Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Laissez-parler les artistes (Monsieur Erudit)

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S.A.U.M.O.N
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L'Érudit
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Lun 29 Sep - 22:11
L'Érudit écoutait. C'était peut-être la chose la plus intéressante socialement que ses années de recherches lui aient appris, l'écoute ; ou peut-être était-il simplement fasciné par les gens de manière naturelle. Sans doute était-ce un peu des deux. Il essayait réellement de comprendre, et cela se voyait dans son expression.

Il situait plutôt bien le problème avec la persévérance. Il devait faire des recherches pour tenter d'étudier quelque chose que la plupart des gens semblaient percevoir de manière innée, c'était plutôt frustrant. Néanmoins, il avait fini par en prendre son parti : tant qu'il ne comprenait pas les subtilités de la chose par lui-même, il n'abandonnerait pas, puisque son plaisir était bien plus dans les miettes d'avancement vers son but que dans la finalité de ses recherches. S'il les concluait, il s'ennuierait, de toutes façons.

La vision des adultes qui lui était exposée le peinait cependant quelque peu, même s'il ne savait pas très bien s'il devait encore se compter dans le groupe d'âge concerné. Il avait dépassé ce stade, probablement, même si l'impression d'être né grand était particulièrement vraie dans son cas, avec sa mémoire sélective. Il n'avait quasiment aucun souvenir de son enfance, et seulement quelques uns de Poudlard ; il avait connaissance de ce qu'il avait appris en cours, mais pas spécialement d'évènements personnels.

« J'imagine que les adultes oublient. »


Il était difficile de dire à quelle vitesse ils oubliaient ; le vieux tableau avait oublié quand il avait oublié, aussi tordu que cela puisse paraître. Il pensait néanmoins que l'éternité lui avait rendu l'honnêteté de l'enfance. Il savait qu'il parlait plus franchement que de son vivant, toute prudence émoussée.

L'adolescent enchaînait sur sa répartition, et l'Érudit était quelque peu étonné de le voir rejeter si vite des qualités qui pouvaient pourtant, comme il lui avait expliqué, prendre de multiples formes.

« Pourquoi ne seriez-vous pas courageux ? Les plus durs combats sont menés contre soi-même, Mr. Hopwar. » Il sourit doucement. « Se rendre compte de ses limites et les repousser, faire des efforts, voilà qui demande un grand courage. Tout le monde n'est pas capable de faire face à ses défauts pour tenter de les rectifier. Vous pouvez appeler ça volonté plutôt que courage, mais au bout du compte, l'élément du monde le plus difficile à explorer est sans doute son propre esprit, ne parlons même pas de le maîtriser. Il me semble qu'essayer de rectifier un apparent manque de courage est déjà en faire preuve. »

Il n'essayait pas d'être gentil pour le plaisir, il démontrait juste ses conclusions, il jouait avec les mots et les concepts dans une réflexion qui le faisait sans doute passer pour plus lucide qu'il n'était. Cet air d'exposé scientifique affichait probablement plus de sincérité que s'il avait vraiment essayé de rassurer le garçon sans argument cohérent, d'ailleurs.

« La même chose peut s'appliquer à l'intelligence. L'intelligence est-elle uniquement une performance intellectuelle ? Personnellement, je ne crois pas. La capacité à faire les bons choix est une forme d'intelligence particulièrement précieuse. Imaginons... Un sorcier, expert en arithmancie. C'est une science délicate, on pourrait vanter l'intelligence de l'homme. Mais s'il décidait de devenir potioniste, alors que chaque chaudron qu'il touche explose ? Le grand arithmancien deviendrait un potioniste médiocre. L'intellect, c'est très bien, le talent également. Il ne faut simplement pas perdre de vue qu'il en existe plusieurs formes et que, dirigés dans la mauvaise direction, aucun des deux n'a d'utilité réelle. »

Il prit un air pensif, une idée lui traversant l'esprit.

« Je pense qu'au final, tout se rapporte à la connaissance de soi-même. Vous dites être bien dans la maison que le Choixpeau vous a choisie, et c'est sans doute parce qu'il a pu avoir un point de vue impartial sur votre esprit. Il a fait le bon choix pour vous parce qu'il a pu vous connaître. A vous de devenir votre propre Choixpeau, j'imagine. »

La dernière question de son élève le fit sourire.

« Ce n'est pas vraiment personnel, je suis dans les registres comme tout le monde. J'ai été envoyé à Serdaigle, le Choixpeau n'a pas tellement hésité. Mais honnêtement, je considère que toutes les maisons se complètent. Les différences vous paraissent peut-être exacerbées dans un système aussi fermé, mais vous verrez un jour que la société ne pourrait pas fonctionner avec des êtres tous identiques. Il n'y a pas vraiment de hiérarchie. Je crois que j'aurais pu être à Poufsouffle ; si je suis encore là, c'est parce que je n'ai pas encore réussi à lâcher mon travail. J'aurais peut-être pu rejoindre Serpentard, peut-être Gryffondor, je ne sais pas tellement. J'imagine que c'est comme l'alchimie... Il y a un peu de plein de choses en nous, les quantités font pencher la balance. »

Il haussa les épaules en souriant.

« Il ne faut pas vous excuser de poser des questions quand elles sont formulées avec politesse. La curiosité est importante. »

Tout le monde ne pensait peut-être pas comme lui, mais il y tenait beaucoup.
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Dim 23 Nov - 9:58
Ainsi, les adultes oubliaient. Cette réponse plongea le coeur de Kalev dans une tristesse inattendue. Sans qu'il ne puisse s'en rendre compte, son corps exprima pour lui cette pointe de déception : les épaules s'affaissèrent, le sourire se fit plus timide, le menton plus bas.
Kalev se sentait désolé pour ces adultes, et se promit intérieurement de ne pas devenir un adulte qui oublie. Les souvenirs forgeaient ce que l'on était, de cela le Poufsouffle était réellement persuadé. C'était justement parce qu'il était de ces gens de nature heureuse qu'il avait conscience de l'importance de se souvenir. Ses amis, sa famille, ses joies, ses peines, ses réussites, ses échecs, ses farces, ses remontrances : tout cela était autant d'éléments qui nourrissaient celui qu'il était et qui participaient à son caractère naturellement optimiste.
Si les adultes oubliaient, n'était-ce pas se renier ? Les jambes ballant toujours dans le vide, Kalev formula une réponse circonspecte.

- Je croyais que la mort était ce qu'il y avait de plus triste, mais oublier est tout aussi affreux. Comment peut-on être soi-même si on ne se souvient pas d'avant ? C'est parce qu'on se souvient de tout ce qu'on a fait ou pas fait qu'on sait qui on est, et ce qu'on veut faire, et tout ça. Il n'était pas vraiment certain de réussir à faire passer son sentiment. Je veux dire, si je ne me souvenais pas de la première fois où je suis monté sur un balai, je ne saurais pas pourquoi j'adore autant ça malgré que je sois un peu nul, et je n'aurais plus aucun intérêt à jouer au Quidditch.

De plus... l'enfance était sans nul doute le plus beau moment d'une vie. On découvrait le monde en s'étonnant chaque jour, on vivait des expériences incroyables, et les choses les plus insignifiantes n'étaient jamais plus belles que dans les yeux de quelqu'un de profondément innocent.
Kalev n'était pas encore adulte, et n'avait aucunement hâte de l'être, mais il pressentait déjà au plus profond de lui qu'à l'avenir, ce qui lui manquerait le plus, c'était cette insouciance qu'il se permettait actuellement d'avoir. Les adultes ont des responsabilités que les enfants n'ont pas. Pour toutes ces raisons, le Poufsouffle désirait ardemment rester jeune et inconscient, et cela, quoi qu'en dise son professeur, était une preuve indéniable de couardise.

- Je crois que vous êtes un peu trop gentil avec moi. Je ne suis définitivement pas assez fort pour corriger mes défauts. C'est long et compliqué, et moi je préfère m'amuser. Persévérer peut être amusant, mais quand ça devient trop difficile, je préfère abandonner. Par exemple, en potions, j'ai abandonné depuis très longtemps. Je crois que ça ne plait pas beaucoup à madame Mantis, mais cette matière, c'est sans espoir.

Kalev avait du mal à admettre sa part de courage, ou sa part d'intelligence. Il associait trop mal ces qualités avec sa personne. Pas qu'il soit le genre d'individu qui passe son temps à se dénigrer, mais il y avait somme toute un petit quelque chose de gênant là-dedans. Admettre qu'il était courageux, à ses yeux, c'était offenser tous les grands héros de l'Histoire. Admettre qu'il était intelligent, c'était insulter tous les grands chercheurs.

- Ma forme de courage et d'intelligence, c'est admettre que je ne le suis pas. Je pense que c'est beaucoup plus proche de la réalité. Je ne suis pas bête, mais je ne brille pas, et je ne suis pas le dernier des lâches, mais je reste un trouillard. Il eut un petit rire discret. Si j'étais vraiment tout ça, j'arrêterai le Quidditch et la poésie, et je me dédierais plus aux études pour répondre aux attentes de mes parents, devenir médicomage et aider plein de gens.

Cela étant dit, Kalev pensa que l’Érudit lui répondrait certainement quelque chose comme "un enfant n'est pas contraint de suivre la voie tracée par ses parents". Oui, il imaginait assez bien ce discours entre les lèvres du tableau.

- Je ne fais pas d'alchimie, c'est beeeaucoup trop compliqué, mais je pense comprendre. Et, si ce n'est encore pas trop indiscret... pourquoi est-ce que vous avez choisi d'enseigner ?

Pour un homme de cette gentillesse et de cette réflexion, de nombreuses perspectives avaient dû être possibles, pourtant. Non ?
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Mar 30 Déc - 20:40
Était-ce si affreux d'oublier ? L'Érudit pencha la tête sur le côté, comme un chiot curieux. Il n'aurait pas su dire exactement il était de son vivant, encore moins à l'âge du jeune homme qu'il avait en face de lui. Était-il pourtant moins lui-même qu'il n'avait pu l'être auparavant ? S'il écoutait sa raison plutôt que l'insidieuse petite voix qui lui susurrait toujours des promesses de folie proche, il aurait dit que non. Il soupira légèrement, sans pourtant cesser de sourire ; il était peut-être temps d'avouer son ignorance. Cela ne lui posait aucun problème.

« Je ne sais pas si vos questions sont vraiment de mon ressort. Plus personne ne peut me dire comment j'étais à votre âge, moi y compris. Mais je ne peux pas vraiment dire non plus que je ne me sens pas moi-même. Je pense... Je crois qu'il y a des choses qu'on n'oublie jamais, des évènements comme votre première promenade en balai volant, mais on oublie peut-être l'état d'esprit général d'une période ? Je me rappelle de ma répartition à Poudlard, du contenu de certains cours, mais j'ai oublié le quotidien, la plupart des gens. Est-ce que pour autant je serais mieux complètement mort ? »

Ce n'étaient pas des interrogations faciles. Elles déviaient d'ailleurs un peu de son idée de base.

« Lorsque je vous dis que les adultes oublient, je pense que c'est justement qu'ils oublient l'état d'esprit d'une période, et qu'ils se souviennent un peu trop bien de leurs erreurs sans plus retenir les problèmes de ce genre avec leurs propres parents. Vos parents veulent vous éviter ces erreurs. Si vous aviez un enfant, Mr. Hopwar, ne voudriez-vous pas lui donner toutes les clefs d'une vie réussie, que vous aurez certainement acquises à son arrivée ? Ce n'est que très naturel, mais cela s'exprime mal, dans des ordres plutôt que dans une aide à la compréhension. Vos parents veulent peut-être vous voir médicomage par transfert d'un rêve qui leur était propre, ou de quelque chose qui leur a réussi. Si votre fils détestait le Quidditch, n'auriez-vous pas une pointe de déception ? »

Il n'avait jamais eu d'enfant, mais c'était un des rares sentiments qu'il connaissait, identifiait, et acceptait. Lorsque ses élèves se désintéressaient de tout, comme presque tous les adolescents à un moment ou un autre de leur scolarité, il était déçu, blessé ; il avait dû apprendre que ce n'était pas toujours de sa faute, chose difficile quand on est doté d'une sensibilité aussi aléatoire que la sienne. Il était curieux de constater comme certaines choses lui passaient complètement au dessus de la tête alors qu'elles auraient affligé n'importe qui, et comme des réactions insignifiantes pouvaient le perturber grandement.

« En partant du principe que vos parents veulent le meilleur selon leur formule personnelle basée sur leur expérience de vie, qu'ils sont des êtres humains, et que vous en êtes un également, pourquoi votre vision des choses serait elle moins brillante ou intéressante ? Ce n'est bien sûr qu'une hypothèse que vous devrez vérifier tout seul, mais... Votre expérience de vie, si limitée soit-elle, est déjà différente. Il va de soi que la suite le sera aussi. Vous n'aurez probablement qu'une seule vie comme celle-là, Mr. Hopwar. Faites-en ce que vous souhaitez, pas ce que les autres attendent de vous. »

C'était une assez bonne conclusion à ce qu'il avait tenté d'expliquer. Si l'Érudit avait été un enseignant moldu, nulle doute que les dissertations auraient été son exercice préféré, à voir comme il les construisait naturellement à voix haute. En parlant d'enseigner, la question suivante était plutôt intéressante.

« Et bien... J'ai fait beaucoup d'autres choses. Je ne suis pas enseignant depuis très longtemps, à mon échelle. C'est une proposition qui m'a été faite alors que j'étais déjà un tableau depuis de nombreuses années. Je suis reconnaissant de cette opportunité, le contact humain me fait beaucoup de bien, et je ne pourrais probablement pas exercer un autre métier. C'est une chance, vraiment. Je ne sais si je suis le mieux placé pour donner ces cours, avec mon état de tableau, mais... Cela me plaît, malgré cela. Je dois cependant dire que je regrette fort que mon assistant ait terminé ses études l'année passée. Ou était-ce l'année d'avant ? Enfin... Je me contente à présent d'embêter mes collègues pour qu'ils écrivent, et le travail se fait ! »

Il se perdait un peu dans le temps, malgré les interminables vacances qui marquaient les changements d'année scolaire. Peut-être se perdait-il justement parce que ces périodes se ressemblaient toujours, entre les lectures éternellement recommencées et les parties d'échecs avec Moriarty par elfe de maison interposé. Il n'avait vraiment jamais hâte de la fin d'année, et lorsqu'il avait compris que son bien aimé assistant était en septième année, ç'avait été encore pire.
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Sam 10 Jan - 18:25
L'espace d'un instant, Kalev tenta d'imaginer l'Erudit lors de sa répartition. Encore jeune, sans doute aussi émerveillé et angoissé que pouvaient l'être tous les jeunes sorciers lors de ce grand moment, coiffant le Choixpeau sur sa tête. Il était difficile, parfois, de se souvenir que même cet impressionnant tableau avait étudié dans ce même château ; qu'il avait été vivant, palpable, mobile.
Kalev aurait bien aimé connaître l'Erudit de son vivant. Connaître son vrai nom, le voir bouger comme tout le monde, perdre une plume dans un couloir et disserter sur le goût douteux du clafoutis du jour.

Comme il l'avait pressenti, l'enseignant eut un discours doux et réfléchi sur la réaction de ses parents, qui était la réaction de tous les parents. Oui, bien sûr, il savait que ses parents ne pensaient pas à mal. Ils étaient juste inquiets. Leur fils aîné était un garçon léger et désinvolte qui avait décidé de se dédier au Quidditch sans certitude de percer dans le milieu, bien que cela lui ait plutôt réussi, et le cadet passait son temps à jouer à l'idiot plutôt que de se concentrer sur ses études.

- Oui, bien sûr, forcément que je voudrais que mes enfants soient contents de leur vie. Ce serait encore mieux si on pouvait partager des choses en commun, mais dans le fond on s'en fiche non ? Du moment qu'on peut tous manger un bon plat et sourire ensemble, les goûts, les passions, les motivations, ça importe peu ? Kalev eut un petit sourire rêveur. Je veux une belle et grande famille où tout le monde s'entend bien, où on dit des blagues débiles, qu'on s'entraide les uns les autres et qui aime la vie. Je dis pas ça parce que j'ai eu une enfance malheureuse ! Il secoua les mains pour démentir ce genre d'idées. C'est justement parce que j'ai eu des parents et un frère chouettes que je veux avoir une famille à moi encore plus chouette. Et puis, plus les gens que j'aime sont heureux, plus ça me rend heureux. Je veux tout sauf être tout seul. Je veux mes amis, ma famille, et le reste, c'est pas important.

Tout en parlant, Kalev se rendait compte de combien il était naïf, simpliste. Beaucoup d'élèves ici avaient l'ambition de devenir quelqu'un, de réaliser des choses. Lui, sa seule envie profonde, c'était de ne pas quitter ceux qu'il aime. C'était stupide, n'est-ce pas ? On ne peut pas forcer un même groupe de personnes au même endroit. Un jour, il quitterait Poudlard, Alix et Garfield s'en iront à leur tour, et Wesley, et les petites Juliet et Wendy, et Camille rentrerait en France...

Par chance, les derniers mots que prononça l'Erudit chassa ces pensées peu enthousiastes. Kalev vit son visage s'illuminer et adressa un énorme sourire au tableau.

- Je peux devenir votre assistant ! J'écris pas très bien et je comprends pas tout mais je serais content de vous aider. Enfin, euh, bien sûr, si vous voulez, je ne veux pas m'imposer. Mais ça m'aiderait peut-être à mieux suivre les cours.  

L'adolescent trépignait sur place. L'idée lui plaisait vraiment beaucoup. Peu d'élèves devaient avoir envie de perdre du temps à aider un tableau poussiéreux, mais à lui, ça lui apparaissait une expérience très divertissante.
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Mar 24 Fév - 18:45
L'Érudit regarda son élève avec patience. Il semblait comprendre les choses en les appliquant à une hypothétique descendance, mais pas du point de vue de ses propres parents qu'il ne voulait pas décevoir. Encore une curiosité de la nature humaine. Le vieux tableau ne se rappelait pas de ses parents, mais il y avait fort à parier qu'il n'avait pas ressenti ce genre d'obligation, car il était certain de ne s'être jamais marié, et c'était certainement ce qu'on aurait attendu de lui, à cette époque. Aussi intéressant que soit le garçon en tant que personne, il ne pouvait s'empêcher de prendre aussi des notes mentalement sur la manière dont il fonctionnait, et ce manque de logique sautait aux yeux. Vraiment très curieux.

« Eh bien, je vous souhaite de trouver tout cela en temps voulu. »

Il était évidemment d'une grande sincérité ; si quelqu'un avait un jour eu un but bizarre dans la vie, c'était sans doute lui, alors il ne pouvait pas blâmer le jeune homme pour des choix qui lui semblaient farfelus.

La proposition qui suivait lui semblait autrement plus sensée, par contre, et son visage s'éclaira ; il aurait dû y penser. Enfin, même s'il y avait pensé, il n'aurait peut-être pas osé suggérer, en fait.

« Ce serait d'une très grande aide ! »

Il fronça cependant un peu les sourcils, essayant d'envisager l'idée de manière rationnelle.

« Enfin, si vous avez assez de temps disponible. J'ai cru comprendre que vous avez des responsabilités, je ne voudrais pas vous en détourner. »

C'était un peu délicat à formuler. Il avait besoin d'un assistant depuis longtemps maintenant, et ses collègues commençaient à trouver le temps long ou à suggérer qu'on le range dans un grenier, mais... Il ne voulait surtout pas s'imposer, surtout auprès d'un adolescent à la vie déjà bien remplie.

« Je ne me rends pas vraiment compte, mais il paraît que je suis fort demandeur. »

Il ne faisait que répéter ce qu'on lui avait dit, en toute candeur, mais la vérité était qu'il était absolument insupportable. Il n'avait aucune notion du temps, et une tendance irritante à vouloir dire tout de suite ce qui lui passait par la tête, même aux petites heures du matin. C'était même sans compter la longueur des commentaires sur chaque copie à corriger, ni la nécessité de faire des fouilles archéologiques dans sa classe quand il était persuadé d'avoir vu passer un objet intéressant cinquante ans plus tôt. Mais au moins, il avait le mérite d'essayer de prévenir.
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Sam 14 Mar - 14:07
Le vieux tableau dans son cadre parut adhérer à l'idée du Poufsouffle de devenir son assistant. Kalev, ayant craint un moment qu'on lui refuse de façon nette et irrévocable cette tâche, de par ses notes déplorables son manque d'investissement général dans le travail scolaire, retrouva un sourire plus éblouissant encore.

- Bien sûr que j'ai le temps ! J'ai toujours le temps. Bon, c'est vrai, le Quidditch prend du temps, mais Alix comprendra si je lui explique que je vous aide. Je pense. Et puis si jamais c'est vraiment trop pesant je vous le dirai, vous pourrez peut-être engager deux assistants à ce moment-là ?

Bon, ceci dit, ils n'y étaient pas encore. Il n'y avait pas de raisons pour qu'il n'arrive pas à tout suivre. Comme il ne travaillait pas beaucoup ses devoirs, il avait du temps libre, de toute façon : autant le passer à l'aider le professeur à écrire au tableau, à ranger les livres ou à noter les devoirs pour lui.

- Bon par contre c'est pas très sûr que je sois vraiment utile. Mais je ferai de mon mieux ! Je pense que je serai juste un peu moins disponible avant les matchs, Alix devient super sévère à la veille des rencontres. Elle veut qu'on gagne, c'est normal. Nous aussi on le veut. Enfin, on est pas là pour causer Quidditch !

Kalev adressa une moue gênée à l’Érudit et descendit de la table sur laquelle il était juché. Il se faisait tard, maintenant : si un préfet le voyait dans les couloirs, il allait prendre un savon.

- Je pense que je vais aller me coucher, avant de faire perdre des points à ma maison. Merci beaucoup pour cette conversation, c'était vraiment... agréable. Bonne nuit monsieur !

L'adolescent agita la main pour dire au revoir, et s'éclipsa dans une tornade de mèches blondes par la porte de la salle de classe, les idées un peu plus claires qu'à son arrivée, ce qui était, somme toute, plutôt positif.
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