Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Beneath your soul <Elise>

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Serdaigle
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Thomas Walter
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Mer 13 Mai - 23:28
BENEATH YOUR SOUL.

Elle était là, dans ses bras — la créature poilue. Il sentait sa chaleur sur son ventre, le doux mouvement de sa respiration rapide, il entendait son ronronnement perpétuel alors que la main du préfet glissait sur la petite bête à moitié endormie. Un doigt vint frotter l’oeil du sorcier — sa main était molle, désinvolte alors que le fauteuil de cuir crissait sous son mouvement. Un oeil rapide s’attarda sur l’horloge principale, croisant l’une de ses mèches blondes, décoiffée; la nuit était bien tombée. Il était naturel de voir la salle commune vide, simplement ouverte sur l’univers. Il était naturel de dormir — de se laisser porter aux songes et aux rêves, à cette heure tardive.  Aussi Thomas laissa-t-il s’échapper un soupir à peine audible, l’un de ceux qui ne sont destinés à personne. Et seul témoin de la nuit qui se déroulait, de la brillance de ces étoiles et du silence reposant, il n’était plus personne; un Serdaigle peut-être, habitant dans leur salle commune, profitant de leur canapé de cuir pour s’y affaler, un chat sur le ventre. Il n’était rien d’autre, peut-être qu’une âme réveillée parmi toutes celles endormies. Il n’y avait que lui — ses pensées et ses idées. Il se sentait étrangement bien, dans ce silence reposant. Serdaigle était sa maison — il était chez lui. Aussi n’avait-il aucune gêne à être sorti en pyjama, à moitié et mal boutonné, pieds nus et cheveux décoiffés, pour éloigner la bestiole qui se complaisait à miauler pour une raison obscure dans le lieu de sommeil de ses camarades. Et le sien — aussi.

Et il n’y avait que l’éclairage de la lune pour éclairer le lieu endormi — il n’avait pas osé s’éclairer de plus, trop respectueux de cet environnement reposant. Et c’était un peu étrange, de se dire qu’il se sentait aussi bien, dans cet endroit qui ne lui appartenait pas — qui appartenait à tout le monde et personne à la fois, aux gens, aux créatures et aux hasards. Après tout, combien de personnes y avaient vécu — dormi, travaillé ? Pourtant, ces sept années et il avait l’impression que ce monde lui appartenait. C’était un peu comme s’il y avait toujours été sans jamais réellement s’en échapper — comme s’il y était né, y avait grandi. C’était un peu vrai, quand on y pensait. Un léger sourire étira ses lèvres encore gercées du dernier match passé, sa tête tombant lourdement sur le dossier du fauteuil — il y était si bien installé. Le cuir chanta de nouveau sous le garçon alors qu’il se perdait dans les fausses étoiles qui perlaient le dôme de sa salle. Et ses doigts cessèrent ce mouvement régulier qu’ils avaient entamé, et sa main se posa paresseusement sur la matière chaude et douce — la bestiole, bien installée, ne sembla pas s’en incommoder.  Ses yeux se laissèrent aller à la fatigue, à cet apaisement soudain qu’il ressentait; il ne pensait ni à la bonté, ni au mal. Il ne pensait plus à aider ou à aimer; il se sentait si vide de tout, si relaxé, si bien. Il n’écoutait plus que sa respiration douce, il ne ressentait plus que la chaleur du chat sur son ventre. Un sourire très léger sur ses lèvres — il était heureux, dans cet endroit où il n’était personne; il se confondait avec le décor, immobile, simple objet.  

Le calme se faisait rare — plus il grandissait, plus le temps s’accélérait. Le temps — cette question qui ne cessait de le hanter; il avançait à bien plus grands pas que Thomas. Dix sept années qu’il existait et pourtant. Pourtant quoi ? Il n’y avait rien de particulier. Il n’y avait rien de notable non plus, rien à souligner. Il n’avait rien fait, n’était qu’un garçon qui grandissait, qui changeait et s’allongeait. Certains commençaient à se révéler des talents particuliers — au quidditch, en sortilèges, en potion; certains commençaient à voir se dessiner leur futur dans les lignes des cours. Et lui, que voyait-il, si ce n’était le présent ? Ce calme encerclant, ce chat lové sur lui, cette respiration qui le faisait vivre. Il n’existait pas, dans ce maintenant qu’il s’inventait; il était seul à vivre, seul conscient de ce qu’il était. Personne. Et sans personne pour le regarder, pouvait-il réellement exister ?

Et puis il y eut un bruit, léger, discernable de part ce silence envoutant. Ce n’était pas méchant, ce n’était pas agressif ou menaçant; ce n’était que des pas réguliers et légers, qui se succédaient furtivement. Ce n’était que la vie qui reprenait son court, qui reprenait sa régularité. L’horloge qui redémarrait. Ce n’était rien d’autre qu’un autre vivant qui cherchait à exister. A chercher une compagnie — ou peut-être la solitude qu’il avait trouvée, ici. Il n’ouvrit pas tout de suite les yeux, profita encore un peu — de cet étrange sentiment de légèreté par lequel il s’était laissé submerger. Une porte qui grince, un oeil qui s’entre-ouvre pour observer; voir, exister. Une lourdeur soudaine sur son ventre — et le chat s’était levé, avançant prudemment sur son torse relâché. Et c’était étrangement rassurant, de ne plus se sentir si détendu. De revoir quelqu’un, une vie — c’était bien trop acrimonieux pour qu’il n’en sourit pas, un petit peu. Son cuir chevelu quitta doucement le fauteuil pour se pencher en avant, tourner son visage vers cet être présent, réel — ses mèches blondes suivirent le mouvement lent, et sa bouche s’étira un peu plus, en ces sourires rassurants; en ces sourires plaisants.

Elle n’était dans le noir des lieux qu’une silhouette — comme il devait l’être, assis sur ce fauteuil, un chat s’échappant de son corps pour aller se lover à côté. Une silhouette sombre que pourtant, il discernait parmi tant d’autres — une préfète, un capitaine, Elise Dickney et ses cheveux de soleil. Il n’en voyait pas les traits — en discernait à peine les formes, en inventait les détails — n’était-ce pas après tout ce qu’ils faisaient, tout le temps ? Ces derniers temps, il voyait les gens bien plus beaux qu’avant — bien plus intéressants. Il en voyait des côtés étranges, obstrués — il leur imaginait des raisons d’exister et de sourire — de parler. Un passé, un futur si on les aidait. S’il les aidait; n’était-ce pas là tout le problème de sa fatalité ? ‹ Tu ne dors pas, ’Lise ? › N’es-tu donc jamais fatiguée ? De toutes ces responsabilités que tu as choisi d’endosser — de cette vie de surmenée que tu as à assumer.

Et un sourire léger, invisible dans la pénombre de l’endroit, s'invita innocemment sur ses lèvres, alors que la vie revenait bien trop abruptement à lui — que ses envies, ses peurs et ses désirs renaissaient dans ses songes égarés. Il osait espérer pourtant, qu’elle ait pu l’apercevoir, cette douceur sur ses commissure. Et quand il y pensait, quand il la voyait, c’était maintenant comme une évidence — ce silence, qui l’avait désarmé et rasséréné, ce moment coupé du temps, trop plongé dans le présent, ce sentiment de tranquillité; ce n’avait rien était que de se sentir vivant, présent — de se sentir vivre, pour soi-même. Oublier les autres et leurs problèmes, oublier de vouloir sauver le monde, il avait lâché toutes ses responsabilités; son identité. Juste pour se laisser bercer par un égoïsme rassurant, personnel; qui s’était simplement envolé.
Il n’avait fait qu’exister réellement, un court instant.

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Elise B. Dickney
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Jeu 14 Mai - 18:13
« Et il y avait ces soubresauts aléatoires, ces sueurs diverses couvrant derme — et il y avait cette masse blonde en agitation. Il y avait Elise, oui ; tournant et retournant minois dans ses draps de lin — ou peut-être étaient-ils mêlés de soie. Enfin.
Aussi était-elle là, la blonde — ici sans l’être. Ses lèvres se pinçaient alors que des moues tendues s’enchainaient sur son visage d’ordinaire si lisse et calme — aussi avait-elle chaud ; aussi avait-elle froid. Aussi ne savait-elle pas, s’agitant dans un sommeil bouffi de rêves cauchemardesques. Sa peau semblait brûlante puis glacée, et c’était dans ce silence nocturne que sa respiration s’arrêta brutalement.

Il y eut un souffle soudain, court — deux yeux grands ouverts.

Et il était commun qu’elle se réveille en sursaut, la blonde — commun qu’elle se tende toute entière et se débatte vainement dans des songes nocturnes la dépassant. Aussi resta-t-elle calme, se redressant dans son lit en fouillis — ses yeux tremblant un peu, elle vint passer une main givrée dans son coulis doré. Quelle heure pouvait-il bien être ? Elle n’en avait pas la moindre idée, se sentait trop éveillée pour songer à se rallonger. Aussi resta-t-elle là quelques secondes, réalisant à quel point son corps était douloureux.

Le quidditch, que savait-elle — à être sortie trop tôt de l’infirmerie, à ne pas avoir pris tout ce qui lui avait été prescrit. Et elle avait toujours été ainsi, Elise ; à prendre soin des autres tout en se ménageant peu. Sans doute était-ce une fierté mal placée, un besoin un peu désespéré de savoir qu’elle pouvait s’en sortir — sans doute était-ce un moyen d’exister.
Car qu’y avait-il de mieux que la douleur pour vous rappeler à l’ordre ? Pour vous signalez que vous étiez bien entier et bien vivant ? Sourire.

Un peu de travers, un peu jaune ; aussi. Saisissant sa baguette sur sa table de chevet, la préfète-en-chef vint s’asseoir au bord de son lit ; ses pieds tièdes effleurant d’un frisson le sol gelé. Que pouvait-elle faire ? Un bras replié contre elle, enserrant son ventre et saisissant douloureusement son flanc ; elle s’était décidée, Elise — à aller de l’avant.

Aller courir, errer dans les dortoirs — observer du coin de l’œil toutes ces faces endormies. Certaines boudeuses d’autres plus affaissées, rappelant certains traits enfantins. Oui, cela semblait bien. Un instant plus tard et elle s’était levée, l’Elise — redressée et bien droite sur ses deux pieds, elle avait lancé un accio silencieux à quelques habits qui docilement étaient venus flotter à ses côtés. Short ou jogging ? Short. Aussi enfila-t-elle un débardeur blanc très léger, venant ajouter sans trop tarder un énorme sweat-shirt à la poche kangourou. Et c’était parfait — assez pour laisser flotter un petit sourire distant sur ses lèvres rosées.

Ses baskets en main, elle amorçait la descente de ses dortoirs — ses pieds nus frémissant à chaque dalle passée. Sa main libre sur la colonne des escaliers en colimaçon, Elise retint un cri — car il y avait ces haut-le-cœur frappant soudainement, presque violemment. Et que pouvait-elle faire d’autre que s’arrêter un moment, retenant toutes envies de tomber ? Déjà lui revenait en tête la pluie diluvienne du match passé, ses effroyables ratés et les piliers qu’elle avait fini par s’encastrer. Huh.

« Thomas ? » Voix un peu surprise — toute aussi éthérée. Et elle se tenait là, Elise ; dans l’embrasure de la porte reliant dortoir et salle commune. Elle ne s’était pas attendue à croiser quelqu’un à cette heure-ci — ne s’en étonnait plus vraiment, finalement. Les serdaigles avaient toujours été un peu nocturnes, un peu bancals à leur manière. Et elle les aimait tous dans leur immensité — le préfet de sixième année compris, évidemment. « Et toi, alors ? » Son ton avait viré à l’amusement, s’attendrissant un peu ; se laissant frôler les bordures de la paresse.

« Quelque chose te dérange ? » Et elle s’était approchée, ses pas un peu félin frôlant le parquet plus que ne le touchant réellement. Il y avait toujours eu cette délicatesse aérienne chez Elise — comme si trop faire de bruit aurait été un crime. Une pulsion un peu maternelle, aussi, sans doute — à ne pas vouloir réveiller, à ne plus vouloir déranger.
Il y avait d’autres raisons, évidemment — celles qu’elle ne soulevait jamais, celles déjà bien trop ancrées en elle.

Et elle était là — arrivée au sofa, découvrant la mignonne boule de poil fluffy ronronnant paisiblement aux cotés de son cadet. « Ah. » Je comprends.

Un sourire plus réel s’était invité sur ses lèvres — les tordants dans une esquisse un peu innocente ; un peu passée et nouvelle à la fois.
Une de ces esquisses toutes aussi tordues que sincères.
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Serdaigle
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Thomas Walter
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Ven 15 Mai - 14:40
BENEATH YOUR SOUL.

‹ Je ne sais pas trop pourquoi. Je pensais qu’il avait faim mais — enfin. › Et de plus près, il pouvait les discerner — ses traits, ses cernes, ses sourires un peu douloureux; elle était un tableau étrange, entre le fictif et la réalité, avec son blond parfait et ses yeux qui brillaient, contrastant avec ce qu’elle refusait de montrer; ce qui se devinait dans son sourire un peu bancal, un peu nébuleux. Son sourire un peu aménagé, un peu espiègle aussi, et pourtant — son sourire fatigué avec ses lèvres térébrantes et ses épaules trop lâches. Il n’était que peu habitué aux illusions de la nuit — aux réveils trop tôt ou trop tard, à cette heure censée réservée aux fantasmes. Ses songes étaient invisibles mais présents, ses nuits complètes, très peu perturbées par toutes ces pensées qui le rongeaient assez, la journée. Un sourire s’échappa de ses lèvres, et c’en était presque absurde; qu’il en sourisse, qu’il l’assume avec cet enthousiasme triomphal. Et c’en était presque risible, de retrouver son capitaine au milieu de la nuit, dans la salle qui n’était plus qu’à lui — qui était à eux. C’en était trop inepte pour que ses commissures se relèvent — et pourtant.

Il n’avait rien eu à répondre — évitait les réponses autant qu’elle le faisait. Il n’était pas vraiment dérangé le Thomas, il n’y avait rien qui l’atteignait, se disait-il alors que sa main venait taquiner le chat endormi. Pourquoi parler de lui ? Dans quel but ? Il n’y avait rien d’assez captivant ou passionnant — il n’était qu’un garçon là pour les autres, il n’avait aucun problème et une vie heureuse; il n’avait rien à demander de plus que de pouvoir aider ceux qui n’avaient pas la même chance que lui. Chance — le mot lui fit doucement perdre son sourire. Il en avait bien un peu trop pour lui tout seul, de cette aubaine; un regard sur son capitaine, et la confirmation s’affichait simplement. Il passa une main sur son visage — son oeil, sa joue — un peu appuyée, un peu pour le réveiller, le sortir de ses pensées; rencontrer Elise Dickney. Ce n’était pas vraiment ça — depuis combien de temps n’avaient-ils pas réellement parlé ? N’avaient-ils ne serait-ce qu’une fois échangé quelques mots, dans un tête à tête hasardeux ? C’était la première fois — ils ne se connaissaient pas plus que ça — elle était son capitaine, elle était sa préfète-en-chef, elle était son ainée. Et tout soudain semblait si grand, chez Elle, jusqu’à ses sourires dérobés; jusqu’à sa cascade d’or. Il y avait ce silence qu’il avait laissé — après une simple parole dégagée; et il y avait ce sentiment, de n’être peut-être pas assez; trop immature pour être réellement écouté. Aussi préféra-t-il parler d’elle — l’admiration certainement, le perdrait.

‹ Tu as l’air épuisé. › Ce n’était pas une question — c’était un constat, un peu amère dans la gorge du préfet. Une jambe se replia vers lui — son pied se posa sur le cuir chantant, et un bras s’enroula autour de son tibia — menton posé sur son genou désarticulé. Et c’était peut-être un peu déplacé — aussi sa pommette vint lourdement s’écraser sur son genou — aussi pouvait-il la voir, ainsi, l’épuisée. Et le mot sonnait si fort qu’il en oublia de respirer — il se sentait bien familier. N’était-ce pas ça, Thomas ? Une boule rayonnante, trop peu arrêtée sur les mots, sur les manières et les allures. Quelques mèches vinrent s’écraser sur sa joue — tempe, il n’en savait rien — mais ça chatouillait, aussi se gratta-t-il la babine ; si naturellement. Et n’était-ce pas ça, Thomas ? Un simple humain qui ne réfléchissait peut-être pas assez, sur son image ou son éducation; qui se laissait porter, par la vie et les gens, sans trop se préoccuper des avis, des idées qu’on s’en faisait. ‹ Ça parait plutôt normal, à bien y réfléchir. ›

Et il était là Thomas; sans l’ombre d’une égratignure sur son bras, sans un soupçon de douleur dans ses os. Il était là, l’adoré de Merlin, le regard baissé sur la boule de poils endormie qu’il caressait mollement — il était bien trop consterné pour oser lever les yeux, quand pas même la silhouette d’un cognard ne l’avait menacé. Et qu’y avait-il à rajouter ? Beaucoup trop pour que cela franchisse ses lèvres — pas assez pour qu’il n’ait une idée de phrase concrète. C’était toujours ainsi — vouloir être à la place des autres et puis se dire qu’ils n’ont pas à le savoir; il ne l’avait pas enviée, ce n’était pas ça. Mais peut-être aurait-il pu mieux encaisser, quand bien même son expérience était bien moins longue. Peut-être aurait-il pu mieux se soigner ou — vous savez, ce n’était pas grave si c’était lui. Ce n’est pas important; on lui avait dit. Une phrase qu’il se répétait inlassablement, qui le réconfortait — d’être comme ça; à toujours se délaisser, s’inquiéter des autres et de leur santé. Et qu’était-il, ce Thomas si béni par, par tout, par rien. Alors il aurait voulu — recevoir ne serait-ce que la moitié de douleur qu’elle avait vécu, pour la soulager. Mais à quoi bon le dire, puisque le retour dans le passé n’était pas de leur ressort — puisque ces douleurs infligées n’étaient pas de leur responsabilité.

Puis pour une fois, il élaguait ses paroles, il taisait ce flux de pensées qui le tourmentait. Il n’était pas encore très bien réveillé, le Thomas — il sentait à peine la douceur de l’atmosphère effleurer son visage. Aussi finit-il par fermer ses yeux et se laisser respirer — la tête toujours posée sur son genou plié. Et il semblait si souple Thomas — il l’était indéniablement; ses chutes y avait peut-être un peu jouer, mais. Il sourit légèrement, se laissant porter par la lourdeur de ses yeux, et c’était agréable, de s’entendre respirer. Il ne l’oubliait pas — celle qui l’observait surement; il aurait du ouvrir les yeux, par politesse. Il en ouvrit un, espérant rester à moitié dans cette légère pesanteur. ‹ Tu as — › Et il ravala son compliment, retint cette soudain envie de lui poser des questions, peut-être de mieux la connaitre. De lui parler, pour qu’elle ne soit plus sur un piédestal, mais bien quelqu’un à ses yeux — pour qu’elle soit plus que cette figure intimidante qu’il s’en faisait. Et puis ce n’était pas la peine, après tout; en avait-elle, elle, seulement envie ?  De savoir qu’il était passionné, par les cheveux, des autres, des filles. Et c’était étrange, de le remarquer — qu’il y était si sensible. ‹ Je ne comprends vraiment pas cet animal — à un moment il griffe, à un autre il ronronne. ›  Et il restait dans ce qui ne l'intéressait pas, Thomas, avec ce rire naturel qui s’était échappé. Il avait toujours peur, d’avancer, mains sur la boule de poile apaisée. Un chat — quoi de plus banal, de plus commun pour une conversation engagée ? Ses yeux s’étaient ouverts sur la jeune fille — jeune adulte il ne savait pas trop. Son ainé semblait si mature, si grande qu’il s’en serait terré, sous terre — ailleurs.
Il n’était encore qu’un enfant un peu maladroit.
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Elise B. Dickney
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Lun 1 Juin - 10:40
« Des fois Thomas semblait tourmenté — et c’était un peu étrange que d’avoir ce genre de réflexions. Après tout le blond n’était que douceur et tièdes effusions ; il ne semblait vivre qu’au travers du bonheur des autres. Enfin. Existait-il sincèrement une personne sur ce monde se donnant tout entière aux autres sans penser un instant à ses propres désirs ? Ne le faisaient-ils pas d’abord par acceptation, par décision ? Enfin. « Qui ne le serait pas, oui, à cette heure. »

Et un rire un peu infime s’était échappé de ses lèvres alors que la blonde avait contemplé ce fauteuil étroit — la position relâchée et diffuse de son compagnon. Elle aimait bien, se tenir comme ça, aussi — c’était relaxant, un peu quelque chose un peu trop rien, aussi. Presque indéfinissable. « Hm ? » Sa voix était sortie avant même qu’elle ne pense à l’user, en réponse spontanée à l’interrogation ou — ou elle ne savait trop quoi de Thomas. Truc avorté, dans tous les cas. Enfin. Elle ne pouvait s’empêcher de sourire à ses actions, sa façon de n’être que masse amorphe, yeux fermés — il lui semblait si épuisé, en quelque sorte. Si interdit ; si jeune et — et elle ne savait pas trop, avait juste envie de s’asseoir à ses côtés et de prendre sa tête pour l’amener tout contre elle, histoire de lui susurrer que tout irait bien, à partir de maintenant.

Qu’il pouvait continuer à aimer sans condition, qu’aucun heurt ne serait fait à personne.

— Mais c’était plus compliqué, n’était-ce pas ? « C’est encore un bébé — et puis les chats sont comme ça. Ils sont libres, tu comprends. » Fine esquisse alors qu’elle s’était encore rapprochée, ne tardant pas à s’asseoir un peu sur s’accoudoir, glissant en direction du chat dormant ; passant quelques doigts sur le pelage si doux de l’animal. « Les chats ne se dressent pas, il est très rare de leur inculquer des règles ; seules quelques élues restent gravées dans leur mémoire — ils sont indomptables, tu sais. A côté il y a les volatiles, les oiseaux — les aigles et corbeaux. Ils peuvent fendre le ciel de leurs larges ailes, s’envoler si loin en quelques instants seulement mais ; tu sais, les faucons se dressent mieux que les chats. » Chuckles. Tout doux tout simple, totalement gamin. Et elle était là, la préfète, ses joues un peu rosies ; ses cheveux se balançant de toutes parts autours de son visage, son sweat-shirt un peu trop grand. Aussi avait-elle retirée un instant menotte du félin, laissant celle de Thomas seule ; elle ne savait pas trop quoi dire. « Toi, ça va ? »

Son regard s’était fait doux, alors qu’un bout de doigt était venu toucher pan de joue du blond — le tout s’était pavé d’un petit sourire complice quoique à l’écoute ; puis elle avait abandonné le geste, résistant à l’envie de passer sa paume sur les épaules et le dos du second préfet. Elle ne savait pas pourquoi, mais avait l’impression qu’il fallait être différente, avec Walter. Le rassurer mais aussi le secouer — et.

C’était difficile.
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Thomas Walter
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Mer 8 Juil - 18:47
Il avait relevé son visage pour la regarder et sourire, amusé par son discours si passionnant. « Oh je ne savais pas ! » et il était enthousiaste; vraiment. Apprendre ces simples histoires étaient un petit plaisir personnel. Apprendre. Le savoir. La connaissance — des choses inutiles et pourtant. N’étaient-elles pas les plus belles ? Cependant il se demanda un instant; si les faucons pouvaient réellement être apprivoisés. Il pensa un instant à ses camarades et — oh oui, ils le pouvaient. Car ils en étaient, des faucons, des aigles. Solitaires et pourtant — il suffisait de jeter un oeil sur leur table pour comprendre. Pourtant ils n’étaient pas libres — Poudlard était une prison dorée, sans vraiment le leur avouer. C’était un endroit où ils étaient ensemble, où ils profitaient. Libre d’une autorité familiale mais — vous savez, la liberté était bien plus grande pour Thomas. Bien plus loin encore que la société. Être libre n’était certainement possible que pour les chats alors — chanceux. Et il répondit d’un simple hochement de tête, un sourire aux lèvres, les yeux fermés et le nez vers le ciel. Thomas allait toujours bien — cela aurait pu être une légende à Poudlard. Tout le monde le savait, ou pensait le savoir. Thomas ce soir là, n’allait pas bien — pensait à tout et rien. Culpabilisait et se détestait. Et rien d’être dans cette humeur l’énervait un peu plus. Mais bien sûr — il ne l’avouerait pas. On n’avouait pas ces choses là — et Thomas allait toujours bien.
Toujours.

« Tu sais, je ne suis pas capable de m’occuper de moi-même alors — alors m’occuper d’un chat ? » Et il rigola idiotement alors qu’une de ses mains venait s’écraser sur sa mèche qui tombait sur son front — ses cheveux glissèrent entre ses doigts, et il la remonta sur le haut de son crâne. Aussi était-il découvert — aussi voyait on réellement ses yeux, ses expressions. Et il n’eut pas besoin de courage pour remonter son visage vers la belle — la blonde. Il n’avait pas peur, qu’elle le voit, main dans les cheveux, regard à nu; un peu vide, un peu plein de trop de choses qu’il comprenait, petit à petit. Il devenait grand — il devenait un peu trop conscient. De lui — ce qu’il était, ce qu’il devenait, de ce qu’il pensait. Un peu trop conscient de tout ce qui l’entourait — sans pour autant ne rien voir. Il voyait tout; il se sentait comme un aveugle. Et c’était étrange; de se guider seul dans un monde où il ne voyait pas. De se laisser guider dans un monde où il voyait tout.  « Elise ? » Et un sourire vint doucement perler ses lèvres — un peu gercée, trop imparfaites. 

Imparfaites — l’avaient-elles un jour été, parfaites ? Il était toujours couvert de bleus divers et variés; toujours accompagné d’une bosse, d’une blessure éphémère, d’une simple tâche encrée. Il n’avait jamais pris soin de lui — n’avait pas eu le temps; comprenez-vous, il y avait tellement plus important. Imparfait était le mot le plus précis, le plus parfait pour l’appeler, ce lui qu’il était. Comme le monde l’était. « Est-ce que tu penses que je — que nous sommes des gens biens ? » . Et il sourit, sa main quittant le félin; sa main se levant vers le ciel pour retomber sur sa tête — pour se laisser aller à la paresse qui l’enveloppait depuis qu’il était arrivé ici. Et c’était une question qui lui faisait mal; dernièrement. Il ne pensait pas être quelqu’un de bien — il savait qu’il n’en était pas un. A se regarder dans le miroir et vouloir en vomir, à mentir; à faire croire qu’il était si heureux; tout le temps. « Enfin ». Il n’attendait pas ici du réconfort; il ne voulait que la vérité; si vérité existait. Il ne demandait pas à n’importe qui — il demandait à Elise Dickney. Et au fond il espérait; secrètement, qu’elle ait une réponse, une vraie, universelle. Il espérait qu’elle lui dise que non, qu’il ait à affronter ce dégou une bonne fois pour toute, qu’il arrive à l’assumer ou, à le changer. Car ce n’est qu’à ça qu’il aspirait. A savoir s’il était quelqu’un de bien. Et pourtant.

« Comment savoir si — comment juger le bien du mal ? » Un silence, un souffle coupé. Un rire — un peu soufflé, désespéré. Il se sentait si pitoyable, Thomas, d’être comme ça. Si bien et si mal — si fermé et si ouvert. Si bavard. « Je veux dire — je suis conscient qu’il y a des choses horribles et. Enfin— si ces choses sont justifiées par la folie, la maladie, la tristesse, la vengeance, la colère, la solitude, l’enfance, les — s’il y a bien plus qu’un acte derrière le mal alors… Est-ce que la détresse et le désespoir mal utilisé doit-être un — enfin, doit-on être puni pour notre histoire ? » Et il se sentait si idiot de penser tout ça. De ne pas être comme les autres; de ne pas simplement se baser sur la justice instaurer et y croire. De ne pas simplement être un peu trop bête et croire à tout ce qu’on disait. Et qui était-il pour juger; qui étaient-ils pour juger. Aussi s'en voulait-il déjà; d'avoir dit tout ça. D'être allé trop loin; de l'avoir embêtée — de. Simplement avoir posé une question bien trop personnelle. Aussi éclata-t-il de rire, faisant sursauter le chat qui d'un bond descendit du canapé. « Ooooh ! Je ne voulais pas le Chat reviens ! ». Aussi faisait-il des mouvements dans le vide — penché en avant pour l'attirer de nouveau vers lui. Un nouveau rire avant de se redresser. « C'est un peu compliqué hein ? Enfin — des fois je ne sais pas trop quoi en penser. Tu as vu qu'ils ont mis en prison un Tireur d'Élite pour avoir lancé des sortilèges sur un enfant ce matin ? Sauf qu'apparemment le gamin avait enfermé un Gobelin chez lui. Enfin. » Et on change de sujet — et on s'éloigne de la réalité. Il le faisait souvent, pour se détendre. Ou pour oublier. Lui faire oublier.

Non Elise, je ne vais pas bien. Est-ce que tu l’entends ?
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Jeu 9 Juil - 11:39
« Il y avait eu ces espaces creux — ces moments silencieux. Il y avait eu ces instants, oui ; où Thomas avait semblé se perdre — dans ses pensées, dans un monde inavoué. Un de songes emmêlés, de choses trop compliquées — un qu’il ne voulait peut-être pas montrer. Car après tout, il était si simple d’être joyeux, si simple d’être heureux — de vivre au travers des autres ; de vivre à ne plus être soi.

Vivre sans être — vivre en étant quelqu’un puis quelque chose. Un brouillon, une esquisse — un bout de rien.

C’était si simple, oui ; de ne pas avoir à s’affronter, à s’accepter. Se comprendre et s’aimer. Aussi était-elle restée là, la bonde ; paisible. Son regard s’était fait doux alors qu’elle avait dévisagé le vide, écoutant les quelques paroles de son camarade. Et elle ne savait trop quoi dire, était déchirée entre une envie de l’enserrer et de le rassurer et — de juste être elle. Comme elle l’avait été avec Lucas, comme elle l’avait été avec bien d’autres — une plus tamisée, plus ouverte et torturée. Une toute aussi aimante, désespérée puis apaisée. Devait-elle le prendre en cadet ? Au sérieux ? Comme un ami ?

Hésitations — puis.
Sourire.

Car s’était stupide, que de trop songer à ce genre de choses. Il n’y avait qu’à se laisser aller ; car il suffisait d’être sur-mesure, d’être préventions avant d’être soi-même. D’être tout court — tout simplement, dans toute son entièreté et sa spontanéité. Aussi s’était-elle laissée glisser, volant la place du chat avec naturel ; remontant ses jambes contre elle, laissant l’autre s’affaisser sur le côté, en tailleur. « S’occuper des autres est souvent plus simple que de s’occuper de soi — tu le sais bien, Thomas. » Et elle avait laissé s’échapper un rire court — un rire voulant tout dire, tout aussi tendre qu’amusé ; tout aussi gris que brodé de diverses et tièdes banalités.

« Et puis, les chats ne sont pas si dépendants ; tu le sais bien — c’est nous qui les réduisons à la dépendance. Car nous le voulons, car c’est plus simple ainsi. Pour eux, pour nous — pour un ensemble de désirs contradictoires. » Regard en biais : « Ce n’est pas pour autant qu’ils s’en plaignent, bien au contraire — leur sont offert une vie de rêve. » Pause : « Quoique — même dépendants, ils conservent leur liberté, s’en allant et chassant à leur guise ; ils ne font pas partie du rouage, tu comprends ? » Peut-être avait-elle saisi ; elle, finalement : « Ils se contentent. Ils vivent une vie de contentement, oui. » En étaient ravis — comblés, indifférents.

Aussi Elise s’était-elle tue, laissant le temps couler — passer et s’effondrer. « Je pense que nous le savons au fond de nous, Thomas. » Sa voix s’était faite détachée alors qu’elle avait détourné son regard, le lançant au loin ; rejetant sa voix si calme, si quelque chose — si quelque rien. « Il existe des gens mauvais, des gens jaloux — mais il existe aussi des gens biens, oui. » Et elle ne l’avait pas regardé, car il y avait cette vérité qui dégoulinait de ses lèvres, ses pensées étalées — car il y avait des faits, des choses qu’elle avait toujours sues ; car elle agissait comme elle aurait agi pour un autre ; pour Lucas. Pour quelqu’un de précieux, pour quelqu’un de bien ; oui, pourquoi pas. « As-tu la lumière, Thomas ? »

Elle s’était permise un regard, une petite moue peinée ; tâchée de tendresse abimée. « Au fond de toi, oui ; lorsque tu balaies tous tes songes noirs, tous tes égoïsmes, tous tes dégouts — tous tes amours et toutes tes haines. » Car lui aussi en avait, évidemment — car l’on ne pouvait pas faire autrement, tant bien même ne les sortions-nous pas. « Cette lumière qui te dit que tu veux faire bien — du bien. Que tu aimes, tout simplement. » Et elle en était certaine, oui — « Tu peux avoir envie de tout jeter, tu peux avoir envie de haïr — de hurler ; de marquer le temps et les gens. » De temps à autre, oui — « Car tu peux te sentir désespéré — mais cela ne veut pas dire que tu es mauvais, car tu dois savoir qu’au fond de toi ; il y a cette chose voulant faire bien. Cette chose ne voulant jalouser et ne voulant blesser ; voulant aimer — car tu aimes, Thomas. »

Il y eu un long moment de flottement — un propice aux respirations, nouvelles, posées : « Car c’est compliqué. » Que de trop penser, que de trop songer — que de trop vivre, que de tant savoir que l’on ne savait plus. Qui l’on était, pourquoi l’on était — pour qui l’on était.

Elise avait sans doute parlé d’elle — car il était plus simple ainsi ; car il était plus sur ainsi. « Je suis certaine que tu es quelqu’un de bien Thomas — comme je sais que je suis quelqu’un de bien. » Ses mots lui avaient détruit l’estomac, l’atomisant sous un éboulement de roches, le tordant puis le libérant. Car il était toujours si interdit de se décrire — de se dire, de s’avouer. Car il fallait se raconter, passer les choses importantes pour se focaliser sur les détails, sur les défauts. Il ne fallait pas s’aimer, compreniez-vous — les gens n’aimaient pas ça. Car ils voyaient que vous étiez différents. Aussi Elise avait décidé qu’il en était assez, assez de se raconter ; assez de se narrer — Elise s’était décidée, oui. Elle se dirait quand il le faudrait — dans une simplicité quasi candide. Aussi essayait-elle avec Thomas, s’avouant comme l’avouant, les traitant pour deux ; les aimant pour deux.

Pour mille — pour tout un monde.
Car elle y tenait, à son grand blond, à ce grand garçon ; oui — frôlant au tantôt les ourlets du minuscule. Ami ? Camarade ? Confident ? Elle n’en avait que faire — ne voulait pas qualifier, ne voulait pas enfermer ni juger. Elle verrait, tout simplement ; se contentait juste du moment.

Imaginait déjà les suivants — enfin. Peut-être n’était-il pas encore temps.

« Il est difficile de juger, Thomas. » Et elle s’était tournée vers lui, de manière plus concrète, plus décidée — et sa main était venue se poser sur l’épaule du sixième année. « Et l’on est souvent jugé à tort ; décrit comme l’on ne l’est pas — il est si ardu de savoir, la vérité j’entends. » Il y avait eu un petit sourire triste ; car la situation était assez grotesque — car elle savait déjà tellement, car elle ne pouvait pas le dire, ne le pourrait jamais. Car ça la dévorait, car elle s’était souvent sentie coupable, s’était souvent demandée si il ne s’agissait pas juste d’égocentrisme — d’un fait idéalisé plutôt que d’une vérité. Mais qu’y pouvait-elle ? Elle n’avait pas choisi, n’avait pas demandé à savoir, à pouvoir voir — au travers des gens, au travers des choses. Aussi n’avait-elle pas demandé à songer si souvent, à penser autant. Aussi s’était-elle juste retrouvée ainsi ; ne s’était pas plainte et avait fait avec.

Aussi se disait-elle qu’elle ne devait plus avoir honte — aussi se disait-elle qu’elle ne devait plus se dévaloriser, pour les autres ; pour le reste. Pour être à un niveau qui ne lui correspondait pas. Aussi demain serait un jour nouveau ; le Londres Magique aussi — une sorte de nouveau départ, ou la moindre de ses compétences serait sollicitée et non critiquée.

La jalousie était une tare — Elise en était certaine.
Il fallait savoir aimer et accepter, pour se débarrasser d’un tel point noir. Aussi pouvions-nous la distinguer, cette chose irrépressible : l’amertume.

Perdue — Elise s’était égarée. Une fraction de seconde, une fraction de rien — se reconcentrant sur son cadet, elle lui avait souri ; faisant glisser sa main auparavant sur son épaule sur son bras : « Nous ne choisissons pas notre histoire, Thomas — mais nous choisissons notre présent. » Il y avait eu ce petit quelque chose de bouleversé dans le ton d’Elise — car il y avait cette vérité, cette conviction en elle qui avait mal de sortir, de s’offrir à son ami ; à son camarade — à son comparse de blondeur. « Nous choisissons ce que nous sommes — nous choisissons, Thomas ; dire que l’on n’a pas le choix n’est qu’une excuse — c’est juste que nous réfutons les autres. Alors pourquoi nous plaindre ? D’ici vient la morale, puis la justice — d’ici sort la punition. » Un soupir était venu frapper ses lèvres : « Du moins j’imagine. » Car elle pouvait se tromper — car tant bien même pensait-elle savoir des choses ; elle n’avait sans doute pas tout à fait raison. Car il ne fallait se montrer étroit d’esprit — car toute forme possédait son ombre, tant bien même certaines nuits les rendaient indissociables du reste. Enfin.

Une esquisse n’avait pas tardé à fleurir sur le visage de la septième année, qui se détendant était venue passer une main dans les cheveux du blond : « Mais tout va bien, tout ira bien — tant bien même ne pouvons-nous pas tout faire, pas tout dire. » Se pavant d’une amicalité tendre, elle s’était étirée un instant : « Nous ne pouvons pas changer le monde, mais peut-être notre monde ; à nous — réduit mais bien présent. » Rire simple bondissant hors de ses lèvres, mourant en un claquement. « Tu n’es pas seul, Thomas. » Nous sommes là — je suis là.

Le chaton avait bondi sur eux, comme pour couronner ses propos — propos à elle ; propos à tout, à rien. Francs dans leur spontanéité, libérés de toutes arrières pensées.

Une moue surprise avait tranché les traits d’Elise — puis elle s’était laissée aller au rire.

Banalités.
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Ven 17 Juil - 21:41
Aimez-vous votre vie ?
La changeriez-vous ?

Le chat avait griffé sa jambe; l’avait fait rire — s’en était allé sur un autre fauteuil pour s’amuser à attraper sa queue. Et il n’avait retenu un rire alors qu’il n’avait jamais entendu si beau discours que celui d’Elise — si belles pensées sur un monde incertain.

Il suffisait de le regarder — de se regarder pour savoir; y penser un instant et se demander si tous partageaient cette même vie. Argent, sans argent, amis et familles — composées, recomposées. Tous étaient différents et il y avait pourtant cette impression étrange; celle de se poser les mêmes questions; les mêmes discours. Les mêmes actes; se retrouver, parler, rire et dormir. Voir des gens — converser. S’énerver, pleurer — pour les mêmes raisons, cruelles et douloureuses. Au fond; il n’était pas différent. D’aucun.
Ni de ceux qui faisaient le mal — ou le bien. Il n’était qu’un humain; un parmi tant d’autres. Et menton sur genou, regard sur sol, il l’écoutait — il la savourait. Ce partage de pensée; ce mélange d’idées. Et c’était soudain flagrant de rechercher la reconnaissance; de se découvrir humain — penser à lui comme aux autres. Il ne voulait pas les faire sourire — il voulait qu’ils soient heureux pour croire. En un monde meilleur — en un monde souriant. Pour espérer un jour une paix, une vraie. Croire en l’impossible. Vivre; pour de vrai.

Et il laissa ce silence planer; il n’y avait rien à répondre; rien à juger. Elise était si sûre — si claire. Rayonnante. Et il se sentait si vide; de tout — de rien. De pensées et d’intelligence; de paroles et de sentiments. Il ne voulait rien; n’espérait rien, en ce présent agréable. Il se sentait personne; il se sentait tout le monde.

Voir les mêmes personnes qu’il aimait — tous les jours. Leur parler, rire, et se demander. Si cela lui plaisait; au fond, cette vie. Il n’y avait personne à envier — personne à jalouser.
Car tous ressentaient des plaisirs, des craintes, de l’amour. L’être humain était un animal fade, sans couleurs; se laissant vivre, croire, espérer. Aucun n’avait rien de plus qu’une âme — qu’un caractère convergeant — divergent. Des êtres à aimer. Et l’écouter, la blonde aux milles couleurs, la fille en noir et blanc était reposant; presque rassurant. De se laisser aller à une complicité qu’il s’était interdit depuis toujours; ne pas apprécier pour ne pas souffrir — ne pas faire souffrir. Ne pas s’approcher, ne pas découvrir; ne pas aimer. Mais personne n’échappait à l’humanité; lui le dernier. Il n’était pas seul — elle avait raison. Elle était là — d’autres étaient là. Il y avait ses pensées qui déviaient vers les gens qu’il connaissait, à qui ils parlaient. Il y avait ce flot d’imperceptible inconnus qui nourrissaient ses fantasmes et ses espérances. Qui le nourrissaient entier.

‹ C’est étrange — Parfois je vois les autres et je me rends compte que je les aime Elise — je les aime vraiment. Tous, autant qu’ils existent. Toi aussi, je t’aime. Sincèrement. Et pourtant — dès que je les comprends; que j’arrive à les faire sourire, à leur rendre un bonheur éphémère et idiot — banal, bancal. Dès qu’ils sont heureux, alors, je les déteste. Et c’est aussi une forme d’amour — personne n’y échappe. › A l’humanité — à la nature humaine. A la reconnaissance des autres; de leurs avis, de leurs sourires, leurs paroles — de eux tout entier. ‹ Mais je ne comprends pas. Pourquoi vouloir rendre heureux si c’est pour les détester — les jalouser peut-être ? Pourquoi se — se dévouer à quelqu’un, à vouloir les voir sourire; alors que je ne peux m’empêcher de les haïr ? › Il aimait le monde — son espèce, il aimait la beauté du ciel, des gens. Les regards, les messages, les parles — les rires. Il aimait tout; tout en grand. Il les respirait — ils étaient son oxygène et pourtant. Il n’était jamais avec eux; il n’était pas dans leur monde. Il détestait leur personnalité; à tous. Il détestait les voir s’embrasser, rire sans penser à rien d’autre qu’à eux. Il détestait leurs raisons de vivre; de se respirer. Il ne voulait pas être comme eux. Et c’était impardonnable; car il n’aimait pas leurs vies; aussi belles et grandioses étaient elles. Celles des êtres humains. Ce merveilleux délavé.

‹ Tu sais — jusqu’à ce soir je pensais que j’étais égoïste mais. Je ne le suis pas — du moins seulement assez pour être humain. Je crois que je m’obstine à être seul; une forme de fierté obsolète qui — oui, qui me pousse à vouloir m’en sortir par mes propres moyens ? Comme si je n’avais besoin de personne. Peut-être. ›Et ce n’avait été qu’un murmure alors que son doigt valsait avec le vide. Alors que son bras sans vie se laissait aller à la gravité; oubliant chacun de ses muscles. ‹ Mais je suis conscient qu’on a tous besoin de quelqu’un et — et je te parle actuellement alors. Je ne sais pas Elise. J’ai peur de moi-même — si je choisissais ce présent; je ne détesterais personne et. Alors pourquoi ? › Et jamais il ne s’était laissé aller à ce genre de pensées — les assumer, les regarder. Les avouer, à haute voix — devant quelqu’un. Et pourtant; il se sentait toujours aussi vide de tout; de rien. Il n’y avait ni peine — ni joie ou — non, il n’y avait rien dans sa voix qu’un flot de pensée qui se déversait. Qui coulait dans la salle pour s’échouer sur les murs. Et soudain conscient — il se redressa immédiatement pour observer les yeux d’Elise — l’Elise. L’observer entière, elle, belle et là. Intouchable — innatteignable. Son capitaine. ‹ Oh mais tu sais — je suis heureux. Vraiment — Et il n’y a pas vraiment quelque chose à répondre ou pardonner ou juger ou — c’est comme ça — c’est la vie. › L’existence. Haussement d’épaule — ce n’était pas grave; cela le constituait — entier. Aussi avait-il passé une main dans ses cheveux; car ils étaient beaux; presque parfaits, son regard déviant sur les mèches blondes. ‹ Merci. › Et il avait souri — il n’y avait parfois pas besoin d’en dire plus ou moins — il n’y avait que ça à dire. Qu’elle soit là à l’écouter — à lui expliquer des faits; elle lui avait montré, l’avait aidé à sa façon, à se découvrir ou — il n’en savait rien. Il savait une seule chose : Thomas était seul et aimé.

‹ Mais je pense que — tu pourras aimer ce chat, toi. Le nourrir et penser à lui — et ne pas finir par le détester parce qu’il s’amuse avec une balle. › Et Thomas ne put retenir un petit rire idiot. C’était caricaturé — c’était parodié. Exagéré. Et le chat courrait — s’amusait à sauter de fauteuils en d’autres; s’amusait de rien. Thomas souriait. Pour de vrai.

Et c’était parfait.

Je les hais parce qu’au final — j’ai peur d’être abandonné.
Je me hais parce que tu sais — on finit toujours par faire souffrir des autres.
Je les hais parce qu’ils sont humains — je me hais parce que je le suis.
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Ven 19 Fév - 20:22
« Thomas, Thomas. » avait souri Elise, ses yeux se fermant un instant. Et ses jambes étaient venues se replier contre son buste, alors qu’elle était déjà si bancale — si instable sur son bout de canapé; de fauteuil partagé. « Ah, Thomas — que ferais-je sans toi ? » Rire invisible, remplacé par une esquisse sereine; pensive. Depuis quand était-il comme ça ? Depuis quand haïssait-il l’égoïsme ? Depuis quand avait-il du mal à rendre heureux, oui; sans que l’on lui rende quoique ce soit ? Elle ne savait pas trop, et appréciait la profondeur qu’elle découvrait. Tant bien même des fois pensait-il étrangement, tant bien même des fois avait-il des propos angoissant — il restait Thomas. Thomas et ses dix-sept ans, sa sixième année sur le dos. Aussi avait-elle glissé vers lui, venant fermer ses bras autour de lui. Elle était un coulis, Elise; une étreinte éphémère. Elle était la tiédeur, la présence ourlée d’attention — elle n’avait pas besoin de mots.

Il n’y avait pas besoin de tant parler.
Même si cela faisait du bien, même si cela permettait de mieux comprendre.

Car elle avait déjà saisi, et car il n’y avait pas à douter. « Les êtres humains ne sont pas des êtres parfaits, Thomas. » Elle était venue poser sa tête contre celle de l’autre blond — et il y avait eu alors une cascade d’or. Un mélange étrange, un ensemble de teintes; deux soleils se rencontrant, s’épousant. « Certains sont paresseux, et la plupart d’entre eux ne pensent qu’à eux. Car même sans le vouloir, ils ont l’impression d’être le centre d’un monde — leur monde. Un univers, oui. Car leur amour passe avant tout, car leurs désirs aussi. Et c’est compliqué, n’est-ce pas ? Que d’être celui aimant le plus, que d’être l’attentionné; face au désintéressé. Face à celui n’étant que l’aimé. » Et elle ne savait pas trop pourquoi elle disait ça; mais ne luttait pas. Contre son esprit ou quoique ce soit d’autre, elle se laissait juste aller comme il avait bien voulu partager. Ses pensées, ses secrets; ses délires — ses peurs, ses haines, ses rancoeurs. Son amour, aussi. « Merci, Thomas. » Et elle était contente qu’il l’ait choisie elle — qu’il n’ait pas choisi une autre. Il y avait là un lien se créant, se formant; et tant bien même allaient-ils si bien, peut-être n’allaient-ils pas si bien.

C’était contradictoire, n’était-ce pas ? Aller sans aller; sourire sans sourire. Et c’était là toute la complexité qu’avaient ceux vivant trop. Ceux qui avaient un esprit galaxie — des milliers de songes et d’étoiles se liant, se heurtant et se compromettant. Sans oublier tout cet amour, débordant; voulant le bien. « Tu n’es pas égoïste, Thomas. Et tu sais quoi ? » Elle s’était quelque peu détachée de lui, cherchant son regard : « C’est normal, que d’être aimé. Que d’avoir besoin d’être aimé. Que d’avoir quelqu'un nous aimant, nous reconnaissant — nous identifiant comme ce que nous sommes. » Sourire un peu bizarre, fragile; incertain. Doux, aussi; brulant d’amour, de tendresse et de tons que trop gris. « Ce que tu es, Thomas; je le reconnais. Et si le monde t’oublie, je ne t’oublierai pas — tu ne te perdras pas. Tu es Thomas, Thomas Walter. Tu n’es pas perdu, tu n’es pas mauvais. Tu n’as pas tort non plus. Et par dessus tout, tu es un homme ayant un coeur; un coeur battant si grand. Je me signe amie, et toujours tu pourras compter sur moi. Car je ne placerai pas ma personne avant toi, comme je sais que tu ne le fais jamais — car je te regarderai lorsque personne ne te regardera. Et tu as le droit à l’amour, un différent; qui t’attend. Tu as le droit à l’amour; et à tous les amours. Toutes ses formes, et tu as le droit de ne pas aimer, aussi. D’être frustré, de serrer les poings; et même de crier. » Rire, rire chuchoté; rire murmuré — « As-tu déjà hurlé ? As-tu déjà couru, si fort que tu pensais t’effondrer… Ou pire, t’envoler ! Couru comme si le monde n’avait plus de sens, et crié; crié à tout ce que tu aimais, à tout ce que tu ne pouvais accepter. Crier à tous ces poids plombant ton corps ? L’image est belle, n’est-ce pas ? Un jour, nous devrions le faire; Thomas. Jeter toutes ces choses en l’air, puis les accepter. Car elles sont là, font partie de nous — et c’est comme ça. Ce n’est pas laid, ce n’est pas mal. C’est normal. » Et elle avait détourné le regard, basculant dans le vide; vers ce chaton qui les observait de ses grands yeux. De ces grands yeux chiffrés, yeux de félin, yeux pour félins. « Je sais que tu es heureux, et je suis heureuse aussi. Et la vie n’est pas blanche ni noire; difficile ou facile. Elle est un tout, et tu es un tout aussi. Car c’est compliqué, et tu es compliqué mais si tu sembles simple. Même si tu te sens simple — c’est compliqué. Car tu sais quoi Thomas ? Tu es quelqu’un, et par dessus tout tu portes une âme; un coeur. Alors imagine, oui; le fardeau ! Tu es l’amour, tu es l’émotion, tu es la frustration, tu es les larmes. Tant de choses qui s’éprouvent, tant de choses qui se vivent ! Ce n’est pas si simple, au final; n’est-ce pas ? Alors oui. Tu es heureux, heureux car c’est ta facette; mais tu es un homme. Et un homme à facettes. Et c’est beau — tu es beau. Et Thomas, par dessus tout. Ça ira. On est là. Pas que moi — d’autres, aussi. Et tu sais quoi, Thomas ? » Elle s’était arrêtée un instant, fracturant son étreinte; venant prendre ses mains; et souriant à pleine dents : « Tu es là ! »

Tels deux gamins.
Cela lui faisait plaisir, et au final; ce n’était pas si ardu — n’était-ce pas ? Il suffisait de parler, de se laisser aller. De partager ces théories brouillonnes, ces sentiments d’un soir. Il fallait s’accepter, oui. Et elle était contente de s’être trouvée là. « Tu veux que je m’occupe de ce chat ? Tu sais, j’en ai déjà un — quoique deux, ça ne changerait trop rien. » Puis elle allait bientôt partir, et alors ils seraient son ancrage, son point d’attache. Deux vies ayant vécu, partagé la sienne. Ayant connu ces murs, ayant dormi tout contre elle — tout contre eux. Etudiants perdus, étudiants confiants. Apprenant, découvrant. « Si tu veux que je le prenne, je ne pourrais pas te le refuser. Un cadeau, ce serait; alors. Le don d’une vie, n’est-ce pas là une offre inestimable que tu me fais ? Une offre à responsabilités, aussi. Enfin. » Elle avait ri, ri avec lui. De ces choses un peu bête, un peu bizarres. Profondes, aussi; étranges. Qu’il fallait des fois laisser aller — dans la nuit, dans le vent. Dans les oreilles du vide.

S’en souviendraient-ils ?
Peut-être; mais elle, oui. Elle n’oublierait pas.
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