Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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Haven't forgotten you yet [Ludovic - Charlie]

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Lun 2 Juin - 11:51

haven't forgotten you yet


Ludovic ▽ Stil remember ya now, brother cant be erased dat easily, ya know.
Il n’avait jamais su comment recoller les morceaux brisés. Il avait eu peur, s’était arrêté à une dispute lointaine. A un détail d’une vie sans fond. L’alcool avait joué, l’avait poussé à s’énerver, à ne plus lui parler. A essayer d’oublier des souvenirs, sa présence, ses rires, ses pleurs, sa voix. Il ne voulait plus en entendre le moindre mot, il avait voulu oublier jusqu’à son prénom. En vérité, il ne le pouvait pas. Malgré ses efforts, malgré sa volonté, malgré ce baiser voler, il avait comme fait partie de sa vie, jusque même dans ces moments où il avait choisi de l’ignorer. On ne pouvait nier l’indéniable ; il le connaissait, bien trop pour l’oublier. Il y avait beaucoup réfléchi, après cette année à l’observer, de loin, à l’éviter, de près, mais à toujours s’assurer de sa santé. Charlie ne lui en avait jamais voulu, pas réellement. Il était beaucoup plus complexe pour s’inquiéter d’une simple embrassade entre eux.
Il avait eu peur.
Charlie marchait, pensif dans les couloirs, ses mains dans les poches, vérifiant que tous les élèves étaient bien rentrés dans leurs dortoirs. Le couvre feu était une règle triste, mais une règle à suivre. Errant sans but, il n’avait qu’à penser, renvoyant par ci, par là, quelques élèves dans leur maison commune. Mais les couloirs étaient sombres, silencieux, froids, ses pas raisonnant dans le vide du château. Le préfet-en-chef se sentait particulièrement seul. Il avait pourtant Upsilon, qu’il adorait autant que Ludovic, mais quelque chose n’allait pas. Il lui manquait une partie de lui même, et gardait trop de choses sur ses épaules. Se sentait devenir lourd, incapable de marcher. Personne ici ne savait rien, rien de ce qu’il s’était passé cette année, de ses souvenirs retrouvés, de cette nouvelle magie qui le hantait et le possédait, toujours un peu plus. Et il avait clairement besoin de Ludovic, sans pour autant se l’avouer. Il ne voulait pas être autant lié à quelqu’un, il ne voulait pas dépendre d’une personne.
Pourtant, c’était un fait.

Lorsqu’enfin il eut fini sa ronde qui lui sembla interminable, les minuits venaient de passer, il passa la Grosse dame sans encombre ; si petit elle le détestait, aujourd’hui les deux pouvaient éventuellement converser sur le vin français. Mais il n’avait pas la tête à parler, aussi choisit-il de ne pas lui répondre et écouta ses ralliements sans même y répondre avant de finalement fermer la porte derrière lui. Il aimait la salle commune, elle était chaleureuse, il s’y sentait chez lui. Même la nuit, quand elle était silencieuse et que seul le feu de cheminé restait la source de lumière, il y avait une ambiance de bien être. Il respira l’odeur de bois brûlé avant de soupirer et de finalement s’y avancer, rejoignant la porte qui le mènerait à son dortoir. Mais quelque chose l’arrêta dans sa course. Ou plutôt, quelqu’un. Une tête blonde sortait du dossier du canapé. Il ne lui fallu que quelques secondes pour comprendre que Ludovic n’était pas encore couché. Que faisait-il seul ici ? Charlie allait lui poser la question, se souvenant soudain qu’ils ne s’adressaient plus la parole. Il prit une inspiration et monta quelques marches.
Avant de faire demi-tour.

Peut-être que le moment était venu de lui parler. De lui expliquer pourquoi tant de distance, de finalement comprendre pourquoi ils ne se parlaient plus. Parce qu’il n’en avait jamais parlé à son ami; à vrai dire, il devait être persuadé que ce baiser qu’il lui avait galamment roulé ce soir là était la principale cause. Si ça avait été l’élément déclencheur, ce n’était en rien ce qui avait poussé Charlie à prendre ses distances. On disait souvent du garçon qu’il n’avait pas beaucoup de neurones ; c’est pourtant la réflexion qui l’avait poussé à s’éloigner de son meilleur ami. Mais aujourd’hui, après plusieurs mois, il était temps. Même s’il n’avait aucune idée de comment s’y prendre, même s’il ne s’y était pas préparé. Même s’il ne savait absolument pas ce qu’il allait dire. Il regarda quelques instants la tête blonde avant de se pousser à le rejoindre ; le courage n’était pas sa qualité première, mais il s’obligeait à l’être, un peu. Pour correspondre à ce que le Choixpeau avait voulu de lui en l’emmenant dans la maison des rouges. Pour être un véritable lion. Même s’il ne l’était pas. Il prit une inspiration et se laissa tomber dans un fauteuil autour du feu, sur le gauche de Ludovic. Il regarda quelques instants les flammes consumer le bois sec.
Il laissait le silence s’installer.

Il ne fallait pas. Alors il prit une inspiration, simple et soupira. Il ouvrit la bouche, mais rien n’en sortit. Ses mains s’étaient jointes nerveusement et bougeaient sans cesse. « Salut » formula-t-il avant de se racler la gorge. Dude que c’était maladroit, il ne savait même pas quoi dire, ou comment se faire pardonner, rien. Ni même engager une conversation. Ses yeux ne quittaient pas la cheminée ; il ne voulait pas le regarder, pas encore. Il ne savait même pas s’il serait capable d’affronter son regard.
(c) AMIANTE
Et comme promis, le voici ! Bien du courage à toi pour répondre 8D /meurt/ Désolé pour la qualité, je me rattraperai un jour prochain !

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Ludovic J. Dave
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Lun 2 Juin - 18:41

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▽ ludovic j. dave & charlie c. foxx

« Ludovic était seul, ce soir là.
Peu de temps auparavant, il était allé courir — la capitaine Serdaigle lui adressant un signe de main ; il avait souri, s’excusant d’un mouvement de tête. Il le savait, pourtant, que le terrain n’était pas libre ; que les bleus seraient présents, s’entrainant — les cris lui étaient d’ailleurs parvenus avant même qu’il n’arrive sur la pelouse. Mais il avait poursuivi sa route, englouti de quelques foulées au rythme bancal les mètres le séparant du stade. Sans doute avait-il besoin de changer d’air ; d’observer autre chose, ne serait-ce que pour un instant.

Ludovic était, après tout, rarement de mauvaise humeur. Même irrité, il gardait la face claire ; l’esquisse légère. Sa journée s’était déroulée de manière très monotone, s’accordant aux temps baveux et grisâtre propre aux landes britanniques — Camille avait grogné, à l’accoutumée. Et c’était bon, d’ainsi jouir de rayons survivants ; éclairant avant la pénombre la fresque qu’était Pourdlard. Sur ces pensées, le blond préfet avait accéléré le rythme ; poussant ses conditions physiques dans des retranchements douloureux — il n’avait pas flanché, sentant son humeur s’améliorer ; et peu de temps plus tard, Edgar l’avait rejoint ; sous l’œillade attentive d’Elise. Elle les avait prévenu, ce serait leur responsabilité d’éviter les cognards ratés — ils avaient tous deux explosé de rire ; suivi par la blonde demoiselle, qui peu de temps après ; était repartie s’occuper de ses aiglons. Les deux amis avaient échangé un regard complice, par Merlin, combien de cognards avaient-ils déjà encaissé ? Ludovic avait été batteur puis gardien — Edgar était à ce jour poursuiveur ; ils connaissaient ces sphères brunes comme si ils les avaient mises au monde. Sur ces pensées, ils avaient poursuivi leur course ; bercés par les jeux d’entrainement et le bruit des balles sifflant dans l’air — il y avait comme une odeur de vacances, à cet instant ; sur ce tableau.

Et c’était douloureux, dans un sens — aux prémices de l’idée.
Qu’allait-il bien pouvoir faire cet été ?

Ce serait son dernier — son dernier avant la fin. L’année prochaine, il n’y aurait plus d’école ; ou du moins, pas celle-ci. Le blond préfet allait partir, construire sa vie ; trouver sa voie dans diverses études, priant pour qu’elles lui plaisent.  Qu’allait-il bien pouvoir faire ? Il n’y aurait plus cette sécurité, cette routine familière chauffant l’estomac et amusant l’esprit — il n’y aurait plus ces foules connues et ces amis ; ces connaissances que l’on ne voulait pas oublier. Il n’y aurait plus de cris de bon matin, de duels extravagants ou attendrissants — il n’y aurait plus de préfets, de grande salle ; les repères allaient changer, il faudrait s’y faire, apprendre à aimer ces nouveautés. Et ça lui faisait peur ; tout d’un coup, à Ludovic. Ca le terrifiait, lui broyait l’estomac — cette dernière année était si révélatrice à ses yeux — il avait tant changé, en l’espace d’une année ; tant bien même n’était-elle pas entièrement écoulée. Il y avait comme un goût d’inachevé.

Charlie s’imposa dans son esprit — il n’arriva pas à l’ôter.

Et le temps avait coulé, défilé ; Dave s’était douché, découvrant Chevalier dans son lit — il n’avait rien dit, aucun commentaire n’avait violé ses lèvres ; un sourire tendre s’invitant de demi sur ses lèvres — ainsi étalé, le second blond aurait pu être son frère. Et Merlin le savait ; tout ce qui touchait à la famille ramollissait Ludovic — sa fratrie était une source de plaisir perpétuel. Aussi avait-il enfilé un t-shirt de couleur vive ; puis pris un pull, descendant dans la salle commune, son jogging au tissu velouté caressant ses jambes, lorsqu’il pliait genou.
La solitude l’avait happé ; l’engloutissant d’une bouchée, engourdissant ses sens par les crépitements familiers du feu — il s’était avachi sur le canapé faisant face à la source de chaleur, enfilant l’habit pris au préalable.
Que pouvait-il bien faire, à présent ?

Ludovic n’avait pas sommeil — Ludovic avait envie de rien. Combien de temps était-il resté là ; à dévisager les flammes, laissant ses pensées vagabonder ? Un garçon entra dans la pièce, il était tard — le préfet se retourna, lâchant un commentaire désobligé au sixième année. « Tu devrais dormir, James. J’espère que tu ne t’es pas fait attraper. » Et c’était fade — les mots n’avait aucune saveur, le timbre qui aurait pu être amical était juste indifférent ; seul l’œil restait vif et luisant — Ludovic n’était jamais bien méchant. « C’était Charlie. » Énonça le cadet avec épuisement, ne tardant pas à bailler — il disparu dans les escaliers ; et ce fut presque si Dave n’entendit pas le corps du rouquin s’écraser avec mollesse sur son matelas.

« C’était donc Charlie. » Marmonna des minutes plus tard le blond ; réagissant à retardement. Et qu’avait-il à ajouter ? Charlie Côme Foxx semblait décidément bien tenace ; s’accrochant à chaque songe, chaque surface d’idée. Combien de temps était passé depuis l’accrochage ? Un an ? Plus, moins ? Ludovic avait arrêté de compter depuis bien longtemps ; peut-être avait-il même fini par se résigner, après ces mois à tenter l’impossible, à sourire et faire le con — à refouler ses colères et son incompréhension. Qui est Charlie ? Avait-il envie de répondre, d’un coup, au détours d’un couloir ; quand il entendait des personnes discuter à son sujet. J’aimerais bien savoir ; dites-moi, comment est-il ? Mais il ne le faisait jamais — gardait toujours le silence, s’imprégnant d’autres présences. Et ça l’avait fait grandir, sans doute ; de voir la seule personne qui avait réussi à franchir ses murailles le quitter pour une simple connerie de soirée. Car après tout, Ludovic avait-il eu de réels amis ? Il était de ceux saisissant un pan d’épaule ; une hanche ou un dos d’un rire simple et spontané — il était de ces gens lumineux qui ne faisaient pas d’ombre ; mais partageait leur amour de la vie. Il était cette serpillère vivant les autres tout autant qu’il vivait son existance — il était ce grand dadais à la carcasse bancale se trainant dans les couloirs, rattrapant Rose quand il tombait dans les escaliers, le saluant d’une voix forte mais douce ; toujours un peu trainant — à la Ludovic.

Ludovic ne s’était jamais trahi.
Ludovic ne s’était jamais trahi, non. — Il était toujours resté fidèle à lui-même. N’avait jamais écrasé ses principes, n’avait jamais laissé quiconque devenir trop intime — ah.
Il y avait eu Charlie — il y avait eu Charlie, oui. Mais Charlie n’était plus là ; aussi Ludovic avait appris à aimer le monde plus profondément, car sans le brun pour bloquer sa vision, c’était un panaché de couleurs qui lui sautaient aux yeux. Et dans ce lot il y avait Edgar, Camille — Sloan, aussi, qui le faisait beaucoup rire. Ô oui, Ludovic aimait rire.

Des pas se firent entendre — le préfet ne se retourna pas. Après des semestres de quasi silence ; après des trimestres sans réelle nouvelle, il reconnaissait encore la démarche de Charlie — il n’avait pas besoin d’agir, de réagir. Il faillit même répondre « Ah, Charlie. » avant d’enchainer sur diverses banalités qui auraient eu pour but de les faire sourire tous les deux — mais il se rappela, alors il ne fit pas ; non, ne fit rien. Il resta là, à contempler le feu, concentrant ses oreilles sur les bruits mélodieux et hypnotiques que le bois se craquelant produisait.

L’homme passa — repassa, tomba à sa gauche. Salut qu’il prononça. Et étrangement, cela ne stupéfia pas Ludovic — quelques semaines plus tard, il se serait redressé ; aurait cru halluciner, aurait même répondu à l’habituel, comme si rien ne s’était passé. Mais il se sentait si las ; si las et si vieux, tout à coup. Il n’avait plus la force de s’exciter pour un rien, de mimer l’ami qu’il avait été — Ludovic le lumineux, Ludovic l’éternel semblait bien éphémère à cet instant ; pourtant, il n’en montra rien. Le silence s’était installé, avait été entrecoupé ; et renaissait dans l’instant, pavé d’un raclement de gorge propre aux situations qui mettaient mal à l’aise — l’un, l’autre ; ou les deux.

Malheureusement pour Foxx, à cet instant, il était le seul à —.

« Bonsoir, Charlie. » Et c’était formel ; mais rien de surprenant, venant de Ludovic. Le garçon était un énergumène à étrangéités, il trainait son corps de manière si reconnaissable que même un aveugle le reconnaissait dans les couloirs ; il n’était pas étonnant de le voir parler en soutenu puis en langage de rue — il avait même abandonné le Quidditch alors qu’il adorait ça ; se prenait des résultats exceptionnels lors d’examens officiels tout en se ramassant sur de simples tests tout au long de l’an — mais ce soir, ce soir il y avait comme un différence.

Ses yeux étaient plantés dans les globes fuyant de son compagnon — il n’avait pas peur. Car si Charlie lui avait bien appris quelque chose, c’était la lâcheté. Dave l’avait toujours été, il le reconnaissait ; à son tréfonds, il avait fui de nombreux évènements — mais jamais, jamais il n’avait failli de manière si flagrante. Devait-il s’agacer ? Rembarrer l’imbécile semblant vouloir ramper à ses yeux ? — Il était définitivement trop con. « La frome ? »

Oui — Ludovic était trop con. Trop con d’être ainsi assis, un bras sur le revers du fauteuil ; trônant avec nonchalance, ses crins dorés barbouillant son visage avec routine. Et c’était sans discuter de ce sourire, si simple, tâchant son visage ; colorant ses yeux verts d’invisibilités.
Il lui tendait la perche — n’était pas certain de le faire une seconde fois ; tant bien même sa question frôlait la nullité suprême, témoignant les absences et soulignant les injures. Mais c’était ainsi, non ? Ludovic avait toujours été bon ami — ils étaient allés jusqu’à partager le même lit ; et venant d’un Charlie adolescent, ce n’était pas mince preuve d’amitié.
Il semblait pourtant si changé — si muté, oui ; le Charlie.  
A quoi devait bien ressembler Ludovic, de son côté ?
Quelle banalité.

(c) AMIANTE

Le pavé le plus médiocre de ma vie, j'espère que tu pardonneras la qualité. xDD Je suis désolée.
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Dim 6 Juil - 18:25

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Ludovic ▽ Stil remember ya now, brother cant be erased dat easily, ya know.
En un an, de nombreuses choses s’étaient passées, sans même qu’il ne comprenne pourquoi. D’un simple enfant inconscient, d’une simple personnalité défaillante, il était devenu grand, il avait compris. Compris que les complaintes ne servaient plus à rien, que rien ne venait si facilement qu’on l’espérait. Que se plaindre, que pleurer n’apporte rien, pas même un réconfort hautain. Aussi avait-il bougé, avait-il changé. Charlie se demanda un instant ; Ludovic Dave avait-il ne serait-ce que remarqué ses absences aux entrainements de quidditch, au milieu de l’année ? En avait-il fait partie lui aussi ? Ils ne se connaissaient plus, plus vraiment. Pourtant, malgré tous ces changements, Charlie pensait - non, savait, qu’il était resté à sa façon, le même. Intérieurement, il regardait les autres, avait peur de les connaitre. Il ne cherchait toujours pas à comprendre pourquoi, ou comment, ou même quel passé les torturait. Il ne cherchait toujours pas à les connaitre, il restait cet être esseulé, qui commençait à contrôler ses crises de colères. Aussi se moquait-on moins de lui, mais de mauvaises habitudes persistaient, toujours. Ainsi s’amusait-on à le faire sortir de ses gonds ; c’était devenu comme un jeu pour les autres, en duel comme chaque jour. Un véritable défi ; arrivera-t-il à énerver Charlie ? Les yeux du préfet-en-chef se plissèrent alors que les flammes réchauffaient son visage. Le silence persistait, était gênant, dérangeant.

Ainsi Charlie comprit. Comprit qu’il était surement trop tard pour revenir en arrière. Une année était courte, tout autant que la vie ; aussi se priver d’une personne chère aussi longtemps ne pouvait qu’avoir des conséquences. Il ne s’en était cependant pas encore rendu compte, n’avait pas voulu le voir, pas voulu l’entendre. Il avait refusé d’assumer l’inévitable ; Ludovic ne comptait pas lui pardonner. Comment lui en vouloir ? En se mettant à sa place, en y réfléchissant quelques minutes, Charlie aurait certainement fait la même chose. N’aurait même pas accepté qu’il s’assoit à côté ; on disait du préfet qu’il était rancunier. Lui l’aurait regardé, aurait ri. N’aurait même pas pris la peine d’y répondre. N’aurait simplement rien fait, comme Ludovic le faisait. Alors Charlie, qui avait appuyé ses coudes sur ses genoux tout en restant concentré sur le feu, laissait ses mains ballantes s’entrechoquer, tentant vainement de couper ce silence détestable.

Sa voix était froide, glaciale. Elle touchait les entrailles de Charlie comme jamais. Etait-ce du  à cet aspect formel, comme s’il s’adressait à un inconnu ? Ludovic était surprenant, il était incernable. Enfin, c’est ce que beaucoup pensaient. Charlie avait fini par croire que lui avait percé cette carapace étrange de lassitude, pensait qu’il était devenu un véritable ami. Et il avait réussi à tout merder. Alors Charlie s’étala avec la même désinvolture que son ancien ami sur le fauteuil, se laissant tomber en arrière de tout son poids, comme le font tous ces adolescents en mal d’amour - ou simplement grognons.

Parce qu’au fond, Charlie n’était qu’un adolescent, ne sachant pas comment se comporter, découvrant lentement la vie qui allait bientôt défiler devant lui. Il ne voulait pas de ça, il ne voulait pas avoir de regrets. D’une certaine façon, on pourrait même avancer que ce n’est pas la mort qui lui faisait peur ; mourir n’était qu’une porte selon lui, ou de la poussière selon d’autres, qu’importe ; la seule chose qui le terrifiait, c’était de mourir sur des regrets. Et cette peur, nouvelle, déclarée il y a peu, ne faisait que l’enivrer d’un malaise. Il voulait presque revenir sur des événements déjà passés, chose qui ne lui ressemblait pas. Alors il tentait, plutôt que de chercher un moyen de revenir dans le temps, désespérément, de tout arranger. Et pour le moment, c’était mal parti. Parce que face à un inconnu, il ne savait pas comment se comporter.

Un inconnu ? Pas réellement. Ludovic Dave était plus que ça. Un inconnu qui nous rappelle vaguement quelque chose. Ou quelqu’un qu’on connait sans se rappeler d’où. Il savait comment lui parler, savait ce qui l’énerverait ou non - quoi que la tâche puisse se montrer ardue -, savait comment se comporter. Pourtant, ici, il n’y arrivait comme plus. Ne voulait pas s’en tenir à ces choses déjà vues, à ces comportements de faux inconnus.

C’est Ludovic qui parla le premier.

Oui Charlie avait la forme. Enfin, sa vie reprenait un rythme qui lui convenait. Il ne s’était pas laissé couler, il avait écouté ce proverbe qu’on lui avait murmuré ; celui qui lui disait que tomber à l’eau arrivait à tout le monde, mais qu’il suffisait de ne pas se laisser couler. Alors il s’était battu ; peut-être un peu trop seul, mais il avait réussi. En faisant certainement de mauvais choix qu’il avait jugé nécessaires, en se renforçant de noirceur qu’il n’avait pas besoin. Du moins, il ne le savait pas. Pour lui, la magie noire avait été comme une évidence ; comme la force qu’il lui avait manqué. Et aujourd’hui, il se sentait fort, puissant comme jamais. Plus que beaucoup, sans qu’il ne veuille l’admettre. Son complexe d’infériorité disparaissait petit à petit, et ce n’était pas pour du bon ; il devenait quelqu’un de presque je m’en foutiste, et ça jouait sur ses contacts avec les gens. Il ne s’énervait plus, avait presque peur de s’énerver, et faisait en sorte de toujours géré. Son travail de préfet s’était renforcé, il était plus que niquel à ce sujet, faisait toutes les tâches administratives, avait pris cette certaine autorité qu’il lui manquait auparavant, n’hésitait plus à s’imposer comme il le devait. Il savait bien que sa maison était l’une des plus difficiles, avait les plus grosses têtes brulées, de celles qui faisaient perdre des points si facilement, si inutilement. Et tentait en vain de corriger ce fait.

Le problème étant que son nouveau je m’en foutisme lui enlevait du peu de qualités qu’il possédait : sa responsabilité.

Mais dans l’ensemble oui, il était bien, de plus en plus heureux d’être vivant, culpabilisait moins. Il se tourna vers son ami; mettant un pied retiré de sa chaussure sur le canapé, recourbant sa jambe pour la coller contre son torse. Il posa son bras dessus et prit une inspiration. il était ici pour s’excuser, pour qu’ils reprennent contact. Mais ce fut comme plus fort que lui. Ludovic avait été son meilleur ami, il avait une confiance entière en lui. Et ça lui ferait peut-être défaut, un jour.

« Je me souviens de tout » expliqua-t-il, accompagnant sa parole d’un geste de main. « Genre d’avant mes neufs ans, et c’est pas glorieux. ». Il se stoppa là, se demandant si Ludovic était intéressé. Se demandant un instant si après tout ce temps, il s’intéressait toujours à Charlie.

Il avait changé, encore grandi. Les deux avaient toujours entretenu un certain combat, celui de savoir qui serait le plus grand. Ils devaient être à égalité, peut-être Charlie le dépassait-il de quelques centimètres encore. Mais ils étaient plus grands. Physiquement parlant, son ami n’avait pas changé. Toujours cette dégaine incertaine, lassée. Ce fut pourtant autrefois différent, entre eux. Mais qu’importe, il avait oublié de s’excuser. Il était directement passé à une étape qui était celle de se confier. Et ça craignait, parce qu’il n’avait pensé qu’à lui, sur ce coup.

Une chose qui arrivait de plus en plus souvent, et qu’il détestait. Autrefois, sa compassion était assez forte pour qu’il n’ait jamais à parler de lui, pour qu’il ne dise rien et écoute. Aujourd’hui, il avait de plus en plus besoin qu’on l’écoute lui, sans qu’il n’en parle à personne. Et Ludovic était la seule personne envers qui il se sentait assez proche – pourtant ils ne l’étaient plus !!! – pour se lacher. Un fait qui lui fit passer une main dans ses cheveux, il n’avait pas assuré. Il regarda autour de lui pour vérifier qu’il n’y avait personne, la salle des rouges était vide. Il se demanda un instant pourquoi Ludovic veillait si tard, mais ne demanda pas, pas tout de suite. Il avait peur d’être trop intrusif, trop curieux. Alors, lorsqu’il fut sur d’être seul avec son ami, il reporta son regard vers lui.

Il ne savait même pas par où commencer « Putain j’assure pas, excuse. » expliqua Charlie, visiblement mal à l’aise. Le préfet était un peu perdu, sans moyens. krrkrr. Il se tourna de façon à faire face au feu, toujours une jambe repliée. « T’sais pour l’autre fois » cette fois où ils s’étaient embrassés. Cette même fois qui avait brisé leur amitié, leur proximité. « J’ai juste flippé ».

Histoire vraie.

Il avait eu peur, comme toujours. A croire qu’il ne savait vivre qu’avec la crainte. Ca parait triste, vu de ce point de vue.

Il n’avait pas eu peur de ses sentiments, mais peur des potentiels sentiments de son ami. Ils auraient du en parler à ce moment là, mais rien ne s’était fait. Il s’était juste braqué, comme un imbécile. Parce qu’il faut l’avouer, Charlie en était un, un vrai.
Sans vraiment de neurones.
Sans rien d’autre que des comportements pour le ridiculiser.

Depuis, il savait que Ludovic s’était rapproché de Camille, qu’il avait trouvé quelqu’un pour le remplacer. Il ne lui en voulait pas, était un peu jaloux certe, mais ne le dirait pas. Non. Certains diraient que Charlie l’avait remplacé par Upsilon, mais ce n’était pas vrai – il s’amusait avec Upsilon, rigolait avec Upsilon, s’amusait avec Upsilon, faisait des conneries avec Upsilon – mais ce n’était pas comme avec Ludovic. Et ce n’était qu’une impression, mais c’est comme si ce qu’il avait vécu avec le blond, il ne le revivrait avec personne d’autre, jamais. Comme s’il ne retrouverait jamais personne qui puisse autant le mettre dans des états pitoyables ou pas.

Il savait que chaque personne était unique, il se rendait également compte que chaque relation était irremplaçable.

Les mots qu’il voulait prononcés étaient difficiles dans sa gorge. Ils ne voulaient pas sortir, peut-être parce qu’ils étaient trop vrais, trop réels. Et parce qu’ils l’atteignaient beaucoup trop. « T’sais que tu sois amoureux enfin j'sais pas. ». Cette année, il s’était rendu compte d’à quel point l’amour pouvait être dur à supporter, à quel point ce sentiment pouvait torturer. Il espérait même ne plus jamais tomber amoureux. Voir Alix avec cet idiot de Light le rendait dans tous ses états, et pourtant qu’elle soit heureuse le comblait. Mais putain, ça le faisait chier. « J’ai voulu prendre mes distances mais, c’était pas le bon truc à faire. » Il soupira. Bientôt ce serait fini. Bientôt il aurait tout dit, n’aurait plus qu’à attendre la réaction de son ancien ami.

Il en avait peur, aussi. Mais pourrait plus facilement passer à autre chose, si jamais il lui disait ce qu’il avait sur le coeur. « Alors je m’excuse ». Ses yeux finirent par se poser dans les siens. Il n’y avait rien à rajouter. Rien à dire.
Il pourrait peut-être ensuite parler de sa vie.
Peut-être pas.

Il avait fait le dernier pas.
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Sourry pour la qualité, longtemps que j'ai pas écrit 8D
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Dim 13 Juil - 12:36

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▽ ludovic j. dave & charlie c. foxx

« La nouvelle avait frappé Ludovic au coin du cœur ; et tressaillant imperceptiblement il avait tendu oreille — Merlin, qu’il était faible, à ainsi redevenir oreille attentive. Et c’était délicat, dans un sens, de susciter ainsi l’attention du blond préfet — il n’était pas coutume de tendre à soi sa compassion ou ses conseils. Ludovic était un lion, Ludovic savait rugir et courir pendant des heures durant — Ludovic aimait le quidditch et pratiquait le sport comme tout rouge digne de ce nom. Ludovic était un bon Gryffondor, disait-on, au détour d’un couloir — il avait le regard sympathique et le sourire perpétuel. Ses grognements orageux n’étaient qu’une preuve en plus — et pourtant ; pourtant Ludovic était un être lâche.

Il n’aimait pas approcher de trop près l’amitié — certes ; le garçon appréciait beaucoup, énormément, même. Son cœur était grand et sa tolérance tout aussi exemplaire ; mais voyez-vous, d’amis intimes Ludovic n’avait jamais vraiment eu — sauf un. Sauf Charlie, à la limite. Depuis tout petit, dès le première année — jusqu’à si tard. Ils avaient appris à se connaître et — et il avait fini par croire en lui, sans doute. A se dire que peu importe ce qu’il découvrirait chez son brun camarade ; il l’accepterait.

Des fois, il se demandait si il regrettait une telle décision, celle de l’amitié — celle pure et sincère ; bordée de rires et d’œillades malicieuses.

Sans doute pas, non — il ne regrettait pas. Et après cette année de silence, alors que le préfet se résignait enfin ; le brun revenait à la charge ? Son absence avait été importante, aux prémices ; il avait tenté de reprendre contact, avait souri ; avait crié. En vain — aussi avait-il fini par ouvrir les yeux sur d’autres personnes, et cette solitude avortée lui avait permis d’ouvrir ses ailes ; de s’épanouir autrement. Non ; il ne pouvait pas en vouloir plus longtemps à Charlie — car cette même absence lui avait permis de se découvrir lui même et de grandir différemment ; de s’affirmer dans sa personne.

Aussi finit-il par adresser un regard au brun ; un regard doux, dans un sens ; de ceux qui ne comportaient aucune haine ; ni aucun regain de rancœur. Foxx avait beaucoup parlé — beaucoup parlé pour un Foxx, du moins. Il ne s’agissait que de quelques phrases lâchées dans des laps de blanc espacés et différents. Trop d’informations d’un coup, peut-être ; se disait-il. Les souvenirs, les excuses ; le quiproquo. Il en aurait presque ri — tant c’était bête ; tant c’était révolu, tout à coup. « Tu sais, Charlie ; je ne t’en veux pas. » Finit-il par tester du coin de ses lèvres ; le ton tout aussi bas que chaleureux — « Enfin, amoureux — mais. Franchement, tu as vraiment été con. » Se permit-il aussi de rire ; détendant ses épaules et, pendant qu’il y était, tout son corps. « Et c’est rien — enfin merci. C’est passé. Disons que tu es là ; que je suis là, à présent. J’ai l’impression que ce qui est derrière ne compte plus — » Je n’ai jamais été rancunier, de toutes façons. Et c’était vrai ; mais pas à dire en face de Charlie, n’est-ce pas ? « Enfin, je suis content que — enfin que tu sois là et que tu me dises ça et. Putain Charlie. » Un autre rire prit sa gorge, plus faible ; plus simple.

Il n’en revenait pas ; pas vraiment — au final.
Après tout ce temps.

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Lun 21 Juil - 22:37

haven't forgotten you yet


Ludovic ▽ Stil remember ya now, brother cant be erased dat easily, ya know.
C’était étrange. Charlie n’était pas du genre à laisser transparaitre ses émotions. Il ne laissait jamais rien paraitre autre que de la colère, par pudeur. Pourtant, en cet instant précis, un aveugle aurait pu deviner à quel point il était anxieux. Anxieux d’entendre ce qu’allait lui dire Ludovic, anxieux de savoir s’il serait excusé. Parce qu’il savait qu’il avait trop à se reprocher. Parce qu’il savait que lui n’aurait surement pas pardonné. Idiot et borné, voilà simplement ce qu’il était. Contre toute attente, il ne cherchait pas à fuir le regard du blond ; bien au contraire, il le cherchait, voulait savoir ce qu’il pensait. Mais rien à faire, ses yeux n’arrivaient pas à croiser ceux de Ludovic Dave, et plus les quarts de secondes passaient plus il se sentait mourir dans un stress inhumain. Son corps entier réagissait ; il était comme paralysé, attendait des paroles qui ne venaient pas – le temps devait être plus long pour lui qu’à la normale, en vérité. Car Ludovic fut direct.

Il ne lui en voulait pas. Un soulagement qui traversa l’échine du préfet. Sa main vint se coller sur son visage et il s’enfonça dans le fauteuil, honteux. Mais il souriait, derrière cette main invisible. Il souriait tant il était content d’entendre ce qu’il lui avait dit – il se cachait tant il savait qu’il ne méritait pas le pardon de Ludovic. Mais son regard tomba dans le sien, entre deux doigts perdus sur son visage. Il était comme un gamin, voulait crier sa joie. Mais rien ne sortit de sa bouche – il écouta le jeune homme parler. Il avait été con. Un autre soulagement sur le coeur de Charlie. Oh, pas parce que Ludovic n’était pas amoureux de lui – enfin si, mine de rien, voilà bien trop longtemps qu’il avait eu le doute, et il se sentait plus léger. Mais surtout parce qu’il avait simplement merdé, et qu’enfin, cette erreur était comme réparée. Ludovic avait quitté cet air si formel. Ludovic était redevenu Ludovic, et Charlie n’arrivait pas à défaire ce sourire de ses lèvres., caché derrière cette main drastique. Réalisait-il réellement alors ?

Et c’était comme si tous ces mois passés derrière eux avaient disparus. Comme si hier encore, ils s’étaient tenus par l’épaule pour se parler, pour déconner, pour rire ensemble. L’amitié pour Charlie était rare, il prétendait ne pas s’attacher. Et pourtant – pourtant voilà qu’il se retrouvait à sourire – à sentir la joie le bouffer de l’intérieur. Il était heureux à ce moment précis, Charlie. Et ça lui faisait du bien. Un putain de bien. Une chose pour laquelle il ne remercierait jamais assez Ludovic. Quand son ami se mit à rire, il se permit d’enlever sa main de son visage pour rire à son tour. Ses deux coudes allèrent se poser sur ses genoux alors qu’il coinçait l’arrête de son nez entre ses deux mains tendues ; il observait Ludovic. En réalité, il n’y croyait pas. C’était trop facile. Ludovic était vraiment trop con, trop gentil. Trop lui. Et alors il se souvint de ce qu’il avait perdu ; se rendit réellement compte de sa connerie. Et les nerfs lâchèrent ; Charlie rigola avec Ludovic. Il se leva et alla s’assoir à côté de lui. N’osa pas le prendre dans ses bras – il en avait envie. Mais Charlie étant Charlie, il ne savait pas si c’était le moment d’oser. Il lui donna un simple point amical dans le bras, toujours en souriant, les yeux rivés sur le sol. C’était étrange ; il se sentait à la fois si proche et si loin de lui en ce moment précis.

Il voulait le remercier; mais les remerciements viendraient à leur séparation du soir, pensait-il. Il rigola encore un peu ; il évacuait un mal qui l'avait consumé depuis bien trop longtemps, les nerfs lâchant terriblement. « J'ai carrément merdé Ludo » admit-il, assumant totalement sa connerie des mois passés. La faute lui revenait, il le savait – aurait accepté n'importe quel châtiment, même le refus de pardon de son ami. Mais étrangement, il n'avait pas imaginé à quel point cela le soulagerait de pouvoir lui parler à nouveau. Voilà bien longtemps que ce premier pas aurait du être fait. Quoi que Ludovic avait tenté — Voilà bien longtemps qu'il aurait du ouvrir les yeux sur à quel point il lui manquait.

« Putain faut que tu vois ça » prononça Charlie en se redressant, comme s’il allait lui montrer la chose la plus extraordinaire du monde. Il sortit sa baguette et la fit tournoyer. « Expecto patronum » murmura-t-il alors. Le bonheur qu’il ressentait à ce moment présent était tel que le sort jailli d’une force rare de la part du jeune homme. Il constata quelques instants la forme du sortilège avant de pencher la tête. « Je crois que j’ai un petit problème de patronus. ».

En effet, devant eux ne se tenait pas un écureuil, comme Charlie l’avait toujours produit. Mais une pieuvre, bien trop gracieuse et délicate pour le préfet-en-chef.
(c) AMIANTE
Sourry pour la qualité, longtemps que j'ai pas écrit 8D
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