Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
poufsouffle
1189 pts
serpentard
918 pts
serdaigle
661 pts
gryffondor
612 pts

l'unité
203 pts
ligue des sorciers
223 pts

Caesius ▬ fondatrice retirée
Viridus ▬ administratrice
Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
Flavian ▬ modératrice



 
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On ne badine pas dans le couloir |LIBRE

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& sorcier



Alix Barthelemy
Alix Barthelemy
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Dim 30 Mar - 18:26
Elle le savait, elle se laissait emporter. La fureur qu'elle ressentait s'était intensifiée sans qu'elle cherche a l'étouffer. Elle aurait pu s'en vouloir, après tout, elle n'était pas le genre de fille a se laisser dominer par ce genre d'émotions. Mais ce n'était absolument pas le cas, elle ne se sentait pas coupable, l'adrénaline coulait dans ses veines et tout cela avait un effet libérateur sur elle.
C'était franchement pas responsable de sa part mais cette fille allait lui servir de défouloir.
La batteuse avait trop encaissée ces temps ci, Light, Charlie qui se comportait comme toujours comme un crétin, encore Light... Et non. Décidément elle ne ressentait aucun de regrets quand elle voyait avec écœurement le fascié de la verte. Elle prenait son pied, clairement.

Son rire brisa en elle toutes réserves. Jamais elle n'avait rencontré quelqu'un d'aussi tordu et jamais elle ne la laisserait s'en sortir aussi facilement.  Pour être honnête, la peur s'insinua en elle lentement. Ce comportement était anormal, son dos était glacé parce qu'elle voyait. Elle ne desserra pour autant pas son étreinte. Alix était parfois lâche dans ses sentiments, mais jamais elle ne reculait devant la difficulté.
Et en cet instant la rage était plus forte que la peur, une fille comme elle ne méritait pas sa place a Poudlard, ses actes n'étaient que poison dans le corps du château. Elle sentait le sang battre contre ses tempes, sa langue s’assécher contre son palais., sa mâchoire se raidir et de délicates démangeaisons titiller ses jointures. Non décidément, elle allait céder a la tentation de s'attaquer a cette grognasse. Dans son ventre il y avait quelque chose de féroce qui lui donnait envie de frapper, frapper jusqu'à ce que le sang et la chaire exploser sous ses jointures.

La créature porta son attention sur sa première cible. Pour revenir sur Alix. La pointe de sa baguette quitta son menton, prenant une pause théâtrale pendant que la batteuse faisait un pas en arrière. Sans pour autant baisser sa main, prête a employer la magie. Que l'on ne la prenne pas pour une débile. Elle avait trois frères, les coups en traître elle savait les flairer depuis.

▬ Ma pauvre amie, tu es d’un rustre… Et quelle sauvagerie. Tu effraies même notre très chère petite sorcière…

La petite. Elle l'oubliait dans son délire meurtrier. Ses yeux furent attirés par une multitude de détails. Ses traits défaits, le plie moue de sa bouche, ses yeux perdus dans un magma de sentiments.
Ses yeux ambrés se reportèrent presque aussitôt sur son adversaire. Alix ne parla pas. Elle éructa.

- Suffit de demander, je peux de nouveau tout promettre en y mettant les formes. Je te remercie donc avec grande joie de te voir baisser ta baguette de sorcier. Pourrais tu pour mon plus vif plaisir prendre la poudre d'escampette si tu ne veux pas que je redevienne vulgaire ?

La tout de suite elle pensait a lui botter le cul assez fort pour... bref.
Elle commençait a s'en douter. Non elle ne lui ferait pas ce plaisir. Elle avait bien trop l'air de s'amuser. Peut être qu'Alix allait pouvoir a son tour céder a ses pulsions. Elle ne pensait pas si bien dire. Le monstre se mit en mouvement. Pas une seule seconde Alix ne cru a la retraite, ça aurait été trop facile n'est ce pas ? Elle fit un geste, refit un pas en avant, le bras de nouveau tendu, aussi raide qu'une planche, mais c'était trop tard. La blondasse était là, derrière sa compatriote.
Le spectacle qu'elle offrait donné littéralement la nausée a la batteuse. Ainsi elle avait changé les règles du jeux. Elle se débarrassait de sa robe dans un simagrée d’inquiétude pour les tremblotements de la gamine. Perfide. Les yeux amplis de dégoûts la Poufsouffle regardait cette prise d'otage avec une seule envie. Lui sauter dessus pour l'étrangler a mains nues.

▬ Il faut te sécher allons, tu vas attraper un rhume. Ce serait tellement embêtant qu’il t’arrive quelque chose… N’est-ce pas ma petite Putain de Poufsouffle ? Que ce serait une peine ? S’il lui arrivait quelque chose… Comme…

Comme s'approprier le fantasme de la capitaine de quidditch pour les appliquer sur la pauvre fille. Ses doigts s'enroulèrent autour de la gorge menue.
Alix hésita. La pire des choses pour elle, dans un match l'hésitation était synonyme de perdant. Elle regardait la victime en la jaugeant du regard. Allait elle enfin prendre partie ? Non, elle était bien trop paralysée pour tenter quoi que se soit. Elle voulait foncer dans le tas, libérer enfin les mots qui lui brûlaient les lèvres pour faire taire cette dinde mais aussi la rage qui lui promettait de commettre la pire des folies. Mais ces yeux... c'était le poids de la culpabilité, enchaînant sa férocité aussi sûrement que des poids en fonte.

Se mordant les lèvres, elle baissa le regard. Au lieu d'un crie ce fut un murmure qu'elle libéra.

- Expecto Patronum.

Égoïsme, il était hors de question qu'elle mette en danger Wicky par sa faute. Fallait sauver Willy. Pas lui faire risquer d'avantage. Ravalant des désirs peut avouable, elle avait de nouveau fait appelle a sa raison. Et Alix n'était pas assez présomptueuse pour se coller l'étiquette d'héros. Elle était une sorcière de septième année, elle n'était pas préfète, elle n'avait aucun pouvoirs. Regardant sa pieuvre de fumées bleutées s'envoler pour trouver le premier préfet qu'elle croiserait, elle reporta son attention sur la gorge obstruée de la pauvre fille. Mais elle n'allait pas non plus observer avec curiosité si le visage de Wilby devenait bleu ou violet. Elle redressa de nouveau sa baguette. Et visa.
Choisissant un sort qui ne ferait pas de mal a la fille si jamais elle la touchait par mégarde.

- Confundo
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Dim 30 Mar - 18:26
Le membre 'Alix Barthelemy' a effectué l'action suivante : MINI GAME ϟ

'Duel de Sorcier !' :
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Lun 31 Mar - 1:12
On ne badine pas
dans les couloirs.
NANETTE; ALIX; WENDY; CHARLIE  




Charlie observait la pièce vide. La salle sur demande, comme il l’avait demandée. Celle où il pourrait s’entrainer, celle où les sorts ne seraient plus que simple théorie, ou enfin il pourrait découvrir un nouveau pouvoir, une nouvelle magie. Il prit une inspiration alors que son regard, défiant, se posait sur une cible à l’autre bout de la pièce. Il repensa quelques instants aux conseils de son professeur ; n’en abuse pas, ne va pas trop loin. Ne pense qu’à toi, ne voit pas plus loin que ton bras, que ta vie. La magie noire, meurtrière et sans pitié, ce qu’il était, il le savait. Sa mâchoire se contracta à répétition : oserait-il franchir le pas ? Son regard se posa de nouveau sur sa baguette. Il ferma les yeux.


Chacun de ses pas étaient lourds, disgracieux. Son regard était dans ses pensées, loin des élèves qui couraient autour de lui. Sa main, pansée. Il descendait doucement les escaliers, évitant de peu un élève un peu pressé. En réalité, il venait de se perdre dans ce qu’il avait fait, ou peut-être pas. Mais il était temps de revenir à la réalité, temps de regarder le monde en face et de l’affronter ; les premières années se battaient, les plus grands fumaient dans un coin du couloir. Préfet-en-chef, il était de son devoir de les remettre en place, de leur rappeler quelqu’un des règlements importants du bâtiment. Il soupira, peu motivé. Plus qu’un titre, c’était une malédiction ; celle de ne jamais pouvoir s’évader, de ne pas pouvoir fuir. Remplissant doucement mais surement ses fonctions, il n’avait plus réellement peur des réactions qu’il avait tant redouté auparavant. Ses pas se faisaient assurés lorsqu’il endossait son rôle de préfet, ses paroles étaient intransigeantes, sans retour.

Alors il avançait. Il s’apprêtait finalement à se rendre à la bibliothèque, se changer les idées, s’oublier. Mais alors qu’il entrait dans le royaume des livres, une lueur au fond du couloir attira son attention ; un patronus, fait parfaitement, qui avançait rapidement, dans les airs, légèrement. Petit à petit, il se rapprochait du français qui, les yeux froncés, le regardait, intrigué. Un MIP ici ? L’idée lui parut étrange. Il reconnut rapidement le sort, patronus vu et revu plusieurs fois, doté de remarques cinglantes venant toutes d’une seule et même personne. Si la pieuvre n’avait pas de message à lui laisser, elle tournait autour de lui comme pour l’inciter à la suivre ; Alix Barthelemy avait des problèmes.

Ses yeux s’écarquillèrent, son souffle se coupa. Tout sauf elle. Tous sauf elle. D’un pas pressé, il suivit le poulpe qu’il trouvait trop lent, jamais assez rapide. Il avançait comme il pouvait, à son rythme d’animal de mer ; les couloirs étaient comme glauques, alors qu’un stress important grandissait dans le thorax de Charlie Foxx. Plus personne n’y criait, plus personne n’y chantait ou ne s’y trouvait ; il n’y avait que la peur de retrouver la jeune fille dans un état critique, peur qu’il lui soit arrivé quelque chose. Saviez-vous que ce jeune homme avait un don pour se faire des films ? « ‘tain plus vite.. » demanda-t-il à la pieuvre qui faisait, la pauvre, ce qu’elle pouvait. Alors que pourtant, le soleil brillait, tout lui semblait sombre, inquiétant ; il se maudissait de ne pas être allé la voir, plutôt que de. Non. Qu’importe, le mal était fait.

Alors il se mit à courir en voyant qu’ils approchaient du couloir marécageux. Putain, de tous les couloirs, il avait fallu que ce soit dans le plus sale, dans celui où il fallait s’agglutiner dans de l’eau vaseuse. Mais il y avait des problèmes bien plus important que lui tout de suite, et Alix Barthelemy en était la raison. Il pu l’apercevoir, au loin, jeter un sort qu’il évita de peu. Elle aurait au moins pu viser ! S’avançant vers la scène qu’il comprenait de mieux en moins, il aperçut cette fameuse Serpentard fauteuse de trouve en train de. De quoi ? Dos à lui, elle faisait face à sa Némésis, et quelque chose lui disait que ça n’allait pas aller en s’améliorant. Alors il s’approcha.

« Vous foutez quoi ?! » demanda-t-il, en continuant sa marche, d’un air ferme, d’un air direct.

Il ne le sentait pas. Pas du tout. Et lorsqu’enfin il comprit, ses pupilles s’écartèrent, d’abord de surprise, avant de se rétracter, de colère. Sans attendre plus longtemps, il attrapa l’un des poignets de la verte qu’il retira violement du cou de la petite poufsouffle. Il l’entraina avec lui, à quelques pas de la pauvre Wendy, l’éloigna de sa proie, la retira de son buffet. Nanette Lynwood.  il la connaissait. Que trop bien, que trop peu. Sa méchanceté, ses sarcasmes éhontés.

« Le professeur Mantis sera d’accord avec moi pour retirer 60 points aux serpentards. » Sa voix ne flanchait pas ; son regard ne se baissait pas, alors que ses yeux étaient plongés dans les siens. Son calme était trop plat. « Et 6 heures de colle te feront pas de mal. Flattée ? » Continua-t-il. Il la toisa quelques secondes avant de finalement lâcher le poignet de la jeune fille qu’il avait dû meurtrir, à force de trop serrer. Quitte à avoir un self-control parfait, son corps, lui, entrainait avec lui la colère qu’il dissimulait. L’envie de la rabaisser, de la mettre plus bas que terre.
Putain de responsabilités.

Ses yeux glissèrent sur Alix, et ses poumons se vidèrent de cette nausée qui l’avait habité depuis qu’il avait vu cette pieuvre se diriger vers lui; elle allait bien, debout, baguette à la main. Il aurait dû lui donner une heure de colle, à elle aussi. Il aurait dû la punir, pour avoir lancé un sort sans permission. Mais c’était Alix Barthelemy, et le cœur a souvent ses raisons que la raison ignore. Il aurait voulu lui sourire. Il lui sourit, un sourire à peine visible, d’ailleurs. Mais elle le verrait, peut-être. Il semblait trop fatigué pour étirer plus ses lèvres, et la situation ne se prêtait, de toute façon, pas à sourire. Il ne lui adressa pas un mot et se dirigea vers Wendy ; elle avait les cheveux mouillés et semblait trop pâle pour être en parfaite santé. « Rien de cassé ? » lança-t-il d'un air nonchalant.

Fallait pas trop en demander. Déjà, il lui posait la question et la réponse l’intéressait. Mais plus que tout, il attendait avec curiosité la réaction de la vipère. De sa fierté brisée. Parce qu’elle lui réponde, qu’elle fasse quoi que ce soit, et plus que de simples points, ce serait sa dignité qu’elle verrait s’effacer.


FICHE PAR STILLNOTGINGER.


Récapitulatif des points perdus:

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Wendy Weatherfield
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Mar 1 Avr - 18:56
Les deux grandes se faisaient face, l'une bouillante, prête à faire exploser sa colère, l'autre amusée, jouant avec elle et ses réactions, et la petite restait sur le côté, hors-jeu, comme une spectatrice devant le duel qui s'annonçait. Elle avait un peu honte, Wendy, de les laisser se battre entre elles, alors que c'était un peu de sa faute, elle se disait qu'elle aurait du intervenir elle aussi, se battre vaillamment aux côtés d'Alix la joueuse de Quidditch, mais en même temps qu'est-ce qu'elle aurait pu faire, elle, une petite de troisième année ? Wendy s'était montrée complètement impuissante dès le début de cette histoire. Et la grande blonde lui faisait peur, vraiment peur, et elle était soulagée de voir que les deux grandes l'avaient oubliée, l'une dans sa fureur et l'autre dans son jeu. Si elle continuait de faire profil bas, il ne lui arriverait rien. Elle était juste lâche. Mais là, elle n'avait plus envie de faire face à la blonde, elle était prête à tout accepter pour qu'on la laisse tranquille.

La grande faisait face à Alix. La provoquait. Prenait la pose, modulait les tons de sa voix, mettait en scène ses moqueries. S'amusait visiblement. Que l'autre soit sur le point de lui sauter à la gorge, ça ne l'inquiétait pas plus que ça. Ca lui plaisait même, elle jouait, elle allait le plus loin possible, elle voulait voir quand est-ce que l'autre perdrait son calme, elle voulait la faire craquer. Elle semblait complètement folle - elle allait se prendre un sortilège entre les yeux, elle lui laissait le premier coup, est-ce qu'elle était prête à y répondre, est-ce qu'elle était si douée que cela, est-ce qu'elle était juste trop sûre d'elle ? Elle semblait n'attendre que ça. Et Alix qui semblait ne vouloir qu'une seule chose, se laisser aller. Taper dans le tas. Elle jouait dans son jeu. Mais qu'elles se battent, pensait lâchement Wendy, elle s'en fichait maintenant, qu'elles m'oublient, juste ça, qu'elles m'oublient.

Mais non. Non, dans son jeu, à la blonde, il fallait un rôle pour tout le monde. Il en fallait un pour la petite aussi. Elle s'était tournée vers elle, et Wendy la regardait venir, hypnotisée, comme devant un serpent, et la grande dansait presque, s'avançait vers elle avec de la musique dans la voix. Elle arriva trop vite, de toutes façons elle était trop proche, la petite n'avait pas eu le temps de réagir, surprise, puis terrifiée de nouveau. Wendy l'avait juste dévisagée avec de grands yeux ronds. Et la blonde se faisait douce, se faisait bienveillante, rassurante, câline, tout ce qu'il fallait. Elle lui séchait les épaules avec sa robe, elle prenait soin d'elle, même ses insultes semblaient aimantes, et puis ses doigts, ses longs doigts d'araignée s'enroulèrent autour de sa gorge et se serrèrent, amoureusement, avec une fermeté toute maternelle pendant que les petites mains de Wendy tentaient de défaire leur emprise - elle se débattait, maintenant, Wendy, mais c'était un peu tard, elle griffait les mains de la blonde en cherchant une prise, une faille, un endroit où l'agripper et tirer, pour pouvoir respirer, parce qu'elle avait besoin de respirer, elle ne pensait qu'à ça, respirer, elle ne pensait à rien d'autre, elle ne se disait même pas qu'elle aurait du fuir pendant qu'il était encore temps, qu'elle aurait du faire autre chose que de rester passivement sur le côté, qu'elle aurait du la voir venir, qu'elle aurait du se dire qu'elle n'allait pas la laisser tranquille, qu'Alix l'avait interrompu dans son jeu et qu'elle aurait eu envie de rejouer, c'était clair, et Alix, Alix, à l'aide Alix, Wendy regardait Alix avec de grands yeux terrifiés. Alix hésitait.

Wendy se débattait. Ca ne servait pas à grand-chose, la blonde était trop grande, trop forte, elle la tenait, Wendy n'était qu'un jouet pour elle, une poupée, quelque chose qu'on agite (enfin, qu'on étrangle) pour attirer l'attention d'Alix, elle n'était même pas très intéressante en soi. Mais elle se débattait. Elle griffait les mains de la blonde et tentait de s'y raccrocher comme elle pouvait, et dans la vase ses pieds s'agitaient, tentaient de frapper la blonde pour lui faire mal, pour lui faire lâcher prise, tentaient de trouver un appui qui aurait pu permettre à Wendy de bouger, même un peu, et de respirer, respirer de nouveau. Rien n'y faisait. Alix se retenait. Elle aurait aimé, Wendy, elle aurait aimé la voir s'énerver, foncer dans le tas, lancer des sorts et la délivrer du dragon comme une héroïne de bouquin. Alix était plus sage. Alix ne jouait pas son rôle. Alix se mordait les lèvres, ravalait sa colère, envoyait un patronus chercher un préfet. Elle ne restait pas sans rien faire, elle était membre de l'équipe de Quidditch, quand même, elle savait réagir au quart de tour quand la situation l'exigeait, même si elle avait hésité, là, même si elle avait hésité devant Wendy en train de se faire étrangler. Elle lança un sort.

Et manqua sa cible.

Et maintenant ?

Maintenant Wendy se faisait étrangler. Combien de temps pouvait-on tenir sans respirer ? Elle vivait les secondes les plus longues de sa vie. Pour la deuxième fois. Ca n'avait pas été assez, qu'elle manque de se faire noyer, elle avait failli mourir et visiblement elle aurait du, parce que la blonde avait recommencé. Elle se débattait. Elle ne voulait pas. Il fallait tenir, jusqu'à la fin, jusqu'à ce que la grande la relâche, parce que Wendy espérait toujours qu'elle n'oserait pas aller jusqu'au bout, qu'elle finirait par la laisser retomber dans la vase en riant, qu'elle n'ait pas vraiment envie de l'étouffer, c'était tout ce qui lui restait. Wendy ne voulait pas mourir.

Elle tint bon. La petite sorcière n'entendit pas le préfet venir, et sa libération fut assez soudaine ; elle tomba dans l'eau, à genoux, inspirant avec une voix rauque, avalant goulument l'air qui lui avait été si longtemps refusé. Quelque part derrière elle le préfet - Charlie, elle se souvenait de son nom - punissait la blonde avec les moyens qu'il avait. Beaucoup de points en moins, beaucoup d'heures de colle. Ca semblait un peu dérisoire, comme châtiment, pour avoir étranglé quelqu'un. Elle ne devait plus être à ça près. Elle irait peut-être même fidèlement les faire, ses heures de colle. Ca n'était pas ça qui pouvait l'inquiéter. Mais elle savait, Wendy, qu'il ne pouvait pas faire grand-chose d'autre, qu'il ne pouvait pas l'envoyer à Azkaban non plus, qu'il n'avait pas les moyens de l'impressionner. Elle en sortirait indemne, de cette histoire.

Charlie finit par se diriger vers Wendy, peut-être un peu inquiet. Rien de cassé, demanda-t-il. Rien, la petite fille fit non de la tête, ne voulant pas parler tout de suite. Elle avait encore mal. Elle avait peut-être encore des traces rouges de doigts autour du cou. Elle avait eu peur. Et silencieusement, elle s'avança vers le préfet, lui qui avait réussi à la sauver, à la sortir vivante du terrible jeu de la serpentarde, et elle resta collée à lui, le plus près possible, attrapant un pan de sa robe de sorcier d'une main. Hors de question qu'elle s'éloigne maintenant. Elle voulait rester hors d'atteinte des mains de la blonde.

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Mar 8 Avr - 20:42

    Je ne pensais pas serrer si fort. Je ne pensais même pas aux conséquences du geste. Je prétendais un coup de bluff, je m’en persuadais moi-même, mais je devais faire mal encore. Mes doigts enroulés autour de ce cou ne lâchèrent pas. L’autre baissait la tête pourtant. C’était tout ce qui importait encore. Ou presque. C’aurait du finir à cet instant précis, j’avais gagné après tout. Je gagnais toujours. Et n’importe qui se serait enfui en voyant cette pieuvre s’en allait courir dans les couloirs. Mais je ne bougeais pas. J’étais pétrifiée. Je me faisais peur. Et ça m’obnubilait. J’y voyais là une émotion positive. Je me sentais dangereusement vivante. Et on aurait rien pu y changer. Je me fichais du reste. De ce qui suivrait, de savoir si l’autre allait tomber dans les vapes ou pire. Je ne pensais qu’à moi. Moi et moi seule. Le reste n’existait pas. En vérité, je me sentais curieusement bien. Je ne me trouvais pas sur une mauvaise pente. J’avais l’habitude de blesser les autres, j’y voyais un quelque chose de naturel. Faire mal aux gens, c'était tellement simple.

    Je suis une garce.
    C’est la seule explication logique. J’agis conformément à ce que je suis. Je me fonds dans le moule. Ni plus ni moins. On jettera quelques insultes derrière moi, on prétendra encore que je suis folle. Il se dira bien des choses, il s’en dit toujours trop. Je suis familière des rumeurs après tout, et je ne crains pas ma propre réputation. Qu’on me méprise. Les autres n’attendent que ça. Je n’attends que ça.

    Je sais que je dépasse les bornes, les limites. J’aurai dû partir après avoir poussé la petite Poufsouffle dans le marécage. On se serait arrêté à une petite blague mesquine. Je ne veux faire de mal à personne. Simplement je ne sais rien faire d’autre. Je dois être retardée. Je n’ai jamais su communiquer. Je n’ai que ma rage à donner, mon oisiveté à combler. Je ne suis la victime de personne sinon mon propre bourreau. Je creuse un trou ou une tombe de ces mêmes mains. Juste bonnes à se salir. Je ne sais pas si tout est tout noir ou tout blanc. Les enfants souvent aiment à trancher net. Je ne veux pas de demi-mesure. Je ne suis pas quelqu’un de gentil. Je n’en connais même pas le principe. Ca ne me démange pas. Je vis sans. Je me supporte en lieu et place des autres. Je me suffis.

    J’attends encore une punition. Rien ne vient. Le sort envoyé s’évapore dans les airs, futile.

    - Dommage…

    Pour elle.
    Je sais que cette putain de Poufsouffle ne craint pas de me blesser. L’autre, la plus petite, est au centre de toutes les attentions. Ses doigts tirent sur les miens, griffent ma peau de ses ongles. Je ne souffre de rien sinon d’un trop peu de violence. Je ne sais pas ce qu’il me faut d’autre. Le temps file lentement. Je suis comme spectatrice de la scène, je ne réponds de rien. Lâchement.

    Jusqu’à ce que cette voix m’arrache de ma rêverie.
    Ce que je fous ? La même chose que d’habitude, me semble-t-il.

    On aime se mettre en travers de ma route décidément. Gryffondor apparait en héro, il m’arrache à ma pauvre victime. Petit Préfet est courageux. Il sauve ces gentes dames du monstre vert. La sanction tombe. Soixante points en moins. Je n’en pleurerai pas. Tout juste on m’accusera les prochains jours. Les vicieux mais les moins audacieux murmureront dans mon dos. Je ferai taire les autres d’une manière ou d’une autre.

    Il me regarde. Je le regarde. On se regarde. Je ne sais pas si je dois lui être reconnaissante. L’excitation est mollement retombée. C’est la deuxième fois qu’on m’interrompt aujourd’hui. Il me toise mais ne m’intimide pas. Son calme n’est qu’apparence, effet de style. Il me sert encore avec force. Je ne fais rien. Je sais que je suis en tort, parfaitement. Juste, ça ne m’atteint guère plus.

    Je ne me sens pas soulagée lorsqu’il me lâche enfin. J’ignore la douleur lancinante de mon poignet, masse doucement l’endroit comme unique lot de consolation. Il y a pire que la méchanceté pourtant. Regardez-le s’inquiéter des autres. Voyez comme la gamine se colle contre lui, chercher le réconfort. La sécurité. Protection. Contre qui ? Moi ? Je suis donc la vilaine, la méchante. Le héro est toujours très bien entouré. La victime se fait toujours plaindre. Je rêve de la même chose pourtant. Non. Idiotie. Je n’ai pas besoin qu’on me comprenne. Où est celui qui se dressera devant moi non pas pour me vouer aux gémonies mais bien pour me défendre ? Mais je mérite encore mon châtiment pourtant. Six heures de colle, c’est même peu cher payé. Je me sens nauséeuse encore. Tant de mièvreries. Il y a tellement pire que la méchanceté. La jalousie est ma punition. L’envie me ronge. Je voudrai qu’on me blesse, qu’on me frappe pour espérer obtenir la même inquiétude. Tu délires. On dirait encore que ce serait bien fait. On récolte ce que l’on sème n’est-ce pas ? On ne peut pas faire du mal aux autres et recevoir en même temps leur sympathie.

    - Quel bon petit préfet tu fais, Foxx.

    Les mots sortent difficilement, étranglés.
    Je suis jalouse.
    J’en tremblerai presque. Je sais que mon regard est mauvais. Il ne peut que l’être. Les trois se pavanent sous mon nez, unis dans leur écœurante compassion, considération. Ils rayonneraient presque d’une agaçante bonté. Je voudrais les couler sur place, tordre leurs gestes pauvrement sympathiques, serrer encore ces cous pour faire taire ces regards. Je vous lis, je vous sens. Ca n’a jamais été aussi clair. Vous êtes là, à attendre une nouvelle vacherie, une occasion de vous jeter sur moi. Le jugement dans leur tête est tranchant. Je suis une vipère.

    Je ne tiens pas bon. Je suis grave. Je me sens colérique, d’humeur à leur exploser au visage. Ca me prend, ça me démange. Ca arrive. Je sursaute l’espace d’un moment, j’en perds ma baguette. Mes doigts la serraient si fort que je peux à peine les bouger, l’air de rien. Je regarde à peine l’objet magique couler. Ca ne m’intéresse pas. Je préfère me noyer avec. Me noyer dans mes artifices de superficialité. S’enfoncer, toujours plus. Je n’ai pas la force de tenir les apparences pourtant. Ca fatigue parfois, mais c'est machinal encore.

    - Et si je ne veux pas ? Je m'approche du préfet, attrape sa main que je retiens contre mon visage, dernier geste de provocation, sourire encore narquois. Epuisant. Oui qu'est-ce que tu feras ? Tu me donneras une baffe ? La belle affaire.



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Alix Barthelemy
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Dim 13 Avr - 21:28
Et encore cette envie de pleurer. Cela devenait un peu trop habituel a la sorcière mais au moins avait elle appris a la museler. Comment avait elle pu rater a un moment pareil son sort alors que Wilbury se débattait de toutes ses forces en la regardant avec des yeux pareils. Elle se détestait, là maintenant, d'être incapable de faire autre chose que de regretter son manque de précision. Elle ne baissa pas sa baguette. Et sans qu'aucuns mots ne sortent de sa bouche les deux filles furent séparées. Regardant son bras, elle chercha quelques secondes ce qui avait bien pu se passer avant de se rendre compte qu'elle n'était plus seule de son coté. Un prefet l'avait rejoint. Tournant sa tête avec la lenteur de ceux qui voient pour la première fois une licorne magique, elle reluqua le rouge et or, le temps que l'information lui monte au cerveau. Ce fut bien la joie la plus intense qu'elle ressenti pour la première fois de sa vie en sa présence. Elle n'était plus seule face a ca. Elle était plus seule, Charlie était prefet, il savait quoi faire... elle pouvait tout simplement lui déléguer la suite.
Son bras retomba donc brusquement le long de son corps, sa baguette toujours attachée a ses doigts on ne sait trop comment vu le débordement d’énergie qui l'avait envahit pour retomber aussi brusquement qu'un Garfield ratant une marche. Elle respirait de nouveau, Winky aussi. Elle regarda la fille foncer droit sur eux pour venir se cacher dans les jambes du garçon. Ouaip bon choix. La tout de suite Alix s'en voulait trop pour être celle capable de réconforter la Poufsouffle.

Elle était redevenue inutile mais cela lui allait. Ses yeux dorés accrochèrent comme hypnotisés la baguette de l'agresseur qui tomba a ses yeux aussi lentement que si le temps s'était figé. Cela fit enfin réagir la batteuse. Un sourire un peu tordu vint écarter ses lèvres alors que la boue avalait la baguette avec lenteur. Un sourire qui maintenant qu'il avait réussi a se frayer un chemin dans la torpeur du capitaine de Quidditch, ne voulu pas s'en aller. Même lorsque la saloperie se remit en mouvement. Et plus la fille avançait plus Alix redevenait vivante. Charlie avait la gamine accrochée a lui.

C'était marrant et bizarre a la fois, dans ce genre de situation, l'anticipation avait toujours tendance a lui faire de drôles d'effets.
Avec lenteur ses muscles s'étaient progressivement crispés, partant de l'arrière de ses cuisses a son ventre désormais aussi douloureux que si elle avait encaissé un uppercut. Avec en cadeau la ferme envie de faire pipi. C'était aussi ça d'être Alix Barthelemy, non contente d'avoir un bordel intense a la place du cerveau, son corps entier pouvait se révéler pire qu'un champ de bataille. Le tout avait toujours été de faire croire aux autres qu'il n'en était rien et que tout se passait bien pour elle dans le meilleur des mondes.
Ce fut aussi le signal de la rupture de sa dernière retenue alors qu'une sueur glacée maculait sa nuque et que sa mâchoire lui faisait souffrir cent tourments tellement elle était serrée. Et puis pourquoi tout de suite vouloir utiliser la magie. C'était bien un truc de sorcier ça. Elle avait beau être une sang pure, elle était tout d'abord humaine.
La main de blondie s'approchait au fur et a mesure de celle du préfet toujours aussi provocatrice que l'instant ou cette même main avait caressé le cou de la jeune fille, pour cette fois la poser sur sa joue a elle. Toutes les dernières miettes de sa raison étaient désormais envolées sous cette énième tentatives de blesser. Son corps bougea aussi naturellement que si on lui avait planté un pieux dans le bide et agrafé ses doigts. La batteuse marcha droit sur la Serpentarde, sa main manquant cruellement de fluidité allant se perdre sans douceur dans la tignasse de la fille comme pour l'approcher d'elle dans un baiser torride. L'image n'était pas loin.
Alix fit la chose la plus bizarre et la plus pouffy de sa vie. Désormais collée au corps de la vipère, elle leva le menton pour venir embrasser son front avec toute la douceur dont elle était capable pour venir consoler une amie proche. Alors qu'elle provoquait la surprise, ses lèvres s'attardèrent sur la peau pale de sa victime. Elles ne se décolèrent que lorsqu'une poignées de secondes fut passée.
Le visage de la Poufsouffle se recula alors. Pour mieux revenir.

Le choc fut aussi brutal que son baiser fut tendre. Son front percuta avec toute la puissance dont elle était capable le nez de la verte créature. Lâchant enfin prise, elle se recula un sourire un peu bizarre aux lèvres. Elle était sonnée et satisfaite. Personne n'avait du louper le craquement immonde de l'impacte entre leur deux physionomies.

- Je t'avais prévenue pétasse. Je peux te rendre aussi plate que tu le désires.

Sa voix était un peu roque mais ça avait quelque chose de particulièrement bien placée dans le moment actuel. Se retournant vers le préfet, elle se racla un peu la gorge avec pour seuls mots a son encontre un...

- Elle a pas eu mal. Je lui ai fais un bisou magique.

Power Badger. Ou l'art d'essayer de ne pas se faire punir avec la pire excuse possible. Nop Alix avait rien d'un héros. Elle était juste une fille un peu plus perchée que les autres. D'ailleurs son ventre lui faisait toujours aussi mal.

[Nanette surtout, surtout tu me dis si ça te va ! Y a pas de problèmes je modifie au besoin !]
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Mer 7 Mai - 12:42
On ne badine pas dans le couloir.
C'est pour nos amis nos familles qu'on chope la mise. On ne badine pas, on ne badine pas, 10 ans de pratique, on s'active, on s'organise, on ne s'aligne pas, on ne s'aligne pas, rien n'a changé, la rime est magique. Viens la chanter, ma vie c'est la zik ! On ne fatigue pas, on ne badine pas, on ne badine pas, on ne s'aligne pas, on ne s'aligne pas.

Charlie se remettait doucement des derniers évenements. Le sourire revenait à ses lèvres plus vite qu’il ne l’aurait espéré, de même que ses pensées recommençaient à divaguer sur des choses subtiles et inutiles, comme, prenons le comme l’exemple le plus flagrant, Alix Barthelemy. Il ne pensait pas que ça durerait, il ne pensait pas que ça reviendrait, et pourtant, c’était bien là. Sans s’attarder sur ses fantasmes de gamins, il n’attendait qu’à ce qu’elle soit heureuse et… et revenons en à nos moutons ; la petite fille devant lui l’attendrit sans qu’il ne comprit pourquoi. Charlie n’avait jamais réellement eu une affinités avec les enfants, mais quand elle hocha la tête pour dire que tout allait bien, il la trouva forte et ne put s’empêchait de lui sourire gentiment : il l’emmènerait tout de même à l’infirmerie, on ne savait jamais, et les traces rouges sur son cou l’inquiétaient un peu. S’il savait que son côté hypocondriaque s’était atténué, un peu, il redoutait tout de même les maladies ou brulures, et même chez les autres. Il ne dit rien quand elle attrapa le pan de sa robe de sorcier, il trouvait même ça mignon. Aaaah Charlie pouvait jouer le mâle qui protégeait, ou le papa protecteur, le grand frère à la rescousse, il était content, mais il n’en montra rien, se contentant de reporter son regard sur la verte dangereuse.

Vu de loin, elle ne semblait pas dangereuse, à vrai dire. Pas même méchante, rien; Nanette avait quelque chose dans le regard d’un prédateur, ou d’une prédatrice, au choix. Mais quelque chose d’un peu plus perdu aussi, une expression qui ne regardait pas le préfet, mais qui l’intriguait. Il ne bougea pas lorsqu’il la vit s’approcher de lui, se contentant de maintenir son regard dans le sien, presque défiant. Si elle ne voulait pas, hein ? Charlie fronça légèrement ses sourcils, puis finit par hausser les épaules. « J’sais pas, tu demanderas à Mantis. » dit-il, décidant de ne pas se laisser atteindre. Il se fichait bien qu’on remette son maigre pouvoir en question : il ne considérait pas même en avoir lui-même, il n’avait qu’un rôle, une sorte de métier à mener à bien pendant encore quelques mois, après quoi il abandonnerait toute idée d’un jour se retrouver de nouveau représentant d’une maison. Mais la vipère s’était approchée, la vipère était près de lui. Elle avait attrapé sa main, et il n’eut pas le temps de réagir avant de sentir la joue de la demoiselle dans sa paume. A quoi jouait-elle, exactement ? Qu’attendait-elle ? Charlie soupira simplement, ne cherchant même pas à se dégager - Merlin, les filles étaient pire que des rubik’s cube. C’était le genre de geste, de contact qu’il aurait un jour voulu avoir avec Barthelemy, mais qu’il n’aurait surement jamais. Sans lâcher les yeux de la verte, il s’apprêtait à retirer sa main pour la poser sur son épaule et lui expliquer que non, il ne lui ferait rien.

Mais Barthelemy était rapide, ou en tout cas il ne l’avait pas vue s’approcher. Sans qu’il ne comprenne réellement, elle attrapa les cheveux de Nanette, coupant le contact entre Charlie et elle pour… se coller à elle et l’embrasser sur le front. Charlie allait faire un beau facepalm, se demandant un instant si c’était une question de jalousie ou d’affaire personnelle, lorsqu’il vit Alix donner le plus beau coup de boule qu’il n’eut jamais eut à voir. Même celui de Zidane ne rivalisait pas. Instinctivement, il écarta Wendy, mettant une main devant elle au cas ou, bien qu’il savait très bien qu’Alix ne lui ferait pas de mal. C’était euh, l’instinct. Il aurait du lui foutre une heure de colle pour ça. Mais c’était Alix, et le coeur a ses raisons que la raison ignore. Toujours instinctivement, parce que le temps était à l’heure actuelle très rapide, il s’était écarté de la petite fille pour aller les séparer, enroulant ses doigts sur les bras de la batteuse pour l’éloigner. Il ouvrit la bouche, s’apprêtant tout de même à la réprimander, mais elle le devança. « Elle a pas eu mal. Je lui ai fais un bisou magique. ». Aaaah lui aussi il voulait le bisou magique (/meurt/). Quelques semaines plus tard il le lui aurait surement demandé, pour en rire. Mais là, c’était une autre histoire. Il soupira. « Sérieux Barthelemy, tu sais que j’devrais te foutre en colle pour ça. ». Même si Nanette méritait au moins ça, il n’était pas censé le laisser passer. Et voilà, deux filles à emmener à l’infirmerie. Pourquoi des filles ? Il passa une main sur son front (celle qui n’était pas pensée), la fit descendre sur son visage. Trop de boulot d’un coup pour le pauvre garçon qu’il était. Trop de filles aussi.

Il se retourna vers la nouvelle souffrante. En soi, étant donné le bruit du coup, Alix aussi devait avoir souffert un peu. Mais Alix était forte, alors qu’il ne savait rien de la serpentarde en face de lui. Aider, pas aider ? Il soupira avant de se résoudre à la première option : ce n’est pas comme si avec son blason, il avait réellement le choix. Il se dirigea vers elle et l’observa quelques instants; elle aurait une belle bosse. « On va à l’infirmerie. » dit-il en l’observant et en se tournant vers la petite fille. « Tous les trois. ». Il s’en voulait de lui infliger plus de temps avec Nanette, mais il remplissait ses devoirs. De préfet, comme d’être humain.

Il aurait voulu être un paresseux.
Au moins, ils étaient tranquilles.

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Wendy Weatherfield
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Mar 20 Mai - 22:07
On ne s'occupait plus de Wendy. La grande blonde et le préfet et Alix avaient des comptes à régler, et la petite sorcière les observait, un peu ailleurs. Charlie avait juste jeté un regard vers elle, pour voir si elle allait bien, et puis il s'en était retourné dans le monde des grands. La serpentarde avait besoin de son attention. Elle lui demandait ce qu'il ferait si elle refusait d'agir, et il refusa sagement de répondre à la provocation. Alix non plus n'était pas en reste, elle s'approcha de la grande blonde, et puis la prit délicatement et lui fit un bisou sur le front, avant de s'éloigner un peu et de revenir dans un majestueux coup de boule. C'était étrange. Orchestré comme un ballet. Un ballet magnifique où la plus jeune n'avait plus de rôle et restait en coulisse. Ca lui allait. Elle se sentait vidée. Elle était toujours sous le choc. Elle n'allait pas bien. Elle était contente qu'on la laisse tranquille.

Elle continuait de se raccrocher à Charlie, comme si sa vie en dépendait, une main agrippant fermement le pan de son vêtement, n'osant pas faire plus, n'osant pas bouger. Elle avait envie de plus. Elle avait bien envie de le prendre dans ses bras et de pleurer, et qu'il la rassure, et que quelqu'un la rassure, lui dise que tout ira bien, que ça va aller, pleure pas, mais en même temps, non, non c'était mieux comme ça. Wendy avait peur d'attirer l'attention sur elle de nouveau. Elle s'était crue hors de danger une fois déjà. Alix était apparue, Alix était intervenue, Alix s'était battue contre le grand méchant loup, et pourtant, le grand méchant loup l'avait encore prise entre ses griffes, malgré Alix. Maintenant elle voulait rester sage. Hors de leur vue. Elle n'osait pas bouger. Wendy pleurerait plus tard, quand la grande blonde serait partie, et qu'elle serait toute seule dans la salle commune, hors de sa portée, parce que les Serpentards ne peuvent pas aller dans la salle commune des Poufsouffles, et elle prendrait une douche, parce qu'elle barbotait dans un marécage et qu'elle avait de la vase jusque dans les cheveux, et elle s'assiérait par terre et elle pleurerait et ensuite elle irait mieux et elle verrait Juliet sa meilleure amie et la vie reprendrait son cours. Plus tard. Maintenant, elle restait hors de danger. Elle était le lapin qui se faisait immobile en espérant qu'on ne le regarde plus.

Un mouvement. Charlie l'avait presque instinctivement écartée de la scène. Alix avait foutu un coup de boule à l'autre, et du coup ils se disputaient là-dessus. Alix avait fait un bisou magique. Ils faisaient peur ses bisous magiques, pensa Wendy distraitement, détachée. Charlie aurait du lui mettre une heure de colle pour ça. Wendy les écoutait toujours. Et puis le préfet prit une décision. On va à l'infirmerie. Tous les trois ! Il se tourna vers elle. Non !

"Non !" cria la petite sorcière, comme sortie de sa stupeur. "Je veux pas y aller ! Je veux juste rentrer ! Je vais bien ! M'emmène pas là-bas ! Pas avec elle ! Je veux pas !" Elle avait peur. Elle avait peur qu'il les emmène là-bas, et qu'il les laisse toutes les deux, et que le surveillant ne soit pas toujours là parce qu'il avait du boulot, et que Wendy se retrouve toute seule avec l'autre fille. Quand c'était fini ça continuait encore. Quand quelqu'un venait l'aider c'était pour un moment seulement.

Wendy regarda Alix avec de grands yeux. Elle cherchait de l'aide. N'importe qui. Charlie l'avait trahie. Charlie faisait son travail. S'occupait de tous les élèves, y compris de la blonde, qui avait besoin d'aide. Pourquoi est-ce qu'Alix avait du la blesser ? Elle ne voulait que se battre avec elle depuis le début. Wendy n'était pas importante, juste un détail dans le grand dessin. Elle devait faire avec, les autres continuant à jouer leurs petits jeux sans se soucier vraiment d'elle.

Mais elle n'avait pas envie d'aller à l'infirmerie avec la grande blonde. Elle avait envie de ne plus la revoir, que la grande s'en aille loin d'elle et qu'elle puisse enfin être hors de danger. Elle avait envie que ça finisse. Elle en avait envie depuis un moment déjà. Elle lâcha la robe du préfet. Elle s'écarta de lui. Il n'allait pas l'amener là-bas pour l'abandonner aux mains d'encore une autre personne. Elle ne se laisserait pas faire.



(HRP : Pardon pour le temps mis à répondre ! )
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