Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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unintended • Caesius&Moriarty 1920'

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Caesius Carthaigh
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Mar 29 Avr - 16:57
« Moi aussi. Nous serions collègues et je serai ton pire cauchemar. »

Ça lui avait arraché un rire soudain qu'il avait tenté d’étouffer en tournant la nuque, et Caesius ne se disait pas que là, en lui, quelque chose était en train de se mouvoir avec beaucoup de douceur.
C'était là tout le don de Westwood, celui qu'il n'avait pas toléré pendant sept ans, qu'il avait surveillé d'un œil amer – il lui apprenait la joie de la complicité, du rire, des remarques que l'on ne ne pense pas et que l'on partage.

Et pendant une, deux, trois semaines, toujours plus, Caesius changeait ; il ouvrait son visage blanc qui devenait toujours plus sympathique quand Westwood s'approchait de sa table. Certains élèves qui ne lui adressaient jamais une parole ou un regard s'étonnèrent – on commença à se dire que le terrible préfet-en-chef de Serdaigle était humain quelque part.
S'il ne savait pas ces quelques murmures, il le sentait en lui – comme plus léger, libéré d'une solitude qu'il n'avait jusque la jamais remarqué.

Alors, quand il le rejoint encore une fois à la bibliothèque, dans cette enclave qu'ils s'étaient appropriés, Caesius répondit avec une désinvolture qu'il découvrait, le sourire accroché aux lèvres.

« D'habitude, tu ne t’embarrasses pas de demander la permission. »

Dans un mouvement léger, il se retourna vers lui, près à réceptionner un sourire amusé qu'il lui rendraait.
Ce fut sa poitrine qui se serra.
Caesius ne souriait plus – ses commissures tombèrent, un air grave balaya ses traits, ses sourcils se froncèrent avant de s'affaisser.

Westwood n'allait pas bien, et ses traits pâles lui rappelaient le fantôme qu'il avant rencontré pour la première fois, à ce même endroit.

Et soudain, il se senti terriblement perdu et incapable, se rendant compte comme un coup à la face que son manque de connaissance dans l'amitié l'empêchait de trouver les mots, les gestes à lui adresser pour chasser le chagrin de son visage.
Et soudain, il eut un éclat de peur dans le ventre, comme terrifié à l'idée de casser cette relation fragile et ténue qui n'existait que par la force de leur solitude mutuelle, à cause de sa maladresse pataude, orgueilleuse, détestable.

Caesius déglutit un peu, ayant laissé un silence se coucher entre eux. Il ouvrit la bouche pour dire, un peu cassé.

« Tu ne m'as jamais dérangé. »

Et puis, cherchant la douceur dans les inflexions de sa voix, il ajouta, comme un ordre délicat.

« Assis-toi, William. »

Et il cherchait encore, déterminé et obsédé, dans tous les livres qu'il avait avalé, dans toutes les lignes, les illustrations qu'il avait engrangé ce qu'il fallait dire lorsque quelqu'un prenait soudain les voiles de la détresse.

Alors il tendit sa main et attrapa ses doigts entre les siens.
Si glacé qu'ils lui en troueraient la paume.

« S'il te plaît, viens. »

Il les retira – incertain.
Il voulait juste, cette fois, pouvoir le retenir et ne pas retrouver le William désossé et brisé qu'il avait rencontré il y a trop peu de temps.
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Ven 2 Mai - 1:08
William aurait préféré n'embêter personne. Il aurait préféré rester couché toute la journée, regardant le plafond des heures durant, à se morfondre seul et se réveiller peut-être plus joyeux.
Quoique. Les professeurs n'auraient sans doute pas apprécié.

Il avait très envie de pleurer. Même lui quelque part n'en connaissait pas réellement la raison, l'envie était juste là, attendant son heure. Comme si elle avait mûri au fond de lui pour surgir au moment le plus importun.
Mais ce moment, il n'en avait jamais voulu.

Assis-toi, William.

Il renifla comme un enfant.
Il avait serré ses mains à s'en blanchir les phalanges, touché par l'attitude de Carthaigh qui l'appelait par son prénom. S'il se retenait de pleurer, il l'aurait fait maintenant rien qu'à l'entente de son prénom presque murmuré timidement par quelqu'un qui lui était inconnu il y a encore quelques semaines.

Puis une espèce de couinement ressemblant à un sanglot retenu se fit entendre, alors qu'il sentait les doigts nettement plus chauds de Carthaigh lui attraper les siens.
Parfois il se sentait comme une fille, la demoiselle en détresse qu'on retrouvait dans la plupart des contes et qui devait être consolée. Il ne s'en sentit que plus ridicule.

S'il te plaît, viens.

Et il avait rapidement hoché la tête en se mordillant la lèvre inférieure, se frottant négligemment le nez avec sa manche.
Ce moment il n'en avait jamais voulu, parce qu'il voulait continuer à rire avec Carthaigh, lui voler sa feuille en ricanant et se faire traiter d'idiot. Il se fichait bien qu'ils ne soient pas amis. C'était toujours mieux que les regards gênés de Harry par moments, qui se retrouvait à son tour victime de quelques chuchotements mesquins et de railleries.

William se laissa tomber sur la chaise, les lèvres tremblantes, comme un gamin qui venait de s'écorcher les genoux après une chute maladroite.
Et il prit le bras de Caesius, juste pour le serrer entre ses doigts. Il voulait quelque chose à étreindre et sur quoi relâcher sa frustration, qu'importe si ce n'était pas une personne. Caesius n'en voudrait pas de toute façon ; alors il se contentait de son bras, ce n'était pas trop indécent.

J'ai juste envie de pleurer.

Un soupir s'échappa de ses lèvres, mais rien ne coulait sur ses joues rougies par l'émotion. Il était brûlant de fièvre.

Je n'ai rien à dire. Je suis désolé. Enfin. J'ai très envie de crier, mais ce n'est pas l'endroit adéquat. Je crois que je suis en colère. Peut-être.

Une main vint se promener dans ses cheveux et dans un énième soupir, son visage se tourna vers le roux.

Caesius. Est-ce que je vais m'en sortir ?

Il se souvenait encore des mots de Carthaigh, lorsqu'il l'avait raccompagné à son dortoir.

C'est stupide de pleurnicher comme ça.

Allez, il n'allait quand même pas pleurer maintenant.
C'était bien trop ridicule, après toutes ces semaines à faire le fier et à faire la tête à tout le monde.

Si tu me racontais quelque chose de drôle ? Comme. Une anecdote amusante dans ton enfance ? Ça m'évitera de crier là tout de suite. Et je n'ai pas envie d'effrayer le bibliothécaire.

Et là il sentit quelque chose d'humide rouler sur ses joues et se passa le bras sur le visage, reniflant bruyamment.
Mais quel idiot, il aurait mieux fait de rester dans son lit à se morfondre.
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Caesius Carthaigh
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Sam 3 Mai - 2:15
Quand William bougea, Caesius avait encore l'emprunte de ses doigts dans les siens.
Un soulagement douloureux s'insinua dans ses poumons – il avait encore la peur et l'inquiétude qu'il ne fasse volte-face, lui tourne le dos, s'en aille pour le punir de son manque de délicatesse. Caesius avait toujours su que trouver les mots était important ; mais il était peut-être trop pragmatique, un peu froid, cassant de sa langue et ce n'était pas ce qu'il fallait avec des personnes comme ça.

Des personnes comme William.
Il n'était pas certain encore de ce qu'étaient les personnes comme William – il était sa première fois.

Comme sa bouche était close et vide, il l'écouta parler avec toute la douceur qu'il pouvait puiser en lui. Il ne chercha pas à s’immiscer entre ses hésitations, lui laissant le temps de prononcer les phrases qui le peinaient peut-être le plus.
C'était aussi parce qu'il avait toujours peur, mais il lui faudrait du temps avant de retenir ces tremblements invisibles.

Ses doigts autour de son bras ne le dérangèrent pas ; ils réchauffèrent et sa poitrine et ses joues. Il le regarda pendant ce long instant où William parlait de peine qu'il ne connaissait pas et qu'il pouvait tout juste comprendre.

Pourtant, il ne s'était jamais senti aussi malheureux pour un autre, comme ça.
Il aurait voulu répondre à ses questions mais l'hésitation l'enserrait lui aussi – finalement, ce fut sa dernière demande qui lui arracha la plus grande des réactions.

Caesius poussa un soupir dépité et écrasa son front sur la table dans un vacarme déroutant.

« William. De tout ce que je serai capable de faire, tu me demandes d'être drôle. »


Il l'avait vu, juste avant, passer sa manche sur ses joues ; il en avait manqué les larmes parce qu'elles étaient si claires, aussi claires que sa peau et qu'elles se fondaient dedans.
S'il les avait vu, il aurait probablement eut envie de les essuyer lui-même, avec ses mains – comme l'on prend soin d'un enfant effrayé.

Il repoussa un soupir et grogna un peu.

« Je ne suis pas quelqu'un de drôle drôle. Et si tu essaies de crier, ne t'en fais pas, je te jetterai un silencio. »

C'était une boutade – maladroite, mais sérieuse.
Il lui offrit un sourire du coin de ses lèvres, tournant ses yeux vers lui, cachés sous ses cils. Puis, il se redressa, s'étira un instant et fini par s'accouder la joue sur son poing. Il avait orienté son corps dans sa direction.

« Quand j'étais petit – essaya-t-il. » Ça ne marchait pas. Il n'y avait rien d'intéressant dans sa vie. « Une fois, j'ai métamorphosé le chat du voisin en brique et je n'ai pas réussi à annuler le sort. » Il marque une pause, fronce les sourcils. « C'était drôle non ? » Puis la soudaine réalisation, il ferme les yeux, courbe la nuque et secoue son visage. « Non, ça ne l'était pas, pardon. »

Il se désespère, un peu.
Il rouvre ses yeux et le regarde, lui, à ses côtés. Il n'a pas envie de voir ce visage avec des traits si ravagés – il dit alors, un peu plus bas, toujours très doux.

« Tu t'en sortiras. »

Il sourit.

« C'est comme les devoirs, après tout. Je t'aiderai. »

A aucun instant il n'avait cherché à dégager son bras.
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Mar 10 Juin - 18:17
Dans un boucan qui le fit sursauter, et qui aurait peut-être fait sursauter le bibliothécaire tranquillement installé quelque part, Caesius s'était littéralement écrasé contre la table. Surpris par ce comportement inattendu, il avait laissé échapper un petit rire maladroit. Puis un reniflement. Il se sentait affreusement pâteux.

William. De tout ce que je serai capable de faire, tu me demandes d'être drôle.

Il n'avait d'abord rien dit, observant la masse rouge posée avec dépit sur la table. Il avait senti ses larmes s'arrêter et commencer à sécher sur ses joues sales, comme balayées par son rire un peu timide. Alors sans lâcher le bras de Caesius, il avait tiré un tissu de sa poche avec sa main libre et s'était mouché, le regardant se lamenter. Et l'écoutant parler de ses aventures périlleuses en tant qu'enfant. Le chat. La brique. Et il s'imaginait sur place, imaginant les parents de Caesius aussi désespérés que les siens lorsqu'il avait lui-même découvert ses pouvoirs.
Ça lui avait arraché un sourire, caché par le carré de tissu qu'il tamponnait contre son visage. William arborait un air distrait, mais écoutait l'autre garçon parler avec attention, amusé par ses efforts, cette douceur qui ne lui ressemblait pas et qui lui était étrangère.
Et même si ça ne lui ressemblait pas, ça le touchait.

Moi je trouve ça drôle.

Il l'avait dit entre deux phrases de Caesius, la voix à la fois rieuse et attristée, sans faire attention aux négations du Serdaigle. Et si n'importe qui regarderait le roux d'un air effaré en secouant la tête, William avait simplement ri une nouvelle fois. Puisqu'il louait ses efforts. Puisqu'il s'était presque attendu à ce que Caesius l'envoie simplement paître, en se disant qu'il n'était que Westwood et qu'il n'avait pas besoin de ses pleurnichements de gamin.
Sauf qu'il n'en fit rien, et au fond de lui, un peu, William ne s'en étonna pas. C'était plus un soulagement et beaucoup d'affection qui se mouvaient en lui.

Je n'ai fait qu'exploser un vase petit. Ma mère avait crié.

Il y a comme une empreinte nostalgique dans son regard quand il parle.
Son sourire est toujours timide et il appuie sa joue contre sa paume, les paroles affluant. Il commence à sentir sa main accrochée à la manche de Caesius se faire un peu moite, mais il ne lâche rien. Il ne veut rien lâcher.

J'étais en train de faire un caprice, on m'a dit que mon père voulait me soulever pour me secouer. Pour que je me taise. Mais ma mère lui aurait probablement jeté un Confringo. Elle me couve peut-être trop à y réfléchir.

Il jeta un regard en coin au roux et il se reprit à compter ses taches de rousseur, une habitude qui était née pendant leurs révisions, quand ils étaient proches, un peu comme aujourd'hui.

C'était une certitude : il était trop couvé par sa mère. Peut-être qu'il était trop couvé de nature et qu'il ne supportait pas qu'on ne lui donne pas un peu d'attention, c'était peut-être la raison pour laquelle il en pleurait, quand tout le monde l'abandonnait.
Parfois, il se sentait trop égoïste. Peut-être que Caesius n'avait pas à se montrer aussi gentil, juste pour lui. Qu'il ne méritait rien de toute cette gentillesses soudaine, aussi maladroite soit-elle.

Tu m'aides déjà, va.

Sauf que ce n'est pas William qui allait rejeter son aide. Jamais.
Il lui avait souri et poussé amicalement le bras.
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Jeu 19 Juin - 23:48
Surpris, il avait décollé son front de la table en bois. Il avait relevé son visage, remis ses mèches rousses à sa place pour pouvoir voir son visage qui ne pleurait plus.
Il se mit même à rire. Plusieurs fois - et alors, ça lança sur les joues de Caesius une lueur rose qui vira rapidement au rouge.

Il ne pensait pas être capable de faire rire qui que ce soit - hors moquerie, et là, ça n'en avait pas l'air.
Il avait un sourire un peu maladroit, gêné et bête sur les lèvres quand William alla dans son sens - il disait qu'il l'aidait déjà.

Il ne savait pas trop quoi dire, maintenant que ses pommettes étaient en feu et que William n'avait plus ses joues salies de larmes.
Il s'était éloigné et, comme pour conclure, Caesius leva sa main et la posa sur sa tête qu'il ébouriffa, doucement, amicalement.
Ce n'était pas dans ses habitudes.

« Très bien, alors. »

Mais il rougit aussitôt - c'était trop étrange - et il enleva sa paume très vite, comme une brûlure.
Il détourna le regard.

« Si jamais ça ne va pas je - reviens me voir. D'accord ? »
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Ven 27 Juin - 22:18
William s'était retenu à grande peine de le prendre dans ses bras. Les joues rouges de bonheur, il avait presque ronronné quand Caesius avait ébouriffé ses cheveux déjà mal coiffés.
C'était dans les habitudes de ses amis. Harry en l'occurrence, trop occupé pour prendre soin de lui et de ses déprimes passagères. Des habitudes qui disparaissaient et dans lesquelles il trouvait une certaine satisfaction lorsque le roux commença à les adopter.

Il avait simplement hoché la tête quand Caesius s'était retourné, honteux. Comme ça, en quelques minutes, il s'était calmé et était retourné au train-train quotidien. Leurs murmures amusés et leurs devoirs qu'ils se partageaient lorsqu'ils trouvaient le temps de se retrouver dans ce coin de la bibliothèque.

Plusieurs jours s'étaient écoulés, comme ça.

CAESIUS.

Un glapissement aigu, poussé soudainement à l'extérieur du château, sur le chemin menant vers Pré-au-Lard.
Une silhouette particulièrement grande et rousse roula lourdement dans la neige, bousculée sans scrupule par une autre plus petite et à la chevelure bien plus claire qu'on aurait pu la confondre avec une pile de flocons.

Rajustant son écharpe aux couleurs de sa maison, William admira la touffe rousse ressortir de l'océan de neige dans lequel il l'avait poussé. Un spectacle hilarant, quand on voyait le contraste violent de couleurs. Tous les deux avait le nez rougi par le vent glacé du printemps qui n'en était pas encore tout à fait un, et des nuages de buée ne cessaient de s'échapper de leurs lèvres bleues à chaque fois qu'ils lâchaient un souffle.

Tu as baissé ta garde. Si tu voyais ta tête ! HAHAHA.

Il s'était esclaffé tellement fort qu'il aurait pu s'en étouffer.
L'air glacial rentrait dans ses poumons à chacune de ses inspirations, rendant son rire douloureux. Mais il s'en moquait, parce qu'il était heureux, comme ça, jouant dans la neige et faisant ce qu'il avait toujours fait depuis petit. Faire le pitre et faire l'enfant, loin du silence de la bibliothèque et des révisions assidues qu'il s'était pourtant promis au début de l'année.
Il avait quand même entraîné Carthaigh dans ses bêtises, sans prévenir. Carthaigh qu'il soupçonnait de n'avoir jamais pétri de neige entre ses mains et lancé contre ses camarades en riant aux éclats.

Sa main gantée plongea dans l'eau solide et modela une boule de neige de la taille de son poing.

Boule de neige dans la figure ! s'exclama-t-il.

Et bien qu'il eût pour projet de rendre Caesius complètement ahuri, sa jambe se planta dans l'épaisseur du sol blanc avant qu'il n'ait eu le temps de lancer et à son tour, il bascula en avant. Dans un bruit sourd, il s'étala de tout son long et son corps s'enfonça de plusieurs centimètres dans la neige.

Il ne savait pas si Carthaigh s'était inquiété pour lui, mais il fallut attendre quelques secondes avant qu'il redresse la tête en la secouant, de la poudre gelée plein le visage.

Bwah. Ce n'est pas que je voulais. Et ne te moque pas, toi.

Pourtant lui riait déjà.
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Dim 6 Juil - 0:30
Cette année, la neige avait été tardive.
Le ciel s'était enrubanné de lourds nuages gris, et les flocons étaient tombés, recouvrant l'un après l'autre le parc, le château, le terrain de quidditch, les chemins. Caesius s'en moquait un peu – la neige, ça le laissait indifférent, comme la pluie ou le vent.
C'était juste comme ça.

Même si, quand même, la neige était trop blanche pour lui et elle jurait affreusement avec sa tignasse rousse et vive – il se démarquait trop sur ses champs incolores, et avec son bonnet ocre offert par sa mère, et son écharpe aux couleurs de Serdaigle, il était vraiment ridicule.
Il avait les mains profondément enfoncées dans les poches de sa cape pendant qu'ils se rendaient à Pré-au-Lard.

Il n'avait qu'une hâte – retrouver ces petites boutiques, acheter de nouvelles plumes, de nouveaux parchemins, de nouveaux livres. Il en avait marre d'entendre crisser ses pas sur la glace, et de prendre garde à chaque avancée de ne pas patauger dans la poudreuse.
Il ruminait tant qu'il n'entendit pas l'attaque sauvageonne de William qui lui enfoui la tête la première sous la neige.

Mais c'était quoi, ça ?
Il ressorti un visage cramoisi à en cacher ses tâches de rousseur, une grimace tordant ses lèvres. Les jeux d'hiver, il n'en avait pas l'habitude, et encore moins des batailles qu'il avait entendu, quelques fois, dans le parc.
Une sensation étrange lui secoua le ventre, mais il n'eut pas le temps d'y penser – William s'enfuyait déjà à toutes jambes, préparant une nouvelle attaque.

Caesius sourit ; William était redevenu un enfant.
Il n'était pas sûr de réussir à faire de même, mais il avait comme une envie discrète mais ténue d'essayer.

Alors qu'il s'apprêter à lui envoyer une boule de neige grosse comme son poing, William bascula la tête en avant dans la poudreuse. Il disparut quelques secondes, suffisamment pour que Caesius commence à froncer ses sourcils et à s'avancer vers lui.
Mais il ressortit avec le sourire aux lèvres ; Caesius lui, délia ses sourcils et éclata d'un rire franc.

« Pardon, c'est trop tentant. Je suis forcé de rire. »

Un coup d’œil à droite, à gauche, il se dit qu'il devait lui rendre son attaque – mais ça marchait comment, dans ces cas là, entre amis ?
Caesius plongea sa main dans sa poche et empoigna sa baguette. Un sourire en coin de dessina, ses yeux se mirent à briller.

« A mon tour, maintenant. Wingardium Leviosa. »

Il n'avait pas bougé mais il avait pointé sa baguette vers la cime d'un arbre qui devait bien cumuler un bon mètre de neige. Le morceau blanc et épais vola rapidement vers lui et, d'un geste sec, il fit cesser le sortilège juste au dessus de son ami.
Aussitôt, il rit, comme tout à l'heure. Il rit aux éclats, et dans le silence des champs enneigés, il se répercutait partout. Ses bras étaient noués sur son ventre.

Il ne se rappelait pas avoir rit comme ça, un jour.
Puis, soudain, sa joie s'éteint, et le silence se fait gêne. William n'est toujours pas ressorti de la nappe de son attaque et Caesius s'empresse de se rendre à ses côtés. Il se penche en avant, au dessus de la neige, le cherche de son oeil bleu.
Son cœur est trop fort.

« William, tout va bien ? »

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Sam 30 Aoû - 20:00
Leurs rires s'étaient mélangés et avaient résonné dans le paysage blanc, sous les regards un peu curieux de leurs camarades. Allongé contre le sol, les joues couvertes de neige et les vêtements légèrement humides, William avait ri avec Caesius.
Et il voulut s'amuser et amuser Caesius, l'embarquer dans ses bêtises. Il avait esquissé une moue ravie quand il vit le plus grand sortir sa baguette. Quelques secondes plus tard, il se fit écraser par une nappe épaisse, qui s'abattit sur sa tête. Il enfouit son visage dans la neige, surpris, mais pas assommé. Écoutant d'une oreille attentive les éclats de rire du roux, étouffés par la neige autour de son crâne.
Caesius riait fort et William se sentit fébrile, voulant l'entendre plus souvent s'esclaffer de cette manière.

Caesius s'inquiéta finalement de son silence et se précipita à ses côtés. Sous la neige, le blond sourit. Et releva la tête une nouvelle fois, rieur.

Caesius. Tu es fouuurbe. chanta-t-il à la manière d'un enfant boudeur face à une injustice. Tu vas voir.

Il était tout près et c'était parfait. La bouche du blond se fendit en un sourire goguenard et, sans attendre, il s'appuya sur ses paumes et se jeta en avant, oubliant son équilibre et sa jambe qui n'était pas préparée à ça. Poussant un rugissement semblable à un cri de guerre, il se jeta sur le ventre de Caesius, de qui il entoura de ses bras pour plaquer par terre. Maladroitement, très maladroitement. Il sentit presque le souffle de sa victime se couper sous l'impact et les deux garçons roulèrent sur plusieurs mètres ; visiblement, ils étaient sur une colline.
Il avait crié et puis ri plusieurs fois, angoissé par la descente et sentant à maintes reprises le poids de Caesius sur lui, mais il sentait toujours l'amusement et la joie brûler au fond de son ventre. Il faillit lâcher, mais tint bon avant de sentir l'atterrissage qui fut plutôt brusque. Ce fut cette fois son souffle qui se coupa et il pensa une nouvelle fois faire encore le mort pour affoler Caesius étalé sur lui.
Mais il avait la gorge en feu et le torse plus ou moins écrabouillé par un corps étranger. Il souffla bruyamment pour dégager les flocons sur sa bouche et lâcha un rire saccadé, l’œsophage brulé par l'air gelé.

Puis il se tut un peu et rougit en réfléchissant bien à la situation actuelle, s'il n'avait pas déjà les joues assez colorées par le froid et l'effort.

On a l'air bien futés comme ça. Tu sais que tu es lourd ?
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