Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Towards the green Island (avec Ann)

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Serdaigle



Serah Himans
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Ven 29 Aoû - 23:13
Les quelques semaines avant...

- QUOI ? Non mais tu rigoles ! NON ce n'est pas possible. Et puis, tu ne la connais pas tant que cela !

Et voilà...La demande à Maman Serah, pour aller chez une très grande amie, ne l'avait pas du tout enchantée. Si bien que...l'assiette qu'elle tenait à la main avait failli partir pour le Congrès des Miettes d'Assiettes. Maman Serah, soit de son vrai nom Bathia Himans née Lockward, Ex-Serpentard de sang pur, avec une idée fort arrêtée sur les Moldu, malgré sa tolérance pour son bien aimé, Papa Serah, soit Pherrick Himans, Ex-Serdaigle né-moldu.

- Mais, maman. Je n'ai pas arrêté de vous en parler depuis que je suis rentrée. C'est une grande amie tu sais. Et elle n'est pas mauvaise élève, au contraire ! -

- Ce n'est pas le problème... Moi, je ne la connais pas. Et ce n'est pas la porte à côté. Si tu as un problème, on fait comment? Et ces parents, qu'en pensent-ils ? Non. Tu ne peux partir comme ça chez n'importe qui.

Son mari n'était pas loin, alors pas question de sortir la vraie raison : c'était une moldue et ses parents n'étaient même pas de Poudlard. ET EN PLUS, ce n'était pas une Serpentard, donc, encore moins question. Seulement, Serah le savait bien tout ça. Quand Pherrick lui expliquait ce qu'il faisait de non-magique, des petites anecdotes quoi comme ça, elle montrait une légère réticence genre : mon dieu mais dans quel monde il était. Mais il ne fallait pas lui en vouloir, c'était comme ça depuis des générations.

- Mais, ils me semblent très bien ces gens là. Le coin est super. Non, je n'y vois pas d'inconvénient à ce qu'elle découvre un autre coin que cette ville. En plus, elle aura un pied-à-terre et sera bien mieux avec une amie qu'avec un groupe touristique ou je ne sais quoi.

- Je t'en prie.

Maman Bathia, totalement exaspérée. Elle ne pouvait expliquer son argument phare. Impossible. Alors, il faudrait qu'elle se morde la lèvre et qu'elle soupire et qu'elle...fasse l'impossible pour elle.

Le départ...

- Tu as bien tout préparé hein? Vraiment, tu n'as rien oublié n'est-ce pas? Manteaux, vêtements de rechanges, brosse à dents, dentifrice, brosse à cheveux, peigne, élastiques, noeuds. Oh, des petits gâteaux...

C'était la folie. L'angoisse prenait Bathia, depuis quelques jours...en fait, depuis qu'elle avait accepté que Serah passe des vacances chez son amie de Poufsouffle.

- Ton carnet, tes crayons, oh, ils auront bien des tartines hein? Tiens, des livres. Pas couchée trop tard n'est-ce pas jeune fille? Et attention. Tu ne parles pas à n'importe qui. Fais attention à tes affaires, tu seras irréprochable chez les O'Neil n'est-ce pas? Tiens, un téléphone. Tu nous téléphones quand tu arrives.

- Maman, Papa, ça va aller. D'accord ?

Elle avait souri. Doucement. Se voulant rassurante. Il ne fallait pas qu'ils s'inquiètent. Tout allait bien se passer. Elle embarquerait, avec son petit sac. Oui, tous les objets avaient subi le sort du Reducto. Après tout, même sur terre, les Himans avaient pour habitude de se faciliter la vie avec la magie. Et puis...s'il n'y avait plus du tout de magie, Bathia deviendrait folle. Ses soeurs, les jumelles, et ses parents lui dirent au revoir alors qu'elle montait dans le train qui la mènerait vers Liverpool, où elle prendrait le ferry pour aller vers Dublin pour attraper le train vers Galway. Logiquement... Elle prendrait le bus vers Letterfrack. Le plus proche du parc du Connemara. Maintenant, elle descendait. Regardant à droite à gauche, un peu perdue. En espérant qu'elle ne s'était pas trompée d'arrêt. Elle commençait à angoisser. Où était son amie?

- Tout va bien aller, ça va aller, ça va aller, ça va aller...

Elle se chuchotait en Fourchelang, pour se rassurer. On soufflait. On inspirait. On soufflait. Aller. C'était bon. Mais où aller?
RESPECT, HEIN:
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Poufsouffle
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Mar 2 Sep - 12:10
Ann avait quitté la maison en même temps que son père, c'est-à-dire peu après le lever du soleil. C'était le grand jour ! Aujourd'hui, sa meilleure amie, Serah Himans, arrivait chez elle pour passer la dernière semaine d'août chez les O'Neil. Comme Ann s'y était attendue, ses parents avaient accepté qu'elle invite une amie à la maison. Ann avait attendu ce moment avec tant d'impatience...
Elle avait passé la première semaine de Juillet à planifier tout ce qu'elle ferait avec Serah. Le reste du mois, elle l'avait passé dans la forêt voisine à faire ses devoirs de vacances ou dans sa chambre à faire comme si elle n'existait pas quand sa mère recevait les clients qui lui achetaient ce qu'elle cousait ou ce que son père fabriquait à longueur de journée. Ann avait très vite compris que les gens avaient peur, ou étaient dégoûtés d'elle. Elle les évitait plus que tout et si elle avait le malheur d'apparaître quand des clients arrivaient, ils prétendaient avoir un rendez-vous important et repartaient aussi sec sans rien acheter. C'est ainsi que, pour faciliter la vie de ses parents, elle passait la majorité de son temps loin de la maison.
On était fin août et il faisait frais. Cependant le soleil brillait dans un ciel parsemé de nuages blancs. L'ai sentait bon les aiguilles de pin.
Ann avait décidé d'éviter le village à l'aller : au retour elle irait faire les courses tout en faisant la visite à Serah. Tout ce qu'elle espérait, c'était de ne pas croiser quelqu'un de son âge... Ou même un adulte ils étaient tous pareils. Elle avançait à travers la forêt et les pâturages. L'arrêt de bus était un peu en dehors du village. Après son long détour, il ne resta plus qu'une pâture à traverser. Ses bottines étaient un peu crottées mais ça n'avait pas d'importance. Elle aperçut son amie au bord de la route qui semblait la chercher. Elle descendit près de Serah mais celle-ci ne la vit pas : Ann était dans son dos.
Elle essaya de ne pas faire peur à la petite londonienne et toussota pour annoncer sa présence.

- Salut ! Tu as fait bon voyage ? Depuis le temps que j'attends ce moment.

Elle étreignit son amie.

- Viens ! On ne va pas rester là, je vais te montrer le village. En plus, je dois faire les courses pour que maman prépare à manger. Tu dois avoir faim, ma pauvre !

Ann détailla Serah. Il y eût un léger froncement de sourcils dans son visage enjoué. Mais cela ne dura qu'un instant car son expérience du monde sorcier lui avait appris certaines choses.

- Tes parents ont ensorcelé tes bagages ? Pratique...

Elle prit la main de son amie et, ensemble, elles marchèrent une centaine de mètres au bord de la route jusqu'à arriver à un vieux panneau de bois qui semblait avoir mille ans tant il était usé – ce qui était peut-être le cas – indiquant l'entrée du petit village de Kilemore.


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Serdaigle



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Dim 19 Oct - 21:57
Les vacances, quel bonheur:

Il faisait frais, de plus, la petite brise qui venait de se lever n'arrangeait rien. Il n'eut pas fallu trop de temps avant que la jeune bleue frissonne. Doucement, discrètement. De toute façon, cette miss était fort frileuse. Trop frileuse en fait. Mais c'était le matin. Elle chercha son amie et s'assura qu'elle avait toujours sa baguette sur elle. Phīniksa. Quoi ? Est-ce si peu commun de donner un nom à sa baguette? Non mais. C'était plus qu'une baguette, c'était une vraie partenaire. Soit. Elle était toujours sur elle. Elle cherchait du regard son amie, une légère angoisse s'installant. On toussota.

"-Oh !"

Elle se retourna doucement et sourit, légèrement.

"- Ann. Bonjour ! Mon voyage s'est tout à fait bien passé. Et tant mieux, c'était long."

Oh. Elle ne s'attendait pas à ce qu'on l'étreigne. Non, non. C'était trop bizarre et elle n'en avait tellement pas l'habitude, mais heureusement pour elle, ce ne fut que de courte durée.

"-Bien un peu, légèrement. Donc, let's go !"

Son amie avait remarqué quelque chose de pas commun dans ses bagages. Si elle l'avait remarqué, alors ses parents le remarqueraient vite aussi. Enfin, sauf s'ils avaient pleinement conscience de tout ce qui se trouvait dans le monde des sorciers. Serah se disait que parfois, être moldu devait être super. Se différencier. Être unique, rare... Enfin...quelque part.... y'avait-il toujours que des moldu et que des sorciers? Probablement non.

"- Oui, c'est vrai. Oh, quand on connait des choses pour se faciliter la vie, autant les utiliser. Tes parents sont-ils au courant des pratiques sorciers? Sinon, ça risque de les choquer, de voir que je n'ai que cette petite valise... et....si je laisse tomber ma baguette, ça risque de les intriguer et tout..."

Elle se laissa embarquer par son amie jusqu'à voir un petit panneau "Kilemore", vieux d'un millénaire sans doute. Drôle de nom. Enfin bon. C'était comme ça, dans les milieux plus reculés. Elle sentait l'impatience, l'excitation de Ann. Oui, celle-ci avait longuement attendu ce moment, un moment qui serait certainement unique. Petite Serah lui offrait un joli sourire.
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Mer 24 Déc - 17:57
Serah avait à peine sursauté. Ann y vit un signe manifeste d'encouragement. Ce n'était déjà pas facile pour elle de se rendre compte des autres sans se faire du mal, mais faire du mal à une amie eût été au-dessus de ses forces.

- Tant mieux alors ! Oui, dommage qu'on ne puisse pas encore transplaner...

Visiblement, l'étreinte qui suivit surprit plus sa jeune amie que le fait qu'Ann ait surgi des pâtures... Les Londoniens étaient-ils donc si peu... chaleureux ? Enfin soit... Ann s'enquérirait de l'état d'esprit qui règne de l'autre côté de la mer plus tard. Pour l'instant, la priorité était de rentrer à la maison avec les vivres nécessaires pour la journée et pour quatre -de préférence-.

- Ok, allons-y !

Tout en traînant son amie vers le village le plus paumé de la Terre, Ann papotait. Elle racontait sa vie, sans se soucier de savoir si c'était intéressant ou non. C'était bon de pouvoir parler à quelqu'un (d'humain). Parce que oui, Ann avait tendance à parler au lac, aux sapins et aux collines... Mais Serah avait quelque chose de plus qu'eux : elle répondait explicitement, ce qui pouvait être un incontestable avantage.

- Ecoute, mes parents n'ont aucune expérience magique hormis moi. Mais ma mère m'a déjà accompagnée au Chemin de Traverse et du coup ça ne la choquera pas le moins du monde.
Mais ce serait sympa de ne pas trop parler magie devant eux : moi-même j'évite, je sais que ça les rends triste.


Ann passa le panneau de Kilemore, le voyant à peine. Elle se rua vers la troisième maison sur la gauche.

- Oh ! C'est l'épicerie-boulangerie-boucherie de Kilemore. Comme tu peux le voir...


Ann désigna les alentours d'un geste théâtral.

- Kilemore est vraiment tout petit. En plus la moyenne d'âge ici doit être de 60 ans. La dame qui tient le magasin, Mrs Owenacht, a 84 ans. Elle ne parle quasiment pas anglais, et d'ailleurs elle ne parle presque pas su tout. En plus elle est toujours maussade et taciturne, je ne l'ai jamais vue sourire.


Ann soupira et murmura.

- Enfin, tu me diras, tous les gens se montrent maussades et taciturnes dès qu'ils me voient donc ce n'est peut-être pas elle le problème... Tu peux rester dehors si tu veux.

Rassemblant son courage, Ann se prépara à entrer. Elle n'accorda pas un seul regard aux murs -l'intérieur n'avait pas changé depuis sa naissance-, et se forgeant un visage impassible, elle s'avança droit vers le comptoir de chêne qui n'avait pas été dépoussiéré depuis des lunes. Une vieille dame toute ratatinée était derrière. On ne voyait que son chignon dépasser du comptoir. D'aussi loin qu'elle se souvienne, Ann l'avait toujours vue dans cette position, quand elle n'était pas au café avec les autres commères du hameau.
Les murs, tapissés d'étagères en verre n'était pas en meilleur état que le reste de la chaumière.
Cependant, et heureusement pour les habitants, la nourriture était bonne, et pas aussi âgée que tout ce qui l'entourait.
Ann, conformément à la Loi de Brehon (loi irlandaise), salua Mrs Owenacht en s'inclinant et en lançant un «Dia duit» clair, les yeux baissés.
La vieille femme ne lui répondit que par un grognement. Ann se dépêcha de faire ses achats, sous l'œil manifestement dégoûté de la commerçante. Après avoir payé, la jeune fille s'empressa de sortir.
A peine dehors, et l'air complètement déprimé, elle s'écria.

- Tá fuath agam í !

Soudain, elle se souvint de la présence de sa jeune amie.

- Oh ! Excuse-moi, je.... C'est sorti tout seul.

Ann prit sa tête dans ses mains.

- Je les déteste tous de toute façon... je les hais.

Mais la haine, c'est mal, non ?
Pas contre eux... Un jour je les tuerai... Un jour ils paieront pour ce qu'ils m'ont fait....
Tandis qu'Ann se laissait aller à de si sombres pensées, l'heure tournait, et les nuages noirs typiques de sa région natale.
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