Trois jours. Ça fait exactement trois jours que tu n’as pas eu le moindre contact avec Sandy, et sans que tu ne veuilles l’admettre, ça te tue à petit feu. Il te manque, mais ta fierté te pousse à refuser de t’excuser – d’autant que tu t’acharnes à penser que c’est lui qui t’a frappé, pour franchement rien, et qu’il est complètement en tort. En trois jours, ton nez a eu le temps de perdre sa teinture violette, mais tu as l’impression de sentir encore la douleur infligée par son poing, de sentir chacune de ses phalanges s’écraser, l’une après l’autre, dans ton visage d’ange mortel. Et chaque fois, tu le détestes et lui en veux un peu plus. Et chaque fois, tu meurs d’envie de le revoir et de fourrer ton nez dans son cou. Foutue fierté.

Et en plus de ça, tu es en train d’avancer dans le couloir marécageux – vide, comme souvent. Tu ne sais pas pourquoi et comment tu t’es retrouvé là, mais ça te tue. Tu détestes ce couloir, tu détestes être sale, tu détestes l’odeur du croupi et tu détestes ta vie entière. Depuis 3 jours. D’ailleurs, tes amis ont eu l’occasion de se rendre compte de ton caractère de chien, tant et si bien qu’Iko t’a « invité » à laisser tomber le club quelques jours. Traduction : MEC, tu es tellement méchant que tu fais fuir la clientèle. En même temps, la moitié des filles qui viennent veulent des détails sur ta vie avec Sandy, maintenant, et c’est vraiment pas le moment pour toi d’en parler.

Oh bordel. Tu as l’impression qu’un gros trou de vase s’acharne à essayer de suçotter ta chaussure, et tu te maudis d’être arrivé aussi. Sans Sandy, et sans le club, tu n’as plus grand chose à faire, et la fin d’année arrivant, le travail manque un peu, en cinquième année. Enfin, tu as eu un grand nombre d’examens, mais ils sont passés, et la prochaine échéance pour toi, c’est le bal. Et tu te demandes si, d’ici là, ton homme et toi seraient réconciliés. Tu ne sais pas si tu as envie de l’engueuler jusqu’à ce qu’il disparaisse à jamais, couvert de honte, ou si tu préfères le câliner jusqu’à ce qu’il meurt étouffé sous tes baisers. Sûrement un peu des deux. Mais il a intérêt à venir ce crétin, parce que s’il te rejoint pas, s’il ne vient pas te voir… Tu as peur de craquer complètement. En plus, il va finir ses études bientôt lui, il est en septième année… Tu trembles.

« BOMBABOUSE ! »

L’injure t’a échappée, mais tu ne parviens pas à sortir ton pied de ce trou béant. Bizarrement, ça fait trois jours qu’un rien t’énerve, et cet agacement constant t’empêche de réfléchir simplement – réfléchir à la façon dont tu enlèveras ton pied de là, par exemple. Tu écrases ta main contre le tronc, furieux. Que n’importe qui arrive pour t’aider à te sortir de ce mauvais pas.

Apologize

Sandy ∞ Emmet

Tu sortais de la bibliothèque.
Tu n'en pouvais plus.
Tu y avais été pour accompagner Roméo et l'avait abandonner la-bas lorsque tu avais enfin compris que tu n'été plus bon à rien, et ce depuis trois jours et que Roméo n'était pas beaucoup plus concentré que toi, l'oeil prompt visant les demoiselle en détresse.

Tu étais donc sortit las du domaine de Berlioz et t'étais dirigé, le pas traînant vers ta salle commune.

Tu étais  en train de patauger gaiement dans le couloirs marécageux lorsque tu avais entendu une voix que tu ne connaissais que trop bien.

Décidément, les couloir étranges de Poudlard était leur marque de fabrique et d'explication à tous deux.

Tu retiens un soupir.
Ce n'était pas le meilleur endroit pour avoir une discussion sérieuse sur ce qu'il s'était passé la dernière fois. Mais, tu sentait déjà ton corps te tirer vers lui, envieux de caresses et de baisers qui t'avaient tant manqué.

Il ne t'a pas encore vu et était visiblement fort embêté par quelque chose qui retenait fortement sa cheville.

Tu le regardes pester, jurer, se démener pour dégager son peton et cela t'amuses un peu.
Ton sourire revient, après trois jours d'absence et tu sors ta baguette, attendant encore quelque seconde de plus, avant de penser au Lashlabask.

Le sort fuse et ton homme se retrouve aussi libre qu'un elfe de maison affranchi.
Tu avances doucement vers lui, qui dans son bonheur ne t'as toujours pas vu et attends sagement qu'il lève les yeux sur toi.  
Voyant que tout cela semble beaucoup tarder ta voix résonnne, calme et douce.

"Bonjour petit Tigre..."

Tu désignes vaguement l'étendu d'eau trouble sous lui...

"Tu es vraiment perdu sans moi, à ce que je constate..."

Vanne pourrie pour tenter de détendre l'atmosphère.
Tu as envie de te pencher pour un baiser, mais tu n'es pas sur que ce soit le bon moment.
Prenons la température avant...

Tu luttes, désespéré, contre cette algue. Ton esprit est ailleurs, et ta mauvaise humeur t’empêche de penser clairement, jusqu’à ce que tu sentes une onde brûlante sur ta cheville, qui se libère enfin. Par Merlin, ta jambe est libérée. Tu la ramènes précipitamment vers toi, et la bouge légèrement, de droite à gauche, sous l’eau. Rien de cassé, tout va bien. D’un coup d’œil, tu vérifies qu’il n’y a personne devant toi, et t’autorise un petit sourire. Eh bien voilà. Ce n’est pas une plante, ou quoi que ce soit qui va t’empêcher d’aller de l’avant. Ni un foutu végétal, ni Sandy.

Dont tu viens d’entendre la voix. C’est dingue ce que tu peux halluciner, ces temps-ci. Ce n’est pas la première fois que tu as l’impression qu’il est là, et cette fois encore, tu te retournes, juste pour vérifier… Et tu l’aperçois du coin de l’œil. Ta gorge se serre, et tu fermes les yeux. Tu as juste immensément envie d’aller sauter dans ses bras, mais tu te dois de rester stoïque, stoïque. Finalement, tu te retournes, le visage de marbre, inexpressif, et tu le fixes du regard. Il te fait une blague, qui te donne envie de rire. Et tu ne veux pas qu’il te voit rire.

Alors, tu fais la première chose qui te passe par la tête – aussi stupide soit-ce. Tu te jettes à l’eau. Tu fais mine de trébucher, et tu tombes dans le marais – choix de vie que tu regrettes au moment même où l’eau croupie se glisse dans tes narines. Foutue idée, foutue vie, foutue Sandy. Difficilement, tu sors la tête de l’eau, toussotant comme un poisson aérien. Sexy, très sexy Emmet. Tu clignes des yeux, tu tremblotes, tu secoues la tête – avec la nette impression qu’une algue est restée coincée dans ta chevelure, d’habitude revêche.

Finalement, tu poses des yeux de chiot battu – et franchement, de chiot malade qui a nagé dans une eau pas saine – sur ton homme. Oubliée, l’allure stoïque. Revoilà le Emmet amoureux et un peu stupide, qui perd tous ses moyens. Finalement, il décide de dire quelque chose – parce que c’est bien beau de piquer une petite tête dans le couloir marécageux, mais c’est pas ça qui va arranger la situation – ouvre la bouche et déclare, l’air de rien :

« Ah ben t’es pas mort ? »

Bien joué Emmet. Voilà une bonne façon de détendre l’atmosphère un poil tendue. Immédiatement, tu ouvres et refermes la bouche, dans l’espoir de trouver quelque chose de sensé à dire… Et finalement, rien ne vient, te rapprochant de plus en plus de ce qu’on pourrait observer chez un poisson. Alors, tu dis simplement :

« Désolé. »

Avec ce petit air penaud auquel il ne résiste pas.

I'll take care of you

Sandy ∞ Emmet

Il s'est retourné. Son visage est fermé et dur, mais au moins aussi las de cette absence que toi.

Tu as un triste sourire.
Il t'as manqué, bien plus que n'importe qui et sans doute bien plus que ce que tu as voulu admettre.
Tu as vécut dans le brouillard ces derniers jours, à te cacher de cette peine qui t'étreignait.
Et te voila, Sandy Lindon, incapable de vivre plus de trois jours sans ton homme...

Tu fais un pas vers lui.
Tu veux le prendre dans tes bras, sentir son corps fin et souple sous tes doigts.
Mais il se jette à l'eau...
Au sens littéral du terme.

Tu regardes son être basculer dans l'étendue putride du marécage et tu reste pétrifié, tant la surprise te gagne...
Dafuq?

C'est quoi ça? Qu'est-ce qu'il fait ton homme?
C'est une technique de fuite plus ou moins élaborée?

Il refait surface, un algue à l'aspect peu ragoutant coincé dans la chevelure.

Rha la la... Qu'est-ce qu'il est sexy ton homme...

Tu penches la tête lorsqu'il te fait remarquer que tu t'es fais passer pour mort.
Hum...

Tu secoue la tête, entre amusement et exaspération gentille.

Et puis il s'excuse.
Avec ce petit air auquel tu n'as jamais su résister.

Tu souris.

Tu te baisses à sa hauteur, l'odeur te piquant les narines et l'extirpe de cet endroit malodorant, en le hissant sur ton dos.

Tu patauges quelques instants, peste aussi beaucoup avant d’éteindre la fin de ce bauge.

Tu le repose par terre, sors ta baguette et la fait tournoyer dans les airs, dans la direction de ton homme, parce que franchement, tu es heureux de le revoir, mais tu attends un peu d'hygiène de sa part...

Il te faut plusieurs evanesco pour parvenir à enlever toute les crasses accumulée sur lui et enfin tu peux prononcer le sort de séchage, qui fait paraître ton homme propre comme un sous neuf, même si une odeur désagréable subsiste.

"En fait, je suis vraiment mort... C'est mon esprit énamouré que tu vois la..."

Petit sourire triste et tragique...

"Je suis restée pour te maudire et de ce fait, rester toujours avec toi..."

Grand sourire idiot...

Tu te penches sur lui.

Enfin.
Tu retrouves son odeur douce et la texture fine de sa peau, la couleur étrange de ses yeux, trop espiègles.
Tes lèvres se posent sur les siennes et ta tête explose.
Tu gémis doucement en prenant enfin conscience que tu ne peux plus te passer de lui. Vraiment plus.

Tu aurais finalement bien voulu finir en fantôme et le suivre pour l’éternité.
Ou alors, être un joli petit chien, qui le suivrait partout, comme son fléreur. Sauf que là, c'est lui qui te suit au final...

Hum... Ouais. Va falloir que tu bosses sur le projet animagus...
Surtout si tu pars l'an prochain...

HAN! T'avais pas pensé à tout ça...

Enfin, revenons au moment présent. Celui tu embrasses ton homme...
Tu gémis donc de bonheur et ne le lâche pas.
Vous avez trois jours de baisers à rattraper...

Sandy a beau sentir la fange quasiment autant que toi, tu ne peux t’empêcher de savourer le moment où il te prend sur son dos. C’est là que tu réalises à quel point il t’a manqué, et c’est avec une délectation non feinte que tu te blottis contre lui, te laissant trimballer comme une demoiselle en détresse… Ou un sac à patates, selon les points de vue. Tu soupires de bonheur, et vient serrer tes petits bras pleins de boue autour de son torse musclé – comment as-tu pu survivre sans toucher ce torse béni, ces derniers jours ? Un nouveau couinement de délectation t’échappe alors que, tel un enfant retrouvant sa peluche perdue préférée, tu le serres contre toi. Ou tu te serres contre lui, plutôt.

Finalement, tu ne l’aides pas beaucoup, mais la situation ne te paraît pas si aberrante, sur le moment. À regret, tu descends de ton piédestal – tu aurais presque préféré rester dans le lieu maudit qu’est le couloir marécageux. Et le dit piédestal se met en tête de te nettoyer, t’assaillant sous des « evanesco ! » tous plus nerveux les uns que les autres. Pour une fois, Sandy n’a pas songé au meilleur sort, et c’est avec une fierté à peine dissimulée que tu lui lances un recurvite – en pensant brièvement au jour de votre rencontre, jour où ce sort fut longuement utilisé dans l’infirmerie. Et voilà ton lion propre comme un sou neuf, gommage compris dans la formule !

C’est là qu’il commence son petit cinéma, et une fois encore, son imagination débordante, te tire un sourire si grand qu’il mangerait presque tes oreilles. Tu sens ton cœur qui bat plus vite, les rougeurs sur tes joues, et les sentiments qui t’assaillent sont si forts que tu ne parviens même plus à bouger, comme figé par la délectation qui court dans tes veines. La vie est belle pour toi, Emmet. Et le voilà qu’il se penche sur toi, pose ses lèvres sur les tiennes, comme un prince venu réveiller sa princesse endormie. Et pour te réveiller, il te réveille le bougre. Il te fouette le sang comme le plus désiré des bourreaux, et c’est sans hésitation que tu viens écraser ta bouche sur la sienne, que tu refermes tes bras autour de lui et que tu te perds dans une étreinte trop longtemps perdue.

Bizarrement, tout le stress accumulé ces derniers jours s’en va, et il se transforme en larmes discrètes, mélange de bonheur et de peurs évanouies. Tu ne veux pas qu’il voit tes sentiments, mais bien vite, les gouttes salées deviennent si nombreuses qu’elles te forcent à rompre votre baiser. Tu te recules, et presque aussitôt, tu viens loger ta tête contre son torse. Sandy a cette curieuse manie de te faire chialer. Souvent. Incapable de te contenir, tu sens tes épaules se soulever, tandis que tes sanglots deviennent de plus en plus appuyés. Tu cherches réconfort dans une étreinte amie, tu cherches réconfort dans une étreinte d’amant. Et puis, ça se calme, et tu restes là, sans trop savoir quoi dire. De toutes façons, Sandy et toi n’avez plus vraiment besoin des mots… À part pour vous faire du mal.

Stay with me

Sandy ∞ Emmet

Tu sens ses mains fines s'accrocher à ton cou et l'ardeur de son baiser te contamine, doucement.
Tes main se baladent, pour partir à la redécouverte des formes oubliées et tu soupires de contentement entre deux baisers, heureux de rtouver cette peau chaude et ses .
Tes doigts remontent lentement vers ses cheveux quand en cours de route, elles s'accrochent à quelques larmes.

Le baisers cessent doucement.
Tu restes, le front collé au sien et frotte le bout de ton nez au sien.

"Je suis désolée. Je le ferais plus..."

Tu le pousse un peu, comme un chat demandant des caresses.

"Je partirais plus. Promis. Je serais gentil."

Tu te blottis contre lui et fourres ton museau au dessus de sa tête, dans ses cheveux.
Dieu comme son odeur t'avait manqué.
Tu fourrages un peu dedans, fait glisser tes mains, perds doucement le contrôle.

Tu as envie de plus. Mais tu as envie de trop.
Alors, tu t'arranges pour le maintenir contre toi, qu'il n'accède pas à tes lèvres, sans quoi tu serais trop tenté.

Tes doigts longent sa nuque, dans un petit massage apaisant, dont tu aurais bien besoin maintenant tant tes sens sont en feu.

Et c'est le drame.

Tu gémis avant de le coller au mur le plus proche pour l'embrasser fougueusement.
Décidément, le self control et toi, ça fait deux.

Tu encadres son visage de tes mains trop grandes pour lui et mène le baiser à ton convenance.
Ne pas lui laisser le contrôle pour ne pas perdre le tien.

Tes lèvres, redécouvre la danse et tu te colles plus encore à lui.

Et puis, dans un moment de lucidité, tu te retires, éssouflé et envieux..

"Waouh... Tu m'as manqué Tigrounet..."

Et c'est peu de le dire...

Tes larmes s’assèchent presque aussitôt après qu’il ait posé sa tête sur la tienne. C’est incroyable comme cette sensation t’apaise, et tu te perds doucement dans le creux de son cou, t’enivrant de son odeur. C’est fou ce qu’il a pu te manquer, ton homme. Tu écoutes ses mots, son souffle, son cœur, et tous ces bruits qui sont sien t’apaisent mieux que n’importe quelle technique de relaxation. Un petit sourire naît sur le coin de tes lèvres, et tu es bien incapable de le retenir. Ça va être difficile, au bal, de cacher ton identité alors que tu seras avec lui. Tu soupires doucement, de bonheur, et tu sens ses doigts qui, après avoir quitté tes cheveux, dessinent de langoureuses arabesques dans ta nuque.

Tu supposes que ça a pour but de te détendre, mais, bien qu’agréables, ces caresses font battre ton cœur plus fort, beaucoup plus fort. Tu fermes les yeux, essaie de calmer ces sensations peu convenables, avec l’espoir de ne pas être celui qui brisera ce moment de tendresse. Bien joué. Brusquement, tu sens Sandy qui craque, qui te pousse contre le mur, t’écrasant sous son poids, presque brutal. Tu ne peux retenir un petit couinement, animal, entre surprise et plaisir, mais tu n’as pas le temps de t’exprimer que, déjà, il vient écraser sa bouche contre la tienne, mêlant vos deux corps dans une danse loin de toute chasteté.

Tu sens à peine ses deux mains autour de ton visage, et tu le laisses mener avec plaisir. Tu as toujours aimé particulièrement qu’il mène la danse, t’empêchant de respirer, t’étouffant contre un mur, ne t’autorisant aucun autre choix que l’acceptation. Alors, tu t’exécutes, te plies à ses désirs, essaie d’y répondre du mieux possible, de suivre les arabesques de sa langue, comme un cavalier voulant ménager sa monture. Pour aller loin. Tu n’as pas besoin de mots sur tes émotions : ton corps parle pour toi. Ton visage est étrangement rouge, tu sens un début de transpiration, à mesure que ton cœur accélère, et, tout homme que tu es, des signes incontrôlables apparaissent.

Signes que tu n’es pas le seul à avoir, d’ailleurs. Alors que tu commences sérieusement à manquer d’air, Sandy se recule enfin, presque trop vite, presque trop fort. Il a toujours flirté avec ce presque qui t’effraie et t’attire, comme un papillon face à une lumière. Tu prends le temps de respirer – comment arrive-t-il à parler après ça ?! On voit qui est le sportif, entre vous deux… Un petit sourire, quelques tentatives de self contrôle et puis, la gorge serrée et le corps brûlant, tu t’exprimes enfin :

« Je vois ça. »

Nouvelle inspiration, plus longue, qui fait naître en toi un frisson incontrôlable :

« Tu devrais peut-être retourner dans le marécage, pour calmer tes ardeurs. »

Un sourire – rictus de souffrance, plutôt ! – et un petit rire t’échappe, entre deux expirations. Bordel. Il va falloir travailler ton cardio.

« Il va falloir que tu me fasses faire du sport, parce que là, je vais pas tenir le coup. »

Non Emmet, tu ne te rends pas compte des sous-entendus que tu es capable de faire.

Soap. Need Soap.

Sandy ∞ Emmet

Tu ris doucement.

Non. Tu n'as vraiment aucune envie de retourner dans ce marécage nauséabond.
Tu y as déjà trempé les pieds, cela te suffit amplement.

Et puis, ton chéri y a plongé tout entier et Ça ne l'a pas rendu beaucoup plus sage que toi...

Et puis, sa remarque suivante te met la puce à l'oreille.
Faire du sport, hein... ?

Tu poses tes yeux sur ses lèvres entrouvertes, d’où s'échappe un souffle irrégulier.
Cela t'arrache un petit sourire satisfait, qui se fait refouler lorsque tu inspires un peu trop lentement.
L'odeur latente de pourriture et de renfermé te pique les yeux.

Bien que vous soyez tous deux secs, il n'en reste pas moins que la crasse et son odeur tenace sont restées incrustée dans vos vêtements.
Tu soupires.

Un douche ne vous ferez sans doute pas de mal.

Tu fais mentalement le tour des salle de bains.
Celles de vos dortoirs sont exclues, bien évidemment et à cette heure-ci, celle des préfets doit être occupée. Et de toute façon, elle est bien trop immense pour vous.

Tu te tournes vers ton homme, ton fameux sourire nigaud au visage et ton regard chaffoin arboré fièrement au crochet de tes pupilles.

-La salle de douche des vestiaires de gryffondor est certainement libre là. Ça ne te dirais pas une petite douche ? Ensuite, je t'amènes sur le terrain de Quidditch et je te fais bosser ton cardio... Ou alors pendant la douche, c'est toi qui voit l'ordre qui te plaît.

Ton sourcil hissé vient compléter le tableau, achevant ton œuvre, cette face coquine avec laquelle tu t'amuses comme un fou.

Tu te penche doucement et lui vole un baiser, du bout des lèvres, n'osant pas faire plus, le temps qu'il retrouve son souffle.

-T'en dis quoi Tigrounet ?