Être sorcier dans le Londres magique, c'est vraiment tranquille... Sauf lorsque trois frères, les Bumblebee, décident de révolutionner le monde magique en proposant trois idées qui s'opposent : révéler les sorciers aux moldus, intégrer les créatures à la société, ou tout laisser en l'état en se méfiant bien des deux autres. Le monde magique anglais est en ébullition à mesure que les trois candidats s'opposent, laissant un peu leurs charges respectives à l'abandon au profit de leur campagne. C'est ainsi qu'à Poudlard, un joyeux bazar règne souvent en l'absence du directeur, et que les créatures de tous poils envahissent peu à peu les villes sorcières pour le meilleur comme pour le pire !
poufsouffle
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serpentard
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serdaigle
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l'unité
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Sloan ▬ modératrice
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Daisies of the galaxy - Sloan Temperance Holmes - Terminé

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Serdaigle



Sloan T. Holmes
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Mar 9 Déc - 0:40
Souffle trop court, la brune glisse les doigts dans ses cheveux comme si cela allait apaiser un peu de sa frustration, toujours plus ancrée, plus vraie, qui fait remonter un manque viscéral au creux de sa gorge. Les yeux recouverts d’une indifférence folle, le reste du corps qui s’acclimate, qui retombe, ce sont ses bras, contre ses hanches. Il lui semble qu’elle s’est fait mal au coude, rien qu’à la rencontre de celui-ci avec un os. Et elle grimace, mais Wendy, en face n’a pas bougé d’un pouce.

Elles se sont arrêtées, quelques mètres plus loin - s’étant poursuivies, de leurs pas insignifiants à la patience inavouée - Le bouquin sur le rugby qu’elle voulait lire pour Elise ? Tant pis, ça attendra un autre jour, une heure plus adéquate. Sloan pourtant s’était un peu fermée pour se consacrer à sa nouvelle année loin de ce qui était arrivé celle d’avant, mais Wendy était là. Au milieu du couloir, à redire les mêmes choses. Alors Holmes, qui ne sait décidément pas fuir les ennuis s’est stoppée nette.
Oui. Nette. Elle a entendu les mêmes noms ressortir de la bouche de Weatherfield; un par un. Des douceurs jaunes, bien entendu.
Wesley, Alix, Kalev, Juliet. Autant de personnes attachées à énormément de gens, autant de personnes qui sourient, aussi fort que Wendy. Toutes attentionnées, toutes pleines de morale, malgré une certaine maladresse. Elle généralise, n’ayant jamais vraiment adressé la parole à quelqu’un d’autre que Wesley chez les poufsouffles.
Voyez, c’est un peu difficile, mais sa popularité lui donnait ce petit air facile, de connaître tout le monde, fréquenter tout le monde. Et pourtant, leur délicatesse, leur patience envers Wendy, elle ne pouvait pas en témoigner, Holmes.
Elle était bloquée à un prénom - avait vu quelques sourires sur le terrain de quidditch, dans les couloirs. - C’était tout.

Sloan se sentait étrangère, qui rentrait en plein dans l’intimité de Wendy. Et cette étrangère qu’elle était, en lui donnant ses mots et lui offrant son aide ne contribuait qu’à lui asséner des coups de plus en plus fatals. Sloan n’avait rien à faire là, à ramasser la jeune fille à la petite cuillère. Elle ne devait pas. Elle romprait seulement un équilibre, une constante troublée par un événement illusoire qui lui a fait perdre ses moyens, là dans ce couloir.
Elle aussi, d’un malaise pareil aurait explosé sans problème. Il ne fallait pas y toucher. Se taire, écouter suffisait amplement.

Mais tu ne veux pas déranger non plus, hein ? Holmes ? Tu as déjà dérangé par le passé, c’était terrible, c’était dévastateur. T’es-tu même soignée depuis, ou deviens-tu plus aigrie, plus incapable d’autonomie d’année en année.
La vérité qu’apportait là Sloan, de ne plus être triste, de ne plus savoir comment, exactement, de reconnaître ne pas tenir aussi facilement que le ferait Wendy. C’est un pas en avant. Et ses sourcils se dressent quand la jolie jaune poursuit, les ongles de Holmes soulagent sa peau embêtée, elle mêle ses deux mains et les lie, pour un réconfort bien nécessaire. Elle attend que la petite, pas si petite aie fini. Inspire.

« Mais... de… quoi est-ce-que tu as si peur ? »

Ses paupières laissèrent passer le regard d’Holmes qui toisait alors Wendy. Ce regard direct, blanc et pesant qui soulevait à lui seul une question. Une question qu’elle laissait à ses pensées, pour les mauvais soirs, les mauvaises nuits, le mauvais temps. Qui ressortait en plein soleil.
A laquelle elle-même avait répondu; J’ai peur de rien. De rien du tout.
Regarde-toi, tu te fais du mal, Holmes.
T'es pas mieux que Wendy, dans ce couloir infernal.
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Wendy Weatherfield
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Dim 14 Déc - 19:58
Peur ? De quoi elle avait peur ?

« Je n'ai pas peur. »

Wendy se remit à sourire. Elle n'avait pas peur, voyons. Elle n'avait pas de raison d'avoir peur. Tout allait bien pour elle – elle était à Poudlard, tout le monde l'aimait bien, la brute qui lui faisait des misères avait finie par être renvoyée, et Juliet parfois lui tenait la main.

Elle ne comprenait pas tout à fait l'attitude de la Serdaigle. Wendy allait bien. Elle n'avait aucune raison d'aller mal. Il n'y avait pas vraiment besoin de s'occuper d'elle. Peut-être que Sloan avait d'autres raisons, cachées derrière son regard – elle était Serdaigle, après tout, elle était intelligente, peut-être pensait-elle à des choses que Wendy n'imaginait même pas. Wendy était plutôt bête comme fille, et trop curieuse. Elle se demandait à quoi Sloan pouvait bien penser.

Wendy souriait sans rien laisser paraître. C'était une sorte de théâtre immobile, où les corps sans gestes cachaient la turbulence des émotions qui s'agitaient en elles. Sloan avait glissé la main dans ses cheveux. Wendy avait réuni ses mains en arrière. Signes infimes.

« Ils vont s'en aller, un jour, tu sais. »

C'était une crainte qu'elle exprimait, et qui sortie de sa bouche sonnait comme une affirmation – Wendy souriait toujours, comme si tout était normal, tellement normal. Ils allaient tout partir et la laisser toute seule. Wendy, avec sa timidité naturelle et son besoin de toujours soigner au mieux sa présentation, ne se laissait pas beaucoup connaître au final. D'elle, on connaissait toutes ses émotions qui s'invitaient sur son visage – mais ses véritables peurs, ses envies et ses secrets, rien. Wendy avait beaucoup de monde autour d'elle qui l'aimait comme une petite sœur. Mais, parfois, elle doutait d'avoir vraiment des amis.

« Juliet aussi. »

Même Juliet. Avant Poudlard, elles étaient les deux petites sorcières de leur quartier tranquille de Liverpool, elles étaient les meilleures amies du monde, inséparables parce qu'il n'y avait rien pour les séparer. Maintenant, Juliet était entrée en plein dans le monde des sorciers. Avec ses animaux magiques, ses châteaux enchantés, ses excentriques qui l'accueillaient comme une de leurs, personne ne trouvait Juliet bizarre ici, et Juliet avait un don pour faire de toute personne rencontrée un ami. Juliet aimait tout le monde d'un amour naïf et sincère, et tout le monde l'aimait en retour, parce qu'elle était adorable. Mignonne comme tout. Terriblement jolie. Très attachante. On avait envie de lui faire des câlins et de lui offrir des cadeaux rien que pour lui faire plaisir, et pour la voir sourire. Wendy, surtout. Wendy lui faisait toujours plein de cadeaux, des petits, des boîtes de fizzwizzbizz, des chocogrenouilles, des peluches, des chouchous et des petits accessoires, tout ce qui pouvait lui plaire, elle le lui offrait. Wendy se disait qu'elle ne voulait que son sourire en récompense, mais c'était un mensonge – Wendy voulait plus. Wendy voulait être la plus importante à ses yeux. Wendy voulait qu'elle l'aime et reste accrochée à elle. Wendy voulait des câlins. Wendy voulait même un baiser, les jours où elle arrivait à oser se l'avouer – où les jours comme ça, où elle se regardait en face, et où elle avait honte d'elle-même.

Juliet aussi, elle allait partir un jour. Poudlard lui avait offert tout ce dont elle avait besoin. Et Juliet n'avait pas besoin de Wendy. Personne n'avait besoin de Wendy.

« Ils vont s'en aller, tu sais, parce qu'un jour, ils sauront. »

Tous ses amis s'en iront et se détourneront d'elle le jour où ils sauraient la vérité sur elle – cette vérité qu'elle avait avoué jusqu'aux moindre détails quelques instants plus tôt à Sloan, au milieu de ses larmes et de ses cris. La vérité, c'était que Wendy était une horrible personne, égoïste, lâche, menteuse, ambitieuse, insupportable, et qu'elle faisait plein d'efforts pour être meilleure, pour se cacher, parce que personne ne voudrait être avec elle s'ils la connaissaient vraiment.

« Et moi je vais finir toute seule. Voilà. C'est tout. C'est rien. »

Non, vraiment, Wendy n'avait pas peur. Elle le savait, en fait. Elle savait que tout ça lui arriverait un jour, et elle devait juste s'y résigner – mais non, teigneuse comme une sangsue, elle continuait, elle faisait des efforts, elle travaillait, elle souriait et elle aidait tout le monde, elle se tuait à la tâche, comme si elle pouvait retarder l'inéluctable. Elle était bête, en fait. Elle était vraiment, vraiment bête comme fille. Pas étonnant que le Choixpeau ne l'ait pas mise à Serdaigle.

Wendy ne s'aimait vraiment pas beaucoup.

Wendy restait souriante, devant Sloan, comme une facade d'immeuble aux fenêtres fermées. Elle ne voulait plus rien laisser montrer de ce qui se passait à l'intérieur. Elle restait inaccessible, maintenant, les mains derrière elle, l'un de ses pieds se balançant, presque prête à chantonner de bonheur ce genre de petit air fredonné d'un air absent sans ouvrir la bouche. Wendy allait bien. Wendy montrait qu'elle allait bien. Elle savait bien que personne n'avait envie de s'occuper d'elle, en fait. Elle était tellement banale. Elle avait encore à apprendre sa place. Et que ça lui reste bien dans la tête, pour éviter tout nouvel écart de sa part.
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Serdaigle



Sloan T. Holmes
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Lun 22 Déc - 18:35
Sloan se rejoue la scène dans le couloir qui fait tant de bruit. Ce n’est pourtant pas une belle scène. C’est la couleur de la colère, lentement prenant place sur les joues de Wesley et son regard si ouvert, d’ordinaire se plissant de traits contrariés. La seule fois, réellement où Holmes avait fatigué son acolyte et, enchaînant les phrases confuses, les paroles embourbées dans le silence si longtemps retenu; elle lui hurlait n’avoir peur de rien. Pourtant, ce jour-là, il la terrorisait. Plus que Carrie aurait jamais pu terroriser ses camarades. Simplement le voir se soulever d’un sentiment de rage si profond, cette seule image parmi toutes celles qu’elle avait de lui. La colère.

Les scènes qu’on ne veut pas voir nous hantent et nous poursuivent, aussi habiles dans nos têtes que le sourire de Wendy qui s’étend docile sur ses joues. Mais la docilité, Wendy en a toujours été capable, tandis que Sloan luttait pour trouver un tact suffisant et retenait les spasmes grimpant le long de son bras d’un choc électrique à peine distinct des tâches claires recouvrant successivement sa peau diaphane. Le souvenir, la sensation de se faire absorber par ce passé si proche. Sloan attrape sa main de son autre, libre, silencieuse, posant ses ovales bleues sur la poufsouffle. Elle ne bouge alors plus.
Pourrait-elle, même ?

Les couloirs ont toujours eu ce petit quelque chose d’accusateur et d’oppressant. Après tout, ce ne sont que deux murs, élancés sur la distance terrible, toisant les personnes y rôdant comme les empêchant d’atteindre le tournant dudit couloir. Enfin tu respireras.

« Je sais. » avait-elle dit, sans pouvoir contredire la jeune fille.

Je sais, résonnait à présent dans sa tête. Malgré l’évocation répétée de Juliet, encore, et toutes les précédentes affirmations lui revenant. Wendy était-elle donc si horrible ? Bien entendu que non. Le malaise était contagieux, et la vérité éclatait sans être vérifiée. Une inconnue pouvait-elle la contredire ? C’est tout à fait absurde. On ne lui a dit que du bien de Wendy, mais après tout ne faisait-on pas de même avec elle ? Sa personne, si charmante auprès des autres, n’était-elle pas devenue une furie, une populaire qu’on fuit, devant qui on détourne le regard, parce que ça a trop déçu ? Et du jour au lendemain, ne savaient-ils pas tous ?
Wendy n’était pas montée si haut. Wendy ne semblait pas étouffée par les autres, mais davantage attachée. Là demeurait l’écart entre Wendy et Sloan. Sloan se laissait volontiers étouffer et Sloan appréciait mentir. Wendy, ça la démangeait de restreindre sa vérité, elle. Wendy était terrifiée de tout garder au fond, Wendy lui avait même tout hurlé dessus et Sloan s’était complètement effondrée.

Comme la statue qu’elle avait toujours été, avec ses défauts de sculpture trop vite décidée de posture. Les bras qui s’écaillaient de la peinture vite fait séchée, les yeux qui allaient vers le sol, depuis le début, les membres fins et factices, presque factices.

Il n’y a que ça, pour vous trahir. La façon dont vous regardez les gens, les sourires que vous ne savez plus faire, les conclusions qui ne se plaisent plus à passer le seuil de votre bouche. Votre pouls qui s’emballe, quand vous emmêlez vos doigts dans vos cheveux en cherchant à vous détendre et cette mine impassible qui stagne sur le visage de la fille que vous auriez du connaître plus tôt. Sloan est punie.
Sloan n’arrive pas à étendre cette bouche toujours plus réticente qui se refuse à se déployer en un amical soupir d’abandon, non son sourire ne fonctionne pas.

« Tout ce que tu dis, là. C’est qu’un amas de conneries. »

Finalement débiter des phrases moldues misérables, c’est ce pour quoi elle est le plus douée.
Elle y arrivera pas, pas toute seule.
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Wendy Weatherfield
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Mar 23 Déc - 10:12
Je sais. Sloan savait, après tout, elle savait que le sourire de Wendy n'était qu'hypocrisie, elle savait tout ce que la petite allait dire, comme si c'était déjà écrit d'avances, des craintes et des peurs qui tournent en rond. Wendy était si prévisible. Wendy était si facile à comprendre. Mais la politesse, les sourires et les masques, ce n'était pas là pour tromper les gens - ils avaient tort ceux qui pensait ainsi, Wendy ne souriait jamais pour mentir aux autres. Elle le faisait pour leur laisser le droit de partir. C'était de la politesse. Mieux elle s'y prenait, mieux on pouvait la laisser seule, l'âme légère et la conscience tranquille. C'était poli. Tout son corps était poli, comme vidé de toute aspérité, lisse et sans rien pour accrocher l'attention d'autrui, parce que c'était mieux, c'était mieux qu'on ne s'approche pas d'elle, et qu'on la laisse, parce que sinon Wendy allait vouloir s'attacher, égoïste et capricieuse, et tous ces beaux discours d'un seul mot balayés -

Sloan en avait assez.

Tout ce que disait Wendy n'était qu'un amas de conneries.

La grossièreté dans la bouche de la Serdaigle semblait tout à fait appropriée. Wendy sentait son sourire s'effriter. Wendy sentait ses mains se défaire, Wendy sentait ses yeux s'attrister, tout son petit manège qui tournait si bien venait de dérailler, et la petite fille restait là comme spectatrice de l'accident ferroviaire que devenait sa vie. Elle était calme, pourtant. Elle n'allait pas pleurer comme avant. Mais il fallait être deux pour jouer à l'hypocrisie des politesses mondaines.

"Je sais …"

Elle avait avoué ça d'une petite voix. Ses craintes étaient-elles vraiment fondées ? Wendy avait-elle raison de croire qu'on allait l'abandonner ? Elle, elle en était convaincue, pourtant. Comme là, maintenant, où à force de tourner en rond, à force de parler d'elle, à force de déballer ses soucis quand la convenance lui dictait de se taire et de sourire, à force de ne pas être assez forte, Wendy avait réussi à fatiguer Sloan. Et Sloan n'était même pas son amie. A quel point fatiguait-elle Juliet ? A quel point fatiguait-elle tous les autres, avec ses petites peurs misérables et ses craintes chétives, et ce besoin, constant, permanent, d'être rassurée ? Wendy avait besoin d'un câlin. Wendy avait besoin qu'on lui dise, encore et encore, qu'on l'aimait. Une fois ne suffisait pas. Plusieurs fois lassaient les autres.

Et sans la potion d'Absynthe, Wendy arrivait à tenir tout ça en elle, enfoui comme un amas de déchets, la puanteur étouffée. Elle aurait aimé réussir aujourd'hui encore. Elle avait honte. Honte de son attitude envers Sloan. Honte de son attitude envers tout le monde.

Et elle restait là sans rien dire. Le masque était tombé. La petite regardait ses chaussures sans oser lever les yeux vers la grande fille. C'en était fini des convenances, c'en était fini des politesses. Sloan avait été honnête. Sloan avait été vraiment honnête, Sloan lui avait livré sa pensée brute, grossière, sans le polissage des civilités. Sloan devait vraiment en avoir assez. Et Wendy n'avait plus de sourire à maintenir. Le mal était fait.

La conclusion était inévitable. "Il vaut mieux que je m'en aille."

Elle tourna les talons, et se mit à marcher, le plus vite possible, mettant le plus de distance entre elle et la Serdaigle, se mordant les lèvres pour ne pas pleurer de nouveau, serrant les poings et fronçant les sourcils, pas exactement furieuse pourtant. Ce n'était pas ça. Elle avait honte.

Wendy était en train de s'enfuir.
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Sloan T. Holmes
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Jeu 25 Déc - 22:39
Ses yeux brillaient, couverts de faux-semblants et de répliques empilées sur des années de dérision. Wendy était alors opaque, inaccessible, la porte close et le cœur battant. Les longs cheveux fins et lisses retombaient par filaments contre sa poitrine colorée d’anxiété. Holmes observait, les ongles prêts à se venger de l’usage immature de mots si frustres. Sauf qu’elle revient, se remet en marche, ravivée par le morceau à vif de T. Holmes. Après tout en bonne née-moldue que tu es, il fallait bien que ça se déclenche un jour, même si ça ne te plait pas le moins du monde.

Vous supposez que vos principes sont défaits et que pour se débarrasser d’un mal, il faut décidément y aller par un autre mal ! Vous êtes la petite parfaite de Serdaigle, mais étrangement, personne ne le comprend de cette façon, vous non plus d’ailleurs. A dire vrai, vous êtes une catastrophe sur pattes, qui fuyiez l’uniforme bleu pour des pulls tricotés et une fois que vous êtes un tantinet honnête avec votre personne, il y en à, comme Wendy, que ça réveille.
Elle se souvient des fois où elle demande de ne pas s’inquiéter, mais qu’il y a besoin de s’inquiéter, après tout. Il n’y a pas de remède miracle, il n’y en a jamais eu. L’angoisse est identique, pour Elise Blaze Dickney, elle, capitaine de talent qui cache ses appréhensions derrière un souafle et de grandes facultés de conversations fraternelles, en est à un haut niveau d’acceptation… et le vit bien. Sloan aurait donc passé un palier. Soit, c’est mieux que rien du tout. C’est mieux que s’enfuir. C’est mieux que son silence dont elle semble si amourachée.

La jeune fille s’éloigna, et Sloan releva la tête, encore prise dans l’affirmation précédente. Je sais. Oui, nous savons tous. C’est le genre de période où on va tous se perdre, au hasard sans raison. On aura beau avoir passé des heures ensemble, à se promettre des choses, à vouloir tenir parole à tout va. Comment le faire, si on sait ce qui va arriver. Parce que, ça ne va pas aller, ça n’ira pas. Oui. On continue de nous poser une main froide contre la nuque, on continue de sentir un parfum connu contre nos joues baignées de larmes, on entend les mêmes voix nous rassurer à chaque détente de la part du fusil. On tombe, on se relève. Il y en a un de parti.

PAN.

La mère de Wendy.
On marche, on avance, le dos droit, les épaules tendant à se recroqueviller comme une coquille accueillerait un escargot, on se sent ridicule, et tout petit. On est immobile, on essaie d’avancer, malgré tout, on finit, mécaniques, à ne plus reconnaître la démarche si assurée que nous abordions la veille.

PAN.

La grande sœur de Sloan.
Parfois, on n’y fait pas attention, on continue de voir en avant, pour trouver autre épaule où envisager la tristesse, et quand ça vient, finalement, on sait que ce sera fatidique, de se remettre aux faibles bassesses des “Je sais.” On continue de marcher.

Quand vous avez apprit à ne plus vous reposer sur les autres, vous leur montrez ce grand sourire plein de fierté et de clairvoyance qui prévoit le glorieux tapis sur lequel vous allez vous élancer. Vous ne pensez à rien d’autre, sinon atteindre le but qui vous fera aspirer au bonheur.
Et, à mi-chemin, vous comprenez qu’il a toujours été là, le bonheur, mais que vous l’avez laissé grandir, individuellement de ce que vous pouviez ressentir. Vous étiez si proche de votre but, que vous l’avez manqué… à quelques secondes prêt. Le bonheur trouvé brillait si fort de lui-même… vous n’aviez plus la force de le perturber et de lui avouer qu’il était votre épaule. Pas votre épaule pour pleurer non. - votre amour, votre attente, votre petit bonheur à vous -

Mais c’est très égoïste, comme idéal, n’est-ce-pas ?
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Wendy Weatherfield
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Sam 17 Jan - 14:23
Poings fermés, lèvres serrés, les larmes au bord des yeux Wendy marchait. Elle était bête. Elle était vraiment, vraiment bête. Qu'est-ce qui lui avait pris ? Hein ? De raconter tout ça d'un coup, de tout lâcher, alors qu'elle y arrivait très bien, avant, à faire semblant et à sourire à tout le monde alors qu'elle avait peur, et de toutes façons tout ce qu'elle pensait n'était qu'un amas de conneries, ça n'avait pas lieu d'être, elle n'avait que des craintes bêtes dans la vie, des inquiétudes qui n'inquiétaient qu'elle seule, tout le reste du monde allait très bien et ne s'en préoccupait même pas, et il n'y avait qu'elle pour s'en faire, pour s'inquiéter de choses pareilles. Sloan avait raison. Sloan ne la suivait même pas, et c'était tant mieux d'ailleurs, même si Wendy avait vaguement envie qu'on la retienne et qu'on lui fasse un câlin, elle savait très bien qu'elle n'en avait pas besoin, qu'elle ne le méritait pas, qu'elle n'était qu'une petite égoïste stupide et que Sloan l'avait très bien vu. Sloan avait raison de la laisser toute seule. Wendy était insupportable. Wendy s'en voulait beaucoup de s'être laissée aller ainsi. Wendy était en colère contre elle-même.

Wendy était très triste. Et les larmes qu'elle avait tenté de retenir à nouveau coulaient, une à une, s'échappant difficilement du contrôle de la petite fille qui ne voulait plus pleurer, plus rien montrer, qui ne voulait plus être triste et qui ne voulait plus rien d'autre que de retourner à la normale, comme avant. La rencontre avec Sloan l'avait meurtrie. Elle n'avait pas perdu une amie, mais elle avait détruit toute chance de s'en faire une – et de toutes façons c'était bien assez, c'était une preuve qu'elle était mauvaise, et qu'elle faisait mieux de ne rien dire et de sourire pour que tout aille mieux pour tout le monde. Y compris pour elle.

Wendy avançait rageusement devant elle. Elle ne savait plus trop quoi faire. Elle était morte de détresse. Elle ne savait même pas si elle devait rester, si elle faisait bien d'essayer de rester auprès de ses amis alors qu'elle était si mauvaise, si Juliet avait envie d'elle, alors qu'elle était hypocrite et jalouse et menteuse et possessive et amoureuse aussi, elle ne se le cachait plus maintenant, elle était égoïstement amoureuse de sa meilleure amie, et la potion que lui avait donné Absynthe ne faisait rien pour la calmer et l'apaiser. C'était comme si elle la tirait vers le bas.

Au propre comme au figuré.

Il y avait un escalier au bout du couloir, et Wendy avait raté une marche. Par inattention, probablement par inattention. Malgré tout ce qu'elle se disait, elle n'avait pas véritablement envie de partir pour de bon – elle avait juste raté une marche. Wendy n'avait fait qu'avancer droit devant en pensant à autre chose, sans faire attention au monde qui s'ouvrait devant ses pieds. Et maintenant elle tombait. Et hop, une chute dans les escaliers ! Bah, c'est pas comme si ça n'arrivait jamais.

Wendy tentait tant bien que mal de freiner sa chute et de protéger son visage avec ses bras. Les arêtes des marches faisaient vraiment mal quand on tombait dessus, dans une sorte de glissade ou de roulade incontrôlée, la tête la première, le corps rempli de chocs et de coups – elle allait finir avec des bleus partout, et peut-être une ou deux choses de cassées, heureusement que les sorciers savaient réparer les gens d'un coup de baguette, enfin, si Absynthe ne la tuait pas par erreur avant.

La descente avait duré une éternité de quelques secondes de long. Et, brutalement arrivée à l'étage en dessous, Wendy ne bougea même plus. Les larmes recommençaient à couler. La douleur, un peu, même si au final ça faisait moins mal que les cognards qu'elle se prenait pendant l'entraînement, et la fatigue, surtout, elle n'en pouvait plus. Elle n'en pouvait vraiment plus. Wendy restait là. Elle n'avait plus envie de rien faire. Elle pleurait doucement. Elle n'avait plus envie de faire quoi que ce soit, ni le moindre effort ni rien. Elle avait juste envie que ça finisse. Elle était fatiguée.


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