Faut croire que t’étais pas foutu de trouver autre cavalier que Mad. Enfin, si tu avais dû te désespérer de cette constatation, il y a déjà longtemps que tu l’aurais fait. T’étais là, entrain de te battre avec ton eyeliner… douzième fois que tu te plantais, ce coup ci t’allais utiliser un sort. Ok ok, sur le papier t’es pas la plus douée dans cette matière, mais en vrai dans la vie de tout les jours tu gères un minimum.
Le résultat n’est pas si mal, tu soupires avant de porter ton regard émeraude sur ta robe. Si t’avais pu te ramener avec un jean, ou même un short plutôt que cette chose… tu l’aurais assurément fais. Bon déjà tu avais demandé à ta mère de la couper, d’en faire une cocktail, façon qu’elle ne traine pas dans l’herbe. Elle était belle en soit, malgré les quelques volants et cette couleur indéfinissable qu’est le taupe clair… non franchement, elle n’avait qu’une manche et offrait un beau décolletait de ta poitrine pas des plus imposantes et elle s’arrêtait à mi-cuisse juste en dessous de ton grain de beauté sur ta jambe droite.
T’as un peu galéré pour l’enfiler, c’est le genre de robe qui colle à la peau et qui généralement tiens chaud, mais celle là ça va, elle était relativement légère. Tu t’es tournée vers le grand miroir pour t’observer : maquillage léger soulignant tes traits, cheveux lissés et tombant en cascade dans ton dos et sur tes épaules, robe moulante sans pour autant en devenir vulgaire… pourtant toi tu ne pouvais t’empêcher que de ne constater les imperfections, telle que des mèches rebelles venant s’enrouler autour des créoles en argents à tes oreilles, ou encore le fait que tu devrais rentrer le ventre pour que personne ne remarque ta brioche (constat de ton amour pour la nourriture).

T’es sortie des dortoirs des filles juste après avoir glissé ta baguette magique entre tes seins dans ton bustier, normalement personne n’irait fouiller par là. Tu n’as fais que rapidement jeter un coup d’œil à la salle commune avant de sortir et de tomber sur Mad. En réalité Zeph il t’a fallu deux secondes pour être bien sûre que c’était lui… oui il était presque coiffé et cela t’as étonné, il avait fait un effort tout comme toi. Mais bien sûr Amadeus Esperanza n’a pas pu s’empêcher une remarque. Oui cette robe est belle… sauf qu’elle ne te va pas du tout. Pourtant t’as réussi à rétorquer au tac au tac sur le même ton : « Haha, sympathique ! Mais tu devrais plutôt me remercier d’avoir laissé mes talons au placard, histoire de ne pas plus te ridiculiser avec ta taille de lutin. » C’était bas et peut-être même un peu méchant, surtout qu’avec des talons s’ils ne sont pas compensés, tu te déplaces comme un manchot Zephyrus. Donc c’est tout naturellement que t’avais adopté les ballerines de la même couleur que ta robe et toutes aussi inconfortables.

T’as accepté le bras de ton ami avant de le suivre vers la forêt interdite. Tu profitas du trajet pour te remémorer les précédents Bumblebee Day et donc pour ainsi essayer de te préparer à ce qui allait bien vous arriver ce coup ci…
Pourtant, assez rapidement ton attention revient sur Mad qui semblait épier la moindre ombre dans la forêt, ce qui bien sur t’amusas. Rapidement, avant que le Pouffy ne saute dans un buisson prêt à photographier le premier truc étrange venu, vous arriviez au lieu de rassemblement. Tu trouvas l’endroit charmant, voire un peu trop pour la Forêt Interdite en fait… tu te promis de rester un minimum sur tes gardes. Sans réellement t’en rendre compte Zephy, Amadeus chipa une part de gâteau qu’il engloutit en moins de temps qu’il ne faut pour dire « Quidditch ». En même temps il semblait bon ce gâteau… tu te retiens de baver alors que ton ami t’appelas par ton nom de famille. Un sourire mauvais étira tes lèvres à ses paroles et contrairement à lui, tu ne te mis pas à chercher Maxwell, par contre t’allais lui faire par de ton dernier coup en douce sur cette charmante rousse quand… et bien quand Mad s’étala par terre dans un cri aussi viril que ceux que tu pousses en croisant le chemin d’une araignée.

T’étais plié en deux Zephyrus, en bonne amie tu rigolais avant de lui venir en aide, mais même de cette aide l’espagnol ne semblait pas en avoir besoin. Il était rouge de honte et toi de rire, parce qu’il n’y a pas à dire, il était drôle cet idiot. « Mais oui bien sûr ! Il y avait un truc que ni toi ni moi n’avons vue, c’est peut-être un Sombral qui t’as bousculé, ou sinon c’est juste que t’es pas doué ! » Et sur cette délicate remarque tu explosas une nouvelle fois de rire, même si au font tu croyais Mad… à défaut d’être un joyeux luron, ce n’était pas un menteur et dans cette forêt quand on pensait halluciner, bien souvent c’était plus réel qu’autre chose. Tu acceptas la part de gâteau qu’il te proposa et juste après tu saisis un verre de jus de citrouille que tu portas à tes lèvres. Méfiante, tu attendais de voir la suite des évènements. « Tu penses que cette année on aura droit à quoi ? T’aimerais bien quoi comme surprise ? » Tu t’étais posé la question ce matin même en te levant et t’étais comme à ton habitude curieuse de savoir ce que Mad avait bien pu imaginer.
Ton regard vert voletait sur les élèves qui continuaient d’arriver, quand soudain tu remarquas Maxwell. Tu jetas un coup d’œil empli de malice à Amadeus tout en portant ton verre une seconde fois à tes lèvres, fière de la tignasse verte qu’abordait la Serdaigle et qui n’allait pas du tout avec sa robe vieux rose. Face au regard de ton ami, tu t’expliquas avec un air d’amusement dans la voix. « J’ai laissé quelques cookies de l’autre jour sur sa table de chevet, imitant l’écriture de son cavalier du jour… faut croire qu’elle a tout dévoré comme une gloutonne. »

T’aurais tellement aimé que cette garce puisse garder cette couleur à vie, mais tu savais que déjà demain, voire aller, après-demain, le problème serait réglé… mais tu te consolas en te disant que ça ne t’autoriserais qu’à recommencer avec quelque chose de bien plus inventif.
Regard pétillant et sourire mauvais.

Il était à nouveau debout et tu lui époussetas le dos de façon amicale, alors que juste après, tout comme toi, il saisi une coupe de jus de citrouille. Cette habitude qu’avait Mad de ne pas pouvoir rester tranquille une seconde… au début quand tu l’as rencontré tu l’aurais volontiers égorgé, mais tu as fini par t’en accommoder Zeph. Il paraît que ça l’aide a ce concentrer, au font t’as bien besoin d’un peu de musique pour bosser tes cours, donc pourquoi pas pianoté sur le dossier d’une chaise ?

T’as retenu un facepalm intérieur quand il a commencé à parler de dragons. C’était justifié bien sûr de vouloir voir des dragons, oui parce que c’est mythique, parce que c’est rare et parce que… il y a bien trop de raison de pourquoi voir un dragon ça serait sympathique. Mais bien rapidement, Amadeus redevient un peu plus lucide, même si l’idée de voir sortir de derrière ce bosquet un immense lézard avec des ailes crachant du feu, ne t’étonnerais pas plus que cela Zephyrus.
Tu te mordis la lèvre inférieure pour ne pas laisser échapper des mots qui auraient pu blesser ton ami. T’avais un peu l’impression que le peu qu’il pouvait demander ressemblait fortement à ce qu’on pouvait attendre d’une fête chez les moldus, t’étais sûre de le blesser en disant ça, alors tu t’es retenu, surtout que tu pensais plutôt comme lui. Oui toi aussi tu voulais savoir et surtout pouvoir te vanter par la suite d’avoir deviné, mais la surprise te plaisait tout autant… comme bien souvent tu étais indécise.

Son sourire et son regard empli de malice, manqua de te laisser aller à lui proposer d’aller fourrer votre nez dans les alentours, mais Mad te retournas rapidement la question et à ton tours tu te mis à réfléchir… « Hum… ce que tu proposes me semble bien et pour être franche, je ne sais pas trop quoi espérer, tant qu’on évite les araignées, tout ira bien. »
C’était absolument idiot de dire cela et tu le savais, mais tu n’avais pas pu t’en empêcher, en même temps vous étiez en pleins milieu de la Forêt Interdite et la simple idée de te retrouver nez à nez avec une acromentule, te donnais des sueurs froides.

Puis Maxwell fit son entrée et le rire de ton ami t’as autant surpris qu’il n’a déclenché le tiens. Amadeus l’a même pris en photo. « J’en veux un double. » Lui as-tu délicatement glissé à l’oreille. De là tu expliquas comment tu avais réussi cette prouesse avec beaucoup de fierté et Mad rit de plus belle une seconde fois.
Tu n’as jamais apprécié la Serdaigle, sans raison apparentes, c’est simplement le genre de personnes, de filles surtout, que tu ne peux pas supporter Zeph. Mais en même temps tu savais que le Poufsouffle avec toi avait encore beaucoup de rancune à son égard, ce que tu avais quand même du mal à saisir… Pourquoi déjà avoir eu envie de courir après cette gourde ? Tu chassas cette question d’un revers de la main et constatas que Mad était entrain de se faire enquiquiner par des fées, ce qui t’amusas bien évidement. Quand il s’ébroua, tu eu l’image d’un petit chien après un bain, ce qui ne renforça qu’un peu plus ton hilarité. Mais soudainement il devint sérieux et tu te repris, buvant une nouvelle gorgée de ton jus de citrouille.

« Je ne suis pas certaine que tu sois bien placée pour parler d’êtres paisibles et de bêtises… » Tu lui donnas un petit coup de coude affectif dans les côtes et lui fit un clin d’œil. « Pourtant tu as peut-être raison, voire probablement. » Tu aurais voulu t’asseoir en tailleur sur le sol, mais avec ta robe… tu dû te faire violence pour rester debout. « Mon père travaille au Ministère et je ne veux pas dire que je comprends la position de la Ligue, mais j’ai eu vent que les moldus ne sont pas mieux, à se mépriser entre eux. Ça me fait mal de dire une chose pareille, surtout que tu sais que je défends l’Unité, mais… il peut être difficile de faire entendre que par exemple les centaures sont nos égaux. » Tu soupire et regarde autour de toi. « Mais c’est en marche, même si tu sais que certaines créatures peuvent aussi se montrer du genre euh… côté Ligue. » Tu vides ta coupe d’un seul coup. « Ce n’est pas un combat facile, c’est même plus compliqué que ce qu’on peut se l’imaginer à mon avis. »

Tu presses délicatement l’épaule d’Amadeus avant de saisir une nouvelle coupe et une part de gâteau, que tu avales bien rapidement, avant de te tourner vers lui à nouveau, petit sourire aux lèvres pour lui proposer du jus de citrouille ou une autre part de cake.

Flou.
Tu as toujours eu une bonne vue et même soûle, ce qui t’es déjà arrivé Zeph, tu n’as jamais autant vue si peu clair. Le sourire de Mad semblait danser devant tes yeux alors que tu lui tendais un nouveau verre. Tes lèvres se portèrent au tien, tes dents entrechoquant le verre alors que le liquide coulait dans ta gorge. Il y avait comme un bourdonnement à tes oreilles, l’impression que tu allais t’endormir, que tes genoux allaient te lâcher… ce qui se produit. La dernière chose que tu crus entrevoir, c’est ton ami glissé le long de l’arbre alors que ton visage épousait l’herbe à tes pieds.

Chaleur.
Tu tousses alors que tes yeux papillonnent un instant. Tu es étrangement surprise de ne pas trouver le ciel au dessus de ta tête, mais plutôt un plafond et de la fumée, beaucoup de fumée. Il y a aussi un grand bruit, tu crois reconnaître ce son métallique… tu as confirmation de ta pensée en voyant la forge. Les questions ce bousculent dans ton esprit, mais la voix d’Amadeus les interromps soudainement. Tes yeux brillent presque de joie de le voir. Un instant tu hésites à lui demander s’il à la moindre idée de l’endroit où vous vous trouvez, mais à sa mine et son regard, tu sais qu’il n’est pas plus informé que toi.

Facepalm.
Tu souris quand même Zeph, parce que voir Mad aussi enjoué te rassures un peu, il se lève excité comme la puce qu’il est, tu t’apprêtes à faire de même quand tu constates sa tenue, avant même que lui ne s’en rende compte. Il avait une classe d’enfer. Tu n’avais pas la moindre idée du nom que pouvait avoir ce style, mais ça te plaisais un max. Lentement tu te redressas sur tes jambes, observant ta propre tenue qui ressemblait étrangement à celle de ton ami. Tes cheveux avaient un peu bouclés semblait-il… Tu regrettas de ne pas avoir un haut de forme avec cet accoutrement, tu étais presque certaine que cela aurait était sublimement parfait, ça serait aussi très bien allé à Amadeus… qui te faisais des coucous de fumée… Ton regard sérieux se planta sur lui et il comprit qu’il fallait qu’il se calme un peu. Ton regard vert fut attirer par le médaillon de Mad et instinctivement tu posas ta main sur le tiens, si bien que tu bondis en relevant la tête vers lui quand tes prunelles croisèrent l’immense araignée de métal. Ton sang ne fait qu’un tour Zephyrus et Amadeus s’excuse presque immédiatement. Tu ne lui en veux pas, mais tu coupes tout de même son petit moment à te détailler de la tête aux pieds. « Nous avons le même collier… c’est… hum… je suis mal placé pour l’expliquer, mais je crois, enfin j’ai le sentiment, la certitude même, qu’on est dans un jeu et qu’ils sont comme euh… Enfin bref tu vois où je veux en venir. » Tu es étonnement rouge au niveau des joues. Tu as certainement chaud.

Amadeus propose de prendre une épée, tu n’es clairement pas sûre que cela soit une bonne idée et pour ton plus grand soulagement, il se ravise, proposant à la place de sortir. OH OUI. Ce bruit, cette chaleur et toute cette fumée commence à te monter à la tête.
Il semble dire une phrase connu, mais que sur le coup tu ne reconnais pas, cela doit ce voir, vue que tu remarques le doute qui s’installe dans son regard, alors il précise. Tu lèves les yeux au ciel dans un premier temps, avant de froncer les sourcils. « Attends, il lui dit dans le Seigneur des Anneaux ? Ce n’est pas plutôt dans l’autre ? » T’es pas très doué avec ce qui est du monde des moldus, mais dans ce cas là, pour une des rares fois, tu sais de quoi il te parle.
Un frisson te parcours l’échine en voyant l’immense créature du diable faite de métal vous passer au dessus et vous devancer… l’avantage c’est s’il  a foule, elle dégagera le passage.

Tu restais près de Mad, tu semblais bien moins à l’aise, plus sérieuse et nettement moins détendue… ce qui n’était pas totalement faux Zephyrus, mais au fond de toi, tu ne perdais pas une miette de ce qui pouvait se dérouler sous tes yeux.
Rapidement tu commences à entendre du bruit non loin, tu oriente avec délicatesse le Pouffy dans la direction du son et soudain vous déboulez sur une espèce de place où il y beaucoup de monde et tellement de couleur que tu en as la tête qui tourne Zephy. L’araignée géante vous dégages de la place et alors que ton regard émerveillé un tant soit peu, vous vous engagez dans une allée qui semble plus grand que les autres. Comme un instinct de survie, car ce jeu semble être dans tes veines, tes yeux verts fixent l’horizon et là tu remarque vos adversaires.

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