Perdu, j'étais perdu, alors que je suivais mon frère, mon frangin, il me manquait un peu, le fait qu'il soit dans une année différente de la mienne faisait déjà beaucoup. J'avais beau le poursuivre, il finissait toujours par disparaître. Comme Poudlard était vaste c'était facile de se perdre, mais c'était sans compter sur les escalier qui bougeaient. Je me demande s'il existe un espèce de plan magique quelque part. Peut-être, sûrement oui. Je sentais mon estomac me dire aussi que si je continuais comme cela, j'allais rater le premier repas de la journée, j'allais m'endormir pendant le cours de potion, c'était pas bon pour mes notes tout cela. Même si j'avais des notes respectable, pour un Griffondor. Je m'accrochais à l'escalier, il bougeait alors que j'étais dessus, il va sans dire que je faisais tout pour descendre, après tout la grande salle était au rez-de-chaussé. Je sentais mon cœur se serrer doucement, je commençait à avoir mal au cœur en étant sur ses marches. Il se stoppèrent j'en profitai pour aller sur le palier aussi vite que mes petites jambes pouvait le permettre. Je remettais mes lunettes en place. Il fallait dire que dans ma course, elle avait glissé sur mon nez. Je reprenais mon souffle. Voilà c'était bien mieux, les tableaux me regardaient, ils avait un air interdits, je remettais mes habits en place, vérifiais que mon nœud papillon était bien droit. J'ai tout en place, bon, je peux retenter de trouver cette sortie, je suis un Gryffondor, je suis courageux, je peux passer devant ce tableau de chien qui aboie. Je tremblais un peu, j'avais peur, ce n'était pas ma faute si j'étais traumatisé, merci grand frère. Je commençais à descendre lentement priant intérieurement que les escalier ne bouge pas, fallait que les Griffondors soit aussi haut, oui, je sais, les Serdaigle aussi. J'ai failli être un Serdaigle, je ne devais pas être assez malin ou être un peu trop chiant pour en être un, va savoir. De tout façon, je ne pourrai jamais savoir le pourquoi du comment de ma répartition. Le choixpeau était immuable, j'avais des qualités sûrement cachées, car pour le courage, je pouvais me repasser dans un chien, je fuis. Je courais, ce qui avait pour effet de me faire tomber dans les escaliers. Je me retrouvais la tête la première sur le palier suivant, aie, ça fais mal. Heureusement, je suis un sorcier, bon avec cela, je suis bon pour faire un tour à l'infirmerie. Mais avant mangé, comment ça je suis gouverné par mon estomac, cent fois non, je suis gentleman. J'avais des besoin, puis sans cela, je risque de m'endormir en cours, clairement ça crains, faut que je trouve la Grande Salle et vite. Mais je me sentais de plus en plus perdu, je rêve ou sans faire exprès j'étais encore au deuxième étage, bordel, je veux manger. Je dois rester calme. Analysons la situation, je suis perdu, ça c'est sûr, je suis seul, enfin, pas tellement, j'entends des pas. Cette personne pourrait m'aider. Enfin, je l'espérai.

Frigg avait de grandes ambitions. Le genre d'ambition qui vous prenaient aux tripes comme ça, vous faisaient miroiter de grandes choses et garder les yeux ouverts tard dans la nuit, les pupilles fixées sur le plafond de votre lit à baldaquin bleu Serdaigle mais l'esprit ailleurs, emporté à des milliers d'années lumières de cela, vers la connaissance et la gloire.

Comme par exemple, lire L'Histoire de Poudlard en une nuit.

C'était un échec.

Frigg avait eu les yeux plus gros que le cerveau, comme on dit dans le jargon des Aigles, et se voyait dans l'impossibilité de renouveller son emprunt à la bibliothèque malgré qu'il n'ait pas fini de lire le livre. Pour sa défense, ce n'était pas un livre, c'était une petite bibliothèque à lui tout seul. Frigg s'était donc résigné à en lire le plus possible avant le jour J, ce qui explique les poches sous les yeux, les cheveux en bataille et la mine grosso modo aussi fraîche qu'un vampire en plein soleil (une comparaison qui l'aurait fait bondir) alors qu'il trottait en direction de la bibliothèque, la mini-bibliothèque plus communément appelée Histoire de Poudlard sous le bras. (Enfin, sous les deux bras. C'est qu'il était lourd, ce machin.) Il n'était pas réveillé, mais prêt à rendre son défi raté.
Il était donc tout à fait compréhensible qu'il se paume entre sa salle commune et le quatrième étage et finisse, pour une raison inconnue, en plein milieu des escaliers du deuxième. Chose qu'il n'avait pas encore réalisée. Ce qu'il réalisa en revanche, c'était qu'il y avait un autre jeune élève devant lui, et qu'il regardait autour de lui comme s'il était paumé. Domaine dans lequel Frigg allait bientôt le rejoindre. Mais ignorant cela et ignorant également que les Gryffondors étaient censés être courageux, débrouillards et pas paumés, il descendit les quelques marches qui le séparaient de son comparse et l'aborda d'une voix encore endormie :

« Salut. Tu vas où ? T'es perdu ? »

C'est là qu'il regarda autour de lui et réalisa que sa question était stupide, puisque quand bien même ce jeune élève avait égaré son chemin, lui, Frigg, aurait été incapable de lui indiquer la bonne direction.

Franchement, il aurait préféré se droguer à l'ambition, le réveil aurait été moins dur.

La situation était embêtante, surtout pour moi. Je pouvais me lever, oui, bon. Je devais rester prudente combien de fois ce genre de choses m'était arrivé depuis mon arrivé ici, je me le demandait bien. Puis les pas se rapprochait, je n'avais pas peur, j'avais juste peur des chiens, ces bêtes descendues du loup, je rois que je n'aimerai pas croiser un loup-garou. Dire que je pourrai dire ce que je vois à mon amie, mais elle ne répondait depuis un moment. J'étais un sorcier, elle était qu'une moldue, ce n'était pas bon pour elle. Je lâchais un soupir, ce n'était la première fois que je me perdais, oui, je pouvais me débrouiller, mais hé, j'avais mes limites. Donc une garçon assez jeune m'abordait. Je le regardait derrière mes lunettes, sans elles. Ma vue était effroyable, comme quoi avoir dans la magie dans ses veines ne guérissaient pas tout. Il me demandait d'une voix que je qualifierai de molle si j'étais perdu, sans déconner, il m'avait demander avant ou j'allais. Je m'époussetais un peu avant de le regarder, il devait avoir mon âge à peu de choses prêt, dans ce monde gouverné par les grands, comme mon frère, j'étais content de le voir.

-Oui, je suis perdu, pour un Serdaigle, ce n'était pas très malin, mais soit, je me dirige vers la Grande Salle. Parce que j'ai faim et que c'est qu'on est censé faire au matin, comme j'ignore où sont les cuisines, j'ai pas envie de rater cela, je me vois mal participer aux cours sans un repas dans mon estomac. Quand bien même si je n'ai pas ce que je désire. Dis-moi, tu es en quelle année ? Ah oui, j'oublie mes bonnes manières, je me nomme Jacob Lannister, et ne rigole, c'est mon vrai nom.

Bien qu'à mon avis les Serdaigles avait un humour différent, ils étaient plus malins que nous simples Gryffondors. Je le regardais, il avait un livre en main, un exemplaire de l'histoire de Poudlard, ça c'était cool, j'avais voulu, moi aussi l'emprunter, mais tous les exemplaires étaient empruntées, donc je faisais sans. Après tout je ne savais presque rien de cette école, c'était amusant de voir ce bâtiment empli de magie, on même temps c'était normal, il fallait bien ce genre de lieu pour les milliers d'élèves de devait contenir l'école. Il avait encore plus envie de faire tourner en bourrique le pauvre concierge qui devait-être totalement débordé.

-Toi aussi, tu devrais manger, tu es pâle comme un linge. Allez on y va.

Il va sans dire que j'avais retrouvé ma joie de vivre en voyant un camarade de mon âge, pas la même maison. Mais qu'est que ça pouvait faire, quelque soit la maison, c'était un sorcier, mais cela voulait dire qu'il était plus intelligent que je le suis. Peut-être, j'avais une bonne mémoire, une lecture me suffisaient. Même si pour cela je lisais très, très lentement. On peux pas avoir le beurre et l'argent de la bierraubeure. J'avais pas hâte d'être grand, parce que cela avait l'air un peu dégoûtant, je préfère milles fois le thé.

Le jeune Serdaigle écouta son camarade en clignant des yeux, pris de court par un si long flot de paroles de si bon matin. Il eut tout de même le mérite de capter son attention, éveillant ses sens et le tirant lentement de la torpeur qui l'avait pris dès le réveil. Dans un jargon moldu, on dirait que Frigg était un zombie. Le Gryffondor mentionna l'intelligence des Serdaigles, sous-entendant que sa réplique n'était pas très maligne pour un représentant des bleu et bronze, mais Frigg haussa les épaules. Même si c'était une critique, il ne le prenait pas mal. L'avantage d'être né Moldu, c'était qu'on ne faisait pas trop attention aux clichés sur les maisons, du moins pas au début. Frigg avait tenté de se familiariser avec les quatre fondateurs en lisant L'Histoire de Poudlard, mais sa lecture ne lui avait pas encore appris ce qu'il souhaitait sur les qualités de chacune des maisons. Il ne comprenait pas vraiment ce qui faisait de vous un Gryffondor et pas un Serpentard. N'était-ce qu'une suite de stéréotypes ? Était-on étiqueté comme un produit de supermarché ? Quel intérêt ? Enfin, voilà toutes les raisons qui le poussaient à hausser les épaules devant la remarque, son attention s'affinant peu à peu sous les paroles du jeune représentant de la maison rouge et or. Frigg était encore trop fatigué pour analyser tout ce qu'il disait, mais il eut au moins le réflexe d'y répondre :

« Je ne vais pas me moquer, je m'appelle Frigg, Frigg Andersem, répondit-il comme si cela justifiait automatiquement sa sympathie. Enchanté. Je suis aussi en première année. »

La fatigue le rendait encore un peu mou, mais il se sentait tout content à l'intérieur : il avait rencontré un camarade de première année ! Ils allaient sûrement se croiser en cours, c'était chouette. Frigg salua cette découverte d'un sourire fatigué. Il n'avait pas sympathisé avec beaucoup d'élèves de son âge pour le moment, d'une part parce qu'il collait ses deux grands cousins de Poufsouffle, d'autre part parce qu'il s'isolait malgré lui pour lire et découvrir le château à son rythme. Seule Ciaran avait attiré son attention depuis la rentrée, mais c'était parce qu'elle était aussi à Serdaigle et puis qu'elle parlait un peu trop fort. Même s'il voulait se faire des amis, Frigg craignait les premiers contacts, n'ayant pas été habitué à côtoyer autant d'enfants de son âge jusqu'à présent. Aussi l'attitude du dénommé Jacob le surprit : il s'inquiétait pour lui ?

« Je vais bien ne t'en fais pas, je suis juste fatigué parce que j'ai lu toute la nuit. »

Il baissa les yeux sur le livre qu'il tenait entre ses bras, un peu gêné par son interprétation. Ils ne se connaissaient pas, il n'allait pas s'inquiéter pour lui, si ? Ou avait-il l'air si palot qu'il semblait sur le point de s'évanouir ? Sa tête de déterré, ajoutée à sa constitution "faible" (Frigg détestait employer ce mot) n'arrangeait probablement pas les choses.

« Il faudrait que je ramène mon livre avant d'aller manger, mais... »

Il regarda autour d'eux, bien embêté. Son camarade semblait supposer que lui, Frigg, saurait automatiquement où était la Grande Salle. Parce qu'il était à Serdaigle ? Parce qu'il avait L'Histoire de Poudlard dans les bras ? Il l'aurait bien aidé, mais il ne savait même pas où ils se trouvaient ! À ce moment-là, une secousse ébranla les marches et Frigg s'affala sur le côté. Les escaliers bougeaient ! Allons bon... il avait déjà vu cela, les autres élèves ne semblaient pas gênés de suivre le nouveau chemin que les escaliers magiques leur traçaient, mais Frigg était encore trop novice pour avoir des plans B à la pelle ! Si les escaliers s'arrêtaient sur un autre palier que celui qu'il visait, même sans savoir où il allait, il serait encore plus perdu ! Si c'était possible... Malheureusement, les escaliers, qui n'en faisaient décidément qu'à leur tête, eurent la bonne idée de s'arrêter entre deux paliers. Comme ça. Au-dessus du vide. Frigg lâcha un petit gémissement.

Il n'allait jamais pouvoir rendre son livre à temps.

Je m'attendais pas à voir quelqu'un d'autre que moi perdu, c'était vraiment une aubaine, pourquoi ? Parce que je pouvais faire un peu mon fier en disant que je pourrai trouver mon chemin, fierté de Gryffondor, pourtant j'étais perdu depuis de longues minutes, question orientation, je pouvais repasser. Cela crains beaucoup. Plus je regardais ce garçon plus je me disais qu'il avait besoin de sommeil et d'un bon repas. Il disait se nomme Frigg et que c'était un première année, mon cœur battait très fort dans ma poitrine et mon sourire s'élargissait, enfin, j'avais trouver une personne qui comme moi avait traversé le lac, je me demande si on a été dans même barque, possible, j'étais trop fasciné par ce château immense que je n'avais pas fait attention aux personnes qui m'entourait en ce moment-là. Le château avait cette magie, il imposait. Impossible de le rater, les sorts contre les moldus les repoussant, son frère avait lâché cela un jour au repas. Il tentait de me rassurer en disant qu'il avait lu toute la nuit. Je roulais des yeux, ce n'était pas évident d'être éveillé après cela. Il voulait ramener le livre, avec un peu de chance, on pouvait déposer le dit livre et être à temps pour le repas, j'avais très faim, je savais que cela me rendrai un peu nerveux, donc à cran, c'est à dire plus chiant. Pauvre garçon.

-Peut-être que si on se dépêche, on peut rendre le livre et aller manger, allez on y crois. Frigg, je suis très heureux de savoir que tu es comme moi un première année, je commençais à croire que nous étions en vois d'extinction, un peu comme les animaux. Les licornes doivent être rares comme êtres magiques, mais là n'est pas le sujet. Allez on file.

Confiant, je me dirigeait vers des escalier, avec un but, je pouvais réussir, puis je n'était pas seul, c'était rassurant, mon courage était bel et bien, là. Bien sûr, les escaliers avaient encore bougé, comme d'habitude, c'était normal, mais cela ne m'inquiétait pas outre mesure. Je pouvais sentir une bouffée de fierté monter en moi. J'allais aider quelqu'un et ça c'était cool, même si je sais que je pourrai lui faire des farces, je suis un facétieux, je le sais. D'ailleurs, j'avais hâte d'être en troisième pour Pré-au-lard et les options, j'en sais déjà une, mais l'autre c'est le mystère totale. J'avais encore le temps pour prendre ma décision, en tout cas j'en prendrait une qui me permet d'atteindre mon but. Je prenais les escaliers, ignorant totalement les tableaux, c'était le meilleure solution pour éviter la chose qui me fait peur, les chiens. On descendait, on était au premier étage, j'étais fier, car on était pas bien loin de la grande Salle, mais je me demandais bien où était la bibliothèque. Ah mince, je n'ai pas pensé lui demandé.

-Hum, excuse-moi, mais la bibliothèque est à quel étage, là on est au premier. Je n'ai pas pensé à te demander avant d'avancer, c'est très stupide de ma part. Mais je ne remonterai pas, ça non, il en est hors de question.

C'était la première fois que Frigg restait coincé dans un escalier, et aussi la première fois qu'il avait une conversation avec un première année qui n'était pas de sa maison. Ce garçon, Jacob, affichait une confiance qui mettait Frigg mal à l'aise, tout en lui arrachant de l'admiration. Il était presque trop charismatique pour lui, et il parlait beaucoup, mais il aurait aimé avoir son assurance. Alors que le Serdaigle s'inquiétait des marches qui avaient décidé de faire grève en plein milieu de leur travail, Jacob lui proposait de passer rendre son livre avant d'aller manger. Il n'était pas du tout inquiet et il dérivait déjà sur un autre sujet, les licornes, ce que Frigg trouva à la fois intéressant et difficile à suivre - il avait encore la tête dans les nuages. Tout cela l'empêcha de répondre directement ; il ne savait pas quoi dire. Il ne savait même pas s'il était censé dire quelque chose. L'autre garçon s'inquiétait de son état, lui proposait spontanément de l'accompagner, l'encourageait et s’enthousiasmait de rencontrer un première année comme lui, et Frigg lui en était encore à se demander s'il était perdu ou pas. En fait, le problème était simple : Jacob agissait comme s'ils se connaissaient depuis longtemps et Frigg n'avait pas l'habitude. Il n'avait jamais vraiment eu d'amis. C'était une sensation bizarre.
Mais était-ce déplaisant pour autant ?

Les escaliers reprirent leur mouvement à ce moment-là, et Frigg s'accrocha de plus belle à la rambarde. Heureusement qu'il n'avait encore rien mangé, en un sens. Jacob avait raison de ne pas s'inquiéter outre mesure ; la pause règlementaire des escaliers n'avait pas duré plus d'une minute, rien de bien affolant. Frigg s'était fait tout un cinéma... Il avait un peu honte. Mais Jacob descendait déjà l'escalier et il n'eut pas le temps de se préoccuper de l'image qu'il renvoyait :

« Oh, euh... je te suis. Attends-moi ! »

Il sauta les deux dernières marches et accéléra le pas en serrant son gros livre contre lui. Ils descendirent tous les deux jusqu'au premier étage, et tout au long du chemin Frigg jetait des coups d’œil répétés à son camarade, admirant son courage et essayant de ne pas se laisser distancer. Ce devait être pour ça qu'il était à Gryffondor ! Suivre Jacob lui permettait de ne pas se focaliser sur ce qui les entourait, à savoir les armures magiques et les tableaux qui parlaient, qui l'impressionnaient encore beaucoup... ce qui expliquait peut-être qu'il se soit perdu, en fait. À force d'avancer en regardant ses pieds...

« Hum, excuse-moi, mais la bibliothèque est à quel étage, là on est au premier. Je n'ai pas pensé à te demander avant d'avancer, c'est très stupide de ma part. Mais je ne remonterai pas, ça non, il en est hors de question. »

Frigg ne s'était pas posé la question fatidique. Il n'avait pas compris qu'ils étaient au premier étage et supposait que son camarade savait où il allait... Il regarda autour de lui en quête d'un indice quelconque. Mauvaise idée : il y avait un grand tableau qui le fixait en retour. Frigg baissa les yeux sur ses pieds et se racla la gorge, mal à l'aise :

« Elle est au quatrième ? Je crois. »

Il osa lever les yeux pour croiser le regard de son compagnon d'infortune. Ils étaient paumés ? Non, Jacob savait où il était. Il pouvait sûrement trouver la Grande Salle seul. Frigg comprenait qu'il ne veuille pas se farcir tous les étages, alors qu'il avait faim et que ce serait bientôt l'heure d'aller en cours. Il ne pouvait pas lui demander de l'accompagner...

« Je suis désolé, j'avais pas compris qu'on était autant descendus. Tu n'as qu'à aller manger, je pense que c'est pas loin vu que la Grande Salle est au rez-de-chaussée. Je vais retrouver la bibliothèque seul, t'en fais pas ! »

Il avait prononcé ces derniers mots d'une voix plus forte, pour cacher sa honte et lui montrer que même s'il n'était pas à Gryffondor, il avait assez de courage pour s'en sortir. Il ne faudrait pas que le premier garçon de son âge à se montrer sympa avec lui le prenne pour un faible, quand même.

Je me tenais à la rampe des escaliers, l'air de rien, le fait qu'ils bougent sans arrêt avait ses conséquences. C'était le cas pour mon ami, ou compagnon, qu'importe. Il était là avec moi. C'était déjà quelque chose je pouvais apprécier. J'étais si seul en temps normal. Je remontais mes lunettes, car elles avaient le don de me glisser du nez. Je me sentais plus valeureux, tel un vrai Griffondor. Si c'étit pour cela que j'étais dans cette maison, je ne comprenais pas. Le choixpeau s'était peut-être trompé, non, il ne se trompait pas. Le jeune garçon disait de l'attendre,, je lui souriais. Pas de mauvais coup, juste une préoccupation, l'aider. Car c'était cool, cela serait agréable pour moi, je ne faisais pas cela pour que mon frère me remarque, c'était impossible qu'une bonne action le fasse. Le garçon semblait aussi égaré que moi. Il me disait que la bibliothèque était en haut, je ne voulais pas monter à nouveau l'étage, pas après tout ses efforts pour arriver au premier. Je le regardais avec une once de regret, pas trop non plus, il ne fallait pas abuser. Il s'excusait de pas savoir, je souriais. C'était bien typique de sa maison. Je m'approchais de lui et frottais ses cheveux sombres. Il disait qu'il pouvait se débrouiller seul et moi aussi. Je lui souriais.

-Alors, je t'attendrai à la grande salle, même si pour cela, je dois aller à la table de ta maison. Je ne pense pas que les autres m'en voudront. L'entente entres les sorciers devrai être essentiel, plus que la fierté d'un clan.

Pour moi les maisons de cette école était comme des clans, ils regroupaient les gens à la même mentalité, créant des fossés entre les gens, des crevasse qu'on s'efforcerait de combler une fois adulte. J'étais qu'une victime de ce système de castes. Avoir un ami de mon âge comptait à mes yeux. Je le fixais en souriant.

-Que la force soit avec toi, camarade. Je file manger, j'espère qui reste de la tarte à la mélasse.

Je me dirigeais vers le rez-de-chaussée, ne l'attendant plus, bien sûr, il me suffisait simplement de descendre escalier qui bouge ou pas. Rien monter, attendre simplement que les escaliers me donne ma sortie de secours. J'attendais à l'étage, avec lui, le temps que tout se stabilise.

-J'espère que cela ira pour toi, fait attention aux fantômes et aux escaliers.

Ce n'était pas grand chose, mais cela permettait de me rassurer, qu'on se reverrai. Après tout on avait des cours en commun, non ? Je ne sais pas , je l'ai pas vraiment remarqué avant cela. Sûrement trop pris dans mes lectures lentes. Je lisais comme cela depuis tout petit, ayant une mémoire photographique, je me souviendrais de lui, de son visage. Impossible pour moi d'oublier la première personne sympa et de mon âge. Cela valait tout l'or de Gringots. Ouais, à ce point. Je pouvais voir l'escalier descendant. Je me précipitais vers ce dernier. Ayant tout de même un dernier un regard pour lui.

HJ:

Frigg s'en souviendrait longtemps, de cette petite mésaventure dans les escaliers. Qui n'allait que recommencer, puisqu'il devait remonter à la bibliothèque. Il existait une solution toute simple, pourtant : il lui suffisait de demander son chemin aux tableaux. On lui avait dit que la plupart étaient très gentils et qu'il ne craignait rien. Il fallait qu'il prenne sur lui et assume qu'il était perdu - ou qu'il allait l'être s'il ne demandait pas d'aide. Jacob lui assura qu'il l'attendrait dans la Grande Salle, peu importait les différends entre maisons, et cela réchauffa le cœur de Frigg. Il venait de le rencontrer et il se comportait déjà en ami. C'était bien de rencontrer des gens comme ça ! Il hocha vivement la tête en souriant, rassuré et encouragé par les paroles du jeune Gryffondor.

« Que la force soit avec toi, camarade. Je file manger, j'espère qui reste de la tarte à la mélasse. »

La première réplique lui rappela son domaine de prédilection, à savoir les soap-opéra, ce qui l'enchantait, et c'est presque naturellement qu'il fit le signe de Spock :

« Longue vie et prospérité ! Euh... enfin, à la prochaine ! »

Jacob lui recommanda de faire attention aux escaliers et aux fantômes, ce qui arracha un petit frisson à Frigg. Il serra son livre contre lui et fit un signe de la tête à son nouveau copain, avant de tourner les talons, bien décidé à ne pas se laisser effrayer. Après tout, ils venaient de faire le chemin en sens inverse et il ne leur était (presque) rien arrivé !

« O-oui, t'en fais pas ! On se reverra sûrement en cours. À plus tard ! »

Il courut jusqu'à l'escalier qu'ils venaient de descendre et trébucha sur la troisième marche, s'étalant face contre terre. Heureusement, le livre très épais de L'Histoire de Poudlard avait en partie amorti sa chute. Frigg se redressa presque immédiatement :

« Ça va ! J'ai rien ! » signala-t-il, au cas où Jacob avait assisté à sa chute.

Il se releva, le genou un peu endolori. Le coup avait au moins eu le mérite de le réveiller parfaitement, et il reprit son chemin. Il espérait qu'il n'avait pas endommagé le livre qu'il s'apprêtait à rendre, mais le bouquin avait déjà l'air si vieux... C'était triste à dire, mais Frigg était prêt à parier qu'il n'était pas le premier élève maladroit à lui faire subir une chute dans les escaliers.

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