Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
C’était une salle un peu spéciale, dans laquelle Clarence se rendait, aussi prit-il la peine de toquer avant d’ouvrir la porte. Il aimait travailler dans cette pièce : elle était chaude et accueillante, avec ses meubles de bois agencés avec goût, et sa grande tapisserie peinte sur tout le mur du fond. Qui plus est, les chaises n’étaient pas moins confortables qu’ailleurs, et peu d’élèves venaient travailler dans les salles de classe une fois les cours terminés – encore moins dans celle-ci, puisque le professeur d’Histoire de la Magie était souvent présent, en train de peindre et repeindre sa propre toile.
Mais cette fois, il avait quitté son antre – peut-être avait-il une réunion avec d’autres professeurs, peut-être une dame lui avait donné rendez-vous dans son tableau, à l’abri des regards indiscrets… Clarence gloussa à l’idée d’imaginer L’Érudit en charmante compagnie, mais son rire quitta bien vite ses lèvres quand ses yeux se posèrent sur un étudiant, présent, qui lui tournait le dos. Il l’aurait reconnu entre mille : plutôt grand, brun, penché sur un bouquin, studieux, il s’agissait de Nausicaa. Un Serpentard. Il fallait toujours se méfier des Serpentards – ça, le jeune Hightower l’avait appris jeune, par ses grands-frères et sœurs, avant même d’avoir affaires aux verts. Mais ce serpent là était spécial, il avait ce quelque chose…
Quelque part, Clarence se sentait proche de lui. Evidemment, ils avaient des styles bien différents : l’un était recouverts de trous, de piercings et autres trucs un peu effrayants quand l’autre était un beau gosse tout ce qu’il y a de plus classique dans les bras duquel on avait envie de se jeter – du moins, c’est ce qui se disait. Mais les deux étaient studieux, les deux aimaient le calme, les deux avaient souvent des réactions communes, des réactions de Serdaigle, à n’en pas douter. Nausicaa aurait pu être Serdaigle.
« Je peux ? »
Ça avait été murmuré, sans attendre une véritable réponse. Evidemment qu’il pouvait, personne n’allait l’empêcher de travailler. En catimini, Clarence rentra dans la salle, referma doucement la porte, prenant garde à ne pas coincer sa nouvelle cape dans la porte, et s’approcha doucement de Nausicaa. Il était penché sur un livre et, curieux, le Serdaigle voulait savoir de quel livre il s’agissait. Quelle ne fut pas sa déception quand il lut son titre « Préceptes anciens de la Magie ». Allons ! Tout le monde savait que ce livre était une daube absolue, quelque chose bien loin de la vérité et… Honnêtement, il pensait que Nausicaa aurait mieux choisi. Envahi par une vague de désespoir – le mec en qui il s’identifiait un TOUT PETIT PEU était incapable de choisir une livre valable – il murmura, n’osant pas rompre le silence :
« Oh non, pas ce livre-là quand même ! Si l’Érudit te voyait avec cette daube, tu en entendrais parler ! »
Cette découverte lui aurait presqu’ôté l’envie de travailler, tant et si bien qu’il restait penché au-dessus de l’épaule de Nausicaa, incapable de quitter des yeux les lignes maudites de ce livre ridicule.
Invité
Invité
Dim 14 Juil - 19:04
au-delà des apparences
Doucement mais sûrement, depuis ma première année dans le château de Poudlard, j'ai appris les manies, les envies, les emplois du temps des professeurs, créant leurs emplois du temps dans ma tête et savoir quand je pourrai bénéficier de leurs horaires, ou plutôt, de leurs salles. C'est exactement ce qu'il s'était passé pour celle de l'Histoire de la Magie où l'érudit venait de s'absenter un petit moment. Je venais de terminer les cours, j'étais calme, serein, ma seule envie était de bouquiner, de m'évader à travers les mots. J'étais parti rapidement à la bibliothèque, mes doigts caressant ses bouquins renfermant le savoir, la connaissance, et finalement, je m'arrêtais devant une brochure dont le nom m'intriguait. J'en avais longtemps entendu parler comme la pire daube jamais sortie à ce jour mais... Je la pris, sans réfléchir, enfin si, mais pas trop. Empruntant donc l'oeuvre, je retournais jusqu'à ladite salle citée plus haut. Mon visage passait dans l'encolure de la porte, les yeux bifurquant à droite et à gauche pour vérifier que j'allais terminer bel et bien seul. Un mince sourire s'étira sur mes lippes en constatant que j'allais être tranquille. A cette heure-ci, pas facile de trouver son petit coin à soi quand tous les autres élèves commencent à s'agiter, surtout que ce n'est pas vraiment du genre des Serpentards à faire des heures supplémentaires de boulot. Disons que sur ce point je rejoins les Serdaigles – et mon dieu que je suis content de porter la couleur verte. M'installant sur une table proche du tableau, je fixais avant toute chose la couverture. Peu travaillée, sobre, une légère inscription dorée. Les feuilles de papier était légèrement jaunies, semblant fragile, et pourtant, le bouquin en question n'était pas si vieux que ça en soit. Caressant la première page, je commençais à abandonner mes mirettes à leur activité. J'étais concentré, je ne peux pas le cacher, je n'avais même pas entendu la porte derrière moi s'ouvrir.
Le bout de mon nez s'était alors redressé soudainement à l'entente d'une voix quelque peu familière mais dont je ne saurai donné un visage. Tournant mon faciès en la direction de l'individu, je reconnaissais facilement la simplicité d'un des compagnons à la couleur bleu, de sa peau brunie et de ses yeux verts, le genre de garçon dont on ne reste pas insensible au charme bien qu'il paraisse banal, passe-partout. Depuis combien de temps étais-je enfoui dans la littérature ? J'ajustais la grosse monture sur le bout de mon nez, hochant la tête pour accepter l'invitation de mon ami. Clarence est ce genre de gars avec qui je m'entends bien parce qu'on se rejoint sur certains points, mais pas tous. C'est aussi l'un des membres des autres maisons qui ne refusent pas de m'adresser la parole sous prétexte que je suis sous le signe du serpent – mine de rien, le cliché du méchant Serpy persiste. Finalement, il brisa le silence dans un petit murmure, commençant à faire une remarque sur ma lecture. Par simple réflexe, je regardais le titre du livre pour m'assurer qu'il parlait bien de celui-ci – il n'y avait pas de doute en fait mais bon. Je lâchais un petit soupire face à ces dires qui me décevaient quelque peu, bien que mon sourire persistait.
« Eh beh Clarence, je t'imaginais avoir un peu plus de jugeote que ça ! »
Lançais-je amusé. Finalement je fermais le bouquin, l'abandonnant sur la table avant de m'étirer de tout mon long et commencer à me balancer sur ma chaise.
« J'aime pas me fier à ce que les gens disent, je préfère vérifier par moi-même plutôt que de suivre des rumeurs non-fondées. Et puis il a du potentiel, faut juste réfléchir un peu parce qu'il est pas facile à trouver m'enfin. Bon c'est pas le livre du siècle non plus. Bref, qu'est-ce que tu fais ici toi ? »
Clarence avait beaucoup d’ego – et il n’aimait pas trop entendre les gens dire qu’il n’avait pas tellement de jugeote. Surtout que c’était absolument faux : il en avait à revendre, de la jugeote. Il retint une grimace face au sourire amusé du serpent et se contenta de répondre :
« Il n’y a pas de fumée sans feu… »
Il aurait, bien évidemment, pu s’exprimer plus. Il aurait pu dire que toutes les rumeurs étaient fondées : soit elles étaient lancées par quelqu’un de jaloux ou de mauvais, soit elles étaient exagérées par le bouche à oreille, soit elles étaient tout simplement vraies. Depuis le temps que ce livre était sorti, une rumeur par quelqu’un de jaloux aurait été mise à jour et démolie par des amis de l’auteur. Le bouche à oreille autour d’un vieux livre n’était pas vraiment chose courante à Poudlard non plus – rares étaient ceux qui en lisaient pour le plaisir, au final. On pouvait donc raisonnablement penser que si on disait que ce livre était une grosse daube, c’est que c’en était une, point final. Mais ça faisait beaucoup de mots à dire pour quelqu’un qu’il n’était même pas sûr d’apprécier.
Clarence s’était reculé à une distance raisonnable. Il avait toujours eu du mal à respecter les espaces vitaux des gens : on le trouvait souvent proche, trop proche pour être honnête, mais il le faisait rarement exprès. C’était comme ça, il était tactile, et les joies de « la bulle », comme ils disaient, lui échappaient complètement. Il lui fallait toujours un peu plus de temps que les autres pour réaliser qu’il était trop proche, et ce petit défaut social lui valait bien des soucis – notamment parce que de nombreuses filles, et quelques hommes, avaient l’impression qu’il leur envoyait des signaux… Involontaires, bien évidemment. Pendant que Nausicaa parlait, il choisit une chaise et s’y assied nonchalamment pour répondre, sourire aux lèvres :
« Je suis venu voir si tu travaillais bien sûr ! »
À question stupide, réponse stupide. Clarence se pencha sur son sac, et en sortit un livre – un gros, vieux grimoire traitant des soins aux créatures magiques. C’était de loin sa matière préférée. D’une main également, il attrapa son furet – Clémence, de son petit nom. C’était un nom français. Il l’avait appelée comme ça après avoir rencontré une française d’une autre école, qui avait – selon lui – la même tête que son furet. C’était une blague entre lui et lui-même, mais elle le faisait toujours autant rire. La bestiole vint se nicher dans son cou, comme à leur habitude quand ils travaillaient… Mais Clarence n’avait plus envie de travailler. Il était poussé par la curiosité – aujourd’hui, il allait commencer à en savoir plus sur Nausicaa.
« Si tu tiens à finir ton chef d’œuvre, tu peux, mais je ne me sens pas d’humeur très travailleuse aujourd’hui – je sors d’un cours avec ce cher Ruber, et il m’a purement et simplement broyé le cerveau, avec ses longues phrases et sa bonne humeur légendaire ! Que dirais-tu qu’on joue à un jeu ? »
Les yeux de Clarence s’éclairèrent d’un éclat malin – il aimait les jeux, surtout celui qu’il allait proposer. Sourire aux lèvres, il continua :
« On se pose une question chacun son tour, et l’autre doit répondre le plus honnêtement possible. Un joker peut-être utilisé seulement si on ne veut pas répondre à une question. Fin du jeu quand l’Érudit revient, ou à l’heure du repas, dans le pire des cas. Tu marches ? »
On sentait qu’il y avait souvent joué. Nausicaa allait-il relever le défi ?
Invité
Invité
Dim 14 Juil - 21:28
au-delà des apparences
Je ris un petit peu à sa plaisanterie. Et, pensant qu'il n'allait pas continuer et que nous allons nous contenter de travailler en silence comme à nos habitudes, je repris ma lecture calmement. Mais c'est alors que Clarence vint à briser le silence une nouvelle fois. Intrigué par la suite de ses dires, je tournais ma tête en sa direction et l'écoutait, toujours ce sourire aux lèvres. Ce dernier ne fit que s'élargir alors qu'il vint à me proposer un jeu. Je suis joueur de base, mais je ne saurai pas dans quelle catégorie me placer.. pas le mauvais perdant ni le type qui donne tout ce qu'il a même si ça peut sembler être le contraire pendant les matchs de Quidditch. Je suis plutôt le genre de gars à participer aux jeux seulement lorsque je peux y trouver un intérêt ou un quelconque amusement, je vous laisse donc bien supposer que les strips poker ou les action ou vérité sont ma tasse de thé. Quand je découvrais les règles du Serdaigle, je n'étais qu'à moitié surpris de devoir faire face à quelque chose qui ressemblait à un action ou vérité... sans les actions. Je n'ai pas vraiment de tabou, ou très peu. Je suis curieux de voir jusqu'où ça peut aller. Je ne m'intéresse pas aux événements en eux-même, mais de quelle façon un individu peut les gérer. Lançant un regard de défi à mon... ami si je peux me permettre de le considérer ainsi, je tournais ma chaise en sa direction, tirant une autre vers moi pour y allonger mes jambes. L'air totalement nonchalant et mou, je tapotais mes doigts sur le dossier avant de prendre la parole.
« Ca marche. Maiiis... J'ajoute une règle : un seul et unique joker... Les autres questions auxquelles on se refuse de répondre devront être remplacer par un gage. »
Je me mis à sourire, un peu plus machiavéliquement. Oh ça ne pouvait que devenir intéressant si on y met quelques actions amusantes ici et là, sinon je risque de me lasser – à se demander si je ne vais pas faire exprès d'user rapidement mon joker pour passer aux choses sérieuses. Qu'importe, nous n'en sommes pas encore là. Je me balançais vers l'avant, les deux coudes posés sur les genoux. Mon regard perçant se planta dans le sien, laissant une drôle d'atmosphère s'éprendre de la pièce. Après quoi, je décidais de lancer le jeu.
« Si tu devais coucher avec quelqu'un en ce moment, ce serait qui ? »
Bah quoi ? Ce n'est pas drôle si on reste sur des questionnements enfantins, j'aime bien brusquer les choses dès le début. Je prends tout ça très au sérieux tout en m'amusant, je n'y vais pas de main morte et je pense que c'est mieux même si ce que je venais de demander n'était absolument pas intime... Ou du moins en partie. Je pense. Je haussais les sourcils, attendant désormais la réponse de mon partenaire.
Nausicaa était joueur… Ça ne l’étonnait pas : il l’avait vu jouer au quidditch, et on peut tout connaître de quelqu’un en voyant sa façon de jouer. Sandy était une espèce de gros salaud qui n’utilisait pas son équipe, par exemple. Nausicaa, lui, savait construire la victoire : il était comme Clarence, il faisait tout par sa volonté et son intelligence. Oui, décidément, Nausicaa aurait du être un Serdaigle. Une étincelle d’intérêt s’alluma dans les yeux du brun, tandis qu’il délogeait Clémence de son coin et la posait sur la table. Ça promettait tout ça. Les doigts dans le pelage de l’animal, il attendait la question – il le laisserait commencer, par politesse.
Clarence ne bougea pas un sourcil, quand elle résonna enfin. Puis il sourit, légèrement. Nausicaa allait dans le vif du sujet, il allait droit au but, et c’était quelque chose que l’Aigle aimait, quelque part. C’était surprenant. C’était amusant. Oui, Hightower s’amusait à cet instant, et son cerveau tournait à plein régime pour trouver une réponse de ce nom, une réponse véridique, ou du moins la plus proche possible de la vérité… La sexualité du jeune homme était un peu brouillonne – puceau, il était perdu dans toutes ces nouvelles sensations. Il ne savait pas s’il voulait un homme ou une femme. Il était incapable de dire si l’intérêt qu’il avait pour les gens était une attirance sexuelle ou non. Mais il y avait quelqu’un dans cette pièce, pour lequel il avait de l’intérêt. Quelqu’un qui l’attirait, en quelques sortes. Alors, sans se départir de son légendaire sourire d’homme mystérieux, il répondit :
« Toi sans doute, tu es le plus proche. »
Ça n’avait rien de faux, c’était quelque peu osé… Et Clarence prit le temps d’observer la réaction de Nausicaa avant de penser à sa question. C’était à son tour, et il voulait à tous prix faire perdre son joker au serpent… Il avait bien une petite idée, mais c’était trop tôt encore, pour être aussi agressif, ça risquerait de briser l’ambiance… Il la garderait pour après. Pour le moment, il allait assouvir une question qui titillait vraiment sa curiosité depuis toujours :
« Combien as-tu de piercings et où ? »
C’était petit, si petit après la question précédente. Mais, pour le coup, Clarence voulait véritablement savoir – et puis qui sait, il découvrirait peut-être quelque chose de croustillant. Ou peut-être pas.
Invité
Invité
Lun 15 Juil - 0:18
au-delà des apparences
Je ne pouvais pas cacher que j'étais quelque peu surpris par sa réponse qui eut le don de faire marteler mon cœur contre ma poitrine. Je cachais ma courte gêne idiote et mes idées néfastes par un simple sourire neutre – quoiqu'un peu forcé. Bon au moins ça avait le mérite d'être clair, je ne m'attendais cependant pas à tomber sur ce genre de révélation dès le début. Pour le coup, j'étais quand même stupéfait et sans doute cela se lisait-il sur mon expression faciale bien que j'essayais de chasser toutes les pensées étranges qui me mitraillaient l'esprit. Mais il avait fait le bon choix de me balancer ça, car si ça avait été ma question, j'aurai sans aucun doute répondu la même chose. Enfin je ne pense pas être capable de coucher comme ça au plein milieu d'une salle de cours en me disant qu'un professeur peut traverser la porte d'une seconde à l'autre, et je doute que deux élèves masculins copulant sur une table face au bureau soit réellement bien vu et risquerait donc de nous coûter des points. Je ne suis pas altruiste, mais j'ai tout de même un minimum de décence. Je souris un peu, encore et toujours. Je suis toujours souriant de toute façon, ce qui contraste avec mon attitude de rockeur tatoué et percé de partout. D'ailleurs, la prochaine question tournait autour de mes piercings. C'est une blague ? Quelque chose d'aussi simplet alors que j'étais parti dans le vif du sujet. J'avoue avoir été un peu déçu, même pas un petit défi... Dommage. Je ricanais. C'était tant mieux pour moi d'un autre côté.
Je tournais ma tête un peu sur le côté, montrant mon oreille gauche.
« Six ici, avec un écarteur. Je tourne la tête de l'autre côté. Ici j'ai juste un second écarteur. J'avais un autre piercing à l'oreille mais suite à une petite chute je me le suis arraché, d'où le fait que mon oreille est un peu coupée là. Je souriais et me remis de face. Un au nez... et un au niveau du bas-ventre. Donc au total 10 ! »
Bon. Je pense garder mon joker un petit moment si ça continue comme ça. Je baissais la tête un instant avant de reluquer mon partenaire, contenant mon sourire en coin.
« Le truc le plus dingue que t'aies fait ? »
Faut dire que j'étais pas super inspiré pour poser des questions, mais qui sait sur quoi ça donnera, j'aurai peut-être de nouvelles idées, et j'espère vite lui faire perdre son Joker.
Touché. Clarence n’était pas peu fier de sa réponse, qui avait eue l’effet escompté. Nausicaa était déstabilisé. Et il avait un piercing « au bas-ventre » - ça, c’était de l’info, même si. Caressant toujours son furet – un moyen infaillible pour se donner une contenance en toutes circonstances, c’était là son secret – le jeune homme écouta la réponse attentivement. Il n’avait jamais remarqué qu’il manquait un bout d’oreille à l’autre – c’était pas faute, pourtant, d’avoir eu le temps de l’observer. Aah, il passait tant de temps dans ses livres, et si peu à regarder. Des fois, il se disait que c’était dommage. Mais c’était rare.
Le truc le plus fou qu’il avait fait. Immédiatement, il pensa « Regarder ma mère mourir », et une ride creusa son front, très brièvement. Il n’aurait jamais pu parler de ça aussi franchement – ça ne faisait que deux ans, ça faisait encore trop mal, beaucoup trop mal. Mais il était hors de questions de gâcher son joker aussi bêtement. Il prit trois secondes pour réfléchir à ce qu’il pourrait dire et répondit – ce n’était là qu’un demi-mensonge, après tout, ça restait un truc de dingue :
« J’ai monté un Sombral. »
Nausicaa devait savoir qu’on ne pouvait voir les Sombrals que quand on voyait quelqu’un mourir. Il n’était peut-être pas assez gossip pour savoir que la mère de Clarence était morte, mais il avait quand même son frère dans sa promotion… Il était assez intelligent pour vite faire le lien – il avait du le savoir, sans aucun doute. Puisqu’il le prenait comme ça, il était temps de lui faire griller son joker :
« Quelle sera la tactique des Serpentards lors de leur prochain match de Quidditch contre Serdaigle ? »
Clarence était quasiment certain que Nausicaa ne voudrait pas vendre son équipe – dans le cas contraire, il en aurait été extrêmement déçu. Aussi choisirait-il le joker, et les questions les plus intéressantes pourraient enfin venir. Hightower en avait une jolie petite liste en tête – vivement les gages !
Invité
Invité
Lun 15 Juil - 14:40
au-delà des apparences
Un Sombral ? Intéressant, mais la réponse me laissait sur ma faim. Bien entendu que je savais ce que cela signifiait, mais le regard de Clarence avait automatiquement changé peut avant qu'il ne me le dise. Avait-il quelque chose à cacher, quelque chose qui l'effraie ? Je voyais une lueur sombre et triste à la fois dans ses mirettes vertes. Finalement, je pense avoir d'autres questions à lui poser à ce propos, même si ça semble un peu délicat de demander des choses aussi morbides – disons que ces bestioles ne sont pas synonymes de fête et de joie. Mais y-a-t-il un lourd secret derrière cette bribe d'aveu ? Qui sait, en tout cas, cela a pu attiser ma curiosité et quitte à brusquer les choses dans le mauvais sens du terme, je ne peux décidément pas perdre un tel jeu. Mon cœur loupa un tour face au questionnement de mon partenaire. Je le fixais longuement, avec de grands yeux. Merde merde merde. Je riais nerveusement, me retrouvant dans un sacré pétrin. Le Quidditch n'était pas un sport en solo, je ne pouvais pas me permettre de vendre mon équipe et risquer de faire perdre des points à mon équipe... Dieu sait que je ne suis pas altruiste – ou très peu - mais j'ai un minimum de tact et de conscience. Cela n'empêche que j'étais terriblement mal à l'aise face à ce dilemme. Je réfléchissais, me mordillant la lèvre inférieure.
« Putain... »
Lançais-je la voix légèrement tremblante bien que je prenais un air décontracté – ou du moins c'est ce que j'essayais de faire. Continuant de triturer ma lippe, je commençais à tourner mes pouces, soufflant fort. Je réfléchissais à un moyen d'être fourbe, mais le but du jeu n'est pas de bluffer. J'étais déçu de devoir perdre aussi facilement.
« Ok tu m'as eu. Joker. »
Voilà, il était utilisé. En ce qui me concerne, la partie risque de devenir plus intéressante – et je ne peux pas nier que les gages m'intriguent sincèrement. Je finis par calmer mon cœur qui ne cessait de tambouriner contre mon poitrail, reprenant un ton serein, et un peu plus provocateur que tout à l'heure. Je me penchais vers le bronzé, tenant mon regard, et prononçait d'une voix que seul lui pouvait entendre :
« Explique-moi les raisons pour lesquelles tu es monté sur un Sombral... »
Oui j'étais cruel, mais il m'avait pris au piège. J'étais curieux de savoir s'il allait refaire surface des souvenirs sans doute douloureux ou non, s'il préférait garder le silence. L'être humain est fascinant.
Clarence souriait. Il en était sûr – il avait gagné ce tour-ci, mais il savait aussi que Nausicaa deviendrait un peu plus féroce, frustré d’avoir perdu la main. Aussi la question suivante ne l’étonna pas plus que ça. Il n’avait pas pu cacher complètement le malaise qu’il avait ressenti à la question précédente, et le Serpent était aussi rusé qu’observateur. Il avait du voir ses tentatives de rester neutre – et son incapacité à le faire. Aussi avait-il décidé de creuser un peu, et ça ne plaisait pas vraiment au jeune bronzé. Mais il avait mal, si mal tournée sa question – c’en était presque décevant. Il aurait pu dire « Comment peux-tu voir les Sombrals », et là le choix entre le joker et la nudité sentimentale aurait du être fait. Mais il n’avait pas dit ça.
Pourquoi il était monté sur un sombral, c’était une question à laquelle il pourrait facilement répondre, en évitant les sujets les plus douloureux et en étant honnête. Le sourire du jeune homme s’accentua un peu, passant d’amusé à victorieux. Il avait cru avoir face à lui un grand joueur, mais Nausicaa n’était pas si grand que ça, après tout. Il avait attaqué fort, mais il baissait vite. Petit joueur… C’est d’une voix calme et posée que Clarence raconta son histoire :
« Nous étions partis dans les abords de la forêt lors du cours de soin aux créatures magiques – j’adore ce cours, au passage, au cas où tu n’aurais pas noté ma proximité avec toutes les bestioles du monde. Bien évidemment, le cours ne concernait pas les Sombrals, on est peu nombreux à pouvoir les voir, ça n’aurait pas beaucoup d’intérêt. Je ne me souviens plus vraiment sur quoi il était, d’ailleurs : quand je les ai vu, j’ai arrêté de suivre. C’est vachement intimidant, un Sombral : c’est grand, c’est beau, c’est puissant… C’est un peu triste, aussi, avec leur couleur noire. Bref. Je me suis un peu écarté du groupe pour aller les voir, j’ai sympathisé – j’ai un bon feeling avec les animaux – et finalement… L’un d’entre eux m’a laissé le monter. J’aurais adoré voler sur leur dos, mais j’ai eu un peu peur, je ne les connaissais pas assez à l’époque. Du coup, je regrette, j’ai potassé depuis, mais j’en ai jamais revu. »
Une bien belle histoire, qui devait laisser Nausicaa sur sa faim. Une faim de loup. Le faucon regarda son furet – quelle étrange association que celle d’un faucon et d’un furet, d’un prédateur qui fait de sa proie son ami. Il réfléchissait à une prochaine question, une bien maintenant que Nausicaa avait perdu son joker. Et enfin, elle lui vint à l’esprit, aussi vrilla-t-il ses yeux dans ceux de l’autre pour lui demander, un sourire malin posé sur ses lèvres rosées :
« Quelle est la situation la plus compromettante dans laquelle tu t’es trouvé ? »
Invité
Invité
Lun 15 Juil - 18:36
au-delà des apparences
Et il avait parfaitement esquiver ma question. Bien joué jeune homme. Je souriais un peu face à mon peu de tact mais aussi à sa perspicacité à prendre le questionnement dans ce sens. J'avais à faire à un adversaire de taille et je ne pouvais pas me permettre de cracher dessus. Continuant de me triturer la lèvre à l'attente d'une prochaine étape, je fixais un peu l'animal aux côtés de Clarence. Mon chat Sphynx est trop fragile, avec une chaleur pareil et l'absence de poil sa peau est trop sensible au soleil et je ne peux pas me permettre de le trimbaler où je veux. Je tiens à cette petite bête mine de rien, même si ça demande une certaine attention. Qu'importe. Enfin il reprit la parole. Ce que j'ai fais de plus compromettant ? Je ris un peu. Oh tellement de choses. Je levais les yeux au ciel un instant, trouvant cette question facile à répondre même si ça voudrait dire changer son point de vue à mon propos. Je reposais mon dos contre le dossier de ma chaise avant de dire, tout simplement :
« J'avais 14 ans, c'était pendant l'été. J'ai passé le cap avec un ami dans ma chambre et mon père est rentré sans crier garde. J'te dis pas la gueulante. Pourtant c'est pas faute de lui avoir dit que j'étais gay. »
D'un côté, je n'avais rien à craindre ni rien à perdre, ce n'était qu'une orientation sexuelle et je n'ai jamais cherché à cacher ma grosse préférence pour les hommes – disons que les femmes ne m'ont jamais intéressée mais ne me repousse pas pour autant, je ne me sens juste pas capable d'avoir une relation sérieuse avec une membre de la gente féminine. Je soupirais, devant chercher un nouveau moyen de lui faire utiliser son Joker et après je sortirais des questions peut-être plus amusantes.
« Raconte-moi comment cette personne est morte. Oh tu dois savoir de qui je dois parler, tu vois les Sombrals, donc dans la logique des choses... Allez, tu dois bien t'en souvenir... des cris de douleur... des pleurs... des gémissements... Du sang même... ? »
Dumbledore merci, Clarence était mâte : on aurait vu de grosses rougeurs naître sur ses joues, dans le cas contraire. La réponse de Nausicaa l’avait ébranlé. Il ne savait pas trop dire pourquoi : quand il avait parlé de coucher avec lui, ça n’avait pas été faux, mais ça restait de la déconnade, un moyen de le décontenancer. Mais il était gay. Et s’il l’avait pris au mot, comment Clarence aurait-il réagi ? En plus, à 15 ans, il n’avait jamais ne serait-ce qu’embrassé quelqu’un. C’était pas faute de ne pas pouvoir, mais il n’en avait jamais vraiment eu envie… Des fois, il était timide, le jeune Hightower, et il fallait le forcer. Il lui avait toujours manqué ça : la volonté vraie, le côté sauvage, la soumission involontaire, cruelle, et pourtant délicieuse. On ne l’aurait pas cru, mais c’était qu’un gosse. Un soumis.
Il en était là de sa réflexion quand la question sonna, gore, douloureuse. Il ramenait des souvenirs qu’il devait tout le temps enterrer. Enterrer sous le travail. Enterrer sous les duels. Enterrer sous ses soins aux animaux. Enterrer sous les relations amicales. Enterrer dans sa fuite de l’ennui. Merde, Nausicaa n’était rien d’autre qu’un serpent, après tout. Clarence enleva sa main de son furet pour la crisper, et c’est d’une voix qui n’avait plus rien de victorieux qu’il déclara enfin :
« Ah, voilà enfin ton côté Serpentard. Joker. »
Putain, pourquoi il n’arrivait même pas à vouloir se venger ? Il était dégouté, à cet instant, mais il n’avait pas envie de fuir Nausicaa, non. Il n’avait même pas envie de lui rendre sa monnaie de sa pièce. En fait, il avait envie de se réfugier dans ses bras – mais il était sûr que son étreinte n’aurait rien d’affectueux. Il ne savait même pas pourquoi il avait envie de ça. Enfin si. Parce qu’il était gay, et que ça ferait une expérience qui ferait partir les souvenirs. Ce serait un bon moyen de fuir.
« Tu as couché avec combien de mecs ? Ou de filles ? »
Invité
Invité
Lun 15 Juil - 20:00
au-delà des apparences
Joker. Comme je le pensais. Mon sourire ne fit que s'étirait à son entente. Etait-ce vraiment être Serpentard que d'être fourbe ? Clarence aurait bien sa place parmi les verts et les vils à cette allure, car il fut le premier à jouer de la situation. Mais c'est tout comme moi qui aurait très bien correspondre au tempérament des Serdaigles. Le Choixpeau ne s'est pas trompé en m'offrant l’emblème du serpent, lui au moins est allé au-delà des apparences, de ce gamin surdoué et si calme. Il a su lire en moins les notes invisibles qui font de moi un manipulateur doublé d'un salopard. Et pourtant mes sourires ne sont pas faux. Je déteste les types qui passent leur temps avec un visage neutre ou sévère, comme si rien ne pouvait les amuser à part leur propre existence. Quel narcissisme. Rien qu'à y penser, je soupirais intérieurement. Ca m'énerve de voir que de nombreux Serpentards sont de ce genre, comme quoi être gentil ne convient pas à tout le monde. Pour moi c'est une bonne carte, je ne me fais pas beaucoup d'ennemis et je reste proche de mes amis. Je ne cache rien : j'y tiens. Comme je tiens énormément à cet imbécile de Cole que j'aime comme un frère. Quelle idée d'avoir fait deux êtres si semblables que lui et moi aussi, haha ?
Enfin là n'était pas le soucis. C'était la suite. La question un peu plus coquine et pourtant pas si dérangeante que ça. C'était cadeau ses questions là. Je suis ouvert sur la question, plus ou moins, peut-être moins sur les détails, je ne pense pas aller jusqu'à dévoiler mes relations dans les moindres recoins car j'ai un minimum de respect avec mes partenaires.
« Trois garçons et une fille. »
Disais-je sans timidité. D'ailleurs, lui qui commence à me tenter sur ce terrain de jeu devrait vite le regretter, à moins qu'il soit tout aussi à l'aise que toi. Je me pose mon coude sur la table, ma mâchoire contre ma main.
« Et toi alors ? Je te renvois la même question. »
Peu d'originalité peut-être, mais nous sommes différents et je suis curieux de voir si Clarence est prêt à griller son premier gage pour quelque chose comme ça.
Bof, ce n’était pas tant que ça, au final. Ça rassurait un peu Clarence : 3 mec et une fille, et il n’avait que deux ans de plus, c’était un retard qui pouvait se rattraper. En même temps, le jeune homme n’avait pas vraiment honte de son manque d’expérience dans ce domaine. Il n’aimait pas entendre les autres mecs se moquer de lui à cause de ça – il était sûr qu’ils le feraient, s’ils l’apprenaient – mais il pensait sincèrement que la majeure partie d’entre eux n’étaient que des petits puceaux qui ne s’assumaient pas. Lui, au moins, était un petit puceau qui s’assumait à peu près, même si personne n’était au courant et que personne ne l’aurait deviné, au vu de son attitude et de son physique. Alors, pour être sûr qu’il s’assumait bien, il répondit :
« Aucun garçon, aucune fille. »
C’était simple, c’était clair, inutile de dépenser des mots pour s’étendre sur le sujet, même s’il le ferait si l’autre venait à lui demander. Juste par esprit de compétition. Damned, qu’est-ce qu’il avait envie d’avoir de l’expérience, là maintenant, qu’est-ce qu’il aurait aimé savoir quoi faire. A la place, il se contenta de prendre son air de « je suis un gros séducteur et je veux quelque chose de toi » pour rajouter :
« Mais je ne suis pas contre de nouvelles expériences… »
C’était à son tour de poser une question, et il ne souhaitait pas d’autres détails sur la vie sexuelle de Nausicaa – ça faisait peur, il préférait croire que le sexe, c’était un truc de magique à chaque fois, comme dans les contes de Princes et de Princesses… Même si on ne parlait pas tant que ça de sexe dans ce type de contes… Mais passons, c’est un détail. A la place… Clarence décida de risquer gros, en posant une question dont il n’était pas sûr de vouloir la réponse – mais qui pourrait, peut-être, effrayer Nausicaa et lui faire gâcher un gage.
« Qu’est-ce que tu penses de moi ? »
Invité
Invité
Lun 15 Juil - 23:35
au-delà des apparences
Oh, alors comme ça mon partenaire est encore vierge ? C'était amusant et à la fois pas, car de cette façon je n'aurai pas de questions gênantes à lui poser sur ses ébats qui pourraient lui coûter des gages. Je devais réfléchir à d'autres solutions. Ceci dit, j'étais quelque peu surpris de découvrir Clarence ainsi, ses regards, sa façon d'être, son physique, il avait tout d'un tombeur, et pourtant rien, le néant. Comme quoi, on s'imagine bien des choses sur nos collègues qui sont non-fondées. J'ai été naïf pour le coup, je l'avoue. Tant pis, on verra comment ça va se passer. Dans tous les cas, son statut de puceau ne semblait pas l'embêter terriblement, ou du moins c'est ce que je me laissais supposer en voyant la façon dont il m'avait répondu. Ou alors... Il faisait comme si, pour ne pas perdre le fil du jeu. Puis ce fut au tour du bronzé. Ce que je pense de lui ? Oh je suis de nature franche même si dire ce que je pense sur quelqu'un n'est pas quelque chose que je fais souvent, je suis plus du genre à montrer mon affection ou ma haine par de simples petits regards. Je haussais les épaules et riais face à la simplicité de cette question tandis que je remettais correctement le piercing à mon nez en place.
« Je n'ai pas d'avis fixe sur un individu, tout dépend des événements et comment ils sont gérés. Actuellement, je dirais que tu m'intrigues, que tu attises toute ma curiosité, peut-être même que d'une façon dont je ne saurai l'expliquer tu m'attires. Tu es quelqu'un de bien, avec ses défauts comme ses qualités, mais c'est propre à l'être humain. Et qui sait, peut-être que demain je te détesterai et après-demain j'irai pleurer dans tes bras, la semaine prochaine je t'embrasserai follement sur les lèvres et le mois suivant j'essayerai de te percer la carotide... »
Je finis le tout sur un rire bien que les dernières paroles furent pour le moins morbide. Mais comme je l'ai dit, je suis manipulateur, je suis rarement le même avec les autres et les personnes qui s'en sont rendues compte ne sont pas bien nombreuses. Je me relevais un petit instant, tournant la chaise de façon à avoir le dossier face à moi. Une fois ceci fait, j'écartais mes jambes et posais mes deux avants-bras sur le dossier, le menton poser sur ces derniers.
« Ton plus gros fantasme sexuellement parlant ? Je sais que tu es puceau mais ça n'empêche pas d'avoir ses envies ! »
La réponse de Nausicaa laissait un peu Clarence sur sa faim. Il aurait voulu quelque chose de plus tranché, de plus évident. Là, il devait réfléchir à ce qu’il devait penser, c’était tellement compliqué. Finalement, il décida de garder en tête qu’il l’intriguait et qu’il l’attirait – il l’attirraaaaaiiit, aaaah. Le cœur de Clarence avait raté un battement quand il avait entendu ça. Mais il devait aussi penser qu’il était face à un Serpent, et qu’on ne pouvait pas leur faire confiance. Même le plus Serdaigle de tous les Serpentards restait un Serpentard. Et la définition même du Serpentard, c’est la Fourberie – c’est le Choixpeau qui le dit, et le Choixpeau ne se trompe jamais. Clarence se fiait beaucoup aux maisons : tous ceux qui y étaient y étaient pour une raison, même si elle n’était pas toujours évidente.
Le cœur du pauvre aiglon était un peu malmené, et plus cette conversation avançait, plus il perdait pied – damned, pourquoi fallait-il que l’autre lui fasse cet étrange effet ? Jusqu’ici, il avait toujours simplement travaillé à ses côtés. Il l’avait regardé du coin de l’œil. Il l’avait secrètement admiré, un peu, il l’avait apprécié. Et voilà qu’il commençait à se dire qu’il l’aurait bien apprécié un peu plus… C’était sale, ses propres pensées le dégoutaient. Il fallait qu’il arrête de penser. Et il fallait qu’il évite le sujet fantasmes, surtout quand la moitié de son cerveau le voyait plaqué à moitié nu sur une des tables de la salle de l’Érudit, Nausicaa penché au-dessus de lui avec sa délicieuse assurance.
Oui, voilà, c’était ça qui lui plaisait chez Nausicaa. Son assurance tranquille. Il n’était pas fanfaron, mais il savait ce qu’il valait. Il prenait le temps, il était posé. Il dominait la situation. Il dominait plus que Clarence, un peu débordé par ses stupides sentiments. Un peu plus à l’aise maintenant qu’il avait trouvé l’origine de ses émois, le Serdaigle décida de ne pas répondre à cette dernière question – il n’aurait jamais vraiment osé dire tout ça, encore bien trop prude – et décida de se risquer au gage. Alors, tourné bien en face de Hepburn, son sourire assuré de retour sur ses lèvres, et Clémence revenue sur ses genoux, il répondit :
« Je choisis le gage. »
Contenu sponsorisé
Un choix pour le moins décevant - Nausicaa - Terminé
