Elle savait que parfois les gens aimaient exagérer, dire que leur voix irritante pouvoir tuer, ce genre de chose, alors que la sienne était réellement un danger. Elle n'avait pas hérité du bon côté de l'hybridation.
Le carnet ne prouvait rien non plus. Elle l'entendait très bien après tout, et rien ne prouvait que personne d'autre ne pouvait supporter sa voix. Mais qu'avait donc cette petite ? Elle lui avait pourtant dit qu'elle ne pouvait pas l'aider non ?

Elle ouvrit grand les yeux en voyant la peau verdâtre demoiselle, commençant enfin à croire son histoire. Mais... Est-ce que c'était vraiment possible ? Est-ce qu'il y avait vraiment quelqu'un d'autre comme elle dans cette ville ?
Viviane hésita. Elle ne savait pas vraiment quoi faire, ni quoi dire. C'était la première fois qu'elle devait faire face à pareille situation. Elle abaissa doucement son carnet et parla à voix basse.

« Ta mère était une banshee, ou ça remonte à plus loin ?»

Dans son cas, puisque sa mère était une banshee à cent pourcent, le danger était plus grand. Mais cette fille... Elle semblait à l'aise pour sortir, et elle se maquillait, et ça semblait marcher pour tromper les gens. Ca voulait dire qu'elle pouvait parler sans faire de mal aux gens non ? Alors pourquoi est-ce qu'elle était venue la chercher ?




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Dim 20 Mar - 13:03
Eurydice avait l’impression d’être au bord des larmes. C’était sa chance! C’était sa chance de pouvoir enfin parler à quelqu’un comme elle, et de trouver réponses à ses questions, qui toutes se bousculaient dans sa tête, comme pressées de sortir après tant d’années de silence, parce qu’Eurydice n’avait jamais pu parler jusque-là, on l’avait fait taire et qu’elle s’était tue. En même temps la jeune fille était bien consciente qu’elle pouvait tout perdre au moindre faux pas - elle essayait de se contrôler, elle essayait d’être présentable, d’être parfaite comme elle avait toujours du l’être, mais l’agitation de ses gestes et de ses pensées la trahissaient, Eurydice avait bien du mal à cacher ses émotions et sa panique, et elle sentait qu’elle allait tout perdre à cause d’avoir été si près du but.

Viviane restait sage. Il n’y avait guère que ses grand yeux tout ronds qui pouvaient montrer sa surprise. Mais elle était loin de la tempête d’émotions empêtrée dans ses vêtements que représentait Eurydice.

Viviane lui posa une question.

Et la jeune fille ne put laisser échapper qu’une plainte, presque suppliante, surprise par la question.

« Mes enfants seront des banshees aussi? »

Elle aurait du s’en douter. Eurydice, avoir des enfants normaux? De toutes façons, jamais elle n’aurait pu en avoir, elle y avait pensé, parfois, c’est vrai, mais au fond d’elle-même, elle se rendait bien compte que ce n’était pas une bonne idée que les gens comme elle aient des enfants. On ne l’aurait jamais accepté. Eurydice était dangereuse. On aurait peut-être même dû la stériliser à sa naissance, ou quelque chose comme ça.

Et sur cette pensée morbide Eurydice réussit à retrouver son calme, comme résolue.

« Je ne sais pas qui est ma mère. Je … Je sais rien du tout, en fait. Je pensais que j’étais toute seule avant de vous rencontrer. »

Eurydice n’aurait pas dû être là. Rien de ce qu’elle faisait n’était permis, mais elle avait osé braver les interdits, et elle avait rencontré plein de gens formidables, Maxwell, Circe, Viviane maintenant - et si elle avait toujours un peu honte d’elle-même et de son comportement, Eurydice n’avait jamais eu à regretter quoi que ce soit. Elle avait peur, mais elle se blindait de courage, et sa vie ne s’en portait que mieux.

La demi-banshee n’avait plus l’air craintive et agitée. Elle faisait de son mieux pour se contenir.

« Je voudrais beaucoup parler avec vous, s’il vous plait. »
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Dim 20 Mar - 19:22
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Viviane remarqua sans trop de difficultés que ses mots avaient encore une fois laissés la jeune fille dans la panique la plus totale ; et pourtant ça n'était pas le but, elle voulait simplement connaître son degré d'hybridation, savoir si elle pouvait vraiment lui parler sans danger ou si elle restait malgré tout plus humaine que spectre de la mort. En tout cas, elle, elle pouvait l'entendre sans risque, mais elle avait au moins 50% de gènes banshee, si ce n'est plus étant donné qu'elle ne pouvait pas faire de magie et que sa voix restait dangereuse, sans compter les larmes de sang.

Elle ne put s'empêcher de songer tristement que les banshee avaient la mauvaise tendance de fuir une fois qu'elle eurent des enfants, cette petite semblait être dans le même cas qu'elle, abandonnée à la naissance à son père. Peut-être même qu'elles avaient eu la même mère, pour tout ce qu'elle en savait, ça resterait sûrement un mystère.

« Je ne voulais pas t'effrayer... Je ne sais pas pour tes enfants, mais il y a des chances qu'ils aient une partie de tes gènes. »

En tout cas, Viviane, elle, ne voulait pas d'enfants. Déjà parce qu'il fallait être deux pour avoir un bébé, et qu'ensuite, elle aurait bien trop peur de le blesser ou de le tuer. Elle ignorait déjà comment avait bien pu faire son père pour s'occuper d'elle bébé, elle avait du crier et pleurer à tant de moments improbables qu'il lui aurait été impossible de mettre un cache-oreilles à temps.

Que la demoiselle tienne tant à lui parler était à la fois surprenant, et en même temps non. Elle aussi croyait être seule pendant longtemps, c'était normal qu'elle s'emballe à l'idée de rencontrer quelqu'un d'autre comme elle. Viviane se laissa aller à un timide sourire, un peu maladroit, mais elle n'y pouvait rien. Elle ressentait comme un malaise, parce que c'était une manière bien anodine de se faire une nouvelle amie.

« Et de quoi voudrais-tu parler ? »

Viviane ne pouvait réellement rien faire pour son amie, et ça la désolait un peu. Peut-être qu'en y mettant plus de bonne volonté, elle irait chercher dans les vieux grimoires de son père, mais elle restait persuadée que ça serait une perte de temps car la magie des morts ne pouvait guérir les vivants.




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Dim 10 Avr - 14:28
Eurydice se sentait perdue.

Tous les jolis rêves qu’elle gardait au fond de sa tête étaient en train de se faire démolir - avoir un travail, avoir des enfants un jour peut-être, vivre une vie normale, elle avait envie de vivre dehors pourtant, et elle se souvenait des paroles de Circe qui lui disaient qu’elle en avait le droit, mais en ce moment Eurydice se disait surtout qu’on avait eu raison de l’enfermer. Elle se sentait profondément égoïste. Et Maxwell ne méritait pas d’avoir des amies comme elle. Même ses motivations n’étaient pas tout à fait honnêtes - Eurydice n’agissait pas seulement pour sauver la soeur de son ami moldu. La demi-banshee avait envie de mériter son amitié, et de gagner le droit d’être plus proche de lui.

Elle savait bien que ce n’était pas très juste de sa part, mais la plupart du temps, elle gardait toutes ses objections bien enfouies quelque part pour ne pas avoir à y penser.

Et Viviane lui demandait de quoi est-ce qu’elle voulait parler.

De tout? Il y avait tellement de choses à dire, tellement de questions qui se bousculaient dans sa tête, Eurydice ne savait même pas par où commencer. Et en même temps, peut-être qu’elle ne devrait pas.

Viviane avait tenté de la pousser vers la porte après tout. Peut-être qu’elle n’avait pas vraiment envie d’avoir cette conversation. La commerçante restait gardée, professionnelle, et un peu distante.

Mais Eurydice voulait savoir. Quand même.

« Je … » hésita-t-elle. « Je ne sais rien du tout. A propos de moi. Des banshees. De ma famille, de. »

La jeune fille n’osait pas trop continuer.

« Vous, euh, ça fait longtemps que, vous êtes ici, vous avez une famille, vous, enfin, si je peux demander, je veux dire, comment est-ce que, comment est-ce que c’est votre vie? Je veux dire, je ne suis pas toute seule, et c’est la première fois que je rencontre quelqu’un comme moi, et- »

Eurydice prit le temps de se calmer. Elle n’avait pas l’habitude de parler, et de devoir formuler ses phrases sur le coup, elle n’avait pas le luxe de prendre le temps de réfléchir et de formuler vite et bien ce qu’elle voulait dire comme lorsqu’elle devait communiquer avec son carnet. Et elle avait l’impression de demander des choses très personnelles et de devoir passer outre ses réticences. Et tout ce qui sortait de sa bouche était un mélange confus de questions croassantes.

Mais elle ne pouvait pas s’arrêter là.

« Je voudrais juste mieux connaître votre vie, et s’il y a d’autres demi-banshees à Londres, et comment c’est de vivre, qu’est-ce qu’on peut faire. »

A vrai dire, elle avait même du mal à formuler exactement ce qu’elle voulait savoir. Mais elle sentait que toute réponse -n’importe laquelle!- de la part de la commerçante allait déjà beaucoup l’aider.

« Je m’appelle Eurydice » conclut-elle. C’était l’une des premières fois de sa vie qu’elle prononçait son prénom à voix haute. « Je voulais juste savoir. Pardon. »
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Viviane Cabal
Viviane Cabal
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Sam 14 Mai - 13:17
Je suis comme toi
Eurydice & Viviane

LE CERCUEIL

Viviane se disait que peut-être, elle avait fait peur à la demoiselle, qui s'appelait Eurydice apparemment, un joli prénom. Elle avait l'air confuse, déçue aussi, peut-être qu'elle n'aurait pas du lui parler de sa famille et des risques si jamais elle voulait fonder la sienne ? Et pourtant, il le fallait bien ; sa mère n'avait jamais été là pour l'aider, l'éduquer, la prévenir de tout et de rien, elle aurait du pourtant. Alors si elle pouvait aider Eurydice et lui dire les risques qu'elle prenait à ne pas s'isoler comme elle le faisait, elle le ferait.

La mention de sa famille la fit soupirer un peu. Elle n'en n'avait plus vraiment, après tout. Toujours avec cette voix, un peu timide, un peu lasse, et beaucoup trop douce pour les gens normaux, Viviane lui répondit.

« Je n'ai jamais connu ma mère, et mon père est décédé il y a quelques années... Je passe ma vie entre cette boutique et ma maison, derrière. Je ne sors pas beaucoup... Et c'est tout. Je ne connais pas d'autre demi-banshees, je ne peux pas vraiment t'aider. Ma vie n'est pas facile... Mais tu as l'air de t'en sortir mieux que moi... »

C'était l'impression qu'elle lui donnait, en tout cas. Eurydice pouvait se fondre dans la masse avec du maquillage, elle pouvait sortir, parler aux gens, elle avait l'air plutôt heureuse comme enfant. Peut-être qu'elle n'avait pas hérité d'autant de gènes de spectre de la mort comme elle.

« Mon cas ne semble pas être une généralité, c'est rassurant... Tout ce que je peux dire c'est que, pour moi, c'est fatiguant. Je ne peux jamais parlé normalement, ni trop fort, ni trop longtemps, pas avec les sorciers. Je ne peux pas trouver de travail à part gérer cette boutique qui n'est pas vraiment la mienne... Je n'ose jamais sortir faire les courses alors j'ai mon propre jardin... Je gagne difficilement de l'argent. Et je ne peux pas faire de magie alors ça complique encore plus les choses... »

Viviane était un peu jalouse d'Eurydice, ça avait l'air plus simple pour elle, ou bien peut-être était-ce une impression. Alors qu'au fond, elle savait que si elle avait plus de cran, si elle n'était pas aussi lâche, peut-être qu'elle pourrait vivre comme ça aussi. Sortir dehors, faire les boutiques, avoir des amis qui ne sont pas morts...

« Je m'appelle Viviane. »

Pour quelqu'un censé être "plein de vie", c'était plutôt raté, quelle ironie.



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