Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
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Karma's gonna come collect your debt [pv Napoléon]

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Gryffondor



Alexus St John
Alexus St John
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Lun 18 Jan - 19:03




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  Oh que c'était vil de sa part. Et inhabituel. Voyez-vous Alexus préférait l'affrontement direct aux magouilles. Comploter c'était un truc d'intellectuel et de fourbe, elle le laissait généralement aux serpentards, elle, elle fonçait dans le tas avec ses phalanges et ses insultes. Alexus était une brute et une sale gosse, pas une fourbe. Mais aujourd'hui faisait exception. Parce qu'Alexus détestait la défaite plus que le complot. Beaucoup plus. Et la dernière avait beaucoup de mal à passer.

  Les petites disputes et vengeance entre Napoléon et Alexus faisaient partie du paysage à force, c'était toutes les semaines minimum, voire plus, c'était toujours petit et mesquin et ridicule. Mais Napoléon commençait à enchaîner un peu trop les victoires à son goût dernièrement, et ceci ne pouvait être expliqué que par une seule et unique variante: il avait commencé à introduire dans leur petite routine un troisième parti, maléfique et puissant. Son chat. Hm, comment? Alexus mettre le compte de ses défaites consécutives sur le fait de sa propre incompétence plutôt qu'un animal de compagnie? Eh oh non, elle n'allait tout de même pas commencer à se remettre en question, il faut pas pousser Candidus dans les orties. Pas contre Napoléon en tout cas. Cela ne serait rien de plus que reconnaître sa défaite -et jamais oh grand jamais elle ne le ferait.

  Il avait donc fallu battre le feu par le feu, le serpentard par le serpentarisme et l'usage du chat par l'usage de chat. Ce même chat qui était la cause de tous ses malheurs, de ses griffures sur les doigts, de son sort de bloclang lancé sur elle-même, de son humiliation, de la seconde guerre mondiale et du naufrage du Titanic. Pardonnez Alexus, c'est son petit côté diva qui ressort dans l'amertume. L'heure était à la vengeance et elle allait en savourer chaque instant.
Et ainsi le plan était entré en exécution.

  Alexus était tranquillement en train de planifier la plus terrible des revanches quand elle avait soudain eu la chance de croiser le chat de Napoléon qui passait par là purement par hasard. Son cerveau ne fit qu'un bon, elle regarda à droite puis à gauche et ne voyant aucun écharpé stupide à guetter dans un coin près à se moquer d'elle, elle saisit l'occasion et attrapa le fauve (je vous assure que ce qualificatif est à peine une exagération) et malgré tous les coups de griffes ne le lâcha qu'une fois mis en cage et dans son dortoir : là où Napoléon ne pourrait pas aller même s'il le voulait.

  Oh toutes les possibilités de douce, douce vengeance qui s'ouvrait à elle maintenant qu'elle avait en sa possession un otage. Pour la première fois de sa vie Alexus avait hâte de trouver Napoléon et sa tête d'ahuri sur son chemin. La déroute de l'empereur était en marche. Elle s'en frottait les mains, cherchant activement son némésis pour lui demander rançon. Et quel était ce sentiment presque joyeux? De la satisfaction. Oui de la satisfaction, une énorme satisfaction, et ce n'était que le début. Elle en souriait. Et quiconque avait déjà adressé la parole à Alexus dans sa vie arquait les sourcils en la voyant déambuler dans les couloirs presque en sautillant.

  Et puis soudain elle le vit. Là, dans le hall à chercher quelque chose. La situation était trop parfaite, comme si les étoiles mêmes étaient alignées en sa faveur aujourd'hui. Alexus ne s'ennuyait plus. Alexus était à peine de mauvaise humeur. Cela n'allait pas durer, elle le savait, alors plus que tout elle allait déguster l'instant. Elle se mit à croupis près de lui.

▬ Eh bien, eh bien chercherais-tu quelque chose ?

Rien qu'en disant cela, c'était tout de suite suspect. Alexus ne s’inquiétait pas des débouards des autres. Encore moins de ceux de Napoléon.

▬ Tu as perdu quelque chose comme hum... Ah oui je sais. Ton chat peut-être ?

  Le sourire large et les yeux brillants de méchanceté elle attendit sa réaction. Même sans le dire directement il était limpide qu'elle y était pour quelque chose et s'amusait juste à jouer les hypocrites pour enrager au maximum son ennemi de toujours. Intérieurement, elle rit de façon maléfique.
Aujourd'hui c'était son tour.

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Serpentard



Napoléon Desrosiers
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Jeu 21 Jan - 13:20
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Les chats sont les tigres des pauvres diables


Il le cherchait depuis trop longtemps à son goût, probablement. C’était pourtant une habitude que ce chat avait, de traîner ses poils dans tous les coins et recoins du château. C’était un capricieux, souvent, il venait quand cela lui chantait. En général, cela ne dérangeait pas Napoléon de savoir que, quelque part dans l’ombre le chat errait comme un spectre à l’affut d’un moindre mollet à griffer d’un coup de patte sournois, au détour d’un couloir sombre. Mais le fait était que le chat revenait toujours parader, la queue touffue ondulant noblement dans les airs, perfide. Mais diable, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas vu s’exhiber les longues moustaches. Il lui semblait d'ailleurs qu'en ces temps un peu gris et froid, le chat se plaisait surtout à se rouler en boule sur les canapés de sa salle commune, et dans laquelle, aujourd'hui même et en ce moment même il n'était pas. Et malgré les ronronnements un peu sourds, les yeux vicieux, et la démarche insolente, il affectionnait le chat, il affectionnait le fauve qui défiait les patronus portant lui-même comme un valeureux coursier les moindres de ses messages empoisonnés à ses destinataires infortunés. Oui, il y avait de l’empathie entre Napoléon et le fauve. Une harmonie dans leur relation avec les autres, un absolutisme muet. Le chat était l’arme d’une tyrannie. Il fut fâcheux que ce dernier se soit proprement évanoui dans les couloirs.

Napoléon cherchait encore, allant jusqu'à déranger la poussière des vieux tableaux. Comme si le fauve avait pu se faire aspirer par les teintes vieillies d'une peinture. Puis, dans le hall d'entrée, il finit par s'accroupir vers le fond, dans l'espace creusé par l'ombre des escaliers, persuadé sans doute qu'il y avait bien une chance pour y distinguer en plissant bien les paupières le pelage sombre de la bête. Peut-être attendait-il seulement le bon moment, tapi dans l'obscurité, pour se jeter crocs dehors sur un première année égaré. Et pas un seul instant il songea que ce chat avait simplement pu se faire kidnapper. Car qui avait assez de temps à perdre pour voler le chat d'un autre, et de surcroît ce chat-là spécifiquement. Il se rapprochait après tout plus de la salle bête que du chaton angélique, si l'on pouvait vraiment supposer qu'il était né ainsi, petit et adorable, quand il n'était à présent ni plus ni moins qu'un imposant matou, le poil hirsute, vicieux de jour en jour. Un chat serpentard pour un garçon serpentard. Mais ce chat était cependant merveilleux, car voyez-vous, il avait une haine toute étrange pour les gryffondors. Enfin... Surtout pour une, mais on ne pouvait pas le lui reprocher.

Alexus était proprement insupportable, au moins autant que lui, ce qui expliquait sans doute le fait qu'ils ne pouvaient décemment pas se parler sans se hurler dessus, sans se héler lyrisme en bouche d'une large panoplie de pseudonymes tout à fait grotesques et outrageux. Cela résultait sans nul doute d'une sorte d'alchimie entre eux. Deux potions aux propriétés nocives qui une fois mélangées, si elles ne vous explosaient pas à la figure, donnaient un mélange d'un goût douteux. Le fait était bien là, depuis que ce vert crapaud avait passé les grandes portes de Poudlard, la vie de Napoléon Henry Desrosiers avait changé. Car il ne se passait pas une seule journée sans que son regard ne souffrit à la simple vue de cette méduse allumée.  

▬ Eh bien, eh bien chercherais-tu quelque chose ?

Il sursauta à peine, blasé, ses deux yeux se soulevant à peine vers son visage alors qu'il sentait soudain pesé sur lui un accablement profond. Parfois, elle lui faisait cet effet-là, surtout lorsqu'il n'avait pas envie de la voir, ou que la situation ne prêtait pas à lui faire prendre conscience d'où se trouvait sa véritable place : le fond d'un trou. Trou où elle aurait manifestement dû rester, ne saurait-ce que pour épargner aux autres et surtout à lui sa médiocrité.

▬ Dégage, St John.

Le ton agressif témoignait en fait du profond agacement dans lequel l'avait plongé la disparition de son chat. Et Alexus dans cette histoire-là n'était clairement pas la bienvenue. Oh que non.

▬ Tu as perdu quelque chose comme hum... Ah oui je sais. Ton chat peut-être ?

Il se figea instantanément, comme pris d'un doute, non, d'une certitude affreuse. Son regard tourna lentement vers celui de son homologue. Et lorsqu'il comprit enfin l'infâme facétie, il devint blême, mais avec le regard aiguisé et pointu de celui qui ne se laissait pas si facilement impressionner par une grotesque bouffonnerie.
Il ne manqua pas d'emprunter le terrible timbre qu'il avait si souvent entendu chez un autre serpentard dont la simple prononciation du nom suffisait à le faire entrer dans un état noir. Mais il savait lui aussi faire rouler sa voix sur une vague de douce menace, encore tendue.

▬ Ecoute-moi bien, godiveau dégénéré.

Une main blanche, encore enfantine, mais tremblante de colère vint s'enrouler délicatement autour de la chair tendre du fin poignet de la sorcière.

▬ Le chat. Tu vas me le rendre tout de suite. Ou je te jure que je te fais bouffer par les trous de nez les poulpes verts qui te poussent sur la tête.

Mais il manquait terriblement de finesse.
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Alexus St John
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Dim 24 Jan - 16:39




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  La vérité était que si un jour Desrosiers venait à quitter Poudlard Alexus se sentirait beaucoup plus seule. C'était quelque part agréable, d'avoir quelqu'un qu'elle détestait. Non pas juste quelqu'un d'énervant, ou qu'elle ne pouvait pas voir en peinture pour des raisons personnelles, mais quelqu'un de vraiment horripilant, dont la simple vue la faisait frémir d'une rage intense, un ennemi, un rival quelqu'un contre qui elle ne voulait pas perdre, quelqu'un qu'elle voulait enfoncer et détruire. Alexus n'avait que du dégoût et de la rancœur contre Napoléon. Mais au moins c'était quelque chose. Quelque chose de réel, de vrai, de fort. Pas une insulte passagère ou une saute d'humeur, mais une haine bien ancrée et durable.

  Après tout, la possibilité d'emmerder Napoléon était le seul événement de toute la semaine qui avait dessiné un sourire sur les lèvres de cette sale gosse. D'habitude c'était plutôt l'inverse. C'était lui qui souriait mauvaisement à son égard et elle qui grinçait des dents, le visage sombre.

▬ Ecoute-moi bien, godiveau dégénéré.

  Le sourire d'Alexus s'effaça légèrement, mais elle resta calme. Objectivement, elle considérait sa situation trop avantageuse pour réagir aux insultes à deux balles du Serpentard, insultes auxquelles elle était relativement habituée à force, mais qui ne manquait jamais de la faire sortir de ses gonds. Elle n'était qu'une gamine de onze ans, et une plus que susceptible qui plus est.
Il lui prit le poignet. Alexus aurait bien voulu lui faire une prise ninja pour qu'il la lâche mais c'était malheureusement pour elle hors de sa portée, alors elle se contenta de lui lancer un regard assassin en fronçant les sourcils.

▬ Le chat. Tu vas me le rendre tout de suite. Ou je te jure que je te fais bouffer par les trous de nez les poulpes verts qui te poussent sur la tête.

  Alexus eut un rictus hautain. Il pensait vraiment qu'elle allait reculer maintenant juste parce qu'il changeait de ton. Elle dégagea son poignet et se releva, se planta face à lui et se mit à jouer les fausses mijaurées dans un ton excessivement mal joué, les mains plaquées sur ses joues.

▬ Oh mon dieu tout sauf ça votre majestéééé. Pas mes cheveux ma seule faiblesseeee.

  Elle reprit un visage moqueur et croisa les bras en haussant vaguement les épaules.

▬ Sérieusement tu penses vraiment que tu es en position de jouer au plus fin? J'ai un claquement de doigt à faire et ton chat est à la fourrière.

  Bon, les choses n'étaient évidemment pas aussi simples, la théorie la plus plausible serait d'attendre les prochaines vacances et de le perdre dans Londres, mais Alexus n'avait vraiment pas envie de s'occuper de cette aberration de la nature pour aussi longtemps, et puis il faudrait le cacher dans le train et éventuellement à ses camarades de dortoirs. Il y avait aussi la possibilité que Napoléon aille se plaindre à un préfet ou un professeur, ce qui serait d'une certaine façon un résultat satisfaisant pour Alexus. Certes elle se ferait sûrement taper sur les doigts mais ce serait également un aveu de faiblesse énorme.

  Ah, quelle belle journée. Quelle délicieuse coïncidence, quel plan diabolique. Elle leva le ton et commença à s'agiter.

▬ Ha! Dans ta face Desrosiers, aujourd'hui tu vas payer!

  Elle enchaîna sur un rire machiavélique aussi improbable que ridicule.

▬ Je vais te rendre ton chat. J'ai pas envie de le garder de toute façon. Mais!

  Alexus fit la moue et arqua un sourcil. Soudain elle était face à un mur. Mais quoi? Elle n'avait pas réfléchi à son plan suffisamment pour décider de quelle serait la rançon. Elle n'allait pas lui demander de l'argent, c'était débile et bien trop simple. Il lui fallait quelque chose de plus original, de plus humiliant sinon ça ne servait à rien. Elle resta là, silencieuse et un peu penaude.
Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir lui demander. Elle tapa du pied en s'énervant un peu.

▬ ..........Mais euh voilà quoi ce sera pas si simple!

Alexus était encore bien loin de mériter le statut de génie maléfique.
Au mieux elle était la Team Rocket.


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Sam 30 Jan - 23:23
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Les chats sont les tigres des pauvres diables


Il pesta. Il pesta rageusement, les traits crispés alors qu'il sentait cette petite main s'échappait, qu'il pouvait la sentir se débattre, et puis surtout, surtout se redresser devant lui sur ses deux petites jambes, ses deux petites jambes ridicules qu'il aurait voulu briser sur le champ, comme un enfant terrible brutaliserait un vulgaire jouet, une vulgaire poupée. Une fille. Une putain de fille essayait de se donner de la hauteur, l'obligeant à lever la tête pour pouvoir la regarder, pour supporter cette jubilation insensée qu'il n'aurait jamais dû voir sur cette figure-là.

La voir si haute devant lui, dérouler sa mascarade de fausse précieuse, souleva chez lui un grincement de dents. Elle était ridicule, petite et ridicule.
Il était d’ordinaire un gagnant, hormis lorsqu’il finissait par donner tous ses galions à Perseus, mais ça, bien évidemment, ce n’était qu’un infime détail dans sa vie qui ne pouvait assurément pas jouer sur sa relation avec Alexus. Il l’écrasait, point. Renverser la tendance était inadmissible. Et cela dépassait de bien loin la disparition du chat. C’était autre chose d’autrement plus profond. Il ne pouvait qu’y en avoir qu’un pour diriger l’autre. Et il lui semblait évident que l’autre était déjà tout à fait désigné… Alexus était parfaite pour le rôle. Car si Napoléon était le morveux de deuxième année, Alexus était la chieuse de première. Naturellement, ses un an d’expérience supplémentaire lui donnait  toute autorité sur toutes sorcières de seconde zone. Et encore plus, si elles élevaient une prairie de mauvaises herbes sur leur tête.

_ Petite conne sans cervelle !

Et le garçon s'était relevé abruptement, les mots serrés entre ses dents, pincés, le timbre énervé, incapable qu'il était de supporter plus longtemps la raillerie, ou peut-être la différence de taille que lui imposait la peste s’il restait trop longtemps à terre. Et il aurait voulu être plus impétueux encore, croyait peut-être dégager un charisme absolu, suprême, cependant qu'il avait cette allure tordue, débraillée, un mélange de couleurs douteuses jetées au hasard sur ses épaules. Petit, incapable de se tenir droit, son regard pointu à moitié dissimulé sous les mèches noires, une vague idée rebelle, de nonchalance étrange. Il pensait déjà à la prochaine crasse qu'il lui ferait, car il y en aurait forcément une, il pensait déjà, vite, à un moyen de la débarrasser de cette liesse. Assurément, elle ne profiterait pas longtemps de sa position, déjà il revenait en face d'elle, sa tête à la même hauteur que la sienne. Non, il lui couperait cette ardeur ridicule. Il s'arrangerait pour qu'elle n'ait plus jamais envie de lui prendre quoique ce soit. Il ferait en sorte qu'elle ne puisse plus jamais le défier.

Et plus elle parlait et plus il se faisait violence pour ne pas se jeter sur elle, pour ne pas griffer l'insolence qui pendait de ses lèvres, pour ne pas lui mordre, lui arracher cette stupide effronterie, son impudence démesurée, pour ne pas lui crever la bouche, cette bouche de harpie, lui trouer son rire insane de douloureux hurlements, lui suturer les lèvres encore pour ne plus jamais entendre le son de sa voix, la faire taire, l'emmurer, la condamner au silence enfin, tuer son éreintant persiflage, qu'elle pourrisse, qu'elle pourrisse de l'intérieur dans sa propre connerie, qu'elle s'étouffe dans son propre poison.  

_ Mais quoi ? Mais rien du tout, ta tête est trop creuse pour penser. Tu fais ce que j'te dis, quand j'te dis. Et c'était tout, et Napoléon ne l'imaginait pas autrement, ne lui laisserait pas d'autres choix. L'ordre, c'est moi.

Et sur cette proclamation, alors qu'il s'était lentement rapproché d'elle, il posa une main à plat sur la poitrine invisible. Un rictus moqueur plus tard, et d'une pression soudaine et brutale il la poussa en arrière dans le but de la faire tomber. Inverser la scène. Il était celui qui restait debout. Elle, pouvait balayer la poussière si l'envie l'en prenait. Il n'y voyait absolument aucun inconvénient.

_ Très bien, St John, tu as été une vilaine fille. Il marqua une courte pause, mais il n'avait pas besoin de réfléchir longtemps au châtiment qu'il allait lui inculquer. Alors, lentement, il fit apparaitre de sous une épaisse couche de vêtements une cravate verte qu'il portait encore serrée autour du cou. Ses doigts s'empressèrent de la dénouer, plus maladroitement qu'il ne l'aurait souhaité. D'ici quelques années, la manœuvre serait cependant parfaite. Je dois te punir.
 
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Alexus St John
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Lun 1 Fév - 18:38




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  Alexus se régalait. Voir le visage de Napoléon crispé comme ça valait bien tous les coups bas du monde. Elle n'avait pas encore gagné la guerre mais cette manche était pour elle. Et gagner une manche était bien plus important car l'affrontement ne cesserait que lorsque l'autre serait prêt à reconnaître sincèrement sa défaite, et n'y l'un ni l'autre n'était enclin à le faire, ni aujourd'hui ni jamais. C'était une boucle de vengeances ridicules, une bataille sans fin, une farce entre deux gamins butés. Ce qui les différenciait le plus, c'était leur motivations. Alexus était généralement dans la simple réponse, la réaction, ce n'était pas elle qui était allé volontairement désigner Napoléon en némésis. C'était lui qui n'avait jamais réussi à la supporter et avait réussit à rendre le sentiment réciproque. Ante Napoléon Alexus n'avait jamais cherché à provoquer par méchanceté pure. Il s'agissait quelques fois d'un fruit passager de sa mauvaise, mais le plus souvent elle justifiait cela par l'ennui. C'était l'ennui qu'elle fuyait quand elle approchait les autres.

Napoléon répliqua. Encore une insulte. Peu importe. Alexus lui aurait généralement collé son poing dans la face dès le mot "petite" et son pied dans les parties intimes au mot "conne", ou du moins aurait essayé avec un taux de réussite variable. Mais pour le coup tout ce qu'elle entendait c'était un manque d'arguments et une perte de contrôle. Elle se contenta d'hausser les épaules. Qu'il la traite de conne. Qu'il continue. Qu'il se mette sur un piédestal et profite de la faible différence de taille et d'âge qui les séparait. Elle lui enverrait peut-être des bouts de moustaches en souvenir.

▬ Mais quoi ? Mais rien du tout, ta tête est trop creuse pour penser. Tu fais ce que j'te dis, quand j'te dis.

  Elle ne savait plus vraiment ce qui l'énervait le plus dans cette phrase. Le ton trop orgueilleux du Serpentard, le fait qu'il avait une énoncé une réalité sensible que même elle ne pouvait pas vraiment contredire ou la présomption qu'il possédait la moindre autorité sur elle.

▬Ta gueule !

  Elle tape violemment du pied. Elle avait beau essayer de toutes ses forces pour avoir l'ascendant elle finissait toujours dans la résistance plutôt que l'offense, victime plutôt qu'assaillant, proie plutôt que chasseur. Elle aussi, elle voulait planter ses insultes comme des crocs, avoir la provocation et le calme olympien de ceux qu'elle admirait. Napoléon était loin d'être un roi de la repartie mais ses répliques simples était suffisantes pour la faire rougir de colère. C'était peut-être inévitable, lorsqu'on était un gryffondor. Dans cette logique-là il fallait rééquilibrer la balance et faire devenir Desrosiers vert de honte. Ce ne serait que justice.

▬ L'ordre, c'est moi.

  Si Napoléon était l'ordre, Alexus était la révolution. Elle était la volonté de briser les règles, aussi futiles soient-elles, de renverser les codes, aussi vitaux soient-ils. Ceux de Napoléon, ceux de Poudlard, ceux du monde magique tout entier. Alexus était la fureur née de l'habitude agaçante, Alexus était la rage futile de Gryffondor. Et cette rage fumait, en silence, la moue agacée et le regard mauvais.

  Est-ce qu'il pouvait le sentir, en touchant sa poitrine, ce petit cœur tendu qui battait toujours trop vite? Est-ce qu'il pouvait les sentir, ce sang bouillonnant, cette passion qui faisait tout fondre? Est-ce qu'il pouvait s'en douter, de cette envie urgente qu'elle avait de lui tordre le cou?
Elle bascula -ou plutôt, il la fit basculer.
Le sol caverneux du hall était froid, et dur. Et parmi toutes les faibles torches de la pièce, c'était sa haine qui brûlait avec le plus d'intensité.
Elle releva le torse en se mettant les coudes, puis sur les bras, le visage déformé par la fureur, alors que Napoléon essayait de dénouer sa cravate. Si il avait besoin d'aide avec sa cravate elle se ferait un plaisir de l'étrangler avec si ça pouvait l'aider. Ça rendrait probablement service à l'humanité., ne put-elle s'empêcher de penser.

▬ Très bien, St John, tu as été une vilaine fille. Je dois te punir.

  Elle dévisagea pour une seconde, atterrée par toutes ces limites qu'il ne se gênait pas de dépasser. Elle explosa.

▬ T'es vraiment un malade!

  Elle n'essaya même pas de se relever, et continua à parler, avec la même frénésie dans sa voix.

▬ Un malade et un connard prétentieux qui se croit meilleur que tout le monde. Mais tu sais quoi? T'es rien Desrosiers. Rien de plus qu'un élève à la con dans une maison à la con dans une école à la con. T'as aucun pouvoir, ni ici, ni ailleurs, ni sur moi ni sur personne. Cette école n'est pas la tienne, au moins pas encore, elle le sera peut-être un jour j'en sais rien et je m'en tape complètement. T'es tellement insupportable que je me demande comment tu es encore en vie. Les gens doivent te détester encore plus qu'ils ne me détestent moi. C'est peut-être pour ça d'ailleurs que t'as rien de mieux à faire que de m'emmerder. Elle est plutôt triste ta vie Desrosiers. Même moi je m'emmerde pas autant, espèce de fils de harpie

  Elle eût un sourire haineux, enragé, carnassier.

▬ Et tu sais c'est quoi le problème des gens arrogant comme toi, trop sûrs d'eux ?

  Sur ces mots elle lui asséna un grand coup de pied balayé dans les cheville, de toutes la force de ses petits muscles.

▬ Ils baissent leur garde.

  Viens dire bonjour au sol où les esprits tordus comme nous rampent dans leur souillure.


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Dim 22 Mai - 19:42
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Les chats sont les tigres des pauvres diables


Et il avait simplement plissé les paupières devant tant de véhémence, une lèvre boudeuse recouvrant tout à fait celle du dessus. Car Napoléon était susceptible. Car Napoléon se vexait facilement. Résumer son royal égo à une maladie, c’était un peu comme traiter Einstein de débile. La jalousie lui faisait perdre la tête à cette harpie véreuse, la vérité, c’était qu’il n’avait aucun dessein pour elle, hélas, il avait beau retourné l’image qu’il se faisait de l’avenir dans tous les sens elle n’apparaissait dans aucun plan des futurs possibles auxquels il avait pensé. Elle devait s’en ronger les verrues. Mais c’était elle qui refusait de voir la vérité en face, il en était persuadé, de la même manière qu’il était intimement convaincu qu’il serait amené à faire de grandes choses tandis qu’elle finirait seule et oubliée de tous dans une quelconque ruelle insalubre. Peut-être sa charité le conduirait-il à lui donner quelques gallions en échange de la seule utilité qu’on pourrait encore trouver à son corps, si tant est qu’il restait en état d’usage. D’ici quelques années, lorsque la nature lui aura enfin rendu gloire en l’adoubant de quelques malheureux centimètres et qu’il aurait bien sûr élargi son vocabulaire, il la plaquerait fièrement au mur en la traitant de petite catin.

Il avait cessé d’écouter, préférant tirer sur sa cravate pour la tendre, comme un boucher aiguiserait ses couteaux avant de passer au découpage de la viande. Il ferait en sorte que sa peau se souvienne de ce qu’il en coûtait de dénigrer le grand le beau et le superbe Napoléon Desrosiers.

Il voulait la faire pleurer, et alors seulement il la pardonnerait. Jusqu’à la prochaine fois bien sûr. Il voulait regarder la petite teinte rouge et assister au gonflement de ses joues. Il voulait la voir lui supplier d’arrêter. Il voulait la voir à genoux, la faire taire enfin. Car la tirade de sa chère et tendre venait de lui faire prendre conscience d’un ordre, que dis-je, d’un commandement qu’il devrait inscrire sur sa liste, et que tous ses fidèles devraient suivre scrupuleusement pour les décennies à venir ; lorsque Napoléon parle, la femelle se tait.

_ Sois belle et tais…

Mais il n’avait pas eu le temps d’achever sa maxime qu’elle l’avait gratifié d’un coup de pied. Il en avait perdu sa syntaxe, sa voix, avait annihilé son jeu ; celui où il s'appliquait à la toiser de haut, celui où elle n'était rien et où il était tout. Mais surtout, plus qu'une attitude, une déviance interrompue trop vite d'un revers de fortune, d'un caprice, elle avait fait s'écrouler le trône en papier mâché sur lequel il s'était installé, l'avait brutalement fait descendre de ce piédestal chimérique pour le faire rejoindre ce qui était peut-être sa véritable place ; les pieds sur terre.

Il était tombé à genoux devant elle, ce qui n'arrivait jamais, ce qui n'aurait jamais dû se produire. Elle n'était pas sa reine, elle n'était même pas une dame, tout au plus une gueuse à qui il ne devait rien, pas même les bonnes manières, pas même le respect dû aux être humains. Il ne la considérait pas comme telle, elle devait être moins puisqu'il ne pouvait tolérer qu'elle soit plus. Et il avait grincé des dents, s'était mordu les joues pour s'éviter le cri, noyer sa douleur ailleurs, ravaler les lancements, noyer sa haine à l'intérieur. Et ses petites joues rebondies d'enfant terrible avaient gonflé, tant cela semblait lui demander d'effort. Car il ne lui ferait pas cette joie, ne la laisserait pas éclater de cette jubilation qu'il lui interdisait même. Il remplacerait son ravissement par de la haine, par de la colère, par sa rancœur. C'était tout ce qu'elle méritait, tout ce qu'il acceptait bien de lui offrir. Son courroux comme récompense, sa rage comme trophée, sa hargne déchaînée. Et il ferait en sorte qu'elle s'en souvienne.

Et le bleu de ses yeux peut-être n'avait-il jamais été aussi brûlant, aussi noir, cramé, de ce débordement insane.
Ses jambes le soulevèrent sans qu'il ne s'en rende même compte avant de s'échouer à nouveau, mais cette fois là où il lui sied. Alexus lui sied.

Il n'eut qu'à tendre deux mains ; une sur ses lèvres pour faire taire la langue persifleuse, l'autre pour empoigner les hideux serpents qui sifflaient sur sa tête.

Ce soir, il serait le Vésuve.
Ce soir, Alexus serait sa Pompéï.
Et de Pompéï il ne resterait plus que des ruines cendrées.




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