Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
poufsouffle
1189 pts
serpentard
918 pts
serdaigle
661 pts
gryffondor
612 pts

l'unité
203 pts
ligue des sorciers
223 pts

Caesius ▬ fondatrice retirée
Viridus ▬ administratrice
Kalev ▬ modératrice
Sloan ▬ modératrice
Flavian ▬ modératrice



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez

There's a bug in the system (Alice) (Terminé)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Gryffondor



Flavian T. Maroon
Flavian T. Maroon
Messages : 531
Date d'inscription : 11/04/2014



There's a bug in the system (Alice) (Terminé) Vide

MessageThere's a bug in the system (Alice) (Terminé) Empty
Sam 24 Mai - 11:52
Alice, c'était un peu une chipie. Flavian ne l'aimait pas. Ca avait commencé dès la première année : elle était venue le voir avec la question à ne pas poser - bonjour, t'es une fille ou un garçon ? - et, quand Flavian l'avait un peu envoyé bouler en lui faisant comprendre qu'il n'avait pas envie d'en discuter, elle était revenue à la charge. Encore et encore. Elle en avait eu plein des questions. Elle voulait en savoir, des informations. A la fin, il l'avait giflée, elle était partie en pleurant, et c'est ainsi que les choses avaient commencé entre eux.

La plupart du temps, ils s'ignoraient. Flavian avait autre chose à foutre que de chercher les ennuis avec des gens qui ne s'occupaient pas de leurs affaires, et Alice était assez sage pour ne pas chercher Flavian non plus. Mais parfois, Flavian, il lui faisait des misères. Elle était un peu facile à embêter, Alice, et il ne l'aimait pas. Et il y avait des jours où les choses n'allaient pas, il était de mauvaise humeur, elle s'était approchée d'un peu trop près, des jours comme aujourd'hui.

Aujourd'hui, c'était une journée à problèmes. Une journée comme il y en avait beaucoup dans la vie de Flavian, parsemée de petites frustrations, qui n'étaient pas graves en soi mais qui l'irritaient beaucoup. Il n'avait pas pu dormir dans les fauteuils de la salle commune. Les elfes avaient planqué ("rangé") ses affaires dans le dortoir. Le professeur du premier cours du matin avait hésité devant son nom. Et il y avait toujours les regards, les rires étouffés, qui n'étaient peut-être pas pour lui mais qu'il sentait, et la demi-seconde de silence dans la voix avant qu'on lui adresse la parole, parce que lui parler au masculin, ce n'était pas automatique pour tout le monde. Et Alice qui l'avait dévisagé cet après-midi. Il n'était pas vraiment de bonne humeur.

Alors il avait envie de s'amuser un peu. Il allait se moquer de cette fille qui le prenait pour une bête de foire, un peu comme tout le monde, et elle allait faire les frais de son agacement envers le reste de l'école, parce qu'elle était un très bon exemple de tous les problèmes qu'il rencontrait. Alice, c'était un parfait bouc émissaire.

C'était facile : il avait trouvé un cafard, qu'il tenait par les antennes, et il s'était approché d'Alice, qui, plongée dans un bouquin, ne l'avait pas vu venir. Elle ne pouvait pas le voir, et elle ne pouvait pas l'entendre non plus - il aurait pu venir avec la délicatesse d'un éléphant enrhumé qu'elle n'aurait pas bronché. Et Flavian, une fois suffisamment près, bien positionné dans son dos, l'attrapa par le col, tira, glissa le cafard et hop ! relâcha le tout. La danse allait commencer.

On allait bien rigoler.
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


There's a bug in the system (Alice) (Terminé) Vide

MessageThere's a bug in the system (Alice) (Terminé) Empty
Sam 24 Mai - 11:56
Alice passait une plutôt bonne journée. Elle restait bien dans son coin, elle ne s'était pas faite remarquer en cours, et maintenant que la journée était finie, elle pouvait rester dans la salle commune. Se détendre. Peu importe à quel point la journée pouvait paraître sans histoire pour n'importe qui, pour Alice, c'était toujours éreintant. Il fallait toujours regarder partout à la fois, éviter de bousculer des gens qu'elle n'entendait pas approcher, fixer les lèvres du professeur pour ne pas avoir à lui demander de répéter, mais pas trop pour ne pas qu'il l'interroge en classe. Il fallait toujours faire attention à tout. Alors elle était bien contente d'être là, dans son fauteuil, assez loin du feu pour que personne ne lui demande de le lui céder - elle cédait toujours, alors ça arrivait souvent. Et puis, elle avait un nouveau livre, que ses parents lui avaient envoyés avec le hibou de la famille ce matin-là. Un auteur sorcier qu'elle ne connaissait pas encore et qu'elle trouvaient pour le moment passionnant.

Elle en oubliait même de regarder autour d'elle de temps à autre pour vérifier que tout allait bien. Non, sa vue, le seul sens qui lui restait pour voir venir le danger était complètement obnubilé, inutile. Alors elle fut d'autant plus surprise lorsque soudain, elle sentit quelque chose tirer son col vers l'arrière, poussant un petit cri… Et puis la pression disparut. Elle se retourna si vite qu'elle en eut mal à la tête. Flavian. Dans la même année qu'elle, assigné au même dortoir, un "garçon" très intéressant, surtout parce qu'elle avait appris qu'il était né fille et ça vraiment, ce n'était pas commun. Mais il ne l'aimait pas, Flavian. Et il lui faisait peur, il était grand, il avait une dégaine… urbaine, bref, elle avait tout le temps un peu peur qu'il lui tape dessus. Et pas sans raison : ça lui était déjà arrivé, et en plus, il tapait fort. Pas du genre à retenir ses coups. Elle se releva pour lui faire face, un air apeuré sur le visage, et sortit rapidement sa baguette. Mais qu'est-ce qui lui avait pris ? Il voulait juste lui faire peur comme ça ? Elle n'y croyait pas. C'était trop facile. Il avait d'autres intentions. Plus mauvaises. Plus terribles.

Et là, soudain, elle s'aperçut de ce qui s'était passé. Elle sentit un grouillement le long de sa colonne vertébrale qui ne pouvait être qu'une seule chose. Petites. Pattes. Dégoûtantes. Ses poils se hérissèrent. En un instant, son visage se décomposa, elle n'osait plus faire le moindre geste. Non. Il n'avait pas osé. C'était impossible, non… Comme pour lui répondre, l'odieuse petite bête parcouru encore quelques centimètres de peau. La réponse d'Alice ne se fit pas attendre.

Elle cria.

Assez fort pour en avoir mal à la gorge, aussi fort qu'une sourde pouvait crier, ne s'entendant pas. Alors, fort. Elle se mit à gesticuler dans tous les sens, essayant de faire tomber l'horrible bestiole qui, en plus, était dans son dos, donc hors de portée, et elle la sentait, elle était énorme. Elle continua sa danse d'épileptique pendant quelques secondes, puis jeta sa baguette, et commença à déboutonner sa chemise, et, en soutien-gorge devant toute la salle commune, continuait à pousser de petits cris qui lui perçaient le palais en tentant d'éjecter la chose. Elle finit par y arriver. Un cafard. C'était un cafard. Et malgré la chute, il grouillait toujours sur le sol, il se dirigeait même de nouveau vers elle… Elle ne lui en laissa pas le temps. On n'est pas sensé écraser un cafard, tant pis, celui-là se retrouva épinglé sur la semelle de sa chaussure.

Et elle était là, Alice, debout, pantelante, fermant les yeux un instant pour se calmer… Et le regretta. Très vite, elle se rendit compte qu'elle était à moitié nue dans la salle commune. Et que tout le monde la regardait. Et que tout le monde était sans doutes déjà en train de se moquer d'elle, de la façon dont elle avait réagi, de son physique dévoilé, même. Toute rouge, tremblante, elle ramassa sa chemise, la reboutonna rapidement - elle s'était trompée de boutons et elle était toute froissée, mais tant pis - et alla rapidement chercher sa baguette. Et puis, elle remarqua que Flavian était toujours là. Goguenard. Il lui voulait encore du mal, c'est ça ? Elle n'avait qu'une envie, c'était de se pelotonner dans son lit et de se mettre à pleurer, mais non. Elle n'osait pas lui tourner le dos. Il avait sûrement une boîte entière de cafards qu'il était prêt à lui glisser dans la chemise, et… horreur ! Il pouvait entrer dans le dortoir ! Il pourrait faire la même chose quand elle… dormirait… Les yeux exorbités, chancelante, elle ne payait pas de mine. Elle restait debout, là, à lui pointer sa baguette dessus.
Revenir en haut Aller en bas

Gryffondor



Flavian T. Maroon
Flavian T. Maroon
Messages : 531
Date d'inscription : 11/04/2014



There's a bug in the system (Alice) (Terminé) Vide

MessageThere's a bug in the system (Alice) (Terminé) Empty
Dim 25 Mai - 22:00
Flavian rigolait bêtement. C'était trop drôle ! Le spectacle en avait valu la peine. Alice était ridicule, elle s'était mise à hurler comme la poltronne qu'elle était, elle avait ameuté toute la salle, elle s'était déshabillée, sautillant en soutien-gorge, et puis elle avait vicieusement écrasé le pauvre petit cafard qui n'avait rien demandé à personne. Quel terrible ennemi vraiment. C'était du grand art. On ne pouvait pas faire plus amusant qu'Alice.

C'était facile, en plus ! Flavian adorait appuyer sur tous ses boutons. Il savait qu'elle avait une peur bleue des insectes, il l'avait découvert un jour en lui faisant des misères, et il en profitait pleinement depuis. Quand il y allait, il y allait fort, le garçon. Il ne prenait pas de gants avec elle ni personne.

Et puis voila que le spectacle continuait. Alice s'était rhabillée aussi vite qu'elle pouvait et elle avait pris une seconde pour fermer les yeux - son visage s'était calmé avant de se tordre de nouveau dans la panique et la peur. Elle avait un visage très expressif comme ça, c'était drôle à voir. Alice avait l'air de n'en plus pouvoir, déjà, alors qu'on venait à peine de commencer, mais elle n'était pas vraiment très dure à cuire, la pauvre, il lui en fallait peu.

Elle menaçait Flavian avec sa baguette. Qui, lui, affichait un grand sourire. Il n'avait pas peur. On allait se battre ? Il aimait bien ça. Elle lui répondait comme ça, parfois, elle lui lançait un sort, et il répondait de même. Il n'avait pas peur de se battre avec elle. C'était une poltronne mais elle avait du répondant quand elle voulait. C'était pour ça aussi qu'il la provoquait. Alice ne restait pas dans son coin, elle avait peur de tout, mais elle ne se laissait pas faire.

C'était vraiment trop amusant.

"Alors, qu'est-ce que tu attends, vas-y, t'en meurs d'envie, j'le sais." Flavian était provocateur. "Fais-moi un bon flipendo devant toute la maison. Peut-être qu'il y a un préfet ou deux dans le lot. Oh, et tu ferais perdre des points à ta maison. Peut-être. Ce serait pas sage …" Le ferait-elle, le ferait-elle pas ? Flavian jouait avec elle. Il voulait voir jusqu'où elle irait : elle brandissait sa baguette, mais il n'était pas sûr qu'elle soit prête à s'en servir.

Tout le jeu consistait à la désarmer. Alice pouvait encore riposter, Flavian se battait déjà : il voulait lui enlever son agressivité, la laisser sans réponse, la laisser démunie, incapable de se venger du coup qu'il lui avait fait, glisser un cafard dans sa chemise. Il voulait la vaincre. S'il s'y prenait bien, elle allait rester là sans savoir quoi faire. Et lui, il pourrait se rire de la pauvre fille, se moquer d'elle encore un peu, et la laisser là, se retirer, content. Flavian n'était pas gentil.

Il aurait bien aimé la faire pleurer. Mais Alice ne se laissait pas faire comme ça. Il avait déjà essayé plusieurs fois, mais plus il poussait, plus elle était sur ses gardes, et même désarmée elle restait comme un animal aux aguets, prêt à le mordre plutôt qu'à s'effondrer. Il n'était pas sûr d'y arriver cette fois. Un jour peut-être. En attendant, il s'amusait bien. On allait bien voir comment elle allait répondre. Allez, vas-y, lance-moi un flipendo dans la face. J'en meurs d'envie.
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


There's a bug in the system (Alice) (Terminé) Vide

MessageThere's a bug in the system (Alice) (Terminé) Empty
Ven 30 Mai - 19:23
Alice avait peur. Vraiment peur. Flavian venait de lui prouver qu'il pouvait venir la terroriser à n'importe quel moment, mais surtout, celui où elle se sentait le plus en sécurité. Et là, elle ne savait pas ce qu'il attendait, ce qu'il allait faire, elle commençait à le connaître maintenant, ce n'était pas assez. Il avait bien ri, mais ce n'était pas assez. Il voulait autre chose. Il voulait que la plaisanterie continue. Et qui était plus drôle que la pauvre, peureuse Alice ?

Et il avait raison. Alice ne savait pas quoi faire. Lui lancer un stupéfix pour le mettre hors d'état de nuire et aller se réfugier dans son dortoir à l'étage ? C'était tentant. Elle s'apprêtait à le faire quand Flavian se mit à parler. Elle arrivait à lire sur ses lèvres avec assez d'aisance - c'était assez pathétique de se dire que c'était avec Flavian qu'elle avait eu le plus de discussions dans sa petite vie à Poudlard. Si on pouvait appeler ça des discussions.

Il jouait. Il n'y avait pas d'autres mots pour ça. Il se jouait de ses peurs, sa peur de lui, sa peur des préfets, il lui rappelait que même là, maintenant, c'était lui qui était tout puissant même s'il était en tord. Que le monde était injuste et que quoi qu'elle fasse, il aurait ce qu'il voulait. Et Alice ne voulait qu'une seule chose, c'était qu'il la laisse tranquille et d'aller pleurer dans son oreiller à l'étage. Mais non. Elle ne pouvait pas se défendre, c'était ce qu'il voulait. Elle ne pouvait pas pleurer, ça lui ferait trop plaisir. Elle était complètement paumée, et, là encore, il gagnait. La frustration lui faisait encore plus serrer sa baguette dans sa main, mais même elle était inutile.

Elle pouvait toujours laisser tomber. Faire ce qu'il voulait, puisque de toutes façons ça allait se finir par sa défaite et la victoire de Flavian. Courber l'échine. Montrer qu'elle était la peureuse que tout le monde voyait en elle, et aller se vider de ses larmes dans son lit, rideaux tirés, ne se rendant pas compte que ses sanglots faisaient du bruit. C'était ce que tout en elle voulait. Elle n'était pas courageuse, elle ne l'avait jamais été, elle n'avait jamais compris la blague que le choixpeau lui avait faite en la répartissant à Gryffondor.

Mais elle essayait d'être courageuse. Elle voulait l'être. Elle ne voulait plus faire ce que Flavian attendait d'elle, elle ne voulait plus être la risée de la salle commune, non, c'était son tour, à lui. Il était temps que lui aussi goûte à l'enfer qu'il avait fait subir à Alice pendant cinq ans. Et là, tout à coup, elle avait une idée. Une idée fourbe, comme celle qu'il avait eue lui. Et tant pis pour les points.

Cracbadaboum

Elle avait lancé le sortilège en informulé, comme à son habitude. Il ne la verrait pas venir, celle-là. Elle en avait presque envie de sourire.

Presque.
Revenir en haut Aller en bas

Gryffondor



Flavian T. Maroon
Flavian T. Maroon
Messages : 531
Date d'inscription : 11/04/2014



There's a bug in the system (Alice) (Terminé) Vide

MessageThere's a bug in the system (Alice) (Terminé) Empty
Lun 9 Juin - 19:20
Flavian se souriait plus. Ses vêtements gisaient par terre, déchiquetés en petits morceaux, défaits par un sort qu'il ne devinait que trop bien, même si Alice ne les énonçait jamais. Cracbadaboum. Elle voyait tout maintenant qu'il ne portait plus d'habits. Sa condition, et sa honte. Flavian, grâce aux potions qu'il prenait (sous la surveillance un peu lointaine d'Absynthe) possédait le corps d'un garçon, sauf pour l'élément le plus important : rien entre les jambes. Juste l'équipement d'une fille, celui reçu à la naissance, qu'il détestait profondément, et qu'il faisait de son mieux pour cacher. Et Alice voyait tout. Elle payerait pour ça.

Elle voulait toujours savoir, depuis le début. A onze ans elle poursuivait Flavian de questions toutes plus embarrassantes les unes que les autres, et Flavian la faisait taire à coup de poings. Après ça elle gardait sa curiosité pour elle, mais il sentait bien, lui, les regards qu'elle posait dans son dos, qui se baissaient vers son livre dès qu'il tournait la tête, elle n'avait pas abandonné ses questions déplacés, et il le savait, et ces derniers temps Alice se faisait plus audacieuse, plus courageuse, osait de nouveau prendre l'initiative, et, Flavian le voyait bien maintenant, un jour, bientôt, elle allait recommencer. Avec sa curiosité malsaine, elle appuyait là où ça fait mal, même en ayant compris que ça faisait mal, surtout en fait, elle évoquait des cracbadaboum exprès pour le blesser.

Elle voulait jouer les grandes. Elle voulait répondre à Flavian. Elle allait payer pour ça, de quel droit osait-elle, il allait se venger, lui faire vivre l'enfer chaque jour, sans relâche, jusqu'à ce qu'il se lasse, ou qu'elle pleure et le supplie d'arrêter, il allait glisser des insectes dans ses affaires, des rats morts dans son sac, lui lancer des sorts dans les couloirs, voler ses affaires et les perdre partout, répandre ses possessions dans les escaliers, vider de l'encre sur ses cours, piétiner ses trésors; jusque-là il jouait, il ne lui faisait que de petites misères de temps en temps, mais plus maintenant - maintenant, il allait se venger. Elle allait regretter sa témérité. Il lui ferait ravaler son audace. Elle ne devait plus jamais oser lancer ce sort. Il allait lui apprendre les bonnes manières.

Alice lisait sur les lèvres. Flavian savait qu'elle était devenue sourde, il savait qu'elle n'entendait rien. Il suffisait de remuer les lèvres, d'énoncer silencieusement sa phrase pour qu'elle seule la reçoive. Ce qu'il fit.

"Prends garde à toi. Tu n'as encore rien vu. Tu vas me le payer cher."

Il envoya voler la baguette de la jeune fille d'un violent revers de la main. Elle retomba quelque part à l'autre bout de la pièce. Il pointa ensuite sa propre baguette vers ce qui restait de ses habits, et d'une voix claire et trop calme, avec un geste contenu, il énonça un sort, simple :

"Reparo."

Flavian entreprit ensuite de se rhabiller, silencieusement. Il ne jouait plus, il frémissait de colère. Il n'accordait même plus un regard à Alice. Il se sentait prêt à la frapper, là, et ne se retenait vraiment que parce qu'il se trouvait au milieu de la salle commune - un affrontement ici ne finirait que trop vite, arrêté par les autres élèves et les préfets. Lui volant un peu de sa vengeance. Il lui fallait attendre. Elle s'en sortirait impunie cette fois.

Foutue journée.
Revenir en haut Aller en bas

Invité



Anonymous
Invité


There's a bug in the system (Alice) (Terminé) Vide

MessageThere's a bug in the system (Alice) (Terminé) Empty
Mar 17 Juin - 13:50
Alice vit les vêtements de Flavian se déchirer et le laisser nu devant toute la salle commune. Elle ne regarda pas, elle détourna les yeux, rougissante. Elle se posait beaucoup de questions sur Flavian, sa condition, tout ça, mais ce n'était pas comme ça qu'elle voulait ses réponses. Elle avait juste voulu le ridiculiser comme il l'avait fait avec elle. Et tant mieux si ça le gênait, tant mieux si elle avait appuyé pile ou ça faisait mal, elle n'allait pas se sentir coupable. Elle voulait qu'il souffre. Elle voulait qu'il soit la risée de la salle commune, lui aussi. Après tout, c'était ce qu'elle était tous les jours. La fausse Gryffondor, la trouillarde, la pleutre de service.

Flavian n'avait que ce qu'il méritait. Il cherchait toujours à la faire pleurer, à la terroriser, eh bien, maintenant c'était son tour. Est-ce qu'il allait pleurer ? Est-ce qu'il allait pleurer comme une petite fille, ce gros dur de Gryffondor ? Elle en avait presque envie. Qu'il ne recommence plus. Qu'il sache que c'était ce qui l'attendait s'il s'en prenait encore à elle.

Et puis l'adrénaline du moment passa. Et Alice se trouvait au milieu de la salle commune avec un Flavian furieux devant elle. Et elle se rendait compte que ce qu'elle avait fait, même si Flavian était assez horrible avec elle, était vraiment, mais vraiment vicieux. Et que Flavian n'allait pas en rester là. Elle risqua un regard vers son visage déformé par la rage. Oups. Parfois, elle était vraiment une tête brûlée de Gryffondor quand même, à foncer sur le danger tête baissée comme ça, à agir sans réfléchir, juste parce qu'elle avait été un peu ridiculisée. Bon, un peu beaucoup, mais quand même. Elle lut sur les lèvres de Flavian sa menace silencieuse. Et elle regretta. Beaucoup.

Surtout qu'il désarma Alice d'un revers de main qui arracha à la jeune fille un petit glapissement. Il voulait se venger maintenant ? Vraiment ? Alice, tétanisée, ne bougeait plus. Mais Flavian se détourna d'elle pour réparer ses vêtements et se rhabiller, si bien qu'Alice avait l'impression qu'il l'avait oubliée. Elle l'espérait, en fait, et elle en profita pour récupérer sa baguette tombée par terre. Maintenant, elle savait qu'elle n'aurait plus une seconde de répit. Il allait la traquer, lui faire des misères tous les jours, jouer avec ses peurs, et plus seulement pour s'amuser : pour se venger. Et Flavian, quant il avait une idée dans la tête, il faisait peur.

Alice sentait que ce n'était pas bon, de se laisser menacer comme ça. Qu'il faudrait qu'elle fasse quelque chose. Montrer à Flavian qu'il n'avait pas encore gagné, faire comme si elle n'était pas encore complètement terrorisée. En un sens, elle se sentait plus forte que d'habitude. Elle n'avait pas pleuré, elle n'avait pas joué le jeu de Flavian, cette fois, elle s'était vengée et l'avait battu. Et c'était sûrement pour ça, aussi, qu'il l'avait menacée. Parce qu'il était dos au mur. Elle avait été aussi vicieuse que lui, elle avait joué avec ses peurs les plus primitive. Elle avait gagné la bataille. Mais si elle le laissait voir qu'elle était effrayée, sa victoire serait amoindrie, oubliée. Il fallait qu'elle soit forte encore un peu.

Flambios.

Des lettres de feu s'inscrivirent en face d'elle. Ca faisait un peu plus badass que le carnet magique, il faut l'avouer.

Comme tu veux. Je suis toujours aussi bonne avec les sortilèges informulés.

Menace voilée. Alice fit tout son possible pour ne pas montrer sa terreur, et resta face à Flavian, les mains tremblantes.
Revenir en haut Aller en bas

Gryffondor



Flavian T. Maroon
Flavian T. Maroon
Messages : 531
Date d'inscription : 11/04/2014



There's a bug in the system (Alice) (Terminé) Vide

MessageThere's a bug in the system (Alice) (Terminé) Empty
Dim 29 Juin - 0:13
Flavian fulminait. Alice le regardait, Alice le défiait, elle tremblait de peur, mais elle le défiait quand même. Elle avait changé. Elle n'était plus la petite fille facile à terroriser qui le regardait avec de grands yeux effarés sans oser répondre. Elle n'était plus la petite chose perdue qui faisait honte à sa maison. Elle avait toujours peur, mais elle avait retrouvé le courage de sa première année, et elle résistait. Et ça l'énervait, Flavian. Ca l'énervait parce qu'il perdait une occasion facile de se défouler sur quelqu'un, et qu'il ne l'aimait pas. Il aurait aimé continuer à la martyriser sans peine. Mais non, ça ne marchait plus, il ne pouvait même plus passer sa frustration sur une trouillarde trop curieuse qui le regardait comme un monstre de plus.

Alors il voulait la briser. Il l'embêtait plus, ces derniers temps, et il allait plus loin dans les misères qu'il lui faisait, toujours plus loin. Aujourd'hui encore il allait monter d'un cran. Alice allait souffrir pendant des semaines.

Et elle résistait toujours.

Elle jouait avec ses flambios à le narguer encore !

Flavian ne tint plus. Il la poussa violemment, la faisant tomber à la renverse, et puis s'avança d'un pas vers elle, le meurtre dans le regard.

"Moi j'ai pas besoin d'informulés." fit-il tout bas, juste pour elle.

"Tu vas voir. Enfin, c'est fini pour aujourd'hui. Je te souhaite une bonne nuit. J'espère que tu dormiras bien. Bien à l'abri dans ton dortoir, là où les garçons ne peuvent pas aller. Ah mais c'est vrai, comme tu disais, tu t'en souviens, est-ce que je suis un garçon …"

Il lui fit son plus beau sourire. Des menaces, c'est tout ce qu'il pouvait faire pour le moment, mais des menaces qu'il pouvait mettre à exécution. Et qu'il ferait. Peut-être ce soir, ou peut-être un autre. Il ne savait pas encore ce qu'il lui ferait, mais il avait toute la soirée pour y réfléchir. Et elle savait qu'il le ferait. Il savait qu'elle savait.

Elle avait gagné une bataille mais pas la guerre.

Il était dans une colère noire. Il n'avait qu'une envie, c'était de la taper, elle était à terre, il aurait pu écraser sa chaussure quelque part, mais il l'avait abordé dans la salle commune - au début ça jouait en sa faveur pourtant. Alors à la place il partit, lui tournant le dos, effrontément, à la fois pour lui montrer qu'il ne craignait rien, et pour ne pas exploser. Si elle osait encore lui répondre … Il ne savait pas ce qu'il ferait.

Flavian ne prenait même plus plaisir à lui pourrir la vie. Il voulait juste se venger. Lui rabattre son caquet, et qu'elle n'ose plus l'approcher, lui répondre, le regarder même, qu'elle redevienne la créature craintive qu'elle était. Il ne voulait pas d'une Alice qui recommence à lui poser des questions. Surtout que cette fois-ci, elle aurait cinq ans d'humiliations à lui faire payer.

Flavian quitta la salle commune des Gryffondors. Fichue journée, vraiment.
Revenir en haut Aller en bas




Contenu sponsorisé


There's a bug in the system (Alice) (Terminé) Vide

MessageThere's a bug in the system (Alice) (Terminé) Empty
Revenir en haut Aller en bas

There's a bug in the system (Alice) (Terminé)

Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
WIGGENWELD ! :: 
 :: Septième étage :: Salle Commune des Gryffondors
-
Vote pour WW parce que tu l'aimes ♥