« Je te hurle ma colère violence, je me fonds dans la masse de ceux qui blessent, je deviens celui qui tue, celui qui viole, celui qui brûle aussi. Dans ma tête y’a la hargne qui résonne, je suis sur le point d’exploser comme une bombe, tu me rends fou violence et dans mes dernières secondes c’est toi que je ferais sauter, tu ne mérites pas mieux que de crever dans le vice que t’as engendré. »

Le ciel était beau, le temps était appréciable, autant que le silence paisible dans lequel il s’était installé. Lol. En vrai, les couloirs étaient remplis d’élèves qui cherchaient à se protéger de la pluie. Et alors que Charlie essayait vainement de rétablir l’ordre au sein de cette cacophonie qui s’acharnait à vouloir le tuer. Mais ce qui l’énervait de plus en plus, c’était cette touffe jaune qui allait à droite, à gauche, puis encore à droite, sans savoir où aller. Pourtant  après autant d’années au château, elle aurait dû connaitre son chemin… Un mot de trop et voilà que le gryffondor se voyait défié, il était tout simplement hors de question qu’il refuse ce duel. Laissant les élèves aux bienfaits du concierge, il courut le plus rapidement possible jusqu’à la salle de duels.
Parce qu’elle l’avait défié. Elle avait osé. Essoufflée de la course effrénée qu’il venait de faire pour arriver, il constata avec satisfaction qu’elle n’était pas encore arrivé. La salle était tout aussi vide que le cœur du jeune homme, mais ses yeux étaient remplis de détermination. Il constata qu’elle arrivait, quelques secondes après, tout aussi essoufflée. Il avait gagné ce premier round, en jouant du fait qu’elle se perde si facilement. Fourbe. Mais ce n’était pas pour ça qu’ils étaient là ; quelque chose de beaucoup plus important était sur le point de se jouer.

Il monta sur l’estrade, alors que certains élèves commençaient à s’aglutiner autour d’eux. Okay, il ne faudrait pas foirer, pas devant un public. Prenant une grande inspiration, il pointa sa baguette sur Alix Barthelemy.

- Incarcerem ! dit-il, presque calmement.

Trahit. Même sa baguette l’avait trahi ! Voilà qu’il se retrouvait à ne pas pouvoir bouger, perdu dans les liasses invisibles qui l’emprisonnaient. Il n’était pas question qu’il se laisse faire ! Alors qu’il ouvrait la bouche pour pouvoir se délivrer de ses liens, il entendit Alix cracher son sort. Il le connaissait. Il l’avait déjà vécu. Une veine apparut sur sa tempe, et une limace sortit sans compassion de son estomac – déjà fragile avec le froid.
C’en était trop. Son visage était déjà déformé par la colère, il ne se laisserait pas battre par une fille. Pas par n’importe qu’elle fille. Et surtout pas par Alix Barthelemy. Les deux ennemis depuis toujours se tenaient ici, lui si mal parti, elle toujours aussi fière, se tenant en face de lui. Il réussit finalement à se sortir des chaines invisibles et pointa nonchalamment Alix avec sa baguette.

- C’est pas parce que t’as réussi une fois que tu vas me battre à tous les coups dit-il de façon calme, faisant preuve d’un self-controle impressionnant ; parce que si sa voix ne le trahissait pas, ses yeux fermés, sa bouche déformée, ses veines qui apparaissaient de partout sur son visage le trahissaient.  Acapella !

Se furent ses derniers mots avant qu'un mal-de-coeur le reprenne immédiatement. Une fille ne pouvait pas gagner face à lui.