Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
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one more miracle • caesius

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Dim 16 Mar - 23:37
Moriarty ne visitait pas souvent les serres de Poudlard.
Son dos était courbé, sa jambe s'agitait lentement dans les airs. Il était assis d'une façon un peu nonchalante, supporté par une chaise invisible à quelques mètres du sol, les mains jointes et son regard dirigé vers la tignasse rousse qui s'agitait plus bas.

Caesius était énervé.
Il l'avait vu enfourner un crapaud à la menthe dans sa bouche, le mâchant comme si celui-ci méritait toute la haine du monde, puis il s'était mis à tripatouiller les plantes sans vraiment savoir ce qu'il faisait. Ça annonçait un nouvel accident de tentacula.
Moriarty soupira silencieusement. Quelque chose s'était forcément passé à l'infirmerie. Il l'avait encore au fond du ventre, cette culpabilité d'avoir forcé Caesius à y aller. Mais c'était pour son plus grand bien, n'est-ce pas ? Sinon il serait probablement mort dans ces couloirs et il le se pardonnerait encore moins.

Il l'entendit marmonner et manquer de renverser un pot, les oreilles toujours rouges. Au moins, ses gants étaient à leur place et il n'était pas prêt d'une autre plante potentiellement dangereuse. Moriarty roula des yeux et s'approcha en douceur, les jambes toujours croisées.

Je te dérange ?

Moriarty avait demandé ça dans un murmure.
Caesius manqua là aussi de faire renverser un pot et le fantôme regretta de l'avoir surpris. Peut-être qu'il le couvait trop, à toujours s'inquiéter de ses réactions. Mais depuis ce qui s'était passé dans le couloir, il avait un peu peur de tout. Peur de l'avoir contrarié, de l'avoir blessé, d'avoir fait une erreur trop grave.

Pardon. murmura-t-il d'un air dépité en baissant les yeux.

Il se tritura les mains sans rien sentir, mal à l'aise et voulant s'enfoncer dans le sol. Il craignait le courroux de Caesius, qu'il n'avait pas l'habitude de voir aussi frustré.

Pardon pour la dernière fois.

Ses yeux se dirigèrent vers la table de travail du roux, comme s'il n'osait pas croiser son regard bleu qui le fixait peut-être d'un air haineux. Il avait peur. Il se risquait pourtant à venir le voir, dans cet endroit qu'il ne visitait pas habituellement, voulant simplement lui parler, savoir s'il lui en voulait, savoir s'il lui faisait toujours confiance, savoir s'il le détestait.

Il le détestait peut-être.

Enfin, c'était Caesius et il l'accepterait. C'était sans doute sa faute s'il le détestait aujourd'hui. Caesius, qu'il avait vu pousser depuis sa première année à Poudlard. Caesius, à qui il tenait plus qu'aucun autre Serpentard probablement. C'était pour lui sauver la vie, alors il accepterait sa rancune. Aujourd'hui il était en vie et c'était ce qui comptait le plus.

Moriarty soupira une nouvelle fois, le souffle glacial.

Ne touche pas aux plantes quand tu es dans cet état.
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Mer 19 Mar - 21:40
Les serres étaient son refuge.
Lui qui n'avait jamais été attiré par elles venait maintenant se cacher dans leurs bras épineux. Les plantes étaient devenues ses gardiennes ; les fleurs, les confidentes de ses soupirs. La terre dans laquelle il plongeait ses phalanges blanches recueillait ses humeurs. La vitre brûlante et salie par la pluie volait sa silhouette chagrine. Les serres l'accueillaient toujours lorsqu'il voulait s'immoler par le silence.
Il n'y avait, pour seul bruit, que celui de ses doigts qui s'agitaient, brusques.

Sa mâchoire était trop contractée – il grinçait des dents.
Il ne s'en rendit pas compte pendant les vingt minutes où ses molaires couinèrent l'une contre l'autre jusqu'à ce que la douleur vienne le sortir de sa torpeur agressive – c'était douloureux. Il plongea sa main ganté dans la poche de son tablier et en sorti un crapaud à la menthe. Seule sucrerie qu'il appréciait un peu, il le déballa et le fourra furieusement dans sa bouche.
Sa mâchoire était douloureuse, mais il mastiqua la friandise avec la violence du saule cogneur. Il soupira.

Son soupir était abrupt.
Son front était plissé sous la main puissante de la colère – ça lui en donnait mal aux tempes. Il était nerveux, il était vaguement colérique, il était agacé.
Le souvenir de l'infirmerie le harcelait. Par moments, il l'oubliait ; il redevenait calme, son visage se lissait et ses yeux bleus avaient la couleur paisible de la douceur.
Et puis tout se contractait, une grimace irritée tordait sa bouche, il serrait les poings, manquait de briser une tige entre ses doigts – il devait juste couper les feuilles mortes.
Il n'avait jamais brisé ses propres plantes, même par mégarde – il ne devait pas commencer aujourd'hui.

Mais tout ça – oh oui, tout ça, c'était la faute de Absynthe (et une nouvelle grimace). C'était lui qui l'avait poussé à bout, il y a une semaine, dans cet endroit dont il refusait de prononcer le nom (sa tempe palpitait).
Monsieur je-sais-tout ? Sérieusement.
Il n'avait plus de crapaud à la menthe à écrabouiller entre ses dents et il devait retrouver son calme. Il tâcha de respirer, un peu – il avait presque oublié.

« Je te dérange ? »

Sur le coup, il crut mourir.
Son sang descendit jusqu'au bout de ses doigts, et il du prendre le teint perlé de Moriarty pendant quelques instants.
Il avait encore le souffle coupé lorsqu'il se retourna vers lui, le visage chamboulé.

« Moriarty, tu m'as surpris. »

Encore plus nerveux – mais subitement adouci – Caesius frotta ses mains gantées entre elles pour en retirer la terre. Ses doigts tremblaient.
Cela faisait une semaine qu'il n'avait pas parlé à Moriarty, non plus. Il baissa les yeux, honteux – il avait été tellement désarçonné par ce qu'il s'était passé après qu'il n'avait jamais trouvé le courage de venir le lui dire ; merci.
Ses joues s'empourprèrent un peu.

« Pardon pour la dernière fois. »

Il resta interdit un instant, sans comprendre le sens de ses paroles. Son front se plissa, un peu – ce qui jurait avec ses joues rouges.
Et puis il comprit et son visage s'apaisa.

« Moriarty, c'est à moi de te demander pardon. Je t'ai – embarrassé. »

Il baissa les yeux dans un coin et rajouta tout bas.

« Et tu m'as, quand même, sauvé la vie. »

Il était si mal – il aurait dû venir le remercier, des jours plus tôt. Il perdait juste ses mots tant l'embarras lui brûlait la langue. Sans faire attention, il se frotta la nuque avec son gant de protection sale de terre ; de la poussière s'insinua dans ses cheveux.

« Ne touche pas aux plantes quand tu es dans cet état.
- Pardon, tu as raison, marmonna-t-il dans un soupir. »

Il faisait des erreurs – il le savait, il n'arrivait pas à garder son calme, à empêcher ses doigts de trembler et son esprit de le ramener là bas, entre les grands murs blancs.
Dans un deuxième soupir, il se décida à retirer ses gants de ses mains ; de toute façon, il ne pouvait pas continuer sont travail dans cet état. Il les fit glisser puis les rangea dans la poche de son tablier de travail.
Il ne l'avait pas regardé un seul instant. Sa nuque devait être atrocement rouge.

« C'est moi qui suis – désolé. Merci – et pardon. Vraiment. »

C'était confus et incohérent – il lâche un troisième soupir en se laissa aller contre le plan de travail. Vraiment – il ne pourrait plus regarder ses yeux gris qui ne l'avaient pas été autrefois.
Pourtant, il ne s'était pas senti aussi apaisé depuis une semaine.


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Mar 29 Avr - 2:40
Il s'était senti tellement mal.
Il avait porté sa main à sa poitrine en voyant Caesius se retourner avec un teint plus pâle que d'habitude, sa main agrippant son tissu gris qu'il ne sentait plus.
On lui reprochait souvent de se sentir mal pour rien, pour des broutilles, de faire la tête quand quelque chose n'allait pas. Pourtant il s'était senti mal, du simple fait de lui avoir fait peur. Son souffle court qui témoignait sa nervosité l'accablait de tristesse, et quand il le vit trembler, il avait souhaité pouvoir prendre sa main entre ses doigts pour pouvoir le rassurer.

Qu'est-ce qu'il regrettait de ne pas être fait de chair et de ne pas pouvoir le rassurer avec un autre moyen que des mots. Un geste pouvait suffire à exprimer bien plus que des phrases qui pour lui, perdaient leur sens au fil du temps.

Il l'écouta refuser ses excuses pour lui donner les siennes, avec ses traits adoucis, sa tête baissée et sa gêne qui lui brûlait le visage. Cela faisait une semaine qu'ils ne s'étaient plus regardés, qu'ils s'étaient mutuellement évités, rongés tous les deux par la honte d'avoir embarrassé l'autre. Tous les deux allaient se chamailler gentiment sur qui devait s'excuser ; deux amis qui avaient trop de respect pour l'autre et qui préféreraient mourir que de laisser l'un se présumer coupable de la situation présente.

Intérieurement, ça le fit un peu rire alors qu'il suivait les mouvements du roux d'un œil attentif. Ils se ressemblaient tellement que c'en était désespérant.

C'est moi qui suis – désolé. Merci – et pardon. Vraiment.

Il leva la tête dans l'espoir de le regarder en face.
Mais il ne vit pas deux yeux bleus en retour.
C'est à ce moment qu'il réalisa qu'aucun des deux ne voulaient se croiser du regard. Alors Moriarty s'approcha imperceptiblement en se mordillant la lèvre inférieure, flottant avec sa longue cape noire qui ondulait derrière lui.

Tu n'as pas à me remercier. Ni à t'excuser, Caesius. Tout va bien maintenant.

C'était tout ce qui comptait à ses yeux.
Sa lèvre aurait pu prendre une teinte plus foncée ; il la mâchouillait trop. Il n'osait pas demander ce qui s'était passé avec Absynthe, si tout s'était bien déroulé, ce qui le perturbait.
Peut-être que non, s'il osait y faire allusion il le dérangerait et lui rappellerait de mauvais souvenirs auxquels il ne souhaitait pas encore s'y confronter. Ce n'était sans doute pas le moment.
Alors il soupira, s'inquiétant toujours plus pour la santé de Caesius.

Tu es énervé. Tu devrais te reposer.

Sa nuque était rouge. Il le sentait gêné et se dit qu'il connaissait trop ses mimiques pour savoir son état d'esprit rien qu'en le regardant.
Mais après tout, ce n'était pas quelque chose d'extraordinaire, si ça se trouvait, Caesius était juste facile à cerner.

Je suis heureux que tu ailles mieux. Vraiment. C'est l'essentiel.

Timidement, il lui sourit.
C'était de ces sourires éternellement éphémères, à peine visibles au coin de sa bouche terne. Ces sourires qui ne montraient pas ses dents, trop faibles. Des sourires affaiblis par la culpabilité et bien d'autres. Ceux qu'ils avaient l'air de partager.
Ils avaient tellement en commun, il trouvait ça effrayant.

Caesius. commença-t-il en se passant une main sur sa nuque.

Cent fois, il se dit qu'il devait arrêter de tout prendre sur lui.

Tu ne m'en veux pas alors.

Néanmoins il ne put s'en empêcher.
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Dim 4 Mai - 1:15
Il y eut un air frais glissant sur ses joues embrasées.
Caesius avait de nouveau lâché sa tête et courbé sa nuque ; le plan de travail en vieux bois s'enfonçait péniblement dans ses reins, mais il n'y prenait pas garde. Il ne pensait qu'à ce tumultueux maelström qui enrageait ses veines et qui faisaient trembler ses doigts.
C'était une sensation qu'il connaissait trop peu pour qu'il ne la craigne pas – il avait eut peur de blesser ses plantes, et Moriarty avait raison.
Il ne devait pas approcher ses mains fébriles de choses qu'il pouvait casser si facilement ; il les briserait à coup sûr.

Cette bouffée d'air qui lui avait enveloppée le visage, c'était lui – ce mouvement invisible, son corps ectoplasme se rapprochant et se parant, dans ses reliefs, de toutes les couleurs des serres et des mille fleurs.
Caesius n'osa pas relever son œil désolé. Ses paumes appuyées derrière lui contre la table, il l'écouta, la nuque vaincue.

« Tu n'as pas à me remercier. Ni à t'excuser, Caesius. Tout va bien maintenant. »

Il ne voyait que le bas de sa cape qui ondulait, indolente.
Ses lèvres étaient pincées. Ses lèvres étaient toujours pincées lorsque les mots fuyaient sa langue et quand l'embarras, brûlant, lui faisait perdre son calme. Il s'emmurait dans le silence, alors que, tout ce qu'il aurait voulu, c'était d'avouer toutes ses excuses.
Il prit une grande inspiration, comme pour lui répondre, mais il ne le fit pas ; il continua d'écouter une voix qui était, elle aussi, bien faible.

Peut-être qu'il l'avait vraiment gêné.
Sans prendre garde, il recommença à écraser ses molaires.

« Tu es énervé. Tu devrais te reposer.
- Je – j'ai beaucoup trop dormi, déjà, marmonna-t-il les lèvres trop serrées. »

Mais il n'était plus énervé ; il était désolé.

Il avait relevé une de ses mains pour la passer dans sa nuque, elle tremblait encore un peu. Et il cherchait, enivré par sa honte, perdu dans son indélicatesse, ce qu'il pouvait dire, là, maintenant, pour s'excuser sincèrement auprès de celui qu'il considérait comme son ami.
S'excuser pour tout ça – pour son comportement peureux, ses multiples refus, ces supplications dont la brûlure désagréable lui cinglait encore le ventre.
Il devait s'excuser, aussi, pour ne pas l'avoir écouté – pour ne pas avoir voulu suivre ses conseils, pour avoir voulu se terrer dans ses peurs, pour avoir voulu faire comme si tout allait bien.

Il devait s'excuser pour être aussi lâche – mais même là, il n'y arrivait pas.

Il avait du tellement le gêner.
C'était ce qu'il ruminait, ralentissant son esprit, rouillant sa gorge, jusqu'à ce que Moriarty lui fasse relever ses deux yeux bleus et brillants.

« Tu ne m'en veux pas alors. »

L'incrédulité frappa ses traits, un peu.

« Moriarty, pourquoi je t'en voudrais ? »

Il ne comprenait pas – c'était pour lui trop incohérent.

C'était comme s'il avait oublié que Moriarty l'avait amené à affronter ses craintes ; il ne retenait que ses mains glacés qui avaient fait baisser sa fièvre et sa gentillesse qu'il ne méritait pas.
Caesius fronça alors les sourcils et sa bouche se colora de sérieux.

« Moriarty. »

Il reprit cette grande inspiration.
Et cette fois, il cherchait son regard derrière ces cils translucides.

« Tu m'as sauvé la vie. »

Il expira son air, lentement – il adoucit tout son visage, défroissa son front et ses sourcils.

« Comment pourrais-je t'en vouloir ? Je – j'aurai même du t'écouter, suivre tes conseils, dès le début. »

A nouveau, un rouge vivace poudra son visage et il baissa la tête en se grattant la joue.

« J'ai agi comme un imbécile, ce soir là. » Il ajoute, la honte aux lèvres. « Et je suis désolé que tu aies du prendre soin de moi, comme ça. »

Et comme si l’aveu était trop fort, son nez piqua vers le sol et il baissa immédiatement la tête, gonflé d'une honte violente. Il écarte ses mains de la table où elles s'appuyaient et il les enfonce dans la poche de son tablier, au milieu des outils, des gants, des papiers, de la terre, et il les serre très fort.
Il se sent imbécile ; un rire nerveux le secoue un peu, il se masse la nuque. Sa voix est cassée.

« C'est vrai quoi, je suis censé être un adulte. »

Il remonte sa main jusque dans ses cheveux, expire un peu, la range à nouveau.
Il relève son œil vers lui, il tremble un peu.

Caesius savait qu'il n'était jamais devenu un adulte.

Alors il regarde Moriarty et ses reflets nacrés, et il lui sourit.
C'était un sourire désolé - c'était un sourire très pale, mais très sincère aussi. Alors il souffle.

« Merci. »
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Mer 18 Juin - 18:26
Il y avait des odeurs et des parfums qui ne l'atteignaient pas, des fragrances qui émanaient des pétales et du cœur des fleurs, quelque chose qu'il ne connaissait plus. Il en était persuadé maintenant, que quelque chose lui manquait quand il venait flotter ici, recouvrant les plantes de son corps gris et glacé. Il faisait d'ailleurs très attention à ne pas les effleurer, peut-être qu'un seul contact avec un fantôme les tuerait.
De son vivant, Moriarty n'avait jamais vraiment fait attention aux plantes, ni à la botanique, c'était même une matière où il n'excellait pas. Pourtant, la première fois qu'il avait senti l'Amortentia, l'effusion de parfums des serres avait atteint ses narines et il n'avait jamais vraiment compris pourquoi.

Il écouta Caesius et se dit intérieurement que les deux étaient trop maladroits.
Ils s'excusaient toujours, il rejetait toujours la faute sur eux-même ; un jour, ils ne sauraient plus où en donner la tête, s'il ne l'arrêtait pas, ils continueraient à se donner la balle pendant des heures.

Caesius lui souriait, faiblement. De ses sourires toujours aussi rares, de ses sourires toujours désolés, des sourires forcés qu'il peinait à esquisser.
Il y avait toujours autant de terreur au fond de ses yeux.

Pardon.

Ils ne changeraient probablement jamais.
Il avait tiqué à l'entente de ses propres excuses et avait détourné la tête. Ce n'était pas ce qu'il devait faire. Pas quand il avait attendu à ce que Caesius le regarde dans les yeux.

Moriarty se sentit à son tour idiot. Il ne devait sans doute pas dire que c'était de sa faute, il devait le rassurer, il ne devait pas lui causer plus de tracas. Après tout ce qu'il avait vécu, tout ce qu'il avait subi, Caesius méritait juste un peu de douceur.
Le fantôme aurait simplement voulu le prendre dans ses bras, mais ça serait simplement lui donner le même froid douloureux que la nuit où il avait tenté de soulager sa fièvre. Il fallait qu'il accepte ses dires, c'était tout. C'était simple, mais plus facile à dire qu'à faire. Il voulait toujours s'excuser.

Ce n'est pas ce que je suis censé dire. J'ai tendance à tout prendre sur moi, tu me connais.

Le fantôme croisa les bras en prenant une inspiration.
Il s'approcha timidement, faisant attention à ce que ses robes ne passent pas à travers les protégées de Caesius.

Tu sais, tu es encore un enfant à mes yeux. Ce n'est pas toi.

C'était maladroit, il voulut se rattraper.
Il devait essayer de détendre l'atmosphère, partir sur un autre sujet ; mais ce n'était pas en traitant Caesius comme un enfant qu'il arrangerait les choses, il avait dû le blesser.
Alors Moriarty essaya, une nouvelle fois.

Ah. Je te couve peut-être trop, désolé si je t'ai vexé. J'oublie parfois que tu n'as pas besoin de moi, mais j'ai souvent l'impression que j'aurai ta mère sur la conscience si je te négligeais. Elle est effrayante quand elle s'y met.

Il n'avait même pas réalisé ce qu'il venait de dire, il avait paniqué.
Caesius ne lui avait jamais parlé de ses parents.
Et puis ce n'était pas vrai, même si sa mère faisait partie de ses préoccupations, non. Il tenait aussi à Caesius, il l'aimait profondément ; il avait veillé sur lui depuis qu'il était arrivé à Poudlard et quelque chose de très paternel avait grandi en lui, bien plus qu'à l'égard des Serpentards.
Dans un soupir, il passa sa main grise dans ses cheveux blancs.

Je suis rassuré.

Cette fois il lui rendit son sourire, nerveux. Tous les deux, ils devaient sourire, ils devaient maintenant en rire, ça ne pouvait pas durer.
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