« Tu sais, les interventions c'est particulier. L'administration ça peut paraitre barbant, mais au final c'est surtout un moment où l'on peut discuter tous ensemble. » Et elle avait souri, Elise; repensant à ces heures entières passées dans les bureaux. Au début tout avait été si morne et si strict — il y avait eu l'angoisse et le malaise. Puis peu à peu tous s'étaient liés; et avaient commencé à rire à la moindre maladresse. Elle se souvenait de ces journées où on leur avait imposé de tamponner à la main les constats de taux d'alcoolémie sur balai : chose normalement faite par magie. C'était à partir de ce jour, oui; qu'ils s'étaient tous rapprochés. A grogner puis à s'entre aider; divisant et basculant ces piles entière de paperasses.

Le plus étrange, aussi; c'était de ne pas retrouver les mêmes personnes. Il y avait les groupes d'interventions; et les divisions administratives. Des fois la blonde se demandait comment elle allait faire le choix : entre cette sensation de chaleur et de bonne ambiance; et ce stress empli d'adrénaline, où la moindre faute vaudrait sa vie ou celle d'un autre. « Aaah je suis tellement contente ! Les dernières années à Poudlard sont les plus importantes après tout; autant les passer en bonne compagnie et former des souvenirs inoubliables ! » C'était, en tout cas, tout ce qu'elle lui souhaitait.

« Hmmm tout et rien. Cela peut partir de simples patrouilles en ville comme hmm. Ce qui est plus sombre ? La traque aux bandits et meurtriers ? » En une année elle en avait du des choses : de la grand mère ratant son transplanage et ayant besoin d'aide aux sombres assassins. C'était toujours un peu étrange, d'ailleurs; que de vivre son premier cadavre — elle se souviendrait toujours de cette odeur nauséabonde; et de ce haut le coeur lui opprimant la poitrine puis la gorge. « Enfin, ce n'est pas comme si notre état était dangereux ! » Mensonge. Il suffisait de voir les statistiques; en ajout du fait que la communauté sorcière était tout sauf calme. « Orchideus ! » avait-elle finalement décidé d'alterner.

Elise me raconta ses journées en formation. Mouais l'administration ne me tentait pas du tout, ça devait être ennuyant même si on parlait avec des collègues. Elle faisait quand même des interventions dangereuses.

- Bandits et meurtries sorciers et moldus ou surtout sorciers ?

Elise voulait me lancer un Orchideus mais son sort se retourna contre elle et elle se retrouva avec un bouquet de fleurs de toutes les couleurs au visage. Je souris. J'attendais qu'elle enlève les fleurs qu'elle avait au visage pour brandir ma baguette et lancer un -Totorus Dançus !

« Et soudainement Elise n'avait plus voulu parler. Il y avait eu ce désir, oui; irrépressible de ne plus laisser s'échapper le moindre mot de ses lèvres. Car à quoi bon ? Ils avaient certes tant de choses à ce dire : mais ce n'était ni le lieu, ni le moment. Ils étaient dans une arène, par Merlin ! Et à tant parler et jacasser; voilà que la blonde auror s'était déconcentrée elle-même ! Pathétique.

Aussi s'était-elle murée dans un sourire; se lynchant intérieurement pour cette faute. Elle savait bien, d'ailleurs; qu'une fois le rouage enclenché; rien n'arrêterait plus ses bavures. Lui revenait en plein visage l'échec cuisant de l'an passé; et tout ceux qui avaient un jour existé. Elle n'en voulait pas à Marwin, non; et cela se voyait bien par la douceur avec laquelle elle le regardait — mais à elle-même.

Almost is never enough; se répétait-elle sans fin. Un petit rire gêné l'avait d'ailleurs prise sous les questions de son camarade : « Je ne sais pas si je peux en parler là; navrée ? Mais sorciers, évidemment — il s'agit de notre monde après tout. » Car quiconque pouvait écouter : et si les moldus étaient assez stupides pour expliquer comment ils avaient attrapé les malfrats.... Ce n'était pas le cas des sorciers. La magie était des fois bien trop dangereuse pour qu'on lui laisse une chance. Tristesse.

Sur son visage s'était dépeint un réel conflit : entre l'envie de ne pas le blesser; de lui dire et de ne jamais trop le peiner et... Ses obligations, son univers un peu étrange; se rapprochant de ceux des langues-de-plomb. Enfin; qu'y pouvait-elle ? Elle avait choisi cette voie, ne pouvait à présent plus que la suivre. « Orchideus. » avait-elle fini par retenter; quelque peu bornée dans son envie de ne pas rater un sort si élémentaire.
Serdaigle.

Elise ne voulait pas parler de ses interventions. Peut être qu'elle connaissait des personnes chez les spectateurs. La jeune auror encore en formation me lança un Orchideus. Mais elle rata encore une fois. Hum c'était bizarre qu'elle rate comme ça ses sorts.

- ça va ? Tu n'es pas contrariée par quelque chose ?

Je brandis ma baguette vers elle et lança un Orchideus

« Ce duel semblait interminable : ce n'était pas que les deux adversaires rataient leurs sortilèges tour à tour... Mais plutôt qu'ils bloquaient ou esquivaient l'offensive adverse sans jamais trop se rater. Jusqu'alors Elise n'avait subi qu'un échec; plus dû à son manque de concentration et aux caprices de sa baguette qu'autre chose. Mais la blonde devait admettre que Marwin était coriace : encore une fois, il venait d'esquiver son attaque.

Au moins, elle l'avait réussie; pas comme lors de la dernière tentative. C'était déjà ça. Enfin; souriant de manière crispée au gryffondor, elle lui avait demandé un « pourquoi ? » l'air de rien. Croyait-il qu'elle était fâchée contre lui ? Ne comprenait-il pas qu'elle ne pouvait parler de son travail ? C'était absurde, pourtant; que de demander des informations quasi confidentielles ainsi, devant des centaines de gens. « Je trouve que nous sommes tous les deux plutôt bon. Aucun réel échec, juste de belles parades — bravo. » avait-elle fini par le complimenter, douce.

Mais allait-elle perdre ainsi face à son cadet ? C'était pour le moins étrange; pas qu'elle n'en retienne quelconque amertume. Elle n'aurait qu'à s'améliorer, encore et toujours — il valait mieux perdre maintenant que sur le terrain, le vrai. « Orchideus. » avait-elle réitéré; un poil capricieuse.

Elle était fatiguée.

Je venais encore de rater mon sort. Je me demandais qui allait réussir son prochain sort entre moi et Elise. A ma question, la jeune auror me sourit de manière crispée en me demandant pourquoi ? Pourquoi je pensais qu'elle était contariée par quelque chose. Parce qu'elle ne voulait pas trop parler de son travail ou bien d'elle. De sa vie en dehors de Poudlard. Je souris d'un sourire gêné et répondit Oh non comme ça...c'est pas grave.... Cela se voyait que la jeune femme ne voulait pas trop parler d'elle. Je ne connaissais pratiquement rien d'elle. L'ancienne préfète me lança un Orchideus encore et réussi. Enfin. Je reçu un bouquet de fleurs bleues et rouge. Je souris et prit une fleur bleue que je tendis à la jeune femme blonde. - Tiens c'est pour toi.. Mais la fleur disparu d'un petit pouf.

- Tu vois certaines personnes de Poudlard sinon ?

Je brandis ma baguette vers Elise et lança un Coronam Flores.

« C'est gentil. » avait murmuré Elise, bouleversée par l'acte tendre de son adversaire. Elle n'avait certes pas pu effleurer la fleur de son doigt; mais l'idée qu'il la lui propose l'emplissait de flous sentiments — elle lui était tant reconnaissante. Marwin avait décidément bien grandi; où était donc passé le jeune garçon aux poings rougis, égaré au détour d'un couloir ? « Tu sais Marwin, ce n'est pas que je ne veux pas parler de mon travail; plutôt que je ne peux pas. C'est confidentiel, et hormis quelques anecdotes sans importance je ne peux pas raconter grand chose. » Son sourire s'était fait gêné, peiné; alors qu'elle l'avait dévisagé avec attention. « Quant à Poudlard... Disons que les gens m'oublient, c'est assez fou. Il y a Sloan, et d'autres — mais pour beaucoup je ne suis plus qu'un vague souvenir; dont les contours ne se dessinent même plus. Je viens parfois à Pré-au-lard, cependant. Ce serait bien que l'on passe du temps et se mette à jour, d'ailleurs; qu'en penses-tu ? » Car elle était intéressée oui; de savoir ce qu'il avait vécu et expérimenter. Comment il se sentait, quels étaient ses rêves : elle aurait aimé savoir, Elise.

Aussi avait-elle invoqué un protego au sort se dirigeant vers elle. Mais alors qu'il la dépassait, voilà qu'il avait bifurqué et était venu lui toucher l'épaule;  répendant sur son crâne une volumineuse couronne de fleur. La touchant du bout de ses doigts, la blonde avait laissé s'échapper un rire. « Obscuro ! »

Elle retrouvait les classiques.