M ademoiselle Wolfram était de mauvaise humeur, et en retard sur son programme. Ses moments de temps libres, bien trop rares à son gout, étaient programmés de manière presque militaire. Il fallait optimiser le quotidien, et là on voyait que la magie était rudement pratique.
En deux trois mouvement de baguette et hop, les livres qui trainaient retournait à leur disposition originale, les quelques tas de feuilles éparpillés allaient sur le bureau pour ne former plus qu’une seule et jolie pile. Il n’y a pas à dire, la magie aide bien. Mais pour l’instant Alyane, avait un problème.
Avant de partir en weekend, on lui avait tout de même donné un reportage truffé de fautes d’orthographe. En soit, rien de très dur, sauf que le nœud du problème était là : le papier avait mystérieusement disparu, et pas moyen de mettre la main dessus. Elle avait utilisé des sorts pour l’attirer dans tous les endroits les plus insolites de sa maison qui n’était pourtant pas grande. Armoires, tiroirs, bibliothèques, tout avait été minutieusement (plus ou moins) fouillé.
Il ne lui restait plus qu’une solution, puisque la preuve était faite que le papier n’était pas à Bourg la Fantasque, il devait alors être aux bureaux de la Gazette. D’une humeur guère guillerette elle transplana à l'endroit, ou elle passait la plus grande partie de son temps, et pour ne pas en perdre une miette de plus elle se dirigea vers l’étage des bureaux. En saluant les rares personnes qui travaillaient elle fila dans l’angle ou le petit meuble insignifiant qui lui servait de bureau se trouvait. Et là un ouvrant le premier tiroir, bonheur, joie et émerveillement. Il était là, il trônait sur le haut de la pile de feuilles qui logeaient dans le tiroir. Dans son empressement à quitter les lieux la veille elle avait du le glisser dedans sans faire attention.
Toute heureuse elle sortit du bureau et jugea que vu que le temps le permettait elle pouvait très bien rentrer à bien, vu que les deux endroits n’étaient guère éloignés l’un de l’autre. Ayant rangé soigneusement son bout de papier dans sa serviette de travail qu'elle avait emporté notre demoiselle emprunta le trajet le plus simple, et rapide pour rejoindre son lieu de vie. Elle profita de sa petite pause promenade pour réorganiser son planning mental, en rentrant, elle s’attaquerait au reportage et le rangerai pour en être débarrassée de tout son weekend. Elle se demandait parfois si les personnes qui rédigeaient les reportages ne pouvaient pas investir dans une plume qui vérifiai l’orthographe toute seule, quoique, si ils le faisaient, elle petite stagiaire serait énormément désœuvrée.
En sortant de ses réflexions, elle vit qu’elle était arrivée près de la petite fontaine pas très loin de sa maison. Et que sur l’un des sièges situés au bord de ladite fontaine il y avait quelqu’un qu’elle avait déjà vu quelque part, et qui avait d’ailleurs le nez plongé dans un livre. Elle y alla et s’installa tout près.
« - Bonjour Lewis, tu lis quoi ? »