Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Cinquante nuances d'été — Summer

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Serpentard
Survivant du royarcèlement



Perseus Kashirin
Perseus Kashirin
Messages : 304
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Lun 28 Déc - 4:24



Matador, estocada, you're my blood sport

Onirique décembre sur sa peau et Perseus s'échappe. Se répand et se disperse en des infinités de lui qu'il ne connaît pas ainsi, ne sait pas former ainsi, lorsque tous ensembles ils sont piégés à cette table brûlante. N'aime pas se perdre de cette manière, pour contempler quelles facettes le fractionnent et jusqu'à quel point elles ne savent briller ensemble. Perseus ne sait pas, ignore à quelles lueurs il doit se plier, et l'éparpillement est désagréable. Mais, Summer a demandé.

A demandé du bout des lèvres un jour qu'ils souriaient ensemble s'il n'avait pas quelque chose à lui apprendre, à lui souffler au moins, et dans une innocence inconnue Perseus avait cédé ; gratuitement. Il lui avait dit oui très vite, très vite sans argent, la sincérité comme un cri du cœur, est-il seulement capable de lui enseigner quoique ce soit ? Mais il s'en savait l'envie. Il avait dit oui très vite parce qu'il avait envie d'aider ou d'autre chose, en tous les cas, il n'avait pas hésité, et maintenant la table de la bibliothèque recueille cet accord ou cette faiblesse. Où le jour est clair et la lumière est froide entre les vitraux, quelque part Summer fait tâche ici. Un rayon de soleil caché sous une cloche de verre, ce n'est pas entre les poussières qu'il sait briller. Il lui semble que ses yeux voient différemment, ou qu'au moins sa vue est altérée par ce visage qui se tend vers lui comme un puits de lumière, et il ne sait quel écho lui donner. C'en est presque une souffrance, pour Perseus, de contempler cette erreur de paysage, car les couleurs fades rougissent inévitablement lorsqu'elles touchent cet enfant-soleil.

Summer n'est pas exceptionnellement doué en cours. Perseus a choisi de lui faire étudier les potions pour aujourd'hui, mais il n'a aucune idée sensible de ses compétences - en vérité, il lui semble presque étrange de pratiquer cet exercice, car il ne se souvient pas une seule conversation où ils auraient échangé au sujet des études. Il a pris la peine de consulter un manuel de sixième année avant de se rendre ici, et choisit parmi les premières pages celle qui lui semble la plus facile à aborder. Le papier roule entre ses doigts entremêlés de patience et il maintient un silence studieux. Un silence absurde car les lèvres de Summer brûlent de parler, beaucoup ici et maintenant, comme Summer parle d'habitude et glisse dans ses oreilles - mais il veut entretenir cette illusion encore un peu, et il prend plaisir à lui enseigner. « Regarde, je pense que celle-ci est correcte pour commencer tes révisions. » Il chuchote presque, ou parle quasiment, sa voix même ondule entre deux mondes car il ne sait où la placer. Se faire entendre ou se laisser taire, de Summer ou par lui-même, mais les mots viennent et abondent sans difficulté, Perseus aussi aime parler. Il lui lit patiemment la liste des ingrédients, lentement, les mots prennent un autre goût lorsqu'il s'agit de les dicter à ces oreilles qui s'en fichent, éperdument, et il souligne de son doigt le début des instructions. « Donc, pour commencer, il faut couper les racines du gingembre, puis les mélanger avec deux yeux de poisson. Il faut penser à tourner dans le sens des aiguilles d'une montre en même temps. » Et tout cela il le souligne du geste, des mots qu'il lit à moitié pour regarder sans regarder, réciter sans parler de choses qu'il n'a pas l'habitude de prononcer. Il y a là une constance chaleureuse dont seul Summer peut-être a le secret, puisqu'elle glisse et se faufile entre ce que Perseus connaît. « Est-ce que ça va jusque là ? » Qui cache un peu de cette pensée nouvelle, fondue et forgée entre toutes les autres, que Summer sait tisser hors de lui. Qui lui veut du bien, veut tout, mais qui veut surtout fuir.



Spoiler:
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Unité
& hybride



Summer M. Sutherland
Summer M. Sutherland
Messages : 251
Date d'inscription : 03/04/2014



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MessageCinquante nuances d'été — Summer Empty
Mar 14 Juin - 4:18
Spoiler:

Citation :
"Je n'aime pas les gros livres quand tu les lis c'est trop lourd ça fait mal aux poignets."

Décembre portait un opaque manteau blanc soufflé de poussière et Summer préférait les soleils nus. Il se déplaçait à la venue de l’hiver comme un flocon de neige qui chute sur les vitres et la lumière qui filtrait dans ses veines n’irradiait plus aucune chaleur. Les sursauts de son cœur lui semblaient déplacés et ses doigts d’habitude tièdes picotaient au contact de tout. Ses yeux s’égaraient entre les lignes alors que sous sa peau glissait l’inassouvissable envie des brûlures de l’étreinte – il n’aimait pas le monde en Décembre, parce qu’il n’y avait que les étreintes glaciales de la pluie de Londres.

Mais il savait qu’il devait. L’été ne durait que quelques semaines et ensuite l’hiver tombait pour rester. L’été ne durait que des secondes d’amour et ensuite l’hiver découpait sa peau pendant une éternité.
Il savait qu’il devait feuilleter ces livres, parcourir ces parchemins sans les traverser comme il le faisait très souvent, et pour une fois il s’en était soucié. Il cédait trop vite à ses propres caprices mais ses caprices ne lui causaient trop souvent que la morsure de la perte.
S’il ne s’était pas lui-même condamné au silence des livres il aurait réellement adoré se faire un thé et plonger dans un roman jusqu’à ce qu’il refroidisse. Il aurait aimé se faire l’amour, comme on se fait le thé, jusqu’à ce que lui-même se refroidisse.

Mais pour une fois, il savait qu’il devait, pour une fois il mettait un sens au devoir – alors de temps en temps ses yeux quittaient les lignes serrées et s’égaraient sur le vernis de la table, le rebord sombre de la fenêtre et, parfois, sur le visage sérieux de Perseus. Il lui rappelait son chat par son prénom et Evgeni par les cendres de ses regards. Il le connaissait juste assez pour savoir qu’ils n’avaient rien en commun que les yeux.
Il le connaissait juste assez pour survoler ses mots du bout des cils en y faisant assez attention pour en capturer les rondeurs de la tonalité.
La voix de Perseus était étrange et fascinante.

« Je ne sais pas. »

Summer ne savait pas grand-chose ; mais il savait le feu sous la peau de Perseus. Il le sentait voyager mot à mot, de courbe en courbe, jusque dans les moindres mouvements de ses doigts. Il le sentait sous la table, contre ses genoux serrés, invisible et électrique.  

« Ça n’a pas l’air très compliqué mais je ne sais pas à quoi ressemblent ces ingrédients. Enfin. Les yeux de poisson et le gingembre si mais en général je ne sais pas. Quand c’est des plantes compliquées. »

Il y’avait la moue jusque dans la voix de Summer et il ne pouvait pas garder ses yeux trop longtemps accrochés sur les lignes, alors il les levait sur le regard de Perseus, et lentement il se penchait pour trouver sa plume. Il le survolait presque de ses mouvements flous – il savait qu’il était tellement proche que Perseus respirait l’odeur de ses cheveux.
Et puis il effleura sa jambe avec la sienne et, d’un geste presque absent, prit sa main et délia ses doigts pour y déposer la plume.

« Dessine-moi le sens des aiguilles d’une montre. »


L’impératif se lisait à l’étincelle de son regard bleu, à la rondeur d’un sourire naissant.
Il aimait bien sentir son feu diffuser, contre la peau nue de ses jambes, encore tendre et défendu.

« Et dis-moi les noms des plantes compliquées que je ne connais pas. J’aime bien ta voix quand tu parles bas. »
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Cinquante nuances d'été — Summer

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