Cyryiel aimait bien la divination, mais elle se demandait parfois qu’est ce qu’une boule de cristal pouvait bien vous apportez. Déjà une tasse de thé, elle avait un peu de mal, mais il y avait pire. Sa technique préférée restait quand même le tarot. Elle adorait interpréter les vingt-deux lames qui représentaient chacune une notion différente ou complémentaire avec de ses sœurs. Toujours est-il que le cours avait été intéressant. Et alors que tous les autres élèves vidaient la classe de leur présence Cyryiel se rappela qu’elle avait fait tomber sa baguette sous la table pendant le cours. Pendant qu’elle se penchait pour la retrouver elle s’aperçut qu’il ne restait plus qu’elle et l’enseignante de Divination.

Beaucoup de rumeurs racontaient qu’elle était prophète. Depuis qu’elle avait sortit une prophétie sur le temps la sorcière avait été plus attentive qu’avant en cours de Divination et fait quelques recherches sur les prophètes à la bibliothèque, mais rien de très concluant. Elle faisait tout pour que personne ne remarque son don, l’unique personne qui était au courant était le témoin de sa première prédiction, Icarus. Elle ne l’avait même pas dit à sa mère, dieu seul savait où elle était, la jeune fille attendait de la voir en personne pour le lui annoncer.

Elle aurait bien voulu aborder le sujet avec son enseignante mais ne savait pas vraiment comment s’y prendre. Elle attendait que l’occasion se présente. Et celle-ci se présenta bien plus vite que prévue. Alors que Madame Solomon venait de remarquer sa présence elle eut une réaction étrange, elle se figea et parla avec une voix venue d’outre-tombe. Elle parlait de neige et de printemps, d’élève et de maitre et de futur. La Serdaigle n’eut pas besoin de noter les mots, ils se gravèrent d’eux-mêmes dans son esprit. Alors, c’était donc à ça qu’elle ressemblait quand elle avait fait sa prophétie. Pas étonnant qu’Icarus ait paniqué.

Reprenant ses esprits, la professeure la fixait avec un grand sourire, comme si rien de venait de se passer."Oh, eh bien, voilà qui est parfait ! Tu viens d'être témoin d'une prophétie, mon petit. Veux-tu bien me dire ce que j'ai prédit ? C'est le seul problème avec ce don : il faut toujours être bien entouré." Elle voulait bien croire qu’il fallait être entouré dans ce cas là. Alors qu’elle ouvrait la bouche pour répondre à la question de Circe celle-ci reprit pour lui faire ranger les tasses qui se tenaient en piles bancales sur les petites tables rondes. Tout en saisissant une des piles qui vacillait entre ses doigts elle entreprit de répondre à Circe.

-Euh, vous avez parlé de neige et de printemps, d’élève et de maitre et de futur. Dans l’ordre exact, je crois que ça donnait quelque chose comme :Elle est coiffée de neige pourtant au printemps de sa vie, l'élève qui a atteint le maître et renoue avec le futur. Oui, c’était bien ça. Ça veut dire quoi selon vous ?

Après tout, elle aimerait bien avoir interprétation de cette prophétie. Alors qu’elle se débattait avec une pile de tasses récalcitrantes et en dangereux équilibre pour les ranger sur les étagères prévues à cet effet, un éclair de lucidité la traversa. Circe était bien prophète, et puis prof de divination, si il y a bien quelqu’un qui pouvait lui apporter des réponses à ses questions c’était bien elle. Mais il fallait qu’elle le joue finement, sans réellement savoir pourquoi, elle ne voulait pas que le fait qu’elle soit prophète s’ébruite. Elle préférait attendre, au moins un peu. Enfin, toujours est-il que s’il y avait un moment ou elle pouvait poser ses questions sans éveiller trop de soupçons, c’était bien maintenant. Le tout, c’était de ne pas paraitre trop intéressée ou impliquée.

-Excusez-moi, mais comment vous faites si il n’y a personne avec vous quand vous prophétiser ? Il n’y a pas vraiment de moyens de maitriser ce don, non ?

Voilà, glaner des informations, mais pas trop non plus, attendre les réponses tout en occupant ses mains avec le rangement des tasses, pendant que son esprit, lui les attendaient avec impatience les réponses à ses interrogations. Non, c’était relativement discret comme questions. Elle en avait d’autres en réserve, mais elle préférait attendre que Circe ait répondu aux premières.

Alors que Cyryiel rangeait les tasses Circe prit la parole. Elle en arriva à la solution qu’elle aurait une élève douée avec les cheveux clairs, c’était un peu bizarre non ? Ce qui était sur c’est que ça ne pouvait pas être elle, vu qu’elle n’était pas spécialement brillante en Divination, mi mauvaise, ni bonne, moyenne en somme. Enfin, elle-même avait prévu le temps, alors bon. Elle nota cependant que les prophéties sortaient généralement sous forme d’énigmes, il fallait donc les interpréter et des fois cette interprétation pouvait prêter à confusion. Ignorant tout des réflexions de l’enseignante elle continua à ranger ses tasses.

Alors que celle-ci reprenait la parole et annonçait qu’on ne pouvait pas contrôler ce don, Cyryiel était plus attentive que jamais. Une plume à papote ? Mais oui, bien sur, comme ça elle ne perdait rien, ingénieux système ! La jeune sorcière écoutait avec attention les moindres mots de Circe, comme c’était instructif. Alors que le rangement était terminé celle-ci proposa à son élève un thé, pourquoi pas, elle pourrait glaner d’autre informations discrètement. Et puis Circe était gentille.

-Merci beaucoup, c’est très gentil. Vous voulez que je vous aide à préparer quelque chose?

Peut être en faisait-elle un peu trop ? Elle devrait peut-être lui dire franchement ce qu’elle était. Même si dans le fond, elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais elle voulait attendre. Pas qu’elle ait honte ou quoi que ce soit de son don, mais disons qu’il y avait quand même plus pratique, parce que ne pas se rappeler de se qu’on prédit c’est pas top. Peut être y avait-il une solution à ce problème.

-Vous m’avez demandé de réciter votre prophétie, mais il n’y a pas de moyen de s’en souvenir soi-même, non ?

Ne sachant que faire elle se dirigea vers la fenêtre recouverte de tentures colorées qui s’agitaient mollement à cause de la mince brise d’air qui passait par l’entrebâillement de la fenêtre. Elle se demandait s’il y avait un contexte spécifique pour faire une prophétie. Est-ce qu’il fallait être dans un état joyeux, triste, en colère ? Elle se retourna et regarda Circe qui ressortait deux tasses de l’armoire, tout en avançant vers elle la Serdaigle demanda :

-Mais du coup ça peux vous arriver n’importe quand, par exemple vous êtes en train de manger et ça vous tombe dessus comme ça ?

Manquerait plus que ça lui arrive au beau milieu de la Grande Salle, ça serait le pompon. Elle se dirigea vers la cheminée en ruminant ses pensées, arrivée devant l’âtre ou quelques flammèches s’agitaient elle prit la bouilloire et la remplit d’eau avec un sort. Elle priait pour que ses questions semblent anodines aux yeux de Circe, elle ne voulait pas non plus être grillée dès le début. Peut-être était-ce risqué qu’elle reste avec elle ? Dans sa tête deux pensées se disputaient, celle qui l’incitait à se faire discrète et passer pour une élève comme une autre et celle qui lui criait qu’elle devrait se dévoiler à Circe parce que si quelqu’un pouvait l’aider c’était elle. Dilemme, dilemme. Devait-elle tout déballée ou attendre ?

Alors que Circe s’affairait gaiement avec ses tasses et ses divers bocaux d’où elle piochait des gâteaux Cyryiel s’assit comme elle venait de lui demander, elle se mit à la première table à coté d’elle, soit celle à coté de la cheminée. Elle croisa ses doigts, les emmêlant pour s’occuper le temps que l’eau chauffe, quand une nouvelle question lui vint à l’esprit.

-Excusez-moi, mais le don de prophète c’est héréditaire ou il y a autre chose ? Il n’y a pas d’âge non plus pour être prophète, c’est pas comme quand on est legimens, c’est en quelque sorte naturel, non ?

La jeune sorcière prit un cookie dans l’assiette que Circe venait de déposer sur la table. Il était délicieux ! Mais revenons à nos dragons, l’enseignante semblait ailleurs et un sourire discret flottait sur ses lèvres. Elle semblait heureuse, pour quelle raison, ça, ça restait un mystère insoluble aux yeux de la préfète.  Circe venait de parler des prophètes, ça devenait de plus en plus intéressant, ceux-ci étaient donc des "canaux de vérité", ils étaient donc un lien entre le présent et le futur. C’est donc pour ça qu’ils avaient des absences !

-Quand vous dites "nous les prophètes", vous-en-avez rencontrez d’autres ? Il n’y a pas que vous non ?

La jeune fille prit les deux tasses fumantes que lui tendant son enseignante, qui portait déjà la théière. Alors quelles les posaient sur la table Circe lui répondit. Crotte et bouse de dragon, donc son don pouvait se manifester n’importe quand, quelque part elle s’en doutait, mais l’entendre de la bouche de Circe lui donnait une dimension, bien plus proche. Ce n’est pas que ça la gênait mais elle ne savait pas trop comment agir si jamais ça lui arrivait alors qu’elle était entourée de personnes qu’elle ne connaissait pas. Une autre question lui vint à l’esprit, sa prophétie avait concerné la météo, celle de sa professeure une personne, mais ce sujet pouvait-il être totalement aléatoire ?

-Mais du coup, le sujet de votre prophétie peut être n’importe quoi ? Comme la météo ou je sais pas, la manière dont telle personne va agir, même si c’est en énigme ?

Alors comma ça tout était  important dans une prophétie : date, heure, personne. Ça elle s’en doutait pas du tout par contre, mais la phrase qui la marqua le plus, qui interpella ses tympans fut tout autre ;  "Par exemple, la prophétie que je viens de te faire pourrait très bien concerner une de tes amies ou quelqu'un avec lequel j'aurai un lien à travers toi." Hein ? Récapitulons, donc il était possible qu’une prophétie se déclenche s’il y avait une personne concernée de près ou de loin par celle-ci à proximité du prophète, c’est ça ?

-Un lien, à travers moi ? C’est possible ça ? Donc d’après ce que vous dites, ça se peut qu’une prophétie se fasse en fonction de la personne qui se trouve à vos cotés ?

Etant donner qu’elle avait que peu d’amies, et avec des cheveux clairs en plu, elle ne voyait pas trop qui pouvait être concerné par cette prophétie, peut-être Aleksandra, à la rigueur c’est peut-être ce qui ressemblait le plus à une amie pour Cyryiel, en plus ça collait, elle avait les même mèches neigeuses que les siennes. Se pouvait-il que soit-elle qui soit concernées par la prophétie de Circe ?

Mais elle divaguait, elle s’éloignait de sa principale préoccupation, devait-elle vraiment dire à son enseignante ce qu’elle était ? Dans le fond, celle-ci ne devait pas vraiment se soucier de savoir pourquoi elle était venue lui parler. Elle semblait tellement heureuse de pouvoir lui parler de son don. Peut-être qu’un jour Cyryiel serait comme elle, qui sait ?

Cyryiel écoutait attentivement Circe qui parcourait la pièce et lui répondait avec beaucoup de précisions et de détails. Donc le don de prophète était héréditaire, pouvait se déclarer n’importe quand, et c’était inné, dans le fond, ça ne l’étonnait pas tellement. Elle lui répondit tout en éludant la question sur le fait d’apprendre à être prophète.

-D’accord, je vois. Je m’en doutais un peu que c’était inné. Mais, c’est quelque chose qu’on entend assez souvent, est-ce que c’est vrai que les prophètes sont souvent des femmes ?

La jeune sorcière ne savait pas trop pourquoi, mais elle se sentait de plus en plus à l’aise avec Circe, elle observa la théière. Le thé avait donc vraiment un effet apaisant sur les gens ? Ou y avait autre chose que du thé normal dans cette théière ? Pourtant, non, ça ressemblait bien à n’importe quel thé que l’on pouvait trouver en magasin. Enfin, peut importe. Alors comme ça Circe en avait rencontré trois autres ? Intérieurement Cyryiel se disait qu’elle venait d’en rencontrer une quatrième, mais qu’elle ne le savait pas encore.

-Donc en fait, c’est un peu un coup de chance quand on arrive à se rendre compte que ce n’est pas une absence ou quoi que ce soit ? Si ce n’est pas indiscret de vous demander ça, depuis combien de temps avez –vous découvert votre don ?

Si elle avait eut le temps d’aller au Pérou et au Tibet, ça devait faire plus de cinq ans, et que selon toute logique, elle n’avait pas du rester cinq minutes pour débarquer chez la personne « Oui bonjour, c’est moi, je suis prophète comme vous, salut, et à la prochaine ».  Circe semblait plus être du genre à se poser et discuter longtemps avec les gens, apprendre pleins de choses et en raconter tout autant, se laisser porter par le hasard. Oh,mais elle venait de reprendre la parole. Sa prophétie était sur des résultats de la Coupe du Monde de Quidditch. Donc effectivement, n’importe quel sujet pouvait passer à a moulinette avec un prophète.

-Et après avoir découvert votre don, vous avez fait quoi ?

Ce qu’elle pensait de son interprétation ? Elle ? Une simple élève ?

-Je trouve que l’interprétation que vous en avez faite est intéressante, mais ça me semble bizarre. Je sais pas, il y a quelque chose qui me parait un peu flou à son propos, comme si c’était trop simple, ce n’est pas trop commun une élève douée en Divination ?

Oui, il devait bien y avoir autre chose qu’une élève douée, ça devait être plus subtil que ça. «  L’élève qui a atteint le maître et renoue avec le futur ». Mais oui, c’était bien sur ! A atteint, donc ça c’est déjà passer ! Renoue avec le futur, renoue avec le futur. Un lien entre le passé et le futur ? Hmm, ça ressemblait à ce que Circe avait dit quelques instants auparavant. Non, cette prophétie ne parlait pas d’une élève douée en fait, mais d’une élève prophète. Tout correspondait !  Elle a atteint le maitre (Circe) qui est prophète et renoue avec le futur (peux prophétiser). Ce qui donne une jeune fille avec les cheveux clairs qui est prophète. Oulà, ça lui ressemblait un peu beaucoup cette description.

Le sourire qui illuminait d’habitude le visage de son enseignante était toujours présent, mais il semblait encore plus large et lumineux que d’ordinaire, comme si elle aussi était arrivée à la même conclusion. De toute façon, elle ne pouvait plus feindre un intérêt purement détaché, elle avait posé trop de questions, s’était trop intéressée. Il ne lui restait plus qu’une chose à faire. Cyryiel saisit son courage à deux mains, et se lança, ne sachant pas vraiment par ou commencer.

-Je sais pas si vous êtes arrivée à la même interprétation que moi, mais, euh, après y avoir réfléchi un peu, je ne suis plus sure que ça concerne juste une élève douée en divination. Comment dire, hmm, toute à l’heure vous m’avez demandé si, eh bien si je voulais apprendre à devenir prophète, mais, c'est-à-dire, je crois que, euh,je préférerais plutôt apprendre, euh, à gérer le don de prophète, parce que pour l’instant, je suis un peu perdue, enfin, voilà, quoi.

Ça y est, c’était dit. Dans le fond ce n’était pas si difficile que ça.

Oui,  bon d’accord, le nombre de questions qu’elle avait posé avait du la griller au fur et à mesure. Enfin, Circe savait, elle en était persuadée .Et de toute manière elle venait de le confirmer. Elle proposait de l’aider, Cyryiel n’était pas vraiment surprise, les prophètes n’avaient pas l’air de courir les ures, alors, ça lui paraissait logique que quand deux d’entres eux se rencontraient ils parlent de leur dons et comme ils vivaient avec. Elle était terriblement soulagée que Circe le prenne bien, malgré le fait qu’elle lui ait caché son don quelques temps.  Elle avait l’air heureuse, très heureuse.

-Vous savez, vous êtes la deuxième personne à être au courant pour ça. L’unique personne qui était au courant avant vous, c’est celle qui était là lors de ma première prophétie.  Ma mère ne le sait pas encore, je préfère le lui dire en face, dans une lettre ça serait un peu bizarre. Je n’ai pas vraiment envie que tout le monde soit au courant.

Mais elle n’allait pas non plus rentrer dans les détails de ce qui avait suivi cette prophétie. Ce qui la perdait dans son don ? Le ait que ça pouvait se produire n’importe quand, surement. Plus précisément, pas vraiment n’importe quand, mais plutôt avec n’importe qui. La jeune sorcière était relativement normale, une élève passe-partout comme tant d’autres. Elle souhaitait pouvoir continué à mener sa petite vie dans son coins sans que personne ne vienne la déranger, du moins pas à propos de son don. Ce qu’elle avoua à son enseignante.

-Ce qui me fait le plus peur c’est la réaction des gens en fait. Je voudrais continuer à pouvoir me balader dans les couloirs sans qu’on vienne me voir, pour comme vous dites, me demander un flash spécial sur l’avenir. Qu’est-ce que je dois faire du coup ? Pour l‘instant personne ne se doute de rien, enfin je crois ( ?)

Il fallait qu’elle apprivoise son don, petit à petit, qu’elle admette qu’il faisait partie intégrante d’elle et qu’elle allait devoir vivre avec. Elle savait qu’elle avait de la chance d’avoir Circe, c’était une prophète, plus âgée, et plus au  courant de ce qu’il fallait faire. Enfin, plus qu’elle.

-Je sais que ça peux paraitre un peu ridicule, mais je n’ai pas envie que ça s’ébruite. Enfin, j’ai déjà eu un peu de mal à vous en parler, alors que vous êtes une des personnes qui peux le mieux comprendre, alors je m’imagine mal le dire à n’importe qui comme ça. En tout cas, c’est très gentil de vouloir m’aider, merci beaucoup, et merci aussi d’avoir répondu à mes questions.

Oui, elle était sincèrement contente que Circe soit là, et elle était aussi contente d’avoir réussi à le lui dire, même si quelque part elle avait du deviné que Cyryiel n’était pas là que par intérêt purement studieux. Mais en même temps elle s’était trop intéressée, et pour cause, le sujet était tellement intéressant. D’ailleurs, comment avait-elle deviné ?

-Qu’est-ce qui vous à mit la puce à l’oreille sur le fait que je sois prophète ? J’étais trop intéressée et je posais trop de question où c’est votre prophétie ?

A moins qu’elle ait juste un sens de l’observation relativement développé. Son excuse de « J’ai fait tombé ma baguette sous la table »  ne te nait pas vraiment la route. Mais c’est tout ce qui lui était venu à l’esprit sur le coup. Sans savoir pourquoi, la jeune fille avait eut l’impression que c’était le bon moment pour aller parler à Circe, et avait saisit le premier prétexte bidon qui lui avait traversé l’esprit pour pouvoir lui parler.
Et elle ne regrettait absolument pas de l’avoir fait.

Oui, si une personne dans le château pouvait être a même d’aider la jeune fille quand à son don, c’était bien Circe, et même si elle avait longuement pesé le pour et le contre avant de lui en parler, ça lui semblait maintenant évident. Elle avait toute les clés en main pour l’aider, car après tout elle avait rencontré d’autre prophètes, l’était elle même et puis avait aussi son expérience de professeur de divination. . Alors, s’il y avait bien quelqu’un pour l’aider c’était elle, Cyryiel n’allait certainement pas aller voir Mme Morgan ou Mme Mantis. Bien que bonnes professeures elles n’en auraient  rien eut à cirer. Non, elle avait fait le bon choix, sans aucun doute.

Elle imaginait bien qu’il n’y  avait pas vraiment de solutions, mais l’entendre dire ça le rendait plus vrai, la jeune sorcière savait bien que ce n’était pas une maladie que l’on soignait avec deux ou trois potions, comme ça d’un coup de baguette magique. Mais en même temps elle se voyait très mal au beau milieu d’une salle de cours ou de la Grande salle à déblatérer des prophéties. Bon, ce n’est pas pour autant qu’elle allait s’exiler dans les cuisines pour prendre tous ses repas. Ça semblerait louche ça.

-Quand vous dites que je devrais le révéler, est-ce que vous auriez une technique ou une idée de comment je pourrais le faire ? Parce que je tiens pas vraiment à le faire, mais j’imagine qu’à un moment j’aurais pas vraiment le choix , non ?

L’histoire de Circe sur ses péripéties au Pérou la fit sourire, elle voyait bien Circe sortir son article et l’agiter sous le nez de ses potentiels ravisseurs avec pleins de mouvements du genre « Vous voyez bien, c’est pas des crac ». Bien que ce qui l’étonna plus fut le fait qu’elle se trimballait avec un article sur elle.

-Vous avez toujours un article avec vous qui prouve que vous êtes prophète ? Ce que vous dites sur vos amis, je trouve ça vrai. Vous pensez que l’instinct qu’on a peut influencer les relations avec les gens, en fonction de ce qu’on sent, même si dit comma ça c’est assez bizarre.

Mais dans la mesure où elle n’avait pas des masses d’amis, elle ne pouvait pas vraiment parler de relations. Cyryiel écouta Circe, effectivement, c’était ses questions qui l’avaient  grillée. Elle s’en doutais un peu, mais Circe avait l’air toujours aussi heureuse et lui fit un clin d’œil comme si elle était vraiment contente qu’on lui ait posé des questions. En même temps, ça n’avait pas l’air d’arriver souvent qu’on la questionne sur son don. Ce qu’elle imaginait aisément vu qu’une parties de ses camarades pensent que Circe ne met pas que du sucre dans son thé, qui pourtant est très bon et normal. Enfin, il lui semblait, sinon tant pis.

-Est-ce que vous auriez des conseils à me donner à part le coup de la plume à papotte ?

Et encore une question.

Circe n’était pas forcément très claire dans ses explications, se perdait avec ses mots. Et pourtant, tout ce qu’elle racontait était tellement intéressant. Et Cyryiel voulait en savoir plus, elle était tellement curieuse de savoir ce qu’elle devait faire. Même si c’était un peu effrayant comme perspective au fils de sa discussion avec Circe elle s’était rendu compte que ça ne servirait rien de détester son don, elle ne pourrait pas s’en débarrasser de toute façon. Le mieux, c’était de l’accepter, et surtout de s’accepter soi-même.

C’était peut être ça le plus difficile dans l’histoire, réussir à s’accepter soi-même. Alors qu’elle réfléchissait à ça, Circe se leva et alla chercher l’article en question pour le lui montrer. La jeune sorcière se pencha en avant pour mieux voir l’article. Elle put voir une Circe juvénile, qui semblait un tantinet nerveuse. Quel chemin avait dut parcourir sa professeure pour être aussi en paix avec elle même qu’à cet instant. Toujours perdue dans ses pensées la jeune prophète se demandait si un jour elle serait aussi heureuse que son ainée semblait l’être. C’est à peine si elle entendit la question de sa professeure.

-Oh, oui, merci, je veux bien.  

Alors que Circe versait de nouveau du thé dans sa tasse elle réfléchissait à ses paroles, comme quoi la révélation de son don par la gazette du Sorcier avait été une bonne chose. Mais, que c’est vrai que dans son cas, elle n’avait pas spécialement envie de voir des gens lui demander de prédire son avenir, et ce même si elle avait toujours un jeu de tarot sur elle. Parce que ce ne serait certainement pas pour son tarot que les gens viendraient l’enquiquiner. Peut être que Circe saurait ?

-Et, hmm, vous pensez qu’il y aurait un moyen, relativement discret, pour que même si ça vienne à se savoir, l’impact soit disons, limité ?

Rejoindre une voie, pourquoi pas. Elle n’était pas vraiment fixée sur son avenir, en fait carrément pas du tout. La sorcière ne savait pas trop quoi faire après Poudlard, mais elle avait encore le temps non ? Oui, moins d’un an. Puis ce n’est pas pour dire, mais la miss elle n’était pas très très douée en Divination. Mais peut être était-ce le moment de changer ça ? Et comme venait de dire Circe, ça lui avait permit de comprendre mieux son don, alors après tout pourquoi pas ? Mais comment le dire ?

-Vous pensez que c’est une bonne idée, enfin, je veux dire, que ça permet de comprendre vraiment le don de prophète ?

Et encore une question. Intérieurement elle plaignait quand même sa professeure, victime de ses questions.

Spoiler: