Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Eucalyptus — James

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Unité
& sorcier



Kloé Adkins
Kloé Adkins
Messages : 37
Date d'inscription : 28/02/2016



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Lun 7 Mar - 17:41
Elle avait littéralement fui le ministère en ce début d'après midi pluvieux. Prétexté une enquête à mener à l'extérieur pour rassurer ses collègues, enfoui sa baguette dans sa poche et enfilé à la hâte sa cape du profond noir qu'elle chérissait depuis plusieurs années. Silencieuse, comme à son habitude, elle avait fait mine de lire avec attention un article de la gazette du sorcier le temps que l'ascenseur l'extirpe des entrailles du ministère, histoire d'éviter toutes conversations avec n'importe quel individu susceptible de l'aborder avec le classique ''Ha, Kloé, ça fait longtemps !''. Ce à quoi elle se mord l'intérieur des lèvres pour éviter de répondre ''Madame Adkins s'il vous plaît.'', préférant un petit sourire, et une manière détournée d'indiquer à son interlocuteur qu'il la dérangeait.
Heureusement pour elle, seuls quelques avions en papiers avaient fait le trajet à ses côtés. Kloé ne les observait même plus. Avant, elle essayait de déchiffrer des petits bouts de phrases, reconnaître une écriture familière, s'amuser des pliages maladroits de certains. Maintenant... Ce n'était même plus distrayant. Les avions que s'échangeaient les sorciers d'un service à un autre faisaient partie intégrante du décor. Elle s'en fichait. Comme des employés du ministère. Mais là, elle fuyait plutôt leur conversation. Tellement peu d'intérêt, elle n'en avait pas le temps.

Kloé eut l'impression d'un voyage interminable entre son département et l'entrée du ministère. Dès que les portes de l'ascenseur s'ouvrait, elle se précipitait pour parcourir les quelques mètres jusqu'à l'entrée. Il y avait du monde, comme à n'importe quelle heure, et elle était faisait semblant d'avoir l'air pressé. D'un pas rapide, assuré, elle franchissait enfin la porte qui donnait sur le Londres moldu. Ce serait plus simple pour elle de couper par là. Même si elle n'appréciait pas particulièrement les moldus. Leur absence d'intérêt total l'écoeurait presque en réalité. Et puis il pleuvait. Kloé aimait la pluie, mais au chaud, derrière l'une des grandes fenêtres du manoir, avec une bonne tisane.
La capuche de sa grande cape rabattue sur son crâne, elle devait être assez effrayante, mais elle n'en avait que faire. Elle se hâtait, peu désireuse de perdre du temps.
Enfin elle y arrivait. La désolante façade moldue de Sainte Mangouste. Tournant rapidement la tête à droite puis à gauche, elle s'engouffrait à travers la vitrine.

Là encore, un flot incessant d'êtres humains. Mais elle n'en avait cure, la majorité d'entre eux ne la connaissait absolument pas, elle pouvait se mouvoir à sa guise, sans craindre d'être apostrophée par un quelconque collègue. Elle n'était pas là pour venir se soigner. Elle venait voir quelqu'un, qui lui non plus ne se faisait pas soigner.
Elle avait un petit sourire en coin. Bien évidemment, et comme à son habitude, elle ne l'avait pas prévenu de son inopinée visite, c'était bien plus marrant de le surprendre dans son travail. Aussi errait elle dans les couloirs pendant un bon quart d'heure, sans savoir où il était vraiment. Et c'était peut être du temps perdu, pourtant... Elle s'en fichait.

Enfin, elle l'apercevait, au détour d'un chariot roulant transportant divers bocaux vides. Il était de dos, seul. Du moins, elle ne voyait personne marcher à ses côtés. Alors elle accélérait son pas, et quand elle parvenait à sa hauteur, se calait à sa vitesse, en tournant la tête lentement.

Bonjour James !
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& sorcier & boule de fluff



James P. Elton
James P. Elton
Messages : 93
Date d'inscription : 24/03/2015



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Jeu 24 Mar - 9:19
« Il y avait quelque chose de décalé en James; quelque chose d’un peu bancal dans sa manière de se déplacer; de grisé. Aussi n’était-il vraiment intéressant, James — juste maladroit et dépassé. Seuls ses lieux de travail lui arrachaient un certain naturel, une certaine aisance avec autrui. Car lorsqu’il traitait ses patient et dévalait les couloirs; il était James sans trop l’être. Il était James le guérisseur, James et sa profession. Il était lui plus ses gallons, ses connaissances. Il n’était pas lui; le James seul, le James qui ne comprenait plus vraiment comment se déroulait le temps. Le James sans rien d’autre que sa personne, avec sa maladresse et sa lourdeur; avec ses gestes hésitants et sa moue détachée. Car quelle raison avait-il pour discuter avec autrui, si ce n’était l’amour qu’il leur portait ? Et était-ce seulement suffisant ? Ici, on le regardait et l’acceptait; et il avait toutes les raisons du monde pour se pencher sur un cas, pour écouter et guérir quelconque maux. Il y avait un but, un fil directeur l’aidant à poursuivre son chemin. Car sans ce dernier, il était perdu; oui. Enfin. Peut-être était-il trop dur avec lui-même, peut-être valait-il un peu plus que tout ce rien. Il ne savait pas trop, ne cherchait plus à comprendre.

Car il se sentait si vieux — si jeune mais si vieux. Il ne savait jamais trop quoi répondre, lorsqu’on lui demandait son âge. Son corps s’apprêtait à affirmer qu’il approchait les… Vingt-sept ? Vingt-huit ans ? Alors que lui revenait soudainement en mémoire que sa carte d’identification affichait les vingt-trois, quoique; bientôt les vingt-quatre ans. Et il se demandait, aussi; quel âge physique il pouvait bien avoir. Il y avait une certaine douceur dans ses traits, le-lui répétait certains de ces patients. Mais il ne savait pas trop, ne se regardait pas assez pour savoir — avait sans doute un peu peur de se voir. De se dévisager, de se retrouver face à lui-même et à tous ses songes. Combien de temps qu’il essayait de moins penser ? Combien de temps depuis qu’il se sentait si isolé ? Hormis quelques sauveurs, évidemment — hormis sont apprenti, et sa meilleure amie. Hormis cette petite bande de jeûnes, oui. Mais ce n’était pas pareil. Au final qui avait-il ? Carys ? Mais c’était encore et toujours la même chose : quand il ne s’agissait pas de sa famille; de sa fratrie, il s’agissait de personnes rencontrées sur ses lieux de travail.

Ça le déprimait un peu.

Mais — mais il y avait Kloé. Kloé et son regard qui l’acceptait, qui le cherchait. Il était de ceux cherchant, de ceux aimant. Il était de ceux attentionnés, oui; aussi ne pourrait-il pas oublier ce que cette femme lui apportait : de l’attention, de l’intérêt. Et même de l’inquiétude, des fois. Elle dédicaçait une partie de son temps à sa personne, et il se sentait reconnaissant. A l’aise; aussi. Prêt à la voir quand elle le voulait — car elle ne le dérangeait pas. Il riait, aussi, des fois. Ce qui était rare, pour un homme gris — mais c’était ainsi. Il se disait souvent, après l’avoir vue, qu’il devait arrêter de se trouver maladroit et honteux. Qu’il devait arrêter de se trouver adjectif, oui. Car il était, avant d’être quoique ce soit d’autre. Il était, et n’était-ce pas suffisant ? Toutes ces choses l’agrémentant étaient en lui, et il n’y pouvait rien; ne les détestaient réellement.

« Tout va bien, Louise ? » Et il avait redressé les yeux vers sa patiente — enfin; celle qu’il avait léguée à son apprenti. Mais cela ne changeait-il pas grand chose; si ? Il avait écouté patiemment sa réponse; ses phrases un peu ici, un peu ailleurs. Et il y avait quelque chose de changé dans son regard. Quoi de plus normal, après ces années de traitement ? Elle était déjà une patiente, quand il avait entamé bien des années auparavant son apprentissage. Et c’était ces derniers temps qu’elle en voyait enfin le bout. Aussi avait-elle surement  rêvé de ce jour, de pouvoir sortir; de pouvoir quitter ces draps blancs. Mais il ne pouvait s’empêcher de se demander, James; si tout ce temps qu’elle avait passé ici ne lui laisserait pas un vide ? Car elle s’était habituée à eux, à ce lieu — et vivre toutes ces années ainsi, à venir les voir; à avoir des consultations… Qu’allait-elle faire de tout ce temps qui lui était à présent donné ? Il espérait qu’elle trouverait une certaine forme de sérénité. « Bien. Tu sais qu’il ne te reste plus beaucoup de temps ici, hm ? Les dernières formalités, puis tu seras enfin relâchée. Mais avec ta nouvelle condition, tu auras sans doute besoin de venir ici encore quelques fois. Ou tu pourras juste demander à moi-même ou à Dr.Dave, si tu n’as pas très envie. Car il ne s’agit que d’adaptation, et on essaiera d’être là et de t’accompagner le plus loin possible. » Et il avait du mal à être formel, face à ce petit bout de fille, ce brin de femme. Il avait du mal, oui; à se dire que l’enfant grandissait. Aussi la connaissait-il depuis si longtemps; et toute sa formalité avait fondu au fil des traitements, des hypothèses à son sujet. Qui aurait cru qu’elle finirait par perdre la quasi totalité de sa magie ? Elle était quasi comme une cracmol, à présent. Et il ne pouvait s’empêcher de vouloir, oui; presque égoïstement — de vouloir voir ce qu’elle deviendrait, comment elle s’adapterait.

C’était la forme de son épouventar, après tout. Que de perdre trace du monde magique; que d’être frappé par un sortilège, une malade le privant de toute la magie qui était en lui. Il n’arrivait vraiment à saisir l’ampleur d’un tel phénomène; sur le plan émotionnel. Connaissait seulement ce que son empathie lui permettait de ressentir, sans parler de tout ce que ses études lui avaient appris.

Une voix avait retenti derrière lui, ou à ses côtés — il ne savait pas trop.
Mais il l’avait reconnue, et c’était tout ce qui comptait, non ?

Un sursaut plus tard, c’était un sourire qui était venu parcourir ses lèvres; car que pouvait-il faire d’autre ? Lorsqu’une connaissance, ou une amie ? Venait lui rendre visite. Car elle ne pouvait être la que pour… Lui ? Non ? Il se trouvait un peu égoïste de penser ainsi, mais également bien; content. « Kloé ! Comment vas-tu ? Enfin, bonjour ! »

Il commençait souvent ses phrases à l’envers, se rattrapait vers la fin; réalisant qu’il avait manqué de politesse. « Je suis content de te voir. Je ne te dérange pas ? » C’étant sans doute un peu absurde de poser la question; mais lui avait un peu de temps devant lui. C’était l’avantage de passer sa vie à n’en avoir aucune : à quasi vivre sur son lieu de travail. On finissait par être si présent qu’on avait plus vraiment besoin de l’être. Combien de jours de congé payé avait-il accumulé ? Enfin.

Son visage s’était illuminé, tranché d’un sourire — puis fait attentif. Il y avait eu aussi de l’inquiétude, dans le froncement léger de sourcil qu’il lui avait adressé. C’était rare de le voir aussi expressif; James. Tant bien même restait-il dans sa zone de confort; dans ses tons. « Je suis content de te voir. »

Il avait appris que dire ce genre de chose comptait; surtout quand on les pensait.
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Kloé Adkins
Kloé Adkins
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Sam 9 Juil - 15:56
Heureusement qu'il s'agissait de James ; n'importe qui d'autre n'étant pas habitué à la sorcière aurait pu sursauter d'effroi. C'était d'ailleurs très amusant pour Kloé ; elle avait cette fâcheuse habitude de glisser sans bruit d'un couloir à l'autre et d'apparaître subitement dans le dos d'une tierce personne. Il y avait les habitués, qui se tournaient sans sourciller, les gens zen qui haussaient les épaules de surprise, et les plus stressés qui sursautaient. Même qu'une fois, une jeune demoiselle en était tombée à la renverse. Il fallait dire qu'elle était alors nouvelle au ministère, mais Kloé n'en avait que faire. Kloé n'en a souvent que faire, pour tout vous dire. En général elle ajoute ''non rien'', et tourne les talons en souriant malicieusement, et se sent un peu vieille folle sur les bords. Il faut dire qu'elle n'est pas non plus d'une jeunesse absolue.

James avait été surpris certes, mais sans aucun doute, il devait être absorbé dans ses réflexions. Il n'avait pas lâché de petit couinement de peur, d'injures ou quoique ce soit d'autres d'impulsif ; seul son corps avait réagit, la tête et l'esprit ailleurs. Elle se disait que ça lui jouerait des tours, si ce n'était pas déjà le cas. Elle avait déjà du le mettre en garde d'ailleurs, mais il était bien trop distrait pour s'en soucier.

Kloé ! Comment vas-tu ? Enfin, bonjour !

Le visage de son jeune ami s'était soudainement éclairé d'un sourire, et Kloé osait espérer qu'elle était l'unique source de cette réaction. Mais c'était assez vaniteux de sa part, peut être avait il eu une succession d'évènements réjouissants ; elle n'en savait rien, mais elle allait au plus vite le questionner. Il ne perdait tout de même pas le sens des choses : avec ses phrases inversées, qui faisaient esquisser un sourire à la sorcière.

Je vais très bien, et toi ?

Puis il lui disait, qu'il était content de la voir, et osait lui demander s'il ne la dérangeait pas. Lui, la déranger ? Se trouvait il vissé dans l'un des fauteuils du ministère, avec Kloé face à elle ? Non, bien évidemment que non. Et puis même, comment pouvait il dire ça. Il était vraiment à l'ouest quand il s'y mettait. Aussi, sourcils froncés, Kloé lui pinçait doucement le bras à travers sa blouse, et enchaînait.

Enfin James, quelle idée ! Bien sûr que tu me déranges, et puis je ne suis pas venue te voir non plus, tout cela n'est qu'illusion ! Enfin, tu es fou. C'est plutôt à moi de te demander si je te déranges ?

Il avait tout de même insisté sur le fait qu'il était content de la voir, et ça lui faisait chaud au coeur à la sorcière. Elle aimait bien discuter avec lui, de temps à autre, sans que rien ne soit prévu. Elle prêtait tellement d'attention à l'organisation de son temps qu'elle en avait sans aucun doute un peu de côté pour papoter avec son jeune ami. Son jeune ami. Cela faisait donc deux fois qu'elle le qualifiait de ''jeune''. En théorie, c'était vrai ; parce qu'ils avaient une dizaine d'années d'écart ; en pratique aussi, il paraissait physiquement plus jeune, mais d'un point de vue spirituel... James avait joué avec le temps, assez pour bien grandir dans sa tête, si bien qu'il avait assez de maturité et d'expérience dans ce domaine qu'il piquait au vif l'intérêt de Kloé, et ce en permanence.

Peut être as tu le temps de boire un thé, ou un café, qu'importe en ma compagnie ? Sinon je repasserais bien évidemment, mais je serais ravie de discuter un peu avec toi.

Elle souriait en le dévisageant, comme si elle le découvrait. C'était assez perturbant, la façon dont elle regardait les gens. Sans aucune gêne elle les détaillait intégralement, et soutenait leurs regards, même si le reste du temps, elle était fuyante. Mais James avait les yeux bordés de cernes, les épaules un peu lâches, le teint pâle. James arrivait à l'inquiéter malgré un sourire radieux.

HRP:
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