Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
poufsouffle
1189 pts
serpentard
918 pts
serdaigle
661 pts
gryffondor
612 pts

l'unité
203 pts
ligue des sorciers
223 pts

Caesius ▬ fondatrice retirée
Viridus ▬ administratrice
Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
Flavian ▬ modératrice



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache
64.99 € 129.99 €
Voir le deal

Partagez

[Chouquette] — Kalev ♥

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant

Unité
& sorcier & fromage coeur de lion



Ludovic J. Dave
Ludovic J. Dave
Messages : 448
Date d'inscription : 12/03/2014



[Chouquette] — Kalev ♥ Vide

Message[Chouquette] — Kalev ♥ Empty
Mer 17 Fév - 12:39
« Ludovic ne savait pas pourquoi il était là — il n’avait pas d’explications rationnelles à se fournir. Aussi s’était-il contenté de se passer une main derrière la nuque, sortant de sa poche l’argent que lui demandait l’homme au guichet. Qu’allait-il bien faire pendant les quelques heures de spectacle ? Ce n’était pas comme si il n’aimait pas le théâtre; au contraire — mais c’était tout de même étrange qu’il décide d’y aller de son gré et. Seul. 

Il aurait pu inviter sa meilleure amie, qui n’avait rien de prévu non plus en cette triste journée dédiée aux amoureux — il aurait pu convier son mentor et ami de St-Mangouste, aussi. Mais non ! Il avait trainé sa masse tout seul comme un grand, et s’était engouffré dans l’édifice d’une démarche de faux habitué. C’était limite si il ne se faisait pas de la peine, le grand lion. Aussi avait-il resserré l’écharpe autour de son cou, réprimant un soudain frisson. Car il caillait bordel ! Pourquoi était-il sorti, hein ? Pourquoi n’avait-il pas décidé de rester chez lui ou juste de faire un tour à l’hôpital ? Pourquoi il n’était pas allé squatter chez Elise ou Marcus ? Il se le demandait, oui. 

Il était peut-être un cas désespéré, au final.

Aussi était-il entré dans la salle de son allure bancale — s’étalant sur la place lui étant attribuée, faisant glisser le bonnet qu’il portait contre son abdomen. Il se sentait empli de flemme; ouais. Et très seul. Et c’était chiant d’être seul. Plus le temps passait, plus Ludovic vivait mal la solitude croissante qu’il expérimentait depuis sa sortie de Poudlard. Avant il n’avait certes pas eu de vrais amis, mais il avait eu des copains avec qui trainer et se bidonner quoi ! Le dortoir lui manquait, son ancien lit lui manquait, le bruit permanent des gryffondors lui manquait… Bref, beaucoup de choses lui manquaient.

Enfin, ce n’était pas si mal après tout. Il fallait bien grandir un jour, n’est-ce pas ? Même si il ne se sentait pas du tout prêt à être autonome et indépendant; et que sa situation de médicomage - ou  de guérisseur, il ne savait pas encore vraiment - en formation lui convenait totalement. Il avait envie de vivre, il avait envie de voir des gens — il en avait marre de cet hiver gris, de cette pluie et de ce vent glacial. Il avait l’impression que son coeur allait bientôt se congeler et que tous allaient l’oublier. Et ça lui faisait un peu mal, de voir que c’était pas si facile que ça — que d’avoir une vie sociale en dehors de Poudlard. Qu’avait-il bien fichu ? Il était content d’avoir sa meilleure amie avec lui; car sans elle il ne savait pas ce qu’il serait devenu. Peut-être aurait-il fait une dépression ? Enfin, il aurait surement mal fini. Elle lui avait permis de rencontrer du monde, et il lui avait rendu la pareille. Des fois, il se demandait si elle ne l’avait pas sauvé, lui avait redonné goût à une vie dont il se lassait. C’était elle qui l’avait encouragé à s’assumer et à être ce qu’il était — et il ne s’imaginait un futur sans elle. Et savoir qu’elle était des rares personnes à aimer leurs amis de tout leur saoul, cela le rassurait; oui. Enfin.

Il avait fini par secouer sa bouille, et enlever son manteau car les sortilèges ayant été lancés dans la salle pour réchauffer l’auditoire semblaient enfin faire effet. Aussi blasé de tout, restant quelques instants avant le début du spectacle il avait tourné la tête dans l’espoir de trouver quelque chose à faire ou pour le distraire.

Et là.
Et là — « Oh mais, Kalev ! »

Il en avait presque crié, se contenant au dernier instant — réprimant sa surprise en un chuchotis pas très discret. Comment avait-il fait pour ne pas le voir plus tôt ? Bon aussi lui-même venait d’arriver mais quand même quoi. Mais que fichait-il là ? Ça faisait des siècles qu’il ne l’avait pas vu.

… Enfin c’était pas comme si ils étaient proches quand même. Et à y repenser c’était bien dommage, un de ses nombreux regrets passés. Avoir été lié à Camille sans pouvoir se faire de bons amis — il était sur que Kalev aurait fait un super pote, à voir comment il traitait Garflied et Wesley. Mais bon. Il y avait eu le français, et toutes ces choses affreusement chiantes vers la fin de l’année avec des rumeurs qu’il avait pas trop compris mais pas trop aimé non plus. Alors ça s’était sans doute jamais trop bien passé avec Kalev ? Enfin il savait pas ce qu’il disait ? Enfin ?? Bref. « Ça va ? Qu’est-ce que tu fais là ? Tu deviens quoi ? »

Il ne pouvait s’empêcher d’être plein d’enthousiasme à la vue de l’autre blond. Car ça faisait tout de même chaud au coeur de voir un gars de son année, de sa promo se retrouver à côté de lui. Après tous ces mois, après ces solitudes et cet exil du passé. Il se sentait comme relié à une source commune, et. C’était sans doute un peu bizarre. Mais bon. Aussi lui avait-il sour, en mâle posé et aimant de base.

Il espérait qu’il aurait un retour tout aussi positif de la part du blaireau — mais ce n’était pas un blaireau pour rien. Les jaunes avaient toujours été des gars sympas. Pas prise de tête, ouais.
Et ça, c’était bien.
Revenir en haut Aller en bas

Ligue des Sorciers
& sorcier & Jupiter forever



Kalev Hopwar
Kalev Hopwar
Messages : 1432
Date d'inscription : 07/07/2013



[Chouquette] — Kalev ♥ Vide

Message[Chouquette] — Kalev ♥ Empty
Mer 17 Fév - 21:25
Kalev était fatigué dernièrement. Les fêtes de fins d'années, les enfants toujours plus présents à l'appartement, les visites de ses amis ; autant de facteurs qui puisaient toutes son énergie tout en le comblant de joie. Il ne s'y faisait pas, à la vie londonienne. Il se sentait toujours étranger dans cette ville. Pourtant lorsque cet autre matin, en ouvrant sa fenêtre, il avait perçu les toits couverts d'un peu de neige, il sourit en imaginant le parc de Poudlard couvert d'un manteau si épais que l'on eut pu y s'y enterrer sans mal. Il eut le sentiment éphémère de se trouver chez lui, dans sa seconde demeure.
Cette vue l'avait rendu nostalgique et cafardeux, et il avait songé passer le week end chez ses parents pour échanger de bonnes nouvelles autour d'un chocolat chaud, dormir dans le lit de son adolescence et se promener das les ruelles verglacées de son bourg à lui. Puis trouvant dans sa boîte aux lettres la publicité d'une toute nouvelle pièce qui se jouait le dimanche même au théâtre du cercle, Kalev s'était dit, pourquoi pas ?

Mais parce qu'il s'agissait d'un dimanche, Kalev n'avait pas fait attention à l'heure. Il les passait si souvent à lire dans le canapé, Jupiter sur le ventre, et à piquer du nez pour une sieste légère, qu'il en oubliait de casser ses habitudes, et lorsqu'il rouvrit les yeux et constata d'un regard sur l'horloge qu'il ne lui restait que très peu, trop peu de temps pour se rendre sur place, il se sentit palpiter un peu. Ce fut précipitamment qu'il déposa le furet ensommeillé dans une corbeille à linge, entoura vivement l'écharpe de son ancienne maison autour du cou, et attrapa le premier manteau qu'li lui venait en main, priant qu'il ne s'agisse pas d'un de ces blousons trop grands d'Orion. La pioche fut bonne, puisqu'il ne nagea pas dans les manches, et il partit à toute allure.

Ce ne fut qu'arrivé au théâtre, cherchant une place qui correspondait au numéro de son ticket, que Kalev constata qu'il avait oublié de troquer ses lunettes contre ses lentilles, lorsque celles-ci se couvrirent de buée à l'entrée. Ah, et bien tant pis. Du moment qu'il avait quelque chose devant les yeux, dans le fond, peu importait la forme. De toute façon, ce devait bien aller avec ses cheveux un peu fous du réveil et son bâillement caché dans son écharpe. Les mains dans les poches, un peu frissonnant, il venait tout juste de s'asseoir lorsqu'on appela son prénom. Et des Kalev, il n'y en avait pas beaucoup, alors il comprit assez vite que l'on parlait de lui.
Surpris de découvrir le visage de Ludovic, Kalev ne répondit pas tout de suite. C'est vrai, maintenant qu'il y pensait. Lui aussi, il avait quitté Poudlard cette année. Ils n'avaient jamais été très proches, alors il n'avait pas vraiment pensé à lui, même si ce n'était pas sympathique. Kalev connaissait Ludovic principalement à travers les récits de son ancien meilleur ami ; un ami dont il n'avait plus de nouvelles, malgré de vaines promesses.

- Salut Ludo, finit par répondre Kalev, baissant son écharpe pour dévoiler son sourire, remontant ses lunettes dans un second temps. Je m'attendais pas à te trouver ici. Je savais pas que t'aimais le théâtre.

Enfin, ceci dit, il doutait que la moitié des personnes ici présentes soient intéressées par le théâtre, vu la quantité d'uniformes de Poudlard qu'il pouvait dénicher dans le public, maintenant qu'il y faisait attention. Il était étonné : il ignorait qu'il y avait une sortie scolaire, aujourd'hui. Est-ce que Garfield ou Wesley se trouvaient parmi eux ? Il aurait bien aimé vérifier, mais poser un lapin à Ludovic n'aurait pas été aimable. Cette personne ne lui avait rien fait de mal.

- Je venais occuper mon dimanche. Tu fais pareil ? Puis il désigna quelques enfants dans les rangées plus bas. Ou tu venais voir des amis en sortie scolaire ?

Après tout, peut-être que Ludovic était attendu. Et, si tel était le cas, leur discussion risquait de s'abréger. Après, en soit, la pièce allait débuter dans cinq minutes à peine, il aurait été plus sage pour eux deux d'attendre la fin de la représentation pour s’adonner à des retrouvailles.
Revenir en haut Aller en bas

Unité
& sorcier & fromage coeur de lion



Ludovic J. Dave
Ludovic J. Dave
Messages : 448
Date d'inscription : 12/03/2014



[Chouquette] — Kalev ♥ Vide

Message[Chouquette] — Kalev ♥ Empty
Jeu 18 Fév - 22:12
« Ça lui faisait un peu bizarre de revoir Kalev tout de même — avait-il déjà eu des lunettes ou ? Enfin, ce n’était pas très important, si ? Trifouillant mécaniquement les siennes sagement rangées dans sa poche, il esquissa un sourire aux réponses de l’autre blond. « Je pensais pas te trouver ici non plus ! » Et il était pas très compliqué le rouge, un peu d’amour et de compagnie — cela lui suffisait à être content. « Enfin, la forme ? Et pour le théâtre ça me dérange pas; j’avais pas grande chose à faire aujourd’hui et mes pas m’ont juste guidés ici et ?? » Et il devait peut-être apprendre à se la fermer, aussi. C’était un bavard heureux, maladroit — s’en fichant d’être jugé. Il avait appris à grandir, sans doute; à se dire qu’il était comme ça et qu’on n’y pouvait rien. Pourquoi changer ce qu’il était, alors qu’il ne voulait du mal et ne pensait trop déranger les autres ? Il était fatigué de jouer des rôles et de se mentir à lui même. « Enfin ouais du coup, je fais pareil. » Sourire éblouissant puis tête de gros surpris : « Et sérieux j’avais même pas fait gaffe — genre les ??? GENRE POUDLARD EST LÀ. … Enfin je viens d’arriver tu sais et je me suis assis et j’ai jute space out et t’étais là et ? » Et qui avait-il à voir hormis de vagues connaissances, après tout ? Il avait foiré Poudlard, n’avait pas réussi à se faire des amis de taille — hormis sa meilleure amie, qui était partie en même temps que lui. Ça lui faisait juste chaud au coeur, de pouvoir les voir. De les observer de loin, oui; ses souvenirs. Il se demanda un instant si son petit frère était là; alors qu’il ne l’avait pas prévenu ni rien. Il avait soudainement envie d’aller lui faire une surprise, de lui faire des chatouilles et de se poser avec lui jusqu’à la fin de la séance.

Mais lui laisser un peu d’espace serait sans doute cool aussi, non ? Enfin. Voyant au loin une nana se rapprocher distribuant des sucres, il fit signe et en récupéra quelques uns — « T’en veux un ? » proposa-t-il vaguement, un sourire flou aux lèvres à Kalev. Car il restait aimant et bien éduqué, et. Bref. « Enfin non du coup j’étais pas pour eux. Juste venu ici par hasard et te croisant par hasard et sans doute que je te dérange ? Enfin ça fait plaisir de te voir. » Même si ils avaient jamais été particulièrement proches, c’était toujours plaisant de voir la bouille d’un mec sympa quoi. Enfin Kalev avait masse d’amis encore à Poudlard, et il voulait sans doute aller les rejoindre ? Ça le dérangeait pas plus que ça, et mâchonnant ce que lui avait distribuée la dame un instant plus tôt; il enchaina : « Enfin je te dérange peut-être. Tu peux aller les voir si tu veux hein. C’pas comme si on était super proche ni rien. » C’était dommage mais bon, c’était pas non plus comme si il était venu pour se bidonner entre potes — cela avait juste été un jeu du hasard. C’était marrant, et même assez sympa mais bon; on pouvait pas forcer l’autre partie à rester si elle voulait partir, n’est-ce pas ?

… Même si il y avait le système des places attribuées. Mais bon.
Yolo.
Revenir en haut Aller en bas

Ligue des Sorciers
& sorcier & Jupiter forever



Kalev Hopwar
Kalev Hopwar
Messages : 1432
Date d'inscription : 07/07/2013



[Chouquette] — Kalev ♥ Vide

Message[Chouquette] — Kalev ♥ Empty
Sam 20 Fév - 20:58
Kalev aperçut la vendeuse que lui désigna Ludovic, mais déclina poliment l'offre avec un sourire. Ce n'était pas particulièrement dans ses habitudes de refuser de la nourriture, mais là, il venait à peine d'émerger d'une profonde petite sieste, alors son estomac avait un peu de mal à envisager de se mettre à digérer quoi que ce soit. D'autant plus qu'il s'était pas mal goinfré à midi. En même temps, à sa décharge, les petits plats que lui avaient apporté sa maman la veille étaient cent fois meilleurs que les sien.s Pourtant, il faisait des efforts et 'acharnait à apprendre à cuisiner ; mais on ne rattrapait pas les talents d'une mère de deux enfants en quelques mois de travail.

Puis alors que Ludovic, lui, se servait en friandises, Kalev tenta de le rassurer en hochant négativement la tête.

- Tu me déranges pas, autant avoir quelqu'un que je connais comme voisin qu'in inconnu intimidant. Au moins je pourrais te parler de la pièce, puis j’essayerai de rejoindre Garfield et les autres à la fin. Je pense pas que ça serve à grand chose de les chercher de les déranger maintenant alors que la pièce commence dans même pas dix minutes.

Pour conforter cet avis, Kalev s'afféra à bien préparer son installation ; retirer son manteau et le poser sur le siège vide à côté de lui, ajouter son écharpe sur le petit monticule, et tirer les manches de son pull qui remontaient un peu trop sur ses bras. Ce n'était pas parce qu'il était au théâtre qu'il ne pouvait pas s'installer comme sur son canapé ; il éviterait seulement de s'asseoir en tailleur et de salir le siège avec ses pieds.

- Puis, tu sais, c'est pas parce qu'on était pas très proches qu'on peut pas le devenir, même si ça risque clairement pas de se faire en deux heures de pièce. Enfin je dis ça, je ne sais même pas combien de temps ça dure.

Rejeter un ancien camarade sous prétexte qu'ils n'avaient pas été les meilleurs amis du monde à leur première rencontre était un peu stupide. Ils avaient toute la vie devant eux pour se découvrir des affinités ou confirmer un mépris réciproque. Pour l'heure, Kalev n'avait pas un grand avis sur Ludovic. En fait, quand il le regardait, il se souvenait surtout des qualités qu'avaient pu lui dépeindre Camille, de ses tentatives d'approche.

- Oh, je crois que ça commence.

Les lumières venaient tout juste de se tamiser. Une musique se mit en marche, et le rideau s'écarta. Kalev espérait que cette pièce serait sympathique, histoire de ne pas s'être précipité pour rien alors qu'il aurait bien dormi encore un peu. Enfin, au pire, il pourrait discuter avec Ludo. Comme ils étaient assez au fond, les sièges voisins étaient plutôt désert, tenir salon ne devrait pas particulièrement déranger les autres spectateurs.
Revenir en haut Aller en bas

Unité
& sorcier & fromage coeur de lion



Ludovic J. Dave
Ludovic J. Dave
Messages : 448
Date d'inscription : 12/03/2014



[Chouquette] — Kalev ♥ Vide

Message[Chouquette] — Kalev ♥ Empty
Dim 21 Fév - 20:15
« Et il avait haussé les épaules lorsque Kalev avait décliné son offre. C’était un peu bizarre de voir un jaune refuser de quoi manger, mais bon — qui était-il, pour le juger ? Aussi n’avait-il rien répliqué aux premiers propos du blond. Que pouvait-il bien dire, hm ? Hormis hocher la tête ? Il ne savait pas trop, se doutait bien qu’il était de piètre compagnie en comparaison de Garfield ou de n’importe qui d’autre.

Il n’était pas très intéressant, après tout. C’était juste lui. Un lui qui avait pas grand chose à raconter, si on omettait toutes ses conneries. « Je sais, je crains. » Et il ne comprenais pas vraiment pourquoi il balançait ça; le blond. C’était juste sorti tout seul, en écho à ses sombres pensées. Car à côté de Kalev, qui était-il, hein ? C’était qu’un pauvre gryffondor dans ami, une légende tant il était nul; ouais. Aussi n’avait-il forcément écouté les propos relativisant de son faux-pote; mi-tout mi-rien. Surtout grand inconnu — car à quoi bon se lancer dans quelque chose ?

Ses yeux étaient venus effleurer le visage de son compagnon et. Il ne savait pas — il avait juste eu envie de pleurer. Se sentait ridiculement petit face à ce bout d’homme; qui portait d’ailleurs si bien les lunettes. Pourquoi mettait-il des lentilles, alors que la structure trônant sur son nez se mariait si bien à tout le reste ? D’ailleurs, c’était assez hypnotisant, que de le voir se mettre à l’aise — c’était un peu comme assister à un geste intime. Enfin. A quoi pensait-il ? C’était déplacé.

Aussi avait-il chaud, le blond; aussi se sentait-il mal à l’aise. Avait-il des fourmillements, et ne pouvait s’empêcher de se gratter la nuque nerveusement. Qu’est-ce qui lui prenait, hein ? Alors que la pièce commençait. Avait-il chopé une allergie, ou était-ce juste ses hormones qui pétaient un câble ? « C’est sur que c’est pas en deux heures qu’on pourra devenir proches… Même en deux ans qui sait. Je suis pas quelqu'un de très intéressant, suffit de voir les potes que j’ai gardé depuis Poudlard : aucun. » avait-il fini par bafouiller pour conclure leur conversation. Redresser la mood quoi, se mettre bien.

Brillant.

Pourri, oui — surtout. Et il savait plus ou se mettre, Dave. Il était gêné, triste, misérable. Et il réalisait qu’il avait raté sa vie; à quel point il était bon à rien. Car comment avait-il pu ignorer Kalev aussi longtemps ? Pourquoi était-il resté avec Camille, s’isolant; alors qu’il aurait pu être un bon ami de son compère blond ? Hein ? Ça le dépassait. Ça le tuait, l’atomisait. Et cette réalisation le collait à son siège; lui faisait baisser la tête — lui brouillait la vue de larmes.

Il ne servait à rien.
En plus, il ne savait que dire des choses inutiles ou déprimantes. Il avait jamais rien de sérieux — et pourtant il savait l’être. Il en était sur, oui; certain même. Il pouvait être intéressant. Si on lui laissait une chance, si on lui donnait un peu d’attention quoi. Mais en avait-il réellement eu ? Lui si minable qu’il n’avait pas de meilleur pote, mais une meilleure pote. Vous parliez d’une réussite, d’une vie de rouge épanouie. « Pardon pardon, je dis de la merde — bonne séance. » Et il avait éclaté en sanglots.

Comme la grosse merde qu’il était. Indigne de rester aux côtés de cet être si doux et si attentif — de cette existence qu’il ne serait jamais, et qu’il ne pourrait jamais égaler.
Comment pouvait-il oser se mettre à ses cotés, parler avec lui ? Alors qu’il ne voulait que passer du temps avec ses amis. Et il ne comprenait pas pourquoi son coeur battait si vite, aussi. Ni pourquoi ses mains devenaient moites; ni pourquoi il avait si chaud — trop chaud. Chaud à son visage, ouais. Il brulait. Littéralement. Avait-il attrapé la crève ? La maladie du radiateur ? Enfin. C’était peut-être la honte d’être assis là. D’être venu seul — d’être seul. Et de ces larmes qui coulaient sur ses joues alors qu’il tentait de se concentrer tant bien que mal sur la scène — animée par la fausse-vélani et de ses prétendants.

Il était pathétique.
Revenir en haut Aller en bas

Ligue des Sorciers
& sorcier & Jupiter forever



Kalev Hopwar
Kalev Hopwar
Messages : 1432
Date d'inscription : 07/07/2013



[Chouquette] — Kalev ♥ Vide

Message[Chouquette] — Kalev ♥ Empty
Dim 21 Fév - 21:12
Kalev ayant toujours été plus intéressé par la poésie que le théâtre, n'en savait finalement que peu de choses, et découvrait dès les premières minutes de la représentation que c'était un genre difficile à appréhender. Son ancienne professeur d'arts et littérature magiques avait bien tenté de le lui faire comprendre, à lui et au reste de sa classe, mais il y avait une différence tout de même fondamental entre lire une pièce et la voir jouer sur les planches.
Un peu comme il y avait une différence fondamentale entre l'image qu'il se faisait de Ludovic, et ce qu'il entendait maintenant sortir d'entre ses lèvres.
Kalev tourna un visage doux mais surpris, vers un homme qui se dévalorisait à vue d'oeil. Peut-être parce que ce garçon-là avait grandi entre les murs de Gryffondor, Kalev l'avait imaginé brave et sûr de lui, peut-être même un peu trop. Comme souvent lorsque Kalev ne connaissait pas personnellement autrui, il s'était façonné des préjugés à son sujet, basé sur des visions déformées d'autres personnes. Et là, il découvrait en Ludovic un sentiment que lui-même connaissait bien ; celui d'avoir des difficultés à voir ses propres qualités. La différence fondamental entre eux deux, c'était que Kalev peinait seulement à admettre qu'il valait un peu plus qu'il ne le pensait ; dans le cas de Ludovic, il niait purement l'existence du moindre brin de bien en lui.

- Tu crains pas, et t'es pas inintéressant, Ludovic, l'arrêta Kalev en passant une main dans ses cheveux gêné. Personne n'est inintéressant. On a tous un truc qui nous rend intéressant aux yeux de quelqu'un. Je dis ça mais je me considère pas spécialement comme le type le plus intéressant de la terre et j'ai du mal à comprendre ce que me trouvent mes amis mais... mais ouais, j'ai beau ne pas te connaître beaucoup, je te trouve pas de raison d'être aussi négatif.  T'es quelqu'un de gentil et d'amical à première vue.

Kalev eut un rire maladroit ; il ne se sentait pas du tout légitime dans le rôle de donneur de leçons. Les discours moraux, il les avait obtenu de l'Erudit. Ecouter les avis de ce vieux tableau, ça, c'était crédible et légitime. Mais lui ? Lui, il n'avait que dix-huit ans, pas toute une existence sage derrière lui. Aussi sincères soient ses mots, et plein de bonnes volonté, ils ne valaient pas grand-chose. Pourtant, Kalev se convainquait que c'était mieux que rien. Les personnes qui ne croyaient pas en eux, si on les laissaient s'embourber dans ces pensées noires, elles n'en sortaient jamais. L'enfant timide qu'il avait été autrefois le savait.

- Je suis sans doute un peu lourd et je m'étale pour pas beaucoup mais, ouais, c'est inutile de te descendre comme ça. Et puis, je vais sans doute alors l'air prétentieux, mais c'est pas à toi de décider si ce que tu dis vaut le coup d'être entendu ou pas. C'est celui à qui tu parles. Et moi je trouve pas c... Ludo ?

Kalev s'était interrompu, voyant son voisin fondre en larmes, littéralement. Kalev se frotta un oeil sous ses lunettes, un peu décontenancé. Qu'est-ce qu'il était censé faire ? Pourquoi est-ce que ça lui prenait comme ça ? Pas que ça dérange particulièrement Kalev d'écouter autrui lorsqu'ils avaient des problèmes, mais ça le prenait toujours au dépourvu. Il n'arrivait pas à s'habituer à voir les gens pleurer. Mais, décemment, il ne pouvait pas le laisser comme ça. Kalev jeta un coup d'oeil à la scène en contrebas ; tant pis, il y avait lus urgent que ça.

Kalev prit Ludovic par l'épaule et l'invita à se lever. Puis, tournant la tête, il rechercha un panneau indiquant des toilettes. Ludovic avait sans doute besoin de s'isoler un peu de tout ce monde et de se rafraîchir le visage. On aimait rarement pleurer devant tout le monde et garder les yeux bouffis.

- Hm, viens par là, on va discuter.

Kalev le traîna jusqu'aux toilettes qu'il avait débusqué. Par chance, personne à l'horizon, et c'était assez bien entretenu pour ne pas être gêné pour de mauvaises odeurs. Bonus parmi les bonus, il y avait de petites serviettes à côté des lavabos ; Kalev en mouilla une et la tendit à Ludovic.
Revenir en haut Aller en bas

Unité
& sorcier & fromage coeur de lion



Ludovic J. Dave
Ludovic J. Dave
Messages : 448
Date d'inscription : 12/03/2014



[Chouquette] — Kalev ♥ Vide

Message[Chouquette] — Kalev ♥ Empty
Lun 22 Fév - 9:36
« Hm. » Avait-il répondu entre deux sanglots, ne comprenant pas pourquoi il était si pathétique. C’était au-dessus de ses forces, et chaque mot prononcé par Kalev ne faisait que renforcer ses pleurs. Méritait-il seulement une telle attention ? Ses yeux déjà bouffis, il s’était contenté de suivre l’autre blond; la tête baissé. Car il lui semblait impossible de redresser le visage, oui — impossible que de ne serait-ce regarder son ancien camarade. Il ne savait pas pourquoi, mais se sentait honteux. Presque fragile, aussi — jugé. Il n’avait pourtant pas envie de paraitre si gris, si déplorable. Il voulait rayonner, il voulait rire; et se faire apprécier à sa juste valeur.

Mais c’était un peu raté.

« Tu es beaucoup trop gentil. » avait reniflé l’animal; alors qu’il se faisait trainer jusqu’aux toilettes. Non car qui l’avait déjà dépeint d’une telle sorte ? Il ne se souvenait de propos aussi doux; d’une moue aussi compatissante. Pas qu’il l’ait témoignée, vu que ses yeux étaient résolument bloqués sur ses pieds; mais car il le savait.

Oui, tout à fait.
Il pouvait imaginer Kalev, et ce dans les moindres détails. Avait-il un jour été aussi clair dans son esprit ? Comment pouvait-il le dépeindre d’une teille manière, alors qu’il ne l’avait vraiment dévisagé auparavant ? C’était étrange — mais étonnement naturel. Il pouvait presque sentir son sourire et sa compassion. C’était émouvant; et Ludo ne savait pas trop comment réagir face à tout cela. Ni à ces mains moites qui à ce rythme allaient bientôt fondre et dégouliner par terre; comme ses larmes étaient en train de le faire.

Aussi n’avait-il vraiment réalisé la serviette que lui tendait le jaune — trop occupé à se noyer dans ses diverses lamentations.

Et la contemplation de ses lacets aussi.

Car ils étaient tout de même fichtrement intéressants. D’un beau noir, tous simples. Comment pouvait-on créer une telle chose ? Combien de personnes faisaient des chaussures — et leurs lacets ? Quel métier ! Y avait-il des partenariats avec les moldus, ou était-ce tout magique — les fournisseurs et ?

… A quoi pensait-il.
Il n’était même pas capable de se concentrer sur la douce personne lui faisant face. Il était indigne, oui; indigne d’attention.

Il redoubla de pleurs.
Ludovic n’avait jamais vraiment été aimé — et par dessus tout, il n’avait jamais connu l’amour. Le vrai, le grand; même le mince et passager. Il était un ignare du monde amoureux, des passions et du coeur battant. Aussi n’y comprenait-il rien, et cette vague d’attirance le submergeant le noyait plus qu’elle ne lui mettait des papillons dans le ventre.

Il était paumé. Se dévalorisait et ne savait pas comment interpréter son coeur palpitant ni cette douleur qu’il ressentait. Car au fond, tout au fond — il savait que même une amitié avec Hopwar serait difficile. Il aimait bien les mecs lumineux, blagueurs, généreux. Il aimait bien tout ce qu’il n’était pas, quoi. Il avait bien aimé Camille — mais lui était l’opposé de Camille. Il aimait bien Garfield et Wesley — mais quel point en commun avait-il avec ces deux pouffy ? Aucun.

Aussi paniquait-il, cherchant pour une des premières fois de sa vie attention et amour. Un quelque chose, un quelqu'un particulier… et il ne savait pas comment faire. N’avait pas idée de ce qui pouvait séduire, amuser autrui. Il s’était contenté toute sa vie de ne pas être, puis; réalisant l’absurdité de son geste; avait tenté d’être.

Lui.
Ludovic James Dave.

Même son nom était bancal. Il n’y avait pas plus dissonant que Ludovic James Dave. On avait l’impression d’entendre une mère appeler ses trois fils; et non pas un même homme. Il était un tout, oui; un tout bordélique — un tout de rien. Et il se sentait seul, aussi. Il avait pris sur lui, s’était écarté et ne savait plus comment se retrouver. Qui était-il ? Que valait-il ? Quels étaient ses attributs, ses atouts ? Qu’aimait-il ? Que détestait-il ? Que représentait-il ?

« Pardon. » Et c’était tout ce qui lui était venu à l’esprit. De son haut mètre quatre-vingt-huit. Ou peut-être plus; depuis le temps.

Brillant.
Exceptionnel, passionnant. Vivifiant.

« Je sais pas pourquoi tu restes là avec moi. » Et il se forçait littéralement à parler. Car il serait bien resté là, dans son incompréhension et dans son silence. Mais car il voyait les pieds de Kalev tenant compagnie aux siens. Et qu’il pouvait pas lui infliger ça, tout de même. « Je sais pas pourquoi je suis comme ça, non plus. »

Ne pas comprendre l’agaçait.
En plus de se sentir misérable; évidemment.

« C’est débile. Puis tout ça est débile. Moi — nous. Cette situation. Pourquoi je suis venu là ? Pourquoi je m’en sors pas ? Pourquoi c’est si difficile, d’être; hein ? Aimer, aussi. C’est compliqué. Et je dis pas que j’ai pas d’amis pour recevoir des compliments ou de la pitié. En sept ans j’ai pas réussi à lier de relation stable, et mon seul pote d’enfance a fini par m’abandonner. Doit bien avoir quelque chose qui cloche, non ? J’ai une meilleure amie. C’est même pas un. Et mon seul probable ami à ce jour est mon mentor. … Soit pas vraiment un ami en fait. … Je sais pas ce que je fous là. Je sais pas pourquoi je dis ça. Je sais même pas pourquoi je parle en fait. » Je sais même pas pourquoi j’existe.

« Merci. »

Car c’était tout de même sympa, que d’avoir des chaussures tenant compagnie à ses chaussures à lui. D’être vingt orteils plutôt que dix. 

Kalev était un gars sympa.
Il méritait pas ça.
Revenir en haut Aller en bas

Ligue des Sorciers
& sorcier & Jupiter forever



Kalev Hopwar
Kalev Hopwar
Messages : 1432
Date d'inscription : 07/07/2013



[Chouquette] — Kalev ♥ Vide

Message[Chouquette] — Kalev ♥ Empty
Lun 22 Fév - 21:16
Trop gentil ? Assemblés ainsi, ces deux mots semblaient insultant, mais pouvait-on réellement se montrer déçu de faire preuve de trop de gentillesse ? C'était dans sa nature, d'être gentil. Qu'il le soit trop, il n'était pas apte à le juger, et il était encore moins apte à décréter s'il s'agissait d'une bonne ou d'une mauvaise chose, mais c'était, quoi qu'il advienne, parfaitement normal pour lui de se soucier des autres. Surtout des personnes qui affichaient une telle détresse. Et il s'agissait, pour Kalev, cent fois moins de pitié que d'un instinct protecteur qu'il avait développé à côtoyer toutes ces adorables personnes à Poufsouffle.

Et cette gentillesse, Kalev la traduisit encore en commençant à tapoter le visage de Ludovic de sa serviette humide, voyant qu'il ne réagissait pas au tissu tendu. Il était trop occupé, sans doute, à démêler le noeud de pensées noires qui le rongeaient, et à les exprimer pour les exorciser. Kalev l'acceptait. Il acceptait les problèmes et les larmes des autres mille fois mieux que les siens.

- Tu devrais te  rafraîchir le visage pour ne pas avoir les yeux rouge, conseilla doucement Kalev entre deux phrases de Ludo. Sinon, on va te poser des questions, ça pourrait être déasgréable.

Et il lui glissa la serviette dans la main, l'aidant à refermer le poing dessus. Son pardon avait quelque chose d'infiniment triste qui peinait Kalev. Il aurait sincèrement aimer l'aider, mais il le connaissait si mal qu'il ignorait quoi lui dire, quoi faire, si ce n'étaient des mots bateaux qui risquaient de ne pas s'approprier à la situation. Soudainement, Kalev se rappelait des fois où il avait joué le rôle de confident pour Wendy, et de combien il avait trouvé compliqué de se montrer pertinent. C'était un peu drôle de constater que ce sentiment n'évoluait pas avec le temps, bien que son sourire, dans pareille situation, puisse apparaître malvenu.
Mais, vraiment, au delà de ces souvenirs, Kalev se demandait ce qui pouvait bien rendre Ludovic si fragile, et il s'imagina, sans oser le formuler, qu'il avait peut-être vécu un drame, récemment, et que tout drame devait finir par être pleuré. Alors, le minimum que Kalev pouvait faire, c'était de se tenir là et de l'écouter parler autant qu'il en aurait besoin.

- Je reste parce que j'en ai envie, c'est tout. Il haussa les épaules. Je suis de Poufsouffle, rappelle-toi. On n'est ni braves, ni très futés, ni très ambitieux, mais il paraît qu'on fait de bons amis. Et de bonnes soirées chamallows, aussi.

Il accompagna cette note de légèreté d'un sourire innocent, et espéra qu'un peu d'humour pourrait changer les idées de ce grand gaillard, dont Kalev n'arrivait même plus à s'offusquer la grande taille. Il y avait des moments pour la jalousie puérile, et des moments pour le réconfort.
Seulement.... seulement, comment réconforter quelqu'un, dont le problème enfin exprimé était si proche du sien ? Ludovic souffrait incontestablement de la solitude que Kalev craignait lui-même depuis qu'il avait intégré Londres. Elle le menaçait à distance seulement, parce qu'il avait pris soin de chérir chacun de ses amis et de les conserver à ses côtés coûte que coûte, mais il pouvait concevoir. Il pouvait concevoir l'angoisse étouffante que pouvait procurer la solitude ; mais plutôt que de mettre en phrases cette compréhension, Kalev préféra exercer une pression amicale sur cette main dans laquelle il avait glissé la serviette humide.

- Tu sais, si t'as envie d'un peu de compagnie, tu peux passer chez moi. Je dirais même que ça me ferait plaisir. Figure toi que j'ai pas encore assez de monde dans mon carnet d'adresse pour avoir une visite par jour de l'an alors en vérité, ça me filerait vachement un coup de main que tu t'invites sur mon canapé.

Kalev rit à nouveau ; puis lâcha la main de Ludovic. Il pencha alors rtès légèrement son visage pour tenter de voir celui de Ludovic, courbé vers ses pieds ; histoire de saisir son regard, voir s'il l'écoutait, s'il réussissait à lui remonte un peu le moral.
Revenir en haut Aller en bas

Unité
& sorcier & fromage coeur de lion



Ludovic J. Dave
Ludovic J. Dave
Messages : 448
Date d'inscription : 12/03/2014



[Chouquette] — Kalev ♥ Vide

Message[Chouquette] — Kalev ♥ Empty
Lun 22 Fév - 22:25
« Beaucoup trop gentil. » avait-il marmonné dans sa barbe inexistante. Et c’était quoi ? La deuxième, troisième fois qu’il le disait ? Mais il le pensait si fort. Qui aurait bien pu le contredire ? Kalev était-il intéressé, égoïste, méchant, menteur ? Non — il était un monde de douceur. Et Ludovic sentait ses genoux devenir mous alors que le blond tentait de le faire se sentir mieux.


En tamponnant son visage par exemple.
En serrant sa main, aussi.
En cherchant son regard.

« Tu veux me tuer, c’est ça ? » Et il avait ri nerveusement; reniflant sa tristesse et toutes ces choses qui l’envahissaient et qu’il ne comprenait pas. Ses jambes l’avaient lâché, aussi. Détail insignifiant pour le rouge, alors que son visage déjà pivoine se transformait peu à peu en un volcan en explosion. Lave en fusion dégoulinante et tout le tsoin-tsoin habituel allant avec.

Il avait chaud, bordel. Et son coeur lui faisait mal — « Je crois que je suis malade. » Non car il avait besoin d’en parler, de partager ce truc un peu bizarre qui lui prenait les pommettes et lui donnait des coups de poing dans l’estomac. « Depuis que j’ai mangé ce truc là; je sais pas mais je me sens tout moite et. »

Il repartit dans un sanglot.
Car c’était plus fort que lui, car il se sentait si gris face à cet être saint. Il était barbouillé, mal à l’aise; il était perdu dans cette immensité d’amour et d’attention. Aussi avait-il tenté, oui; de reprendre prise sur lui-même et vis à vis de sa pauvre condition. Mais c’était impossible, il était bien trop nul face à cet être saint que représentait Kalev.

C’était sans doute car l’autre lui avait lâché la main.
Car ça devait bien signifier qu’il ne l’aimait pas, qu’il ne pensait pas ce qu’il disait — tant bien même cherchait-il son regard.
Encore, toujours. Que lui voulait-il ? Et le blond pouvait s’empêcher de tourner la tête, de se rouler en boule par terre. Oui, tout à fait. La tête dans les genoux, trop embarrassé pour penser à quoique ce soit de cohérent. « J’ai quelque chose sur le visage ? » Et il avait les oreilles si rouges qu’elles le démangeaient. « Et comment ça tu es seul chez toi. C’est triste d’être seul chez soi. … Enfin tu es seul chez toi ? … Enfin oui c’est normal de pas avoir plus de 300 amis. On était même pas aussi nombreux à Poudlard… Si ? »

S’accrocher au réel, ça paraissait bien; ça. Très bien. Aussi se servit-il du papier humidifié pour se moucher, le grand fragile. C’était un peu dégueu mais bon qui pouvait-il ? C’était pas sa faute si il pleurait comme ça et qu’il se sentait si incompétent et que Kalev était si gentil et si parfait et si adorable. « Moi aussi je suis tout seul. »

Il avait ri comme un gamin. Entre deux larmes à moitié séchées, toujours accroupi par terre. Evitant soigneusement de remonter ses yeux au delà des genoux du jaune. Ouais. Ses genoux étaient très bien. Ses tibias aussi — ses pieds parfaits.
Ils lui tenaient compagnie, c’était sympa; ouais.
Très cool.

« Merci. »
Ludovic était un CD rayé.
Un CD gêné, écarlate; bouffi, morveux — et rayé.
Revenir en haut Aller en bas

Ligue des Sorciers
& sorcier & Jupiter forever



Kalev Hopwar
Kalev Hopwar
Messages : 1432
Date d'inscription : 07/07/2013



[Chouquette] — Kalev ♥ Vide

Message[Chouquette] — Kalev ♥ Empty
Mar 23 Fév - 21:22
C'était, en définitive, tâche fort ardue que de réussir à capter le regard de Ludovic. Un grand garçon comme celui-là, pourtant, ça ne devait pas poser trop de problèmes aux petites gens comme Kalev qui avaient juste à lever un peu le nez pour croiser des visages. Il imaginait aisément que ce devait être plus barbant de toujours avoir à baisser le regard pour observer la petite foule de centimètres manquants tout autour de soi. Cependant, les yeux qu'il vit, lorsque Ludovic accepta de le regarder, lui serrèrent un peu le coeur. Il y avait beaucoup de tristesse là-dedans. Pas besoin d'être Einstein, ou quelque soit le nom du scientifique moldu, pour le comprendre. Et l'empathie n'avait rien à voir là-dedans. C'était juste... une évidence. Si Ludo avait pleuré de joie, il aurait peut-être cessé de fixer ses chaussures comme ça.

- Je veux tuer personne, moi, protesta Kalev dans un rire, levant les mains dans le signe de l'innocence. Je voudrais juste t'aider, en fait, mais je dois t'avouer que je suis pas infaillible et que j'ai un peu de mal à voir ce qui te permettrait de retrouver le moral. Et je doute que nos chaussures aient la science infuse, sans vouloir contrarier ton examen minutieux, ajouta-t-il avec humour.

L'humour, ce serait peut-être finalement le meilleur remède pour le mal de Ludovic. Kalev doutait franchement qu'il soit physiquement malade. Quand on digérait mal son quatre heures, on se mettait rarement à fondre en larmes et à s'excuser de vivre, ou presque. Généralement, on s'étalait sur la place assise la plus proche en geignant et en quémandant une potion pour les brûlures d'estomac, et on maudissait le cuistot de ne pas avoir pris en quête son intolérance à la citrouille dans sa recette. Ou quelque chose comme ça. Kalev n'était pas vraiment sujet aux problèmes de digestion, en fait.
Par contre, en revanche, il était très sujet au problème de la solitude, et il comprenait infiniment bien la détresse de Ludovic. Ce n'était pas très compliqué, ça non plus. Toujours pas besoin d'être très malin. Les gens qui n'aimaient pas être seuls, par définition, souffraient cent fois plus d'être dans cette situation que de se priver de respirer, en quelque sorte. vec une pointe d'exagération. Mais peut-être pas tant que ça, en fait.

Parce que Kalev ne savait pas vraiment quoi faire, il tourna un peu sur place, comme à la recherche d'une bonne fée, comme dans les contes, capables de résoudre tous ses problèmes d'un petit sort loufoque. Seulement, la seule personne qu'il trouva, ce fut son reflet, et celui de Ludovic, dans le grand miroir des toilettes ; et finalement, ce ne fut peut-être pas plus mal, parce que cela donna à Kalev une idée.

- Eh, regarde-voir Ludo, si tu veux bien. Et je suis sérieux, lâche vraiment tes lacets et regarde dans la glace. Il pointa leur reflet du doigt. Faut te rendre à l'évidence, t'es pas tout seul. Le miroir ne ment pas, je suis là à côté de toi, donc tu n'es pas tout seul Logique. Tu seras peut-être seul ce soir si tu rentres chez toi ou je ne sais pas trop quoi, ou tu ne le seras peut-être pas si tu viens vraiment t'approprier mon canapé, mais l'un dans l'autre, là tout de suite maintenant, y'a quelqu'un avec toi.

Kalev l'admettait volontiers, ce n'était pas l'idée du siècle. Seulement, parfois, lorsque l'on se sentait submergé par ses problèmes, c'était de petites évidences toutes simples dont on avait besoin. Kalev s'en était déjà rendu compte, il l'avait vécu. Il se souvenait de cette fois où, embourbé dans ses soucis, il s'était surpris à pleurer, et que la petite Juliet avait réussi à lui rafraîchir les idées avec le conseil le plus simple du monde, auquel il n'avait même pas pensée dans son tourment passager.

- Enfin, ouais, c'était un peu nul, je te l'accorde, mais je pense pas que ce soit faux. Et comme je vois pas quoi faire de plus pour te remettre d'aplomb... je peux toujours te proposer un câlin ?

Et il haussa les épaules, dans l'attente. Tout en prononçant ces mots, Kalev se rendait compte de combien l'état d'esprit de Poufsouffle l'avait imprégné jusqu'à la dernière fibre de son être. Il n'y avait décemment que quelqu'un de cette maison pour être persuadé qu'un bête câlin pouvait redonner de la pêche pour les mille jours à venir.
Revenir en haut Aller en bas

Unité
& sorcier & fromage coeur de lion



Ludovic J. Dave
Ludovic J. Dave
Messages : 448
Date d'inscription : 12/03/2014



[Chouquette] — Kalev ♥ Vide

Message[Chouquette] — Kalev ♥ Empty
Mer 24 Fév - 17:20
« T’es pas très grand. » n’avait pu s’empêcher de commenter Ludovic. Car il s’était redressé, compreniez-vous; avait cessé de faire le morveux par terre. Et puis, il n’avait pas envie d’agacer Kalev, ni même de le blesser. Il savait bien, le blond; à quel point il était désagréable de parler dans le vent. « Enfin, prends-le pas mal. » avait-il fini par ajouter, lent dans sa réalisation. « C’est juste qu’à nous regarder comme ça dans la glace; ça détone un peu. Notre différence. » Et il s’était passé une main dans les cheveux, quelque peu mal à l’aise. Car il savait pas trop quoi rajouter; s’était un peu forcé.

Se forçait toujours, en un sens.
Il ne savait plus qu’est-ce qui était normal, qu’est-ce qui était réel. Il n’avait rien à dire; se souvenait juste de ses dernières soirées passées à écouter sa meilleure amie. Peut-être que c’était la solution, oui; devenir attentif. Plus besoin de chercher à plaire, plus besoin de s’en vouloir pour ses diverses conneries — enfin. « Merci. »

Il était peut-être temps qu’il grandisse. 
Qu’il arrête de se torturer l’esprit avec ces questions d’être ou ne pas être. Ça lui donnait juste mal à la tête, et il se sentait blasé; oui. De réfléchir, de se prendre la tête avec ces sujets sans réponse. Il préférait se qualifier comme un tout de rien, comme une carcasse allant au gré du vent. C’était plus simple comme ça; et il ne se fuyait pas. Il vivait juste au jour le jour, à la lumière de sa personne; évoluant à chaque seconde sans qu’il ne s’en rende trop compte. « C’est sympa de proposer. Au final c’est pas comme si tu me connaissais — comme si je te connaissais. » Il se sentait bien, pourtant; aux côtés d’Hopwar. Il était pas compliqué, aimant et attentionné… « C’est bizarre quand même. Se dire qu’on a passé sept années entières dans la même classe et qu’on ait jamais cherché à se parler. » Comment cela était-il bien arrivé ? Ils auraient pu se connaitre gamins, grandir ensemble; ils auraient pu faire tant de choses. Il avait même joué au quidditch pendant un bout de temps — et Kalev aussi; d’ailleurs. C’était pas comme si ils n’avaient aucun point en commun.  Un, c’était déjà bien; non ? « T’imagines la première impression que tu es en train de te faire de moi ? Un dépressif pleurnicheur et morveux. Grand, mais morveux. C’est genre hyper séduisant avoue. Ça te donne envie d’être pote avec moi, hein ? » Et il avait enfin osé se tourner vers lui; un sourire des bons jours étalés sur le visage.


Cette conversation lui donnait du punch, tout à coup. Car tout n’était pas si perdu, au final. Il venait lui-même de le dire : leur histoire ne faisait que commencer. Ils pouvaient tout devenir, amis; ennemis — des connus méconnus. Comme il pouvait tenter d’être un bon gars, comme il pouvait tenter de son mieux, oui.

Pour se faire aimer.

« Et je veux bien un câlin. » Tout à fait. Ce serait le point de départ de leur relation. Alors il ouvrit les bras en grand et vint les refermer tout contre le blond; sourire aux lèvres. « Tu vois, c’est bien ce que je te disais; tu es parfait. » Il parlait de la taille, bien sur. Tout ce qui était plus petit était plus facile à embrasser; à envelopper. Il n’avait pas vraiment envie de le lâcher, non plus; se sentait juste bien, comme ça. A tenir sa victime dans ses bras. « Tu dois me prendre pour un gros psychopathe ou un lunatique ? Ça sourit, ça pleure; ça déprime. Ça rigole. C’est n’importe quoi. Je suis pas comme ça, normalement. Je sais pas pourquoi ça me fait ça. Ce serait bien que tu oublies tout, et que tu ne gardes que le futur hm ? Sinon je crois pas que j’arriverais à m’en remettre. Dans ma self estime et tout. » Il avait dit ça calmement, serein après l’orage — apaisé après les pleurs et toutes ces incertitudes lui brassant le coeur. Il avait dit ça, oui; le menton dans les cheveux de son comparse blond.

Puis il l’avait lâché.
Car fallait pas abuser.
L’avait pris par les épaules, aussi; alors que bras tendus, il l’avait dévisagé. « Je suis Ludovic James Dave, et j’espère que tu réussiras à apprendre à m’aimer. » Il était sérieux, ouais. Même avec son sourire de traviole, et ses mots approximatifs. Il lui aurait presque tendu la main; mais s’était juste contenté de le lâcher — de se passer les mains dans les cheveux, de s’ébouriffer le tout avant de finir une paume à l’arrière de la nuque. « … awkward. »

Carrément awkward.
Revenir en haut Aller en bas

Ligue des Sorciers
& sorcier & Jupiter forever



Kalev Hopwar
Kalev Hopwar
Messages : 1432
Date d'inscription : 07/07/2013



[Chouquette] — Kalev ♥ Vide

Message[Chouquette] — Kalev ♥ Empty
Mer 24 Fév - 21:02
Ouais... ouais, il le savait, qu'il n'était pas très grand. Il s'en rendait encore compte, à étreindre Ludovic comme ça. Dressé dans une petite robe de bal et la tête posée sur son épaule, en ne regardant pas trop son visage, il aurait pu danser une valse avec Ludovic sans qu'on ne se doute de rien. C'était un peu ridicule de penser à ça maintenant, constata Kalev, parce que cette image mentale n'était pas fameuse, mais dans une telle situation, le meilleur moyen de ne pas s'offusquer d'une telle remarque, c'était bien de dédramatiser la chose. Ce n'était pas toujours facile de rire avec les complexes, ceci dit.
Puis Ludovic ayant décidé de mettre fin à ce câlin de réconfort, Kalev fut un peu désemparé de cette façon qu'avait le Gryffondor de tenter de se présenter. Pour être très honnête, on ne lui avait jamais fait le coup. Ce n'était pas comme s'ils ne se connaissaient pas du tout. Et quoi qu'en pense Ludovic, leur présent échange ne forgeait en rien sa première impression sur lui ; ça faisait un moment qu'il avait ses idées sur sa personne, bonnes ou mauvaises. Sûrement mauvaises, d'ailleurs.

En fait, à bien y regarder, Ludovic lui semblait un peu à l'ouest, comme alcoolisé. C'était peut-être ça le véritable problème avec les gâteaux qu'il avait mangé ? Kalev préféra ne rien dire, estimant qu'il était inutile de faire revenir Ludovic à l'état de détresse qu'il venait de quitter.

- Tu sais, t'as pas besoin de tout ça pour être apprécié. Même si comme tu l'as dis on ne se connait pas énormément, on n'est pas non plus de parfaits inconnus et tu m'as jamais rien fait de mal alors j'ai aucune raison de ne pas t'aimer. Donc tu peux te.... détendre ? Je sais pas si tu es tendu mais tu agis comme si, j'ai l'impression.

Kalev croisa secrètement les doigts dans son dos ; il espérait ne pas vexer Ludovic. C'était un peu difficile de discuter avec son naturel habituel, tout en tentant de ne pas le froisser, parce qu'il le devinait à fleur de peau. Faire face à un chaton blessé lui aurait plus ou moins donné le même sentiment : approcher la main et se faire griffer, pour le soigner, ou rester à distance raisonnable et le laisser souffrant ? Quoique, la situation était peut-être inverser. L'exemple n'était pas bon. Tant pis, ce n'était pas le sujet, songea Kalev. L'important, c'était de continuer à changer les idées du Gryffondor.

- Mais ne dis plus que je suis petit, tu veux bien ? Même moi y'a des sujets qui me fâchent quand on insiste trop dessus. Et ma taille c'est le sujet fâcheux numéro un des sujets fâcheux. En second y'a les menaces sur ma famille, mes amis et mon furet, et en troisième y'a.... Je sais pas ce qu'il y a en troisième en fait, tiens.

Quitte à vouloir devenir une fréquentation sur long terme, autant que Kalev annonce la couleur au prétendant, bien qu'il ait dit tout cela en riant à moitié, d'un ton léger. Le but n'était pas de le stresser, mais plutôt de lui montrer qu'il y avait vraiment peu de chance pour que ça se passe mal entre eux. Il n'avait pas besoin de se biler autant. Et, vraiment, à choisir, Kalev préférait voir Ludovic se tenir droit comme ça, et sécher ses larmes, plutôt qu'en train de se noyer dans ses larmes ; parce que c'était quand même vachement déstabilisant, de ne pas savoir comment consoler quelqu'un.

Alors, pour en quelque sorte signifier son soulagement, Kalev adressa un sourire doux à Ludovic.

- Mais ça fait du bien de te voir relever un peu la tête. Du peu que je te connais, tu m'as pas l'air du genre de personne à te laisser facilement abattre. Maintenant, il fallait garder cet élan positif. Tu ne veux toujours pas te rafraîchir le visage ?

Puisqu'il ne pleurait plus, c'était peut-être enfin le moment d'éponger un peu ce visage et de dégonfler ces yeux tous rouges. Kalev retourna chercher une serviette pour l'humidifier et la donner à Ludovic.
Revenir en haut Aller en bas

Unité
& sorcier & fromage coeur de lion



Ludovic J. Dave
Ludovic J. Dave
Messages : 448
Date d'inscription : 12/03/2014



[Chouquette] — Kalev ♥ Vide

Message[Chouquette] — Kalev ♥ Empty
Mer 24 Fév - 21:46
« Tu sais Kalev, je suis un sportif. » Et il avait lâché ça comme un cheveu sur la soupe. Car il ne savait pas quoi faire de toutes ces émotions l’étouffant — le submergeant. Il y avait de l’irritation, de la colère; il y avait de la tristesse et une certaine contrariété. Car il ne se sentait pas à l’aise; car il se sentait en position de faiblesse — car Kalev était trop doux, oui. Car il avait l’impression qu’à force, il s’agissait plus de pitié que de tendresse ou d’une quelconque sincérité. Il avait envie de le prendre par les épaules et de le secouer; de lui hurler qu’il n’avait pas besoin de ça. Pas besoin d’une attention forcée, par besoin de faux espoirs.

Pas besoin d’un cœur brisé.

Il ne savait même pas pourquoi il se mettait à ce point dans tous ces états. Et plus le temps passait, plus il reprenait pied sur le réel; comme ces drogués envoyés en cure de désintox. « Je faisais du quidditch — je cours; beaucoup. Je m’étire, je marche; je me balade. Je joue au volley avec ma famille en été, et en hiver on se balance des oreillers jusqu’à en avoir mal aux bras. Jusqu’à se demander pourquoi on est là, quel âge on a. » Il ne comprenait pas pourquoi il avait besoin de justifier.

Il avait saisi la serviette d’un sourire reconnaissant; avant de se diriger vers leur reflet — vers l’évier. Il avait fait tourner la poignée et avait rempli ses mains d’eau; ne tardant pas à se claquer la bouille; ses yeux se fermant automatiquement. Peut-être qu’avec ça, il arriverait enfin à aligner une pensée cohérente, peut-être qu’avec ça — il aurait une chance pour se rattraper. « Enfin bon. C’est bien d’entretenir son corps; mais c’est aussi pour conserver mon esprit. En paix. De manière saine, tu comprends ? D’habitude j’ai pas mal de self-control. J’ai pas été préfet pour rien, je crois. Enfin je suis un paisible, je sais pas ce que j’ai foutu chez les rouges mais bon. Donc oui, de nature je ne suis pas quelqu'un qui s’abat facilement. » Il avait conservé un petit sourire; alors qu’une main était posée sur le rebord de l’évier. Il ne pouvait pas lui en vouloir; à Kalev. Il ne comprenait pas lui-même pourquoi il était irrité, agacé — alors il avalait le tout, se justifiait dans le vide en conservant cette petite moue blasée qui lui allait si bien. Cette moue aimant doucement, paisiblement. « J’imagine qu’on a tous nos fardeaux. »

Je me souviens pas avoir déjà pleuré dans ma vie — je me souviens pas d’avoir pleuré quand mon frère s’est cassé la gueule dans les escaliers le lendemain de son anniversaire et s’en est jamais relevé. Je crois qu’on peut dire que je suis assez solide; voir déconnecté. Je vais bien, je ressens pas grand chose; et d’un coup je me mets à chialer. Pour rien. Quand Charlie a tourné en je sais pas quoi; qu’il a littéralement pété un câble et que j’ai perdu mon meilleur ami je sais pas. Je me souviens d’avoir pleuré un bon coup. Là je sais pas trop pourquoi. Mais bon. On s’en fout un peu ? Je crois que je m’en moque un peu; oui. Je ne suis pas de ceux stagnant dans le passé; et ce qui vient d’arriver est passé.

Et il avait plein de mots se bousculent au bord de ses lèvres; Ludovic. Il avait envie de se justifier, il avait envie d’exploser. Il avait envie d’agresser Kalev, de le secouer et de lui demander pourquoi ce n’était pas naturel. Pourquoi il le regardait comme ça.

Pourquoi il ne l’aimait pas.
Pas comme il l’aimait lui, du moins. Et sans doute qu’il finirait pas l’apprécier; mais c’était comme si le blond n’était pas vraiment intéressé. Et ça lui faisait mal, par Merlin. Il avait donc envie de se justifier oui. De lui montrer sa valeur. Il avait même pas voulu le blesser tout à l’heure ! C’était n’importe quoi — il était parfait avec cette taille. Comme ça tout le monde pouvait lui faire des câlins.

Bon du coup pour lui ça devait pas être bien crédible; mais passons. « Je voulais pas te blesser. » Son conflit interne venait de s’arrêter; alors que soupirant il avait relâché ses épaules. Toujours le même petit sourire au coin des lèvres; cependant — il ne fallait pas perdre la face, après tout. « Et ce tout ça je crois que c’est moi. »


C’était donc ça.
Pourquoi il était blessé — qu’on lui dise qu’il n’avait pas besoin d’être lui pour être aimé.
Alors qui devait-il être, bon sang ? « Je suis quelqu'un de maladroit par nature, Kalev. » Il avait ri, mal à l’aise; il avait ri — prononçant le nom du blond pour quoi. La première fois ? … Mais la première fois depuis quoi ? « Je suis awkward, je suis blasé. »

Je suis quelqu'un qui de base en avait pas grand chose à faire des autres. J’étais un lâche, j’ai été un lâche durant tout Poudlard; et c’est bien pour ça que j’ai fini chez les rouges. Car au final, ce sont tous des fuyards. Quand il s’agit de creuser au plus profond il n’y a plus personne — car c’est pas intéressant, car ça fait mal; car. Car tant de choses, au final; tant de raisons pour s’éviter. Pour n’être qu’un tas d’actions plutôt que de réflexions.
Les âmes nobles se comptaient sur les doigts d’une main, chez Gryffondor.

Mais il n’avait rien dit de tout ça. Il ne savait pas pourquoi il voulait tant s’exprimer face à Hopwar. Peut-être espérait-il qu’il comprenne, oui. Mais qui était-il pour comprendre; au final ? De toute sa vie, de toute son existence il n’y avait eu qu’une seule personne pour comprendre. Pour le comprendre sans mots, pour l’accepter de tout son être sans rien demander : sa meilleure amie. Et il ne pouvait forcer l’amour, ne pouvait forcer quoique ce soit. Car ça n’aurait alors aucune valeur. « Je dis pas que je suis inintéressant, je dis pas que je suis méchant. Mais c’est dans ma nature; d’être tout ça. Je suis un peu tout un peu rien. Mais ça me dérange pas tu sais ? C’est comme ça, je suis maladroit; je suis envahisseur, je sais pas comment me comporter normalement. Mais c’est pas comme si j’étais une créature étrange — je suis juste banal. Banal de gris. Enfin, je dis ça. Mais j’étais, j’imagine. Maintenant tout est différent. Puis il y a St-Mangouste, et il y a ces choses que je réapprends à découvrir. Mais ce tout ça; ça restera toujours moi. Car je suis pas un simple truc, ni un très gros. Je suis juste un sorcier; et toute âme a droit à sa complexité, non ? »

Ludovic ne savait pas si il se sentait infiniment triste ou profondément heurté. Froissé dans son estime, froissé dans son amour — piqué dans le peu de confiance qu’il avait en lui et qu’il s’efforçait à construire. « Même toi, Kalev; tu n’es pas simple. Tu as beau sourire, tu as beau être doux; attentionné — tu as beau être la gentillesse, tu restes un être gris. Car il n’y a pas que du blanc et du noir ici, en contre-bas. Car il y a toute cette lumière que tu peux, je ne sais pas; émettre ? Mais aussi tous ces songes qui j’en suis certain, des fois te font un peu mal; te font un peu peur ou te blessent toi-même. » Main se passant à l’arrière de sa tête, il était embarrassé.

Il était fichu.
Il se tirait des cognards dans les pieds. Il était un imbécile voilà tout.

Il ne comprendrait jamais comment jongler avec l’amour, c’était au-dessus de ses moyens : « Enfin, merci; et pardon. Si je me suis trompé. » Il était là; mais il ne l’était plus vraiment. Aussi lui avait-il offert un sourire absent. Un sourire de pauvre type, de pauvre type sincère; de pauvre type perdu. De pauvre type ne pouvant comprendre ce qu’était l’attirance, vu qu’il n’avait jamais été attiré de sa vie, et qu’il ne savait pas comment réagir.
Revenir en haut Aller en bas

Ligue des Sorciers
& sorcier & Jupiter forever



Kalev Hopwar
Kalev Hopwar
Messages : 1432
Date d'inscription : 07/07/2013



[Chouquette] — Kalev ♥ Vide

Message[Chouquette] — Kalev ♥ Empty
Jeu 25 Fév - 21:05
Ludovic vidait complètement son sac, décidément ; et Kalev ne se serait jamais attendu à être la personne qui recevrait de telles confidences, de tels états d'âmes. De mémoire, même Garfield n'en avait jamais autant déballé devant lui ; peut-être parce que d'un accord tacite et non exprimé, chacun se gardait d'accabler l'autre, tout en lui confiant tout le soutien possible. De toute façon, Garfield, c'était son second frère, en quelque sorte.
Cependant, Ludovic choisissait peut-être mal sa journée pour s'ouvrir, parce que Kalev ne comprenait pas quel événement avait pu déclencher tout ça. Mais tant pis. Il continuerait d'assumer son rôle d'épaule solide ; du moins, autant que faire se pouvait. Kalev avait peut-être joué au Quidditch, il n'était pas le garçon le plus robuste du coin.
Et puis, il fallait aussi faire preuve d'un peu de courage. Kalev avait le sentiment que l'heure était aux excuses, même si tout était un peu confus ; et il fourra ses mains dans ses poches avant de parler.

- Tu sais, tu ne m'as pas blessé Ludo. C'est vrai que je complexe vraiment beaucoup sur ma taille, je vais pas mentir, mais je sais que tu pensais pas à mal. Par contre, j'ai le sentiment que moi, je t'ai blessé, même si j'ai un peu de mal à voir quand et comment.

Quant à cette tendance qu'avait Ludovic de vouloir justifier chacun de ses faits et gestes, et chaque trait de son caractère, Kalev avait le sentiment qu'il ne pourrait étrangement pas y faire grand-chose. Peut-être avait-on fait des remarques sur le comportement de Ludo, qui l'avaient rendu aussi prompt à ressentir une curieuse forme de honte. Il connaissait mal sa vie, c'était difficile à dire. Pourtant, se contenter de le laisser patauger dans ses explications ne plaisait pas à Kalev. Il tentait tenter de le rassure, au moins un peu, même si ça risquait de se montrer vain ; et il se gratta rapidement la nuque avant de continuer ses réponses.

- Tu sais, je m'en fiche un peu que tu sois maladroit ou bizarre ou, peu importe comment tu te décris, désolé si j'ai pu te faire penser le contraire. Mes amis, je les choisis pas sur des critères aussi aléatoires que le caractère, mais sur le nombre de bons moments qu'on passe ensemble, ou quelque chose qui s'en rapproche, en guise d'évaluation. Et de ce que j'en ressens, pour l'heure on passe pas un si mauvais moment. Kalev haussa les épaules. Enfin, peut-être que tu le perçois différemment, j'en sais rien fait, mais moi ça me va très bien.

Et cette histoire d'être blanc, d'être gris, d'être noir, Kalev n'y comprenait pas des masses de choses, parce que Kalev n'était pas un intellectuel, et il ne l'avait jamais été. Il n'était que lui, et c'était déjà bien de se rendre compte de ça. De là à commencer à se décortiquer ? Au mieux, il pouvait affirmer qu'il né'tait pas une mauvaise personne, peut-être juste u peu trop bavarde, et trop collante aussi, mais il n'avait jamais volontairement causé du tort à autrui et n'avait que de maigres ambitions d'honnête citoyen.
Par contre, il saisissait que Ludovic l'avait percé à jour. Il avait pourtant le sentiment d'arborer de bonnes façades, surtout ces derniers temps parce qu'il était assez enjoué pour ne pas avoir besoin de simuler, même si Londres le rendait confus.

- Et bien disons que de ce que tu dis, j'ai au moins un joli sourire pour cacher le fait que je suis pas parfait et que moi aussi ça m'arrive de pleurer tout seul dans mon coin et de me sentir minable, mais si c'est pas du tout le genre de chose que j'ai envie qui se sache. Du coup, je te fais confiance pour tenir ta langue.

Peut-être que ce petit secret confié entre deux tirades aiderait le grand Gryffondor à comprendre que Kalev était honnête dans ce qu'il disait, et ne cherchait pas juste à lui débiter ce qu'il aurait souhaité entendre. Cependant, c'était une sorte de pari. Kalev croisait déjà les doigts dans son dos pour que cette information ne remonte jamais à ses ami.s Kalev n'était pas bête, il avait bien conscience que ceux-ci se doutait de quelque chose quand il n'allait pas bien, mais ils avaient toujours eu la politesse de ne rien dire, et Kalev désirait que ça continue ainsi.

Et quant au reste, il fallait faire comprendre à Ludo qu'autant de pardons ne servait à rien, et il le fit en pointant un doigt accusateur vers le torse de l'autre sorcier.

- Par contre Ludo. Sois qui tu veux, fais ce que tu veux, mais arrête de t'excuser à tout bout de champ. Tu ne fais rien de mal.

C'était important qu'il comprenne qu'il n'avait rien fait de mal. C'était important qu'il comprenne qu'aucun drame n'était en train de se jouer.
Revenir en haut Aller en bas

Unité
& sorcier & fromage coeur de lion



Ludovic J. Dave
Ludovic J. Dave
Messages : 448
Date d'inscription : 12/03/2014



[Chouquette] — Kalev ♥ Vide

Message[Chouquette] — Kalev ♥ Empty
Sam 27 Fév - 11:36
« Compte sur moi ! » Pour ne rien dire, pour rester un sarcophage.
Ce n’était pas comme si il était vraiment proche des amis de Kalev, anyway. Aussi lui avait-il adressé un grand sourire; de ceux qui remontaient à bien longtemps, emplis de sympathie. « Je ne m’excuse pas aussi souvent d’habitude, mais bon. Aujourd’hui était un jour particulier je crois; le premier de ma vie à être aussi catastrophique sur le plan émotionnel. » Rire succinct pour main se passant derrière la nuque : « Mais je préfère m’excuser d’avance quand je tâtonne sur le caractère des autres. On sait jamais; puis ça peut toujours blesser. » avait-il conclu, dévisageant gentiment son compagnon.

Il était peut-être temps d’abandonner. Tout était parti en vrille; après tout. Qu’il s’agisse de ses sentiments ou de la situation — qu’il s’agisse de lui ou de Kalev. Car il n’avait rien compris, et ne comprenait sans doute jamais. Enfin. « En soi je pense pas être une merde, loin de là. Je sais que j’ai de bons côtés; et une bonne compréhension de ce qui m’entoure même si je suis du genre un peu paumé. Et que je sais pas quoi faire de mon futur. Je sais aussi que j’ai bon fond. Mais je crois pas qu’aujourd’hui soit mon jour de gloire, tu vois ? » Reniflement discret : « Si je pouvais nous lancer un sort d’oubliettes je le ferais volontiers haha. J’aurais moins honte de te recroiser un autre jour. » Car étrangement, il avait l’impression que tout cela passerait — cette chose un peu déchirante qu’il ressentait quand il croisait le regard de l’autre blond. Il n’était pas de ceux excellant dans le social et l’amour; aussi tout finirait par passer; et ses réactions à côté de la plaque aussi. « Enfin, pas besoin d’essayer de me consoler ou rien; je vais mieux. »

Il en avait marre de passer pour une petite chose fragile et misérable aux yeux d’Hopwar. Aurait préféré le croiser avant; sans doute. Peut-être que quelques années auparavant tout aurait été possible, ou dans un autre endroit. A l’hôpital, ou encore au parc ou même dans les tribunes d’un match de quidditch. Partout sauf ici; quoi. « Du coup merci ? De base j’ai plus tendance à remercier les gens ou à rien dire qu’à m’excuser haha. C’est pas comme si je faisais des choses mauvaises au quotidien. Et en tant qu’apprenti médicomage - ou guérisseur je sais pas top encore - ça craindrait à mort que je fasse des erreurs à longueur de journée. » Autant déposer sa blouse et ne plus jamais revenir, quoi. Il était là-bas pour sauver des vies, pas en détruire. Il ne se souvenait pas encore avoir fait de réelles fautes en face d’un patient — avait toujours été accompagné de son mentor, aussi. Enfin.

« Bref. »

Il était sans doute temps de passer à autre chose. « Tu vas faire quoi ? » Pause, puis réalisation : « J’entends, repartir voir la pièce ou ? » Non car il ne se sentait pas forcément en état de continuer à rester aux côtés d’une personne qu’il n’arriverait pas à faire rire. Ni à toucher. Ni a déstabiliser.


Il fallait se rendre à l’évidence : il n’était pas fait pour être l’homme de la vie de Kalev. Tant bien même aurait-il pu lui apporter de nombreuses choses, ce n’était pas aujourd’hui que les étoiles allaient tomber du ciel. Aussi pesait-il le pour et le contre; entre retourner voir la pièce - du moins, ce qu’il en restait - ou juste rentrer chez lui. Cela ne servait à rien de remuer le couteau dans la plaie, ou de mettre une baguette dans les mains d’un cracmou et de lui demander de lancer un sort. Rien ne se passerait.
Cette relation était vouée à l’échec. Du moins dans l’imminence. Enfin. Ça ne servait à rien d’essayer d’être optimiste; avant toute chose il fallait faire rire Kalev. Et lui faire réaliser qu’il était, lui Ludovic James Dave, quelqu'un de bien et d’attractif. Ce qui ne risquait pas d’arriver maintenant. Alors cela ne servait à rien de se tuer à la tâche, et d’avoir plus mal qu’autre chose. Plus les minutes passaient, plus il lui semblait qu’il aggravait leur début d’il ne savait trop quoi.

Il ne se sentait pas pathétique, ni rien.
Juste immensément réaliste.
Revenir en haut Aller en bas




Contenu sponsorisé


[Chouquette] — Kalev ♥ Vide

Message[Chouquette] — Kalev ♥ Empty
Revenir en haut Aller en bas

[Chouquette] — Kalev ♥

Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
WIGGENWELD ! :: 
 :: La place universelle :: Le théâtre du Cercle
-
Vote pour WW parce que tu l'aimes ♥