Invité
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Lun 4 Nov - 23:12 | « Pourquoiiiii....? Pourquoi t'as bu cette potion... bouhou... snif snif.... »
Voici donc le râle de désespoir du thon sorcier. Le thon sorcier est un poisson étrange et pas franchement malin des fois. Le thon sorcier est un peu trop curieux et rêveur, alors il bois la première potion de métamorphose confectionner par une perfide sorcière à l'humour sadique. Le thon sorcier tiens cependant à sa réputation. Alors, le thon sorcier se cache pour boire la potion. Le poisson s'est donc abrité des regards dans un placard à balais et a bu la potion. Le thon sorcier est un drôle d'animal, vraiment.
Mary Elizabeth Sophia Verney était un parfait spécimen de thon sorcier. Sa splendide peau couleur de chocolat au lait tranchait avec le vert-or de sa queue aux écailles irisées. Une longue queue fine et glissante. Le thon. Son buste était presque entièrement nu, seule sa poitrine était cachée par deux coquillages. Ses longs cheveux bouclés d'un noir d'ébène retombaient en cascade souple le long de son fin dos nu. De ses grands yeux bruns et de sa bouche pulpeuse comme de son corps de thon sorcier, tout exprimait la grâce. Voici la différence primordiale entre le thon sorcier et son cousinn simple poisson: la grâce.
Même en cette instant de désespoir ultime, Mary Elizabeth suait la grâce et la beauté du à sa nouvelle espèce. La poitrine et la joue écrasées contre la porte, le thon sorcier était littéralement échouée contre le battant de bois. De fines larmes coulaient sur ses joues lisses et parfaites. Elle avait voulu l'apparence magnifique et pure de la licorne. La voilà dans la peau glissante et encombrante d'un thon sorcier femelle, communément appelée sirène.
Elle avait d'abord été prise au piège dans des balais mangeur de sushis qui l'avaient maintenu de toutes leurs forces avec eux. Handicapée par son manque flagrant de jambes et sa petite condition physique, Mary Elizabeth le thon sorcier femelle avait eu du mal à se dégager de ses prédateurs de bois. Mais finalement, après quelques tours de souplesses et bons de poissons péchés, la sirène réussis à s'effondrer lourdement sur la porte d'en face. Elle n'avait que peu de choix de position : soit rouler sur le côté et s'en prendre aux étagères de produits ménagers, soit rester où elle était à tenter d'atteindre la poignée de porte ou taper contre le bois, le cas échéant.
Notre spécimen de thon sorcier s'en pris donc à la porte, moyen de sorti qui lui semblait le plus pertinent. Malin notre poisson à poitrine. De plus, sa peau lui tirait et sa gorge s’asséchait un peu trop vite. Car le thon sorcier a besoin d'eau pour vivre et en être privé plus d'une heure était un véritable supplice. Heureusement, il restait encore trois longs quart d'heure à Mary Elizabeth avant l'échéance douloureuse du filet de poisson séché à l'air libre. La sirène s'était employée à frapper de ses petits points la porte en bois, à crier de sa belle voix envoûtante, et à s'écorcher le torse et les mains en essayant d'atteindre la poignée salvatrice. Cependant, son encombrante queue lisse et glissante l'empêchait de se hisser à plus de vingt centimètres du sol sans une prise adapter et la configuration plus que bondées de la petite pièce ne lui laissait que peu de champs de manœuvre.
Voila pourquoi nous avons pu assister au merveilleux cri de désespoir du thon sorcier femelle. Ayant perdue toute motivation et énergie, Mary Elizabeth se contentait de se morfondre tout contre la porte en marmonnant de sa merveilleuse voix de sirène et tapant régulièrement des coups mous contre le bois. Mary était persuadée : personne ne viendrait l'aider. Quelle idiote elle avait été !
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Unité & empois...infirmier de Poudlard
Absynthe BridgestoneMessages : 399 Age : 34 Localisation : L'infirmerie Date d'inscription : 31/08/2013
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Mar 5 Nov - 15:06 | Halloween et la traditionnelle potion du professeur Mantis. Absynthe n'y avait pas touché, contrairement à la moitié de l'école. C'est un regard blasé qui avait vu passer un troll, deux gobelins, une harpie et un vampire dans les couloirs. L'assistant de l'infirmière avait continué sa route comme si de rien n'était. Il ne pouvait rien leur reprocher, ça aurait été hypocrite. Il aurait sûrement été le premier à se jeter sur le chaudron à l'époque où il était élève. Mais plus maintenant. Déjà parce qu'il détestait les potions depuis "ce" fameux jour, et ensuite parce qu'il avait grandi. Il était un adulte responsable et... oui enfin, il fallait bien que quelqu'un se tienne présent à l'infirmerie pour accueillir tous ces élèves téméraires mais un peu suicidaires qui découvraient gaiement - et dangereusement - leurs nouveaux corps, quand même ! Et justement, il y avait un élève loup-garou qui avait débarqué et qui avait laissé des poils partout en partant, mais des poils de loup-garou, donc énormes, et pas le genre de choses que vous aviez envie de retrouver malencontreusement dans le café du matin que vous veniez d'avaler. Oui oui, Absynthe buvait son café du matin à l'infirmerie. En même temps, il ne la quittait pas beaucoup de la journée.
Et il aurait préféré ne pas s'aventurer jusque dans la Grande Salle en ce jour précis, mais il n'y avait plus personne à présent, et il voulait emprunter un balai dans le placard prévu à cet effet - ou qu'on faisait croire qu'il était prévu à cet effet. C'est là qu'il entendit des cris étouffés. Il s'arrêta, indécis. Le placard à balais restait quand même LE coin où les élèves se planquaient pour batifoler, malgré ce que le professeur Bradbury assurait - et personne ne voulait contredire le professeur Bradbury dans la salle des profs, non non, même si tout le monde pensait le contraire. Absynthe était d'avis que le surplus de balais et autres outils de nettoyage n'empêchait pas tant que ça les élèves de s'y glisser en douce. Peut-être même que ça rajoutait euh, du piment à leurs rendez-vous, qu'est-ce qu'il en savait ? N'allez pas croire qu'il avait testé la planque lors de ses jeunes années poudlariennes. Ahem. Il hésitait donc un peu à ouvrir la porte, parce qu'il y a des choses que vous ne voulez pas voir dans votre vie, même quand vous êtes infirmier de Poudlard, et tenu au secret professionnel, tout ça tout ça. Mais les bruits ressemblaient un peu à des sanglots, alors Absynthe se dit qu'il avait deux chances sur trois de tomber sur un truc qui lui éviterait un Oubliettes. Il tourna la poignée.
Et manqua de se prendre le professeur d'Etude des Moldus sur les pieds en ouvrant. Un professeur qu'il faillit ne pas reconnaître, d'ailleurs. Et ce n'était pas uniquement parce qu'il ne l'avait croisée qu'une ou deux fois dans les couloirs depuis qu'elle enseignait à Poudlard.
▬ Professeur ? Qu'est-ce que vous f...
...aites à moitié nue dans ce placard ? Il chassa l'idée du placard à rendez-vous secrets de sa tête, parce que le professeur Verney était une adulte, à première vue responsable et respectable... sauf que. Sauf qu'il venait de repérer la queue de poisson. Et tout ce qui allait avec. Pas étonnant qu'il l'ait à moitié reconnue !
▬ ... vous avez pris de la potion.
Il ne voulait pas avoir l'air aussi accusateur, mais c'était sorti tout seul. Merlin, si même les professeurs s'y mettaient ! Il ignorait bien sûr que le tiers du corps professoral faisait partie chaque année des cobayes de Flavia Mantis. Il considéra un instant la queue de poisson qui semblait très encombrante, et les petits détails supplémentaires qui faisaient très "sirène de contes de fée", exactement comme le joli spécimen du tableau de la salle de bains des préfets. Comment Absynthe savait à quoi ressemblait la sirène du tableau d'une salle où il n'était pas censé avoir mis les pieds de toute sa vie estudiantine ? Je vous renvoie au point sur le placard à balais.
▬ Vous avez besoin d'aide, peut-être ?
Non, il n'avait pas un esprit de déduction lamentable, il était juste conscient qu'il n'allait pas aimer cette histoire. Mais sans vraiment la connaître, il avait assez de respect pour l'enseignante pour ne pas la laisser dans une situation aussi délicate. Même s'il la pensait plus sérieuse que cela.
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