Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Confessions intimes : j'aime pas ta gueule •• Pantoufle & Reesotto

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Mar 7 Juil - 22:01



•••


Première insomnie d’une dernière année.
Premiers pas hors du lit sur le vieux parquet, pieds nus crispés et frisson désagréable aux épaules, mes doigts tâtonnent, écartent les rideaux du lit à baldaquin pour trouver mon écharpe sur la table de chevet et l’enrouler autour de mon cou alors que je me glisse hors de la chambre.
Ma chambre de dernière année.

J’aurais franchement pensé qu’à cette occasion, mon karma, la Vie elle même se serait manifesté pour mettre un peu de changement - mais non hein, bien sûr, comme d’habitude la Vie est une bonne grosse salope qui s’amuse à me rendre fou. Mais je résisterai, j’suis bon à ce jeu, bon à garder mon contrôle, mes limites. Bon à rentrer dans un schéma répétitif, sans surprise, sans couleur. Une vraie fourmi ouvrière.
J’me plains parce qu’il est 4h du mat’ et que comme d’habitude je sors d’un de ces cauchemars, terreurs nocturnes bien trop vives, qui me mettent de mauvaise humeur, mais en vrai, il y a peut être quelque chose de rassurant à l’idée qu’il soit encore là. Toujours là. 7 an avec la même gueule cheloue, on finit par s’y habituer. Un peu.

Pan, c’est pas un ami. Ni vraiment une connaissance, à vrai dire, je sais rien de lui si ce n’est qu’il est dans ma classe depuis toujours, qu’il se lève parfois la nuit pour bouffer et que son vivet doré a le nom du hibou dans Merlin. J’ai jamais vraiment ressenti le besoin d’en savoir plus, pour la simple et bonne raison qu’il est déjà beaucoup trop. Le type c’est un personnage, imposant, étouffant - original, hors norme. Effrayant, terrifiant. Quelques mots avec lui, je serais sûrement écrasé - encore - et je veux pas me risquer à ça.
Toujours aussi lâche, il y a des choses qui changent pas.

Pourtant, faudrait peut être que ça change. Je me dis souvent ça ces temps-ci, que se plaindre sans agir, c’est bien trop français comme méthode, et que je devrais me bouger un peu le cul pour me changer moi.
Vu que je suis le problème. J’ai toujours été le problème - enfin, pas que moi hein, les autres sont cons aussi. Moldus, sorciers, tous des crétins.
Mais c’est pas en se disant ça que je vais aussi changer la face du monde - hein.

Je connais les marches de l’escalier de la Tour des Serdaigles par coeur, à force de les avoir fait en pleine nuit, tête embrumée - et j’arrive tout en silence à la petite salle commune où bibliothèques, cheminée et canapés sont prêts à être utilisés. Je prends la baguette calée entre ma hanche et l’élastique de mon pyjama pour allumer le feu - le faisant tout doux, à peine crépitant, et me met en boule dans le canapé. Genoux contre mon torse, paumes sur le visage, j’essaie de faire partir les cernes qui bien sûr s’en iront jamais - tête de poulpe un jour, tête de poulpe toujours. Vraiment, je me demande quand est ce que j’arrêterais de me taper de telles insomnies.
Sûrement quand j’aurais trouvé quelqu’un pour la remplacer elle.
17 ans, et toujours incapable de dormir seul, t’es dépendant des autres à quel point ? Pitoyable, Reese.

Joie et bonheur dans les murs froids de la tour - Reese égaye vos soirées à tout heure de la nuit.
Je suis pas quelqu’un de particulièrement sombre ou déprimant pourtant, mais faut bien des moments de faiblesses, désolé les bitches c’est cette nuit, c’est bon je suis humain. Putain d’humain - il y a un moment où vous allez le comprendre non ?
Vague pensée pour le duel avec Voltaire de la matinée, et de la manière dont les rires ont fusés sur mon dos, sensation de vide au creux du bide, ma nuque se plie en arrière, gueule au plafond. Bordel bordel - pourquoi je repense à ça - j’ai encore l’impression d’avoir la sensation des limaces au fond de la gorge.
Ok. Ne pas penser à ça. Ca ira mieux pour tout le monde.

Bruit de porte qui grince faiblement, je sursaute comme l’homme fort viril que je suis, et casse un peu plus la nuque pour voir qui entre, par réflexe (alors qu’on sait que j’aurais mieux fait de cacher ma gueule, putain Reese tu gères pas).
Et comment dire.
Voir Pan la nuit, c’est flippant.
Voir Pan la nuit avec la tête à l’envers, c’est à peine qualifiable. J’irais pas jusqu’à dire que je préfère repenser au goût des limaces, mais y’a de l’idée.

Tu vois Reese tu recommences à faire ta bitch sans raison, juste parce que t’as des préjugés de merde qui sont exactement ce contre quoi tu rages comme un gros chien depuis que t’as l’âge de 6 ans.

Je déglutis, me redresse, planque un peu le bas de mon menton dans mon écharpe alors que non sans surprise mes yeux bleus de glace glissent sur le sol. Mon meilleur ami. Ma paume se perd sur ma joue que je frotte, dans mon tic nerveux vieux comme le monde, et je me bouffe l’intérieur de la joue. Comme si ça pouvait être d’une quelconque aide face à cette situation un peu gênante qui dure depuis sept putain d’années.

Non mais non mais on est pas obligés de se forcer à devenir potes. Juste peut être arrêter de s’ignorer ?
Ou enfin, arrêter de se balancer des mots et bouts de phrases qui ont moins d’intérêt qu’une huître desséchée ? Arrêter les préjugés. Il va pas me manger - et il est pas si effrayant que ça, regarde ….
Juste tellement chelou, qui se fait un tatouage sur la gueule … seriously - ça fait trop yankee

« Hey ... »

Quelle éloquence Reese, très convainquant, surtout avec ton regard déjà fuyant. Prend un air cool, regarde le feu, ouais ça c’est cool, essaie de te comporter comme l’être humain sociable que tu n’es absolument pas.
J’inspire, ferme un peu les yeux, et tente un tout petit sourire du bout de mes lèvres, à moité cachée par mon écharpe - rassurante chaleur. Brouillon de sympathie.

« Tu trouves pas le sommeil toi aussi ? »

la musique a rien à voir avec le rp, mais j'invoque le pouvoir de la team roquette.



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Pan E. Seweryn
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Mer 8 Juil - 0:35
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Reese & Pan
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Pan était fatigué.
Pan s'était une nouvelle fois réveillé au milieu de la nuit — un tempus rapidement lancé lui avait informé qu'il était 3h20 passé. Il grogna, un bras se posant sur ses yeux cernés.
Son ventre lui aussi décida de grogner — harmony .

Il avait pourtant été prendre un encas vers vingt-deux heures et- il avait oublié de racheter des barres chocolatés. Il se serait bien frappé, mais — urgh — l'estomac était aux commandes. Monsieur était affamé, donc le pauvre et faible humain qu'il était fut dans l'obligation d'obtempérer.

Pan se releva telle une âme en peine, ses cheveux grandement ébouriffés, de sommeil ses yeux étaient encore imprégnés. Il n'avait pas vraiment le temps de s'habiller — de toute il faisait encore assez doux pour se balader ainsi accoutré. Un aller-retour au cuisine n'était pas très compliqué — s'il y mettait du sien il pouvait y arriver en une grosse demi-heure.

Pan soupira lentement, avant de se rappeler qu'il n'était plus dans sa chambre privée — celle dans la maison de ses parents, perdu au fin fond des Highlands. Non, bien sûr que non, il était ici accompagné. Par quelques garçons auxquels il avait eu le temps de s'habituer au fil des années. Il vérifia lentement si les rideaux des lits à baldaquin étaient bien fermé, avant d'avancer un pied pour sortir d'uns des lits sus-nommés. Le parquet craque sous ses pas de souris, son vivet doré s'étant re-installé dans ses mèches enneigées.

La descente aux cuisines n'était pas vraiment compliquée — depuis le temps, franchement. C'était l'horaire qui était plus délicat. Il n'avait pas l'habitude de sortir aussi tard — ou tôt selon la perspective employée.
Enfin, d'un côté, tout le monde devait être couché que l'on parle des préfets ou bien d'elfes surexcités. D'un pas presque dansant, il dévale les escaliers pour arriver au rez-de-chaussée avant de bifurquer et de s'enfoncer jusqu'à la corbeille fruitée.
Un elfe solitaire semble piquer du nez, mais il se redresse dès qu'il voit la forme du septième année. Quelques part de tarte à la citrouille plus tard, dont une encore dans sa menotte, il remonte en haut de sa tour — telle une princesse en liberté conditionnée.

Pan commence à frissonner.
Il faut dire que sa tenue n'est pas vraiment appropriée. Il approche du heurtoir magique qui — sadique enchantement — lui donne une énigme tarabiscotée.

De justice
Il abrite des hommes de loi ;
L’avoir fin c’est être un gourmet ;
Il est de glaces à Versailles.
Qui est-il ?

Fuck u.
Pan grimace.
Son cerveau encore un peu embrouillé réfléchit au ralenti.
Il baille une fois, avant de se gratter le cuir chevelu, peu convaincu. Cette satanée poignée n'aurait pas pu trouver quelque chose de plus simple — il est presque quatre heures du matin après tout. Il baille une nouvelle fois avant d'essayer ;

— «J'sais pas .. Le palais ? »

La poignée ricane avant de le laisser passer.
Fuck yes.
Il ne veut même pas imaginer ce qu'il se serait passer s'il s'était planté. Il aurait certainement poiroté durant quelques heures — en boxer. Il entre par l'ouverture ainsi découverte avant de s'arrêter, observant le drôle de spectacle qui s'étale à ses pieds.
Reese — son colloc — ce type un peu louche qui ressemble pas à grand chose — ces yeux, non mais regardez ces yeux. Pan déglutit tout en s'avançant — lentement.
Il a l'air fatigué — pas qu'il n'y est pas habitué, mais. Cette fois-ci il y a quelque chose de plus, quelque chose qu'il n'a pas réussi à cacher — un il-ne-savait-quoi à peine dissimulé dans ces yeux bleutés.
Il se gratte le nez, avant que sa main ne migre vers ses côtés enveloppée d'un tissu grisé — encore un t-shirt à logo dans lequel il aime se prélasser.

— « Hey .. » dit-il un fin sourire accroché au bout de ses lèvres. « Tu trouves pas le sommeil toi aussi ?»

Son pied droit vient gratter son mollet avant qu'il ne s'installe sur le canapé. On pourrait placer un hippopotame entier entre les deux septièmes années, mais c'est mieux que rien hein. Ses mains s'agitent sur ses genoux avant de passer entre ses mèches ébouriffées pour aller se poser sur un accoudoir et finir par jouer par un fil qui n'avait rien demandé.  

— «Ouais, enfin — tu me connais hein, une petite fringales nocturne. »

Un petit rire étranglé sort de sa bouche tandis qu'il vient frotter le bout de son nez. Un petit sourire gêné fait également son apparition sur ses lèvres gercées. Il observe le jeune homme qui ne l'a jamais quitté — dit comme ça… Jeu de la destinée, ils s'étaient retrouvés années après années à devoir partager un même espace vital — communément nommé dortoir.
Il observe cet être étrange — mieux connu sous le pseudonyme de Reese — du coin de l'oeil, notant sa fatigue flagrante et ses traits marqués. Il se mordille la lippe inférieure avant de demander ;

— «Tout va bien ? » souffle-t'il.

Il ne sait pas vraiment pourquoi il a demandé.
Peut-être une envie de s'occuper — il doute de pouvoir se recoucher.
Ou alors est-il simplement inquiet au sujet de ce jeune homme qui fait tout pour ne pas le côtoyer.
Et vice-versa.





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Mer 8 Juil - 2:51



•••

Bien, c’est bien ça, ça ressemble presque à un début de conversation normal entre gens normaux - cette catégorie dans laquelle Pan n’entre pas, peu importe comment on essaie de l’y faire rentrer.
Bien, c’est très bien ça.
Si seulement.

Si seulement ce type n’était pas celui qui a fait une scène plus ou moins sous mes yeux, s’est pris le bec avec Ju, et … wait, il est en boxer ? Su-per, pas awkward du tout, tout va très bien -
Pas que ça me fasse quelque chose, je suis pas attiré par les hommes, enfin, c’est pas ce torse maigrelet et tout pâle qui va me faire quelque chose (j’ai dans le même genre et sérieux c’est pas la joie - ) et bref.
Je m’égare. Regarder les plis de mon pyjama, celui qui suit l’une des rayures sur ma cuisse me paraît être un choix plus judicieux pour me concentrer. Donc. C’est bien ça.
Ou pas. Parce qu’en plus faut qu’il me demande comment moi je vais.
Décidément, il fait du carton plein, le petit cafard.
Il est gentil, là, Reese, alors ferme ta gueule.

« Ca va ça va, t’inquiète pas…. » Enfin pas comme si Pan s’inquiétait vraiment. Et pas comme si j’allais vraiment bien non plus. Mais il y a toujours ce vieux réflexe d’auto-protection, ce retour dans la carapace, ce désir de tout garder bien pour soi. A clé, enfermé, en sécurité. Ca commence bien.

Rire un peu nerveux qui dévoile mes dents, je ne fais que disparaître un peu plus dans mon écharpe. Oui, il fait doux, mais j’ai quand même la laine lovée autour du coup. D’une part parce que je suis carrément frileux, d’une autre parce que c’est le repère parfait pour cacher sa face. Ce dont j’ai un peu besoin, là, alors que je pince les lèvres pour pas trop rire.
Les gens ont toujours tendance à se foutre de mon rire - parce qu’il sort de l’ordinaire, lui. Oui, toujours un défaut de fabrication même sur les trucs de base défectueux. Je serre un peu plus mes genoux contre moi, mes doigts de pieds s’agrippent au cuir du canapé, et l’éclat revient au fond de ma gorge. C’est bon, on a échappé au jugement moqueur ou regard dédaigneux. Coup d’oeil glissé sur le visage - toujours aussi cheum - de Pan, mes lèvres se perdent en quelque chose de plus flou, comme mon regard qui se voile face au feu.

« C’est un réflexe, désolé. Je pense qu’à partir du moment où j’arrive jamais à dormir, doit y avoir un truc qui va pas hm ? » Juste de la logique pure. Et puis, si même Pan - qu’est loin d’être mon ami le plus proche on l’aura compris - fait la remarque…
Ouais, non, tout va pas bien…. mais t’y peux pas grand chose.

Silence un peu trop lourd et trop gênant, j’ai mes pieds qui commencent à s’agiter un peu nerveusement alors que comme d’hab ma tête roule là où elle peut - sur le côté, en arrière, de l’autre côté - oh fuck y’a Pan - retour à la case départ. Allez Reese, t’étais parti pour être sympathique, et t’as besoin de parler.
Enfin, j’ai aucune idée de si j’ai vraiment besoin de ça, je m’en suis toujours sorti seul. Seul, et avec Julien. Mais peut être que si je me convainc que ça peut aussi marcher -

« J’ai fait un cauchemar. Enfin, j’fais toujours le même genre de cauchemars depuis quelques années, et je dors plus, c’tout. » C’est déjà pas mal. J’en dirais pas plus, à moins qu’il demande, mais ça voudrait dire qu’il se soucie vraiment de tout ça, et ce serait encore plus gênant. Meilleure chose à faire dans ces cas là : changer de sujet, le diriger autre part. Dodge. Et un battement de cil s’écoule, mes iris bleutés glissant sur son visage pour de nouveau s’échouer sur mes mains recroquevillées sur mes genoux.

« Toi t’as l’air d’aller mieux. » Mieux que l’année dernière, mieux que cette période où pour le coup, il me faisait vraiment, vraiment peur. Voilà, je le connais pas Pan, mais je le vois - il y a bien un moment où on peut plus fermer les yeux. Ce moment c’était l’année dernière, où il allait clairement mal, et où ça m’avait aussi fait mal, de pas avoir eu le courage de m’être avancé vers lui pour l’aider. J’ai une excuse qui me frise la langue, mais ça servirait à rien. J’étais pas là, c’est tout, c’était pas moi. Pas mon époque, ma vie, mes affaires. Pas ma place, j’y pouvais rien. « Enfin t’as l’air ... » toujours aussi toi même - et c'est sûrement ça qui me rend dingue, de jalousie, d'envie. De plein de sentiments bien trop humains.  « Bien. Ca ... va bien ? »

T’inquiète, cafard, on va dire que moi non plus je m’en soucie pas.
Pas vraiment.
N’est ce pas ?

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Jeu 16 Juil - 22:41
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Ce silence qui se prolonge.
Entrecoupé de leurs souffles plus ou moins agités suite à quelques mots bafouillés. Timidement — maladroitement. Tels deux bébés pingouins désarçonnés, ils errent sur cette banquise donnée — salle commune abandonnée.

Pan se gratte la cuisse droit d'un geste distrait. Ses yeux dérivent sur ces quelques escaliers qu'il suffirait de monter — ah, il aurait du y penser plus tôt. Il se retrouve ainsi bloqué — à parler de.. il ne savait pas.
Il ne savait vraiment pas.
Quelques mots d'une politesse innée sortent de sa bouche abimé et s'étaient envolés. Un rire nerveux empli la pièce — grinçant, résonnant, faisant écho aux sentiments tourbillonnants de la pièce et de ses occupants. Cet éclair d'une ironie profonde que l'on préfère dissimuler — cet éclat d'une tragédie que l'on souhaite oublier.
Cet air suffocant vibre sous les ondes de ce rire d'enfant — un rire gêné, qui gratte la gorge sans jamais sortir totalement. Ils se sentent mal à l'aise. L'un remonte ses genoux contre son torse — l'autre se gratte la joue d'un air mi-fatigué, mi-presque intéressé. Il se joue ici la comédie tragique d'une destinée décidée dès la première année.

— « C’est un réflexe, désolé. Je pense qu’à partir du moment où j’arrive jamais à dormir, doit y avoir un truc qui va pas hm ?»
— «  Hm. »

Hm. d'affirmation.
Ce hm que l'on entend dans chaque conversation.
Ce hm qui signifie « Continue, je ne sais pas vraiment quoi dire. Continue, je t'écoute, ça t'aidera à grandir. »
Alors ce hm roule dans sa gorge telle une mélodie familière — celle que chante une mère auprès de son enfant, ces tonalités connues qui semblent danser aux oreilles attentives. Cette tessiture qui rassure. Sa main se glisse le long de sa nuque, caressant mèches blanches et humides avant de venir s'échouer au creux du cou. Leurs geste sont fébriles — chacun de son côté semble palier à cette atmosphère singulière.

— « J’ai fait un cauchemar. Enfin, j’fais toujours le même genre de cauchemars depuis quelques années, et je dors plus, c’tout. »

Oh.
Cette gêne — blason flottant de cette conversation — semble revêtir ses plus belles parures pour se rétablir au creux de leurs êtres. Ils tremblent sous ses assauts répétés— pauvre fous ayant entamé cette séance improvisée. Leurs armes s'usent à force d'être utilisés — rires étranglés et gestes à peine entamés. Leurs yeux naviguent sans jamais véritablement se poser, tels deux pairs de naufragés en train de voguer au creux de la marée. Ils arriveront à destination avec ces confessions — reste à savoir si le voyage se fera sans blessés.

— « Toi t'as l'air d'aller mieux. » Ouais. Ouais. Parce que à un moment il faut oublier. Parce que à un moment il faut continuer à avancer. Parce que à un moment il faut arrêter de se lamenter. « Enfin t'as l'air … Bien. Ça .. va bien ? »

Pan a envie de rigoler.
Pan a envie de pleurer.
Pleurer de rire.
Rire à en crever.

— « Ha. » Son souffle sort plus sec que prévu, ses doigts fourmillent de se resserrer sur quelque chose — n'importe quoi, un simple ancrage à une réalité rêvée. « Je- ouais ? Tu peux dire ça ? Enfin ..  »

Qu'ils sont maladroits.
Deux enfants que l'on aurait lancé dans un colligée antique, dans l'attente fébrile de les voir s'entre-déchirés, avant de s'en désintéressés une fois leurs capacités — honteuses — évaluées.
On a l'impression qu'ils effectuent une danse des canards ratés. L'un marchant sur le pied de l'autre et — voulant s'en excuser — il enfonce son propre coude dans l'estomac de l'autre.
Ils trébuchent.
Ils buchent.
Pour essayer de faire marcher cette relation hésitante— elle tangue vers les gouffres du désespoirs et du ridicule. Ils ressemblent à deux clowns d'un cirque raté qui auraient oubliés de se maquiller.

Pan se gratte le haut du nez.
Reese s'occupe avec ses pieds.
Leurs regards se croisent et s'entre-croisent en essayant de ne jamais se rencontrer.
Fail.
Bleu contre gris.

— « Ouais c'est un peu compliqué .. » dit-il trainant, il ne sait pas vraiment s'il ressent cette envie — ce besoin d'en parler. Après tout ce serdaigle n'est rien de plus qu'un inconnu familier. Des cheveux de jais qu'il connait — reconnait, des yeux bleus qu'il ne fait que croiser avant de se détourner. Pourtant, il y a cette présence — pas bien importante, mais bien tangente.  « J'ai- j'ai rencontré des gens à la fin de l'année passée et- ça m'a aidé je crois ? » souffle-t'il, ses pieds remontés sur le canapés, ses genoux écartés. « À- À oublier. »

Ses doigts glissent le long de ses tibias mal rasés.
Ses yeux glissent sur ces doigts aux ongles abimés.
Ses cheveux glissent devant ces prunelles argentées.

Bleu contre gris.

— « Et toi- sais-tu si on peut vraiment oublier ? »

Peux-tu oublier ces images qui te tiennent éveillés ?
Puis-je oublier ces sensations qui me donnent envie de pleurer ?





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Dim 2 Aoû - 14:37



•••

« Euh. »
Reese Eugene Walker _ 2015 Ou la réponse la plus constructive de tout univers confondus.

Je chasse d’un battement de cil le noeud d’anxiété qui vient compresser mon estomac, et déglutit. Comment dire. Comment dire que j’aime pas ça, moi, j’aime pas quand tout d’un coup les conversations deviennent philosophiques, et qu’on me demande un avis sur quelque chose qui a l’air de vraiment tenir à coeur - qu’on essaie de s’approcher trop près de ce que je peux ressentir.
Qu’on essaie de me toucher.

Je suis pas social, je suis pas amical, j’ai pas de qualités - et absolument pas la prétention de croire pouvoir dire quelque chose à propos de ce sujet - L’oubli. Ou rien de bien joli ou optimiste en tout cas. Parce que moi aussi, j’ai des trucs à oublier, moi aussi, des sentiments à effacer. Des cicatrices à ignorer - ouais, sur lesquelles je passe sans plus m’y accrocher. Même si c’est difficile.
J’ai aucune idée de ce qu’a enduré Pan.
J’ai aucune idée de ce qui peut rendre cet énergumène, ce type louche, effrayant - aussi fragile en cet instant. Aussi touchant.

Touché coulé, Reese, t’es bien trop faible.

J’enfouis mon visage tout doucement dans l’espace entre mes genoux et mon torse, recroquevillé, yeux mis-clos dans l’obscurité. Je fais l’autruche - et laisse mon coeur parler. Pas mes apparences. Pas ma mauvaise foi. C’est tellement gênant, gauche - et pour nous, Serdaigles de dernières années, j’ai l’impression qu’on est plus que des oisillons. Enfin déterminés à voler l’un vers l’autre.
« Oublier, je sais pas. Je pense pas. Mais c’est pas plus mal. » Je sais pas si je veux vraiment oublier mon amour brisé. Bien sûr, quand ça me prend la tête au point que je n’en dors plus,  mais j’ai l’impression que c’est comme le bon vin. Ca devient meilleur avec le temps. Enfin, j’espère, que ça devient beau - c’est bien une chose pour laquelle j’ai bien envie d’être optimiste.
Je cherche une manière de sortir ce que je pense de ma tête, de mettre mon idée au clair, dans des jolis mots qui pourront résoudre tout, mais c’est difficile.
Parce qu’il y a pas de formule magique pour ça.
Parce que je serais jamais quelqu’un capable d’aider qui que ce soit.

« Je pense - enfin j’espère que plus tard, quand tu repenseras à tout ça … tu seras heureux. De l’avoir vécu... »
Souffle arrêté, coeur au bord des lèvres, je lâche un rire nerveux, me passe la main dans les cheveux, mais la laisse là, agrippée. « Enfin je dis ça je sais pas, je sais pas ce que tu … veux oublier, mais je pense que ce serait vraiment une solution de facilité qui te rendrait malheureux plus tard. Et donc ceux qui tiennent à toi par extension. Enfin bon. Voilà. C’est qu’un avis comme ça ...»

C’est que mon avis.
D’autant plus que si moi, j’avais eu l’occasion d’oublier, de l’oublier elle - je l’aurais fait. Parce que je suis lâche, et qu’au final, je sais que les gens qui tiennent à moi resteront pas longtemps malheureux si jamais je me fais du mal. Ça a ses avantages, d’être un type transparent et sans aucun impact. Ah, voilà que je me remets à tomber dans ma déprime, j’ai clairement pas besoin de ça.

Ma nuque roule pour épouser le dossier du canapé, mes yeux se perdent sur le plafond, et une fois de plus je me sens inutile, parce que je suis pas foutu d’être clair, pas foutu d’aider ce type que je connais depuis 7 ans. Même si “connaître” est un grand mot, je le reconnais.
Je m’en veux, franchement. Parce que j’ai pas un seul ami chez les Serdaigles, parce que je m’intègre pas - tout ça parce que je suis obsédé par ces préjugés contre lesquels je crache sans jamais me battre.
Je m’en veux de pas avoir pris le temps de passer au dessus de ces idées reçues pour aller lui parler, surtout quand il allait mal - et que je le voyais.
Je m’en suis toujours voulu, mais comme je suis stupide, et comme je suis trop fier, et comme je suis lâche - j’ai rien fait pour arranger ça. Bien sûr, la passivité c’est tellement plus simple.

« Désolé...»
Souffle un peu trop rauque, trop sensible, je tourne la joue à l’opposé de lui parce que y’a une gêne, une honte qui crépite sous mes joues - et qui risque d’être encore plus violente si je croise son regard. « Je … enfin, j’aurais du être là pour te soutenir aussi.»

Même en étant rien que ce coloc’ inutile qui fuit et fait la gueule, j’aurais dû, et ça a beau être stupide de le dire que maintenant, de s’excuser comme ça sans même le regarder …
C’est venu un peu trop vite.
Je me frotte la joue - tic gêné par excellence, et inspire pour tourner la tête, le regarder. M’accrocher au gris particulier, au gris qui dérange, au gris qui effraie. Alors qu’il l’était peut être plus que moi - effrayé.

« Enfin si t’as des personnes qui te poussent vers le haut et qui te font sentir mieux … tant mieux. C’est cool.»  Ce sera pas ma place, mais c’est cool. Je hausse les épaules, tente un sourire - « Je suis content pour toi.»

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