Bien sûr que cela ne la regardait pas. Aussi, elle avait toutes les raisons de se taire et de lui en vouloir. Seulement, Proserpine s'en fichait bien. Elle regardait donc Carys en train de lui crier dessus sans broncher, et finit par lever les yeux au ciel quand elle eut finit. Une bonne raison ? Voyons voir...

« Certes, cette histoire ne me regarde pas. Mais comme je te l'ai dit avant, il suffit de vous voir pour comprendre qu'il y a quelque chose. »

Bon sang, ce qu'elle détestait se répéter. Elle se redressa pour faire face à Carys tandis qu'elle réfléchissait à ses arguments. Sérieusement, c'était quoi cette fille qui voulait pas parler ? Elle était gênée ? Ou alors elle allait devoir prendre un Veritaserum ?

« Et je préférerais que tu parles de toi même. Je n'ai très sérieusement pas envie d'aller prendre un Veritaserum pour te faire cracher le morceau, mais je n'hésiterais pas à aller en chercher s'il le faut. Ça ne me regarde pas, mais tu n'as pas encore compris que ce détail, je m'en fichais complètement. »

Ce qui était absolument vrai, il suffisait de la voir pour ça. Si seulement elle était aussi facile à avoir qu'Icarus, là ça serait déjà fini. Enfin, en quelque sorte. Bon, ne pas s'emballer, reprendre son calme. Prenant une grande inspiration, elle finit par fixer ensuite Carys avec un air un moins agacé, mais beaucoup plus froid sur le coup.

« Quant à la bonne raison. Je suis curieuse. Parce que je suis certaine que je ne suis pas la seule à penser qu'il y a eu quelque chose... Et que ça s'est passé durant la Saint Valentin. C'est à partir de ce moment là que j'ai remarquée qu'il y a eut un truc. Mais comme je ne sais pas lire dans les pensées, je te le demande directement. »

En fait, elle s'était doutée que c'était à partir de la Saint Valentin, parce que tout le monde à eut un truc ce jour là, même elle, enfin bon. Cependant, Icarus n'a fait que confirmer ses doutes. Aussi, même si elle était déjà au courant de l'histoire, elle voulait simplement la version de la brune. Elle voulait savoir ce qu'elle, elle ressentait vis à vis du Serpentard.

Mais ça, ça n'allait pas être une chose facile à lui faire avouer. Elle aurait vraiment du prendre un Veritaserum finalement.

Elle était vraiment énervée, et Proserpine tiqua quand elle n'eut finit sa phrase. Qu'allait-elle dire au juste ? La jeune fille attendit encore sans rien ajouter, car de toute façon, elle n'avait plus rien à dire sur le moment. C'était à Carys de parler, et si jamais elle ne le voulait pas, elle allait devoir la forcer. Pour lui faire avaler un Veritaserum, cela ne pouvait pas être bien compliquée. Un Stupéfix, ou encore un autre sort et le tour était joué.

C'était vil, très vil même, mais elle gagnait toujours Proserpine. Elle fronça encore plus les sourcils en la sentant entrer une nouvelle fois dans sa tête, mais la rejeta encore, commençant sérieusement à avoir mal à la tête à force de résister.

Bon sang, elle n'abandonnait jamais. Cependant, elle fut satisfaite au bout du compte, car elle lui répondit. Mémorisant les informations données, elle pencha la tête pour lui poser une autre question. Car bien entendue, il n'y en avait pas qu'une.

« Pourquoi ça t’embarrasse ? Tu ressens vraiment quelque chose pour lui ou bien c'est juste le fait que ce soit parce que tu es tombée amoureuse une fois d'un Serpentard ? »

Quand elle y pensait, elle n'était pas bien placée non plus pour parler de cet événement catastrophique. Elle avait toujours envie d'étriper celui qui avait osé mettre un filtre d'amour dans son clafoutis. Dire qu'elle avait hésitée à le manger en plus ce dessert...

Bref, ce n'était pas le moment de penser à ça. Proserpine s'assit sur le fauteuil et la regarda avec un air un peu moins froid, tandis qu'elle posa sa tête sur sa main tandis que son coude était appuyée sur l'accoudoir du meuble.

« Je te détacherais après, ne t'en fais pas. Cependant, je n'ai pas encore finie de te poser des questions. »

Elle en avait encore deux ou trois, voir même plus à lui poser. Maintenant qu'elle s'était décidée à parler, ça irait plus vite certainement. Et puis, elle pourrait passer au stade 3 du plan après ça. Seulement, elle allait devoir ajouter un sort pour ne pas qu'ils se doutent de quelque chose. Enfin, si on voulait.

« Alors plus vite tu y répondras, plus vite je te détacherais. »

Enfin, ça ce n'était pas dit encore.

Comme elle l'avait pensée, la maison la dérangeait même si elle était consciente que cela ne voulait rien dire. Ensuite, c'était l'expérience personnel, quand on avait vécue de mauvaises choses avec un des gens venant d'un endroit, on avait la sale habitude de tous les classer de la même manière, sans se douter que la personne pouvait être différente.

Proserpine la regardait alors qu'elle parlait encore, et fronça de nouveau les sourcils quand elle parla du fait qu'ils s'étaient embrassés et qu'il avait avoué l'aimer. Pourtant, même si c'était la première fois qu'il la voyait, le coup de foudre existait bel et bien. Pour l'avoir vécue, elle n' pouvait qu'approuver.

Mais son opinion sur Icarus était faux. Pour lui avoir parlé avant, elle était sûre qu'il était sincère, qu'il n'avait pas raconté le moindre bobard, et que le fait que Carys le rejette, qu'il puisse penser qu'il la déteste le touchait réellement. Elle fit la moue et soupira.

« Je me demande si t'es pas un peu stupide sur les bords parfois Carys. Tu sais, c'est pas parce que tu as eu une mauvaise expérience avec un garçon que tu dois tous les classer de la même manière. Je connais des Serpentards et pourtant, ils ne sont pas tous vils et venimeux. Tu seras même surprise d'apprendre qu'il y en a qui sont sensible et qui ont aussi de vrais sentiments. »

C'était la première fois de toute sa vie qu'elle défendait cette maison. Mais là, c'était pour la bonne cause. Car même Proserpine qui n'était pas du tout une personne sociable, savait qu'il y avait de tout dans toutes les maisons. Et pourtant, Proserpine n'était pas une fille qui se faisait facilement avoir et qu'on pouvait manipuler de n'importe quelle manière. Bien au contraire d'ailleurs.

Se relevant, elle tapota la tête de Carys, presque amusée de la situation.

« Et je suis certaine que ce Icarus a de véritable sentiment pour toi. Tu sais, c'est pas tous les jours qu'un mec pleure pour une fille après tout. »

Il y avait eut des rumeurs sur ça que même Proserpine avait entendue. Et maintenant, elle en avait eut la confirmation vu qu'il avait encore laissé une larme couler quand il avait parlé, évoqué même la possibilité qu'elle puisse le détester. C'était tellement mignon.

« M'enfin, si toi tu n'as pas de sentiments pour lui, la logique voudrait que t'en ai rien à faire de ce garçon non ? Gêne ou pas gêne, embarras ou pas embarras. »

Elle allait l'avoir, d'une manière ou d'une autre. Quitte à déformer toutes ses phrases à son avantage.

Ainsi, elle avait eux plusieurs expérience avec les Serpentards. Hm, de ce point de vue, elle avait raison de se méfier ensuite. Cependant, elle allait réussir à la convaincre. Elle ne savait pas encore comment, mais elle allait y arriver. Quitte à passer au stade 3 plus tôt que prévue. Plissant les yeux, elle écouta ensuite tout ce que disait la jeune fille en la fixant, essayant de percevoir le moindre détail qui pourrait prouver qu'elle ne disait pas tout.

Et bingo. Une seconde avait suffit pour qu'elle puisse voir une espèce de lueur de culpabilité sur ces dernières paroles. Mais ça, elle ne savait pas si elle l'avait imaginée ou si ça avait été vrai.

« Je vois... Mais j'ai l'impression que. Tu viens de mentir. Il n'a aucune importance à tes yeux hein ? ... »

Si elle n'avait pas été Proserpine, elle aurait rit très certainement. C'était amusant de voir à quel point elle niait en bloc qu'elle était, même inconsciemment, lié à ce garçon. Que ce soit à cause de la Saint Valentin ou autre, que ce soit parce qu'elle l'évitait, parce qu'elle disait qu'il ne l'intéressait pas...

C'était frustrant. Vraiment. Elle leva les yeux au ciel. Bon, comment allait-elle l'attraper ? Et là, elle aurait aimée être une Légilimens, juste pour pouvoir fouiller dans sa tête et lui dire que non, elle avait tort de ne pas tout avouer.

« Très bien... Puisqu'il n'a AUCUNE importance, ça ne te dérangerait donc pas de savoir qu'il a en ce moment des idées plutôt noires ? Parce que contrairement à ce que tu crois, je pense que ce qu'il s'est passé pour la Saint Valentin l'a. Beaucoup perturbé pour ainsi dire. »

Insinuer des choses, voir sa réaction, juste être sûre qu'il n'avait aucune, vraiment aucune importance pour elle. Se levant d'une manière presque théâtrale, elle regarda ensuite la jeune fille avec un air fermé, ne montrant aucunement qu'elle racontait des bobards.

Mentir, vraiment. Elle devait mentir pour arriver à ses fins. Qui l'eut crût.

« Mais ce n'est pas important ce qui peut lui arriver n'est-ce pas ? Je le sais car il est venu m'en parler. Vu qu'il a vu que je traînais parfois avec toi, il en a profité pour venir me dire qu'il ne mentait pas. Qu'il ressentait vraiment des choses pour toi. Il a l'air vraiment sensible pour faire des trucs pareils par amour. Il n'osait pas t'approcher parce qu'il croyait que tu le détestais. Il ne voulait pas te forcer, car il a vu que sa couleur te répugnait. Finalement, on s'en fiche, pas vrai ? »

Faisant un signe nonchalant de la main, elle la regarda ensuite, attendant sa réaction. Puis elle prit son livre, l'ouvrit pour regarder quelques pages, pour ensuite le refermer.

« Alors ? Je supposes que je n'ai plus rien à t'apprendre de toute manière. Je voulais juste te tenir informée, mais savoir avant si tu t'en fichais réellement. Apparemment, oui. »

Enfoncer le couteau dans la plaie.

Proserpine regardait sa main, se demandant si une gifle serait bien placée à cet instant. Elle ne pensait pas un seul instant qu'il puisse réellement l'aimer, et ça commençait à un peu lui taper sur le système. Parce que bon, c'était ce qu'elle se tuait à lui faire comprendre depuis le début, mais elle ne faisait que penser le contraire.

Qu'il ne faisait que mentir. Elle baissa ensuite sa main quand elle répondit à sa dernière phrase. Et elle planta son regard froid dans les siens. La jeune fille pouvait voir sa colère, mais aussi autre chose. Ne cillant pas d'un centimètre, elle finit par reprendre la parole.

« Bien... Tu ne me laisse pas le choix. »

Elle sortit une nouvelle fois sa baguette et se mit à réfléchir. Quel sort pouvait elle bien lui lancer pour qu'elle parle ? … Bonne question, elle avait tellement de choix. Faisant la moue, elle décida cependant de laisser une dernière chance à la jeune brune.

« Non... Avant ça, je vais te demander une dernière chose. »

Rangeant sa baguette, elle prit le menton de Carys pour qu'elle la regarde droit dans les yeux sans possibilités de tourner la tête. C'était une façon de voir si elle avait été sincère ou si elle n'avait pas menti simplement. Un air des plus sérieux, refroidie par le fait qu'elle ne voulait rien avouer, elle leva ensuite légèrement le menton pour laisser un courant glacé passer entre elle.

« Répète ce que tu viens de me dire. Dis moi encore que tu n'en as rien à faire de lui, que son sort te laisse indifférente. »

Si elle mentait, elle le saurait immédiatement. Car les yeux ne pouvaient pas aussi bien mentir que la bouche, c'était un fait qu'elle avait remarquée chez beaucoup de personnes. Et Carys était plus honnête que certaine personne, elle en était certaine.

Mais elle devait lui faire avouer ces choses, pour qu'elle puisse avancer aussi. Ce n'était pas que pour son intérêt, mais aussi pour le sien. Car ça ne servait à rien de se renfermer. Ce qui était ironique, c'était que ce soit elle qui pensait ça. Elle qui faisait toujours la gueule à son père pour ce qu'il avait fait.

Enfin, là ce n'était pas le sujet.

« J'attends. »

Et elle ne céderait pas.

Elle ne la quittait pas des yeux alors qu'elle commençait à prendre la parole. Bornée, elle essayait même de répéter ces mots. Ne la lâchant pas du regard, elle attendit alors qu'elle semblait hésiter. Elle attendit encore quand elle prononça ces mots qui pourraient être décisif sur la situation. Elle attendit alors qu'elle ravala un sourire quand elle n'eut le courage de finir.

Elle le savait au fond Proserpine, qu'elle n'aurait pas pu le dire. Elle se sentait donc un minimum coupable, et eut la réponse quand Carys reprit la parole. Oui, c'était de sa faute. Enfin non, c'était la faute de celui qui avait mit le filtre dans les clafoutis. Rien que cette pensée agaça la jeune fille et une envie de meurtre monta. Elle se changea rapidement les idées mais ne bougea pas d'un poil, elle n'avait pas finie.

Pas encore.

« Tu ressens quoi pour lui alors ? »

Seulement de la culpabilité ? Ou bien autre chose ? Plissant les yeux, elle finit par reculer pour de nouveau s'asseoir sur le fauteuil. Bon sang, ça allait être plus compliquée que prévue cette affaire. Que ressentait vraiment Carys pour Icarus ? Il fallait qu'elle en sache plus. Si elle n'avait rien d'autre dans le cœur envers lui, ça ne servait à rien de les faire parler.

Quoi que, Icarus se prendrait juste un magnifique râteau. Quelque chose à épargner au pauvre garçon, qui avait déjà du mal à s'en remettre de la chose. Empirer la situation n'était pas le but de Proserpine, et elle commençait à douter un instant.

Elle lâcha un long soupir et se mit à fixer le plafond d'un air pensif.

« Ce n'est pas de ta faute. C'est la faute au malin qui a mit ce filtre d'amour dans ces desserts. Tu n'as pas à t'en vouloir pour quelque chose dont tu n'es pas responsable. Seulement, cette histoire de filtre c'est du passé. Moi je te parles de ce que tu ressens maintenant. A part cette culpabilité inutile, cette honte d'avoir aimée un Serpentard. Pour la personne qu'est Icarus, sans son blason, sans cette cravate verte, qu'est-ce que tu ressens envers lui ? »

Sa voix était plus calme, car la discutions approchait inévitablement à sa fin. Et que de toute façon, elle ne pouvait rien faire si elle n'aimait pas Icarus. Elle ne pouvait pas inventer des sentiments Proserpine, juste les voir et être spectatrice.

Simplement.

elle écoutait calmement proserpine elle écoutait tout ce qu'elle disait absolument tout tandis qu'elle réfléchissait à une solution mais laquelle au juste carys n'avait pas l'air de se rendre compte non elle ne se rendait pas compte de son comportement inconscient qu'elle avait envers le serpentard quelque part elle plaignait ce pauvre icarus parce que carys n'avait pas l'air d'être quelqu'un de facile a voir sentimentalement parlant et proserpine se mit debout et soupira ça a allait être vraiment compliqué cette histoire finalement je vois dans ce cas je n'ai plus rien à te dire carys ce qui était vrai qu'ajouter à ça au juste elle leva donc sa baguette magique et lanca un rapide finite incantatem pour la détacher de toute façon autant la laisser partir quelque part elle avait obtenue ce qu'elle voulait d'elle cependant elle allait ensuite devoir libérer le garçon qui était dans une salle similaire elle attendit donc que la jeune fille quitte la salle pour ensuite sortir a son tour la porte disparut derrière elle pour en faire apparaître une autre et elle entra sans hésitation le jeune homme était toujours à sa place et proserpine avança en lui lançant le même sort pour le délivrer de ces cordes quelque part elle y était allée trop loin peut être je suis désolée j'ai eu un truc urgent a régler mais tu peux partir maintenant et ne t'inquiètes pas tout ce que tu m'as dit restera entre nous mais fais attention à ce que ton faux sourire ne soit pas trop suspect car quelque part il était vraiment suspect trop sourire pouvait engendrer des soupçons quand on ne connaissait pas la personne et vu qu'elle ne le connaissait pas elle s'était rapidement fait des idées mais quelque part il y avait des gens naturellement comme ça aussi qui souriaient tout le temps quelque soit le problème et ça c'était beau quelque part de voir de gens sourire mais ceux là on ne connaissait pas vraiment leur émotions non plus car ils les cachaient derrière ce masque joyeux et souriant et c'était frustrant non la jeune fille ne bougeait pas et attendit aussi qu'il sorte pour pouvoir réfléchir tranquillement seulement elle n'avait plus rien à faire entre ces deux là c'était à eux de faire leur choix les concernant et quelque part la brune espérait qu'ils ne soient pas assez stupide pour qu'ils s'ignorent toute leur vie