Poufsouffle, c'était vraiment la maison des philosophes. Wendy n'avait jamais pu avoir de discussions comme ça sur l'amour et l'amitié, ou sur tout plein d'autres sujets de la vie, avec des élèves d'autres maisons, même avec des Serdaigles. C'était peut-être parce que Poufsouffle était sa maison, en fait. C'était là qu'il y avait ses amis proches. C'était là qu'elle se sentait le plus à l'aise, et c'était peut-être pour ça que c'était plus facile de discuter de ces sujets. Parce que ce n'était pas que des sujets théoriques pour elle. C'était extrêmement concret. Derrière toutes ces réflexions, c'était de Juliet dont il s'agissait.

« C'est peut-être pas pour rien que la fille que j'aime, c'est ma meilleure amie. » constata-t-elle. « Après tout, j'aime beaucoup Juliet. Peut-être qu'à partir d'un certain, je sais pas, niveau, ou quantité, on devient amoureuse ? Mais en même temps c'est pas tout à fait pareil, mais peut-être que c'est normal, c'est parce que ça a grandi ? Je ne sais pas. »

Mais ce n'était pas important. Ce qui était important, c'était que Wendy était amoureuse de Juliet, et qu'elle ait décidé de le lui dire. Tout le reste était chouette aussi – Wendy aimait bien comprendre et connaître – mais n'était pas essentiel.

Et la discussion était en train de se finir ; la petite Poufsouffle avait l'impression d'avoir épuisé le sujet. Il fallait songer à rentrer maintenant. Ils avaient des devoirs à faire. Kalev s'était relevé, et il lui tendait la main pour l'aider, que Wendy accepta sans hésitations.

« Oui, les profs n'ont pas compris que c'est plutôt la saison à s'allonger sur l'herbe du terrain de Quidditch ! » rajouta-t-elle, rieuse elle aussi.

Elle était contente, et beaucoup plus détendue maintenant. Cette fin d'année s'annonçait bien. Il y allait avoir le Bumbyday, les vacances avec Juliet, et si jamais ça ne marchait pas, Wendy pourrait toujours aller voir Kalev et noyer son chagrin dans les bonbons. Wendy avait bien de la chance d'avoir des amis comme Juliet et comme lui.

Et sur ces pensées réconfortantes elle rentra au château faire ses devoirs.