Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Smile like you mean it. [Holmes]

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L'unité
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Wesley E. Jefferson
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Lun 7 Avr - 18:59
"Elle ment comme elle respire alors retiens ton souffle."


Il lisait la même ligne depuis cinq minutes déjà, avant de s’en rendre compte et de pousser un soupir. Il passa sa main libre dans ses cheveux, jetant un regard par-dessus les pages vers la porte toujours close. Elle n’allait pas disparaitre pourtant mais ses pensées dérivaient toujours dans sa direction. Un téléphone que l’on regarde ne sonne pas, c’est bien connu. Wesley reporta son attention sur son ouvrage, adossé nonchalamment, un pied contre le mur.  Le sujet était pourtant passionnant, il pouvait passer des heures à lire des chroniques pour aller en suite en discuter avec les fantômes ou les tableaux qui avaient pu vivre à l’époque en question mais son esprit vagabondait, sans doute à cause de l’attente.  Il essaya de se replonger dans son chapitre, bien qu’il ne retenait rien de ce qu’il parcourait et devait revenir plus haut où sa concentration lui avait fait défaut. « Incident qui déclencha une rébellion fratricide entre gobelins, portée par Balon, dit le Belliqueux, qui… » Qui devrait attendre car la porte s’ouvrait dans un grincement sonore caractéristique, elle aurait bien besoin d’un peu d’huile.  Wesley se décolla du mur, glissant son livre dans le sac quand une silhouette quitta la classe.  Immobile, il croisa son regard avec tranquillité. Elle l’avait vu. Il l’avait piégé. On aurait pu faire un arrêt sur image de cet instant tellement l’avant-après était flagrant.

Le jeune homme franchit l’espace qui les séparait avant de marcher aux cotés de Sloan, se mêlant à la foule qui se rependait dans le couloir. Wes n’avait même pas pris la peine de faire semblant, de feindre avec nonchalance qu’il passait dans ce couloir juste par hasard plutôt que le fait d’avoir mené sa propre enquête et de l’attendre à son insu. Ca sentait clairement l’embuscade vu comme ça.  

« Tu m’évites. »

Pas une question, juste une affirmation pure et simple. Un fait présenté dans son caractère le plus objectif. Il n’y avait même pas de reproche dans sa voix et c’était peut être ça le pire avec lui. Wes restait Wes.  Ca aurait été plus simple s’il pouvait se mettre en colère pour une fois ou au moins avoir l’air blessé, préférable à ce ton éternellement posé, qui se voulait compréhensif, toujours si compréhensif. Même si justement, il te donnait envie de hurler Jefferson, à essayer d’être mature, bien au-delà de son âge.

Depuis l’incident sur le lac, Holmes se la jouait Arsène Lupin niveau discrétion, impossible de l’attraper plus d’un instant, un véritable courant d’air. Les premiers jours, il l’avait laissé tranquille, ne voulant pas la brusquer.  Il était peut-être retenu par la culpabilité, aussi. Mais les jours puis les semaines passaient en silence et Sherlock continuait sa course à grand coup d’accélérateur et sans jamais jeter un coup d’œil en arrière dans le rétroviseur. Le château était grand, mais pas assez pour qu’elle ne tombe plus jamais sur le poufsouffle avant la fin de sa scolarité. Dans les couloirs bondés, elle faisait semblant de ne pas l’entendre quand il appelait son nom. S’il la croisait, elle prétextait avoir quelque chose d’urgent à faire et s’esquivait aussitôt.  Avec un sourire. C’était bien ça le pire.

Il avait toujours préféré le face à face, redoutable face à l’ambigüité des mots couchés à l’écrit. En face, il y avait cette honnêteté inimitable, les mots s’échappaient mais tout le reste du corps pouvait parler bien plus fort, crier la vérité.  Impossible de dissimuler autant, de peser ses mots, de répéter son monologue parfaitement huilé. Oui, un monologue, c’était bien ce qui s’installait petit à petit entre eux. Wesley lui avait même envoyé son patronus, sans réponse, c’était dire. Même résultat pour leurs fameux codes : il en avait laissé plusieurs dans leurs « cachettes à messages » dans le château. Ces endroits qu’ils fréquentaient ensemble. Sloan devait éviter tout autant ces coins là vu que sa grue en papier, cachée dans l’armure du troisième étage y était encore une semaine plus tard. Il avait fini par reprendre le délicat ouvrage, petit oiseau de papier qui n’avait pas pu voler jusqu’à elle et lui délivrer le message.  Il l’avait gardé sur sa table de chevet jusqu’à avoir l’impression que le volatile en papier le jugeait, l’incitait à devoir la confronter directement puisque le reste n’avait plus d’emprise.

L’écho de leurs pas résonnait sur le marbre tandis que le couloir s’étirait sur plusieurs mètres. Elle devait sans doute carburer pour trouver une faille, une échappatoire à ce guet-apens. Ils en étaient vraiment arrivés là ? Après cette longue mascarade, il s’imposait et s’adressait à elle aussi sereinement que si cette phrase ne représentait peut être pas leur échange le plus long ou sincère depuis des semaines.

«Je t’arrête de suite : Ne me dis pas que tu as cours, j’ai demandé à Victoria et aux gens de ta classe. Alors c’est pas la peine d’essayer cette technique. »

N’était-ce pas là le rôle de Watson ? Connaitre Sherlock, à défaut de le comprendre ? Mais était-ce vraiment le moment de continuer ce jeu entre eux, de maintenir cette charade ?
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Sloan T. Holmes
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Mar 8 Avr - 2:06
Spoiler:

"Et alors ? Il survit bien Watson quand Sherlock disparaît. Il survit bien ROBIN. QUAND BATMAN S'ENFUIT AVEC CATWOMAN."

Elle avait du s’y habituer. A la solitude toute fraîche qui l’avait retenue par la main, au lac. Parlons du lac tout de suite. Parce qu’au fond personne n’en parle, et ça s’étale et ça se perd. Du jour au lendemain, Sloan a perdu toute crédibilité auprès de ses gamines dévouées. Plus personne dans la Grande Salle, au déjeuner, une apparition furtive au dîner. Rumeurs circulent que… L’esprit frappeur l’a frappée. Ou un cognard en trop, dans la tête. - oui ça va très vite, n’est-ce-pas - Sloan Temperance Holmes serait donc morte ? Vous avez du mal regarder. Mais oui, c’est son genre. Les groupies pouvaient chercher. Sloan savait brouiller les pistes… elle était même trop douée à ce petit jeu. Petit lapin. Voilà. Un terrier et un seul. Elle s’est terrée. Personne ne l’a jamais vue faire ça. Personne, ou presque.

En cours ce n’est pas plus rassurant, c’est une chose silencieuse qui délaisse ses manuels au profit d’une feuille et d’une plume. Un bras, une jambe, et elle en fait un superman. C’est ça… c’est… tout simplement évident. - Quand Sherlock a disparu de la surface de la planète après Adler. Ils étaient perdus, les Doylens. - Bon, ce n’était pas bien différent. En mauvais état pas vrai ? Un peu abîmée, un peu secouée par les semaines de silence. La pauvre, elle a bien peur d’avoir perdu sa voix. Et, à quoi se raccroche-t-elle ? Des secrets, elle en a plein. Il y a bien une chose, cela dit. Elle aurait pu courir vers Hartell. Noah Hartell. Sloan a bien essayé. Hartell c’était comme se jeter une nouvelle fois à l’eau, c’était comme glisser sur ses brasiers, comme si croiser son regard était un viol oculaire. Elle avait tout perdu, elle avait compris. - Elise était passée par là, beaucoup plus tôt et bien trop vite - et Sloan devait refaire. Réecrire, avec le rien. Aller du rien au un peu. Et ensuite, naturellement. Beaucoup. A la folie.

Pas du tout. “mon complice”. Elle l’a écrit une fois. Sur un des bouquins. Oh si. Défense contre les forces du mal. “acheter d’autres vernis. demander à grand-mère”. Ses mains tournent doucement contre le papier, des spirales, incomplètes et imprécises. - n’a plus envie, ces derniers temps - A quoi s’est-elle autant fermée pour ne pas y arriver. Ce matin ça la brûle. Un peu trop, un peu plus que la semaine d’avant. Un peu plus que celle qui remontait sur l’avenue des bêtises. Et elle s’était oubliée sur une plage interdite. - On lui avait crié quelque chose - “ça va” et “je vais bien” Y’avait même une chèvre, dans le parc la dernière fois. Ca l’avait contrariée parce qu’elle avait lâché son bouquet de tue-loup. Définitivement. Et Carrie. Il est où mon Carrie.

Sloan elle s’était enfin sortie de ce four ambulant. - elle était lente, mais qu’est-ce-qu’elle était lente - ça lui manquait, les rendez-vous clandestins dans la petite salle. Il lui fallait quelque chose, il fallait qu’on la toise encore un peu. Qu’on l’attise encore.

Et lui. Il était fort, avoue, Holmes.

▬ Wesley.

- il était un peu etouffé ton Watson. Il était un peu dur ton Watson, il était un peu claqué, ton Watson. Il avait l’air triste ton Watson - Pas seulement celui sorti de ta bouche, humaine. Moldue. Stupide modue. Tu voulais te mordre le poignet, tu voulais pas voir ça - c’était dérangeant, c’était désagréable. Watson c’était désagréable.

Avec ton talent de Sloan, bien sûr tu passais les énigmes humains sur ta route et tes pieds ils dansaient ensemble comme il fallait. Tu aurais presque oublié ce que tu t’étais acharnée à plaquer autre part que dans ton sillage. Appliquée à imaginer du cellophane contre le visage de ce - troll - Imagine un peu, c’est un troll. Et puis sa voix toute grasse te fait glousser, tu ris un peu outrée - quand bien même sa voix est tout sauf grasse.

Watson lui. Il est. Doux. Forcément cette chose c’est un troll. Il est méchant c’est sûr. Tu pourrais lui mettre tellement de ‘il’ sur le dos, ça te fait tellement de bien de le ‘il’ sans aucune pudeur. Jefferson. Jefferson. Quel nom bizarre hein.
Puis il était doué, il. Il s’était même montré à elle, et tout ce qu’elle avait fait. Tiens, elle était juste elle pour son propre bien ? Tiens donc. Drôle. - et donc, elle avait évité de croiser la face disgracieuse de ce troll et - tout allait bien jusque présent.

▬ Mais enfin mon chou qu’est-ce-que tu dis là ! Regarde-toi, elle lui frotte l’épaule nonchalamment. Ce que t’es beau toi. T’as l’air d’aller bien joli…

Non elle avait pas le droit.
Elle était cruelle aujourd’hui. Elle se le devait, aujourd’hui. Et demain. Et tous les autres jours. Qu’elle arrive à tomber, à un moment. - il devait tomber loin -

▬ Joli cœur.
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Mar 8 Avr - 15:30
Pendant ce court moment il y avait cru, bêtement.  Qu’enfin, il avait réussi à la rattraper, à l’atteindre en se montrant dans. Pas d’artifices, pas de codes ou de patronus ou d’enluminures pour envelopper de papier bulle la réalité. Et elle avait enfin levé les yeux vers lui.  Et tout aussi simplement, elle en avait crevé la bulle. Le problème avec les mots c’est qu’on ne peut jamais les reprendre une fois sortis. C’était réfléchi, c’était calculé. Holmes laissait rarement une fenêtre de tir au hasard, Sloan c’était différent. Son visage s’ourlait d’un sourire pour tenir compagnie au velours de sa voix.  « Joli cœur ».  Elle avait hésité, elle l’avait choisi avec soin en connaissant pertinemment l’effet que ça causerait. Le terme d’affection claqua en l’air comme un fouet en passant les lèvres rosées.  Ca pouvait sembler innocent pour les observateurs, vous connaissez Sloan, n’est-ce pas ! Sloan, elle court après les garçons, c’est bien connu. Drew dans ses monologues il la qualifiait de bien des choses, de sirène entre autre, parmi toute une ribambelle de créatures pas très sympathiques. Alors ce genre de discours sucré ce n’était rien sinon très ordinaire, non ? Mais ce n’était jamais comme ça entre eux, jamais avec Wesley.

En temps normal, cette simple phrase aurait suffi pour l’arrêter en plein milieu du couloir. Mais pas maintenant, s’il s’arrêtait ne serait-ce que pour un instant, elle en profiterait pour reprendre de l’avance, creuser la distance tandis qu’il tenterait de dévisager vainement ce visage qui se dérobait. Aujourd’hui ce n’était plus possible, pas de marche arrière ou de demi-tour d’envisageable.  Il ne pouvait plus courir après elle, le regard fixé sur son dos qui s’éloignait, sur sa nuque droite. Ils n’étaient plus des enfants, depuis longtemps. Il n’était plus question d’être distancé à la course, laissé là dans le chemin de poussière en riant.  Si elle continue ainsi, Wes ne pourra plus jamais rebrousser chemin pour la porter sur son dos, cette fois.

Il se contenta simplement de pencher la tête légèrement sur le coté, incrédule, en lui jetant un regard en coin sans s’arrêter. A quoi tu joues Sloan ? On s’attendrait à lire sur son visage une expression choqué, ou embarrassée, mais Wesley semblait juste perplexe. Son regard restait fixement sur son visage avant de froncer des sourcils comme s’il essayait de comprendre quelque chose, puis il y renonça en secouant la tête.

Alors il cligna pour encaisser l’impact avant de retrouver son équilibre aussitôt. Il n’arrivait pas à croire qu’elle venait vraiment d’utiliser cette carte contre lui. Aux autres, oui, d’accord ? Mais espérait-elle vraiment qu’il soit trop idiot, trop aveugle pour se laisser prendre par cet écran de fumé grossier. Elle avait des meilleurs tours que ça. Soit elle le prenait pour un idiot, soit pour un parfait étranger.
D’un geste, la main du jeune homme vient épouser délicatement les contours du poignet de son acolyte, en interrompant le mouvement.  Il ne se défaisait pas de son calme et continuait tout aussi sereinement en se penchant pour se mettre à son niveau et affronter son regard.

«Arrête, Sloan, c’est pas drôle et ça ne prend pas, je te connais trop bien pour tomber dans le panneau.»

Il savait, Wes comment elle pouvait être avec les garçons. Il savait. Il était plus observateur qu’il n’en laissait paraître, parfois. Mais il ne disait jamais rien. Il le gardait pour lui. Ca ne le regardait pas ce qu’elle faisait avec Emmet, les autres. Elle ne mettait pas le masque avec lui et en échange il ne la jugeait pas. C'est tout ce qui comptait. Pourtant, elle venait tout juste de se cacher derrière et le brandissait comme un bouclier.  
Wesley repoussa sa main, la relachant le long de son corps. Doucement, mais fermement.

«  J’ai pas envie de jouer. »

Jouer encore ? Est-ce que tout se résumait à ça ? A des enfantillages dont ils ne pouvaient pas se passer, qui servaient de moyen de communication, de monnaie d’échange. Un secret contre un secret ? Ils perdaient le contact sans ? Le premier qui s’arrête a perdu, alors on continue de marcher même si on ne sait pas où on va. Même si devant il y a l'écho de cris.
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Mar 8 Avr - 23:50
N’allez pas croire que ça part dans cette direction par hasard. Ils n’avaient jamais eu la parfaite amitié. Et pour cause. Avoir suivi la voie des Sherlock et Watson - ou pas du tout parfois - C’est qu’à force d’être inséparables, ça se déchire facilement, ça devient vite acrobatique. Un jour magnifique. L’autre couvert de nuages et trop cotonneux, ou trop pleins de pluie, trop embarassés. Assez pour que les deux ne s’atteignent pas. Il fallait quelques limites à leur affection. Il fallait faire les choses de la bonne manière.

Les laisser s’abandonner autre part pour les voir se retrouver ensuite. Et alors, ne seraient-ils pas le duo que tout le monde aime tant. - faire ça quand elle a besoin de toi - Tu as le droit Wesley. Tu peux poser les bonnes questions au mauvais moment. Tu sais plus que tout qu’elle s’efface sans regarder ailleurs. Tu le sais, mens pas. Ne t’en vas pas parce que ça risque de piquer un peu plus que d’habitude. Elle est écorchée vive la petite. Elle ne sait plus respirer comme il faut. Alors tout ce que ses mots donnent, c’est cassé. C’est mauvais. C’est factice.

▬ Enfin Wesley…

Ce contact te gêne, pas vrai ? Il n’est pas aussi bon qu’autrefois. Tu pensais pas que vous étiez si loin des autres. Tu n’avais jamais songé à la taille de sa paume et la rugosité de ses doigts. Ils avaient changé. Toi tu ne voyais plus les énigmes proches de vous, il n’y avait plus que lui pour te ramener à une réalité qui te divise encore un peu. Il n’y a que lui. - et tu le fixes, pour une fois, prend le temps. Je n’ai pas changé. Mais qu’est-ce-qu’on-fait. Pourquoi on se console pas. Pourquoi tu fais ça. Holmes ça sert à quoi. HOLMES. Tout ce qu’il mérite cet abruti, c’est quelqu’un pour le tenir bien et droit et lui caresser son dos et lui dire de gentils mots. Pas une silhouette stupide qui divague vers les mauvais escaliers. Holmes elle veut pas d’Holmes aujourd’hui. Encore moins de Watson. Mais elle est tellement sotte aussi.

▬ Faut toujours que tu te foutes des règles !

Elle l’avait repoussé, elle avait besoin de cet espace. Autrement il aurait trop d’effet, autrement il la retiendrait. Son coude envoyé dans l’épaule du poursuiveur, son souffle coupé, sa voix haute et claire - me faire entendre, me faire comprendre - quoi de si difficile Watson.

▬ Je sais pas y’a quoi là haut ! Pourquoi ça te fait rien...

T’étais pas marrante à te plier à ses exigences comme ça. A sortir du jeu parce qu’il aimait pas ça. Depuis quand c’était ton grand frère. Depuis quand tu le considérais. Depuis quand il était au dessus. Depuis quand tu tenais aux humains, toi ? Mais non, lui c’était un alien - tu sais, un gremlin qu’avait mal tourné -

▬ Mais bouge de mon chemin !
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Mer 9 Avr - 22:15
« Non. »

Une microsyllabe de rien du tout mais qui prend toute la place.  Wesley ne disait presque jamais non après tout, à personne. Et à elle ? Encore moins. Effet balle rebondissante garanti dans ce nouveau tournant ! Il refusait de la laisser fuir, comme elle semblait en avoir pris l'habitude ces derniers temps. Elle pouvait se déchaîner, il s'encrerait tranquillement, jusqu'à ce que ça passe. Est-ce que Watson refusait d’obtempérer des fois ? Puisque cette fois, il n’était pas question de se laisser entrainer dans la pente savonneuse sans obtenir le fin mot de l’énigme.  Mais on ne peut pas jouer n’importe comment tu sais ? Il y a toujours des règles, pour éviter justement que ça finisse mal. Mais c’était fini de jouer, ils étaient en plein dérapage, pas forcément contrôlé, ils dépassaient les rôles établis.  C’était pas la bonne réplique, et si Wes ne suivait plus le script, la fin en serait-elle inchangée ?

Ils ne marchaient plus cote à cote, il aurait dû s’attendre à un rejet de sa part, il avait lui-même fait le premier pas dans cette direction et elle l’y avait rejoint les pieds joints, mais ça n’empêchait pas de piquer. Un peu. Au moins, Sloan, toute à son sentiment rejetait Holmes, il y avait une différence entre « Holmes » et Holmes.  Il fallait être initié pour s’en rendre compte. Wesley préférait d’avantage avoir affaire elle, même tempétueuse, qu’à  une illusion polie.  Dans sa colère, il y avait quelque chose de foncièrement honnête, une sincérité presque crue qu’il frottait de sel. Et face à l’orage, il restait stable, modéré, maitrisé. Il fallait dire ce qu’il avait à dire avant qu’ils ne perdent pieds.

« Je suis vraiment désolé pour le lac. Je suis désolé pour ta sœur et de t’avoir rappelé tout ça. »

Du Wesley classique dans le texte ! Il manquait de se noyer et il trouvait le moyen de s’en vouloir, de vouloir s’excuser d’un accident.  Ca faisait des semaines qu’il se retournait le crane pour le formuler sans jamais trouver les mots justes. Et lui lancer Harriet, à blanc, comme ça, ce n’était pas ce qu’il aurait voulu.  Y avait-il franchement une manière délicate de soulever le parallèle causé par la piqure de rappel, même avec les plus pures intentions ? Mais il fallait qu’elle sache, qu’elle comprenne.
Un pas en avant, zéro en arrière. On aurait bien dit qu’ils avançaient sur ce grand échiquier mais c’était trop prétentieux, trop élégant pour cette situation. Etre seulement capable de se mitrailler du regard au dessus d'un échiquier c’était bon pour Sherlock et sa Nemesis.  Pour des adultes. Eux, ils étaient bien moins raffinés dans cette partie. Ils étaient plus dans une manche de mikado ! C’était bien gamin, ça leur ressemblait pour le coup. Un petit plus à chaque fois pendant que l’on menaçait le fragile équilibre qui manquait de s’effondrer comme un château de cartes.

« Je comprends tout à fait que tu sois en colère  après moi ou que tu m’en veuilles mais parle moi. Dis moi que tu es furieuse mais ne fais pas semblant de pas m’entendre ! »

Ce mutisme entre eux devenait trop pesant à porter, courir après elle avec s’avérait impossible.  Et même s’il ne le reconnaitrait pas, -tout ça était arrivé à cause de lui, il n’y avait personne à blâmer, - ça lui avait fait de la peine, son silence radio. Ca tombait bien alors, si le silence le dérangeait vraiment, de se retrouver dans cet endroit précis. Il ne restait plus que le duo à présent, mais les murmures autour d’eux semblèrent redoubler.
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Jeu 10 Avr - 22:36
Sois ta propre ancre.


Des maîtres dans l'art le plus téméraire‚ celui de blesser. Deux joueurs pourtant. L'un tétanisé‚ l'autre bouclé dans un silence qui se refuse à toute acceptation. - Sloan aurait voulu être de celles qui hurlent et plaquent les mauvais garçons au mur - Oui elle souhaitait entendre son cri rebondir dans une pièce exiguë. Ses mains se refermer contre le pull assorti poufsouffle de son adversaire. Mais Wesley n'était pas un mauvais garçon. Elle en avait assez des mauvais garçons et ce fou qui se prend pour une tour est l'image même de sa consolation. La serdaigle est agile. Pas assez. Il y en avait beaucoup qui ne pouvaient pas se résoudre à comprendre et Sloan leur marchait droit dessus. Se jouait de leur naïveté ou de leur masque à eux quitte à garder le sien trop longtemps. Elle avait ces yeux‚ des yeux détestables car trop profonds. Des imperturbables géants.

Au delà du pouvoir de ses yeux‚ il y avait ses faiblesses. Sa porcelaine inaccessible dans la tour de ses mensonges. Puis passé Holmes‚ quand elle se cramait les doigts‚ gamine. Qui était là. Watson. Wesley. Wesley Eugene Jefferson. Là était la réalité qu'elle avait toujours acceptée. C'était légitime‚ venu du premier à l'avoir percée à jour. Curieux. Voilà ce qu'il était.
Elle se dresse devant lui le coupe au bord de ses paroles. Où ça la menait de se faire trop connaître. Le voir en étranger était choix stupide. Il fallait que tu sois un petit génie. Il fallait que tu restes et que toi‚ tu comprennes. Et ses yeux‚ plissés comme pour épouser une grimace et ses quelques aboiements qui n'avaient servi qu'à te cracher au visage.
Je suis désolé.

▬ Désolé‚ désolé‚ désolé.

Que les murs s'amusent. Qu'ils fourchent leur langue elle garderait le même élan glacé dans la voix. Ce désolé murmure se glissa jusque la mélodie et Holmes ne bougea alors plus. - ça lui manque. Ça lui manque tes sourires. Regarde un peu ses lèvres‚ regarde un peu ses joues - ne la laisse pas se noyer‚ ce serait tellement facile. Je savais pas qu'elle savait jouer. Je savais pas. Mais ces murs criaient juste pour la faire crier, un plaisir qu’ils avaient sans doute. Cela expliquait leur présence ici. Pas tellement différent des apparitions de la Salle sur Demande après tout. Quand t’avais besoin de crier, les lèvres s’écartaient en un sourire. Et quel était leur but. N’importe qui pouvait se le demander. Ici fallait juste espérer qu’ils aident un peu. - elle en revenait pas - d’entendre ça, à travers leur rage. Aux murs. Un désolé, un excuse-moi. Tellement sincère. Tout était tellement vrai, sorti de de sa gorge. Alors qu’elle se couvrait de mensonges et lui renvoyait des fleurs trop pâles. Des choses toutes fades. - le retour de coup en pleine face, comme y retourner, comme s’y revoir - Mais qui est Harriet. Hein.

▬ Quoi.

Oui ça passait mal. Mais ça passait. Il savait déjà faire. Il savait faire toutes ces choses, le Jefferson. Pourquoi est ce qu’ils cachaient ça au fond. Sherlock, c’était pas elle, non.

▬ Qu’est-ce-que tu dis ?

La voix étrangement haute et les mains qui tremblent et se perdent contre son uniforme, et les doigts qui se promènent, font la course contre son insigne de bleue. Doucement, doucement, elle se rapproche. - tétanisée, tétanisée et statue en mouvement - Oh me laisse pas disparaître qu’elle pense.

▬ Je suis pas en colère ! Je suis pas… furieuse ! Je. Vais bien.

Parfaitement bien même. Les petites filles c’est bien connu, ça se remet vite. Pourtant on se croit grande avec le temps vous savez. Puis y’a ce fourbe qui vient. Qui vous dépasse.
De trente centimètre et demi.
A partir de là vous êtes foutue. Parce qu’ils ouvrent leur grand bec sans dents. - et là commence la pire symphonie du monde. - Sauf qu’ensemble vous vous feriez à tout. N’importe quoi. Ensemble.
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Dim 13 Avr - 17:07
Maintenant les murmures se joignaient au duo, petit cadeau du château pour eux qui étaient incapable de communiquer comme des grands. L’echo résonnait tout autour, glas d’une cloche  pour empêcher le poids des siècles de s'abattre à nouveau entre eux. Le jeune homme fixa son alter ego, interdit, dont les lèvres restaient définitivement closes.  Wesley jeta un œil autour d’eux, s’attendant à voir apparaitre l’esprit frappeur qui venait sans doute ajouter son grain de sel. Puis la réalisation qui se dessinait sur ses traits.  Erreur de stratégie mon cher Wesley ! Prochaine fois que tu tends une embuscade mon pauvre garçon, il faudra que tu te méfies un peu plus du terrain. Surtout quand le terrain lui-même était bien décidé à jouer au perroquet. Après qui imitait-il ? Lui ou elle ? Ces considérations philosophiques devraient attendre à cause du premier véritable impact des autos tamponneuses verbales.

« Bien sur que non ça ne va pas !  Je ne suis pas aussi stupide que tu le crois : Je sais que tu mens. »

Un point pour Holmes au tableau des scores. Il s’était laissé déstabiliser et son bouclier de maturité disciplinée se fissurait sous l’émotion. Pour garder son sang froid, pour rattraper la fêlure des premiers mots il s’était réfugié dans un calme incisif.  Wesley croisa les bras sur son torse, impassible, tentant de déchiffrer Holmes dans cette nouvelle mélodie. Au delà de la tempête de ses iris , elle était un rubixcube infernal, chacun des gestes de Wesley le faisait aboutir sur du rouge. T'as toujours été un petit joueur égoïste Sherlock mais il n’aurait jamais pensé que tu lui fasses des sales coups de ce genre, à Watson. Surtout un comme ça. Un mensonge aussi gros ce n’était pas digne d’elle, c’était presque insultant.
Et il ne s’en sortait pas mieux, monsieur Jefferson. Décidément, il faisait  tout de travers aujourd’hui. Cela faisait des semaines qu’il essayait de pouvoir enfin lui parler et il était entrain de tout gâcher. Ce genre de chose n'était pas sa tasse de thé et il risquait fort de finir par boire la tasse dans ce naufrage. C’était puéril de répliquer et il le regretta immédiatement mais trop tard. C’était dit. Merlin, c’était quoi son problème à la fin ?! Sa sœur était morte, noyée, et au lieu de l’aider ou de la consoler il était entré dans un jeu puéril.  Si  ce n’était pas pitoyable, de s’écorcher les mains à défaut de pouvoir s’atteindre.  Comme de vrais gosses.

« Je te connais Sloan. Tu as le sourire de quand tu veux qu’on fasse quelque chose pour toi, tu penches toujours le visage de coté. Celui de quand tu gagnes, celui quand tu fais semblant. Alors je te connais Sloan, pas la peine de jouer la comédie comme ça ! »

Wesley semblait tendu à l’extrême, comme s’il essayait de garder son calme alors qu’une émotion violente vibrait à fleur de peau.  Tandis que le concert de hurlements soigneusement orchestrés s’éleva à nouveau dans le couloir.

- Restez pas plantés là !

Le sorcier était bien déterminé à prendre racine dans ce face à face dans ce minuscule sas de sécurité qui les séparait. Wesley refoula l’instinct qui lui hurlait, plus fort encore que les échos invisibles, de franchir la frontière comme il l’avait déjà fait des centaines de fois auparavant.  Pourtant cette fois, il n’avait pas envie de prendre ses mains dans les siennes jusqu’à ce qu’elle se calme mais plus de la secouer comme un poirier.  Ou des deux, peut être.  Il se sentait pris d’une furieuse envie de lui crier dessus, sans savoir ce qu’il lui dirait. Pour Sloan qui s’efforçait de se murer dans une litanie de « Je vais bien ». Pour lui, aussi, pas fichu de la faire déposer le masque et qui ne trouvait rien de mieux que d’essayer de fracasser la porcelaine polie à coup de marteau.  Respire profondément Wes, il ne fallait surtout pas perdre le fil qui s’effilochait entre ses mains.  Ses mots s’échouèrent sur ses lèvres, noyés par un nouveau hurlement invisible. Wesley était une très mauvaise Ariel, peut être pire qu’un Watson. Il retenta sa chance mais en vain, il ne voulait pas se mettre à crier, ça envoyait le mauvais message, le contraire de ce qu’il voulait. Il n'avait pas le choix s'il ne voulait pas donner sa langue au chat.

"MAIS DE QUOI EST-CE QUE TU AS SI PEUR?!"

Il ne haussait jamais la voix, il n’avait pas l’habitude et il était le premier surpris de l’intensité de sa voix qui se brisa, portée par le tourbillon des hurlements qu’il fallait couvrir. Enfin libérée d’un carcan, déversant en flots déchaineés beaucoup trop de choses dont Wesley lui-même ignorait l’existence.

Défi d'amour:
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Sloan T. Holmes
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Lun 14 Avr - 5:34
I'm covering my ears like a kid when your words mean nothing, I go la la la

Ça fait longtemps. Longtemps qu’elle n’a pas fermé sa beuglante vermeil parce qu’elle le voulait. Longtemps qu’on ne l’a pas regardée comme il fallait. Longtemps que ses bras sont retombés le long de son corps. Longtemps qu’elle a fuit son regard sans parvenir, aucunement à faire taire sa voix. Quelque chose a changé Sloan. En toi. - et peut être que tu as peur -

▬ Tais-toi ! Tais-toi Watson !

C’était maladroit. Tenter de le toucher, d’ici, facile, cible illusoire - pas si loin, mais trop - Utiliser le nom que tu aimes tant lui donner. Lui faire ça pour qu’il s’en aille en courant. Pourtant tu étais plus futée que ça. Lui. S’enfuir. Jamais. Ses paupières tombèrent d’elles-mêmes, lourds hématomes de chair. Qui blessaient dès que ça clignait. Ses épaules s’affaissèrent d’un coup, aussi. Parler. L’ouvrir parce que tu supportes plus de le trouver sur ta route. Que t’as tellement usé de temps à lui faire perdre courage, qu’il a fait qu’en gagner davantage. Il était un géant de grandeur, tu étais une naine de petitesse. Une abeille en mission suicide. Un chagrin, passager, dont tu pouvais pas te remettre. Je suis désolée, je suis désolée, c’est la vérité.

Je voudrais courir, mais il est habile comme un fou, comme un acharné. Elle seulement, ne voit pas tout le mal qu’elle lui ferait. Sloan se sent, elle, le couteau planté dans l’épaule de Wesley. Ils étaient tellement près, le jour était mal choisi. Elle était pas prête, elle était pas là. Elle y arriverait pas s’il choisissait maintenant de se dissoudre, le sel dans son eau. Ce serait doux-amer, mais ça pencherait vers l’amer. Puis elle tomberait. Et c’est elle. Holmes. Qui fracasse la distance par une pluie de paroles incertaines, une droite trop docile dans la poitrine de son adversaire. Un coup et le voilà qui se colle aux bouches géantes, qui se dessineront sans doute jamais sur le puzzle trop bavard qui fait office d'oratoire, à le bloquer, droit sur la gorge.

▬ J’ai peur de rien ! DE RIEN DU TOUT ! JE SUIS BATTEUSE. JE SUIS AIMEE PAR TOUT LE MONDE. MA VIE EST PARFAITE. ET TOI TU N’ES QU’UN ABRUTI !

Elle se releverait pas. Sans doute que c’est stupide. Sans doute que de la perte gratuite. Elle irait n’importe où pour lui échapper. Être la comète au dessus de sa tête, à qui ça prend une décennie de revenir. Son ton juste, ses bras qui se croisent et se ferment, avec tout le calme du monde. Soudain il avait cent ans, elle en avait dix. Au bout de cent ans, il l’aurait enfin touchée, violentée suffisamment qu’elle tanguerait jusque lui. Son acolyte. Se laisserait dans son étreinte, ne la quitterait plus. A vouloir le laisser là, à craindre que ce ne soit trop tard pour s’accepter à de telles conclusions. Qu’au final tu préférais t’effacer de sa carte, plutôt que le voir une seconde de plus douter.

▬ TAIS-TOI ! TAIS-TOI ! qu’ils criaient.

Qu’est-ce-qu’il pensait à ce moment. Il avait eu mal, à ce moment ? Je ne sais pas si Sherlock a douté de tout ça. Je sais pas si ça le prenait souvent, de se brûler les ailes par plaisir. Si c’était normal de s’oublier, de s’obscurcir pour que l’autre rayonne mieux. Alors oui. Comme une comète elle disparaîtrait. Elle s’en fichait pas mal, de briller. Briller et resplendir, et se mouvoir devant des amours fictifs, c’était tout au plaisir de Moriarty dans le cœur de Holmes. Il était une diva. Elle était la recluse, l’abîmée, l’inachevée. Devant elle, qu’est ce qu’il y avait.

Vois pour qui tu restes. Tu comprends pas. Tu peux pas, tu es comme ça. Ta plus grande énigme qui se dresse devant toi et ici. Tu es ridicule, une débutante. Tu patauges dans les mares pathétiques de ton crane. Une gamine. Une jeune pousse - combien de fois faudra le dire -

Elle a essayé de se retourner et de partir, puisqu’il ne la retiendrait pas. Elle avait dit de telles horreurs, après tour. Finir, Sloan serait Jolie Carrie un peu trop propre. Et elle est tombée. Je t’avais prévenue. Les crayons s’étalent sur le sol, et Miss Holmes tente de tous les attraper. Mais elle risque de se faire rattraper. Dans ce labyrinthe d'argile qui se déchire, un chant malade, de malade. Elle passera pas. Jamais.

▬… Je suis désolée. Je suis désolée… je suis désolée. Je voulais plonger aussi. Je voulais je te le jure. Je suis désolée, si seulement j’avais sauté.

Des murmures, échappés. Sloan écroulée, château de cartes. Voilà qu’ils avaient voulu se taire. Les murs savent être muets, donc.

▬ Mais t’es tombé quand même.

J’ai peur pour toi. Je veux pleurer maintenant.

Spoiler:

Légende a écrit:

beuglante vermeil métaphore de "bouche"
lourds hématomes de chair métaphore de "paupières"
naine de petitesse. métaphore de "minuscule"
géant de grandeur métaphore de "taille"
une pluie de paroles incertaines métaphore de "discours"
le puzzle trop bavard métaphore de "mur"
t’effacer de sa carte métaphore de "vie"
les mares pathétiques métaphore de "idées"
Une jeune pousse métaphore de "gamine"
labyrinthe d'argile métaphore de "couloir"
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Wesley E. Jefferson
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Jeu 17 Avr - 0:01
XVI — The Tower

En plein dans le mille ! Elle avait tiqué, mordu à l’hameçon. C’était tellement mesquin, venu de n’importe qui d’autre ça n’aurait pas eu autant d’importance. Mais de lui à elle, c’était personnel et c’était peut être le plus difficile à avaler comme pilule. Qu’il se permettait aussi de jouer sur ce terrain là parce que ça marchait, qu’il le savait.  

Echec et mat. Enfin, plus échec que mat à vrai dire.  Dans un acharnement de glacier, il la poussait dans les derniers retranchements jusqu’à ce qu’en face ça se fissure, que ça explose.  Il avait gagné à ce jeu tordu, Sloan montrait enfin une émotion sincère même si c’était à travers un filtre de fureur. Il devrait être content, non ? N’était-ce pas ce qu’il voulait ? Alors pourquoi il ne réagissait pas, pourquoi il se contentait d’éponger les flots déchainés de sa colère sans ciller ? Wes ne broncha pas à l’impact, même si ça tambourinait, toujours le visage nu de toute expression sinon cette imperméable placidité. Impénétrable calme, levée de bouclier personnelle. C’était la démonstration par A + B de la rencontre d’un objet jeté avec violence à pleine vitesse face à un mur. Forcément ça faisait des dégâts.  Comme un orage, ça éclatait d’un coup violement, des hurlements. Et puis plus rien, rien d’autre que le silence parmi les débris.  Un silence assourdissant qui vous faisait regretter les cris.

Si Sherlock mettait le monde de Watson à l’envers, Sloan faisait imploser celui de Wesley avec la dernière pièce du puzzle. C’était peut être ce que Pandore avait du ressentir après avoir ouvert la boite.  Le chat de Schrödinger était sorti de la boite. Coupable. Elle se sentait coupable et lui minable. C’était normal comme réaction.  Tu crois qu’ils se sentent comment, hein, ses amis à Captain America quand cet abruti se jette sur la grenade sans réfléchir pour pas qu’elle touche les autres.  Peu importe qu’il s’en sorte indemne après, l’effet était le même.  Sur le lac ça avait été le même scénario. Tout ce qui comptait pour Wesley c’était que Sloan soit en sécurité si la glace venait à se fendre, c’était le plus important.  Et sans les tendances, on ne peut plus paranoïaques de Drew ça aurait très mal fini cette histoire. Des claques oui ! Depuis quand il jouait au héro comme ça, depuis quand il éteignait son bon sens, Wesley.  C’était toujours la même chose avec lui, cette sale manie de toujours mettre les autres en avant ! C’était bien pratique,  pendant qu’il cherchait à aider il n’avait pas à s’occuper de lui, pas à faire face.  Ses lèvres s’entrouvrirent et il reprit d’une voix posée, quoique, légèrement hésitante.

« Pourquoi tu… ? Je… »

Je ne comprends pas.  Bien sur que non, tu comprends pas, voyons c’était ça ton problème. Wes avait mené son enquête, ramassé les supposés indices et tellement occupé à essayer de déchiffrer des évidences qu’il était passé complètement à coté. Ca crevait les yeux pourtant. Il y a pas à dire, sans Sherlock, il était bon à rien niveau investigation. Il était plus Sammy que Watson pour le coup. Wesley avait été incapable de reconnaitre le reflet de sa culpabilité jusqu’au moment fatidique où il se retrouvait avec le miroir fracassé en morceaux dans les mains. Le verre cassé c’était bien connu pour couper quiconque essayait de le ramasser si on ne faisait pas suffisamment attention.

Abruti. Abruti… Toujours la même rengaine.  Le voila le fin mot de l’histoire, elle voulait voler à la rescousse mais qu’elle ne pouvait pas tout simplement. Ce n’était qu’un accident et ils s’en étaient bien tirés au final. Il insistait assez souvent dessus, tout allait bien.  Enfin grâce à son meilleur ami, qu’il acceptait de sa part de se mettre en danger.
Subitement envolée toute la belle maturité d’un autre âge. Les sourires venaient toujours facilement à Holmes, mais ça ? Ca remontait à quand la dernière fois où il l’avait vu pleuré, depuis combien de temps lui, le complice, l’acolyte l’entrainait dans un état pareil ? Wesley n’était plus qu’un garçon qui ne savait pas, qui ne comprenait pas.

Il n’avait jamais eu autant envie d’aller à elle et de la fuir qu’à ce moment.  Le contrepoids de s’être changé en mur, ses jambes restèrent figées, ne sachant pas quelle direction prendre.  Comme toujours, à défaut de pouvoir réparer, il voulait être gentil tout en sachant qu’après lui avoir arraché la vérité de force cela rendait les choses encore plus dures. Wes  avait réduit Sherlock en pièces, avait-il seulement sa place, ici, à essayer de reformer le puzzle. Si gentil et cruel à la fois dans cette partie entre eux.  Ils faisaient la paire, vraiment, elle devenue muette lui sourd et aveugle.  Un magnifique duo de paumés, qui avait voulu jouer aux grands mais à l’intérieur il fallait se rendre à l’évidence, ils étaient encore que des gamins terrifiés.  Son corps se réveilla et le jeune homme se retrouvait à ramasser des crayons au sol.  L’enchainement était tellement bizarre qu’il aurait presque été comique.

L’espace d’un instant, leurs mains se trouvent. Dans l’étreinte farouche, désespérée des doigts passent tous les mots qu’ils ne pourraient jamais prononcer. C’était déjà bien beau de ne pas la voir s’effriter.

« C’est pas grave. C’était un accident, tout est allé très vite. T-tu pouvais pas ! Il ne fallait pas que t’y ailles. C’est pas grave, tout va bien. T’avais raison, c’était stupide, j’aurai jamais du t’y amener. »
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Sloan T. Holmes
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Ven 18 Avr - 2:07


You look sad when you think he can’t see you.


▬ Va falloir… que tu te trouves un autre Sherlock, Eugene.

C’était quoi déjà la promesse, qu’on avait faite. Mais si, souviens-toi. On serait pas comme les autres. On serait ni meilleurs amis, ni amoureux, ni frères et sœurs. Nous. On était Sherlock et Watson. Pour eux, on existait pas. Pour toi, j’étais Sherlock. Pour moi. Tu étais John. Rien d’autre. Et quoi. - parce que l’aventure elle est bien, l’aventure il me la faut. Tu la voulais aussi, pas vrai. - Dis pas ça. Non viens pas, t’approches pas.

J’ai pas d’amis et c’est ça. Sherlock Holmes. Sloan Holmes. La même chose. Stupide. Egoïste sous une tête de virtuose. Incroyablement ignare. Voilà. Notre secret. Notre promesse, Wesley Jefferson. Oh pardon. Quoi. Eugene.
Pourquoi avoir dit ça. Maintenant je te connais. Garde-le, dans un coin de ta tête. Fais bien attention à pas le crier n’importe où. Sinon je vais prendre peur. Sinon je vais disparaître. J’ai inventé Noah. J’ai inventé le lac. Je t’ai fait tomber dedans. Je t’ai poussé. T’étais juste trop attaché. Quelle est cette torture, là. Qu’est-ce-que tu t’infliges gratuitement. J’espère juste que ça fait pas du bien. Autrement t’as un gros problème, Holmes.

Leurs doigts se touchent, ça ne la perturbe qu’un peu plus, ça la désamorce un peu plus. Aujourd’hui Wesley était Wesley. Mais Sloan. Sloan était qui.

▬… T’avais raison.

L’auto-défense. Elle avait arrêté de ramasser ses crayons, et moins ça faisait de bruit, plus les murs revenaient à leur chorale destructrice, ce à quoi elle faisait plus vraiment attention. Elle avait été trop franche, il y avait trop de regards posés sur eux, loin, au fond. Sloan les sentait tout contre ses omoplates, elle voulait attraper Jefferson et le sortir d’ici. Ici elle serait jamais capable de crier ce qu’il faut. Naturellement, elle se tromperait de route. Elle lui ferait un peu plus mal, lui laisserait un peu plus de marge. Pour se fermer. Devenir ce qu’il arrive à être comme ça. Ce que ça a l’air simple vu sous cet angle. - voilà, il voulait te tenir à l’écart de ces faces curieuses aux gueules étonnées - Toi tu savais plus quoi faire, t’avais lâché son contact indolore mais trop
pointu. T’avais mal partout. T’allais pas bien. Mais t’allais mieux. Avoue.

▬  C’est évident pas vrai ?

Elle relève les yeux, sans se dire ce qu’il y a de mal. Parce qu’on va bien. Et c’est important ça. Et c’est mieux qu’être mort. - quelles bêtises tu penses encore -

▬ Je fais pas vraiment attention aux gens…

Tu vois j’ai eu peur.

▬ J’ai toujours pensé que tout ça. C’était une distraction… Mais je tiens à toi. Wesley. Alors. Oui. T’aurais jamais du.

Elle était debout. Pensant que, comme ça. Peut être, elle aurait l'air un peu plus grande.
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Dim 20 Avr - 17:46
"It's just text book stuff
It's in the ABC of growing up"



Roméo et Juliette c’était dépassé et c’était trop dramatique, maintenant les adolescents s’inventaient en Bonnie et Clyde. Pour eux, il n’avait jamais été question de ce genre de duo. Sherlock et Watson. Un jeu puéril, un moule rassurant avec tout un kaleidoscope d’incarnations à essayer ensemble comme des déguisements. Une promesse faite avec la sincérité que seuls les enfants possédaient.  
Il tiqua sur son nom sans pourtant grimacer comme il aurait du faire en temps normal. Après tout, elle ne l’utilisait que pour en rire habituellement, sachant qu’il en avait horreur  mais le prénom désaccordait avec son ton. Il n’y avait rien de drôle dans sa voix. Tu te souviens à quel point elle était contente en t’arrachant la vérité en fouillant dans ton sac? De son sourire triomphant pendant qu’elle brandissait la carte. Elle obtenait toujours de lui quand elle le voulait. Ca semblait remonter à des décennies et même des siècles dans cet instant.  Il chassa l’image en closant les yeux fermement avant de répondre dans un souffle.

"Dis pas ça, on sait tous les deux que tu le penses pas. Ca existe pas un Watson sans Sherlock."

Après avoir tellement insisté pour la faire parler, il en viendrait presque à le regretter. Trop tard, il avait ouvert les vannes, il fallait maintenant lutter avec la marée.  Sloan n’abandonnait pas, jamais. Elle pouvait être une véritable tête de mule parfois. Mais ça faisait peur, cette simple phrase, elle qui déclarait forfait. Sans le filet de sécurité que ce jeu leur offrait, Wes n’était pas certain qu’ils parviendraient à maintenir l’équilibre délicat entre eux. Il avait sans doute, déjà, écrasé la balance avec cet interrogatoire. En même temps qu’il réduisait Sherlock en pièces à convictions.  Il lui faudrait autre chose que de la glue pour recoller les morceaux de sa propre œuvre.

Oui, quelque chose a été fracassé ce jour là. En chacun d’entre eux. Aussi bien la couche de glace que l’ innocence insouciante et légère.  Et une chose entre eux deux, en particulier, Sherlock et Watson ou Sloan et Wesley, une chose sans nom mais o combien précieuse semblait s’être dérobée à jamais entre leurs mains sur ce lac. Ensemble, ils pourraient mettre un mot dessus, peut être. Reconstruire le puzzle et après s’être entredéchiré, à deux ils pourraient recoudre les lambeaux.  Avec des pas de bébé, ils redeviendraient eux même avec le temps.

Il finirait par comprendre, Wesley, ce qu’il y avait dans les mots de Sloan. Au delà de la profondeur du sentiment qu’il n’arrivait pas à sonder.  Il serra les dents pendant que son aveu semblait se planter comme une flèche, tellement sa sincérité en était déchirante. Mais Wesley l’écoutait sans l’interrompre. Il savait intimement qu’elle en avait besoin. Il chercha ses mots – pourtant si simples- mais ses paroles s’échappèrent aussitôt comme du sable entre les mains.

"Désolé de t’avoir inquiété. Je te demande pardon, Slo’."

Encore le même disque rayé. Il ne s’était pas rendu compte à quel point il avait pu lui faire du mal. Qu’elle s’effondrait pour ça et qu’il plongerait à sa suite aussitot. Wes aurait voulu sourire, parler, lui dire quelque chose, n’importe quoi. Pourtant rien ne venait pour arranger les choses.  Il resta à lui faire face, avec cette distance respectable qui les séparait avant de se reprendre.

"C’est plus fort que moi, c’est mon role, tu sais ? Je t’empêche de tomber à l’eau et toi tu me sors des placards à balais en tout genre."

Il expira, doucement, et ça pouvait ressembler à un rire, mais si c’en était un, c’était le genre de quand on aurait préféré que les choses soient drôles.
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Lun 21 Avr - 18:49


Ses yeux tombèrent sur les épaules et la tête baissée, à peine relevée de Wesley. D’en haut tout paraissait très réel pourtant, elle, avait du mal à comprendre. Qu’elle venait de lever les yeux sur quelqu’un d’autre. Cet autre dont elle aurait autant besoin que Watson. Ca la faisait crisper ses poings et retenir sa langue, de buter contre ses dents. Elle se permettrait jamais, à ce moment précis de regarder ailleurs. Il avait toujours vu plus loin. - alors elle était là, avec son aile cassée, la main tendue, mais le dos qui se courbe et cherche à tourner de l’autre côté.

▬ On nous regarde, elle dit.

Parce que toi et moi, on a cette intimité, alors j’aime pas quand on la perce comme ça. J’étais comme la jolie fleur, dissimulée par les pétales tous rendormis, mais au final tu savais à quoi je ressemblais. - donc oui, on nous regarde - et j’aime pas ça. Comme t’aimes pas ça, tu le laisses couler dans un discours qui te fait garder un sourire trop écrasé au fond de ta bouche et puis tu tends le bras de toute ta taille ridicule. Puis tu secoues son épaule, sans plus connaître rien d’un alphabet potable.
Elle se fait fragile. Elle veut pas non plus, affole un peu plus l’attention du brun, allez Watson, allez.

▬ Tu as rien à te faire pardonner. Wes.

Etrange que tu veuilles le voir te sourire. Que tu te fiches du plus grave, que tu le sermonnes pas plus. Non il aurait pu lui arriver un paquet de choses étranges, et vous seriez sans aucun doute tombés plus profond dans vos lacs stupides, mais tu t’en fichais là, maintenant, tout de suite. Pourvu qu’il se lève avec toi, que vous échangiez un regard, que tu voies qu’il existe toujours, qu’il est encore là.

Puis ça se brouille dans ta voix comme des giboulées violentes et soudaines, puis tu trembles. Tu sais pas comment, ni pourquoi. A moitié de joie.

▬… J’ai ! J’ai... eu peur !
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Sam 26 Avr - 0:55

C’était idiot de penser que juste parce qu’ils avaient décidé de vider enfin leur sac dans ce couloir cela rendrait ce lieu privé.  Une sorte de sas qui existait en dehors de toutes notions de temps ou de lieu. Ce n’était pas le cas, la scène de leur petit intermède demeurait scandaleusement publique.  Les murs et les cris ne seraient bientôt plus les seuls témoins de la déchirure entre eux. L’intercours pour les autres annoncerait forcément du passage de la foule.  Une intrusion dans cette poignée de minutes, insignifiantes pour l’observateur, mais décisives pour les initiés.  Un bref coup d’œil par-dessus les cheveux de jais, Wes se tendait, guettant le flot d’anonymes qui ne tarderait pas à jaillir à l’autre bout du couloir d’une seconde à l’autre. On aurait presque pu voir l’ombre d’un sourire sur son visage tandis qu’il examinait les murs comme s’il les remarquait pour la première fois.

« « Les murs ont des oreilles. » Et des bouches aussi pour le coup. »

Et des yeux un peu trop curieux également.
Ca aurait été bien plus simple s’il avait été du genre à se moquer du regard des autres. Le genre de garçon qui aurait pu balayer tout cela d’un geste impulsif.  Poser ses mains sur ses oreilles et couvrir le reste du monde avec les mots qu’il fallait. Même les crier en se moquant bien de qui pourrait les entendre.   De poser son front contre le sien en la prenant dans les bras pour la calmer. Mais ce n’était pas le cas, ils faisaient toujours bien attention à ce sujet, Sherlock organisait son échiquier avec soin. C’était important de bien présenter pour elle, de ne pas faire de vague pour lui.

Il sera le poing tandis qu’elle s’effondrait devant ses yeux, juste un moyen de s’ancrer et faire taire l’envie irrationnelle de la consoler comme une enfant abandonnée. Il ne se faisait pas confiance face à quelqu’un de malheureux. C’était ce genre d’impulsion mal contrôlée qui les avait menés là en premier lieu. Il savait mieux que de commettre la même erreur deux fois.  Il relâcha une respiration qu’il ignorait retenir jusqu’à ce moment.  Avait-il attendu depuis tout ce temps l’absolution de sa part ? C’était donc ce poids sans nom qui pesait sur sa poitrine ? La raison pourquoi il s’en voulait tout simplement, pourquoi il pouvait ne pas se pardonner sans avoir eu obtenu le droit par Sloan elle-même.  La confirmation qu’elle le pardonnait, qu’il était encore possible de réparer ce qui avait été fracassé. Malgré tout.
Il se mordit une fois de plus la lèvre, se retenait de lui promettre des choses qu’il savait pertinemment qu’il ne pourrait pas tenir. Ils ne se disaient pas tout, il y avait toujours des choses suspendues entre eux, mais ils étaient honnêtes l’un envers l’autre. Ca faisait partie des règles.

« Je sais, désolé.» J’ai eu peur aussi, tu sais. «Mais c’est fini, tout va bien. On va bien, on va tous bien. »

Il espérait la convaincre à force de le répéter. Le poufsouffle tendit le bras pour dégager les cheveux trop courts qui allaient s’échouer devant ses yeux, avant de s’arrêter à quelques centimètres. Il n’osait pas. Wes hésita avant de se raviser. Il retira sa main pour ne pas avoir l'air stupide avec le bras en l’air pour rien et à défaut se contenta de nouer sa main à son épaule avec une extrême pudeur. Les habitudes ont la vie dure. C’était encore trop à vif comme blessure pour se permettre ce genre de geste.  Avant, il n’aurait pas hésité et elle n’aurait sans doute pas bronché, ils n’en auraient rien pensé, c’était une habitude. Maintenant, Wesley devait calculer le moindre de ses gestes, peser ses mots. Repenser ses mécanismes et adopter ironiquement une attitude plus mécanique. Il aurait dû peut être. Ce qu'elles étaient froides ses mains entre les siennes tout à l'heure.

«Il va falloir que tu te pardonnes aussi, Sloan. C’était pas ta faute tout ça. Ni pour Harriet, ni pour le lac.»

Elle n’avait personne pour mettre fin à sa pénitence personnelle. Il savait qu’elle trainait le fardeau du premier depuis des années. Il pouvait juste essayer de lui faire lâcher prise, de laisser enfin « ça » derrière.
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Sloan T. Holmes
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Dim 27 Avr - 4:12
Are we okay ?
Have we ever been okay.

Elle attendait ce vide, elle l’avait vu venir à des kilomètres, quand les murs avaient renfoncé leurs grandes paroles autre part qu’ici. Et enfin, elle fut capable de s’entendre respirer. Juste savoir, stupide. Qu’elle était en vie. Son regard se perdait entre la foule hésitante, et le jeune homme en face d’elle. Celui qui la poussait tant, auquel elle ne laissait pas un seul regard - non elle préférait retarder la confrontation et s’obstiner à trouver les violences de Sherlock Holmes. Tandis que John s’enfoncait dans son fauteuil, seul, procrastinait dans le noir désir du - tout va bien, je suis en vie - que les signaux, nuls, lassés de Holmes s’écrasaient contre son crâne, la faisaient tiquer. Et elle le sentit se rapprocher.

Si proche. Qu’elle le voulait. En se retenant. D’un spasme criard et mordant. Voulant plus que tout qu’ils se rentrent dedans, qu’il n’y ait plus rien. Qu’on se pardonne. Et qu’est ce qu’on fait, s’il n’y a rien à s’excuser. Alors, où est la chose pas nette. Qu’est-ce-qui cloche.
Sloan recule, bousculée, parce que c’est froid. C’est froid. Ce n’est qu’une main sur son épaule et un front d’adulte dont les traits s’écroulent, sévères. - amers, amers et voilà - Distances. Distance.

Faisons distance.

▬ S’il te plait. S’il te plait arrête.

Tu n’en voulais pas de sa protection. Et sa prudence. Et son affront facile, et son sourire qui ne vient pas. Et son Watson, qui s’écrase sous la poigne de l’échec. Sommes nous. Un échec. Pourquoi toutes ces lignes, pourquoi les constantes, pourquoi les règles, pourquoi la ligne. Pourquoi des cases, pourquoi le jeu.

▬ Tu sais bien que je vais y arriver sans toi.

Souris, ça va aller. Elle a levé la main, elle. Elle n’a pas rechigné, elle. Laissant ses doigts s’emmêler dans les cheveux de cette force bête. Et faisant cela, avec une affection toute refoulée. Lui donnant ce sourire pour lequel il était venu, mais dont elle seule avait besoin. Pourtant persuadée que des larmes ravagaient son beau visage, s’abandonnant à le dévisager des ses yeux allarmés et vifs. Qui s’échappent contre ceux tout autour. Les gestes sont maladroits, et ne viennent pas au bon moment. - elle ne fait que suivre le schéma - elle ne fait que retarder le coucou. A peur soudain.

Qu’il soit le premier à fuir.

▬ Qu’est ce que tu dis encore comme bêtises, Wes ?

C’est toi. L’énigme.
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Sam 3 Mai - 16:51
Les yeux rivés, intrigué ou d’avantage surpris si nous tenions à être parfaitement honnête, plus bas vers elle, sa main perdue plus haut. L’enfance était passée en effet, il en avait conscience mais depuis quand ils n’étaient plus à la même taille ? Cela ne s'était pas produit d'un coup, du jour au lendemain. Ça aurait été trop simple, trop facile – et probablement moins douloureux. Non, tout s'était enchaîné par touches, en douceur mais la réalisation ne se faisait que maintenant. Même physiquement ça devenait compliqué de s’atteindre maintenant. Dans quelques mois ce genre de geste serait-il seulement encore possible ? Ils grandissaient, tous les deux, mais peut être pas à la même vitesse.

Wesley était allé trop loin s’était mêlé de ce qu’il ne le regardait pas.
Harriet c’était encore plus personnel, plus délicat. Elle le lui avait confié mais il n’avait pas le droit de lui renvoyer au visage ou de lui dire quoi faire. C'était trop tôt encore pour en parler d'avantage, un jour peut être. Alors pour ne pas déchirer l’ensemble il laissait couler. Obéissait après avoir outrepassé la dernière frontière. Au moins c’était dit. Les mots étaient sortis et Sloan les avait entendus, même si elle les rejetait. C’était elle le génie après tout, elle comprendrait un jour et pourrait enfin résoudre son propre puzzle.

« J’en doute pas une seconde. Après tout, Sloan Temperance Holmes est une héroïne qui s’en sort toujours toute seule. »

Presque un accent amusé dans sa voix malgré les circonstances, un écho de sourire sur le visage. Parce que c’était tellement Sloanesque.  Elle le disait souvent, elle n’avait besoin de personne. Indépendante à l’extrême, son patronus aurait pu être doublé d’un chat. Même lorsqu’ils étaient enfants, elle refusait souvent de recevoir de l’aide. Si elle tombait, elle se relevait sur ses deux pieds, toute seule, la tête bien droite. Il avait du faire des pieds et des mains pour qu’elle accepte son aide même pour les choses les plus bénignes.  Et ils s’étaient habitués, petit à petit. Wes qui voulait toujours aider, réparer et Sloan qui parfois avait juste besoin d’être seule et ça lui passerait, sans avoir besoin d’en parler.
Et c’était bien ce qu’il avait eu de dérangeant avec cette situation, ils étaient sortis hors des sentiers battus. Sloan ne se comportait plus comme Sloan. Elle commençait enfin à ressembler à elle-même malgré les larmes. C’était rassurant en un sens.

D’un mouvement de main léger, il retira sa main, la laissant retomber sagement le long de son corps.  Il marqua une pause, relâchant un souffle qu’il ignorait retenir jusqu’à présent, avant de reprendre tranquillement.

« Mais ce n’est pas parce que tu peux tout faire toute seule que tu dois le faire. »

Valoriser la dépendance ça ne faisait pas partie du vocabulaire commun. S’ils étaient ensemble ce n’était pas pour une question de dépendance, d’un quelconque besoin. C’était un choix. Ils survivraient parfaitement bien l’un sans l’autre, aucun doute possible, mais ils continuaient à s’attendre mutuellement.  Un conseil bien intentionné d’un sage au sommet de ses seize ans, une promesse en demi-teinte. On sait que tu es très forte, que tu es très grande mais si tu as besoin, je suis là et je t’écouterai.

Des bêtises, ils étaient très forts pour en raconter. Surtout quand on pouvait entendre des pas sur le marbre.  Le poufsouffle plongea la main dans son sac pour en retirer un petit livre à la couverture rouge avant de le tendre à sa propriétaire.

«  Avant que j’oublies.  Si je fais des cauchemars à cause de Carrie, ça sera entièrement ta faute. »

Un changement de sujet bancal, une claire indication que leur petit intermède privé était terminé.  Le disque était rayé, ça sautait parfois mais il continuait de tourner.  C’était encore fragile et ils avançaient en cercle le long d’une ligne sur la pointe des pieds. Doucement, prudemment.




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