Mon secret, c'est toi • Cyryiel •

Date d'inscription : 07/07/2013

Le regard posé sur sa tasse de thé, Icarus se massa les cotes avec désinvolture. Le Quidditch apportait bien du bonheur mais aussi son lot quotidiens de blessures. S'amuser à compter ses bleus après un match ou un entraînement était devenu son petit jeu secret pour dédramatiser la chose. C'est sûrement à ce moment précis qu'il remarqua le ton sérieux de Cyryiel et qu'il ne put s’empêcher de sourire bêtement avec une pointe de rouge aux joues. Se voir dans les lieux publics, la grande salle ? La Bibliothèque ? Les serres ? La place en elle même n'était pas si importante mais sa signification par contre...

« Oui c'est vrai. Et puis c'est normal pour nous d'être ensemble maintenant non ? »

Encore une phrase hasardeuse pour dire simplement un : « Je suis ton petit ami après tout ». Ce n'était pas la timidité qui avait étouffé ses mots, juste le sentiment qu'il n'avait pas besoin de ces dit mots pour qu'elle le comprenne. A coté de ça, Poudlard était un centre d'information à lui tout seul et leur relation ne serait un secret pour personne. Cette pensée l'amusa et le réconforta en même temps. Cyryiel sembla désarçonnée un court instant avant de reprendre avec détermination. Ni idiot, ni banal, un vrai soulagement pour Iko qui s'empressa de continuer avec autant de volonté qu'elle.

« Si par bizarre tu veux dire : charmante, douce et si belle, alors non ça ne me déranges pas que tu sois bizarre. »

Le Serpentard avait joué la carte du compliment sincère pour la mettre à l'aise. Sauf qu'il ne put s’empêcher de préciser les choses, par soucis de transparence très certainement.

« Non, tu n'es pas bizarre. Ça fait quelque temps qu'on se côtoie et je pense que ce que tu vois d'étrange en toi, je le perçois comme un part de ta personne. Et j'aime toute ta personne. »

C'était bancal, un peu décousu même mais l'intention était là. Elle avait des qualités comme des défauts mais c'est de l'ensemble qu'Icarus était tombé sous le charme. D'un mouvement précis et serein, il essuya le thé renversé sur la table avec un petit sourire amusé. D'un coup d'oeil discret il regarda si ses doigts n'avaient pas trace de brûlure et lâcha un soupir muet quand la réponse fut non.

« Je pense que la chance est partagée et le bonheur tout autant. »

La fin de la phrase de la préfete lui piqua les joues et c'est d'une voix chaude qu'il répondit à ses sentiments.

« Ça me fait vraiment plaisir Cyryiel. Je tiens énormément à toi aussi tu sais. Énormément. »

Il avait appuyé involontairement sur le mot, au moins ça prouvais sa sincérité non ? Iko but une gorgée de son breuvage en faisant bien attention de ne pas se brûler les lèvres. En temps normal il aurait attendu que la boisson refroidisse – l'habitude de manger froid chez lui était toujours très présente- mais la situation actuelle accaparé trop son esprit pour se soucier de ce genre de tic. Les yeux pétillants, le batteur reprit doucement la conversation.

« Tu viendras me regarder pour la saison de Quidditch ? Enfin je veux dire me porter chance ? »

Il avait essayé de masquer son engouement mais ses yeux le trahissaient. Il ne demandait pas à ce qu'elle encourage son équipe alors qu'elle n'était pas une serpentard, loin de là, juste un mot d'encouragement avant un match suffirait à le combler pour donner le meilleur de lui même. Un mot ou une simple attention. C'était important pour Icarus. Très important. Indispensable même. Pourquoi ? Parce qu'il n'arrivait pas à enlever son visage de son esprit.

Date d'inscription : 12/02/2014

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It’s tea time…

Avec Icarus K.O’Neill, à Pré-au-Lard

Alors qu’il pleuvait toujours autant dehors Cyryiel écoutait le battement des gouttes sur le toit tout en observant Icarus, il semblait se masser les côtes, comme si il avait mal. Elle ne put s’empêcher de froncer les sourcils à cette idée. Elle ne voulait pas qu’il ait mal. Laissant son inquiétude de côté elle écouta la réponse du préfet, les joues légèrement colorées et un doux sourire sur ses lèvres, comme elle aimait le voir comme ça. D’humeur taquine elle lui répondit d’un air encore plus sérieux, contredit par l’étincelle de malice au fond de ses yeux et par ses lèvres ou se dessinait un sourire qui tentait d’être sérieux aussi, mais ce n’était pas vraiment le cas.

-Oui, je suppose que pour des préfets c’est normal d’être ensemble, ça s’appelle cultiver les bonnes relations entre collègues, non ?

Oh, elle avait bien comprit la phrase cachée, et était parfaitement au courant de son sens. Mais de toute façon, il ne fallait pas être Nicolas Flamel pour s’apercevoir qu’ils avaient des rapports plus qu’amicaux, il n’y avait qu’avec Icarus que Cyryiel était aussi loquace, elle avait le sourire plus facile (comme le rougissement et le bafouillement d’ailleurs). Elle écouta de nouveau Icarus qui avait reprit la parole. Alors comme ça elle était charmante, douce et belle ?

-Si tu le dit. Ça me fait plaisir en tout cas.

Réponse dument accompagnée du rougissement assorti. Il venait à l’instant de lui dire qu’il l’aimait, non ? Elle avait bien entendu ? Alors qu’elle était perdue dans ses réflexions, la sorcière vit Icarus essuyer la table ou elle avait renversé sa boisson, il souriait, de ce sourire si simple et apaisant qu’elle aimait tant. Elle acquiesça quand à sa dernière phrase, dans ce cas, ils étaient de sacrés chanceux. Elle rougit encore plus en entendant les mots du sorcier, il tenait vraiment à elle. Elle était heureuse, tout simplement. Relevant la tête elle saisit sa tasse pour se donner une contenance et prit une gorgée de son thé. Elle sentait sa trachée bruler le long du chemin qu’empruntait le liquide. Elle reposa donc sa tasse, en attendait que celle-ci refroidisse un peu. Icarus parlait quidditch. Il lui demandait si elle viendrait et si elle l’encouragerait.

-Te porter chance ? Comme un porte-bonheur ? Oui, si tu veux, si ça peux t’aider à ne pas te faire maltraiter sur le terrain, ça me va tout à fait.

A vrai dire elle assisterait à tous les matchs de la saison, tout en priant pour que rien de trop grave ne lui arrive. Mais cela ne voulait pas dire qu’elle serait pour Serpentard, elle ne connaissait que Icarus et Richard (qu’elle n’appréciait pas plus que ça), alors si quelqu’un chez les verts devait se ramasser des cognards, elle préférait que ce soit lui que son préfet. Son ? Deviendrait-elle possessive la demoiselle ?

Date d'inscription : 07/07/2013

Sa tasse fumante avait l'avantage de réchauffer ses mains encore humide par la pluie et de calmer le peu de nervosité qui coulait dans ses veines. Icarus était un bon orateur, un ami fidèle et quelqu'un qui n'avait pas à rougir de sa patience mais c'était tellement différent avec Cyryiel. Certes, au début, il n'avait pas entrevue son impact sur lui mais au fil des jours à la côtoyer, son regard s'était ouvert à sa lumière et il lui était impossible d'en détourner les yeux aujourd'hui. Son sourire malicieux alluma des étincelles dans ses prunelles grisâtres et son léger sourire ne manqua pas de signaler son amusement.

« Oui, c'est évident, d'ailleurs je pense que je vais devoir passer plus de temps avec toi. Juste pour nourrir un peu plus notre relation collègue à collègue »

Un clin d’œil à peine discret et voilà un jeune Serpentard dans un état de bien être total. Le plaisir était souvent démesurément simple à avoir, encore plus quand on était en compagnie de quelqu'un d'important. En y repensant, Iko ne savait pas depuis quand il avait commencé à voir, non pas une Cyryiel amie et collègue sous son tutorat, à une Cyryiel lumineuse et charmant qu'il n'avait pas d'autre désir que de voir sourire. Les repas ensembles avaient contribué pour beaucoup mais le jeune sorcier ne pouvait s’empêcher de penser « Ça ne pouvait se passer autrement, c'est évident ». Il l'aurait rencontré, lui aurait parlé et l'issue aurait était la même qu'aujourd'hui. Pourquoi ? Comment ? Dans quel but ? Il s'en fichait. Il était avec elle. Il était heureux. D'une voix douce il reprit.

« Je ne crois pas vraiment en la chance éphémère mais je sais que si tu viens, que je te vois, j'aurais une raison de me battre. Pour les blessures ne t'en fais pas, un cognard c'est pas grand chose à coté d'un dragon après tout ? »

Il n'avait jamais imaginé faire autre métier que celui de soigneur magique et le quidditch était un moyen détourné d’affûter ses réflexes , tester sa détermination et préparer son corps à la dure réalité de la profession. C'est Felix qui lui avait conseillé de se lancer dans ce sport et il devait bien avouer qu'il y trouvait beaucoup de plaisir.

Peut être que sa boisson chaude avait réchauffait son corps autant que son esprit, le jeune homme se leva à peine pour faire glisser sa chaise et se rapprocher de la Serdaigle. Épaule contre épaule, il savoura ce contact, trahis par les rougeurs discrètes de ses joues. Sa main effleura celle de Cyryiel et il laissa ses doigts s’emmêler dans les siens avec délicatesse.

« Pour en revenir à la bonne entente entre collègue, je pense que je dois t'avouer une chose »

Ses lèvres se glissèrent derrières son oreille pour finir sa phrase dans une murmure.

« J'ai envie de les approfondir un peu plus »

Il embrassa sa joue avec un sourire complice. Le feu de son estomac n'était certainement pas du à sa boisson et il attrapa sa tasse pour essayer de calmer les papillons qui virevoltaient dans son ventre. Il y avait beaucoup de choses dont Icarus n'était pas certain dans sa vie. Tellement de choses que s'en était souvent effrayant. Mais au moins, trois points revenaient dans sa tête depuis quelques semaines.
- Il était devenu un animagus.
- Il voulait devenir un grand soigneur magique.
- Il voulait que Cyryiel partage sa vie.

Un rire léger s’échappa de ses lèvres tandis qu'il regardait la demoiselle droit dans les yeux. Si seulement elle pouvait lire ses pensées et se rendre compte de ses sentiments.

Date d'inscription : 12/02/2014

It’s tea time…

Avec Icarus K.O’Neill, à Pré-au-Lard

Cyryiel regardait les minces volutes de fumée qui s’échappaient de sa tasse. C’était joli. Alors que sa déclaration faisait sourire Icarus elle imagina qu’ils ne se soient jamais bousculés. Non, décidément, elle ne préférait ne pas y penser. Elle reporta son attention sur le préfet qui justement, parlait relations professionnelles. Elle sourit en entendant sa réponse. Elle embraya, toujours sur le ton de la plaisanterie.

- Ça parait logique, je suis encore une débutante. Il est normal que quelqu’un reste avec moi pour m’aider non ?

Le clin d’yeux qui suivit sa déclaration la fit rire, non pas qu’elle se moquait. Mais ça lui semblait impossible de faire passer les liens qu’ils avaient pour une simple relation de préfet à préfète et vice versa. Non, et ça, eh bien, chose qui l’étonnait, ça ne la dérangeait pas le moins du monde. Cependant, les derniers mots d’Icarus lui serrèrent brièvement le cœur. Même dis avec douceur, ils lui serrèrent le cœur et c’est tout aussi brièvement elle saisit sa main, puis se mit à murmurer doucement, le rouge aux joues, en le regardant droit dans les yeux.

-Je m’en fiche que ce ne soit pas grand-chose, je veux pas que tu ais mal. Alors, si pour que ça n’arrive pas, oui, je serais là, à tous tes matchs si il le faut. Et même si tu n’avais pas besoin de me voir pour être motivé, eh bien, je crois que je serais quand même venue.

Alors qu’elle relâchait sa main et qu’elle saisissait sa tasse brulante, la sorcière vit Icarus amorcer un léger mouvement et ils se retrouvèrent épaules contre épaules, et main dans la main. Elle frissonna quand elle sentit son souffle glisser tout près de son oreille. Alors comme, ça il voulait approfondir les relations entre collègues, tsstss, pas très professionnel tout ça. Elle sourit et lui attrapa le menton avec sa main libre, pour le regarder droit dans les yeux et s’approcha tout près se retrouvant à quelques millimètres de son visage.

-Je crois bien que moi aussi j’ai envie de les approfondir un peu plus.

La préfète libéra de son étreinte le menton d’Icarus, puis l’entendit rire doucement. Elle pencha la tête sur le coté, pour l’observer. Qu’est-ce qu’il avait ? Une blague lui aurait traversé l’esprit ? Elle posa sa tête sur la table de façon à pouvoir encore le regarder. Elle ne savait pas ce qu’elle comptait faire plus tard, absolument aucune idée. Mais il y a avait une chose dont elle était absolument certaine pour l’instant, c’est qu’elle était heureuse avec Icarus et qu’elle voulait rester avec lui.

C’était un peu bateau non comme idée ? Mais quelque part, ça se tenait. Elle venait de découvrir qu’elle était prophète, elle ne savait pas ce qu’elle allait faire de ce don, peut être en parler à l’enseignante de divination ? Une autre chose qui était sure, c’est qu’elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait faire après Poudlard, déjà planifier quelque chose pour ses vacances d’été çà lui paraissait lointain, mais si on lui demandait de voir à long terme, comme dans deux ans (oui, pour la sorcière c’était long), et bien elle était totalement perdue. Elle murmura alors une phrase toute simple, un peu hors-contexte d’ailleurs, impossible de savoir si Icarus l’entendrait ou non.

-Tu resteras avec moi ?

Date d'inscription : 07/07/2013

L'averse soudaine et l'orage avait peu à peu fait place à un clapotis synonyme d'une pluie fine, voir brumeuse. En effet, les vitres immenses du salon ne donnaient sur rien d'autres que la fraîcheur d'une buée si opaque que la rue n'était discernable en aucun point. Icarus ne s'en formalisa pas un seul instant cependant, trop occupé à faire sourire Cyryiel et à savourer ses légères expressions. Le son de sa voix ramena ses yeux, depuis un moment hypnotisé par le contour de ses lèvres, à la candeur de ses prunelles. Candeur et une touche de complicité aussi.

« Logique, je dirais même évident. Je vais donc rester avec toi pour surveiller que tout se passe bien pour toi. »

Son éclat de rire ravi le Serpentard qui dissimula à peine son plaisir en riant des yeux et en avalant une gorgée de son thé. Il aurait pu subir mille entraînements de Quidditch pour retrouver la joie de cette instant et ses doigts coudèrent discrètement sur le dos de sa main. Main qui saisit la sienne avec une fermeté inquiète. Était-elle soucieuse de sa santé ? Les mots qu'elle prononça confirmèrent cette idée et le préfet posa son autre main par dessus la sienne pour calmer son angoisse.

« Pas besoin de t'en faire, je suis une tête d'enclume même si j'avoue être ravi d'entendre que tu serais venue d'une manière ou d'une autre. »

Au fond, Iko ne voulait tout simplement pas l’inquiéter mais il ne mentirai pas pour autant. Il avait la tête dure, il n'avait peur ni des cognards, ni des créatures du monde magique et voulais en faire son métier, c'est donc naturellement qu'il en parlait sans l'ombre d'une crainte. Sa seule angoisse aujourd'hui, était que cette journée prenne fin malgré la promesse de retrouvailles le lendemain. C'était étonnant de voir l'impact qu'avait une rencontre maladroite, au détour d'un couloir.

Quand la Serdaigle prit en otage son menton, ses joues réagirent en dégageant une chaleur agréable et tout aussi douce que sa prise. Se mordillant la lèvre inférieur pour s’empêcher de réduire à néant l'écart qui séparé son visage du sien, le jeune homme laissa son regard se perdre dans les paroles de Cyryiel. Avant qu'elle le libère il lui vola un baiser à la base du cou pour exprimer ses sentiments brulants.
La murmure qui se faufila dans son oreille lui fit incliner la tête -un peu comme les chiens. Sans réfléchir, sans prendre le temps de mesurer ses propos et avec la seul intention d'être sincère, il répondit.

« C'est évident. »

Pour lui tout du moins. C'est en se rendant compte que ses sentiments avaient pris le pas sur sa raison qu'il rougit légèrement en reprenant instinctivement. Si Icarus était un excellent orateur, son plus grand défaut était sûrement de parler sans se mesurer.

« Enfin si tu veux bien sur ! »

Un léger silence.

« Je resterai avec toi. »

C'était trop net, trop précis pour être une simple phrase de réconfort. Ses mots résonnèrent comme une évidence dans sa tête, limite un dogme, une vérité. Si il ne la connaissait que depuis un mois tout au plus, il sentait que quelque chose allait et devait naître entre eux. Sans savoir exactement pourquoi, Iko était convaincu que cette demoiselle, assise en face de lui, n'était pas juste une personne de passage. Ça irait plus loin. Il l'espérait du fond du cœur.

Date d'inscription : 12/02/2014

It’s tea time…

Avec Icarus K.O’Neill, à Pré-au-Lard

D’humeur toujours taquine Cyryiel regarda le sorcier noyer son sourire dans sa tasse. Comme elle était heureuse d’être ici, en sa compagnie. Jamais elle n’avait vraiment imaginé être dans ce salon de thé si particulier, surtout accompagnée. Comme quoi la vie réservait des surprises. Elle observa un bref instants cette brume qui se formait dehors pour reporter son attention sur un sujet bien plus intéressant : Icarus. Alors comme ça c’était évident. Oui quelque part, c’était évident et tellement logique, simple. Elle sourit à cette idée. En continuant dans la même veine elle lui répondit sur le même ton, les yeux toujours pétillants de malice.

-Quel dévouement. C’est bien d’avoir des collègues prêts à donner de leur temps pour aider les nouveaux. Tu fais ça pour tout le monde, où j’ai droit à un traitement de faveur ?

Alors qu’elle s’inquiétait elle sentit la paume du préfet se refermer sur ça main ~~(en fait ça fait un sandwich de mains quoi /porte)~~. Tête d’enclume, tête d’enclume, oui, mais bon, à force de taper sur du métal, celui-ci se met à plier, puis un jour il casse. Alors, oui, de toute manière elle serait venue, pour n’importe quelle raison en fait, juste pour le voir, juste pour être sure que rien de grave lui arrivait. Pas vraiment rassurée elle lui répondit avec un pauvre sourire.

- Fait quand même attention à toi.

Tandis qu’elle libérait le menton du sorcier de son éreinte, elle avait sentit les lèvres d’Icarus frôler la base de son cou, et là ou sa peau avait été en contact avec celle du sorcier il y avait comme des petits picotements.

Alors qu’elle avait posé sa tête dans ses bras et qu’elle contemplait le préfet, que les mots étaient sortis, quasiment imperceptibles il avait réussi à les entendre. Alors qu’il penchait la tête dans un mouvement absolument craquant il répondit. Trois mots, qui sonnaient entre eux. Trois mots qui le faisait rougir, et trois mots qui en devenait neuf. Et quatre autres qui vinrent s’ajouter pour briser le silence qui les entourait.
Soit douze mots qui sonnaient comme une conviction, et douze mots qui ne semblaient pas sonner creux comme souvent ça pouvait arriver. En entendant la succession de phrases du préfet, elle sourit, mais pas ce sourire léger, non, c’était de la joie qui illuminait son regard. La sorcière releva la tête pour pouvoir regarder Icarus dans les yeux, elle se pencha vers lui souleva une des mèches sombres qui barrait le chemin jusqu'à son oreille et répondit, tout doucement au creux de celle-ci.

-Bien sur que oui je veux bien.

Sinon pourquoi aurait-elle demandé ? Cyryiel avait l’impression d’avoir des papillons dans le corps ~~(oui, l’expression est étrange).~~ , elle avait l’impression que la situation n’était pas réelle. Comme si elle évoluait dans un rêve et que tout était trop brillant, trop parfait. Est-ce que c’était possible ? Elle ne rêvait pas pourtant. Si ?

-C’est réel ?

Ou bien non ? Ça semblait trop beau pour l’être.

Date d'inscription : 07/07/2013

Le temps passait sans qu'Icarus ne se lasse de leur petite discussion. Sa tasse s'était vidée à mesure que le soleil descendait sur les terres humide d'Angleterre. Le jeune homme aurait bien recommandé une boisson mais, la sorcière en face de lui, l’empêcha de s'y résoudre. Nul breuvage ne pouvait le soustraire à sa contemplation muette. Sa bouche s'étirait dans un sourire à chacune des taquineries de la Serdaigle auxquelles Iko répondait, toujours avec autant de malice.

« Je pense qu'on peut dire que tu as droit à un traitement de faveur...spécial. »

Par spécial il pensait « intime » et par intime il pensait « contact de ses lèvres ». L'éclat dans ses prunelles révélait facilement ses pensées mais le sorcier ne chercha pas à la dissimuler, bien au contraire.
Après son bafouillage ridicule, Icarus détourna un instant le regard pour se cacher du sien. Dans le reflet d'une vitre il aperçu le léger sourire qui se glissa sur le visage de Cyryiel et fut complètement sans défense quand elle s'approcha de lui pour y glisser quelques mots. Toujours tout en douceur. Une vision, certes un brin idéalisé, traversa son esprit. Elle, lui, toujours ensemble. Ce seul sentiment suffit à détendre ses muscles et effacer ses angoisses.

« Si c'est réel ? Bien sur que ça l'est ! »

Iko était un bon gars. Un gentil Serpentard doublé d'un ami hors du commun. Si il y a bien quelque choses de commun à ce genre de personne, c'est bien leur faculté à se montrer complètement idiote par une absence de réflexion. C’est ce qu'était le garçon et il le prouva. Quoi de mieux pour prouver que ce n'était pas un rêve en se piquant le doigt sur une fourchette pour en faire sortir une perle écarlate ? Une catastrophe de simplicité celui là.

« Tu vois ? On est bien dans le monde réel. »

Avec nonchalance il se lécha le doigt d'une manière un tantinet trop animal – ce que Viridus aurait tôt fait de lui signaler avec son ton tranchant si caractéristique. Icarus n'avait vendu la mèche sur sa condition nouvelle à personne même si il espérait qu'un occasion se présente pour en parler à Emmet et peut être même Cyryiel ? Mr Emerald ne serait pas content mais c'était important pour lui. C'était décidé ! En rentrant ce soir il prendrait son ami Vert à part et pour cette jolie Serdaigle il trouverait bien une manière de le lui révéler discrètement ? Pourquoi pas un soir ?
Le jeune sorcier finit par reprendre tranquillement.

« Et puis si tu doutes toujours je peux te le prouver par bien des façons. Autre que la technique de la fourchette bien sur. »

Sa phrase dissimulait-elle assez son désir de l'embrasser une nouvelle fois ? Peut être bien. En attendant, il risqua un œil vers la rue et nota que le temps passait vite, trop vite, en si bonne bonne compagnie. Une lueur orange filtra par dessus le feuillage d'un énorme chêne, indice d'une fin d’après midi bien entamé. Tant pis, il ne voulait être nul par autre qu'ici. Avec elle. Avec sa...

« ...ma petite amie. »

L'expression « les mots sont sortis tout seuls » prit tout son sens.

Date d'inscription : 12/02/2014

It’s tea time…

Avec Icarus K.O’Neill, à Pré-au-Lard

Alors que la fumée qu’il y avait au dessus de sa tasse avait disparue depuis un bout de temps Cyryiel écoutait Icarus, et il confirmait bien l’idée qu’elle avait un traitement de faveur spécial, et tandis qu’il prononçait ses mots elle sentit ses joues se colorer doucement. Même si la phrase était dite sur un ton de plaisanterie elle sentait qu’il y avait quelque chose de plus sérieux dans les mots. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais c’était comme ça.

-Qu’est-ce que je suis chanceuse !

Ouah, la phrase la plus élaborée du siècle. Mais en même temps la sorcière ne savait pas vraiment quoi dire d’autre. C’était à la fois une simple constatation et en même temps un émerveillement. Comment une phrase si simple pouvait-elle abriter un tel paradoxe ? Le ton de plaisanterie avait quitté sa voix pour faire place à un ton plus rêveur. Laissant une ois de plus ses pensées vagabonder elle perdit un peu le fils de la conversation et émergea de ses réflexions qu’à l’ instant où Icarus affirmait que c’était réel, le tout en se plantant joyeusement une fourchette dans le doigt. L’expression pincez-moi je rêve devenais ici piquez moi, je ne rêve pas ! Tiens, d’ailleurs elle n’avait même pas remarqué les couverts qui étaient apparus sur la table, ~~comme par magie~~ .

Elle n’eut pas le temps de lui tendre sa serviette qu’il avait déjà lécher son doigt. Alors comme ça il pouvait le prouver autrement, et sans fourchette. Elle préférait autant que ce soit sans fourchette, sans couteau aussi d’ailleurs. Cyryiel faisait peut être partie des Serdaigles, mais elle n’était pas franchement douée pour comprendre les sens cachés de phrases. Il fallait généralement lui mettre un panneau sous le nez pour qu’elle comprenne. Et ce qui se produisit, elle prit la phrase du vert au pied de la lettre, ce qui explique la brillante réponse qu’elle fit :

- Du moment que tu ne te refais pas une séance acuponcture avec une fourchette ou un couteau ça me va parfaitement.

Elle observa Icarus qui se perdait dans la contemplation de la rue, la lueur orangé du soleil lui donnait un air heureux, ou peut être que la lumière n’avait rien à voir dans tout ça. Une minute, si le ciel devenait orange c’est que le soleil n’allait pas tarder à se coucher et donc, qu’il allait bientôt faire nuit, et, CQFD : qu’ils avaient passé tout l’après midi dans le salon de thé, et que le temps avait filé trop vite, du moins au gout de la sorcière. Le murmure qui s’échappa des lèvres du vert n’échappa pas aux oreilles de la jeune fille, elle s’empourpra légèrement en entendant ses mots, ça sonnait terriblement bizarre, et à la fois ça lui semblait normal. Les joues toujours colorées elle regarda Icarus et lui demanda.

-Ça te dirait qu’on rentre ? Il commence à tard je crois.

Bien entendu le « on » de sa phrase insinuait elle et lui, soit un retour commun, ils étaient venus séparément, ils n’allaient quand même pas renter chacun de leur coté, non ?

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