Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Tomber sur un aveugle là où on ne l'attend pas [Rose]

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Serpentard
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Emmet F. Weibb
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Lun 21 Avr - 18:33
Emmet était un peu (juste un peu) en panique cet après-midi là. Rien d’étonnant, en même temps. Il avait été victime, la veille, d’un terrible amortentia fourbement caché dans un clafoutis à la cerise. Du coup, il était tombé amoureux de Sandy Lindon, un Gryffondor de septième année qui s’avérait avoir de fortes tendances gays. De fils en aiguilles, les deux damoiseaux s’étaient embrassés goulument à moitié violé dans les toilettes des hommes pour finir sur une note un poil moins charmante : Emmet avait planté ses crocs de demi-vampire dans la gorge du blond, qui avait manqué en crever. Un rapide passage à l’infirmerie (enfin, rapide, 24h quoi…) où le Serpentard avait pu voir une demi-vêlane utiliser son pouvoir pour transformer un infirmier stupide en pédophile avait précédé une longue nuit d’attente nerveuse afin que le pauvre handicapé se remette, et lui promette de ne parler à personne de son secret de demi-vampire.

Rajoutez à cela qu’Emmet avait cru devoir se prostituer pour garder son secret, qu’il n’était pas tout à fait sûr de n’avoir aucun sentiment pour Sandy et qu’il portait sur lui une chemise encore discrètement tâchée de sang ça et là (le lavage à la main n’avait pas tout enlevé), et vous comprendrez que non, le Serpentard n’était pas franchement à son aise à ce moment-là. Il n’aspirait qu’à une chose : rentrer dans sa salle commune, prendre une longue et délicieuse douche et se cacher dans son lit jusqu’à ce que le passé disparaisse. Ou alors, chercher le connard qui était responsable de tout ça et faire de sa vie une misère. Choix cornélien…

Comme Emmet n’était pas du genre à ne rien faire, il prendrait très certainement une douche, en profiterait pour réfléchir et irait ensuite se mettre en quête de l’autre tronche de bombabouse. Mais il avait vraiment besoin d’un break pour faire le point sur tout ça, ce qui expliquait son allure pressée – en plus du fait qu’il souhaitait évite que les gens voient le sang sur sa chemise – et la façon dont il fixait avec obstination le sol, perdu dans ses pensées. Il avait imaginé que les gens s’écarteraient en le voyant arriver, et ça avait plutôt bien marché jusqu’à cet instant maudit, où quelqu’un eut l’idée stupide de ne pas le faire.

Collision inévitable. Sans comprendre ce qui lui arrivait, Weibb heurta quelqu’un – qui était blond – et se retrouva à califourchon sur un corps meurtri. Encore. La moutarde lui monta au nez, et à peine eut-il fait mine de hurler qu’il réalisa que : un, il était en publique, et deux, l’imbécile n’était autre que Rose, l’aveugle… Ce qui faisait de lui un non imbécile. Calmement, Emmet inspira, se redressa, et lui tendit la main pour le relever… Avant de réaliser que l’autre ne voyait pas tout ça, aussi se décida-t-il à aller le prendre sous les aisselles pour l’aider, histoire d’annuler la baisse de popularité qu’on a quand on bouscule un aveugle. C’est vrai quoi, manquait plus que ça.


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Sam 26 Avr - 15:16
Il avait tous les os de sa main craquelés.
Il marchait sur la gauche – ses doigts, intacts, sans douleurs, reposés dans leur inactivités étaient appuyées contre les remparts froids du mur. De temps à autres, il glissait ses phalanges sur le verre d'une fenêtre ; c'était agréable, il sentait la chaleur d'un soleil qu'il comprenait trop peu venir lui chauffer les poignets.

Mais l'autre main, là, lovée contre sa poitrine, était douloureuse et pénible – recroquevillée dans sa pétrification, incapable de déplier ses articulations.
Ce n'était rien de grave – ce n'était absolument pas grave, c'était juste un peu agaçant, ça faisait frémir ses lèvres translucides sans qu'il ne prononce rien ; c'était juste qu'il avait du recopier des lignes.

Des lignes – une plume enfoncée dans sa paume, déchirant le parchemin pendant des heures qu'il ne saisissait pas parce que le sortilège de sa baguette avait dévié sur le professeur.
Il n'avait même pas su, à ce moment là, qu'il avait touché le professeur Emerald – c'était un professeur qu'il n'avait jamais compris, comme le temps, comme le soleil, parce qu'il avait la voix, la taille et la texture d'un enfant. Ça l'amenait à trop d'erreurs – il s'excusait toujours, il s'était excusé encore pour ce qu'il lui avait fait, mais le professeur Emerald avait eut raison, quelque part, de le punir.

C'était une punition banale mais qui lui avait pris plusieurs heures – Rose ne savait pas écrire vite.
Rose n'aimait pas ce professeur – il secouait en lui une gêne et éveillait dans son ventre la boursouflure du malaise.

Quand il sortit de sa retenue, il se massait, les lèvres entrouverte, le creux de sa main en y appuyant doucement ses doigts. Tout était engourdi – jusqu'à son poignet il ne sentait qu'une douleur sourde, diffuse, trop délicate pour être véritablement gênante.
Mais il n'aimait pas ça – il voulait juste retourner dans la salle commune, maintenant, retrouver le brouhaha chaleureux des rires qui se propagent et le parfum du canapé de cuir et des tapis gonflés de poussière.

Mais on le heurta – ce fut si soudain, et il était si distrait par sa main droite que tout son souffle se fraya un chemin hors de ses poumons. L’arrière de sa tête cogna contre le sol et le choc résonna pendant un instant infini dans ses tympans – le monde se renversait pour la énième fois.

Rose n'aimait pas qu'on lui renverse son monde – ça le perdait et, soudain, il ne savait plus où il était, il n'avait plus que la certitude d'avoir les omoplates froids, le poignet pénible et la tête douloureuse.
Un spasme agita son front ; c'étaient ses sourcils qui se froissaient, un peu.

Et puis, il sentit.
Ça lui explosa dans la gorge – ce parfum, cette fragrance âcre qu'il reconnaîtrait entre toutes et qui lui écrasait le nez comme il lui écrasait le bassin. Cette peau fraîche – la chemise et sa texture.
C'était l'odeur du sang.

Les bras le relevèrent soudain, sa nuque était encore lourde et son front étourdi. Ses pieds chavirèrent un peu lorsqu'il essaya de le remettre dessus – dans son égarement, Rose tendit ses mains pour agripper à ses épaules avec ses petits doigts qui se refermaient, inquiets.
Son souffle expira.

« Evgeni. »

Il était heureux que ce soit lui – il était toujours heureux de croiser son ami, et c'était comme s'il sentait une tiédeur pénétrer son visage, ses paupières, ses pommettes.

« C'est rare que tu me bouscules. »

Continua-t-il de sourire en soulevant ses lèvres – l’étourdissement qu'il ressentait jusqu'à ses tympans commença à s'effacer et à tuer le tourbillonnement de son échine. Il s'agrippait toujours à lui, la douleur rugissant toujours au fond de sa tête.
Mais alors, il respira un peu et comprit – son sourire s'écroula avec beaucoup de lenteur.

Ce n'était pas Evgeni.
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Mar 29 Avr - 21:17
Sans trop comprendre le pourquoi du comment, Emmet se sentit attiré par Rose. Il ignorait, évidemment, toute l’étendue de ses pouvoirs de demi-vélane, mais pour la première fois de sa vie, il venait de comprendre à quel point il était beau. C’était quelque chose de fragile, d’éphémère, mais il avait envie de le prendre dans ses bras, et de toucher la courbe parfaite de son visage d’ange… Et cette simple pensée réussit à faire péter un plomb au pauvre Serpentard, qui en oublia même sa quête de vengeance contre l’auteur du clafoutis. Il. Etait. Attiré par les hommes. Affolé par cette révélation, il jeta un regard rapide sur les autres êtres du couloir. Une fille qu’il trouvait moche, un nerd qui ne lui inspirait rien, une gamine, une fille qu’il trouvait mignonne et qu’il devait penser à essayer d’approcher, un de ces quatre, un mec de l’équipe de Quidditch de Poufsouffle qui ne lui donnait pas envie d’une folle partie de jambe en l’air…

Bon, c’était peut-être une fausse alerte. Ou alors il faisait une fixation sur les blonds – ce qui serait pire que tout. Nerveux, Emmet se força à faire le point, à respirer, et à se concentrer sur les gestes absolument adorables du petit aveugle pathétique. Il n’avait jamais trop aimé les gens sans personnalité propre, qui avaient besoin des autres pour exister, mais il devait bien reconnaître que Rose attirait la pitié. On avait envie de l’aimer, parce qu’il était tellement faible que ça ne pouvait en aucun cas nous nuire. Et puis, ses petits sourires, ses mimiques perdues et son calme permanent devaient attirer plus d’une fille… Ou d’un homme comme lui, avec les hormones clairement déréglées.

Il avait vraiment de jolies lèvres, quand elles s’illuminaient comme ça… Et Emmet se sentait même prêt à se faire passer pour cet Evgeni dont il n’ignorait rien – c’était un demi-vampire, il le savait, et puis c’était un serpentard comme lui – si ce n’est l’important. Pourtant, il vit avec beaucoup de peine – mais par la barbe de Merlin, pourquoi ressentait-il de la peine ?! – le sourire enjoué de Rose se faner, comme le ferait la fleur dont il portait le nom. Il était moins beau, sans sa mimique angélique. Emmet secoua la tête, tentant de chasser ces idées niaises de son cerveau un peu trop sensible au charme vélanesque.

« Je suis désolé, je ne suis qu’Emmet… »

Et puis, enfin, les fils se reconnectèrent dans la tête d’Emmet, qui réalisa alors le danger. Rose venait de le confondre avec Evgeni, un demi-vampire. Ça n’était jamais arrivé, les quelques fois où il l’avait aidé à traverser un couloir un peu retord, ou à retrouver sa route depuis le lac noir. Il y avait donc une odeur qui avait du lui faire penser à l’autre Serpentard, et quelle odeur est plus acre et écoeurante que celle du sang, qui tâchait sa chemise ? Il était hors de question que le secret de Weibb soit éventé une seconde fois dans la même semaine. Alors, il dit :

« Je me suis blessé, je revenais de l’infirmerie, je ne t’avais pas vu. Ça va ? »

Oui, il ne prenait de ses nouvelles que maintenant, mais Rose titubait toujours, il se tenait à lui et il était dangereusement proche… Si proche qu’Emmet avait envie de refermer ses bras et de sentir son odeur un peu plus longtemps, si délicieuse mêlée à celle du sang de Lindon. Il fallait que la situation évolue au plus vite…



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Jeu 15 Mai - 23:57
La joie qui avait gonflé ses côtés avait la douceur du soleil ; mais quand elle s'était retirée aussi brusquement, en même temps que son souffle, elle prenait les inflexions de toutes les nuits qu'il n'aimait pas. Il avait ces douleurs, un peu partout, comme des baisers déposés par la vie, et ce bourdonnement qui faisait vibrer toutes ses pensées.
Tout s'atténuait, se chevauchait, reprenait une place plus importance ou plus futile dans le grand esprit de poésie de Rose – il y avait ce parfum, il y avait ces autres parfums, cette voix, et puis les autres dans le couloir, les pas qui glissaient derrière lui, les cris des oisillons derrière la vite, et le soleil, toujours mué dans son silence éternel.

Rose souffla un peu – il était triste, ce n'était pas Evgeni, un de ses plus chers ami (il aimait beaucoup ce mot, cher, quand il était pour quelqu'un, il avait des intonations que les autres ne comprenaient pas), mais il se sentait comme fébrile de s'être trompé.
Son nez piquait devant lui dans le vide translucide – c'était l'une des épaules du garçon.

« Je suis désolé, je ne suis qu’Emmet… »

Il hocha la tête presque nerveusement – ses cheveux bougeaient à peine à l'intérieur de son cou, et il en sentait quelques uns, très fins, qui lui barraient encore le visage. C'était une sensation désagréable alors il passa ses index pour les dégager – ils s'étaient accrochés à son nez. Il les replaça contre ses tempes avant de souffle tout bas.

« Je vous ai mélangés, désolé. »

Le mot lui arrachait la langue – comment avait-il pu confondre quelqu'un qui lui était si cher ? C'était comme si un jour il ne pouvait plus se fier à la fragrance estivale de son frère, mais ça, ce n'était pas possible, ils avaient grandit ensemble et il était son seul repère.
Il n'aurait plus rien, s'il n'avait plus ça. Rose renifla un peu ; l'odeur âcre revint lui taquiner les narines.

« Je me suis blessé, je revenais de l’infirmerie, je ne t’avais pas vu. Ça va ? »


C'était beaucoup d'informations, Rose hocha la tête encore sans jamais se défaire de lui, car Rose ne savait pas se défaire des gens – même ceux qu'il ne connaissait pas. Il n'avait pas le souvenir du reste de son parfum, ni même de l'éclat de sa voix, et il essaya de prendre un peu de distance en reculant de quelques centimètres, piétinant sur place.
Il ne voulait pas lâcher son épaule.

« Oui ça va, merci. Ma tête tourne juste, un peu. »

Rose s'inquiétait difficilement pour les autres – il avait déjà beaucoup de mal pour lui, et il ne lui venait pas instinctivement l'idée de demander pourquoi il sentait le sang, pourquoi il s'était blessé, pourquoi il était aller à l'infirmerie.
D'autres détails lui étaient essentiels. Il essaya de relever son visage vers lui (il savait que c'était apprécié, quand on tournait son visage vers celui des autres, plutôt que de parler devant un torse), et demanda de sa voix presque nonchalante.

« Je crois que je ne te connais pas, c'est vrai ? »

Il avait toujours cette main tiède posée sur son épaule, et il renifla encore un peu. C'était qu'il lui était si familier.


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Dim 18 Mai - 16:18
Emmet se sentait vexé, dans son amour propre. C’était peut-être parce que la totalité de son système hormonal partait en vrille, ou bien était-ce du au pouvoir vélanesque, mais il ne supportait pas de voir Rose si déçu de réaliser que ce n’était que lui. QUE lui… Comme s’il était un moins que rien. Une pointe d’énervement vibra dans le cerveau tendu du Serpentard, mais il l’éteignit du mieux qu’il put. De toutes façons, il n’aurait pas pu s’énerver contre celui qui lui faisait face : il était aveugle. Et puis, il était terriblement beau, plus beau que beaucoup. Plus beau que Sandy, peut-être… Non, c’était différent : Lindon était le sauvage, la passion, alors que Sutherland n’était que pureté et innocence. Une fleur que l’on avait envie de protéger, d’enfermer dans un globe de verre pour être sûr de la voir survivre longtemps, quitte à l’empêcher de découvrir tout le reste.

Emmet voulait enfermer Rose dans son cocon, il voulait pouvoir le garder pour lui tout seul, le noyer dans le lac noir et l’accrocher en face de la vitre des Serpentards, pour pouvoir le regarder autant que ça le chantait… Ses propres pensées le firent frémir. Il avait souvent des envies machiavéliques, mais rarement aussi glauques… Il se reprit, difficilement, et se concentra sur ce que le naïf petit blond pouvait bien lui raconter, luttant contre son envie – sa foutue envie ! – de refermer ses bras autour de lui, de le protéger dans son étreinte, de le cacher aux yeux du monde. Un monde bien trop avide, qui essaierait de le lui voler. Quelle pensée égoïste avait Weibb. Weibb, ce demi-vampire qui aimait les hommes. Homosexuel… Il ne manquait plus que ça.

Rose était si proche, si proche. Il se tenait à son épaule, et la douce chaleur de sa main réchauffait la peau d’Emmet, qui en aurait presque souri. Il n’avait pas envie que ce contact s’arrête. Il aimait bien ça, il en oubliait sa panique, le sang qui tâchait sa chemise, tous les évènements qui avaient eu lieu quelques heures auparavant. Un frisson le parcourut : le pouvoir vélanesque était quelque chose de magnifique. Il aurait aimé être l’un d’entre eux, pour pouvoir être splendide, adulé, pour pouvoir attirer les autres dans son petit jeu, plutôt que d’avoir à cacher sa monstrueuse nature. Malheureusement, il n’était pas comme ça, et il ignorait que c’était le cas de Rose. Il se sentait juste incroyablement attiré par lui, et n’avait plus qu’une envie, dévorante : protéger sa candeur.

Ce n’était pas la première fois qu’il ressentait ça. Il avait toujours eu envie d’aider l’aveugle, quand il le croisait dans les couloirs. Bien sûr, il voulait se faire bien voir, c’était la raison principale. Mais derrière tout ça, il y avait ce besoin de se rapprocher, qu’il avait toujours nié. Et maintenant, il comprenait : Emmet était gay, il trouvait Rose séduisant, et toute cette histoire d’aide manipulatrice n’était qu’une ridicule excuse pour pouvoir le toucher un peu plus souvent, un peu plus longtemps. Ça devait être pour ça que c’était si douloureux de constater que l’autre ne semblait même pas le reconnaître. Las, il répondit à sa dernière interrogation :

« On s’est déjà croisés. »

Evidemment, Rose ne le connaissait pas personnellement. Enfin, pas plus que ça. Mais qui dans cette école connaissait Emmet ? Même lui n’était pas capable de se décrire. Enfin, il avait croisé le blond plusieurs fois, l’avait aidé à trouver son chemin à chacune de ces rencontres, et c’était vraiment, vraiment vexant. L’amour propre du Serpentard venait d’en reprendre un coup – encore un ! Il soupira longuement, le plus silencieux possible, avant de demander, dans un murmure éteint :

« Tu as besoin d’aide ? »

Pour aller quelque part ? Mais Emmet était avare de mots. Et son esprit était bien trop occupé : il aimait les hommes, il avait failli tuer quelqu’un, il se sentait attiré par l’être le plus pathétique que Poudlard ai vu en son sein, il sentait le sang, ça excitait sa nature de vampire et, sans le savoir, il était sous l’influence d’un pouvoir vélanesque. Sa vie était décidément compliquée.
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