Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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l'unité
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ligue des sorciers
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Sensibilités — Virus ♥

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Ligue des Sorciers
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Elise B. Dickney
Elise B. Dickney
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Sam 23 Mai - 0:44
« Et il y avait ces choses contre lesquelles l’on ne pouvait pas lutter — et il y avait ces habitudes, oui ; ces entêtements vous perdant. Aussi était-elle là, la blonde — à courir sur le terrain comme si plus rien d’autre n’existait.
Et elle avait sauté le repas, compreniez-vous — son ventre déjà retourné et ses côtes douloureuses. Chaque bouchée pour elle était une épreuve, chaque cuillère de plus acidifiait son estomac et lui donnait envie de mourir. Aussi avait-elle décidé de se limiter, de s’arranger à sa manière — de trottiner à la place.

Acte tout aussi intelligent, évidemment.
Mais ça lui faisait du bien, mais ça l’aidait, compreniez-vous. Alors elle était là, son short de sport en tissu large oscillant imperceptiblement sous chaque enjambée — elle nageait un peu dedans, et cette sensation la mettait tant à l’aise. Aussi les coudes près du corps, elle fixait un peu le vide — alternant course rapide, modérée et marche trainante. Et c’était bon, que de se sentir au plein air et si seule — en dehors de tous ces bruits qui lui montaient à la tête un peu trop facilement dernièrement.

Bien sur, qu’elle les aimait encore — bien sur qu’elle avait envie de tous les enserrer dans ses maigres bras. Mais elle n’y pouvait pas grand chose, avait passé tant d’années à l’intérieur de ces murs qu’elle ne savait plus si elle y étouffait ou voulait y rester pour toujours. Le château lui faisait perdre la notion du temps — son âge, le reste. Ses parents, aussi ; qui vieillissaient autant qu’elle le faisait. Et ils lui semblaient si vieux, alors qu’ils avaient encore tant de vie devant eux. Après tout combien d’années avaient vécu ses arrières grands parents ? Combien de siècles ?
Pourquoi voyaient-ils tous la vie si courte — pourquoi se voyait-elle si pressée, aussi ; alors qu’elle avait tant de temps. Pourquoi avait-elle peur pour sa vie, des fois — comme pour celle des autres. Pourquoi plus le temps passait-il plus les gens ne voyaient plus de lendemain ?

C’était ridicule. L’on qualifiait les trentenaires de vieilles personnes alors qu’ils n’étaient encore que des enfants — et elle se souvenait de ce brun se sentant déjà si vieux dans ses regards et ses mouvements. C’était absurde — elle-même l’était déjà tellement et. Soupir.
Aussi n’avait-elle plus eu de souffle, la capitaine — aussi avait-elle senti ses flancs la brûler un peu soudainement. Aussi le faisaient-ils depuis longtemps déjà — aussi s’amusait-elle à ignorer le tout depuis trop longtemps.
Mais que vouliez-vous qu’elle fasse, la blonde — l’Elise ? Inspirant un grand coup et brandissant les bras en avant, elle était là à se jeter à corps perdu dans quelques enchainements acrobatiques la faisant à moitié éclater de rire.

Oui — elle se sentait si vive ; si vivante, à cet instant présent. C’était si bon — presque trop grand. Aussi enchainait-elle ses figures souples, les pavant de quelques roues lorsque ses poignets la prévenaient qu’ils ne pouvaient pas tout faire si rapidement et — et puis elle avait fini par s’écrouler. Presque naturellement, ne poursuivant pas ses gestes et se laissant tomber à la renverse puis sur le côté — venant frapper l’herbe comme si rien de meilleur ne l’avait jamais attendue.

La souffrance lui avait coupé le souffle, aussi — mais tout allait bien, évidemment. Aussi était-elle restée quelques instants ainsi, étalée à terre dans une position un peu particulière ; laissant les points douloureux lui passer, se répétant que tout allait bien aller et que tout était si beau — qu’elle était de toute manière si heureuse.
Qu’il n’y avait rien de mieux que de pouvoir maitriser son corps, dans ces instants-ci — car il n’y avait rien de plus plaisant que de se dépasser, que de se sentir poisseux. Et elle l’était. Aussi avait-elle ramené ses cheveux en une queue de cheval oscillant follement ; aussi avait-elle fini par s’asseoir oui ; ses mollets déjà marqués par l’herbe courte du terrain. Enfin. Sur ses fesses, elle avait relevé son pull doucement ; découvrant les quelques bleus pavant son ventre. Huh. Et ça la titillait toujours un peu, de voir ces semi hématomes parcourir son corps.

Elle n’était pas habituée, compreniez-vous — enfin ; ne l’était pas avant cette dernière année de quidditch. Elle n’avait jamais pensé qu’autant de cognards finiraient par la froisser — elle savait, pourtant ; que le choc faisait s’embuer les yeux alors qu’on en entendait presque les os se plisser et crisser. Un sourire un peu diffus avait alors parcouru ses lèvres, car elle n’avait pas pu s’empêcher de penser à Garfield, plus communément surnommé fifi.

Elle espérait que quelqu’un finirait par l’attacher un jour, histoire de lui guérir toutes les écorchures et elle ne savait pas trop quoi d'autre entachant son dos et — et bref. Sortant sa propre baguette d’on ne savait trop nulle part, la blonde n’avait pas tardé à se lancer quelques sorts d’effacement. Non car, pouvait-elle seulement se permettre de laisser ne serait-ce qu’une trace de faiblesse ? Il lui fallait être forte — il lui fallait être prête. Et puis, même vis à vis de son équipe — ce n’était pas convenable.
Alors était-elle là, oui ; plantée à terre, genoux à moitié remontés alors que courbée et pull laissant se dévoiler quelques pans de peau elle se lançait quelques informulés. — Et c’était un peu pénible, le fait qu’elle devait voir ses bleus pour pouvoir les rendre transparents et — enfin.

Il y avait eu un soupir — presque satisfait ; un sourire un peu bizarre et un bois disparaissant de nouveau l’on ne savait trop où. Alors elle avait claqué sur ses genoux, l’Elise — s’était propulsée debout de nouveau, comme si de rien n’était — comme si tout allait parfaitement bien.
— Et c’était le cas, évidemment.

Se passant une main dans ses cheveux attachés, elle avait laissé son regard s’égarer sur les courbes naturelles s’offrant à elle — où allait-elle aller ? Elle n’avait pas envie de rentrer, n’avait pas envie d’abandonner son entrainement — son maintient en forme. Elle n’avait juste pas envie de s’arrêter, oui ; juste de souffler. De penser, d’admirer — de laisser son esprit se paver d’images et de songes alors que sans doute ses paupières deviendraient plus lourdes.

« Tudu tudum toudou huum. » Et elle chantonnait entre ses dents d’un air un peu absent alors que son coulis doré s’affolait à l’arrière de sa tête ; faisant ressortir sa nuque comme rarement on la voyait — toujours tant dissimulée sous cette masse chatoyante ne faisant que s’allonger. Ses enjambées se voulaient souples alors qu’elle se dirigeait plus en travers de l’étendue délimitée du terrain —  sur une de ces pentes d’un vert apaisant vous offrant une vue rêvée. Et c’était un peu parfait, tout ce dont elle avait besoin en plus des derniers rayons que le soleil voulait bien lui accorder.

Elle ne resterait assise que là un instant.
Puis repartirait — elle ne savait encore trop où.
Sérénité.
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Viridus Emerald
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Sam 23 Mai - 14:32
Les journées étaient toujours bien en ordre, comme tout le reste. Quelque part, c'était anti-naturel, mais c'était aussi un bon moyen de garder sa santé mentale intacte. Habituellement, à cette heure, Viridus faisait acte de présence dans la Grande Salle, puisque c'était le moment du repas. Pas qu'il ait très envie de contact humain, mais il en avait l'habitude, et c'était un bon moyen de se tenir au courant. Il écoutait ses collègues parler, observait les élèves, et laissait la vaisselle devant lui intacte. Il ne mangeait jamais ce qui provenait des cuisines de Poudlard, pas depuis cinq ans ; il mangeait seul, dans ses appartements, des choses apportées par son elfe de maison personnel qui les cuisinait chez lui. C'était certainement un luxe, mais avant tout une précaution, puisqu'il n'était pas assez fou que pour risquer un autre empoisonnement.

Ce jour-là, il était trop fatigué, trop énervé que pour se risquer à s'asseoir avec ses collègues, surtout si – justement – l'empoisonneuse décidait de venir se pavaner, il perdrait définitivement son calme. Il avait une magie instable, influencée par ce corps qu'il détestait ; les débordements de l'enfance revenaient. S'il se fichait complètement de blesser quelqu'un dans l'absolu, il aurait tout de même été ridicule de chercher les ennuis, il s'en trouvait déjà suffisamment lorsqu'il s'ennuyait. Pour quelqu'un d'aussi minutieux et précis, c'était une torture supplémentaire, qui l'enrageait encore plus lorsqu'il y pensait.

Il n'en avait pas besoin à ce moment ; il était déjà un volcan prêt à exploser. Deux heures avec l'autre incapable qu'il était résolu à extirper de sa condition de danger public, et la capitaine de l'équipe de Quidditch qui était passée lui signaler que Flavia avait bloqué toutes les plages d'entraînement disponibles pour mettre des bâtons dans les roues à Serpentard. C'était à peu près la seule raison, en dehors des matchs, qui aurait pu l'attirer au terrain de sport.

Viridus n'aimait pas le Quidditch. C'était une pratique barbare, un moyen de se mettre en danger inutilement. Il préférait les dangers plus subtils, plus intellectuels que cette invention de Gryffondors et il avait le vertige lorsqu'il montait sur un balai. Il évitait de le clamer, et s'obligeait à assister aux rencontres de l'équipe de Serpentard pour ne pas décourager les inconscients qui avaient au moins le mérite de rapporter des points à la maison. Dans le même esprit, il fallait leur permettre de s'entraîner, histoire de donner du travail à l'incapable de service qui traînait à l'infirmerie – encore un Gryffondor, tiens.

Il fallait que ce soit réglé avant le lendemain, où toute la journée était apparemment bloquée, et c'était ainsi qu'il se retrouvait devant le panneau d'affichage à l'entrée du terrain à écrire furieusement sur la fiche de réservation, d'un stylo à plume rempli d'encre rouge. Le parchemin ressembla en quelques instants à un massacre sanglant, mais c'était toujours mieux que d'en faire un réellement. Regarder les ratures et les corrections étalées comme une scène de crime était curieusement apaisant, et sa respiration commençait à se dénouer.

Lorsqu'il s'énervait de cette manière, il ne savait même pas si c'était la pire chose au monde ou ce qu'il avait attendu toute la journée pour se sentir en vie. Il ferma les yeux. Dernièrement, c'était presque insupportable au niveau de la fréquence ; il vivait de plus en plus mal l'absence d'émotions qui était pourtant son lot depuis longtemps, et il commençait à se demander si la solution temporaire à son problème de taille – sans mauvais jeu de mot – n'était pas en soi une malédiction. Il ne fallait cependant pas y repenser, pas quand il essayait de se calmer, devant ce stupide panneau.

Il lui semblait qu'un nuage écarlate refluait doucement hors de sa tête à mesure qu'il prenait de grandes inspirations histoire de ne pas faire exploser la moitié des tribunes. Un craquement de bois lui fit rouvrir les yeux et faillit raviver les flammes, mais il n'y avait rien de visible, apparemment pas de problème ; tant qu'il était là, il allait prendre l'air un peu. De toutes façons, s'il rentrait et tombait sur un Poufsouffle ou un préfet de Gryffondor dans le couloir les choses allaient mal se passer. Méchant mais pas complètement inconscient, il savait quand il était dangereux.

A présent qu'il avait fait ce qu'il devait faire, il retrouvait peu à peu l'usage de ses sens, comme si la colère avait ramené toutes ses perceptions à une boule de nerfs qui se déliait lentement pour reprendre connaissance des alentours. Il faisait calme. Viridus soupira.

Le terrain n'était même pas vide, et il ne s'était rendu compte de rien. Depuis l'entrée, la silhouette assise lui tournait à moitié le dos, ne semblait pas l'avoir vu. Et il n'était pas pressé de faire connaître sa présence.

Il avait suffisamment étudié cette manière de se tenir que pour savoir même à distance de qui il s'agissait ; elle ne semblait pas le remarquer, personne ne semblait le voir, mais il la suivait souvent des yeux. Il n'aurait pas vraiment su dire pourquoi. Il se connaissait, pourtant, et il pouvait facilement déterminer ce qui lui arrivait si les réactions qu'il sentait avaient été normales. Le problème était le conditionnel ; elles ne l'étaient pas. Sa condition d'enfant ne l'avait jamais empêché de savoir qu'il était attiré, d'un point de vue strictement mental, ce qui rendait les choses encore plus insupportable – heureusement, cela arrivait rarement. Dans ce cas particulier, il ne pouvait pas nier sa tendance à graviter autour d'elle, mais ce n'était pas à proprement parler de l'attirance, même si cet aspect était présent en moindre quantité au milieu d'autres choses. Il lui trouvait de l'intérêt. Pourquoi ? Il n'avait que des pistes d'explications, et il en était perturbé, ce n'était pas normal, même si elle était étrange. Il fonctionnait sans demi-mesure, basculant de l'indifférence à l'obsession et inversement lorsqu'il se trouvait un challenge puis le réussissait. Et elle... Elle n'était pas un trophée à acquérir, elle était simplement présente, normale, à la fois infiniment réactive à lui et complètement hors de sa compréhension. Elle n'était pas un défi, il n’échafaudait aucune stratégie, et les envies à son égard qu'il avait dû repousser étaient bien moins... pragmatiques que ce dont il avait l'habitude. Elle n'était pas de celles à qui il pouvait simplement mendier un peu de chaleur humaine de la seule manière dont il savait le faire jusqu'il y a peu. Sa fréquentation était même plutôt une mauvaise idée, que son instinct de préservation pourtant surdéveloppé n'arrivait pas à repousser même de quelques mois.

Tout cela dit, il prenait à cause d'elle toute l'ampleur de sa punition, puisqu'elle ne semblait pas le voir en dehors des moments un peu volés, pour lesquels il avait eu peur d'être surpris alors qu'il n'y avait même pas de raison. Il s'était retrouvé à une seule barrière de distance d'elle, et une deuxième s'était construite ; il aurait mieux fait de partir, comme il le faisait à chaque fois qu'il la croisait à Poudlard. Sentait-elle parfois ses yeux sur elle ? Elle devait l'ignorer sciemment, tellement il avait l'impression de la fixer d'un regard pesant, peut-être trop protecteur. Il ne savait pas ce qui lui prenait.

Elle avait pris la fâcheuse habitude de lui voler ses mots, et à présent elle lui volait même le moindre mouvement sans même le savoir, figé comme il était entre l'envie d'être simplement près d'elle et de s'enfuir à toutes jambes en considérant l'éventualité d'un rejet. Il était ridicule.

Ce qui le décida fut d'enfin comprendre ce qu'elle avait fait, pendant qu'il était perdu dans ses réflexions. Elle s'était redressée et déplacée, comme si de rien n'était, mais il avait vu sa peau changer de couleur par endroits. Il savait d'où ça venait, il avait assisté aux matchs, à ce stupide jeu, et il la regardait trop pour qu'autre chose lui ait échappé. Il se sentit approcher sans même s'en rendre compte, jusqu'à se tenir juste derrière elle. Et il se sentit déglutir difficilement. Il avait peur.

Encore des élans à retenir ; il aurait voulu s'occuper d'elle. Ou lui donner l'ordre d'aller à l'infirmerie, chose qu'il avait d'ailleurs déjà faite, apparemment sans être obéi. Il aurait voulu hurler, mais il ne l'avait jamais fait de sa vie, et il ne comprenait pas pourquoi maintenant, alors qu'elle se comportait apparemment de manière tellement stupide qu'il aurait juste dû se détourner froidement. Il avait perdu ses moyens, il sortait complètement des limites qu'il s'était fixées, et il n'était pas sûr de vouloir qu'elle se retourne, même si sa voix pouvait difficilement donner le change de toutes façons.

Il ne pouvait rien faire, parce qu'il ne pouvait en aucun cas lui imposer quoi que ce soit, il ne pouvait pas poser de question, il ne pouvait pas la toucher. Il voulait juste savoir...

« Vous allez bien ? »

Les mots étaient comme arrachés à ses lèvres, et il détestait le filet de voix qui était le sien. Il lui semblait comprendre, à présent, l'inquiétude qu'il avait déjà cru lire dans ses yeux lorsque lui avait avoué une faiblesse. Et il se surprenait à avoir l'espoir un peu fou qu'elle lui rende la pareille, et qu'il puisse faire quelque chose sans risquer de la faire fuir. Il ne savait pas ce qu'il voulait, mais il savait ce qu'il ne voulait pas ; sa confiance en lui s'était envolée en l'absence de possibilités.
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Elise B. Dickney
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Sam 23 Mai - 16:10
« Et il y avait sans doute toutes ces choses qu’Elise ne disait pas — aussi son regard se contentait de se brouiller alors qu’il dévisageait le vide. Il n’y avait rien de très méchant, chez la blonde — juste quelques échos un peu blessés faisant corps avec joie et sérénité.
Au final, qui l’avait bien élevée ? Au final ; que restait-il de son éducation ? Ses dix premières années de sa vie lui semblaient si loin ; tout en elle ne semblait que se rappeler de ses années passées à Poudlard. Peut-être y était-elle restée trop longtemps, peut-être tout avait-il un peu fermenté. Peut-être aussi qu’elle avait appris à grandir, tout simplement.

Peut-être s’était-elle trop précipitée. A devoir grandir si vite ; à devoir pouvoir assumer les conséquences et la moindre responsabilité. Peut-être n’avait-elle pas eu le choix, tout simplement ; poussée par les conversations de ses parents. Il n’y avait eu aucun surnom mignon effleurant leurs lèvres, juste un ’lise un peu mâché — il n’y avait pas eu de poupées, non. Il y avait eu son petit frère ; puis Vance — et même Diego. Il y n’avait eu autre que gamins perdus dans ce monde trop grand, il y avait eu leur rire innocent entrecoupé par les leçons de piano et de violon.

Aussi était-elle là, Elise — l’Elise. Aussi était-elle là, oui ; à se gratter distraitement l’arrière du crâne alors que ses nuées flottaient au loin sur la vue s’offrant à elle. Les couleurs étaient superbes. Un peu plus et elle aurait regretté de ne pas savoir dessiner ; un peu plus et elle aurait regretté de n’avoir personne avec qui danser — avec qui rire sincèrement et sans arrière pensée.

Un peu plus et elle aurait regretté sa solitude, oui.

Mais qu’y pouvait-elle ? Si elle avait doublé, si elle s’était faite oublier. Qu’y pouvait-elle si tous étaient si occupés ; qu’y pouvait-elle si elle-même avait un peu de mal, de temps à autre. Entretenir ses relations semblait aisé mais il n’y avait rien de plus compliqué — tous ne vous prenaient que comme ils vous voyaient. Tous se parlaient comme si ils étaient les plus intimes ; alors qu’ils n’étaient rien d’autre que les plus connus des inconnus.

Il y avait les bonnes amitiés — les étroits échanges comme les esquisses un peu superficielles mais toutes aussi tendres. Aussi Elise ne savait-elle pas trop, se contentait d’aimer comme elle le pouvait ; de laisser s’échapper un rire léger lorsqu’on venait rabattre un bras sur ses épaules pour la basculer tout contre un buste ou elle ne savait trop bien quoi d’autre.

Il n’était pas compliqué de vivre, voyez-vous.

Il n’était pas si ardu de passer du temps accompagné — d’écouter et de répondre. Il n’était pas si ardu d’établir une relation ne tardant pas à virer à correspondance à sens unique. Aussi s’y était-elle faite, la blonde ; aussi ne regrettait-elle pas. Aussi savait-elle qu’elle n’était plus tant une enfant, aussi comprenait-elle son propre épuisement. Aussi n’avait-elle envie que de se rouler en boule dans un coin et de disparaître.

Aussi avait-elle envie de retomber en enfance, soudainement — de sentir une paume sur ses cheveux alors qu’elle s’endormirait à moitié sur son lit ou qu’importe quoi d’autre. Enfin. Sans doute était-ce normal, de désirer à ce point l’innocence, alors que ses flancs ne faisaient que la brûler. Un peu plus et elle s’en serait sentie fatiguée — mais elle avait l’habitude, vous compreniez. De lutter, de faire toujours plus — de poursuivre sans jamais trop baisser minois. Et puis, qui ne s’accoutumait pas ? L’on pouvait s’accommoder de tout — d’une embrasse à chaque matin, comme d’une douleur persistante dans les genoux.

Elle n’était pas différente des autres, était-elle ?
Aussi avait-elle esquissé un sourire un peu diffus alors qu’une de ses jambes s’était allongée, l’autre restant sagement repliée ; l’aidant à maintenir le corps tout entier. Et ses mains étaient assez volatiles, ses doigts venant effleurer son menton avant de remonter sa mâchoire ; se faisant accompagner de sa paume plus tiède que froide. Aussi avait-elle fini une menotte enserrant sa nuque, la blonde. Elle ne savait pas trop quoi penser.

Avait sursauté.
Assez violement, assez pour la faire se retourner quasi entièrement ; une main au sol — et puis. « Aah. » Non pour les cris douloureux qu’avait poussé son estomac, mais plus pour reprendre contenance. Un soupir, en quelque sorte ; un peu bancal un peu soulagé — un peu idiot, aussi. C’était toujours un peu bizarre de se tendre pour rien, de tressaillir quand il n’y avait pas raison d’être. Elle n'avait après tout, rien à cacher. Venant poser l’entièreté de sa main sur son front, la blonde s’était détendue ; laissant son corps couler de nouveau — reprendre une formation plus décontractée. « Vous m’avez surprise, vous savez ? »

Peut-être aurait-elle du dire peur, mais — mais bon.
Elle ne savait pas trop pourquoi il lui avait soudainement posé cette question, apparaissant derrière elle comme si c’était la chose la plus naturelle. Aussi avait-elle retrouvé sa position initiale ; ramenant ses genoux à son buste alors qu’un de ses bras venait les maintenir en place. « Pourquoi cette question ? » Et un rire chuchoté s’était échappé de ses lèvres rosées, ne tardant pas à dépérir — aussi un sourire un peu diffus l’avait-il remplacé. Une œillade partielle vers l’arrière, elle avait repris ; un peu trop simplement : « Vous pouvez vous asseoir, si vous voulez. »

Une invitation comme elle l’aurait fait pour quiconque, sans doute.
Quoique, elle ne savait pas trop — hésitait entre une s’encombrer d’une mine embarrassée ou de se laisser aller aux diverses simplicités.
— Après tout, n’était-elle pas apaisée ?
Frisson.
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Viridus Emerald
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Sam 23 Mai - 18:31
Il lui avait évidemment fait peur. Ce n'était cependant pas la peur qu'il redoutait, un simple sursaut à la place d'une fermeture complète. Là où il avait auparavant voulu qu'elle ne recule surtout pas, c'était lui qui tentait une timide approche, et il se sentait handicapé, incertain d'être accepté sans être lui tout entier, sans pouvoir compter sur son apparence pour transmettre ce qu'il pensait, sa confiance en lui malmenée alors qu'elle était habituellement difficile à miner ; il n'avait de contrôle sur rien, ne pouvait pas communiquer de la manière qui semblait tous les deux les atteindre le plus. Néanmoins, elle ne le repoussait pas. Elle souriait. Il sourit un peu en retour, et il avait peur que ce soit une grimace tant il était crispé.

« Mes excuses. »

C'étaient des mots rares, et pourtant très naturels ; il avait la politesse facile lorsqu'il le voulait bien, lorsqu'elle le protégeait ou qu'il n'avait pas de raison de s'en défaire. Il savait avoir des politesses piquantes, d'ailleurs, soulignant par la convenance qu'il pensait le contraire, mais ce n'était pas le cas ici. Il était sincère, et c'était sans doute le plus bizarre.

Elle se repliait sur elle-même, et il ne pouvait s'empêcher de remarquer sa tenue, différente de l'uniforme ; ces vêtements lui allaient mieux, quoiqu'ils soient tout à fait ordinaires. Elle avait les cheveux attachés, et cela lui tirait les traits. Il ne savait pas en quelle mesure son visage était dégagé ou fatigué, en fin de compte. A nouveau, il se rendait compte qu'il la regardait un peu trop intensément, notant chaque détail, parce que des images lui revenaient ; ses doigts le démangeaient tout d'un coup de défaire le lien qui retenait sa coiffure. Envie ridicule, comme lui-même l'était tout entier. Il ne pouvait encore s'abaisser, il devait décliner l'invitation.

« Non, merci. »

Revenant à ses préoccupations, il soupira, et sourit, secouant un peu la tête comme atterré par sa propre bêtise. Ce n'était pas une surprise ; elle ne répondait pas à la question. Il aimait ce rire comme il le détestait, parce qu'il était le seul à l'entendre mais qu'il n'était pas certain qu'il lui soit destiné. Et il détournait les yeux vers le paysage, parce qu'il savait quoi répondre.

« Je suis inquiet pour vous. »

Vérité, simplicité, mots sans détours et qui ne concernaient pourtant que lui. Pas de reproche déplacé, pas d'ordre, pas d'insinuation ni de jeu, juste un aveu. Il était souvent sincère, presque toujours, mais il utilisait rarement l'honnêteté simple et les mots précis pour tendre la main. Il ne tendait la main à personne, jamais, ou jamais complètement. Il se plaçait d'ailleurs en sujet, pour ne pas l'impliquer, ne pas l'accuser ; ce n'était même pas volontaire.

« Vous n'êtes pas au repas, vous faites presque des malaises, vous vous placez volontairement à la merci de balles potentiellement meurtrières, et je viens de vous voir soigner des hématomes, si ce n'est que ça. »

Simple énonciation de faits, peut-être un peu trop cynique ; ceci dit, le ton était parfaitement neutre. Ses yeux à nouveau posés sur elle ne l'étaient par contre pas du tout. Ils trahissaient l'inquiétude déjà exprimée. Il savait que ce n'étaient pas ses affaires. Néanmoins, c'était le meilleur équivalent de présence qu'il puisse offrir, juste un geste par delà tout ce qui le coinçait sur place.

« Votre état de santé ne me regarde pas, mais... »

En quelques mots, presque naturellement, il sortait du rôle de professeur, chose qu'il ne faisait jamais – sauf avec elle. Ce ne serait sans doute pas perçu correctement, mais il lui laissait toute liberté de faire de ses mots ce qu'elle voulait. Ce n'était qu'un signe, une porte ouverte ; il était là, et il la voulait toujours aussi proche même s'il ne pouvait pas, même si le naturel devenait presque impossible sous cette forme. Un aveu, oui, pas terminé ; il laissait le silence s'éterniser et dire le reste pour lui, répéter ce qu'il avait déjà dit, au risque qu'il soit traître et en dise plus que ce qu'il voulait. Il eut un petit rire sans joie.

« Je suis désolé. Je ne suis pas vraiment moi-même, ces temps-ci. »

Il ne la regardait plus, baissant les yeux en tirant sur ses manches pour les ajuster correctement, puis les relevant pour se fixer sur les couleurs du ciel. Il n'était certainement pas la compagnie idéale pour ce genre de moments, et il y avait eu de l’ambiguïté pour clore cet élan d'honnêteté difficile ; à croire qu'il était incapable de s'exprimer clairement plus de trois phrases.
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Elise B. Dickney
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Sam 23 Mai - 19:50
« Il y avait eu quelque chose la faisant tiquer — elle n’avait cependant rien dit, s’était contentée d’écouter comme elle avait toujours su le faire ; comme elle saurait sans doute le faire pour une éternité. « Ce n’est rien, vous savez. » Et elle avait eu un de ces sourires avortés, naissant pour mourir ; alors que ses doigts étaient venus trouver l’arrière de son crâne à la recherche d’un quelque chose un peu oublié.

Ca lui faisait toujours un peu bizarre, d’avoir les cheveux attachés — elle en avait froid, elle se sentait différente. Son cou était exposé aux divers courants d’air et elle n’avait alors qu’une envie : enfiler une de ces vestes en tissu doux à la fermeture éclair remontant jusqu’à votre nez ; n’hésitant à cacher un peu vos lèvres fraichement craquelées.

Aussi ne le regardait-elle pas, continuait-elle à fixer le vague ; la nature, les formes voulant bien s’offrir à son regard. Et ça la lassait un peu, tout cela ; soudainement : elle n’avait pas exactement envie de se mettre en colère, cependant.
Il ne fallait jamais, d’ailleurs. Car tout aurait alors sonné comme un aveu, alors qu’il se trompait — devait croire qu’il avait vu à tort. Evidemment.

Alors elle n’avait rien trop dit — avait laissé le silence peser alors que lui-même avait fini par conclure ses propos. Le tout lui avait arraché une énième esquisse ; un peu ici un peu ailleurs : « En quoi ne seriez-vous pas vous-même ? » Et il lui avait comme donné l’occasion de s’échapper ; de partir sur un autre sujet — ses constats pouvant alors voler au loin.

Peut-être pouvait-il oublier. « Vous êtes tout à fait normal, n’êtes-vous pas ? » Et ça la dépassait un peu, qu’on puisse le penser comme ceci ou comme cela — il n’était qu’un gars un peu paumé, au final. Ou peut-être était-ce elle qui se trompait, elle n’était pas sure elle-même. Mais à force d’être traité différemment, ne le devions-nous pas un peu nous-mêmes ? Sans s’en rendre compte, doucement — jusqu’à n’être plus qu’un bout de glace grisé.

Jusqu’à ne plus rien ressentir hormis de sombres vivacités — agacement, colère ; isolement. A croire qu’on en oubliait ce qu’on était, à force. Ne se sentait-il donc pas vivre ? Ne sentait-il pas son cœur tambouriner dans sa poitrine, des fois ; comme si il voulait s’échapper, bondir au loin ? Et c’était sans doute un peu triste ; alors elle ne voyait pas, non — pourquoi il s’inquiétait pour elle.

« Le quidditch était un peu salé, cette année. L’an passé était une bien meilleure année. » Et il y avait eu un semi-rire ; quasi inaudible — un rire par nécessité plutôt qu’un rire spontané. Elle ne savait pas trop pourquoi elle était revenue sur le sujet, mais sans doute fallait-il un peu passer par là ; pour une fois. « Tout a un peu explosé, de toute façon. A croire que l’on ne peut être capitaine que pour une année. » Après tout devenait trop difficile, après les gens grandissaient — après certains s’en allait. Après l’enthousiasme nouvellement formé s’amenuisait. Diego lui manquait un peu, et sans Pan l’équipe aurait été vouée à une bande de filles, si Thomas n’était pas venu les sauver. « Enfin, tout sera bientôt fini, dans tous les cas. Je pense que je proposerai un jeu final ; pour qu’ils n’en tirent que des bons souvenirs, plutôt qu’une déception ou une joie penchant plus vers la fierté intense. » Il y avait eu un arrêt. « La concurrence semble être de retour à Poudlard, et je ne sais pas ; c’est un peu triste, aussi. » Ou peut-être se faisait-elle des idées — mais il lui avait semblé qu’avant, tout était différent.

Elle espérait que tout irait, que les méchants garçons apprendraient à vivre ; qu’ils ne finiraient pas dans la liste de ceux à attraper plus tard. Elle espérait qu’elle pourrait avoir une vie normale, elle espérait que tout irait ; oui. Encore et encore — elle regrettait presque de ne pas avoir assez enserrer certains de ses cadets. Sloan, par exemple. Elle avait toujours eu envie de plonger dans le côté poufsouffle, en direction de Kalev — il était après tout un bon ami de Wesley et Fifi. Quelqu’un de sans doute adorable, aussi.

Comme tous les autres. « N’avez-vous jamais aimé ? »
Et l’idée lui avait échappée presque violemment, alors qu’un sourire effacé mais pourtant tant présent effleurait ses lèvres ; les courbant dans une moue se noyant entre amusement et apaisement. Ses nuées effleuraient les arbres lointain et les masses d’eau éloignées alors qu’elle inspirait calmement — une ou deux blessures ne la tuerait pas, ne plus pouvoir manger histoire d’un soir ne l’achèverait pas. Trois ou quatre bleus ne la mettraient pas à terre, d’ailleurs — elle se demandait comme il avait fait pour savoir, pour voir. C’était un hasard dont aucun des deux n’étaient responsables ; elle aurait pu le blâmer d’avoir regardé, se sentait juste un peu étrange. Ca aurait pu être lui comme ça aurait pu être un autre — comme certains les voyaient, eux joueurs de quidditch ; amochés après un match, étalés à l’infirmerie.

Peut-être n’y avait-il aucune honte à avoir. « Je pense ne faire que ça, personnellement. » Et elle était venue déloger une mèche de sa queue de cheval, l’entortillant distraitement du bout d’un de ses doigts. « Car après tout, qu’y a-t-il de plus beau que la vie ? » Et c’était sans doute absurde, que de la voir balancer ce genre de choses — surtout à lui. Mais n’était-il pas comme les autres ? Pourquoi échappait-il à ce genre de conversations ? Elise ne savait pas — aussi tachait-elle de ne guère s’en soucier. « Et puis, tous ces gens. Si inconscients, si vivants. Si comme nous — si différents, pourtant. Les rares amis, les désirés ; les observés — les connaissances et les autres, les inconnus ; les passés comme les futurs. » Ses yeux s’étaient un peu voilés, à l’énoncé. Comme si il y avait trop de choses à citer — comme si il y avait trop de choses à expérimenter. Comme si il y avait trop de choses à aimer.

Il ne lui manquait plus que de se lancer, sans doute.
Peut-être.
Assurément.
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Viridus Emerald
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Dim 24 Mai - 1:02
Ce n'était rien ? Il n'en avait pas eu l'impression. Elle profitait des mots en trop pour rebondir sur autre chose, changer de sujet, et il écoutait, retenant un soupir découragé. Ce n'était pas rien, mais elle ne voulait apparemment pas le montrer. Il ne pouvait qu'écouter attentivement, ces phrases qui papillonnaient d'un sujet à un autre sans toucher à ce dont il voulait parler. Ce n'était pas grave, en soi ; il pouvait y revenir plus tard, quand l'occasion se présenterait. Il aurait juste aimé... Il ne savait pas trop. Il n'était d'ailleurs pas certain de vouloir savoir, avec l'image qui lui passait en tête. Il enfonça ses mains dans les poches de sa robe de sorcier, dans un geste apparemment indifférent.

« Ah. Vous devriez peut-être essayer de deviner. »

C'était dit avec un sourire un peu malicieux, un peu triste aussi sans doute, et la voix presque basse. Il préférait l'écouter que de s’appesantir sur le sujet.

Selon lui, la concurrence n'avait jamais quitté Poudlard. C'était même un objet de fierté personnelle, et il l'alimentait ; pas envers Serdaigle, évidemment, mais c'était tout de même ajouter de l'huile sur le feu. Il comprenait un peu, ceci dit, n'ayant jamais été très compétitif en dehors des revanches et autres questions de pure fierté. Il préférait se lancer des défis à lui-même plutôt que de participer à un effort de groupe, n'étant définitivement pas une créature sociale.  Pendant qu'elle parlait, il s'accroupit, les coudes posés sur ses genoux ; ce n'était pas s'asseoir, mais tout de même s'approcher du sol.

Il ne savait toujours pas s'il aurait dû fuir ou profiter du moment, il avait étrangement perdu ses mots, et il avait presque envie d'un geste vraiment enfantin comme arracher des brins d'herbe. Il s'appuya plus fort sur ses bras pour le retenir.

« Plus qu'un mois, j'espère que vous saurez en profiter comme vous le voulez. Et en faire profiter les autres, j'imagine. »

Plus qu'un mois, oui. Cela avait un parfum de regrets, sans doute. Lui n'avait jamais réellement réussi à quitter Poudlard, il avait très mal vécu ce dernier mois pour finir par le prolonger pendant plus de quinze ans. Et puis, d'un autre côté, il y avait eu cette promesse, dans ce moment un peu volé, qui semblait tellement lointain qu'il n'était pas sûr qu'il ait existé. Mais il avait, quelque part dans ce flou artistique, donné une parole, de celles auxquelles il se tenait... Il se demandait ce que ça allait donner.

Mais elle passait d'une chose à une autre, et il se contentait de suivre, comme s'il suivait des miettes ; il n'était même pas certain que ce soit une vraie conversation, qu'il n'assistait pas juste à des pensées à voix haute, mais si c'était le cas... Cela ne le dérangeait pas. Il se serait facilement laissé bercer par sa voix, par ses idées, juste par sa présence. C'était au final ça qu'il faisait ; il se rechargeait, comme on a besoin de prendre le soleil de temps en temps. Il prenait un peu de chaleur pour réchauffer ses mains glacées, même dans son inquiétude, parce que c'était ce qu'elle lui donnait, à défaut de répondre vraiment à sa question.

En terme de question, elle en posait une étrange, et il lui adressa un regard en coin. Il réfléchit un long moment avant d'y répondre.

« Rien de vraiment tangible, je crois. »


Il s'essayait à la sincérité. Elle parlait de gens, mais il n'était pas certain d'avoir jamais aimé une personne qui le soit vraiment restée au bout du compte. Il aimait des souvenirs, des fantômes, des lieux, rarement des gens. Tout ça s'expliquait facilement ; il aimait la magie plus que lui-même. Il aimait Poudlard comme sa maison, parce que c'était un lieu de pure magie. Il accordait plus de respect et d'amour aux morts qu'aux vivants, plus de patience aussi. Le fantôme de Serpentard avait toujours été pour lui ce qui se rapprochait le plus d'un peu d'affection familiale, et la maison avait été sa maison. Elle l'était toujours un peu, mais la salle commune lui manquait parfois. Il ne savait pas si tout ça comptait, mais c'était l'attachement le plus fort qu'il aie, son seul point d'ancrage réel.

Il ne trouvait pas ça triste, c'était même plutôt bien, de son point de vue. Parvenir à trouver l'endroit où il se sentait à sa place était un grand privilège. Il se moquait des gens, des vrais, des vivants, dans tous les sens du terme.

Il la regarda, ses yeux s'attachant au geste qu'elle faisait sans qu'il puisse s'en empêcher, et il fixait encore une de ses mains alors qu'elle jouait avec une mèche de cheveux ; il n'aimait décidément pas cet élastique.

« Vous me donnez l'impression d'oublier quelqu'un d'important, dans tout cet amour que vous distribuez. »


Souriant un peu, il essayait d'atténuer ce qu'il allait dire, parlait avec une douceur surprenante, encore appuyée par cette petite voix. Ce n'était peut-être pas la chose à dire, mais il s'en moquait. Il avait besoin d'attirer son attention sur ce point.

« Vous-même, peut-être ? »

La question était lancée, en suspens.
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Elise B. Dickney
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Mar 26 Mai - 18:56
« Un mois… » Et le tout était sorti de ses lèvres d’un soupir — d’une de ces petites choses voulant tout et rien dire. Aussi savait-elle, Elise, que le temps lui était compté. Elle avait passé des années à ne rien faire, à juste vivoter au gré des jours et — maintenant qu’elle vivait enfin elle était contrainte de partir. Aussi sans doute aurait-elle dû se lever, ne pas perdre son temps ; agir et — juste faire quelque chose.

Peut-être aurait-elle dû aller voir Wesley, lui sauter sur le dos et lui crier qu’elle l’aimait — peut-être aurait-elle dû aller s’asseoir aux côtés de Fifi pour lui demander si il allait bien ; si il se sentait bien, oui. Tout simplement. Peut-être aurait-elle dû faire un backhug à Sloan en lui chuchotant des sottises dans le creux de l’oreille et — et elle ne savait pas trop, la blonde.

S’était faite abandonner l’an dernier et s’apprêtait à disparaître à son tour — loin de ceux envers qui elle s’était attachée. Ils allaient continuer à vivre au sein des murs de Poudlard, à s’amuser et à s’enrichir ; alors qu’elle frapperait de ses talons les pavés de Londres. Et ce ne serait pas facile, vu ses ambitions — et cela allait lui demander du temps. Mais elle allait réussir, mais elle avait appris à gérer, à présent. L’écoulement des secondes. Aussi trouverait-elle des instants pour tous les retrouver, transplanerait aux trois balais ou dans une rue quelconque de Pré-au-Lard et. Et. « Je pense qu’il n’est plus question d’en faire profiter des autres. »

L’idée avait germé dans son esprit — alors elle se souvenait, la blonde ; alors qu’elle venait se passer une main pensive à l’arrière de la nuque. Son égoïsme. « Je pense qu’il est temps de graver quelque chose. » Des deux côtés — dans les deux sens. Peut-être était-il temps d’y croire à nouveau, mais aussi d’enclencher des actions et — et des gestes, tout simplement. Enfin. Son regard s’était perdu dans le vague alors qu’elle avait poursuivi son écoute ; à la fois présente et absente.

« Oh. » Et elle n’avait pas su quoi dire d’autre, quand il avait juste — juste quoi ? Il n’avait fait qu’énoncer elle ne savait trop quoi et. Un sourire un peu gêné était venu s’incruster sur ses lèvres alors qu’un rire n’avait pas réussi à sortir — il y avait sans doute un peu d’embarra dans ce geste, compreniez-vous. Aussi n’avait-elle pu empêcher ses doigts de venir gratter l’arrière de son cou alors qu’une paume libre était venue effleurer mâchoire — histoire que tous deux y trouvent compte, à reposer l’un sur l’autre.

A dépendre l’un de l’autre. « C’est un sujet un peu délicat que vous lancez ici-bas. » Une énième esquisse était parue, alors que de sa menotte libre la blonde faisait apparaître quelques petits brins de lumière ; des enfants éphémères du grand lumos. « Comment pourrais-je bien aimer si je ne m’aimais pas moi-même ? » Et c’était vrai — n’était-ce pas ? Comment pouvait-on prendre soin des autres si l’on ne savait pas même s’occuper de soi ? C’était la différence entre la bonne intention et la capacité réelle à agir — « Je pense qu’il y a de nombreuses différences entre l’amour, celui propre ; celui donné — celui envers soi comme, je ne sais pas ; les questions de confiance ? » Et les sphères dansaient sur le bout de ses doigts, roulant quelques fois jusqu’à dans sa paume ; sans jamais vraiment la toucher. « Je sais qu’il n’est pas bon de compter, mais l’amour donné est toujours remboursé, vous savez ? Que ce soit par un geste réciproque ou — ou juste autre chose. Il ne peut s’agir que d’un sourire. »

Et elle n’aimait pas parler de ça, la blonde préfète — car elle n’en parlait jamais vraiment. Car même si sa voix était douce et ses propos bas ; il y avait ce petit quelque chose en elle, dans son esprit n’arrivant pas à formuler ce qu’il voulait. « Enfin, qui s’en soucie ? » Et sa main s’était refermée sur elle-même, écrasant les petites lumières — les faisant imploser puis disparaître. Un sourire un peu tout un peu rien s’était figé sur son visage ; et c’était toujours comme ça ; l’Elise, quand elle forçait à clore un sujet. « Je n’aime pas tout le monde. »

La phrase était sortie comme une sentence — « Certains m’indiffèrent. » Et il était dit que l’on ne pouvait changer le monde — que l’on ne pouvait apporter que quelques modifications au sien ; à son propre. A un entourage calculé, pas à une globalité. Aussi était-ce une phrase connue, un dicton répété — Dickney ne plongeait jamais dans la haine ou la rancœur. C’était bien connu, car rien n’était bon ; dans la macération.
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Sam 30 Mai - 0:28
Évidemment, c'était un sujet délicat. A tel point qu'elle le contournait avec mille précautions. Elle babillait, et ça ressemblait à une faille, elle s'occupait les mains pour se distraire. Il regardait, lui, les petites lucioles voleter le long de ses doigts, et il avait presque l'impression qu'elle jouait une musique audible seulement pour elle-même ; mélodie de lumière, qui diffusait une lumière chaude sur sa peau pâle.

S'il avait du mal à détacher les yeux de ses mouvements, ce n'était pas pour autant qu'il n'écoutait pas. Comment aimer quand on ne s'aime pas soi-même ? Excellente question. Il n'en avait pas la réponse, parce qu'il avait besoin de trouver sa propre stabilité avant une quelconque ouverture au monde, il y avait un certain nombre de pré-requis pour que son intérêt puisse s'éveiller, et il ne fallait même pas parler d'amour. S'il n'était pas sûr de lui, il restait à l'écart le temps de régler le problème. Généralement, du moins. Que faisait-il là, enfin ?

Et c'était comme une révélation. Ce n'était pas comme ça qu'il fonctionnait, et il n'avait rien à craindre dés lors qu'elle ne semblait pas le repousser. Avait-il au fond quelque chose à craindre ? Pas vraiment. Il n'avait pas besoin de se faire accepter, il était lui. Il tendait la main, transperçant ses propres remparts d'arrogance et de méfiance ; son contact lui était agréable, mais il était intolérable d'avoir peur d'un rejet, parce que c'était manquer de confiance en lui-même et de confiance en celle qui avait piqué son intérêt. C'était là toute la subtilité de sa punition, tout le piège de sa condition, et elle avait raison. Il pouvait être normal. Ou presque, disons ; rien ne l'empêchait de s'exprimer, pas même la peur qu'elle ne s'enfuie. Ses intérêts avaient changé. Il voulait voir comment elle répondait à son contact, pas forcément comprendre, même si elle l'intriguait toujours autant. Il la voulait à proximité. La clef de tout ça était autre chose : il ne pouvait pas la forcer. Parti d'un jeu personnel, il voulait une réciproque. A quoi bon avoir peur dans ces conditions ? La peur, c'était le moyen le plus sûr de changer, et il ne devait pas changer ; ç'aurait été tricher, et les coups bas étaient réservés à ceux qu'il détestait.

Il se sentit sourire, sourire vraiment, quoique ce soit un sourire plus amusé qu'autre chose. Il avait la tête posée de côté sur ses bras croisés, la regardant. Le peu de stress qu'il avait absurdement ressenti avait fondu comme neige au soleil, et il était lui-même.

« Ah. Vous me rassurez presque. »

Elle n'aimait pas tout le monde ; tant mieux. L'indifférence était plus saine que de laisser une empathie déplacée prendre le dessus, il en savait un rayon sur le sujet ; il n'était généralement qu'indifférence, souvent jusqu'au mépris. Néanmoins, il semblait qu'elle s'indifférait également, et il était presque vexé de lui trouver de l'intérêt alors qu'elle-même ne le comprenait pas. Loin de se lasser, pourtant, il s'amusait de l'ironie. Elle était changeante, il le voyait encore. Assurance insolente, paresse féline, douces hésitations et... Elle soufflait encore un vent différent, lourd comme l'orage ce jour-là. Et l'orage ne le dérangeait pas, ce n'était qu'une autre de ses facettes ; il voulait les voir toutes.

Il fit glisser sa baguette magique hors de sa manche, la faisant tourner doucement entre ses doigts en ramenant les yeux vers le ciel embrasé par le coucher de soleil. L'amour donné était toujours remboursé, n'est-ce pas ? Elle attendait qu'on s'occupe d'elle, peut-être pas activement, mais ce ne pouvait qu'être une blessure. Depuis combien de temps lançait-elle en vain vers les autres ? C'était quelque chose qu'il avait déjà perçu, mais à quoi il avait apporté une conclusion en se disant qu'il ne pouvait rien faire d'autre que tendre la main. Et soudainement, c'était faux. Il fallait qu'on s'occupe d'elle, et il avait le pouvoir de le faire au moins en partie. Il tourna à nouveau le visage vers elle, et forma des mouvements lents, comme pour lui laisser le temps de s'esquiver – ou juste trop peu de temps pour vraiment réagir.

« Cura vitalis. »

Cela arrivait comme dans la conversation, comme sa conclusion personnelle de tous ces contournements en arabesques, et comme un hommage, de lui qui utilisait rarement des sorts nouveaux – hommage ou peut-être flagrante ironie. Il souriait avec une douceur étonnante.

Il n'avait pas à se retenir, non, et il pouvait agir même en étant l'ombre de lui-même, parce que cette ombre valait certainement mieux que l'entièreté de beaucoup ; ce n'était pas seulement du respect pour lui-même et de l'égoïsme qu'il montrait là, mais aussi du respect pour elle. Elle le prendrait comme elle le voulait, mais il serait lui.
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Lun 1 Juin - 13:02
« Il y avait ces croyances un peu timides germant en Elise — il y avait ces choses un peu bizarres qu’avaient créé ses propres propos dans son esprit et. Elle ne savait pas trop quoi en faire, osait à peine les toucher du bout du doigt ; considérant les images encore floutées alors que des émotions diffuses lui enserraient la gorge. Un mois. Ce qui aurait sonné comme une libération quelques temps auparavant mais qui sonnait à présent comme une sentence — à croire qu’elle s’était lassée abattre sans s’en rendre compte.

Peut-être s’était-elle auto détruite, finalement.
A trop se chercher et à trop croire pour ne plus croire — à trop espérer pour ne voir que ce qu’elle pensait évident et. Peut-être que l’amour n’était pas impossible, après tout. Peut-être que s’attacher n’apportait pas tant de déceptions et de douleurs — Vance n’était pas un bon exemple. Elle était tombée sur de nombreuses exceptions, voilà tout. Elle était tombée sur des gens étranges, sur des personnes indifférentes — sur des individualités ne sachant que trop mal rendre son amour.

Peut-être avait-elle trop réfléchi, oui. Peut-être était-il temps de se dépêcher, de se dépêcher d’user ces quelques jours restant pour souder des choses importantes. Peut-être oui ; sans doute. Assurément. Il n’était plus question d’attendre le bonheur, à croire en la chance — plus d’empoigner ce dernier, d’aller le chercher de par quelques décisions définitives, de par des choix, oui. Ouais.

Car il y avait ces personnes auxquelles elle s’était attachée, la blonde — et elle réalisait un peu tard, comme toujours ; alors qu’elle se préparait à un nouveau départ. Evidemment que Poudlard n’avait pas été tout noir, ni même gris — il y avait eu ces instants de rire et d’insouciance. Cette responsabilité immense écrasant ses épaules quand Silas avait abandonné l’équipe quand elle-même y était entrée — et elle s’était retrouvée capitaine sans rien comprendre, à la tête d’une équipe sans membre.

Le souvenir la faisait doucement sourire — comme l’image de Pan affalé avec Diego ; à se battre pour une question de chaussettes et de bonbons. Elle était allée les chercher par la peau des fesses, comme Evelynn n’avait pas tardé à suivre — c’était une ancienne, après tout ; malgré son jeune âge. Enfin.

Il y avait eu Sloan, aussi — dérobant le poste de batteur tant convoité et. Bref. Ce n’était pas si mal, maintenant qu’elle y repensait ; avec un peu de recul. Elle se souvenait d’elle étalée sur le lit de Lucas, discutant de tout, de rien. Peut-être aurait-elle lui dire, que tout était destiné à être. Qu’il y avait ces choses que l’ont ne décidait pas, ces coïncidences bouleversant nos vies de leurs minimes détails.

Ce n’était pas plus mal, non. Effectivement.

Et il y avait eu ces mots — ce truc un peu familier la tirant de ses pensées. Aussi n’avait-elle eu le temps de basculer la tête en direction de la source de bruit que déjà un sort lui sautait au visage. Son corps s’était tendu alors qu’elle avait basculé sur le côté ; comme si l’on avait tenté de l’agresser. C’était à l’opposé, pourtant — elle le savait bien, avait tout conçu ; le sentait d’ailleurs déjà vibrer dans son corps et : « Mais — »

Ses yeux s’étaient ouverts de manière presque théâtrale, mais elle n’y pouvait rien la blonde — elle n’avait pu lutter contre cette surprise un peu palpable, contre ses nuées s’agrandissant lentement mais surement, manquant de se transformer en soucoupes écarquillées. « — Mais que faites-vous ? » Oui car non — car, tout simplement.

Sa position était celle d’une biche ayant senti un bruit étranger dans son bois et s’étant figée — orientant son regard vers la source potentielle de menace. En d’autres mots, elle le regardait enfin ; compreniez-vous. « Enfin. » Expiration longue, alors qu’elle venait passer une main sur son visage ; se remettant en place. A croire qu’ils ne jouaient qu’à se brusquer puis se détendre — le tout lui faisait un peu penser à un élastique. Et c’était ridicule mais — bon.

Que pouvait-elle y faire, après tout ? « Vous êtes étrange. »
Et un petit rire avait franchi ses lèvres, alors que son coude reposait sur ses genoux et sa tête sur sa paume — toute une combinaison d’équilibres, en quelque sorte. « Enfin — ne le sommes-nous pas tous. » Sourire mince alors que son minois s’orientait à l’opposé, dévisageant le paysage que trop connu.

Elle se sentait mieux.
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